La visite apostolique du Saint-Père au Canada : Rétrospective un an après

Ottawa, le 26 juillet 2023 – Aujourd’hui, en la solennité liturgique des saints Anne et Joachim, nous nous souvenons qu’il y a un an, en juillet 2022, Sa Sainteté le pape François est venu parmi nous au Canada (son 37e voyage apostolique) pour entreprendre ce qu’il a appelé un « pèlerinage pénitentiel ». Cette visite pastorale très importante pour le Saint-Père, effectuée en communion avec la Conférence des évêques catholiques du Canada, a marqué une étape importante en vue de « marcher ensemble » dans les relations de l’Église avec les peuples autochtones, tant au Canada qu’à l’étranger. Après avoir parcouru plus de 8 000 km pour arriver au Canada, le pape François a parcouru 5 700 km à l’intérieur du pays, s’arrêtant à Edmonton, à Québec et à Iqaluit, où il a participé à sept événements au total.

Lors du discours de Sa Sainteté à Maskwacis, le pape François a déclaré : « Je suis ici parce que la première étape de ce pèlerinage pénitentiel au milieu de vous est celle de renouveler la demande de pardon et de vous dire, de tout mon cœur, que je suis profondément affligé : je demande pardon pour la manière dont, malheureusement, de nombreux chrétiens ont soutenu la mentalité colonisatrice des puissances qui ont opprimé les peuples autochtones. Je suis affligé. Je demande pardon, en particulier, pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d’assimilation forcée des gouvernements de l’époque, qui ont abouti au système des écoles résidentielles. »

En se rappelant de la visite apostolique, Mgr Raymond Poisson, président de la CECC, souligne son importance : « Au cours de ces journées passées avec le pape François au Canada, nous avons reconnu en lui la miséricorde du Seigneur qu’il nous a offerte. Nous avons constaté que la présence du Saint-Père lui avait demandé un grand effort personnel et physique, mais nous comprenions aussi toute l’importance de ses rencontres avec les peuples autochtones, qui représentent toujours l’expression vivante d’un effort mutuel – du Saint-Père et de l’Église au Canada – pour « marcher ensemble » et ouvrir de nouveaux horizons d’espérance au sein de nos communautés. »

Depuis la visite du Saint-Père, la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié quatre lettres pastorales sur la réconciliation avec les peuples autochtones : aux Premières Nations, aux Inuits, aux Métis et au Peuple de Dieu. Conçues comme un point de référence pour l’engagement local auprès des peuples autochtones, ces lettres sont le fruit de plusieurs mois de rencontres avec les peuples autochtones au niveau diocésain ou régional, notamment dans le cadre des Cercles d’écoute organisés à travers le Canada, ainsi que de la Délégation autochtone au Vatican en avril 2022 et de la visite apostolique du pape François au Canada en juillet de la même année.

De plus, la CECC a mis sur pied le Fonds de réconciliation avec les Autochtones (FRA) afin de recevoir les dons de 73 diocèses et éparchies catholiques à travers le pays, conformément à son engagement de 30 millions de dollars sur cinq ans. Jusqu’à présent, le Fonds a recueilli plus d’un tiers de la promesse initiale (11 264 838 $) et est en bonne voie d’atteindre son objectif. À ce jour, plus de 50 projets ont reçu des subventions du FRA pour faire avancer les initiatives de guérison et de réconciliation. Le Fonds vise à soutenir des projets au niveau local, déterminés en collaboration avec des partenaires des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

En mars dernier, le Dicastère pour la culture et l’éducation et le Dicastère pour le service du développement humain intégral ont publié une note conjointe sur le concept de « doctrine de la découverte ». Cette note conjointe, que la CECC a accueillie favorablement dans sa propre déclaration, rejette tout concept qui ne reconnaît pas les droits inhérents des peuples autochtones et exprime son soutien aux principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, notamment en ce qui a trait à l’amélioration des conditions de vie des peuples autochtones, à la protection de leurs droits et au soutien de leur autodéveloppement dans le respect de leur identité, de leur langue, de leur histoire et de leur culture. Un projet de symposium sur le sujet est présentement à l’étude.

En juin 2023, le Conseil permanent de la CECC a publié un guide pour aider les diocèses à élaborer leurs propres politiques diocésaines en ce qui a trait aux documents qu’ils pourraient détenir relativement aux Autochtones. Tel que promis lors de l’Assemblée plénière de 2022, ce guide tente, avec transparence et simplicité, d’aborder les processus parfois lourds d’identification et de demandes de documents.

Tournée vers l’avenir, tout en restant ancrée dans les riches discours pastoraux prononcés par le pape François lors de sa visite historique au Canada, une vidéo intitulée Visite papale au Canada, un an après, a été produite par l’archidiocèse d’Edmonton avec des réflexions du Cardinal Gérald Cyprien Lacroix, de Mgr Anthony Wieslaw Krotki, de Mgr Richard Smith et du chef Victor Buffalo de Maskwacis. La vidéo décrit la visite du pape François comme une étape historique sur le chemin de la guérison et de la réconciliation, tout en précisant que le travail et l’engagement se poursuivront. Elle montre que la visite du Saint-Père a également permis de rêver non seulement à l’idée, mais à la réalisation de la réconciliation.

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Contact média:

Maribel Mayorga 

Directrice des Communications
Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC)
communications@cecc.ca

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L’Église aux peuples Autochtones: la « doctrine de la découverte » n’a jamais été catholique

Une « note » conjointe des Dicastères de la Culture et du Développement Humain Intégral reconnait  que «de nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants à l’encontre des peuples indigènes».  Mais les bulles papales du XVe siècle qui ont cédaient aux souverains colonisateurs les biens des  peuples originaires sont des documents politiques, instrumentalisés pour des actes immoraux. Dès  1537, Paul III déclarait solennellement que les Autochtones ne devaient pas être réduits en esclavage  ni dépouillés de leurs biens. 

Vatican News- Grâce à l’aide des peuples Autochtones, « l’Église a acquis une plus grande conscience de leurs  souffrances, passées et présentes, dues à l’expropriation de leurs terres… ainsi qu’aux politiques  d’assimilation forcée, promues par les autorités gouvernementales de l’époque, destinées à éliminer leurs cultures Autochtones ». C’est ce qu’affirme la « Note commune sur la doctrine de la découverte »  des Dicastères de la culture et de l’éducation et du service du développement humain intégral, publiée  le jeudi 30 mars. Le document affirme que la « doctrine de la découverte », théorie utilisée pour justifier  l’expropriation des peuples indigènes par les souverains colonisateurs, «ne fait pas partie de  l’enseignement de l’Église catholique» et que les bulles papales par lesquelles des concessions ont été  faites aux souverains colonisateurs n’ont jamais fait partie du magistère. 

Il s’agit d’un texte important qui, huit mois après le voyage du pape François au Canada, réaffirme  clairement le rejet par l’Église catholique de la mentalité colonisatrice. « Au cours de l’histoire, rappelle le texte, les papes ont condamné les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et  d’esclavage, y compris ceux commis contre les peuples indigènes ». Et il y a « de nombreux exemples» d’évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs qui «ont donné leur vie pour défendre la dignité de ces  peuples ». La note ne manque pas non plus de mentionner que « de nombreux chrétiens ont commis  des actes malveillants à l’encontre des peuples indigènes, pour lesquels les papes récents ont  demandé pardon à de nombreuses reprises »

En ce qui concerne la « doctrine de la découverte », le texte indique que « Le concept juridique de  “découverte” a été débattu par les puissances coloniales à partir du XVIe siècle et a trouvé une  expression particulière dans la jurisprudence du XIXe siècle des tribunaux de plusieurs pays, selon  laquelle la découverte de terres par des colons conférait un droit exclusif d’éteindre, par achat ou  conquête, le titre ou la possession de ces terres par les peuples Autochtones ». Selon certains  chercheurs, cette « doctrine » s’appuie sur plusieurs documents pontificaux, notamment les bulles de  Nicolas V Dum Diversas (1452) et Romanus Pontifex (1455), et celle d’Alexandre VI Inter Caetera (1493). Il s’agit d’actes par lesquels ces deux Papes ont autorisé les souverains portugais et espagnols  à s’approprier les terres colonisées en soumettant les populations d’origine. 

« La recherche historique démontre clairement que les documents pontificaux en question, rédigés à  une période historique spécifique et liés à des questions politiques, n’ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique », indique la note. En même temps, l’Église « reconnaît que ces  bulles pontificales n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples  Autochtones ». Elle ajoute que «le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par  des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples  indigènes qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent». Il est  donc juste, affirment les deux dicastères du Saint-Siège, « de reconnaître ces erreurs, de reconnaître  les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples indigènes, et  de demander pardon ».  

Le Pape François est ensuite cité: «que la communauté chrétienne ne se laisse plus jamais contaminer  par l’idée qu’il existe une supériorité d’une culture par rapport à une autre et qu’il est légitime  d’utiliser des moyens de coercition sur les autres». Il est également rappelé que le magistère de  l’Église défend le respect dû à tout être humain et que l’Église « rejette donc les concepts qui ne  reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples Autochtones », y compris la soi-disant « doctrine de la découverte ». 

Enfin, la note cite les déclarations «nombreuses et répétées» de l’Église et des Papes en faveur des  droits des peuples Autochtones, à commencer par celle contenue dans la bulle Sublimis Deus de Paul  III (1537), qui a déclaré solennellement que les peuples Autochtones ne devaient «en aucun cas être  privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s’ils ne sont pas de foi chrétienne ; et  qu’ils peuvent et doivent, librement et légitimement, jouir de leur liberté et de la possession de leurs  biens ; ils ne doivent en aucun cas être réduits en esclavage; si le contraire se produit, cela sera nul  et sans effet». Plus récemment, la solidarité de l’Église avec les peuples Autochtones s’est traduite par  «un fort soutien du Saint-Siège aux principes contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les  Droits des Peuples Indigènes». Leur mise en œuvre «améliorerait les conditions de vie et  contribuerait à protéger» les droits de ces peuples.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Dicastère pour la communication

Merci Cardinal Thomas Collins

Image est reproduite avec l’aimable autorisation de l’archidiocèse de Toronto et utilisée avec permission.

Sel + Lumière Média remercie de tout cœur le cardinal Collins pour ses 26 années comme leader épiscopal dans l’Église. Son ministère en tant qu’évêque de Saint-Paul, archevêque d’Edmonton et de Toronto, a été marqué par un engagement constant en faveur de l’intégrité, de la vérité et d’une proclamation passionnée de l’Évangile.

Nous sommes particulièrement reconnaissants pour le soutien durable, la gentillesse et l’amitié que le cardinal Collins a témoigné à Sel + Lumière Média au fil des ans, et surtout pendant son mandat d’archevêque de Toronto, où se trouve notre bureau principal.

Nous continuons à prier pour Son Éminence, afin qu’il jouisse d’une période heureuse et paisible de service à l’Église en tant qu’archevêque émérite de Toronto. Puissions-nous, avec lui, continuer à grandir dans notre adoration, notre amour et notre service à notre Père céleste.

Nomination de l’évêque auxiliaire de Montréal Frank Leo comme Archevêque de l’archidiocèse de Toronto

Le pape François a nommé Mgr Francis (Frank) Leo, actuellement évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Montréal, comme 14e archevêque de Toronto. L’archevêque désigné succède au cardinal Thomas Collins. Le nouvel archevêque sera installé lors d’une cérémonie à la basilique-cathédrale St. Michael à une date qui sera confirmée dans les prochains jours.

Cliquez ici pour accéder à une salutation spéciale de l’archevêque désigné Leo aux fidèles de l’archidiocèse de Toronto (English only).

Communiqué – Archidiocèse catholique romain de Montréal

Montréal, le 11 février 2023 – Le Pape François a nommé l’évêque auxiliaire de Montréal Mgr Frank Leo Archevêque de Toronto, a annoncé aujourd’hui le Saint Siège.

L’Archidiocèse de Montréal félicite Monseigneur Leo et lui offre ses prières de soutien alors qu’il accueille une nouvelle responsabilité comme pasteur du plus grand diocèse du Canada.

« Monseigneur Leo a fidèlement servi le Peuple de Dieu à Montréal d’abord en tant que prêtre et puis en tant que Vicaire Général et Modérateur de la Curie depuis février 2022; il a de plus assumé le ministère d’évêque auxiliaire depuis le 12 septembre de la même année », affirme Monseigneur Christian Lépine, Archevêque de Montréal. « Je lui suis particulièrement reconnaissant pour le dévouement dont il a fait preuve et, pour sa nouvelle mission, je lui souhaite la grâce de Dieu qui ne manque jamais », a-t-il souligné.

« Nous perdons un collaborateur précieux qui a été depuis son début au service de la réalisation de la mission de notre Église diocésaine, en relevant plusieurs défis » poursuit l’Archevêque, « Mgr Frank a entrepris ses mandats avec une grande diligence et intégrité. Je l’en remercie de tout coeur ».

L’archevêque désigné Leo a aussi commenté l’annonce : « C’est avec une grande humilité que j’accepte cette nomination du Saint-Père pour servir les fidèles de l’archidiocèse de Toronto. Je remercie le pape François pour la confiance qu’il m’accorde. C’est une nomination des plus inattendues, mais j’ai appris tout au long de mon sacerdoce et de mon service en Église que les plans spéciaux de Dieu pour nous se déroulent dans des moments inattendus qui conduisent à d’immenses bénédictions. Je suis éternellement reconnaissant pour les nombreuses bénédictions que j’ai reçues en servant dans l’archidiocèse de Montréal et je garderai ses fidèles dans ma prière chaque jour ».

L’évêque auxiliaire de Montréal, Mgr Alain Faubert, a pour sa part réagi à la nomination : « J’apprends avec une très grande joie au coeur la nomination de Mgr Frank Leo comme archevêque de Toronto et je lui souhaite un très fructueux ministère. Que Notre-Dame de Ville-Marie lui inspire confiance et audace à la suite de notre Seigneur Jésus Christ.  »

Monseigneur Leo a été ordonné prêtre pour l’Archidiocèse de Montréal en 1996. Il a été affecté à différentes paroisses de Montréal jusqu’en 2006, année où il a accepté l’invitation à joindre l’Académie pontificale ecclésiastique de Rome, oeuvrant par la suite dans le service diplomatique du Saint-Siège (2006-2012) en différentes Nonciatures apostoliques à travers le monde. En janvier 2012, le pape Benoît XVI l’a nommé Chapelain de Sa Sainteté en lui conférant le titre de Monseigneur.

À son retour au Canada, il a rejoint l’équipe de formation du Grand Séminaire de Montréal, enseignant la théologie et la philosophie, tout en assurant la direction spirituelle, la formation et l’accompagnement des candidats à la prêtrise. À l’automne 2015, il a été nommé Secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), mandat qui a pris fin à l’automne 2021.

Le 1er février 2022, Monseigneur Leo a été nommé Vicaire général et Modérateur de la Curie de l’Archidiocèse de Montréal. Le 16 juillet 2022, le pape François l’a nommé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Montréal. Sa consécration épiscopale a eu lieu le 12 septembre 2022.

Monseigneur Leo succède maintenant au cardinal Thomas Collins, qui a offert sa démission comme archevêque de Toronto à l’occasion de son 75e anniversaire (16 janvier 2022).

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de l’archidiocèse catholique romain de Montréal.

Pour guérir les blessures du Canada : le Pape François et les peuples autochtones

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Sur place à Maskwacis, en Alberta, pour assister à l’arrivée du pape François qui allait présenter ses excuses tant attendues aux peuples autochtones du Canada sur leurs propre terres, j’ai été profondément ému. Deux choses m’ont frappé simultanément. Premièrement, la souffrance, la douleur et le traumatisme intergénérationnel qui ont ravagé les communautés et les familles autochtones. Deuxièmement, l’humilité, le courage et la compassion du pape, qui a parcouru une telle distance pour démontrer sa proximité.

J’ai vu devant moi un berger et un pèlerin qui est venu de Rome jusqu’aux prairies de l’Alberta rurale pour aider à guérir les blessures les plus profondes du Canada. Ces blessures ont si souvent été tragiquement ignorées, cachées et rejetées. On était là, au milieu de l’Alberta rurale, par un lundi matin pluvieux, dans un endroit dont la plupart des Canadiens n’avaient jamais entendu parler, et le chef de file des 1,3 milliard de catholiques du monde était arrivé afin d’oeuvrer pour la vérité, à la justice, à la réconciliation et à la guérison dans notre pays. Le successeur de saint Pierre est venu jusqu’ici pour nous faire avancer sur le chemin que nous devons prendre ensemble. Ce fut une expérience qui a fait couler des larmes à beaucoup d’entre nous.

La route à double sens du bon Samaritain

En vivant tout cela directement, je n’ai pu m’empêcher de penser à la parabole du bon Samaritain de Jésus (Luc 10,25-37). Comme l’homme de la parabole de Jésus, le pape François a écouté le cri des autochtones, des abus et des blessés sur le bord de la route de la société canadienne. Il a refusé de faire comme les autres qui ont fait la sourde oreille et ont fermé les yeux. Il a insisté pour aller de l’avant avec nos frères et sœurs autochtones, en prenant au sérieux leur besoin de guérison et en agissant en conséquence.

Mais le pape François n’est pas le seul à avoir suivi les traces du bon Samaritain l’été dernier. De nombreux autochtones m’ont confié qu’ils ne voulaient pas que le pape présente des excuses comme une simple formalité politique ou une obligation légale. Ils voulaient plutôt des excuses venant du cœur, qui les toucheraient dans leur cœur. Ils disent que pour guérir, ils doivent pardonner. C’est une leçon d’humilité et une source d’inspiration pour nous tous. Nos frères et sœurs autochtones ont le désir de pardonner. Pour beaucoup d’entre eux, ils voulaient que le pape s’excuse afin de pouvoir pardonner à l’Église. Ainsi, les autochtones eux-mêmes sont comme le bon Samaritain, qui sort l’Église du caniveau pour qu’ensemble nous puissions avancer sur le chemin de la guérison.

Le chemin de la guérison pour nos frères et sœurs autochtones

J’étais bouleversé en écoutant les hommes et les femmes autochtones au cours de la visite du pape. Leurs histoires et leurs visages témoignent de décennies de souffrance, mais aussi d’un espoir indéfectible pour l’avenir. Comme l’a dit une femme le jour des excuses du pape à Maskwacis : « Je suis reconnaissante d’être ici aujourd’hui, parce que tant de membres de ma famille, d’amis et de camarades de classe n’ont pas pu voir le pape venir au Canada et entendre ses excuses ». Une autre femme a partagé que dans sa communauté isolée des Territoires du Nord-Ouest, rien que dans le mois précédant la visite du pape, quatre jeunes s’étaient suicidés. Il s’agissait de jeunes pères et mères de famille, laissant leurs enfants derrière eux.

Le traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats et les abus subis par les autochtones a des répercussions durables sur la vie quotidienne de leurs communautés, encore aujourd’hui. Un très grand nombre d’entre eux ont été arrachés à leur foyer. Cela signifie que leurs parents n’ont pas appris à être parents, et qu’ils ne l’ont pas été non plus. Le cercle de la vie familiale a été brisé. Pourtant, malgré cette obscurité, au milieu du fléau de la toxicomanie et du suicide, beaucoup d’entre eux ont pu persévérer, obtenir de l’aide, surmonter les ombres de leur vie et regarder vers la lumière. Ces survivants sont des héros canadiens, avec des noms, des visages, des amis et des familles. En tant que pays, nous leur devons le même respect, le même engagement et le même amour que le pape François est venu leur témoigner.

Avancer ensemble

En tant qu’habitants du Canada, nous avons encore tant à apprendre sur les premiers peuples qui ont accueilli sur leurs terres les générations de migrants qui ont suivi. Tant d’étapes doivent encore être franchies dans notre cheminement ensemble. L’été 2022 a été une route à double sens du bon Samaritain, mais la route ne s’arrête pas là. En tant que catholique et canadien, je suis plus convaincu que jamais que nous devons prendre au sérieux le chemin de la guérison et de la réconciliation si nous voulons que notre pays soit une société juste, humaine et fraternelle. Nous ne pouvons continuer à avancer sans entendre les cris des blessés. Le pape a tendu les bras et les autochtones lui ont répondu. Il est temps que nous fassions tous de même. Suivons les paroles de Jésus : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10,37).

 

Prendre sur soi le visage pauvre du Christ

(Image: courtoisie Pixabay) Dimanche dernier 13 juin 2021 était publié le Message du pape François pour la 5e journée mondiale des pauvres qui aura lieu le 14 novembre prochain. Abordant de nombreux thèmes pastoraux et sociaux, le Pape a soulevé les questionnements et défis que nous devrons relever en cette année qui verra certainement surgir les conséquences négatives du confinement. Qu’est-ce que Jésus nous apprend sur la réalité de la pauvreté? Comment adapter notre regard sur celle-ci afin de mieux y faire face? Comment l’Église peut-elle retrouver sa véritable identité en incluant les pauvres à sa mission évangélisatrice ? Voilà quelques questions auxquelles le Pape a essayé de répondre.

L’enseignement de Jésus sur la pauvreté

Ce message est d’abord un commentaire à la parole de Jésus dans l’évangile de Marc selon laquelle « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Mc 14, 7). Selon le Souverain pontife, cette phrase n’est pas un encouragement à rester indifférents aux pauvres. En d’autres termes, le fait de la permanence de la pauvreté ne nous exonère pas de la responsabilité que nous avons envers les personnes les plus vulnérables. La figure du Christ doit, au contraire, nous faire prendre conscience que « le premier pauvre c’est Lui, le plus pauvre parmi les pauvres parce qu’il les représente tous. » (no1).

Jésus transfigure donc la pauvreté elle-même en l’adoptant pour Lui-même. Aimer Jésus et vouloir le suivre implique donc nécessairement un raisonnable détachement face aux réalités terrestres qui peuvent potentiellement nous éloigner de Lui. De nouveau regard devant la pauvreté nous révèle que « la pauvreté n’est pas le fruit de la fatalité, mais le signe concret de sa présence parmi nous » (no2). Ainsi, comprendre le fait que les pauvres « vous en aurez toujours » n’est pas une mauvaise nouvelle. Au contraire,  elle est une invitation à reconnaître la présence de Dieu qui, elle aussi, sera « toujours » parmi nous.

La pauvreté, un mal permanent transfiguré

Comprendre la pauvreté et sa haute valeur spirituelle ne doit pas nous empêcher d’être sensibles aux malheurs humains qui nous entourent. Tout au contraire. Par la foi, nous comprenons mieux que le combat contre la pauvreté ne peut se suffire d’une vision purement matérielle.

Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d’assistance ; ce que l’Esprit suscite n’est pas un débordement d’activisme, mais avant tout une attention à l’autre qu’il considère comme un avec lui  (no2).

Être attentif au pauvre présuppose donc une très haute conscience de sa dignité en tant que personne et des différents besoins qui en découlent. Par exemple, donner à manger aux indigents est certes nécessaire mais cela ne doit qu’être un premier pas. Nul ne pourrait se satisfaire d’être spectateur de sa propre vie. Ils doivent être conscients que leur existence a un sens et, qu’eux aussi, peuvent participer activement à l’amélioration de nos sociétés et diminuer le fardeau de la souffrance en ce monde. En ce sens, une pastorale adaptée à la dignité du pauvre cherchera donc à « reconnaître la force salvifique de leur existence, et à les mettre au centre du cheminement de l’Église » (no2).

S’adapter pour mieux rejoindre

On a souvent mis l’accent sur la contemplation du Christ dans le pauvre. Il est cependant beaucoup plus rare d’entendre parler de la contemplation du pauvre dans Christ. Cela est certainement dû au fait que la pauvreté (et la souffrance en général) nous rend souvent inconfortables. Comme le dit le pape François : « Nous devrions avouer avec une grande humilité que nous sommes souvent des incompétents devant les pauvres » (no 7). Ce malaise ne doit cependant pas nous arrêter. En effet, la grâce de la contemplation et l’annonce du Seul Dieu crucifié devrait nous donner ce surplus d’audace nécessaire à assumer ce visage pauvreté.

Durant plusieurs siècles, les ordres religieux ont cherché des moyens concrets pour adopter ce visage. Par exemple, on peut penser à la simplicité de leur habillement ou, même, de leur coupe de cheveux (tonsure monastique) qui cherchaient à embrasser volontairement l’apparence de celui qui n’a que faire des conventions sociales. Nous avons donc une riche tradition qui peut toujours nous inspirer. Toutefois, et cela concerne d’abord les laïcs, prendre sur soi le visage pauvre du Christ pourrait s’exprimer, selon les paroles du pape, en adoptant un style de vie cohérent et apte, par une constante vigilance à surmonter « l’état de bien-être relatif auquel on s’est habitué (et qui) rend plus difficile l’acceptation des sacrifices et des privations » (no 9) nécessaires au mouvement « d’évangélisation qui rencontre en premier lieu les pauvres là où ils se trouvent » (no 9).

Un message pour préparer ce qui s’en vient

On le sait, la crise sanitaire que nous avons vécue ne pourrait qu’être le premier acte d’une crise économique globale qui pourrait affecter l’ensemble de nos sociétés. En ce sens, le Message pour la 5e Journée Mondiale des pauvres 2021 est un bon moyen pour se préparer dans la prière et la réflexion aux différents engagements qui pourraient découler d’une sensibilité accrue aux défis qui nous entourent. Ainsi, de par cette « solidarité sociale et la générosité dont beaucoup, grâce à Dieu, sont capables, combinées à des projets clairvoyants de promotion humaine », (no 5) nous pourrons sortir grandis de cette période traumatique de notre histoire.

Le père Michael McGivney : un fondateur du laïcat pour notre temps

(Portrait de Michael J. McGivney par Richard Whitney. Source : Wikimedia Commons. Recadré et utilisé selon les termes de la licence CC BY-SA 3.0)

 

Au cours des dernières années, on a assisté à un grand nombre de béatifications américaines. Avant la béatification du bienheureux Stanley Rother en septembre 2017, aucun homme né aux États-Unis n’avait encore accédé à la distinction de bienheureux dans l’Église catholique romaine. Le père McGivney est devenu en 2020 le quatrième bienheureux masculin d’origine américaine.

Qui était donc le père Michael McGivney ? Et pourquoi est-il important pour l’Église aujourd’hui, plus de cent ans après sa mort ?

 

Enfance

Michael J. McGivney est né le 12 août 1852 à Waterbury, dans le Connecticut, de parents immigrés irlandais, Patrick et Mary McGivney. Le jeune Michael était un produit de son époque : il était l’aîné de 13 enfants, dont sept ont survécu jusqu’à l’âge adulte ; il a grandi dans un quartier ouvrier ; il a fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 13 ans, lorsqu’il a profité du boom économique de l’après-Guerre civile pour commencer à travailler dans une usine de laiton afin de soutenir sa famille.

 

Études au séminaire

A l’âge de 16 ans, Michael a quitté l’usine pour poursuivre ses études. Il se rend avec un prêtre de Waterbury à Saint-Hyacinthe, au Québec, où il entre au Séminaire. Après son séjour au Québec, Michael a passé deux ans au Séminaire Notre-Dame-des-Anges de l’Université Niagara à Niagara Falls, dans l’État de New York, puis il s’est rendu à Montréal pour suivre des cours au Collège Sainte-Marie. Malheureusement, Michael n’a pas terminé ses études, car il est rentré chez lui pour les funérailles de son père et, faute de moyens, n’a pas pu les reprendre. À la demande de l’évêque de Hartford, Michael a de nouveau quitté la maison, cette fois pour le Séminaire Sainte-Marie de Baltimore où il a terminé ses études et fut ordonné en 1877 par l’archevêque James Gibbons.

 

La vie de prêtre

Après son ordination, le père McGivney a été assistant pastoral à la paroisse Sainte-Marie de New Haven, dans le Connecticut. Dans le cadre de ses fonctions, le père McGivney s’occupait de la pastorale des détenus de la prison locale. Son devoir s’étendait à l’amour profond qu’il leur portait, comme en témoignent ses interactions avec James Smith, un homme condamné pour meurtre au premier degré et qui attendait son exécution. Le père McGivney lui rendait visite tous les jours, lui offrant une attention pastorale et de l’amour, jusqu’au jour de son exécution. Ce jour-là, Smith déclara que les visites quotidiennes du Père McGivney lui avaient permis « d’affronter la mort sans trembler » et que le Père McGivney ne devait pas avoir peur pour lui.

En 1884, le père McGivney est nommé pasteur de l’église Saint-Thomas à Thomaston, dans le Connecticut, et chargé d’insuffler à la paroisse l’esprit qu’il avait apporté à Sainte-Marie. Malheureusement, après avoir été pasteur pendant six ans, le père McGivney est décédé en 1890 lors d’une épidémie de grippe, probablement à la suite de complications dues à la tuberculose et à la pneumonie. Aujourd’hui, le père McGivney est enterré à l’église Sainte-Marie de New Haven, dans le Connecticut.

 

Héritage

Le père McGivney n’était pas seulement un homme d’une profonde empathie, mais aussi un homme d’une grande compassion et doté d’un esprit d’action. Son héritage se perpétue dans les Chevaliers de Colomb, une organisation fraternelle catholique qu’il a créée en 1882 et dont le but était de protéger la foi des catholiques. Cette mission s’articule autour de trois piliers :

  1. Les Chevaliers devaient servir d’antidote aux sociétés secrètes qui attiraient les hommes catholiques loin de leur foi en leur offrant des avantages financiers.
  2. Le programme d’assurance de l’Ordre aiderait à maintenir l’unité des familles catholiques lorsqu’un pilier de la famille décède ; cela contribuerait également à prévenir la perte de la foi chez les veuves et les orphelins forcés de vivre dans des institutions d’État ou avec des parents ou des familles adoptives non catholiques.
  3. Les Chevaliers défendent les pleins droits de la citoyenneté américaine pour les catholiques. Cela aussi soutiendrait l’Église, puisque garantir l’égalité des droits aux catholiques contribuerait à limiter la pression sociale ou civile exercée sur eux pour qu’ils abandonnent leur foi.

L’organisation du Père McGivney s’est développée au-delà des trois piliers initiaux et, aujourd’hui, les Chevaliers sont bien connus pour leur engagement en faveur de la charité et du service communautaire. Depuis la mort du père McGivney, les Chevaliers de Colomb ont continué à se développer et à servir d’innombrables personnes. Il s’agit de la plus grande société catholique de secours mutuel au monde.

 

Cause de canonisation

En 1997, l’archevêque Daniel Cronin a ouvert la cause de béatification et de canonisation du père McGivney, et en avril 2008, le pape Benoît XVI a élevé le père McGivney au rang de vénérable.

Pour l’étape suivante du processus – la béatification – le Vatican exige la preuve d’un miracle attribué à l’intercession du candidat. Le 27 mai 2020, le Vatican a officiellement annoncé l’approbation d’un miracle impliquant la guérison d’un enfant à naître dont la vie était menacée.

 

Un fondateur du laïcat catholique d’aujourd’hui

Alors que nos sociétés sont confrontées à des changements et des évolutions parfois déboussolantes, le bienheureux Michael McGivney et son œuvre demeurent une pierre d’assise pour les laïcs catholiques d’aujourd’hui, toujours à la recherche d’un bien à servir dans l’Église et la société civile. 

Église en Sortie 17 mai 2021

Cette semaine à « Église en Sortie » on parle du livre « L’Église, les jeunes et la mondialisation: une histoire des JMJ » avec Charles Mercier. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Édouard de l’archidiocèse de Montréal. Et on parle de pastorale jeunesse avec le père Dominic LeRouzès. Église en sortie est tous les lundis à 20H30 et en reprise les vendredis à 19H30. Sur les ondes de Sel + Lumière, votre chaîne canadienne de télévision catholique.

Église en Sortie 10 mai 2021

Cette semaine à « Église en Sortie » on parle du livre « Marcher, parler, écouter: l’exercice pèlerin » avec l’auteure Brigitte Harouni. On vous présente la deuxième partie de notre portrait de l’artiste peintre Pierre Lussier. Et on discute des grandes tendances du pèlerinage au Québec avec le théologien Éric Laliberté.Église en sortie est tous les lundis à 20H30 et en reprise les vendredis à 19H30. Sur les ondes de Sel + Lumière, votre chaîne canadienne de télévision catholique.

L’archidiocèse de Montréal fidèle à sa promesse

(image: Courtoisie Pixabay) Hier 5 mai 2021 lors d’une conférence de presse, l’archidiocèse de Montréal faisait l’annonce officielle de la mise en place de plusieurs mesures pour faire face aux abus sexuels. Suivant le rapport « Capriolo », publié en novembre dernier et qui offrait une liste exhaustive de recommandations pour mettre à jour les politiques du diocèse quant au traitement des cas d’abus sexuels, l’annonce d’hier représente une étape significative dans la mise en place de ces dernières. L’ensemble de ces mesures sont disponibles sur le site de l’archidiocèse. Nomination de Me Marie Christine Kirouack à titre d’Ombudsman, création d’un Comité consultatif laïc de cinq membres, mise en place de différents protocoles concernant le traitement des plaintes, de divulgation d’informations relativement aux personnes signalées sans oublier une politique de soutien à la personne plaignante, l’Église catholique à Montréal est désormais beaucoup mieux équipée pour faire face aux éventuels abus qui pourraient malheureusement encore avoir lieu ainsi que pour accueillir des victimes de préjudices passés.

Les victimes font partie de la solution

Lors de son intervention, Mgr Christian Lépine a souligné à quel point le soutien des personnes victimes d’abus sexuels ou psychologiques était au cœur de ses préoccupations en tant qu’archevêque de Montréal. Il faut le dire, l’Église catholique, ne disposait pas encore de structures adaptées pour faire face à ce problème endémique qui n’épargne aucune institution ou organisation. Un rattrapage était nécessaire! D’une attitude réactive, il fallait désormais être proactif.Les annonces de cette semaine remplissent cet objectif. Bien que se basant sur des critères proprement chrétiens et dans un souci de respecter les plus hautes normes en la matière, il est intéressant de noter qu’une victime d’abus fut également impliquée dans le processus d’établissement des recommandations.

D’une attitude réactive, il fallait désormais être proactif.

Suivant la même logique d’implication des victimes dans le processus d’éradication des abus de toutes sortes, une série vidéo de sensibilisation intitulée « Il faut le dire » a aussi été créée à des fins de formation du personnel de l’archidiocèse et rendue disponible sur la chaîne YouTube du Diocèse de Montréal.

Vérité, humilité et prophétisme

Cela montre bien le prophétisme dont doit faire preuve l’Église pour rendre justice aux victimes du passé et mettre fin aux éventuels abus qui pourraient toujours être commis en son sein. Cela s’avère nécessaire non seulement pour rétablir sa crédibilité institutionnelle si importante à la réalisation de sa mission d’annonce de l’Évangile et de présence auprès des personnes vulnérables mais également pour être un exemple devant l’ensembles des institutions de la société. En effet, comme je l’ai déjà mentionné dans un article précédent, aucune organisation, entreprise, etc. n’est à l’abri de ce genre d’abus. L’Église a donc un devoir d’exemplarité. En ce sens, puisqu’il est malheureusement fort à parier, qu’encore aujourd’hui, des organisations toujours être tentées par la dissimulation ou le refus d’une justice transparente et responsable, l’Église se doit d’être en position de leadership.

Une nouvelle étape d’un long chemin

En relativement très peu de temps, 18 des 31 recommandations du rapport « Capriolo » sont désormais adoptées par l’archidiocèse de Montréal. Et ce n’est pas terminé! Il était néanmoins important de fonctionner par étapes afin de mettre à profit l’expérience que la mise en place de ces mesures va générer. S’appuyant sur l’expertise d’hommes et de femmes conscients de l’importance de la tâche qui leur est confiée ainsi que sur ces nouveaux protocoles et processus de soutien, l’archidiocèse de Montréal est désormais beaucoup plus à même de répondre promptement, efficacement aux alertes de victimes. Ainsi, sa mission de charité, de justice et de vérité n’en sera que confirmée.

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(514) PLAINTE ((514) 752-4683)
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Me Marie Christine Kirouack, Ad.E., Ombudsman 4141, rue Sherbrooke Ouest, bur. 255 Westmount, QC, H3Z 1B8
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