Renouveler la famille pour changer le monde

(Image: courtoisie PixAbay) Quelques semaines avant Noël, le pape publiait un livre d’entretien avec le journaliste Austen Ivereigh intitulé « Un temps pour changer » dans lequel il nous invite à saisir l’opportunité que pourrait constituer cette pandémie mondiale. Comment donc opérer ce changement des dynamiques toxiques qui affectent trop souvent nos sociétés ? Et pour cela, comment distinguer « le bon grain de l’ivraie » (Mt, 13, 24) ? Une chose est certaine, si la société a besoin d’être réformée, cela ne pourra se faire qu’avec l’apport de sa cellule fondamentale : la famille. Comme le dit le Concile Vatican II : « Le Créateur a fait de la communauté conjugale l’origine et le fondement de la société humaine » (AA, no 11). Renouveler la société passe donc par une redécouverte du don de la famille. Rien d’étonnant à ce que le même Souverain Pontife ait décrété une année spéciale dédiée à celle-ci.

Des familles au service de la société

Il est clair que le renouvellement de nos cellules familiales ne pourra s’opérer que par la prière et la méditation des Mystères divins. Sans l’action transformatrice de la Grâce de Dieu offerte à tous gratuitement, aucune transformation en profondeur ne sera possible. Or, une des conditions essentielles à ce changement intérieur des familles est le temps. Comme le dit le pape François dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia :

L’amour a besoin de temps disponible et gratuit, qui fait passer d’autres choses au second plan. Il faut du temps pour dialoguer, pour s’embrasser sans hâte, pour partager des projets, pour s’écouter, pour se regarder, pour se valoriser, pour renforcer la relation. Parfois le problème, c’est le rythme frénétique de la société, ou les horaires qu’imposent les engagements du travail. D’autres fois le problème est que le temps passé ensemble n’est pas de qualité. (no 224)

Le confinement actuel n’est-il pas le moment opportun nous permettant de nous retrouver et contempler ce qui, en nous, s’opère à chaque instant. Cette frénésie, tel un anesthésiant, ne nous avait-elle pas habitués à orienter nos vies sur ce qui est accessoire sinon futile ? Ainsi, parce qu’elle nous a donné l’opportunité de nous retrouver simplement en famille, la pandémie pourrait être cet élément déclencheur qui « met en évidence l’importance de l’amour comme principe de vie dans la société (cf. n. 44), lieu où s’apprend l’expérience du bien commun » (Caritas in Veritate, no 44).

Une société au service des familles

Il est clair que le constat du pape François n’est pas reluisant. Comme il le dit dans l’encyclique « Fratelli tutti » : « De nombreuses formes d’injustice persistent aujourd’hui dans le monde, alimentées par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit, qui n’hésite pas à exploiter, à exclure et même à tuer l’homme » (no 22). Ce manque de scrupules de certains à abuser de leur position pour dominer l’autre est, nous dit le Pape, une conséquence d’une dilution du sentiment de fraternité universel. Or, comment comprendre et vivre selon cette vérité que cet « autre » est un frère ou une sœur sans en avoir d’abord fait l’expérience en famille ? Nous sommes en plein cercle vicieux. Moins il y aura de familles où se vivent l’amour, la patience, le don et la gratuité, moins nos sociétés pourront être qualifiées de ces adjectifs. Comment s’en sortir ?

Puisqu’il est primordial de retrouver collectivement le sens de la famille, nous devons également surmonter « l’affaiblissement de la foi et de la pratique religieuse [qui] dans certaines sociétés affecte les familles et les laisse davantage seules avec leurs difficultés ». (No 43). En d’autres termes, une des premières mesures en faveur de la promotion de la famille et, donc, d’une société solidaire serait de reconnaître la place qui revient de droit à la religion. Comprenant que le religieux est d’abord et avant tout, une donnée constituante de la nature humaine, la société aurait tout avantage à renouer avec cette dimension religieuse de notre être. Mettre fin au climat de suspicion à l’égard des personnes de foi par une attitude franche et ouverte serait déjà un pas dans la bonne direction et un bon moyen de favoriser la vie familiale authentique à moyen et long terme.

Pour une fructueuse réciprocité

La pandémie de COVID a manifesté l’ensemble de nos fragilités. Ce qui était faible et vulnérable a été fragilisé sinon emporté tandis que ce qui était fort et bien portant a pu supporter sinon profiter de la crise. Même avec les meilleurs systèmes de protection sociale, il est désormais évident qu’il est impossible de prendre soin de toutes les personnes vulnérables. Avec l’appui professionnel des services d’État, seule la famille peut remplir cette tâche immense. Redécouvrir la réciprocité qui doit exister entre la société et la famille et établir des mécanismes imprégnés de cette mutuelle dépendance pourrait être un premier pas vers un avenir meilleur.

Pour approfondir le sujet et aller plus loin, ne manquez pas sur nos ondes lundi 1erfévrier à 20 h 30 l’émission Église en Sortie dédiée à cette question de la famille dans l’Église et la société.

Jeune, mère, philosophe et catholique avec Laurence Godin-Tremblay

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient avec la jeune philosophe catholique Laurence Godin-Tremblay pour parler de son cheminement de foi. Sont notamment abordés les thèmes de la jeunesse, catéchèse catéchuménale, de la pastorale jeunesse, de la vie intellectuelle catholique sans oublier son expérience de jeune mère en 2021. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Église en Sortie 16 novembre 2020

Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit le théologien et auteur Jacques Gauthier pour parler de son livre « En présence des anges ». On vous présente un reportage sur l’église Saint-Eustache du diocèse de Saint-Jérôme. Dans la troisième partie de l’émission, on s’entretient du livre « Sur les traces de Joseph Venne » avec l’historien et professeur Michel Allard.

Église en sortie 14 septembre 2020

Cette semaine à Église en Sortie, on parle de la spiritualité pour changer le monde avec l’éditeur à la Revue « Relations » Emiliano Arpin-Simonetti. On vous présente la chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Et on s’entretient de la Société Canadienne de Mariologie avec la théologienne Sr. Celia Chua.

Dire « oui » à la Grâce de l’unité

(Image: courtoisie Pixabay) Du 18 au 25 janvier 2021 se tient la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Ayant des racines remontant au début du XXe siècle, l’histoire de l’œcuménisme moderne a connu une effervescence sans équivalent durant et après le Concile Vatican II. Depuis, chaque année, les différentes dénominations chrétiennes célèbrent une semaine de prière afin de demander au Seigneur ce don de l’Unité. Don que Jésus avait lui-même formulé dans son exhortation « Ut Unum Sint »(Jn 17, 21). Alors que notre monde a un besoin criant de collaboration et d’unité, il est clair que les chrétiens doivent se disposer à donner l’exemple.  Dans ce contexte, l’Unité des chrétiens apparaît dans toute son urgence. Le thème de cette année est particulièrement évocateur des prérequis de l’Unité. Tiré de l’évangile de Jean (Jn 15, 5-9) dans lequel Jésus nous demande « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance », le thème officiel de cette année nous éclaire sur ce que signifie la vocation œcuménique du chrétien.

Dire « oui » à la Grâce de l’Unité

L’Unité des chrétiens est à la fois une exhortation de Jésus et une Grâce à recevoir de Lui. En effet, lorsqu’Il nous demande de demeurer  dans son Amour, il est clair qu’Il nous invite à agir de telle manière que nous y restions. Mais cela est-il possible si l’Amour de Dieu est une Grâce que Lui seul peut donner ? Il y a donc une double dimension à cette exhortation. D’abord, nous devons reconnaître que la possibilité d’être dans l’Amour de Dieu est un don. Puisqu’il ne s’agit pas d’un droit mais plutôt d’un privilège « acheté à grand prix » (1 Co 6, 17-20), notre accueil dans l’Amour de Dieu devrait nous inspirer gratitude et humilité. Si donc notre capacité d’être dans l’Amour vient de Dieu, Jésus nous exhorte tout de même à y demeurer. Cela signifie que notre libre arbitre a son rôle à jouer. Une fois gratuitement inséré dans l’Amour de Dieu, nous devons nous disposer et travailler à y demeurer. Par nos attitudes intérieures et nos actions extérieures, nous sommes invités à nous établir dans l’Amour de Dieu.

Le manque d’unité des chrétiens est donc la preuve que beaucoup non pas respecter cette demande à demeurer dans son Amour. Aujourd’hui et par le passé, malgré un certain attachement à Jésus et aux communautés qui se réunissent en son nom, c’est un fait que le péché a pu prendre le dessus sur la charité authentique. L’Unité des chrétiens dépend donc, d’abord et avant tout, de la bonne volonté de tous les baptisés, individuellement et collectivement, à demeurer dans l’Amour de Dieu. Comment nous disposer à cette unité de foi, d’espérance et de charité tant recherchée alors que, cette année, nous ne pouvons nous réunir pour prier ensemble ?

Retrouver l’unité intérieure

La nouvelle année 2021, les mesures sanitaires et le confinement complet ou partiel que plusieurs vivent, peuvent être l’occasion de renouer avec notre identité profonde de chrétien. Notre identité fondamentale, celle de Fils et Filles de Dieu, plongés sacramentellement dans la mort et la résurrection du Christ, nous appelle à redécouvrir le sens de notre vocation baptismale et à en faire le cœur de notre existence. En mettant le Christ au centre de notre vie intérieure, un nouvel ordre s’établira. En effet, la vie intérieure est le lieu où se trouve les motivations à l’ensemble de nos actions. Avoir une vie intérieure nourrie et fortifiée par le Christ nous donne un nouveau regard sur notre vie, l’histoire et l’état du monde. Ainsi, nous sommes en mesure de voir quelles sont les véritables priorités.

Avant la pandémie, trop souvent nous étions tiraillés intérieurement par l’immensité des distractions de la société de consommation. Trop souvent nos vies étaient vouées à la recherche de bonheurs artificiels aussitôt achetés, aussitôt consommés. Cette mauvaise habitude à toujours plus a pu créer en nous une vie intérieure désordonnée et même atrophiée ; ne trouvant jamais le temps pour s’y replonger. Le confinement actuel peut être cette opportunité de nous redécouvrir intérieurement mais également de discerner ce qui dans notre vie « normale » empêchait notre épanouissement intérieur comme personne et comme Église. Ainsi, de notre unité intérieure retrouvée découlera une plus grande conscience de l’urgence d’une Unité des chrétiens dans un monde de plus en plus désorienté.

Le monde a soif de la Gloire de Dieu

Vous l’aurez bien compris, l’Unité des chrétiens, avant d’être un travail à accomplir, est d’abord une Grâce à recevoir dans de meilleures dispositions. C’est sans contredit la raison pour laquelle on l’appelle « Semaine de prièrepour l’Unité des chrétiens ». Profiter de la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons pour retrouver, dans la prière, notre unité intérieure est un premier mais non moins essentiel pas qui nous amènera éventuellement dans des communautés renouvelées par la Grâce de l

Noël et la Vierge Marie avec Thérèse Nadeau-Lacour

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la figure de Marie dans les célébrations de la fête de Noël avec l’auteur et théologienne Thérèse Nadeau-Lacour. Sont notamment abordés les thèmes de l’Avent, de Noël, et de ce qu’implique son titre de « Mater et Magistra » c’est-à-dire de Mère et d’enseignante de vie spirituelle. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Vivre en présence des anges avec Jacques Gauthier

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la place et du rôle des anges dans la vie spirituelle chrétienne avec le théologien et auteur Jacques Gauthier. Sont notamment abordés les thèmes de la nature des anges, de leur présence dans l’Ancien et le Nouveau Testament, de Dieu, de la place de Satan dans l’enseignement du pape François et des moyens pratiques pour entretenir notre relation avec notre ange gardien. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Sur sa chaîne youtube, Jacques Gauthier partage l’essentiel de la foi et la prière chrétienne. Marié et père de famille, il a été professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa pendant une vingtaine d’années. Auteur de plus de 75 livres, il anime des retraites spirituelles. Ses vidéos portent surtout sur Dieu, le Christ, la foi, la prière, la sainteté. Il y témoigne de la joie de vivre l’Évangile, de sa présence au monde comme poète et théologien. Voici des liens vers d’autres productions de Jacques Gauthier tels que mentionnés dans l’épisode:

www.jacquesgauthier.com
www.jacquesgauthier.com/blog.html
https://twitter.com/jacgauthier
www.facebook.com/jacques.gauthier.921

La vie et l’oeuvre de Georges-Henri Lévesque o.p. avec Jules Racine St-Jacques

Cette semaine dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de la vie et de l’œuvre du p. Georges-Henri Lévesque avec l’historien et auteur du livre « George-Henri Lévesque : Un clerc dans la modernité», Jules Racine St-Jacques. Dans ce balado, sont notamment abordés les thèmes de l’histoire des sciences sociales, de la Révolution Tranquille, des relations entre le temporel et le spirituel ainsi que le rôle du père Lévesque dans la construction du Québec moderne.

La dévotion à Marie dans la vie spirituelle avec l’abbé Francis Gadoury f.m.j.

Au cours de son histoire, l’Église a su reconnaître la centralisé de Marie en lui laissant une place non négligeable dans la célébration des mystères de la foi. Mère de Dieu, Vierge des vierges, Mère de l’Église, Médiatrice de toute grâces ne sont que quelques exemples des titres que portent la mère de Jésus dans la vie de prière du Peuple de Dieu et de sa Tradition. Pour parler de cette figure et, plus spécifiquement, de la mariologie chez saint Jean-Paul II, l’abbé Francis Gadoury f.m.j., prêtre de l’archidiocèse de Sherbrooke et vice-président de la Société canadienne de mariologie se joint au micro de Francis Denis pour un entretient aussi passionnant que nourrissant pour la vie spirituelle.

La Victoire de l’Amour – Dimanche 31 mai 2020

Ce dimanche je reçois de la France, Frère Benjamin. Un jeune prêtre très dynamique.
– Collaborateurs : Sylvain Charron, Père Michel Marie
– Invité : Frère Benjamin

Secured By miniOrange