Notre-Dame-du-Rosaire s’enracine profondément à Trois-Rivières

La basilique Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières, au Québec. Construite en 1963, elle a remplacé l’église Sainte-Marie-Madeleine construite en 1880. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

En 2024, le père Luc Tardif, o.m.i., est devenu recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le quartier Cap-de-la-Madeleine de Trois-Rivières, au Québec. Il rejoignait ainsi une communauté religieuse avec laquelle il entretenait déjà des liens profonds.

Au cours des près de 50 années qu’il a passées au sein des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, le père Tardif s’est rendu à plusieurs reprises au sanctuaire dans le cadre de ses différentes fonctions, notamment en tant que supérieur provincial. Aujourd’hui recteur, il est au service de la communauté locale et des pèlerins qui visitent le sanctuaire chaque année. D’une nature douce, au regard bienveillant et aux manières aisées, il accueille les pèlerins qui descendent des autobus, célèbre les messes et se fait un plaisir d’accorder l’absolution à ceux et à celles qui le lui demandent dans le parc. Le père Tardif est également chargé d’accomplir les innombrables tâches administratives liées à la gestion du sanctuaire : il veille à ce que les employés reçoivent leur salaire, que les structures nécessitant des rénovations soient réparées et que le sanctuaire ait un avenir financier sain.

Les Oblats sont au service du sanctuaire et les pèlerins visitent l’endroit depuis 1902. Leur influence sur ce lieu saint au cours des 123 dernières années a été considérable. Ils ont planté les arbres du jardin qui dominent majestueusement les pèlerins lors de leur parcours du chemin de Croix en priant, leur offrant de l’ombre et de l’air frais en été. Ils ont également érigé de nombreux monuments religieux sur le terrain du sanctuaire, conçu et construit la nouvelle église du sanctuaire en 1963, y compris les magnifiques vitraux, et accueilli le pape Jean-Paul II ainsi qu’une congrégation de 75 000 pèlerins le 4 septembre 1984.

Statue de Marie dans la nouvelle basilique. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

Aujourd’hui, entre 200 000 et 400 000 pèlerins venus de tout le Québec, du reste du Canada et des États-Unis se rendent au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap pour trouver un soutien spirituel en demandant à Marie, la Mère de Jésus, d’intercéder en leur faveur auprès du Seigneur. Cette communauté religieuse entretient une relation profonde avec Marie depuis les années 1690, lorsque le père Paul Vachon, premier curé permanent de la paroisse, alors connue sous le nom de Sainte-Marie-Madeleine, fonde la Confrérie du Rosaire dans la communauté. En priant ensemble le rosaire, les paroissiens et les paroissiennes se sont rapproché.es du Seigneur par l’intermédiaire de Marie. Dans les années 1860, le curé Luc Désilets a également réuni les paroissiens en difficulté grâce à la confrérie. « Il a même découvert qu’un cochon s’était introduit dans l’église et mâchait un chapelet » ! Sa foi profonde et sa consécration à Notre-Dame ont persuadé la communauté impliquée de laisser Dieu revenir dans leur cœur. Les hommes, les femmes et les enfants de Cap-de-la-Madeleine qui n’avaient jamais assisté à la messe à Sainte-Marie-Madeleine se sont également sentis attirés par l’église et sont devenus de nouveaux paroissiens. En fait, trop nombreux sont les fidèles qui ont rejoint la communauté religieuse à la fin des années 1870, et ils ne pouvaient plus tous tenir dans l’église pour la messe du dimanche. Leur seul recours était de construire une nouvelle église plus grande.

Le processus de construction ne pouvait commencer qu’après que les constructeurs aient transporté les outils et les matériaux depuis la rive sud du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Cap-de-la-Madeleine. Cela n’était possible que lorsque le fleuve était gelé, ce qui était généralement le cas en hiver, sauf pendant l’hiver 1879, l’année où se déroule cette histoire. Les paroissiens se sont tournés vers Marie et lui ont demandé de faire tomber de la neige et de la glace dans leur région, afin qu’ils puissent transporter les matériaux de construction. En mars, alors que beaucoup pensaient à l’arrivée du printemps, le courant du fleuve a transporté des blocs de glace depuis l’Ouest et les a empilés les uns sur les autres juste au  Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens ont marché prudemment sur ce fragile pont de glace et y ont versé de l’eau, qui a gelé et est devenu résistant. Des chutes de neige incessantes ont formé une autre couche dure sur le pont. Alors que le Saint-Laurent coulait rapidement autour, les constructeurs ont transporté les outils et les matériaux nécessaires à la construction de l’église. Toute la communauté a exprimé une immense gratitude envers le Seigneur et Notre-Dame pour ce miracle du pont de glace.

Le pont Rosary sur le terrain du sanctuaire, près de la rive du fleuve Saint-Laurent où s’est formé le « pont de glace » miraculeux. Photo © Salt + Light Media, 2025.

La construction de la nouvelle église débuta en juin 1879 et s’acheva en octobre 1880. La communauté consacra l’église à Sainte Marie-Madeleine, reprenant le nom de l’église en pierre des champs du XVIIIe siècle qui est aujourd’hui l’ancien sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Le 22 juin 1888, le père Luc Desilets consacra la petite église en pierre à Notre-Dame, Reine du Très Saint Rosaire, devant d’innombrables paroissiens. La consécration à Notre-Dame commémore le miracle du pont de glace. À cette époque, les habitants de la région commencèrent à appeler la communauté religieuse, celle du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

L’ancienne église sanctuaire a sa propre histoire miraculeuse. Après la messe de consécration, la foule est rentrée chez elle et les terrains verdoyants de la communauté religieuse sont redevenus vides et calmes. C’est en ce moment qu’un homme du coin nommé Pierre Lacroix a retrouvé le père Tardif ainsi que le père Frédéric Janssoone, un prêtre franciscain récemment arrivé, et leur a demandé d’ouvrir l’église. Il avait besoin de prier dans la maison du Seigneur. Les deux prêtres ont volontiers répondu à sa demande et l’ont laissé entrer, et ils y ont également prié. À un moment donné pendant leurs prières, le père Tardif a levé les yeux vers une statue de Marie qui se trouvait à côté de l’autel et n’en a pas cru ses yeux. Il s’est tourné vers son confrère, le père Frédéric, et lui a demandé s’il avait vu la statue ouvrir les yeux. Le père Frédéric et Pierre avaient non seulement vu la statue ouvrir les yeux, mais ils avaient également remarqué qu’elle avait un visage humain. La nouvelle de ce miracle se répandit dans les nombreuses villes, villages et hameaux du Québec. Les gens comprirent que le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap était un lieu spécial où Marie, la Mère de Jésus, touchait la vie des fidèles. 

La statue miraculeuse de Marie se trouve encore aujourd’hui à l’intérieur de l’ancien sanctuaire. Lorsque les pèlerins entrent dans l’église pour prier et méditer, ils ressentent une légèreté et une joie spirituelles. Cette expérience a un impact puissant sur leur vie et continue de résonner dans leur âme longtemps après leur départ de Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens qui ont construit ce lieu de culte, il y a plus de 300 ans, ont découvert qu’il leur offrait également le refuge spirituel et la tranquillité dont ils avaient besoin à l’époque. Les hommes, les femmes et les enfants avaient autant besoin du soutien de Notre-Dame dans leur vie que les personnes d’aujourd’hui ; et que ceux et celles qui ne sont pas encore né.es en auront besoin à leur tour.

Peter Rajchert, père de deux enfants, vit à Markham, en Ontario. Il a consacré sa carrière à écrire des récits qui célèbrent l’Église catholique romaine sous toutes ses facettes.

Ignatius Maloyan, archevêque et martyr arménien : bientôt canonisé par le pape Léon XIV

Statue du bienheureux Ignatius Maloyan, Bzommar, Liban. Wikimedia Commons.

Le 19 octobre 2025, le pape Léon XIV proclamera saint Ignatius (Choukrallah) Maloyan, archevêque arménien-catholique de Mardin, martyrisé en 1915. Sa canonisation marque une étape importante non seulement pour l’Église arménienne catholique, mais aussi pour toute l’Église universelle, pour tous ceux et celles qui, hier comme aujourd’hui, témoignent du Christ au milieu des persécutions : un témoignage de foi, de courage et de fidélité au Christ jusqu’au bout. Qui était ce pasteur qui a préféré mourir plutôt que de renier sa foi ?

 

Une vie consacrée à Dieu

Ignatius Maloyan, de son nom de naissance Choukrallah* Maloyan, est né le 19 avril 1869 à Mardin, dans l’Empire ottoman (aujourd’hui Turquie).

*Le prénom de naissance de Monseigneur Ignatius Maloyan était Choukrallah (en arabe شكر الله), qui signifie littéralement « Dieu merci ». Ce choix n’est pas anodin : il traduit la profondeur de la foi de sa famille et leur reconnaissance envers Dieu pour le don de la vie. Chaque fois que ses proches l’appelaient par son prénom, c’était un acte de gratitude et une prière en soi, une manière simple mais puissante de garder vivante la relation avec le divin au quotidien. Ainsi, dès son enfance, Maloyan a grandi dans une atmosphère marquée par la piété, l’action de grâce et la fidélité à la foi, des valeurs qui allaient façonner toute sa vie spirituelle et pastorale. Dès son adolescence, il ressent l’appel au sacerdoce et entre au séminaire arménien-catholique de Bzommar, au Liban à l’âge de 14 ans.

Après avoir terminé ses études supérieures en 1896, le jour dédié au Sacré-Cœur de Jésus, il est ordonné prêtre à l’église du couvent de Bzommar. Il devint membre de l’Institut de Bzommar et adopta le nom d’Ignatius en mémoire du célèbre martyr d’Antioche saint Ignace d’Antioche. Entre 1897 et 1910, le père Ignatius fut nommé curé à Alexandrie et au Caire, où sa bonne réputation était largement répandue.

En 1911, le pape Pie X le nomme archevêque de Mardin lors du synode des évêques arméniens à Rome, qui examine la situation en Turquie après la montée du mouvement des Jeunes Turcs. Pasteur zélé et proche de son peuple, il se distingue par son attention aux pauvres, son engagement pastoral et son désir de réconcilier et d’enseigner dans un contexte marqué par des tensions religieuses et politiques.

En 1915, après l’entrée en guerre de la Turquie dans la Première Guerre mondiale alors que se déchaîne le génocide arménien, l’archevêque Maloyan fut arrêté avec 13 prêtres et 600 autres chrétiens dans le tumulte qui accompagna les enrôlements forcés et le harcèlement des chrétiens, en particulier des chrétiens arméniens.

On lui propose la liberté en échange de son reniement du christianisme et de sa conversion à l’islam. Sa réponse est ferme :

 « Si Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, a été crucifié pour moi, pourquoi ne serais-je pas prêt, moi aussi, à mourir pour Lui ? » 

L’archevêque Maloyan et ses compagnons furent exécutés le 3 juin de la même année, après avoir refusé de renoncer à leur foi. Il meurt en proclamant le nom de Jésus.

 

De la béatification à la canonisation

Reconnu martyr, Monseigneur Maloyan est béatifié par saint Jean-Paul II le 7 octobre 2001. Dans son homélie, le Pape soulignait son témoignage comme un signe d’espérance pour les chrétiens persécutés.

En juin 2025, le pape Léon XIV a approuvé sa canonisation. La cérémonie aura lieu le 19 octobre 2025, place Saint-Pierre à Rome, en présence de nombreux fidèles arméniens et de pèlerins venus du monde entier.

L’Église ne célèbre pas seulement la fidélité d’un homme de foi, mais rend aussi hommage à la mémoire du génocide qui a coûté la vie à 1,5 million d’Arméniens, d’Assyriens et de Grecs — des peuples qui ont souffert et se sont sacrifiés pour préserver leur foi et leur identité. Mgr Maloyan devient ainsi le visage des martyrs arméniens restés anonymes, rappelant au monde que leur sacrifice n’a pas été vain. Sa canonisation est donc un acte de justice historique et spirituelle, une reconnaissance universelle qui dépasse le silence des hommes pour inscrire leur témoignage dans la mémoire de l’Église et de l’humanité.

La canonisation de Mgr Maloyan revêt une signification particulière non seulement pour les Arméniens et les Libanais, mais aussi pour tous les chrétiens du Moyen-Orient. Dans une région encore marquée par la guerre, la persécution et l’incertitude, son témoignage de foi et son sacrifice deviennent une source de courage et d’espérance. Malgré ces circonstances difficiles, de nombreux fidèles manifestent leur enthousiasme et se préparent à se rendre à Rome le 19 octobre pour vivre ce moment historique.

 

Mémoire et fête liturgique

La fête liturgique de saint Ignatius Maloyan est célébrée le 11 juin, jour de son martyr. Il est particulièrement honoré au Liban, en Arménie et au sein de la diaspora arménienne. 

La présidence Libanaise sera présente à Rome pour cette occasion à la suite d’ une invitation officielle du patriarche catholicos Raphaël Bedros XXI Minassian. Beaucoup de libanais et arméniens se préparent pour le grand jour. Un site pour organiser ces voyages du Liban au Vatican a été créé.

L’équipe de Sel + Lumière Média représentée par son Président, directeur général, le père Haig Chahinian sera présente à Rome pour la couverture médiatique et pour des entrevues exclusives à cette occasion.

À travers la canonisation de Mgr Ignatius Maloyan, l’Église nous rappelle que la sainteté n’est pas une idée lointaine mais une réalité incarnée : celle d’hommes et de femmes qui, dans les moments les plus sombres, choisissent de rester fidèles à la lumière. Son exemple interpelle chacun et chacune de nous : Comment rendre témoignage au Christ dans notre vie quotidienne, à notre tour ?

Carlo Acutis, un exemple à suivre !

Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

Ce jeune adolescent a été déclaré saint de l’Église ! Il n’est pas loin de nous, mais c’est un saint de notre temps, dont la simplicité et le génie pour le monde numérique toucheront petits et grands. 

Et comme nous sommes des responsables d’évangélisation, dans nos familles, nos écoles, nos communautés paroissiales, etc. Carlo Acutis, en est un bel exemple à présenter aux jeunes générations. Nous pouvons nous demander, quelle influence aura-t-il ainsi sur nos jeunes d’aujourd’hui ? En accompagnant nos jeunes sur leur chemin de foi, n’hésitons pas à le présenter à eux, à elles, et à leur en parler. Certes, ils, elles vont se reconnaître en lui. Il leur ressemble ! 

Ce saint contemporain, qui vient d’un milieu humble et d’une famille très modeste, est un jeune comme eux, habillé comme eux et qui accomplissait au quotidien des actions et des tâches simples tournées vers Dieu. Ce génie de l’informatique reconnu pour être « un geek de Dieu », n’hésitera pas d’utiliser son talent d’informaticien pour évangéliser les croyant.es et les non pratiquant.es autour de lui. 

Rappelons qu’après sa naissance, Beata, une nourrice ayant une grande foi s’occupa de lui et lui inculqua petit à petit les bonnes valeurs à adopter, la récitation du chapelet et une affinité pour le mystère de la célébration du don de l’Eucharistie au quotidien. De plus, sa mère Antonia Salazano qui n’a été à l’église que trois fois dans sa vie : à sa Première des communions, à la confirmation et à son mariage, témoigna plus tard qu’elle avait été touchée par la foi de son fils et la transformation de sa vie par lui.  

Quand nos jeunes auront découvert la vie du jeune italien et la preuve de sainteté, essayeront-ils ou elles de réciter le chapelet comme lui, à son âge ? Carlo Acutis deviendra-t-il l’ami de nos jeunes ? Leur meilleur ami ?

Découvrez comment l’exemple de Carlo Acutis peut inspirer les parents d’aujourd’hui: Élever son enfant à l’exemple de Carlo Acutisreflète l’actuelle réalité comme parents face à l’éducation de la foi de nos enfants dans ce monde numérique si bruyant et très distrayant. Car « Élever son enfant dans la foi chrétienne est un beau défi au quotidien, mais aussi une véritable épreuve dans un monde où les distractions numériques sont partout. »

Canonisation d’un saint de la jeunesse, un jeune adulte !

Carlo Acutis a été béatifié à Assise le 10 octobre 2020 par le pape François, puis canonisé en tant que « cyber-apôtre » par le pape Léon XIV hier matin à Rome. Il est donc le premier saint de la génération Y ; sa canonisation ouvre la voie à d’autres saints de sa génération et des générations suivantes. C’est un événement exceptionnel pour l’Église universelle ! 

Avec sa simplicité, sa foi inébranlable en Dieu, sa profonde spiritualité, et sa belle humeur ; Carlo Acutis s’imposa naturellement dans le quotidien des fidèles, influença nos vies et nous marquera de cette nouvelle inspirante : Un jeune ado qui deviendra un saint parmi les autres saints vénérés de l’Église. Nous devons alors nous préparer et lui en faire de la place !

Rappelons que Carlo Acutis ce jeune captivant, au visage souriant, radiant et lumineux de sainteté et d’amour du Christ est un symbole de bonté et de fraternité. Pourquoi il est décédé si jeune et si vite, … c’est un mystère : il a eu la leucémie à 15 ans et il est mort en trois jours. Mais le message de sa vie est clair ! Dès son jeune âge, Carlo Acutis a fait de la place à Jésus dans sa vie. Il s’attacha à l’essentiel: L’Eucharistie. Il œuvra de tout son cœur et de pleine volonté à rester près de Dieu, le rencontrer tous les jours dans l’Eucharistie et à être en totale réconciliation avec Lui.

Impressionné par le miracle à Lanciano en l’an 750, Carlo Acutis se demandait si le Seigneur manifestait sa présence dans l’Eucharistie. Doté d’immenses compétences informatiques, il a développé un site web répertoriant « les Miracles eucharistiques » pour le bénéfice de toutes et de tous. De plus, il rencontra Dieu dans le visage des pauvres et des démunis, en faisant du bénévolat auprès des sans-abri. 

Carlo Acutis mène une vie simple, pure et juste loin de ce qu’il peine Dieu ! 

Il a tenu à ce qu’il reste près de Jésus, en tout temps, dans ses diverses activités qu’elles soient spirituelles, communautaires ou sportives. Les moments passés dans l’adoration, la récitation du chapelet, la messe quotidienne, prévalent sur tout. Il ne manqua pas de recevoir la communion chaque fois et tenait à plaire à son Créateur pour rester en état de pureté et de réconciliation. 

Il était impliqué dans sa paroisse et était la référence en informatique. En accompagnant les jeunes, ils, elles seront invité.es à revoir leurs talents, à se questionner sur ce qu’ils, elles aiment. Et mettre en pratique leurs compétences, afin d’aider la communauté à laquelle ils, elles, appartiennent. Une nouvelle opportunité qui s’offre à nos églises d’aujourd’hui. Elles se voient appelées à prier Carlo Acutis afin qu’il intercède pour les familles, les jeunes qui se reconnaissent en lui, les adultes et même les plus âgé.es. 

Le défi est : 

  1. Comment s’y prendre avec nos jeunes d’aujourd’hui ? 
  2. Comment leur transmettre la foi en Dieu qui puisse susciter leur intérêt ? 

Avant tout, prenons en considération les étapes de leur développement physique, psychosocial et affectif et tentons de comprendre leur psychologie en général. Car l’adolescence, est une période de recherche de repères, de redéfinition de soi, et de beaucoup de questionnements… Nous devons travailler à leur transmettre différemment la foi, les aider à la définir en suscitant leurs intérêts que ce soit les activités qu’ils, elles aiment faire, telles que : Scouts, Missions jeunesse des diocèses, autres initiatives ou activités d’église, etc. 

  • Les accompagner aussi dans leur cheminement de foi en Dieu en les accueillant chacun.e avec leur appartenance, race, langue ou pratique religieuse. 
  • Les occuper, car pleins d’énergie et de vie, ils et elles aiment s’impliquer. Et sont dévoué.es, généreux et généreuses. Ils ont besoin d’être encadré.es et encouragé.es à mettre leurs talents au service de Jésus. 
  • Apprenons-leur de mettre leur confiance, leurs préoccupations et leurs angoisses en Lui et de prier en amis. Car Jésus et saint Carlo Acutis sont leurs amis au ciel !

Enfin, s’unir à Jésus au quotidien nous rend heureux et heureuse !

Prier saint Carlo Acutis, le Seigneur Jésus-Christ et notre « Médecin du Ciel », saint Charbel Makhlouf au quotidien, que ce soit pour moi, pour ma famille ou bien pour les personnes qui ont le plus besoin de prières ; cela me rend personnellement très heureuse.

Ainsi, je mets toute ma confiance en eux et en leur intercession ! J’ai toujours gardé dans mon cœur les paroles de la jeune sainte sœur Faustine Kowalska, qui a dit un jour : « Ô Jésus, j’ai confiance en toi ». Et moi, je répète souvent cette phrase plusieurs fois par jour.

Dieu et son Église, nous donnent l’exemple de Carlo Acutis, quand on en a le plus besoin ! 

Rendons grâce au Seigneur pour ce jeune ado qui, dans la simplicité de sa vie toute entière, nous montre le chemin vers le ciel !

Homélie du pape Léon XIV – Messe de canonisation des saints Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati

Crédit photo : Vatican Media

Dans le cadre solennel du XXIIIᵉ dimanche du temps ordinaire, le pape Léon XIV a élevé à la gloire des autels deux jeunes témoins exemplaires de la foi chrétienne : Carlo Acutis, adolescent passionné d’informatique, et Pier Giorgio Frassati, étudiant et alpiniste engagé. À travers son homélie, le pape a mis en lumière leur capacité unique à reconnaître et à répondre à l’appel divin, en s’abandonnant à la Sagesse de Dieu et en s’offrant avec audace à l’Évangile.

Lisez le texte intégral de son homélie ci-dessous. Si vous souhaitez en savoir plus sur saint Carlo Acutis, rendez-vous sur slmedia.org/fr/carlo-acutis-fr. Vous pouvez lire notre article consacré à saint Pier Giorgio Frassati ici.

Chers frères et sœurs,

dans la première lecture, nous avons entendu une question : « [Seigneur,] qui aurait connu ta volonté, si tu ne lui avais pas donné la sagesse et si tu ne lui avais pas envoyé ton Esprit Saint d’en haut ? » (Sag 9,17). Nous l’avons entendue après que deux jeunes bienheureux, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, ont été proclamés saints, et cela est providentiel. En effet, dans le Livre de la Sagesse, cette question est attribuée précisément à un jeune homme comme eux : le roi Salomon. À la mort de David, son père, il s’était rendu compte qu’il disposait de beaucoup de choses : le pouvoir, la richesse, la santé, la jeunesse, la beauté, le royaume. Mais c’est précisément cette grande abondance de moyens qui avait fait naître en lui une question : « Que dois-je faire pour que rien ne soit perdu ? ». Et il avait compris que la seule façon de trouver une réponse était de demander à Dieu un don encore plus grand : sa Sagesse, afin de connaître ses projets et d’y adhérer fidèlement. Il s’était en effet rendu compte que c’était le seul moyen pour que chaque chose trouve sa place dans le grand dessein du Seigneur. Oui, car le plus grand risque de la vie est de la gaspiller en dehors du projet de Dieu.

Dans l’Évangile, Jésus nous parle lui aussi d’un projet auquel il faut adhérer pleinement. Il dit : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 27) ; et encore : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (v. 33). Il nous appelle, en effet, à nous lancer sans hésitation dans l’aventure qu’il nous propose, avec l’intelligence et la force qui viennent de son Esprit et que nous pouvons accueillir dans la mesure où nous nous dépouillons de nous-mêmes, des choses et des idées auxquelles nous sommes attachés, pour nous mettre à l’écoute de sa parole.

Au cours des siècles, de nombreux jeunes ont dû faire face à ce choix décisif dans leur vie. Pensons à saint François d’Assise : comme Salomon, lui aussi était jeune et riche, assoiffé de gloire et de renommée. C’est pourquoi il était parti à la guerre, dans l’espoir d’être fait ‘‘chevalier’’ et d’être couvert d’honneurs. Mais Jésus lui était apparu en chemin et l’avait amené à réfléchir à ce qu’il était en train de faire. Rentré en lui-même, il avait posé à Dieu une question simple : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » [1]. Et à partir de là, revenant sur ses pas, il avait commencé à écrire une histoire différente : la merveilleuse histoire de sainteté que nous connaissons tous, se dépouillant de tout pour suivre le Seigneur (cf. Lc 14, 33), vivant dans la pauvreté et préférant à l’or, à l’argent et aux tissus précieux de son père l’amour pour ses frères, en particulier les plus faibles et les plus petits.

Et combien d’autres saints et saintes pourrions-nous rappeler ! Parfois, nous les représentons comme de grands personnages, oubliant que tout a commencé pour eux lorsqu’ils ont répondu ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes, et se sont donnés pleinement à Lui, sans rien garder pour soi. Saint Augustin raconte à ce propos que, dans le  « nœud tortueux et enchevêtré » de sa vie, une voix, au plus profond de lui, lui disait : « Je te veux » [2]. Et ainsi Dieu lui a donné une nouvelle direction, une nouvelle voie, une nouvelle logique, dans laquelle rien de son existence n’a été perdu.

Dans ce contexte, nous regardons aujourd’hui saint Pier Giorgio Frassati et saint Carlo Acutis : un jeune homme du début du XXe siècle et un adolescent de notre époque, tous deux amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour Lui.

Photo gracieusement fournie par le Diacre Robin Cheung

Pier Giorgio a rencontré le Seigneur à travers l’école et les groupes ecclésiaux – l’Action catholique, les Conférences de Saint Vincent, la FUCI, le Tiers-Ordre dominicain – et en a témoigné par sa joie de vivre et d’être chrétien dans la prière, l’amitié et la charité. À tel point que, le voyant parcourir les rues de Turin avec des charrettes remplies d’aides pour les pauvres, ses amis l’avaient rebaptisé “Entreprise Transport Frassati ” ! Aujourd’hui encore, la vie de Pier Giorgio est une lumière pour la spiritualité laïque. Pour lui, la foi n’a pas été une dévotion privée : poussé par la force de l’Évangile et son appartenance à des associations ecclésiales, il s’est engagé généreusement dans la société, a apporté sa contribution à la vie politique et s’est dépensé avec ardeur au service des pauvres.

Photo gracieusement fournie par le Diacre Robin Cheung

Carlo, quant à lui, a rencontré Jésus en famille, grâce à ses parents, Andrea et Antonia – présents ici aujourd’hui avec ses deux frères, Francesca et Michele – puis à l’école, lui aussi, et surtout dans les sacrements, célébrés dans la communauté paroissiale. Il a ainsi grandi, intégrant naturellement dans ses journées d’enfant et d’adolescent la prière, le sport, les études et la charité.

Pier Giorgio et Carlo ont tous deux cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique. Carlo disait : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! », et encore : « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit ». Une autre chose essentielle pour eux était la confession fréquente. Carlo a écrit : « La seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché » ; et il s’étonnait parce que – ce sont toujours ses propos – « les hommes se soucient tant de la beauté de leur corps et ne se soucient pas de la beauté de leur âme ». Enfin, tous deux avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité. Pier Giorgio disait : « Autour des pauvres et des malades, moi je vois une lumière que nous n’avons pas » [3]. Il appelait la charité « le fondement de notre religion » et, comme Carlo, il l’exerçait surtout à travers de petits gestes concrets, souvent cachés, vivant ce que le pape François a appelé « la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’ » (Exhort. ap. Gaudete et exsultate, n. 7).

Même lorsque la maladie les a frappés et a fauché leurs jeunes vies, cela ne les a pas arrêtés et ne les a pas empêchés d’aimer, de s’offrir à Dieu, de le bénir et de le prier pour eux-mêmes et pour tous. Un jour, Pier Giorgio a dit : « Le jour de ma mort sera le plus beau de ma vie » [4] ; et sur la dernière photo, qui le montre en train d’escalader une montagne du Val di Lanzo, le visage tourné vers son objectif, il avait écrit : « Vers le haut » [5]. Du reste, encore plus jeune, Carlo aimait dire que le Ciel nous attend depuis toujours, et qu’aimer demain, c’est donner aujourd’hui le meilleur de nous-mêmes.

Très chers amis, les saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis sont une invitation adressée à nous tous, surtout aux jeunes, à ne pas gâcher la vie, mais à l’orienter vers le haut et à en faire un chef-d’œuvre. Ils nous encouragent par leurs paroles : « Non pas moi, mais Dieu », disait Carlo. Et Pier Giorgio : « Si tu places Dieu au centre de chacune de tes actions, alors tu iras jusqu’au bout ». Telle est la formule simple, mais gagnante, de leur sainteté. C’est aussi le témoignage que nous sommes appelés à suivre, pour goûter pleinement la vie et aller à la rencontre du Seigneur dans la fête du Ciel.


[1]  Leggenda dei tre compagni, cap. I: Fonti Francescane, 1401.

[2]  Les Confessions, II, 10,18.

[3]Nicola Gori, Al prezzo della vita: “L’Osservatore romano”, 11 febbraio 2021.

[4] Irene Funghi, I giovani assieme a Frassati: un compagno nei nostri cammini tortuosi: “Avvenire”, 2 agosto 2025.

[5]  Ibid.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Consultez tous nos articles et la couverture du pape Léon XIV sur notre page :  slmedia.org/fr/pape-leon-xiv

Carlo Acutis : Un jeune ado vers la sainteté !

« Nous ne sommes pas seuls : Jésus, le Vivant, est avec nous pour toujours. L’Église et le monde se réjouissent car aujourd’hui nos espérances ne se brisent plus contre le mur de la mort, mais le Seigneur nous a ouvert un pont vers la vie. » Ce message Urbi et Orbi du pape François à Pâques 2023, résonne dans ma tête !

Le temps de Pâques nous guide en plein à « l’Essentiel ». Avec la résurrection du Christ, nous passons des ténèbres à la lumière et nous renouvelons notre vie pour être des personnes de lumière, justes et envoyées pour proclamer la Bonne Nouvelle autour de nous. 

Carlo Acutis, ce jeune ado dont la canonisation est prévue pour le dimanche 7 septembre, a vécu une vie qui témoigne d’un chemin vers la clarté, une « autoroute » vers le ciel parsemée de foi, de prière et de confiance. Il a tracé toute sa vie ce chemin qui l’amènera à rencontrer le Christ, au quotidien, dans l’Eucharistie ainsi que sur le visage des pauvres.    

Nous découvrons depuis quelques années une panoplie d’articles, de documentaires et de bandes dessinées créés partout dans le monde, ayant un même centre d’intérêt, Carlo Acutis

Carlo Acutis est reconnu pour avoir de grandes facilités et des talents exceptionnels en informatique. Il a occupé son temps dans la prière, l’adoration et le service aux autres. Sa mort mystérieuse et sa courte vie sur terre, nous dévoile un jeune ado qui est venu nous livrer un message lui tenant à cœur et qui a été au centre de sa vie, l’Eucharistie. Cet inestimable cadeau laissé par Jésus-Christ par amour à toute l’humanité. 

Qui est le futur saint Carlo Acutis ?

Dès son jeune âge, Carlo Acutis se trouva fasciné par l’amour de Jésus-Christ. Sa rencontre avec le Seigneur dans le Tabernacle lors de longues heures d’adoration, l’enlève aux bruits de la vie mondaine, des distractions diverses, des sorties et des files d’attente pour un film ou pour un spectacle éphémère et passager. 

Sa foi forte et sa profonde spiritualité le conduisirent à faire profiter les autres autour de lui d’un bel héritage de prière reçu de sa nourrice dans son enfance et, qui est consolidé de sa découverte fascinante du miracle de l’Eucharistie de Lanciano en 750 après J.C., où Jésus s’y laissa voir. Ce qui l’amène à y croire plus et continue ses recherches afin d’en répertorier d’autres pour le bien commun. Étant un grand expert en informatique, il a pu répertorier sur son site 132 miracles reconnus et authentifiés par l’Église. 

Il passe son temps à être le plus près possible du Christ en pensées et en actions ; afin de le rencontrer partout, que ce soit dans l’Eucharistie, son implication dans les activités diverses de la paroisse qu’il fréquente et le bénévolat auprès des pauvres et des sans-abri.

Témoignage

Personnellement, j’ai découvert Carlo Acutis lors de la Messe de béatification le 10 octobre 2020. La célébration diffusée sur les ondes de Sel + Lumière TV, m’a grandement marquée. J’ai commencé à le découvrir de plus en plus sur l’Internet à travers des sites catho. 

Il a reçu la grâce de suivre le chemin qui mène vers le ciel avec clarté, détermination et certitude. Tout simplement : il a choisi la sainteté. 

Son exemple nous fascine, nous épate et nous apprend que rien n’est impossible à celui et à celle qui cherche « l’Essentiel »  et décide de le suivre. Avec un cœur vrai et une entière disponibilité nous sommes tous et toutes invité.es à la conversion, à la confiance et non à la condamnation.

Une similitude de vie avec de grands saints de l’Église : 

Car œuvrer sérieusement pour la sainteté occupait une première place dans leur vie !

La vie de saint Charbel Makhlouf, un moine ermite de l’Ordre Libanais Maronite (OLM), né au ciel, la veille de Noël, le 24 décembre 1898 qui, s’est éteint lors de la célébration du don de l’Eucharistie : il s’effondra devant l’autel en tenant la Coupe du sang du Christ et Son corps, pendant qu’il remettait l’âme à Dieu et tout en gardant des morceaux d’hostile entre ses doigts. Il porta dans son cœur et dans son âme l’amour infini du Christ présent dans l’Eucharistie. Une similitude de vie avec celle de saint Padre Pio.  

Tous les trois saints mettaient en priorité l’amour du Christ, 

pratiquaient l’adoration de l’Eucharistie et les longues heures de prières. 

Un facteur commun les unissait : C’est de rester le plus possible près du Seigneur en pensées et en actions. Que ce soit à travers la célébration de l’Eucharistie lors des messes, l’adoration devant le Tabernacle et la prière du chapelet dans leur vie de tous les jours. L’adoption d’une attitude éclairée et d’un comportement juste pour être toujours le plus près de Dieu.

Nous pensons que ces saints n’ont jamais été tentés par des expériences ou des idées qui les ont éloignés du chemin de Dieu. Détrompons-nous ! Ils invoquaient sans cesse la bonté et la grâce du Seigneur, d’être épargnés et loin de tout ce qui pourrait Lui faire mal, en adoptant un bon discernement et la prière. 

L’exemple de nos trois saints nous montre qu’ils ont trouvé leur salut en cheminant vers le haut, vers Lui : 

  • Saint Charbel répétait souvent que le chemin du ciel est vers le haut et que les hommes, voire les humains, courent vers les bas. Et, il ne comprenait pas pourquoi ? Je vous invite à lire le blogue sur : Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !
  • Saint Padre Pio, malgré une vie complexe remplie d’épreuves, choisissait de s’unir au Christ et d’accueillir avec joie les stigmates pour partager avec Lui, ces douleurs.
  • Très jeune, Carlo Acutis, se mettait lui aussi en route vers le ciel qu’il l’appelait « l’autoroute du ciel ». Une de ses citations inspirantes, me touche en particulier et qui est la suivante : « La conversion n’est rien d’autre que de déplacer le regard de bas en haut, un simple mouvement des yeux suffit. » 

Enflammé par une vivante et forte foi depuis sa tendre enfance, Carlo Acutis a grandi avec Beata sa nourrice, à la foi fervente, et qui lui montrait l’importance de prier Dieu, de l’adorer et d’en parler afin que les personnes autour de lui, profitent de ses belles expériences de foi enrichissante. Il décida de s’y mettre à penser à la manière de leur transmettre l’amour du Christ. 

Car comme baptisé.es et envoyé.es, nous sommes à notre tour invité.es à la sainteté en adoptant une vie d’amour du Christ, de compassion et d’évangélisation, et en y faisant plus de place à Jésus à l’exemple de nos saints. Et chacun.e de nous y trouvera sa mission !

*** À lire la partie 2 : Carlo Acutis : L’adolescence d’un jeune, sur la route de la sainteté, nous inspire. Deviendra-t-il un ami au ciel ?

Venez prier avec nous : neuvaine pour l’Assomption de Marie

Alors que nous nous préparons à célébrer la fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie le 15 août, nous vous invitons à vous joindre à nous pour une neuvaine spéciale animée par notre PDG, le père Haig Chahinian, qui débutera le mercredi 6 août et se poursuivra tous les jours jusqu’au jeudi 14 août.

Chaque jour, la prière de la neuvaine sera diffusée sur nos réseaux sociaux à 17h30 HE / 14h30 HP sur Facebook, YouTube et Instagram.

Une neuvaine pour le renforcement des familles

Le thème de cette neuvaine est le renforcement des familles. À une époque où les familles sont confrontées à de nombreuses pressions et incertitudes, nous nous tournons vers Marie, intercesseur de toutes les familles, pour qu’elle nous guide, nous protège et nous inspire par l’exemple de sa propre famille sainte.

Chaque jour, le père Haig propose une courte prière et une réflexion alors que nous élèverons les besoins de nos foyers, de nos proches et de notre Église.

Envoyez-nous vos intentions de prière

Nous vous invitons chaleureusement à nous envoyer vos intentions de prière personnelles. Elles seront présentées chaque jour pendant la neuvaine par le père Haig, l’équipe de Sel + Lumière Média et notre communauté grandissante de fidèles qui prient ensemble à travers le pays et au-delà.

Cliquez ici pour soumettre votre intention de prière.

Toutes les intentions seront traitées de manière confidentielle et feront l’objet de prières privées. Si vous le souhaitez, vous pouvez également choisir de partager votre intention publiquement sur nos réseaux sociaux.

Un temps de grâce et d’unité

Les neuvaines sont une belle tradition de l’Église : neuf jours de dévotion qui nous aident à approfondir notre confiance en Dieu et à nous rapprocher les uns des autres par la prière.

Nous espérons que vous vous joindrez à nous pour cette neuvaine de préparation. Que vous priiez seul, avec votre conjoint, vos enfants ou votre groupe paroissial, sachez que vous n’êtes pas seul.

Ensemble, demandons à Marie, élevée au ciel, d’intercéder pour nous et de renforcer les églises domestiques de notre temps.

Info à retenir

Dates : du 6 au 14 août

Heure de diffusion quotidienne : 17h30 HE / 14h30 HP

: Facebook | YouTube | Instagram

Soumettre vos intentions : slmedia.org/fr/neuvaine 

 

Prière

Marie, élevée au ciel, aide-nous à construire des foyers saints où le Christ habite et où l’amour ne finit jamais. Amen.

Notre-Dame de l’Assomption, priez pour nous.

Notre-Dame de la Famille, priez pour nous.

« Vers les sommets » avec Pier Giorgio Frassati

« … le vrai bonheur, jeunes gens, ne réside pas dans les plaisirs du monde et dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience, que nous ne pouvons avoir que si nous sommes purs de cœur et d’esprit. » – Bienheureux Pier Giorgio Frassati

Entre 17 et 25 ans, beaucoup de jeunes pensent à obtenir de bonnes notes, à obtenir leur diplôme et à trouver un emploi. Toutes ces préoccupations sont réalistes et pratiques, auxquelles il faut faire face lorsqu’on termine ses études et qu’on entre dans la vie active. Je me souviens avoir été préoccupée par les dissertations, les examens de mi-semestre, les examens finaux et que dois-je faire de ma vie après l’obtention de mon diplôme universitaire.

Avec le recul, j’apprécie cette période formatrice. J’ai consacré mon temps et mon énergie au bénévolat dans ma paroisse, sur le campus et à l’étranger, au Pérou et en République dominicaine. J’aurais aimé l’apprécier davantage à l’époque et comprendre que servir était suffisant, que le bien-être spirituel et la proximité avec Dieu sont plus gratifiants que n’importe quelle récompense terrestre.

Le bienheureux Pier Giorgio Frassati, qui sera canonisé avec le bienheureux Carlo Acutis le 7 septembre, a également consacré sa vie au service des autres. Dès l’âge de 17 ans jusqu’à sa mort à 24 ans, Frassati a mené une vie pleine de sens, orientée vers le Christ, faite de prière, de service et d’aventure. Il a servi les malades et les habitants des bidonvilles de Turin, donnant de la nourriture, de l’argent et des médicaments à ceux et celles qui en avaient besoin. Il allait à l’école, recevait chaque jour la communion et priait le rosaire ; mais pendant son temps libre, il faisait du ski, du snowboard, de la randonnée, de l’équitation et de l’escalade. Pendant ses ascensions, il priait et discutait de foi avec ses amis. Frassati avait beaucoup d’amis ; c’était un farceur et un leader naturel.

Frassati (quatrième à partir de la droite) lors d’un séjour au ski avec ses amis.

C’est vraiment magnifique de voir comment une activité de loisirs ou un voyage peut être une occasion de croissance spirituelle. Je me souviens que lors d’un voyage de snowboard / ski avec mes amis, nous sommes retournés à notre hébergement pour la soirée et avons prié le rosaire ensemble. De plus, il y a quelques années, lors de la fête de l’Immaculée Conception, j’ai assisté à la messe avec mes parents le matin, j’ai travaillé à la bibliothèque pendant la journée, puis je suis allé skier avec mon frère lors de cette fraîche nuit de décembre. C’était la première fois que je skiais depuis dix ans. Lors de mon dernier séjour au ski, j’avais essayé le snowboard, et j’étais très intimidée à l’idée de descendre Grouse Mountain de nuit. Mais ce fut une activité rafraîchissante et amusante qui a couronné une journée de fête spéciale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie de Frassati nous rappelle qu’une vie sainte n’est pas seulement solennelle, pieuse et sacrificielle. Elle est aussi remplie de joie lorsque nous cherchons Dieu en toutes choses : en servant les pauvres, en récitant simplement le rosaire, en descendant une piste de ski dans une montée d’adrénaline, en admirant la vue impressionnante depuis le sommet d’une falaise, en profitant de la liberté de monter à cheval par une journée ensoleillée. Frassati nous invite à le suivre Verso L’Alto qui veut dire « Vers les hauteurs », et à trouver Dieu dans la beauté et la splendeur de la nature, dans la présence de nos ami.es et dans l’humble service de nos voisin.es.

Bienheureux Pier Giorgio Frassati, priez pour nous !

Audience générale du pape François – mercredi 5 février 2025

Pontorno, « Visitation de Carmignano ». Wikimedia Commons.

Dans le cadre du Jubilé 2025, et lors de l’audience générale de mercredi, le pape François a poursuivi le cycle de catéchèse sur « Jésus-Christ notre espérance ». Il a réfléchi au Magnificat, le chant de louange de la Vierge Marie après avoir été accueillie par sa cousine Élisabeth. Il a déclaré que ce chant « est tissé de résonances bibliques, signe que Marie ne veut pas chanter “en dehors du chœur” mais s’accorder avec les ancêtres, exaltant sa compassion pour les humbles, ces petits que Jésus, dans sa prédication, déclarera “bienheureux” (cf. Matthieu 5, 1-12) ».

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous contemplons aujourd’hui la beauté de Jésus-Christ, notre espérance, dans le mystère de la Visitation. La Vierge Marie rend visite à sainte Elisabeth, mais c’est surtout Jésus, dans le sein de sa mère, qui visite son peuple (cf. Lc 1, 68), comme le dit Zacharie dans son hymne de louange.

Après l’étonnement et l’émerveillement face à ce que lui a annoncé l’Ange, Marie se lève et se met en route, comme tous ceux qui sont appelés dans la Bible, car « l’unique acte par lequel l’homme peut correspondre au Dieu qui se révèle est celui de la disponibilité illimitée » (H.U. von Balthasar, Vocation, Rome 2002, 29). Cette jeune fille d’Israël ne choisit pas de se protéger du monde, ne craint pas les dangers et les jugements des autres, mais va à la rencontre des autres.

Quand on se sent aimé, on fait l’expérience d’une force qui met l’amour en mouvement ; comme le dit l’apôtre Paul, « l’amour du Christ nous saisit » (2Co 5,14), il nous pousse, il nous met en mouvement. Marie ressent la poussée de l’amour et va aider une femme qui est sa parente, mais aussi une vieille femme qui, après une longue attente, accueille une grossesse inespérée, lourde à gérer à son âge. Mais la Vierge se rend aussi auprès d’Elisabeth pour partager sa foi dans le Dieu de l’impossible et son espérance dans l’accomplissement de ses promesses.

La rencontre entre les deux femmes produit un effet surprenant : la voix de la “pleine de grâce ” qui salue Elisabeth provoque la prophétie dans l’enfant que la vieille femme porte en son sein et suscite en elle une double bénédiction : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1,42). Et aussi une béatitude : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (v. 45).

Face à la reconnaissance de l’identité messianique de son Fils et de sa mission de mère, Marie ne parle pas d’elle-même mais de Dieu et élève une louange pleine de foi, d’espérance et de joie, un chant qui résonne chaque jour dans l’Église lors de la prière des vêpres : le Magnificat (Lc 1, 46-55).

Cette louange du Dieu Sauveur, qui a jailli du cœur de son humble servante, est un mémorial solennel qui synthétise et accomplit la prière d’Israël. Elle est tissée de résonances bibliques, signe que Marie ne veut pas chanter “hors du chœur” mais se mettre au diapason des pères, en exaltant sa compassion envers les humbles, ces petits que Jésus, dans sa prédication, déclarera « bienheureux » (cf. Mt 5, 1-12).

La présence massive du motif pascal fait également du Magnificat un chant de rédemption, qui a pour toile de fond le souvenir de la libération d’Israël de l’Égypte. Les verbes sont tous au passé, imprégnés d’une mémoire d’amour qui embrase de foi le présent et illumine d’espérance l’avenir : Marie chante la grâce du passé, mais elle est la femme du présent qui porte l’avenir en ses entrailles.

La première partie de ce cantique loue l’action de Dieu en Marie, microcosme du peuple de Dieu qui adhère pleinement à l’alliance (v. 46-50) ; la seconde partie embrasse l’œuvre du Père dans le macrocosme de l’histoire de ses enfants (v. 51-55), à travers trois mots-clés : mémoire – miséricorde – promesse.

Le Seigneur, qui s’est penché sur la petite Marie pour faire en elle “de grandes choses” et la rendre mère du Seigneur, a commencé à sauver son peuple à partir de l’exode, en se souvenant de la bénédiction universelle promise à Abraham (cf. Gn 12, 1-3). Le Seigneur, Dieu fidèle pour toujours, a déversé un flot ininterrompu d’amour miséricordieux « de génération en génération » (v. 50) sur le peuple fidèle à l’alliance, et il manifeste maintenant la plénitude du salut en son Fils, envoyé pour sauver le peuple de ses péchés. D’Abraham à Jésus-Christ et à la communauté des croyants, la Pâque apparaît donc comme la catégorie herméneutique pour comprendre toute libération ultérieure, jusqu’à celle réalisée par le Messie à la plénitude des temps.

Chers frères et sœurs, demandons aujourd’hui au Seigneur la grâce de savoir attendre l’accomplissement de toute sa promesse et de nous aider à accueillir la présence de Marie dans notre vie. En nous mettant à son école, puissions-nous tous découvrir que toute âme qui croit et espère « conçoit et engendre le Verbe de Dieu » (Saint Ambroise, Traité sur l’Évangile de S. Luc 2, 26).

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Pour consulter le répertoire complet des audiences générales du pape François, visitez notre blogue.

 

Audience générale du pape François – mercredi 29 janvier 2025

Un ange apparaît en rêve à saint Joseph. Église catholique Sainte-Marie, Rome, Géorgie. Wikimedia Commons.

Lors de l’audience générale de mercredi, le pape François a poursuivi ce cycle de catéchèse sur « Jésus-Christ notre espérance », dans le cadre du Jubilé 2025. Réfléchissant à la vision donnée à saint Joseph dans l’Évangile de Matthieu, il a déclaré : « Il rêve du miracle que Dieu accomplit dans la vie de Marie, et aussi du miracle qu’il opère dans sa propre vie : assumer une paternité capable de garder, de protéger et de transmettre un héritage matériel et spirituel ».

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Continuons aujourd’hui à contempler Jésus dans le mystère de ses origines raconté par les Évangiles de l’enfance.

Si Luc nous permet de le faire du point de vue de sa mère, la Vierge Marie, Matthieu se place plutôt dans la perspective de Joseph, l’homme qui assume la paternité légale de Jésus, en le greffant sur le tronc de Jessé et en le reliant à la promesse faite à David.

Jésus, en effet, est l’espérance d’Israël qui se réalise : c’est le descendant promis à David (cf. 2Sam 7,12 ; 1Ch 17,11), qui rend sa maison « bénie à jamais » (2Sam 7,29) ; c’est le rameau qui sort de la souche de Jessé (cf. Is 11,1), le « germe juste » destiné à régner en vrai roi, qui sait exercer le droit et la justice (cf. Jr 23,5 ; 33,15).

Joseph entre en scène dans l’Évangile de Matthieu en tant que fiancé de Marie. Pour les juifs, les fiançailles étaient un véritable lien juridique, qui préparait à ce qui allait se passer environ un an plus tard, la célébration du mariage. C’est à ce moment-là que la femme passe de la garde de son père à celle de son mari, qu’elle emménage avec lui et qu’elle se rend disponible au don de la maternité.

C’est à ce moment-là que Joseph découvre la grossesse de Marie et que son amour est mis à rude épreuve. Face à une telle situation, qui aurait conduit à la rupture des fiançailles, la Loi proposait deux solutions possibles : soit un acte juridique public, comme la convocation de la femme au tribunal, soit un acte privé, comme la remise à la femme d’une lettre de répudiation.

Matthieu définit Joseph comme un homme « juste » (zaddiq), un homme qui vit selon la Loi du Seigneur, qui s’en inspire à chaque occasion de sa vie. Suivant ainsi la Parole de Dieu, Joseph agit de manière pondérée : il ne se laisse pas envahir par des sentiments instinctifs et la peur d’emmener Marie avec lui, mais préfère se laisser guider par la sagesse divine. Il choisit de se séparer de Marie discrètement, c’est-à-dire en privé (cf. Mt 1, 19). Et c’est la sagesse de Joseph qui lui permet de ne pas se tromper et de se rendre ouvert et docile à la voix du Seigneur.

De cette manière, Joseph de Nazareth rappelle un autre Joseph, fils de Jacob, surnommé « seigneur des songes » (cf. Gn 37,19), tant aimé par son père et tant haï par ses frères, que Dieu a élevé en le faisant asseoir à la cour de Pharaon.

De quoi rêve Joseph de Nazareth ? Il rêve du miracle que Dieu accomplit dans la vie de Marie, mais aussi du miracle qu’il accomplit dans sa propre vie : assumer une paternité capable de garder, de protéger et de transmettre un héritage matériel et spirituel. Le sein de son épouse est enceint de la promesse de Dieu, une promesse qui porte un nom dans lequel la certitude du salut est donnée à tous (cf. Ac 4,12).

Dans son sommeil, Joseph entend ces paroles : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Mt 1,20-21). Face à cette révélation, Joseph ne demande pas de preuves supplémentaires, il fait confiance. Joseph fait confiance à Dieu, il accepte le rêve de Dieu sur sa vie et celle de sa fiancée. Il entre ainsi dans la grâce de ceux qui savent vivre la promesse divine avec foi, espérance et amour.

Joseph, en tout cela, ne prononce pas de paroles, mais croit, espère et aime. Il ne parle pas avec des “paroles en l’air”, mais avec des actes concrets. Il appartient à la race de ceux que l’apôtre Jacques appelle ceux qui « mettent en pratique la Parole » (cf. Jc 1,22), en la traduisant en actes, en chair, en vie. Joseph fait confiance à Dieu et obéit : « Sa vigilance intérieure pour Dieu … devient spontanément obéissance » (Benoît XVI, L’enfance de Jésus, Milan-Vatican 2012, 57).

Sœurs, frères demandons, nous aussi au Seigneur la grâce d’écouter plus que de parler, la grâce de rêver les rêves de Dieu et d’accueillir de manière responsable le Christ qui, depuis le moment de notre baptême, vit et grandit dans nos vies. Je vous remercie !

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Pour consulter le répertoire complet des audiences générales du pape François, visitez notre blogue.

 

Audience générale du pape François – mercredi 22 janvier 2025

Statue de l’Annonciation, Basilique de l’Annonciation, Nazareth. Wikimedia Commons.

Lors de l’audience générale de mercredi, le pape François a poursuivi ce cycle de catéchèse sur « Jésus-Christ notre espérance », dans le cadre du Jubilé 2025. Réfléchissant à la salutation de l’ange Gabriel à la Vierge Marie lors de l’Annonciation, il a déclaré que « le “Tout-Puissant”, le Dieu de l’ »impossible« est avec Marie, ensemble et à côté d’elle ; il est son compagnon, son principal allié, l’éternel “je-avec-toi” ».

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV.

Chers frères et sœurs, bonjour ! 

Nous reprenons aujourd’hui la catéchèse du cycle jubilaire sur Jésus Christ, notre espérance.  Au début de son Évangile, Luc montre les effets de la puissance transformatrice de la Parole de  Dieu qui se manifeste non seulement dans les atriums du Temple, mais aussi dans la pauvre maison d’une  jeune femme, Marie, qui, fiancée à Joseph, vit encore avec sa famille. 

Après Jérusalem, le messager des grandes annonces divines, Gabriel, qui célèbre en son nom la  puissance de Dieu, est envoyé dans un village jamais mentionné dans la Bible hébraïque : Nazareth. Il  s’agit à l’époque d’un petit village de Galilée, à la périphérie d’Israël, une zone frontalière avec les païens  et leur contamination. 

C’est précisément là que l’ange apporte un message d’une forme et d’un contenu totalement inédits,  à tel point que le cœur de Marie est secoué, troublé. Au lieu de la salutation classique « la paix soit avec  toi », Gabriel s’adresse à la Vierge par une invitation « réjouis-toi ! », « réjouis-toi ! », un appel cher à  l’histoire sacrée, parce que les prophètes l’utilisent pour annoncer la venue du Messie à la Fille de Sion  (cf. Soph 3,14 ; Joël 2,21-23 ; Za 9,9). C’est l’invitation à la joie que Dieu adresse à son peuple lorsque  l’exil prend fin et que le Seigneur fait sentir sa présence vivante et agissante. 

Par ailleurs, Dieu appelle Marie par un nom d’amour inconnu dans l’histoire biblique :  kecharitoméne, qui signifie « remplie de la grâce divine ». Ce nom dit que l’amour de Dieu a déjà habité  depuis longtemps et continue d’habiter le cœur de Marie. Il dit combien elle est « gracieuse » et surtout  combien la grâce de Dieu a accompli en elle une ciselure intérieure, faisant d’elle son chef-d’œuvre.  

Ce surnom affectueux, que Dieu ne donne qu’à Marie, est immédiatement accompagné d’un  réconfort : « Sois sans crainte ! », qu’Il adresse à tous ses serviteurs à qui Il confie des missions  importantes. « Ne crains pas », dit Dieu à Abraham, Isaac, Moïse, Josué (cf. Gn 15,1 ; 26,24 ; Dt 31,8 ; Jc  8,1). Le « Tout-Puissant », le Dieu de « l’impossible » (Lc 1,37) est avec Marie, il est avec elle et à côté  d’elle, il est son compagnon, son principal allié, le « Je-avec-toi » éternel (cf. Gn 28,15 ; Ex 3,12 ; Jdg  6,12). 

Gabriel annonce ensuite sa mission à la Vierge, en faisant résonner dans son cœur de nombreux  passages bibliques qui se réfèrent à la royauté et à la messianité de l’enfant qui naîtra d’elle, présenté  comme l’accomplissement des anciennes prophéties. La Parole qui vient d’en haut appelle Marie à être la  mère du Messie davidique tant attendu. Il sera roi, non pas à la manière humaine et charnelle, mais à la  manière divine et spirituelle. Son nom sera « Jésus », qui signifie « Dieu sauve » (cf. Lc 1,31 ; Mt 1,21),  rappelant à tous et à jamais que ce n’est pas l’homme qui sauve, mais Dieu seul. Jésus, en effet, est celui  qui accomplit les paroles du prophète Isaïe : « Ce n’était ni un messager ni un ange, mais sa face qui les  sauva. Dans son amour et sa compassion, lui-même les racheta ; il s’est chargé d’eux et les a portés tous  ces jours d’autrefois » (Is 63,9).  

Cette maternité absolument unique bouleverse Marie. Et en femme intelligente qu’elle est, c’est-à dire capable de lire à l’intérieur des événements (cf. Lc 2, 19.51), elle cherche à comprendre, à discerner  ce qui lui arrive. Marie ne cherche pas à l’extérieur mais à l’intérieur, car, comme l’enseigne saint 

Augustin, « in interiore homine habitat veritas » (De vera religione 39,72). Et c’est là, au plus profond de  son cœur ouvert et sensible, qu’elle entend l’invitation à faire totalement confiance à Dieu, qui a préparé  pour elle une « Pentecôte » particulière. Comme au début de la création (cf. Gn 1,2), Dieu veut « couver »  Marie de son Esprit, une force capable d’ouvrir ce qui est fermé sans le violer, sans affecter la liberté  humaine ; il veut l’envelopper dans la « nuée » de sa présence (cf. 1Cor 10,1-2) pour que le Fils vive en  elle et qu’elle vive en lui. 

Et Marie s’illumine de confiance : elle est « une lampe à plusieurs lumières », comme le dit  Théophane dans son Canon de l’Annonciation. Elle se livre, elle obéit, elle fait de la place : elle est « une  chambre nuptiale faite par Dieu » (ibid.). Marie accueille le Verbe dans sa propre chair et s’engage ainsi  dans la plus grande mission jamais confiée à une créature humaine. Elle se met au service, non pas  comme esclave, mais comme collaboratrice de Dieu le Père, emplie de dignité et d’autorité pour  administrer, comme elle le fera à Cana, les dons du trésor divin, afin que beaucoup puissent y puiser à  pleines mains. 

Sœurs et frères, apprenons de Marie, Mère du Sauveur et notre Mère, à laisser nos oreilles s’ouvrir à la Parole divine, à l’accueillir et à la conserver, afin qu’elle transforme nos cœurs en tabernacles de sa  présence, en maisons hospitalières pour ceux qui sont fatigués et qui ont besoin d’espérance.

Texte courtoisie du Bureau de presse du Saint-Siège.

Pour consulter le répertoire complet des audiences générales du pape François, visitez notre blogue.

 

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