Audience Générale du pape Léon XIV – Mercredi 30 juillet 2025

« Jésus-Christ guérissant les malades ». Crédit photo : Cathopic.

Lors de son audience générale du mercredi 30 juillet 2025 et dans le cadre du Jubilé 2025, le pape Léon XIV a prononcé la catéchèse finale du cycle « Jésus-Christ notre espérance – II. La vie de Jésus ». Il y a médité sur le récit évangélique du sourd-muet guéri (Mc 7,31‑37), illustration puissante du désir de guérison — spirituelle et relationnelle — profondément enracinée dans l’âme humaine.

Lisez le texte intégral de son discours ci-dessous. Vous pourrez suivre l’intégralité de l’émission sur Sel + Lumière TV ce soir à 18h00 HE, 15h00 HP.

Chers frères et sœurs,

Avec cette catéchèse, nous terminons notre parcours sur la vie publique de Jésus, faite de rencontres, de paraboles et de guérisons.

Notre époque a aussi besoin de guérison. Notre monde est traversé par un climat de violence et de haine qui porte atteinte à la dignité humaine. Nous vivons dans une société qui tombe malade à cause d’une « boulimie » des connexions des réseaux sociaux : nous sommes hyperconnectés, bombardés d’images, parfois même fausses ou déformées. Nous sommes submergés par de multiples messages qui suscitent en nous une tempête d’émotions contradictoires.

Dans ce contexte, il est possible que nous ayons envie de tout éteindre. Nous pouvons en arriver à préférer ne plus rien entendre. Même nos paroles risquent d’être mal interprétées et nous pouvons être tentés de nous enfermer dans le silence, dans une incommunicabilité où, même si nous sommes proches, nous ne parvenons plus à nous dire les choses les plus simples et les plus profondes.

À ce propos, je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur un passage de l’Évangile de Marc qui nous présente un homme qui ne parle pas et n’entend pas (cf. Mc 7, 31-37). Tout comme cela pourrait nous arriver aujourd’hui, cet homme a peut-être décidé de ne plus parler parce qu’il ne se sentait pas compris, et de devenir muet parce qu’il était resté déçu et blessé par ce qu’il avait entendu. En effet, ce n’est pas lui qui va vers Jésus pour être guéri, mais il est amené par d’autres personnes. On pourrait penser que ceux qui le conduisent vers le Maître sont ceux qui sont préoccupés par son isolement. La communauté chrétienne a également vu dans ces personnes l’image de l’Église, qui accompagne chaque personne vers Jésus afin qu’il écoute sa parole. L’épisode se déroule dans un territoire païen, nous sommes donc dans un contexte où d’autres voix tendent à couvrir la voix de Dieu.

Le comportement de Jésus peut sembler étrange au premier abord, car il prend cette personne avec lui et l’emmène à l’écart (v. 33a). Il semble ainsi accentuer son isolement, mais à y regarder de plus près, cela nous aide à comprendre ce qui se cache derrière le silence et la fermeture de cet homme, comme s’il avait compris son besoin d’intimité et de proximité.

Jésus lui offre tout d’abord une proximité silencieuse, à travers des gestes qui expriment une rencontre profonde : il touche les oreilles et la langue de cet homme (cf. v. 33b). Jésus n’use pas beaucoup de mots, il dit la seule chose qui lui est nécessaire à ce moment-là : « Ouvre-toi ! » (v. 34). Marc rapporte le mot en araméen, effatà, presque pour nous en faire ressentir “en direct” le son et le souffle. Ce mot, simple et magnifique, contient l’invitation que Jésus adresse à cet homme qui a cessé d’écouter et de parler. C’est comme si Jésus lui disait : « Ouvre-toi à ce monde qui t’effraie ! Ouvre-toi aux relations qui t’ont déçu ! Ouvre-toi à la vie que tu as renoncé à affronter ! ». Se fermer n’est en effet jamais une solution.

Après sa rencontre avec Jésus, cette personne non seulement recommence à parler, mais elle le fait « correctement » (v. 35). Cet adverbe inséré par l’évangéliste semble vouloir nous en dire davantage sur les raisons de son silence. Peut-être cet homme avait-il cessé de parler parce qu’il avait l’impression de mal s’exprimer, peut-être ne se sentait-il pas à la hauteur. Tous, nous faisons l’expérience d’être mal compris et de ne pas nous sentir compris. Nous avons tous besoin de demander au Seigneur de guérir notre façon de communiquer, non seulement pour être plus efficaces, mais aussi pour éviter de blesser les autres avec nos paroles.

Reprendre correctement la parole est le début d’un cheminement, ce n’est pas encore le point d’arrivée. En effet, Jésus interdit à cet homme de raconter ce qui lui est arrivé (cf. v. 36). Pour vraiment connaître Jésus, il faut accomplir un cheminement, il faut rester avec Lui et passer aussi par sa Passion. Quand nous l’aurons vu humilié et souffrant, quand nous aurons fait l’expérience de la puissance salvifique de sa Croix, alors nous pourrons dire que nous l’avons vraiment connu. Pour devenir disciples de Jésus, il n’y a pas de raccourcis.

Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous apprendre à communiquer de manière honnête et prudente. Prions pour tous ceux qui ont été blessés par les paroles des autres. Prions pour l’Église, afin qu’elle ne renonce jamais à sa mission d’amener les gens à Jésus, afin qu’ils puissent écouter sa Parole, en être guéris et devenir à leur tour porteurs de son message de salut.

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APPELS

Je renouvelle ma profonde douleur face à la brutale attaque terroriste qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier à Komanda, dans l’est de la République démocratique du Congo, où plus de quarante chrétiens ont été tués dans une église durant une veillée de prière et dans leurs propres maisons. Tout en confiant les victimes à la miséricorde aimante de Dieu, je prie pour les blessés et pour les chrétiens qui continuent de subir violences et persécutions dans le monde, exhortant les responsables locaux et internationaux à collaborer pour prévenir de telles tragédies.

Le 1e août marquera le 50e anniversaire de la signature de l’Acte final d’Helsinki. Animés par le désir de garantir la sécurité dans le contexte de la guerre froide, 35 pays ont inauguré une nouvelle ère géopolitique, favorisant un rapprochement entre l’Est et l’Ouest. Cet événement a également marqué un regain d’intérêt pour les droits de l’homme, avec une attention particulière pour la liberté religieuse, considérée comme l’un des fondements de l’architecture de coopération alors naissante de « Vancouver à Vladivostok ». La participation active du Saint-Siège à la Conférence d’Helsinki – représenté par l’Archevêque Agostino Casaroli – a contribué à favoriser l’engagement politique et moral en faveur de la paix. Aujourd’hui plus que jamais, il est indispensable de préserver l’esprit d’Helsinki : persévérer dans le dialogue, renforcer la coopération et faire de la diplomatie le moyen privilégié pour prévenir et résoudre les conflits.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

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Audience Générale du pape Léon XIV – Mercredi 18 juin 2025

« La guérison du paralytique ». Anthonis van Dyck. Wikimedia Commons.

Lors de son audience générale hebdomadaire, le pape Léon XIV a poursuivi le cycle de catéchèse sur « Jésus-Christ notre espérance » dans le cadre du Jubilé 2025. Il a réfléchi à la guérison du paralytique par Jésus dans Jean 5. Il a déclaré que « Jésus… ramène cet homme à son désir le plus vrai et le plus profond » et « l’aide à découvrir que sa vie est aussi entre ses mains ».

Lisez le texte intégral de son discours ci-dessous. Vous pourrez suivre l’intégralité de l’émission sur Sel + Lumière TV ce soir à 18h00 HE, 15h00 HP.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous continuons à contempler Jésus qui guérit. De manière particulière, aujourd’hui, je voudrais vous inviter à réfléchir aux situations dans lesquelles nous nous sentons “bloqués” et dans l’impasse. Parfois, il nous semble qu’il est inutile de continuer à espérer ; nous nous résignons et ne voulons plus lutter. Cette situation est décrite dans les Évangiles par l’image de la paralysie. C’est pourquoi je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la guérison d’un paralytique, racontée dans le cinquième chapitre de l’Évangile de Saint Jean (5,1-9).

Jésus se rend à Jérusalem pour une fête juive. Il ne se rend pas directement au Temple, mais s’arrête à une porte où probablement on lavait les moutons qui étaient ensuite offerts en sacrifice. Près de cette porte, il y avait aussi beaucoup de malades qui, à la différence des brebis, étaient exclus du Temple car considérés comme impurs ! C’est alors Jésus lui-même qui les rejoint dans leur douleur. Ces personnes espéraient un prodige capable de changer leur destin ; en effet, à côté de la porte se trouvait une piscine dont les eaux étaient considérées comme thaumaturgiques, c’est-à-dire capables de guérir : à certains moments, l’eau s’agitait et, selon la croyance de l’époque, celui qui y plongeait en premier était guéri.

Une sorte de “guerre des pauvres” était ainsi créée : nous pouvons imaginer la triste scène de ces malades se traînant péniblement pour entrer dans la piscine. Cette piscine s’appelait Betzatha, ce qui signifie “maison de la miséricorde” : elle pourrait être une image de l’Église, où les malades et les pauvres se rassemblent et où le Seigneur vient pour guérir et donner l’espérance.

Jésus s’adresse spécifiquement à un homme paralysé depuis trente-huit ans. Il est maintenant résigné, parce qu’il ne parvient jamais à s’immerger dans la piscine, lorsque l’eau devient agitée (cf. v. 7). En effet, ce qui nous paralyse, bien souvent, c’est précisément la déception. Nous nous sentons découragés et risquons de tomber dans l’apathie.

Jésus fait à ce paralytique une demande qui peut sembler superflue : « Veux-tu être guéri ? » (v. 6). C’est au contraire une demande nécessaire, car lorsqu’on est bloqué depuis tant d’années, même la volonté de guérir peut faire défaut. Parfois, nous préférons rester dans l’état de malade, obligeant les autres à s’occuper de nous. C’est parfois aussi une excuse pour ne pas décider quoi faire de notre vie. Jésus renvoie en revanche cet homme à son désir le plus vrai et le plus profond.

Cet homme répond en effet de manière plus articulée à la question de Jésus, révélant sa conception de la vie. Il dit tout d’abord qu’il n’a personne pour le plonger dans la piscine : la faute n’est donc pas la sienne, mais celle des autres qui ne prennent pas soin de lui. Cette attitude devient un prétexte pour éviter d’assumer ses propres responsabilités. Mais est-ce bien vrai qu’il n’avait personne pour l’aider ? Voici la réponse éclairante de saint Augustin : « Oui, pour être guéri, il avait absolument besoin d’un homme, mais d’un homme qui fut aussi Dieu. […] L’homme qu’il fallait est donc venu, pourquoi retarder encore la guérison ? » [1]

Le paralytique ajoute ensuite que lorsqu’il essaie de plonger dans la piscine, il y a toujours quelqu’un qui arrive avant lui. Cet homme exprime une vision fataliste de la vie. Nous pensons que les choses nous arrivent parce que nous n’avons pas de chance, parce que le destin est contre nous. Cet homme est découragé. Il se sent vaincu dans le combat de la vie.

Jésus en revanche l’aide à découvrir que sa vie est aussi entre ses mains. Il l’invite à se lever, à sortir de sa situation chronique et à prendre son brancard (cf. v. 8). Ce brancard n’est pas à laisser ou à jeter : il représente sa maladie passée, il est son histoire. Jusqu’à présent, le passé l’a bloqué, il l’a obligé à rester couché comme un mort. Maintenant, c’est lui qui peut prendre ce brancard et le porter où il veut : il peut décider ce qu’il veut faire de son histoire ! Il s’agit de marcher, en s’assumant la responsabilité de choisir la route à suivre. Et cela grâce à Jésus !

Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée. Essayons d’exprimer notre désir de guérison. Et prions pour tous ceux qui se sentent paralysés, qui ne voient pas d’issue. Demandons à retourner habiter dans le cœur du Christ, qui est la véritable maison de la miséricorde !

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[1] Homélie 17,7

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APPEL

Chers frères et sœurs,

le cœur de l’Église est transpercé par les cris qui s’élèvent des lieux de guerre, en particulier de l’Ukraine, d’Iran, d’Israël, de Gaza. Nous ne devons pas nous habituer à la guerre ! Au contraire, nous devons rejeter comme une tentation la fascination pour les armes puissantes et sophistiquées. En réalité, parce que dans la guerre d’aujourd’hui « on utilise des armes scientifiques de toutes sortes, son atrocité menace de conduire les combattants à une barbarie bien supérieure à celle des temps passés » (Conc. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 79). C’est pourquoi, au nom de la dignité humaine et du droit international, je répète aux responsables ce que disait le pape François : la guerre est toujours une défaite ! Et avec Pie XII : « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut l’être avec la guerre ».

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

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Audience Générale du pape Léon XIV – Mercredi 11 juin 2025

« La guérison de l’aveugle Bartimée » Atelier Fernando Gallego. Wikimedia Commons.

Lors de son audience générale hebdomadaire, le pape Léon XIV a poursuivi le cycle de catéchèse sur « Jésus-Christ notre espérance » dans le cadre du Jubilé 2025. Il s’est penché sur la rencontre de Jésus avec Bartimée dans l’Évangile de Marc, chapitre 10. Il a invité les auditeurs à « porter devant le Cœur du Christ vos parties les plus douloureuses et les plus fragiles, ces endroits de votre vie où vous vous sentez coincés et bloqués. Demandons avec confiance au Seigneur d’écouter notre cri et de nous guérir !

Lisez le texte intégral de son discours ci-dessous. Vous pourrez suivre l’intégralité de l’émission sur Sel + Lumière TV jeudi soir à 19h00 HE, 16h00 HP.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Avec cette catéchèse, je voudrais porter notre regard sur un autre aspect essentiel de la vie de Jésus, à savoir ses guérisons. Pour cela je vous invite à présenter au Cœur du Christ vos douleurs et vos fragilités, ces aspects de votre vie où vous vous sentez bloqués et immobilisés. Demandons avec confiance au Seigneur d’entendre notre cri et de nous guérir !

Le personnage qui nous accompagne dans cette réflexion nous aide à comprendre qu’il ne faut jamais abandonner l’espérance, même lorsque nous nous sentons perdus. Il s’agit de Bartimée, un aveugle et mendiant que Jésus rencontra à Jéricho (cf. Mc 10, 40-52). Le lieu est significatif : Jésus se rend à Jérusalem, mais il commence son voyage, pour ainsi dire, depuis les “enfers” de Jéricho, ville située en-dessous du niveau de la mer. Jésus, en effet par sa mort, est allé chercher cet Adam qui est tombé et qui représente chacun de nous.

Bartimée signifie “fils de Timée ” : il décrit cet homme à travers une relation, malgré cela celui-ci est dramatiquement seul. Ce nom pourrait toutefois aussi signifier “fils de l’honneur” ou “de l’admiration”, exactement le contraire de la situation dans laquelle il se trouve [1] . Et comme le nom est aussi important dans la culture hébraïque, cela signifie que Bartimée ne parvient pas à vivre ce qu’il est appelé à être.

A la différence ensuite du grand mouvement de la foule marchant à la suite de Jésus, Bartimée est immobile. L’évangéliste dit qu’il est assis au bord de la route, il a donc besoin de quelqu’un qui le remette debout et l’aide à reprendre le chemin.

Que pouvons-nous faire lorsque nous nous trouvons dans une situation qui semble sans issue ? Bartimée nous enseigne à faire appel aux ressources que nous portons en nous et qui font partie de nous. Il est mendiant, il sait demander, il sait même crier ! Si tu désires vraiment quelque chose, fais tout pour l’obtenir, même si les autres te réprimandent, t’humilient et te disent de laisser tomber. Si tu le désires vraiment, continue à crier !

Le cri de Bartimée, rapporté dans l’Évangile de Marc – « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! » (v. 47) – est devenu une prière très connue dans la tradition orientale, que nous pouvons également utiliser : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur ».

Bartimée est aveugle, mais paradoxalement, il voit mieux que les autres et reconnaît qui est Jésus ! Devant son cri, Jésus s’arrête et le fait appeler (cf. v. 49), car il n’y a aucun cri que Dieu n’entende, même lorsque nous ne sommes pas conscients de nous adresser à lui (cf. Ex 2, 23). Il semble étrange que, devant un aveugle, Jésus ne se rende pas immédiatement auprès de lui ; mais, si nous y réfléchissons bien, c’est la manière pour réactiver la vie de Bartimée : il le pousse à se relever, fait foi en sa capacité de marcher. Cet homme peut se remettre debout, il peut ressusciter de sa situation de mort. Mais pour cela, il doit accomplir un geste très significatif : il doit jeter son manteau (cf. v. 50) !

Pour un mendiant, le manteau est tout : c’est la sécurité, c’est la maison, c’est la défense qui le protège. Même la loi protégeait le manteau du mendiant et imposait de le lui rendre le soir, s’il avait été pris en gage (cf. Ex 22, 25). Et pourtant, bien souvent, ce qui nous bloque, ce sont précisément nos apparentes sécurités, ce que nous avons mis sur nous pour nous défendre et qui, au contraire, nous empêche de marcher. Pour aller vers Jésus et se laisser guérir, Bartimée doit s’exposer à Lui dans toute sa vulnérabilité. C’est le passage fondamental de tout cheminement vers la guérison.

La question que Jésus lui pose semble également étrange : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (v. 51). Mais, en réalité, il n’est pas évident que nous voulions guérir de nos maladies, parfois nous préférons rester immobiles pour ne pas assumer nos responsabilités. La réponse de Bartimée est profonde : il utilise le verbe anablepein, qui peut signifier « voir à nouveau », mais que nous pourrions également traduire par « lever le regard ». En effet, Bartimée ne veut pas seulement recouvrer la vue, il veut aussi retrouver sa dignité ! Pour lever le regard, il faut relever la tête. Parfois, les gens sont bloqués parce que la vie les a humiliés et ils ne souhaitent que retrouver leur propre valeur.

Ce qui sauve Bartimée, et chacun de nous, c’est la foi. Jésus nous guérit pour que nous puissions devenir libres. Il n’invite pas Bartimée à le suivre, mais lui dit d’aller, de se remettre en chemin (cf. v. 52). Marc conclut cependant le récit en rapportant que Bartimée se mit à suivre Jésus : il a librement choisi de suivre celui qui est le Chemin !

Chers frères et sœurs, portons avec confiance devant Jésus nos maladies, ainsi que celles de nos proches, portons aussi la souffrance de ceux qui se sentent perdus et ne trouvent pas d’issue. Crions aussi pour eux, et soyons certains que le Seigneur nous écoutera et se penchera sur nous.

[1] C’est également l’interprétation donnée par Augustin dans L’accord entre les Évangiles, 2, 65, 125 : PL 34, 1138.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

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« Marcher Ensemble, Autour du tambour » gagne le prix d’excellence de l’AMéCO

Mireille Haj-Chahine, notre Associée bilingue et chargée des relations avec les donateurs, représentait Sel + Lumière Média, afin de recevoir le prix du Meilleur projet de communication.

Le mercredi 16 octobre, le documentaire original Marcher Ensemble, Autour du tambour de Sel + Lumière Média a reçu le prix d’excellence pour le meilleur projet de communication de l’AMéCO, l’Association des médias catholiques et œcuméniques, basée à Montréal.  

L’équipe de production qui a réalisé ce documentaire était composée du diacre Pedro Guevara-Mann et Richard Valenti, réalisateurs, Francis D. narrateur, en été 2023.

Marcher Ensemble, Autour du tambour, fut d’autant plus salué que le premier documentaire intitulé : Marcher Ensemble ; et, il est donc la suite de Marcher Ensemble de 2022. Rappelons-le qu’en juillet 2022, le pape François a effectué sa visite pastorale au Canada. Il a visité des communautés autochtones, a célébré la messe au Commonwealth Stadium d’Edmonton et au Sanctuaire national de Sainte-Anne-de-Beaupré. De plus, il s’est excusé pour le rôle de l’Église dans le système des pensionnats. 

Marcher Ensemble, Autour du tambour, accompagne notre couverture médiatique de la visite apostolique du Pape au Canada en juillet 2022 et met la lumière sur : Les catholiques et les Premières Nations, les Métis et les Inuits de l’Alberta, du Québec et du Nunavut partagent leurs histoires les plus sincères alors qu’ils se préparent à l’arrivée du Saint-Père. Après la visite, ils livrent leurs réactions, leurs impressions et leurs espoirs pour ce pays aux multiples nations qui avance, à l’unisson, sur le chemin de la réconciliation.

Nous espérons et prions pour que ces documentaires soient une source de guérison, de réconciliation et d’inspiration pour les survivants, les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis ; ainsi que pour tous les peuples autochtones qui subissent l’oppression et ses effets sur plusieurs générations. Comme nous sommes pleins de gratitude pour les survivants, leurs familles, les défenseurs et les dirigeants autochtones qui ont partagé leur histoire avec nous pour ce documentaire, ainsi que pour leur persévérance, leur foi et leur courage !

Pour visionner les documentaires primés, à votre rythme : Marcher Ensemble, Autour du tambour et Marcher Ensemble, sont tous les deux disponibles, sur demande, sur Sel + Lumière Plus. 

Voici la bande-annonce originale :

Note commune sur la « Doctrine de la découverte »

Le pape François s’adresse à une réunion des peuples Autochtones–Premières Nations, Métis et Inuit à l’ancien pensionnat Ermineskin à Maskwacis, Alberta, le 25 juillet 2022.

Note commune sur la « Doctrine de la découverte » du Dicastère pour la Culture et l’Éducation et du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral

 

1. Fidèle au mandat reçu du Christ, l’Église catholique s’efforce de promouvoir la fraternité universelle et le respect de la dignité de tout être humain.

2. C’est pourquoi, au cours de l’histoire, les papes ont condamné les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et d’esclavage, y compris ceux commis contre les peuples Autochtones. Il y a également eu de nombreux exemples d’évêques, de prêtres, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs qui ont donné leur vie pour défendre la dignité de ces peuples.

3. En même temps, le respect des faits de l’histoire exige la reconnaissance de la faiblesse humaine et des échecs des disciples du Christ dans chaque génération. De nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants à l’encontre des peuples Autochtones, pour lesquels les papes récents ont demandé pardon à de nombreuses reprises.

4. De nos jours, un dialogue renouvelé avec les peuples Autochtones, en particulier avec ceux qui professent la foi catholique, a aidé l’Église à mieux comprendre leurs valeurs et leurs cultures. Avec leur aide, l’Église a acquis une plus grande conscience de leurs souffrances, passées et présentes, dues à l’expropriation de leurs terres, qu’ils considèrent comme un don sacré de Dieu et de leurs ancêtres, ainsi qu’aux politiques d’assimilation forcée, promues par les autorités gouvernementales de l’époque, destinées à éliminer leurs cultures Autochtones. Comme l’a souligné le Pape François, leurs souffrances constituent un puissant appel à abandonner la mentalité colonisatrice et à marcher avec eux côte à côte, dans le respect mutuel et le dialogue, en reconnaissant les droits et les valeurs culturelles de toutes les personnes et de tous les peuples. À cet égard, l’Église s’engage à accompagner les peuples Autochtones et à favoriser les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la guérison.

5. C’est dans ce contexte d’écoute des peuples Autochtones que l’Église a compris l’importance d’aborder le concept appelé « de la découverte ». Le concept juridique de « découverte » a été débattu par les puissances coloniales à partir du XVIe siècle et a trouvé une expression particulière dans la jurisprudence du XIXe siècle des tribunaux de plusieurs pays, selon laquelle la découverte de terres par des colons conférait un droit exclusif d’éteindre, par achat ou conquête, le titre ou la possession de ces terres par les peuples Autochtones. Certains chercheurs ont affirmé que la base de la « doctrine » susmentionnée se trouve dans plusieurs documents pontificaux, tels que les Bulles Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493).

6. La « doctrine de la découverte » ne fait pas partie de l’enseignement de l’Église catholique. La recherche historique démontre clairement que les documents pontificaux en question, rédigés à une période historique spécifique et liés à des questions politiques, n’ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique. En même temps, l’Église reconnaît que ces bulles pontificales n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples Autochtones. L’Église est également consciente que le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples Autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent. Il est juste de reconnaître ces erreurs, de reconnaître les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples Autochtones, et de demander pardon. En outre, le Pape François a exhorté: « Que la communauté chrétienne ne se laisse plus jamais contaminer par l’idée qu’il existe une supériorité d’une culture par rapport à une autre et qu’il est légitime d’utiliser des moyens de coercition sur les autres ».

7. En termes clairs, le magistère de l’Église défend le respect dû à tout être humain. L’Église catholique rejette donc les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples Autochtones, y compris ce qui est connu sous le nom juridique et politique de « doctrine de la découverte ».

8. Des déclarations nombreuses et répétées de l’Église et des papes défendent les droits des peuples Autochtones. Par exemple, dans la Bulle Sublimis Deus de 1537, le Pape Paul III a écrit : « Nous définissons et déclarons […] que [, …] lesdits Indiens et tous les autres peuples qui seront découverts plus tard par les chrétiens, ne doivent en aucun cas être privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s’ils ne sont pas de foi chrétienne ; et qu’ils peuvent et doivent, librement et légitimement, jouir de leur liberté et de la possession de leurs biens ; ils ne doivent en aucun cas être réduits en esclavage; si le contraire se produit, cela sera nul et sans effet ».

9. Plus récemment, la solidarité de l’Église avec les peuples Autochtones a donné lieu à un fort soutien du Saint-Siège aux principes contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. La mise en œuvre de ces principes améliorerait les conditions de vie et contribuerai.t à protéger les droits des peuples Autochtones, ainsi qu’à faciliter leur développement dans le respect de leur identité, de leur langue et de leur culture.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Bureau de presse du Saint-Siège.

Pour guérir les blessures du Canada : le Pape François et les peuples autochtones

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Sur place à Maskwacis, en Alberta, pour assister à l’arrivée du pape François qui allait présenter ses excuses tant attendues aux peuples autochtones du Canada sur leurs propre terres, j’ai été profondément ému. Deux choses m’ont frappé simultanément. Premièrement, la souffrance, la douleur et le traumatisme intergénérationnel qui ont ravagé les communautés et les familles autochtones. Deuxièmement, l’humilité, le courage et la compassion du pape, qui a parcouru une telle distance pour démontrer sa proximité.

J’ai vu devant moi un berger et un pèlerin qui est venu de Rome jusqu’aux prairies de l’Alberta rurale pour aider à guérir les blessures les plus profondes du Canada. Ces blessures ont si souvent été tragiquement ignorées, cachées et rejetées. On était là, au milieu de l’Alberta rurale, par un lundi matin pluvieux, dans un endroit dont la plupart des Canadiens n’avaient jamais entendu parler, et le chef de file des 1,3 milliard de catholiques du monde était arrivé afin d’oeuvrer pour la vérité, à la justice, à la réconciliation et à la guérison dans notre pays. Le successeur de saint Pierre est venu jusqu’ici pour nous faire avancer sur le chemin que nous devons prendre ensemble. Ce fut une expérience qui a fait couler des larmes à beaucoup d’entre nous.

La route à double sens du bon Samaritain

En vivant tout cela directement, je n’ai pu m’empêcher de penser à la parabole du bon Samaritain de Jésus (Luc 10,25-37). Comme l’homme de la parabole de Jésus, le pape François a écouté le cri des autochtones, des abus et des blessés sur le bord de la route de la société canadienne. Il a refusé de faire comme les autres qui ont fait la sourde oreille et ont fermé les yeux. Il a insisté pour aller de l’avant avec nos frères et sœurs autochtones, en prenant au sérieux leur besoin de guérison et en agissant en conséquence.

Mais le pape François n’est pas le seul à avoir suivi les traces du bon Samaritain l’été dernier. De nombreux autochtones m’ont confié qu’ils ne voulaient pas que le pape présente des excuses comme une simple formalité politique ou une obligation légale. Ils voulaient plutôt des excuses venant du cœur, qui les toucheraient dans leur cœur. Ils disent que pour guérir, ils doivent pardonner. C’est une leçon d’humilité et une source d’inspiration pour nous tous. Nos frères et sœurs autochtones ont le désir de pardonner. Pour beaucoup d’entre eux, ils voulaient que le pape s’excuse afin de pouvoir pardonner à l’Église. Ainsi, les autochtones eux-mêmes sont comme le bon Samaritain, qui sort l’Église du caniveau pour qu’ensemble nous puissions avancer sur le chemin de la guérison.

Le chemin de la guérison pour nos frères et sœurs autochtones

J’étais bouleversé en écoutant les hommes et les femmes autochtones au cours de la visite du pape. Leurs histoires et leurs visages témoignent de décennies de souffrance, mais aussi d’un espoir indéfectible pour l’avenir. Comme l’a dit une femme le jour des excuses du pape à Maskwacis : « Je suis reconnaissante d’être ici aujourd’hui, parce que tant de membres de ma famille, d’amis et de camarades de classe n’ont pas pu voir le pape venir au Canada et entendre ses excuses ». Une autre femme a partagé que dans sa communauté isolée des Territoires du Nord-Ouest, rien que dans le mois précédant la visite du pape, quatre jeunes s’étaient suicidés. Il s’agissait de jeunes pères et mères de famille, laissant leurs enfants derrière eux.

Le traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats et les abus subis par les autochtones a des répercussions durables sur la vie quotidienne de leurs communautés, encore aujourd’hui. Un très grand nombre d’entre eux ont été arrachés à leur foyer. Cela signifie que leurs parents n’ont pas appris à être parents, et qu’ils ne l’ont pas été non plus. Le cercle de la vie familiale a été brisé. Pourtant, malgré cette obscurité, au milieu du fléau de la toxicomanie et du suicide, beaucoup d’entre eux ont pu persévérer, obtenir de l’aide, surmonter les ombres de leur vie et regarder vers la lumière. Ces survivants sont des héros canadiens, avec des noms, des visages, des amis et des familles. En tant que pays, nous leur devons le même respect, le même engagement et le même amour que le pape François est venu leur témoigner.

Avancer ensemble

En tant qu’habitants du Canada, nous avons encore tant à apprendre sur les premiers peuples qui ont accueilli sur leurs terres les générations de migrants qui ont suivi. Tant d’étapes doivent encore être franchies dans notre cheminement ensemble. L’été 2022 a été une route à double sens du bon Samaritain, mais la route ne s’arrête pas là. En tant que catholique et canadien, je suis plus convaincu que jamais que nous devons prendre au sérieux le chemin de la guérison et de la réconciliation si nous voulons que notre pays soit une société juste, humaine et fraternelle. Nous ne pouvons continuer à avancer sans entendre les cris des blessés. Le pape a tendu les bras et les autochtones lui ont répondu. Il est temps que nous fassions tous de même. Suivons les paroles de Jésus : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10,37).

 

La santé est un tout: réflexion sur la 29e Journée mondiale des malades

(Image par truthseeker08 de Pixabay)  Aujourd’hui 11 février, l’Église célèbre la fête de Notre-Dame de Lourdes ainsi que la 29eJournée mondiale du malade. Il est évident que les circonstances de pandémie ont donné une signification particulière au thème de cette année : Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères (Mt 23, 8). Comment donc mettre « La relation de confiance à la base du soin des malades »au centre des soins de santé ? Voilà une question à laquelle la prière peut apporter sagesse et discernement.

Une relation d’accueil

Dans son message pour l’édition 2021 de cette Journée, le pape François soulignait que « Pour qu’une thérapie soit bonne, l’aspect relationnel est décisif car il permet d’avoir une approche holistique de la personne malade » (no 4). Qu’est-ce que ce lien spécial qui unit un malade à son soignant ? Les circonstances nous en disent beaucoup sur celle-ci. D’abord, puisque personne ne désire être malade, personne ne désire a priori aller chez le médecin. Cela peut donc être difficile mais le soignant doit toujours pallier au malaise du patient par un excès d’accueil et de bonté proportionnel à la souffrance du malade. Faire la connaissance d’une personne lorsqu’on est en souffrance peut grandement affecter l’humeur de la rencontre !  Certes cela peut paraître ingrat, mais une fois la guérison obtenue, le patient trouvera certainement l’énergie pour remercier. Cette remarque préliminaire nous aide à comprendre que la relation soignant/soigné doit s’insérer dans une vision globale de la médecine qui, par un certain réalisme, témoigne tant des possibilités que des limites de la profession médicale.

La santé dans l’humilité

Accueillir l’autre par dévouement et avec patience n’est pas tout. Il faut aussi de la part du soignant une certaine dose d’humilité. Parfois affectés par le « complexe de Dieu » certains médecins ont une estime trop grande de leur propre capacité et, par le fait même, exacerbe les attentes des patients. Cette dynamique n’est pas saine, ni pour le soignant, ni pour le malade. Dans ce cas de figure, le soignant, loin de travailler pour le bien du malade, cherche, par l’entremise de celui-ci, à atteindre ses objectifs personnels de performance. On risque alors l’acharnement thérapeutique. Devant une telle logique, la confiance du malade peut être affectée, entraînant ainsi des conséquences néfastes dans sa volonté de suivre le traitement prescrit. Pour pallier à cette logique qui mine l’institution même de la médecine, le Pape invite à

« Établir un pacte entre ceux qui ont besoin de soin et ceux qui les soignent ; un pacte fondé sur la confiance et le respect réciproques, sur la sincérité, sur la disponibilité, afin de surmonter toute barrière défensive, de mettre au centre la dignité du malade, de protéger la professionnalité des agents de santé et d’entretenir un bon rapport avec les familles des patients. » (No 4).

Pour ce faire, l’univers médical doit retrouver une vision de la santé en accord avec une vision globale de la personne humaine.

La santé est un tout

Dans nos sociétés, nous associons trop souvent la notion de « santé » à sa dimension purement biologique. Or, bien qu’essentielle au déploiement de beaucoup de potentialité humaine, la santé biologique ou sa privation dans la maladie n’est pas seule garante d’une vie accomplie. Bien qu’il soit parfois difficile de le concevoir, la réalisation de nos plus profondes aspirations ne dépend pas de notre santé physique. Combien de saints (je pense à saint Ignace ou sainte Thérèse de Lisieux) ont découvert leur vocation au cours d’une maladie qui les avait cloués au lit ? Les maux que sont la souffrance et la mort ne doivent pas nous empêcher de voir que notre destinée ultime se trouve au-delà du biologique. Bien sûr les maladies et virus sont des maux à combattre. Ce combat ne doit toutefois pas se faire au détriment de ce qui donne sens à l’existence humaine. Tout à la santé physique nous fait oublier que la santé est un tout.

Marie, Santé des malades

Alors que cette année 2021 s’ouvre dans l’espoir de vaincre la pandémie qui nous affecte tous, le recours à Marie, Santé des malades, peut nous être grandement profitable. Tant dans l’accueil des malades que dans l’expérience fructueuse de la maladie, du développement et de la pratique d’une médecine véritablement humaine que dans la diffusion d’une vision globale de la santé personnelle et collective, Marie nous apprend à « méditer » (Lc 2, 19) dans nos cœurs le cours des événements afin d’y trouver les principes de notre action. Par l’intercession de Marie nous retrouverons cette « confiance » à l’intérieur de laquelle nous pourrons « fleurir comme enfants de l’unique Père, appelés à vivre une fraternité universelle » (No 1)

Vous trouverez ci-dessous la Messe de Notre-Dame de Lourdes, présidée par Mgr Christian Lépine, en provenance de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal:

Les abus sexuels dans l’Église avec Jean-Guy Nadeau

Cette semaine dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de la crise des abus sexuels dans l’Église avec le théologien Jean-Guy Nadeau, auteur du livre « Une profonde blessure: Les abus sexuels dans l’Église catholique » (Éd.Médiaspaul). Dans ce balado, sont notamment abordés les thèmes des conséquences humaines et spirituelles des abus, les différents chemins de guérison, les différentes causes personnelles et structurelles ainsi que des pistes de solutions pour y mettre un terme.

Jean- Guy Nadeau est professeur honoraire de la Faculté de théologie de l’université de Montréal. Un des premiers experts dans le domaine des abus sexuels du clergé. En 2017, il a collaboré au Centre for Child Protection de l’Université Grégorienne de Rome. Il a été président de la Société internationale de théologie pratique. Parmi ces nombreux engagements, il fut marguillier, membre de divers comités en paroisse et membre du comité de rédaction de la revue de pastorale Prêtres et Pasteurs durant plus de 30 ans, revue qui a publié les premiers textes au Québec sur les abus sexuels dans l’Église, Co-fondateur, président et membre du C.A. durant presque 20 ans du Projet d’intervention auprès des mineurEs prostituéEs (PIaMP), un des tout premiers organismes de travail de rue à Montréal et toujours actif en 2020. Co-fondateur de la revue Théologiques et membre de son comité de rédaction durant plus de 10 ans. Directeur des programmes d’Études pastorales à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal, Président de la Société internationale de théologie pratique, Vice-président de l’International Academy of Practical Theology, Co-fondateur et directeur durant 10 ans de la collection Cahiers d’études pastorales (éditions
Fides).

Parmi ses nombreuses publications, notons ces trois ouvrages majeurs:

Une profonde blessure. Les abus sexuels dans l’Église catholique, Médiaspaul, 2020, 402 p.

-Avec Carole Golding et Claude Rochon, Autrement que victimes. Dieu, enfer et résistance
chez les victimes d’abus sexuels, Novalis, 2012, 336 p.

-La prostitution, une affaire de sens. Études de pratiques sociales et pastorales, Fides, 1987,
480 p.

Église en sortie 28 octobre 2016

Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit Stéphane Thériault, directeur du Centre Le Pèlerin de Montréal avec qui il s’entretient de son livre « Revivre comme Lazare ». L’abbé Claude Paradis nous partage sa deuxième chronique des actualités de la rue. Dans la troisième partie de l’émission, M. Émile Robichaud nous parle d’écologie intégrale en lien avec son expérience d’éducateur.

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