Église en Sortie 12 avril 2021

Dans cet épisode d’Église en Sortie, on parle de l’évolution législative sur l’euthanasie et le suicide assisté au Canada avec le philosophe Louis-André Richard. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Denis du diocèse de Saint-Hyacinthe. Et on discute des soins palliatifs en 2021 avec le théologien professeur Jean-Marc Barreau.

L’Annonciation du Seigneur avec Thérèse Nadeau-Lacour

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient avec la théologienne et auteure Thérèse Nadeau-Lacour sur le Mystère de l’Annonciation, à la veille de la célébration de sa Solennité par l’Église le 25 mars 2021. Sont notamment abordés les thèmes du rôle de Marie dans l’histoire du Salut, de la judéité de la Vierge, de la Sainte Famille, de Saint Joseph et de l’exemplarité du « fiat » de Marie dans notre vie spirituelle. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Église en Sortie 22 mars 2021

Cette semaine à Église en Sortie, on parle de la Solennité de l’Annonciation avec la théologienne et auteur Thérèse Nadeau-Lacour. On vous présente un reportage sur l’église Sacré-Coeur-de-Jésus de l’archidiocèse de Montréal. Et on discute de la spiritualité en temps de pandémie avec l’abbé Jimmy Delalin. Église en sortie est tous les lundis à 20H30 et en reprise les vendredis à 19H30. Sur les ondes de Sel + Lumière, votre chaîne canadienne de télévision catholique.

Les intentions du Pape en mars 2021

Les intentions du Pape en mars 2021: le sacrement de réconciliation

Rejoignez-nous en prière avec les intentions que nous confie le Pape François.

Pour le mois de mars, nous prions avec le Pape pour le sacrement de réconciliation:

Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu. Et prions pour que Dieu donne à son Église des prêtres miséricordieux et non bourreaux.

Écoutez également la Video du Pape sur les intentions de mars:

Lorsque je vais me confesser, c’est pour me guérir, guérir mon âme.

Pour en ressortir avec plus de santé spirituelle. Pour passer de la misère à la miséricorde.

Au cœur de la confession, il y a non pas les péchés que nous disons mais l’amour divin que nous recevons et dont nous avons toujours besoin.

Au cœur de la confession, il y a Jésus qui nous attend, nous écoute et nous pardonne.

Souvenez-vous de ceci : avant même nos erreurs, c’est nous qui sommes présents dans le cœur de Dieu. 

Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu. Et prions pour que Dieu donne à son Église des prêtres miséricordieux et non bourreaux.

 

Prière quotidienne

Vous pouvez accompagner l’intention de prière du Pape par cette prière d’offrande quotidienne:

Dieu, notre Père, je t’offre toute ma journée.

Je t’offre mes prières, pensées,
paroles, actions, joies
et souffrances en union avec
ton Fils Jésus-Christ
qui continue à s’offrir à toi
dans l’Eucharistie pour le salut du monde.

Que l’Esprit Saint
qui a guidé Jésus,
soit mon guide et ma force
aujourd’hui pour que je puisse témoigner de ton amour.

Avec Marie,
la mère du Seigneur et de l’Église,
je prie spécialement aux intentions
que le Saint-Père recommande
à la prière de tous les fidèles pour ce mois.

Pour en apprendre plus sur l’Apostolat de la Priere, visitez le site du Réseau Mondial de la Prière.

 

Cliquez ici pour lire d’autres billets de blogues concernant les intentions du Pape.

Église en Sortie 8 mars 2021

Dans cet épisode d’Église en Sortie, on parle de l’histoire des dominicaines de Trois-Rivières avec l’historienne Lucia Ferretti. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Anicet du diocèse de Valleyfield. Et on célèbre le 135e anniversaire de la Congrégation des Filles de la Sagesse avec la responsable provinciale, Sr. Linda Joseph fdls.

Un pèlerin au service de la paix, du dialogue et de la réconciliation

( Image: courtoisie Vatican News) Vous trouverez ci-dessous une contribution spéciale de Carl Hétu, directeur national de l’Association catholique d’aide à Orient (CNEWA- CANADA) en lien avec la visite historique du Pape François en Irak:

Bien des gens se posent des questions.  Pourquoi le pape François se rend-il en Irak du 5 au 8 mars, en ces temps difficiles de pandémie, d’instabilité politique et de rumeurs de menaces sur sa vie?

Une raison ressort : faire preuve de solidarité envers les chrétiens de ce pays. Il n’en a pas été beaucoup question dans les bulletins d’information du soir, mais les chrétiens d’Irak se sont retrouvés sans protection et maltraités — menaces, enlèvements, tortures, assassinats — au cours des 17 dernières années. Il n’est pas exagéré de dire que la plupart ont été contraints de fuir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1,5 million de chrétiens vivaient en Irak en 2003. Aujourd’hui, il en reste à peine 180 000. La montée de l’EIIS à l’été 2014 leur a porté un dernier coup, obligeant plus de 100 000 d’entre eux à fuir pour sauver leur vie en quittant Mossoul et les plaines de Ninive pour trouver refuge dans le nord du Kurdistan irakien.  Il n’est pas étonnant que le pape s’arrête à ces trois endroits. Les chrétiens locaux ont vécu un véritable cauchemar, et beaucoup d’évêques, de religieuses, de prêtres et de simples fidèles ont été martyrisés — en raison de leur foi.   

Connu pour sa capacité à établir des ponts, le pape François rencontrera un grand nombre de groupes chrétiens dans le pays, notamment des catholiques syriaques et des chrétiens orthodoxes, des catholiques chaldéens et des Assyriens de l’Est, ainsi que des chrétiens arméniens (tant de l’Église catholique que de l’Église apostolique). Une fois encore, le pape sait que leur survie dépend de cette importante unité entre les chrétiens.    

L’unité entre les chrétiens du monde entier est au cœur de la papauté du pape François, comme il l’a clairement indiqué lors de son premier voyage en Israël et en Palestine. Il a non seulement prié avec le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, mais il a également entamé une relation de travail durable avec lui, après 1000 ans de dissensions.    

Mais le pape sait aussi que cela ne suffit pas. Les chrétiens du Moyen-Orient ont dû apprendre à composer avec une majorité musulmane au cours des 1400 dernières années au moins. S’ils sont encore dans la région aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont pu prendre leur place et développer des liens solides avec les dirigeants musulmans malgré quelques moments sombres de l’histoire. Aujourd’hui, les chrétiens sont confrontés à une de leurs périodes les plus difficiles, comme le révèlent les chiffres : plus de 2,5 millions de personnes ont été forcées de quitter non seulement leur pays, mais aussi tout le Moyen-Orient en seulement 17 ans, beaucoup d’entre elles quittant l’Irak et la Syrie. C’est le pire déclin des chrétiens depuis le génocide arménien de 1915. Le développement de relations solides avec les dirigeants musulmans est donc, à l’évidence, une priorité centrale de toute visite papale. Ainsi, comme le pape l’a fait lors de ses voyages en Palestine, en Égypte, en Turquie et aux Émirats arabes unis, il rencontrera des dirigeants tels que le grand ayatollah Sistani à Najaf, principal chef spirituel des musulmans chiites irakiens.

De nombreux experts estiment cependant qu’il est trop tard pour les chrétiens irakiens. Il est vrai que ces derniers étaient autrefois reconnus pour entretenir d’excellentes relations avec les autres groupes ethniques et religieux de leur pays. Animés par l’esprit d’entreprise, ils ont largement contribué à son développement socio-économique, en créant des emplois ainsi que des services sociaux et des établissements de soins de santé pouvant apporter de l’aide aux plus défavorisés, quelle que soit leur religion.

Qu’ils aient raison ou tort, si nous regardons au sud-ouest de Bagdad, près de la mer Méditerranée, nous pouvons voir quelles contributions même un petit nombre de chrétiens peuvent encore apporter à une société en devenir. Malgré 73 ans de conflits et de guerre entre la Palestine et Israël, et maintenant, une occupation illégale de la Palestine par Israël, le rôle social des chrétiens reste important. Même s’ils ne représentent que 1% (51 000 habitants) de la population des Territoires palestiniens, les chrétiens assurent 45 % de tous les services sociaux locaux. Or eux aussi sont dans une situation difficile, et bien des gens se demandent combien de temps il faudra pour que la plupart quittent leur foyer et la Terre sainte.  

Pour l’Association catholique d’aide à l’Orient (CNEWA), une agence papale ayant œuvré sans relâche dans la région depuis 1926, ces conflits sans fin détruisent nos chances d’un meilleur avenir. Pour les chrétiens qui restent, la visite du pape constitue un rappel concret du fait qu’ils ne sont pas seuls et un encouragement à poursuivre leur mission, laquelle consiste à offrir une variété de services aux jeunes, aux personnes âgées, aux victimes de violence et à d’autres personnes dans le besoin — indépendamment de leurs croyances religieuses. Nous continuerons à soutenir ces activités.

Par ses actions et ses paroles, le pape François démontre que la religion peut ouvrir la voie à la paix par le dialogue et la réconciliation. Il rappelle également aux observateurs ainsi qu’aux personnes d’influence de la région que la paix — à l’échelle locale, régionale et mondiale — ne pourra vraiment être instaurée que si toutes les personnes d’ethnies, de religions et de nationalités différentes prennent le temps de se rencontrer, surmontent leurs divergences, reconnaissent leurs objectifs communs, leur humanité, et développent des liens d’amitié et de confiance.

Le Carême à l’ère numérique

(Photo: courtoisie de Pixabay)

Cette année, dans son homélie du Mercredi des cendres le Pape a prononcé une parole très évocatrice: Le voyage du Carême est un exode, un exode de l’esclavage à la liberté. Quelle formes d’esclavage pouvons-nous vivre aujourd’hui, alors que les droits et libertés de chacun sont reconnus et la communication est sans limites? La réponse se trouve à même certaines servitudes cachées, certaines tendances subtiles de notre époque qui nous affectent tous à certains degrés. Si l’ère du numérique nous a apporté un grand progrès, elle a aussi eu des conséquences sur notre contact avec Dieu et sa création. 

Les tentations numériques

Si nous pouvions mettre tout notre temps à nous rapprocher de Dieu, en évitant toute forme de distraction, nous pourrions goûter plus profondément à l’expérience de son Amour inconditionnel. Déjà, en étant marqués par le péché, nous avons toutes sortes de tentations qui nous éloignent naturellement de cette relation privilégiée. Nous tombons dans de nombreux excès d’orgueil, de gourmandise, d’avarice, etc. 

Il existe cependant des sources de distraction qui sont propres à notre époque, qui stimulent notre sens de la récompense instantanée: les téléphones intelligents, les jeux électroniques et les médias sociaux. Ayant émergé comme des outils permettant de faciliter la communication et le loisir, ces technologies se sont vite avérées être des sources de distraction sans fond qui absorbent chaque once d’attention que nous possédons. 

De plus, les médias sociaux affectent particulièrement l’image personnelle de nombreux adolescents et adolescentes. Au moment de la transformation physique la plus importante de leur vie, ceux-ci trouvent des millions de personnes auxquelles se comparer et qui sont susceptibles de juger leur apparence. Les réseaux sociaux offrent l’illusion d’une valeur quantifiée de son image corporelle et personnelle. Le nombre de ‘j’aime’ et le nombre d’abonnés ne sont en fait qu’un autre appel à s’enorgueillir. 

En d’autres termes, l’ère numérique semble être une ère du jugement et du divertissement. Où est la place pour la conversion, pour le retour vers le Christ?

Jeûne à la manière numérique

Le jeûne du Carême est bien connu. Depuis les débuts de l’Église, un ensemble de pratiques de jeûne sont maintenues par les fidèles. Aujourd’hui, elles se sont considérablement adoucies, le vrai jeûne n’étant demandé par l’Église qu’au Mercredi des cendres et au Vendredi Saint, et ce, en excluant les enfants, adolescents, les personnes âgées ainsi que les femmes enceintes. Pendant le Carême, une sorte de jeûne mineur est encouragé, en plus de l’aumône et de la prière. C’est pourquoi certains arrêtent de consommer du chocolat ou de l’alcool. 

Fondamentalement, le jeûne se rapporte à l’alimentation, mais par analogie, nous pouvons entamer toutes sortes de jeûnes. Le principe est celui de la conversion. Nous cherchons, en temps de Carême, à nous tourner vers Dieu, à améliorer notre relation avec lui. Nous pouvons difficilement faire cela si nous nous laissons toujours distraire par les réseaux sociaux, la télévision, et les jeux électroniques. 

Un jeûne numérique est peut-être le jeûne le plus profitable pour nombreux d’entre nous. Évidemment, la pandémie ne permet pas un jeûne numérique total, mais on peut tout de même tenter de diminuer notre temps d’écran pour se rapprocher de Dieu et lui offrir des  temps de silence.

Retour vers Dieu

L’origine latine de divertissement est diverto, se détourner de, qui exprime l’opposé de converto, se tourner vers, la racine du mot conversion. Ces deux mouvements très simples nous permettent de comprendre l’enseignement du Pape selon lequel le Carême est un voyage de retour vers Dieu, en même temps d’être un exode de l’esclavage à la liberté. 

Nous pouvons même voir que le passage de l’esclavage vers la liberté est un voyage vers Dieu, car Dieu est le seul à pouvoir nous rendre véritablement libre. En se rapprochant de lui, notre compréhension de la liberté s’aiguise et nous en donne une définition plus complète et précise. Non plus comme la « liberté » de faire n’importe quoi, mais plutôt notre capacité à rechercher et faire le bien.

Quel est alors notre esclavage? L’esclavage est celui du péché certes, mais ce dernier prend des formes diverses pour chacun. De mon côté, la vie numérique, les réseaux sociaux plus généralement, m’éloignent souvent de Dieu. C’est pourquoi c’est un jeûne numérique que j’entame. Quoique le Christ ou les Pères de l’Église n’aient pas présagé l’arrivée de notre monde virtuel, ils nous avaient déjà donné les principes pour en détecter le vice inhérent.

Rester en contact

Il existe une autre forme de communication qui, elle, est grandement utile à notre foi: la prière. Elle implique des choses que l’on a tendance à fuir: le silence et l’arrêt. Occuper chaque seconde avec un bruit ou une image est dangereux, car on passe ainsi à côté de chaque opportunité d’écouter l’Esprit Saint et de rendre grâce à Dieu. Le Carême est ainsi une chance inouïe d’affronter le silence, laisser de côté les tablettes et offrir notre temps “d’ennui” à Dieu pour que, transfigurés avec Lui, nous vivions chaque instant dans toute sa beauté et sa force.

La santé est un tout: réflexion sur la 29e Journée mondiale des malades

(Image par truthseeker08 de Pixabay)  Aujourd’hui 11 février, l’Église célèbre la fête de Notre-Dame de Lourdes ainsi que la 29eJournée mondiale du malade. Il est évident que les circonstances de pandémie ont donné une signification particulière au thème de cette année : Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères (Mt 23, 8). Comment donc mettre « La relation de confiance à la base du soin des malades »au centre des soins de santé ? Voilà une question à laquelle la prière peut apporter sagesse et discernement.

Une relation d’accueil

Dans son message pour l’édition 2021 de cette Journée, le pape François soulignait que « Pour qu’une thérapie soit bonne, l’aspect relationnel est décisif car il permet d’avoir une approche holistique de la personne malade » (no 4). Qu’est-ce que ce lien spécial qui unit un malade à son soignant ? Les circonstances nous en disent beaucoup sur celle-ci. D’abord, puisque personne ne désire être malade, personne ne désire a priori aller chez le médecin. Cela peut donc être difficile mais le soignant doit toujours pallier au malaise du patient par un excès d’accueil et de bonté proportionnel à la souffrance du malade. Faire la connaissance d’une personne lorsqu’on est en souffrance peut grandement affecter l’humeur de la rencontre !  Certes cela peut paraître ingrat, mais une fois la guérison obtenue, le patient trouvera certainement l’énergie pour remercier. Cette remarque préliminaire nous aide à comprendre que la relation soignant/soigné doit s’insérer dans une vision globale de la médecine qui, par un certain réalisme, témoigne tant des possibilités que des limites de la profession médicale.

La santé dans l’humilité

Accueillir l’autre par dévouement et avec patience n’est pas tout. Il faut aussi de la part du soignant une certaine dose d’humilité. Parfois affectés par le « complexe de Dieu » certains médecins ont une estime trop grande de leur propre capacité et, par le fait même, exacerbe les attentes des patients. Cette dynamique n’est pas saine, ni pour le soignant, ni pour le malade. Dans ce cas de figure, le soignant, loin de travailler pour le bien du malade, cherche, par l’entremise de celui-ci, à atteindre ses objectifs personnels de performance. On risque alors l’acharnement thérapeutique. Devant une telle logique, la confiance du malade peut être affectée, entraînant ainsi des conséquences néfastes dans sa volonté de suivre le traitement prescrit. Pour pallier à cette logique qui mine l’institution même de la médecine, le Pape invite à

« Établir un pacte entre ceux qui ont besoin de soin et ceux qui les soignent ; un pacte fondé sur la confiance et le respect réciproques, sur la sincérité, sur la disponibilité, afin de surmonter toute barrière défensive, de mettre au centre la dignité du malade, de protéger la professionnalité des agents de santé et d’entretenir un bon rapport avec les familles des patients. » (No 4).

Pour ce faire, l’univers médical doit retrouver une vision de la santé en accord avec une vision globale de la personne humaine.

La santé est un tout

Dans nos sociétés, nous associons trop souvent la notion de « santé » à sa dimension purement biologique. Or, bien qu’essentielle au déploiement de beaucoup de potentialité humaine, la santé biologique ou sa privation dans la maladie n’est pas seule garante d’une vie accomplie. Bien qu’il soit parfois difficile de le concevoir, la réalisation de nos plus profondes aspirations ne dépend pas de notre santé physique. Combien de saints (je pense à saint Ignace ou sainte Thérèse de Lisieux) ont découvert leur vocation au cours d’une maladie qui les avait cloués au lit ? Les maux que sont la souffrance et la mort ne doivent pas nous empêcher de voir que notre destinée ultime se trouve au-delà du biologique. Bien sûr les maladies et virus sont des maux à combattre. Ce combat ne doit toutefois pas se faire au détriment de ce qui donne sens à l’existence humaine. Tout à la santé physique nous fait oublier que la santé est un tout.

Marie, Santé des malades

Alors que cette année 2021 s’ouvre dans l’espoir de vaincre la pandémie qui nous affecte tous, le recours à Marie, Santé des malades, peut nous être grandement profitable. Tant dans l’accueil des malades que dans l’expérience fructueuse de la maladie, du développement et de la pratique d’une médecine véritablement humaine que dans la diffusion d’une vision globale de la santé personnelle et collective, Marie nous apprend à « méditer » (Lc 2, 19) dans nos cœurs le cours des événements afin d’y trouver les principes de notre action. Par l’intercession de Marie nous retrouverons cette « confiance » à l’intérieur de laquelle nous pourrons « fleurir comme enfants de l’unique Père, appelés à vivre une fraternité universelle » (No 1)

Vous trouverez ci-dessous la Messe de Notre-Dame de Lourdes, présidée par Mgr Christian Lépine, en provenance de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal:

Une journée pour une nouvelle fraternité humaine

(Image: Courtoisie VaticanNews) Aujourd’hui, jeudi 4 février 2021, se tient la première « Journée internationale de la fraternité humaine ». Pleinement impliqué dans cette initiative internationale votée « à l’unanimité par l’Assemblée des Nations Unies le 21 décembre 2020 », le Saint-Siège a mis de l’avant une participation centrée sur le rôle des grandes religions dans la construction d’une véritable culture de la paix. Deux événements récents manifestent cet engagement du Saint-Siège au service de la fraternité humaine. En lien avec la signature du document sur la « Fraternité humaine » co-signé avec Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb et sa plus récente encyclique « Fratelli Tutti », le pape François souhaite que l’implication de l’Église soit comprise comme une manifestation de ce « courage de l’altérité », courage permettant de comprendre que «celui qui est différent de moi, culturellement et religieusement, ne doit pas être vu et traité comme un ennemi, mais accueilli comme un compagnon de route, avec la ferme conviction que le bien de chacun réside dans le bien de tous ». Dans ce contexte, les religions ont non seulement une grande responsabilité mais aussi une capacité unique pour rendre notre monde plus fraternel.

La paix, entre architecture et artisanat

Alors que notre monde vit une crise sanitaire, pour plusieurs, sans précédent, il est central de penser à l’état des lieux de notre monde pour tenter de modifier les mauvaises routes qui nous désorientaient jusqu’à présent. Guidée par des principes dirigés vers le développement global de la personne, la reprise pourrait être l’occasion de développer des relations humaines et politiques véritablement au service du bien commun. Comment donc être un acteur de cette culture de la paix dans notre vie quotidienne ? Pour le pape François :

Les processus efficaces d’une paix durable sont avant tout des transformations artisanales réalisées par les peuples, où chaque être humain peut être un ferment efficace par son mode de vie quotidien. Les grandes transformations ne sont pas produites dans des bureaux ou dans des cabinets. (No 231)

Bien que les grandes organisations internationales aient un rôle irremplaçable en facilitant l’amitié entre les États et les différentes institutions de la société civile, nous sommes tous appelés à prendre notre part de responsabilité. La fraternité n’est donc pas seulement une « architecture » mise de l’avant par des professionnels, elle est également un « artisanat » auquel toute personne peut participer. Cela est tout particulièrement vrai pour les croyants. Par la prière, la connaissance approfondie de sa propre foi (ce que le Pape nomme « le devoir d’identité »)ainsi que le dialogue, les hommes et les femmes de toutes les religions sont appelés à faire rayonner l’apport des grandes traditions religieuses en faveur de la fraternité universelle.

L’amitié dans la liberté

Cette pandémie a bien évidemment eu comme première conséquence, outre la maladie de ceux qui ont eu le malheur d’être infectés, la diminution sinon une perte considérable de notre liberté de mouvement. Cette expérience, vécue presque universellement, peut nous rendre sensibles à ce que signifie pour beaucoup de croyants du monde les restrictions en matière de liberté religieuse. Comment, en effet, faire la promotion d’une fraternité universelle sans permettre à nos frères et sœurs en humanité de prier et de vivre leur foi librement ? Comme le dit le Pape :

« Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité (No 279).

Si l’amitié ne se trouve que dans la liberté, et que celle-ci n’est véritablement possible que dans un cadre politique et légal respectant la liberté religieuse, nous devons, chacun à son niveau, mettre en pratique ce principe fondamental. L’invitation du Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb adressée au pape François à participer à une réunion en visioconférence en présence du Cheikh Mohammed Ben Zayed d’Abou Dhabi peut être comprise en ce sens. En soulignant l’engagement commun au service de cette fraternité humaine, cette invitation est en soit un exemple de cette esprit de liberté et, donc, de fraternité. Elle manifeste que l’amitié est possible non pas, en faisant fi des différences mais, bien au contraire, en les assumant pleinement.

Un prix pour l’engagement en faveur de la fraternité

Créé en 2019 dans la foulée de ce nouveau canal du dialogue islamo-chrétien ouvert sous le pontificat du pape François, le « Prix Zayed de la Fraternité humaine »sera remis aujourd’hui 4 février par visioconférence. Grâce à Vatican news[12], KTO TV et Sel + Lumière Média, vous serez en mesure d’écouter cette cérémonie exceptionnelle. Les lauréats de cette année sont Latifah Ibn Ziaten, fondatrice de l’Association Imad pour la jeunesse et la paix et António Guterres, 9e Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Laissons-nous inspirer par ces modèles d’un engagement au service de la fraternité universelle. Un rendez-vous à ne pas manquer !

(Vidéo: Courtoisie PC Interreligious Dialogue Journée Internationale de la Fraternité Humaine)

Église en sortie 1er février 2021

Cette semaine à Église en Sortie, on parle du livre « Faire nôtre l’exhortation Amoris Laetitia avec le théologien et auteur Gilles Routhier. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Thomas d’Aquin à Saint-Lambert. Et on s’entretient de l’année de la Famille décrétée par le pape François avec Isabelle Gagnon.

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