Intention de prière du pape Léon pour décembre 2025

Rejoignez-nous dans la prière pour les intentions qui nous ont été confiées par le pape Léon.
Pour décembre 2025, nous nous joignons au Saint-Père pour prier pour les chrétiens qui vivent dans des contextes de conflit :

Prions pour que les chrétiens qui vivent dans des contextes de guerre ou de conflit, en particulier au Moyen-Orient, soient des semences de paix, de réconciliation et d’espoir.

Écoutez également la Video du Pape sur les intentions de décembre.

Prions pour que les chrétiens qui vivent dans des contextes de guerre ou de conflit, en particulier au Moyen-Orient, soient des semences de paix, de réconciliation et d’espoir.

Dieu de paix,
toi qui, par le sang de ton Fils,
as réconcilié le monde avec toi,
nous te prions aujourd’hui pour les chrétiens
qui vivent au milieu des guerres et des violences.

Même plongés dans la douleur,
qu’ils ne cessent jamais de percevoir la douce bonté de ta présence
et la prière de leurs frères et sœurs dans la foi.

Car ce n’est qu’en toi,
et fortifiés par les liens fraternels,
qu’ils peuvent devenir semences de réconciliation,
bâtisseurs d’espérance, dans les gestes les plus simples comme dans les plus grands,
capables de pardonner et d’aller de l’avant,
de jeter des ponts,
et de rechercher la justice avec miséricorde.

Seigneur Jésus,
toi qui as appelé bienheureux
ceux qui œuvrent pour la paix,
fais de nous tes instruments de paix,
même là où l’harmonie semble impossible.

Esprit Saint,
source d’espérance dans les heures les plus sombres,
soutiens la foi de ceux qui souffrent et affermis leur espérance.
Ne permets pas que nous tombions dans l’indifférence,
et fais de nous des artisans d’unité, à l’image de Jésus.

Amen

Prière quotidienne

Vous pouvez accompagner l’intention de prière du Pape par cette prière d’offrande quotidienne:

Dieu, notre Père, je t’offre toute ma journée.

Je t’offre mes prières, pensées,
paroles, actions, joies
et souffrances en union avec
ton Fils Jésus-Christ
qui continue à s’offrir à toi
dans l’Eucharistie pour le salut du monde.

Que l’Esprit Saint
qui a guidé Jésus,
soit mon guide et ma force
aujourd’hui pour que je puisse témoigner de ton amour.

Avec Marie,
la mère du Seigneur et de l’Église,
je prie spécialement aux intentions
que le Saint-Père recommande
à la prière de tous les fidèles pour ce mois.

Pour en apprendre plus sur l’Apostolat de la Priere, visitez le site du Réseau Mondial de la Prière.

 

Cliquez ici pour lire d’autres billets de blogues concernant les intentions du Pape.

 

Prier avec le pape Réflexion – Octobre 2025

Mes frères et sœurs : En ce mois d’octobre, le Pape nous invite à prier pour la collaboration entre les différentes traditions religieuses, pour que les croyants de différentes traditions religieuses travaillent ensemble afin de défendre et de promouvoir la paix, la justice et la fraternité humaine.

Rappelons-nous les paroles de la troupe des anges lors de la naissance de Jésus, que nous récitons pendant le Gloria de la messe : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime », ou, selon une autre traduction,au peuple de bonnes volonté. 

Des personnes de différentes traditions religieuses font partie de ce « peuple de bonne volonté ». 

Nos derniers papes ont adressé certaines de leurs encycliques aux personnes de bonne volonté, à savoir Pacem in Terris (Paix sur la terre) de saint Jean XXIII et Laudato Si (Loué sois-tu) du pape François. L’Église est profondément investie dans le dialogue et le travail avec ceux qui sont différents de nous, mais qui sont néanmoins bons dans l’âme.  

Souvent, nous n’avons pas le choix de la composition religieuse de l’endroit où nous vivons. Dans de nombreux endroits du monde, les racines historiques des différentes religions sont profondes, et une attitude intolérante à l’égard des différences religieuses peut conduire à l’hostilité et à la violence. 

Nous sommes mis au défi de vivre notre foi chrétienne de manière concrète, tout en travaillant et en vivant avec ceux qui sont différents de nous. Le point commun que nous partageons est un sens commun de l’humanité basé sur une dignité humaine inhérente ; que la bonté, la vérité et la beauté valent la peine d’être poursuivies ; que la paix et la justice valent la peine d’être recherchées.  

Il ne nous est pas demandé d’abandonner notre zèle évangélique, mais plutôt de vivre notre foi d’une manière plus tridimensionnelle. Nous n’avons pas besoin d’une sorte de pureté idéologique pour travailler ensemble, pour que tout le monde soit « dans la même équipe » avant de nous efforcer de promouvoir la justice et la paix. 

Travaillons ensemble et laissons le Seigneur parler à travers notre témoignage vivant. Que Dieu vous bénisse aujourd’hui. 

Intention de prière du pape Léon pour octobre 2025

Rejoignez-nous dans la prière pour les intentions qui nous ont été confiées par le pape Léon.
Pour octobre 2025, nous nous joignons au Saint-Père pour prier pour les croyants des différentes traditions religieuses :

Prions pour que les croyants des différentes traditions religieuses puissent travailler ensemble pour défendre et promouvoir la paix, la justice et la fraternité humaine.

Écoutez également la Video du Pape sur les intentions de octobre.

Prions pour que les croyants de différentes traditions religieuses travaillent ensemble afin de défendre et de promouvoir la paix, la justice et la fraternité humaine.

Seigneur Jésus,
Toi qui es un en la diversité
et qui poses un regard d’amour sur chaque personne,
aide-nous à nous reconnaître comme frères et sœurs,
appelés à vivre, prier, travailler et rêver ensemble.

Nous vivons dans un monde plein de beauté,
mais aussi blessé par de profondes divisions.
Parfois, les religions, au lieu de nous unir,
deviennent une cause de confrontation.

Donne-nous ton Esprit pour purifier notre cœur,
afin que nous reconnaissions ce qui nous unit
et qu’à partir de là, nous réapprenions à écouter
et à collaborer sans détruire.

Que les exemples concrets de paix,
de justice et de fraternité dans les religions
nous inspirent à croire qu’il est possible de vivre
et de travailler ensemble, au-delà de nos différences.

Que les religions ne soient pas utilisées
comme des armes ou des murs,
mais qu’elles soient vécues comme des ponts et une prophétie :
rendant crédible le rêve du bien commun,
accompagnant la vie, soutenant l’espérance
et devenant le levain de l’unité dans un monde fragmenté.

Amen.

 

Prière quotidienne

Vous pouvez accompagner l’intention de prière du Pape par cette prière d’offrande quotidienne:

Dieu, notre Père, je t’offre toute ma journée.

Je t’offre mes prières, pensées,
paroles, actions, joies
et souffrances en union avec
ton Fils Jésus-Christ
qui continue à s’offrir à toi
dans l’Eucharistie pour le salut du monde.

Que l’Esprit Saint
qui a guidé Jésus,
soit mon guide et ma force
aujourd’hui pour que je puisse témoigner de ton amour.

Avec Marie,
la mère du Seigneur et de l’Église,
je prie spécialement aux intentions
que le Saint-Père recommande
à la prière de tous les fidèles pour ce mois.

Pour en apprendre plus sur l’Apostolat de la Priere, visitez le site du Réseau Mondial de la Prière.

 

Cliquez ici pour lire d’autres billets de blogues concernant les intentions du Pape.

 

Plonger dans les profondeurs avec Dieu – Dive Deep

Il y a des livres qui nous surprennent et qui nous invitent à prendre une vraie respiration intérieure. Dive Deep: 40 Days with God at Sea, « Dans les profondeurs » en fait partie.

Ce qui est marquant, c’est l’histoire de son auteure, Sœur Orianne Pietra René, f.s.p. Née à Winnipeg, élevée dans la vallée de l’Outaouais, elle a découvert la foi catholique à seulement 12 ans. Malgré une allergie… aux poissons, elle aime passionnément la mer. Elle raconte d’ailleurs un souvenir qu’il l’a marqué : un jour, au large du Pérou, elle a vu des otaries apprendre à leurs petits à nager. Ce mélange d’émerveillement et de simplicité transparaît dans son livre. Aujourd’hui, elle travaille dans le ministère des médias sociaux et Dive Deep est son tout premier ouvrage publié.

Et puis, il y a les illustrations. Elles sont signées Romi Caron, une artiste de la région d’Ottawa-Gatineau. Son parcours est impressionnant : plus de 90 livres illustrés ! Mais ce qui me fascine, c’est plutôt son histoire personnelle. Née en Tchécoslovaquie sous le régime communiste, elle a grandi dans un monde où Dieu « n’existait pas », et que porter une croix pouvait vous coûter vos études ou votre avenir. Romi a dû « plonger très profondément » pour trouver la foi et, depuis, elle en témoigne avec courage et beauté.

Le livre lui-même est une véritable traversée spirituelle : 40 jours avec Dieu en mer. On y trouve des passages bibliques, des petites histoires de vie, des prières toutes simples et des invitations concrètes pour vivre sa foi au quotidien. C’est un peu comme si Sœur Orianne nous embarquait avec elle sur un bateau, pour découvrir Dieu dans le vent, dans les vagues, et même dans les tempêtes.

Et ce voyage continue à l’écran !

Le premier ouvrage publié de Sr Orianne Pietra René, f.s.p, garni des illustrations de l’artiste Romi Caron, toutes deux canadiennes, nous montre une traversée spirituelle de 40 jours avec Dieu en mer. Les trois épisodes, inspirés de Dive Deep seront diffusés sur Sel + Lumière Média, révèle la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues :

  • L’Arche de Noé : un retour aux origines bibliques où l’eau devient à la fois signe de destruction et de salut. Avec Sœur Orianne, ce récit prend une nouvelle dimension : comment, dans nos propres tempêtes, Dieu nous offre aussi une arche, un lieu sûr pour traverser.
  • Après la mort de Jean-Baptiste : un moment de deuil et de fragilité où Jésus lui-même cherche le silence et la prière au bord de l’eau. Sœur Orianne nous aide à voir comment, dans nos pertes et nos blessures, nous pouvons aussi trouver consolation auprès du Christ.
  • Après la Résurrection – Rappelez-vous : ici, c’est la joie pascale au bord du lac de Galilée. Les disciples retrouvent Jésus sur le rivage, autour d’un simple repas de poisson. C’est une invitation à reconnaître la présence de Dieu dans la simplicité de nos vies quotidiennes et à nous laisser renouveler par sa victoire.

À partir du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la création, vous pourrez découvrir les épisodes chaque lundi matin sur Sel + Lumière Plus, sur la chaîne YouTube de  Sel + Lumière Média et sur nos réseaux sociaux pendant les deux semaines suivantes. Regardez la bande-annonce ici :

Vous pouvez découvrir et acquérir son livre ici : paulinestore.com

« Dans les profondeurs » et ces épisodes sous forme de vidéos, l’ensemble ressemble à un souffle d’air marin : rafraîchissant, vivifiant, et rempli de la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues. Je vous invite à les regarder avec vos proches et vos enfants.

 

Venez prier avec nous : neuvaine pour l’Assomption de Marie

Alors que nous nous préparons à célébrer la fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie le 15 août, nous vous invitons à vous joindre à nous pour une neuvaine spéciale animée par notre PDG, le père Haig Chahinian, qui débutera le mercredi 6 août et se poursuivra tous les jours jusqu’au jeudi 14 août.

Chaque jour, la prière de la neuvaine sera diffusée sur nos réseaux sociaux à 17h30 HE / 14h30 HP sur Facebook, YouTube et Instagram.

Une neuvaine pour le renforcement des familles

Le thème de cette neuvaine est le renforcement des familles. À une époque où les familles sont confrontées à de nombreuses pressions et incertitudes, nous nous tournons vers Marie, intercesseur de toutes les familles, pour qu’elle nous guide, nous protège et nous inspire par l’exemple de sa propre famille sainte.

Chaque jour, le père Haig propose une courte prière et une réflexion alors que nous élèverons les besoins de nos foyers, de nos proches et de notre Église.

Envoyez-nous vos intentions de prière

Nous vous invitons chaleureusement à nous envoyer vos intentions de prière personnelles. Elles seront présentées chaque jour pendant la neuvaine par le père Haig, l’équipe de Sel + Lumière Média et notre communauté grandissante de fidèles qui prient ensemble à travers le pays et au-delà.

Cliquez ici pour soumettre votre intention de prière.

Toutes les intentions seront traitées de manière confidentielle et feront l’objet de prières privées. Si vous le souhaitez, vous pouvez également choisir de partager votre intention publiquement sur nos réseaux sociaux.

Un temps de grâce et d’unité

Les neuvaines sont une belle tradition de l’Église : neuf jours de dévotion qui nous aident à approfondir notre confiance en Dieu et à nous rapprocher les uns des autres par la prière.

Nous espérons que vous vous joindrez à nous pour cette neuvaine de préparation. Que vous priiez seul, avec votre conjoint, vos enfants ou votre groupe paroissial, sachez que vous n’êtes pas seul.

Ensemble, demandons à Marie, élevée au ciel, d’intercéder pour nous et de renforcer les églises domestiques de notre temps.

Info à retenir

Dates : du 6 au 14 août

Heure de diffusion quotidienne : 17h30 HE / 14h30 HP

: Facebook | YouTube | Instagram

Soumettre vos intentions : slmedia.org/fr/neuvaine 

 

Prière

Marie, élevée au ciel, aide-nous à construire des foyers saints où le Christ habite et où l’amour ne finit jamais. Amen.

Notre-Dame de l’Assomption, priez pour nous.

Notre-Dame de la Famille, priez pour nous.

Prier avec le pape Réflexion – Juillet 2025

Mes frères et sœurs : En ce mois de juillet, le Saint-Père nous invite à prier pour que nous apprenions à être toujours plus en mesure de discerner, pour choisir des chemins de vie et rejeter tout ce qui nous éloigne du Christ et de l’Évangile.

Discerner, c’est savoir qu’il faut prendre une décision. C’est reconnaître que le Seigneur nous a donné la liberté de choisir, même si nous pouvons faire le mauvais choix. Il est préférable d’apprendre à choisir plutôt que de se faire dire ce qu’il faut faire, afin d’apprendre à assumer la responsabilité de nos choix et de nos actes.

Dans le livre du Deutéronome, Moïse dit aux Hébreux : Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie! Choisissez la voie de Dieu et non la voie de l’égocentrisme et de la mort.

Comment apprendre à choisir sagement, selon la sagesse de Dieu ? Tout d’abord, nous pouvons chercher à comprendre et à nous appuyer sur les enseignements de l’Église qui se sont développés au fil des siècles. La vie des saints peut également être instructive.

Prenons la vie de saint Ignace de Loyola, le fondateur des Jésuites : Pendant sa convalescence à la suite d’une grave fracture de la jambe subie au combat, il commence à remarquer que certaines de ses pensées et imaginations l’éloignent de Dieu, tandis que d’autres le rapprochent de Dieu et lui procurent une joie et une paix durables.

Nous pouvons commencer à accorder, dans la prière, une plus grande attention à nos pensées et à nos expériences quotidiennes en nous rappelant trois points précis : Merci ; Je suis désolé ; et S’il vous plaît. De quoi suis-je reconnaissant ou désolé aujourd’hui ? Pour quoi dois-je demander l’aide de la grâce de Dieu ?

Cela peut nous aider à mieux régler notre antenne spirituelle, afin que nous sachions mieux ce qui nous mène sur un chemin de vie abondante, et ce qui nous mène sur un chemin qui va à l’encontre de l’Évangile. Que Dieu vous bénisse aujourd’hui.

Première bénédiction URBI et ORBI du Saint-Père Léon XIV

Crédit Photo : Vatican Media

Le 8 mai 2025, depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, le pape Léon XIV a prononcé sa première bénédiction « Urbi et Orbi ». Dans ce message empreint de paix et d’humilité, il a appelé à l’unité, au dialogue et à la solidarité, en s’inspirant de l’héritage de saint Augustin et en rendant hommage à son prédécesseur, le pape François. Il a également adressé une salutation particulière à son ancien diocèse de Chiclayo, au Pérou.

Consultez tous nos articles et la couverture du conclave, l’interrègne papal et l’eléction du pape Léon XIV sur notre page : https://slmedia.org/fr/papaute

Lire le texte intégral de la bénédiction du Saint-Père ci-dessous. :

PREMIÈRE BÉNÉDICTION URBI ET ORBI
DU SAINT-PÈRE LÉON XIV

Loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre
Jeudi 8 mai 2025

Que la paix soit avec vous tous !

Très chers frères et sœurs, telle est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Moi aussi, je voudrais que ce salut de paix entre dans votre cœur, atteigne vos familles, toutes les personnes, où qu’elles se trouvent, tous les peuples, toute la terre. Que la paix soit avec vous !

C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous inconditionnellement.

Nous avons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du Pape François qui bénissait Rome ! Le Pape qui bénissait Rome donnait sa bénédiction au monde, au monde entier, en ce matin de Pâques. Permettez-moi de reprendre cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. Alors, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et entre nous, allons de l’avant. Nous sommes disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme pont pour être rejoint par Dieu et par son amour. Aidez-nous vous aussi, puis aidez-vous les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au Pape François !

Je tiens également à remercier tous mes frères Cardinaux qui m’ont choisi pour être le Successeur de Pierre et marcher avec vous, en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours en essayant de travailler comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans crainte, pour proclamer l’Évangile, pour être missionnaires.

Je suis un fils de saint Augustin, augustinien, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien, et pour vous, je suis évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers la patrie que Dieu nous a préparée.

À l’Église de Rome, un salut particulier! [applaudissements] Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit les ponts, le dialogue, toujours prête à accueillir comme cette place avec les bras ouverts. Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de dialogue et d’amour.

Et si vous me permettez un mot, je salue tout le monde, en particulier mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné beaucoup, beaucoup pour continuer à être une Église fidèle à Jésus-Christ.

À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui recherche toujours la paix, qui recherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, en particulier de ceux qui souffrent.

Aujourd’hui, c’est le jour de la Supplique à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche de nous, nous aider par son intercession et son amour.

Je voudrais donc prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons cette grâce spéciale à Marie, notre Mère.

Ave Maria…

 

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Homélie du pape Léon XIV – Messe avec les cardinaux électeurs

Crédit Photo : Vatican Media

 

Le 9 mai 2025, le pape Léon XIV a célébré une messe pro Ecclesia avec les cardinaux électeurs dans la chapelle Sixtine. Dans son homélie, il a invité les fidèles à reconnaître les merveilles accomplies par le Seigneur et à s’engager dans l’annonce de l’Évangile. S’appuyant sur la profession de foi de Pierre, il a souligné l’importance de la mission apostolique confiée à l’Église. Le pape a également évoqué les défis du monde contemporain, appelant à une Église rayonnante par la sainteté de ses membres.

Consultez tous nos articles et la couverture du conclave, l’interrègne papal et l’eléction du pape Léon XIV sur notre page : https://slmedia.org/fr/papaute

Lisez le texte intégral de l’homélie du pape Léon XIV ci-dessous :

HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

Chapelle Sixtine
Vendredi 9 mai 2025

Je commencerai par quelques mots en anglais, puis je poursuivrai en italien.

Mais je voudrais répéter les paroles du psaume responsorial : « Je chanterai un cantique nouveau au Seigneur, car il a fait des merveilles  ».

Et en effet, pas seulement pour moi, mais pour nous tous. Mes frères cardinaux, alors que nous célébrons ce matin, je vous invite à reconnaître les merveilles que le Seigneur a accomplies, les bénédictions que le Seigneur continue de répandre sur nous tous à travers le ministère de Pierre.

Vous m’avez appelé à porter cette croix et à être béni par cette mission, et je sais que je peux compter sur chacun d’entre vous pour marcher à mes côtés, alors que nous continuons à être une Église, une communauté d’amis de Jésus, des croyants qui annoncent la Bonne Nouvelle, qui annoncent l’Évangile.

« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Par ces paroles, Pierre, interrogé avec les autres disciples par le Maître sur la foi qu’il a en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l’Église, à travers la succession apostolique, garde, approfondit et transmet depuis deux mille ans.

Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c’est-à-dire l’unique Sauveur et le révélateur du visage du Père.

En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s’est révélé à nous dans les yeux confiants d’un enfant, dans l’esprit éveillé d’un adolescent, dans les traits mûrs d’un homme (cf. Conc. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, n. 22), jusqu’à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux. Il nous a ainsi montré un modèle d’humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d’une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités.

Dans sa réponse, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l’Église afin qu’elle les annonce pour le bien du genre humain. Confiés à nous, choisis par Lui avant même que nous ayons été formés dans le sein de notre mère (cf. Jr 1, 5), régénérés dans l’eau du Baptême et, au-delà de nos limites et sans aucun mérite de notre part, conduits ici et envoyés d’ici, afin que l’Évangile soit annoncé à toute créature (cf. Mc 16, 15).

En particulier, Dieu, en m’appelant par votre vote à succéder au Premier des Apôtres, me confie ce trésor afin que, avec son aide, j’en sois le fidèle administrateur (cf. 1 Co 4, 2) au profit de tout le Corps mystique de l’Église, de sorte qu’elle soit toujours plus la ville placée sur la montagne (cf. Ap 21, 10), l’arche du salut qui navigue sur les flots de l’histoire, phare qui éclaire les nuits du monde. Et cela, non pas tant grâce à la magnificence de ses structures ou à la grandeur de ses constructions – comme les édifices dans lesquels nous nous trouvons –, mais à travers la sainteté de ses membres, de ce « peuple que Dieu s’est acquis pour proclamer les œuvres admirables de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9).

Cependant, en amont de la conversation où Pierre fait sa profession de foi, il y a aussi une autre question : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » (Mt 16, 13). Ce n’est pas une question anodine, elle touche en effet à un aspect important de notre ministère : la réalité dans laquelle nous vivons, avec ses limites et ses potentialités, ses questions et ses convictions.

« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ?» (Mt 16, 13). En pensant à la scène sur laquelle nous réfléchissons, nous pourrions trouver deux réponses possibles à cette question qui dessinent deux attitudes différentes.

Il y a tout d’abord la réponse du monde. Matthieu souligne que la conversation entre Jésus et ses disciples sur son identité se déroule dans la belle ville de Césarée de Philippe, riche en palais luxueux, nichée dans un cadre naturel enchanteur, au pied de l’Hermon, mais aussi siège de cercles de pouvoir cruels et théâtre de trahisons et d’infidélités. Cette image nous parle d’un monde qui considère Jésus comme une personne totalement insignifiante, tout au plus un personnage curieux, qui peut susciter l’émerveillement par sa manière inhabituelle de parler et d’agir. Ainsi, lorsque sa présence deviendra gênante en raison de son exigence d’honnêteté et de moralité, ce « monde » n’hésitera pas à le rejeter et à l’éliminer.

Il y a ensuite une autre réponse possible à la question de Jésus : celle du peuple. Pour lui, le Nazaréen n’est pas un « charlatan » : c’est un homme droit, courageux, qui parle bien et dit des choses justes, comme d’autres grands prophètes de l’histoire d’Israël. C’est pourquoi il le suit, du moins tant qu’il peut le faire sans trop de risques ni d’inconvénients. Mais ce n’est qu’un homme, et donc, au moment du danger, lors de la Passion, il l’abandonne et s’en va, déçu.

Ce qui frappe dans ces deux attitudes, c’est leur actualité. Elles incarnent en effet des idées que l’on pourrait facilement retrouver – peut-être exprimées dans un langage différent, mais identiques dans leur substance – dans la bouche de nombreux hommes et femmes de notre temps.

Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir.

Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement.

Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait.

Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l’a enseigné à maintes reprises le Pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Christ Sauveur. C’est pourquoi, pour nous aussi, il est essentiel de répéter : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).

Il est essentiel de le faire avant tout dans notre relation personnelle avec Lui, dans l’engagement d’un chemin quotidien de conversion. Mais aussi, en tant qu’Église, en vivant ensemble notre appartenance au Seigneur et en apportant à tous la Bonne Nouvelle (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 1).

Je le dis tout d’abord pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence cette mission d’Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l’Église universelle, selon la célèbre expression de S. Ignace d’Antioche (cf. Lettre aux Romains, Prologue). Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps » (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer.

Que Dieu m’accorde cette grâce, aujourd’hui et toujours, avec l’aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l’Église.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Habemus Papam! Bienvenue le pape Léon XIV!

Crédit Photo : Vatican Media

Habemus Papam !
Nous avons un Pape !

Nous accueillons avec joie notre nouveau Saint-Père, le pape Léon XIV, 267e Pontife et successeur de saint Pierre, évêque de Rome et serviteur des serviteurs de Dieu.

Voici sa biographie, publiée en Anglais par la Libreria Editrice Vaticana :

Le pape Léon XIV est né Robert Francis Prevost le 14 septembre 1955 à Chicago en IL, É.U.  En 1977, il entre au noviciat de l’Ordre de Saint Augustin (O.S.A.) dans la province de Notre-Dame du Bon Conseil, à Saint Louis. Le 29 août 1981, il prononça ses vœux solennels. Il étudie à la Catholic Theological Union de Chicago, où il obtient un diplôme en théologie.

À l’âge de 27 ans, il a été envoyé par l’Ordre à Rome pour étudier le droit canon à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum). Il reçoit l’ordination sacerdotale le 19 juin 1982. Il obtient sa licence en 1984, puis est envoyé oeuvrer dans la mission de Chulucanas, à Piura, au Pérou (1985-1986).

En 1987, il obtient un doctorat avec la thèse : « Le rôle du prieur local dans l’Ordre de Saint Augustin ». La même année, il est élu directeur des vocations et directeur des missions de la province augustinienne Notre-Dame du Bon Conseil d’Olympia Fields, Illinois, aux États-Unis d’Amérique.

En 1988, il a été envoyé dans la mission de Trujillo en tant que directeur du projet commun de formation des aspirants augustiniens dans les vicariats de Chulucanas, Iquitos et Apurímac. Il y a exercé les fonctions de prieur de communauté (1988-1992), de directeur de la formation (1988-1998) et d’enseignant des profès (1992-1998). À l’archidiocèse de Trujillo, il a été vicaire judiciaire (1989-1998) et professeur de droit canonique, patristique et moral au grand séminaire San Carlos y San Marcelo.

En 1999, il est élu préfet provincial de la province Notre-Dame du Bon Conseil de Chicago. Après deux ans et demi, le chapitre général ordinaire l’a élu Prieur général, ministère qui lui a de nouveau été confié lors du chapitre général ordinaire de 2007. 

En octobre 2013, il retourne dans sa province, Chicago, pour y exercer les fonctions d’enseignant des profès, et de vicaire provincial ; des rôles qu’il occupa depuis le 3 novembre 2014, lorsque le pape François le nomme administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo, au Pérou, l’élevant à la dignité d’évêque et lui attribuant le diocèse titulaire de Sufar.

Le 7 novembre, il a pris possession canonique du diocèse en présence du nonce apostolique James Patrick Green ; il a été ordonné évêque le 12 décembre, en la fête de Notre-Dame de Guadalupe, en la Cathédrale de son diocèse. Il a été évêque de Chiclayo à partir du 26 novembre 2015. En mars 2018, il est devenu deuxième vice-président de la Conférence épiscopale péruvienne. Le pape François l’a nommé membre de la Congrégation pour le clergé en 2019, et membre de la Congrégation pour les évêques en 2020.

Le 15 avril 2020, le Pape le nomme administrateur apostolique du diocèse de Callao.

Le 30 janvier 2023, le pape François nomme Mgr Prevost préfet du Dicastère pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine. Il a été créé cardinal lors du Consistoire du 30 septembre 2023.

Nous félicitons chaleureusement le pape Léon, et prions pour que son ministère de pasteur, à la tête de l’Église, soit rempli de courage, de sagesse et de l’espérance de l’Évangile.

Le prochain conclave expliqué : Traditions ancestrales, questions modernes

Pérugin, « La remise des clés ». Wikimedia Commons.

Vous êtes-vous déjà interrogé sur les règles d’un conclave ? Pourquoi seuls les cardinaux peuvent-ils voter ? Et que signifie le mot « conclave » ? Nous avons préparé une série de questions-réponses pour vous éclairer sur le processus d’élection du prochain pape. Nous avons également établi une chronologie de l’interrègne et du conclave à l’adresse suivante: slmedia.org/fr/blogue/conclave-chronologie.

1- Pourquoi seuls les cardinaux peuvent-ils voter lors d’un conclave et pourquoi doivent-ils avoir moins de 80 ans ?

Tous les cardinaux en règle âgés de moins de 80 ans sont éligibles et tenus de voter. S’ils ne sont pas en mesure de venir à Rome, ils doivent en expliquer la raison et obtenir l’autorisation du reste du Collège de rester chez eux (Universi Dominici Gregis # 38). Même dans ce cas, il est prévu qu’un cardinal électeur aille chercher les votes des cardinaux qui ont pu venir à Rome mais qui ne peuvent quitter la Casa Santa Marta pour cause de maladie ou de blessure (n° 67).

La limite d’âge de 80 ans est similaire à l’âge de la retraite obligatoire pour les évêques, qui est de 75 ans. Jean-Paul II a expliqué qu’elle découlait du « désir de ne pas ajouter au poids d’un âge aussi vénérable la charge supplémentaire de la responsabilité de choisir celui qui devra conduire le troupeau du Christ d’une manière adaptée aux besoins de l’époque » (préambule).

La limite d’âge signifie que ni le doyen du Collège, le cardinal Re, ni le sous-doyen, le cardinal Leonardo Sandri, ne sont autorisés à participer aux sessions de vote elles-mêmes, bien qu’ils puissent certainement prendre part aux Congrégations générales et à d’autres préparatifs. Par ailleurs, le cardinal Re a présidé avec émotion les funérailles du pape François, il y a prononcé l’homélie, et il présidera la messe Pro Eligendo Romano Pontifice. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape François, présidera les séances de vote du conclave.

La raison pour laquelle seuls les cardinaux peuvent voter est un peu plus obscure. Elle remonte à d’anciennes traditions selon lesquelles l’évêque de Rome était élu par un synode représentatif des principaux clercs et laïcs de la ville. Ces synodes électoraux peuvent être désordonnés, voire très politiques. Les empereurs, les rois et d’autres dirigeants civils exerçaient une influence considérable sur l’élection afin d’obtenir le candidat le plus favorable à leurs intérêts. Au Moyen Âge, la papauté était peut-être devenue la plus grande puissance de la politique européenne, de sorte que l’élection du candidat préféré d’un souverain faisait de la papauté un véritable enjeu politique.

Pour protéger le caractère sacré de la fonction, des réformes ont été entreprises au fil du temps. En 1059, le pape Nicolas II a décrété que seuls les cardinaux pouvaient élire le Pape – à l’origine, seuls les cardinaux-évêques. En 1179, le pape Alexandre III a étendu le vote à tous les cardinaux et exigé une majorité des deux tiers. Cette règle s’applique encore aujourd’hui.

Malgré toutes ces réformes, un conclave reste un type de synode représentatif. Le mot « cardinal » vient du latin cardo, qui signifie charnière d’une porte ou d’une armoire. Ainsi, le diocèse de Rome « tourne » grâce à ce clergé, ainsi qu’à l’apport des évêques des diocèses environnants. C’est pourquoi tous les cardinaux du monde, en plus de leur ministère d’évêque diocésain, de préfet de dicastère ou autre, sont soit des « cardinaux-diacres » ou des « cardinaux-prêtres » honoraires d’une paroisse de Rome, soit des « cardinaux-évêques » d’un diocèse voisin. Par exemple, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix est archevêque de Québec et cardinal prêtre de San Giuseppe, une paroisse du quartier de Aurelio à Rome. La communauté paroissiale elle-même est dirigée par un curé et un clergé assistant incardiné dans le diocèse de Rome. Tout cela signifie que le Collège des cardinaux continue d’être, au moins nominalement, le principal clergé de la ville ! La papauté étant un ministère mondial, il est important que les cardinaux élus soient aussi représentatifs que possible de l’Église mondiale. Pour ce conclave, les électeurs viennent de 72 pays du monde entier, représentant tous les continents et toutes les régions.

Pour plus d’informations sur le Collège des cardinaux, y compris une brève biographie de chaque membre du Collège, consultez cette page du site web du Vatican.

 

2 – Seuls les cardinaux de moins de 80 ans peuvent-ils être élus, Pape ?

En fait, la seule condition est qu’ils puissent être consacrés en tant qu’évêque. Autrement dit, tout homme catholique non marié âgé de 35 ans et plus peut être élu Pape ! Bien entendu, l’élection d’un autre cardinal élu est une convention si solide qu’elle n’a jamais été rompue depuis près de 650 ans. Le dernier non cardinal à avoir été élu est l’archevêque Bartolomeo Prignano de Bari en 1378, qui est devenu le pape Urbain VI. Le dernier non-évêque à avoir été élu est le diplomate papal et prêtre camaldule, le cardinal Bartolomeo Alberto Cappellari. (À son époque, les membres du clergé de la Curie et du corps diplomatique n’étaient pas toujours ordonnés évêques, même s’ils étaient élevés au rang de cardinal). Il fut ordonné évêque et devint le pape Grégoire XVI en 1831.

 

3- Pourquoi parle-t-on de « Conclave » ?

Le mot vient du latin cum clave, qui signifie « avec une clé ». Il fait référence au fait que les cardinaux sont littéralement enfermés à l’intérieur de la chapelle Sixtine pour voter. 

À l’origine, c’était un moyen d’encourager les électeurs à prendre une décision plus rapide, comme pour leur dire : « Vous ne pouvez pas sortir avant d’avoir choisi quelqu’un ! ». Le pape Grégoire X a instauré cette règle en 1274 : les cardinaux avaient mis trois ans à l’élire en 1271, et il voulait s’assurer que cela ne se reproduise plus jamais ! En outre, le verrouillage des portes a permis de limiter – mais pas d’exclure totalement – l’influence des rois et autres dirigeants civils sur l’élection, à une époque où la papauté était le plus grand pouvoir de la politique européenne.

C’est 850 ans plus tard, que la règle est plus conceptuelle que littérale, bien que la porte soit effectivement verrouillée pendant les sessions de vote et qu’il soit « expressément interdit aux cardinaux électeurs, pendant toute la durée de l’élection, de recevoir des journaux ou des périodiques de quelque nature que ce soit, d’écouter la radio ou de regarder la télévision » (n° 57). En 2025, cela inclut aussi clairement les smartphones et l’accès à l’internet. À mon avis, cum clave signifie également le secret que les cardinaux élus sont tenus, par serment, de respecter pendant et après le Conclave, et la liberté de l’Église de discerner la volonté de Dieu, à l’écart du gain personnel et des intérêts politiques séculiers.

Je parlerai de la politique d’un Conclave dans un autre article. Pour l’instant, abordons une question complémentaire :

 

4- Pourquoi tous ces secrets ?

Nous aimons les bons drames politiques, même si le processus de vote d’un conclave est en fait assez répétitif. Hélas, les cardinaux  et les assistants (cuisiniers, agents d’entretien et personnel médical) sont tenus, sous peine d’excommunication, de ne pas divulguer les détails concernant les totaux des votes, les blocs de vote, les discussions et les débats pendant le conclave. 

Il est vrai que les journalistes sont souvent en mesure de reconstituer les événements en émettant des hypothèses fondées sur les opinions exprimées publiquement par les cardinaux, sur les informations générales fournies par le Bureau de presse du Saint-Siège, comme les thèmes des Congrégations générales, et avec l’aide de quelques sources anonymes. Cependant, une fois le Conclave terminé et le nouveau Pape présenté à l’Église, le Collège s’engage à présenter une démonstration unie de soutien au nouveau Pape. Plus important encore, il s’engage à tenir compte de l’avertissement de Saint Paul de « s’efforcer de maintenir l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Ephésiens 4:3). Les commentaires et les descriptions de divisions au sein du Conclave, aussi exacts soient-ils, risquent de saper ce soutien.  

 

5- Comment puis-je me tenir au courant de toutes les nouvelles et de tous les événements de l’Interrègne et du Conclave ?

Rendez-vous sur slmedia.org/fr/papaute pour tous nos reportages à Rome, y compris les messes novendiales en mémoire du pape François, les préparatifs du conclave et la messe d’inauguration du nouveau Pape. Découvrez également le prochain épisode de notre série spéciale « Entre deux pontificats : un pèlerinage d’espérance » dès maintenant !

Secured By miniOrange