« Marcher Ensemble » gagne le prix d’excellence de l’AMéCO

Le pape François accueillant les délégations des Premières Nations, des Métis et des Inuits à Rome.

Le mercredi 25 octobre, le documentaire original Marcher Ensemble de Sel + Lumière Média a reçu le prix d’excellence de l’AMéCO, l’Association des médias catholiques et œcuméniques, basée à Montréal.  

Nous sommes honorés de recevoir cette reconnaissance pour Marcher Ensemble, qui accompagne les délégations des Premières Nations, des Métis et des Inuits à Rome pour une série d’audiences avec le pape François en mars et avril 2022. Le documentaire se concentre sur ces rencontres, au cours desquelles le Saint-Père s’est excusé au nom des dirigeants et des institutions de l’Église pour les horreurs des pensionnats et leurs effets dévastateurs sur les communautés autochtones du Canada. Le père Alan Fogarty, s.j. PDG de Sel + Lumière Média, en a été le producteur exécutif. Ce film a été écrit, produit et raconté par le diacre Pedro Guevara-Mann.

Vous pouvez voir ici Mireille Haj-Chahine, notre Associée bilingue – aux relations avec les donateurs, recevant le prix pour Sel + Lumière Média. (Photo de Judith Renauld du Verbe, prise lors de la cérémonie de remise des prix d’excellence de l’AMéCO).

Marcher Ensemble a été salué pour sa capacité à décrire avec sincérité les expériences des victimes et des générations qui ont suivi, tout en inspirant l’espoir d’une réconciliation. Une critique a déclaré : « Le film vous laisse avec le sentiment profond que non seulement vous devriez faire partie de la solution, mais que vous pouvez la faire, et c’est un cadeau ».  

Nous sommes reconnaissants spécialement aux survivants, à leurs familles, aux défenseurs et aux dirigeants autochtones qui ont partagé leur histoire avec nous pour ce documentaire, ainsi que pour leur persévérance, leur foi et leur courage. Nous apprécions également l’accueil réservé au film qui a suivi et dont le titre est Marcher ensemble : Autour du tambour, qui met en lumière la visite apostolique du pape au Canada en juillet 2022. Nous espérons et prions pour que ces documentaires soient une source de guérison, de réconciliation et d’inspiration pour les survivants, les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, ainsi que pour tous les peuples autochtones qui subissent l’oppression et ses effets sur plusieurs générations.

 Pour en savoir plus sur Marcher Ensemble, consultez ce communiqué de presse.

Marcher Ensemble et Marcher ensemble : Autour du tambour sont tous les deux disponibles, sur demande, sur Sel + Lumière Plus.

Voici la bande-annonce originale :

 

L’Église aux peuples Autochtones: la « doctrine de la découverte » n’a jamais été catholique

Une « note » conjointe des Dicastères de la Culture et du Développement Humain Intégral reconnait  que «de nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants à l’encontre des peuples indigènes».  Mais les bulles papales du XVe siècle qui ont cédaient aux souverains colonisateurs les biens des  peuples originaires sont des documents politiques, instrumentalisés pour des actes immoraux. Dès  1537, Paul III déclarait solennellement que les Autochtones ne devaient pas être réduits en esclavage  ni dépouillés de leurs biens. 

Vatican News- Grâce à l’aide des peuples Autochtones, « l’Église a acquis une plus grande conscience de leurs  souffrances, passées et présentes, dues à l’expropriation de leurs terres… ainsi qu’aux politiques  d’assimilation forcée, promues par les autorités gouvernementales de l’époque, destinées à éliminer leurs cultures Autochtones ». C’est ce qu’affirme la « Note commune sur la doctrine de la découverte »  des Dicastères de la culture et de l’éducation et du service du développement humain intégral, publiée  le jeudi 30 mars. Le document affirme que la « doctrine de la découverte », théorie utilisée pour justifier  l’expropriation des peuples indigènes par les souverains colonisateurs, «ne fait pas partie de  l’enseignement de l’Église catholique» et que les bulles papales par lesquelles des concessions ont été  faites aux souverains colonisateurs n’ont jamais fait partie du magistère. 

Il s’agit d’un texte important qui, huit mois après le voyage du pape François au Canada, réaffirme  clairement le rejet par l’Église catholique de la mentalité colonisatrice. « Au cours de l’histoire, rappelle le texte, les papes ont condamné les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et  d’esclavage, y compris ceux commis contre les peuples indigènes ». Et il y a « de nombreux exemples» d’évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs qui «ont donné leur vie pour défendre la dignité de ces  peuples ». La note ne manque pas non plus de mentionner que « de nombreux chrétiens ont commis  des actes malveillants à l’encontre des peuples indigènes, pour lesquels les papes récents ont  demandé pardon à de nombreuses reprises »

En ce qui concerne la « doctrine de la découverte », le texte indique que « Le concept juridique de  “découverte” a été débattu par les puissances coloniales à partir du XVIe siècle et a trouvé une  expression particulière dans la jurisprudence du XIXe siècle des tribunaux de plusieurs pays, selon  laquelle la découverte de terres par des colons conférait un droit exclusif d’éteindre, par achat ou  conquête, le titre ou la possession de ces terres par les peuples Autochtones ». Selon certains  chercheurs, cette « doctrine » s’appuie sur plusieurs documents pontificaux, notamment les bulles de  Nicolas V Dum Diversas (1452) et Romanus Pontifex (1455), et celle d’Alexandre VI Inter Caetera (1493). Il s’agit d’actes par lesquels ces deux Papes ont autorisé les souverains portugais et espagnols  à s’approprier les terres colonisées en soumettant les populations d’origine. 

« La recherche historique démontre clairement que les documents pontificaux en question, rédigés à  une période historique spécifique et liés à des questions politiques, n’ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique », indique la note. En même temps, l’Église « reconnaît que ces  bulles pontificales n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples  Autochtones ». Elle ajoute que «le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par  des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples  indigènes qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent». Il est  donc juste, affirment les deux dicastères du Saint-Siège, « de reconnaître ces erreurs, de reconnaître  les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples indigènes, et  de demander pardon ».  

Le Pape François est ensuite cité: «que la communauté chrétienne ne se laisse plus jamais contaminer  par l’idée qu’il existe une supériorité d’une culture par rapport à une autre et qu’il est légitime  d’utiliser des moyens de coercition sur les autres». Il est également rappelé que le magistère de  l’Église défend le respect dû à tout être humain et que l’Église « rejette donc les concepts qui ne  reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples Autochtones », y compris la soi-disant « doctrine de la découverte ». 

Enfin, la note cite les déclarations «nombreuses et répétées» de l’Église et des Papes en faveur des  droits des peuples Autochtones, à commencer par celle contenue dans la bulle Sublimis Deus de Paul  III (1537), qui a déclaré solennellement que les peuples Autochtones ne devaient «en aucun cas être  privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s’ils ne sont pas de foi chrétienne ; et  qu’ils peuvent et doivent, librement et légitimement, jouir de leur liberté et de la possession de leurs  biens ; ils ne doivent en aucun cas être réduits en esclavage; si le contraire se produit, cela sera nul  et sans effet». Plus récemment, la solidarité de l’Église avec les peuples Autochtones s’est traduite par  «un fort soutien du Saint-Siège aux principes contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les  Droits des Peuples Indigènes». Leur mise en œuvre «améliorerait les conditions de vie et  contribuerait à protéger» les droits de ces peuples.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Dicastère pour la communication

Déclaration du CECC sur la « Doctrine de la découverte »

 

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est reconnaissante au Dicastère pour la culture et l’éducation et au Dicastère pour le service du développement humain intégral d’avoir publié une Note commune sur le concept de la « Doctrine de la découverte », y compris sur la question de certaines bulles papales du XVe siècle qui, selon certains chercheurs, auraient servi de base à cette « doctrine ».

Contrairement à cette affirmation, de nombreuses déclarations publiées par l’Église et des papes au cours des siècles ont défendu les droits et les libertés des peuples Autochtones, par exemple la Bulle Sublimis Deus de 1537. En effet, plus récemment, les papes ont demandé pardon à de nombreuses reprises pour des actes malveillants commis contre les peuples Autochtones par des chrétiens et chrétiennes. Ayant entendu le désir exprimé par les peuples Autochtones pour que l’Église se penche sur la « doctrine de la découverte », la présente Note commune des deux Dicastères rejette en outre tout concept qui ne reconnaît pas les droits fondamentaux des peuples Autochtones.

Plus précisément, la Note commune affirme en termes clairs que :
« le magistère de l’Église défend le respect dû à tout être humain. L’Église catholique rejette donc les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples Autochtones, y compris ce qui est connu sous le nom juridique et politique de ‘doctrine de la découverte’. »

La Note commune souligne que la « doctrine de la découverte » ne fait pas partie de l’enseignement de l’Église catholique et que les documents pontificaux examinés par certains chercheurs – en particulier les Bulles Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493) – n’ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique. En même temps, elle reconnaît que ces bulles pontificales ne reflétaient pas correctement l’égalité de dignité et de droits des peuples Autochtones, qu’elles ont été manipulées à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes et que les peuples Autochtones ont subi les terribles effets des politiques d’assimilation des nations colonisatrices.

De plus, la Note commune soutient les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples Autochtones, dont la mise en œuvre contribuerait à améliorer les conditions de vie de ces derniers, à protéger leurs droits, et à soutenir leur auto-développement dans le respect de leur identité, de leur langue, de leur histoire et de leur culture.

La CECC, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) et le Comité pontifical des sciences historiques examinent ensemble la possibilité d’organiser un symposium universitaire réunissant des étudiants, Autochtones et non Autochtones, afin d’approfondir la compréhension historique de la « doctrine de la découverte ». Cette idée de symposium a également été encouragée par les deux Dicastères qui ont émis la présente Note commune.

Enfin, la CECC fait écho à la déclaration du pape François à Québec en juillet 2022, citée dans la Note d’aujourd’hui : « Que la communauté chrétienne ne se laisse plus jamais contaminer par l’idée qu’il existe une supériorité d’une culture par rapport à une autre et qu’il est légitime d’utiliser des moyens de coercition contre les autres. »

Le 30 mars 2023

La Conférence des évêques catholiques du Canada est l’assemblée nationale des évêques catholiques au Canada, qui sont actuellement en fonction. Le Conseil permanent est la plus haute instance décisionnelle de la Conférence lorsque l’Assemblée plénière n’est pas en session.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Conférence des évêques catholiques du Canada.

Note commune sur la « Doctrine de la découverte »

Le pape François s’adresse à une réunion des peuples Autochtones–Premières Nations, Métis et Inuit à l’ancien pensionnat Ermineskin à Maskwacis, Alberta, le 25 juillet 2022.

Note commune sur la « Doctrine de la découverte » du Dicastère pour la Culture et l’Éducation et du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral

 

1. Fidèle au mandat reçu du Christ, l’Église catholique s’efforce de promouvoir la fraternité universelle et le respect de la dignité de tout être humain.

2. C’est pourquoi, au cours de l’histoire, les papes ont condamné les actes de violence, d’oppression, d’injustice sociale et d’esclavage, y compris ceux commis contre les peuples Autochtones. Il y a également eu de nombreux exemples d’évêques, de prêtres, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs qui ont donné leur vie pour défendre la dignité de ces peuples.

3. En même temps, le respect des faits de l’histoire exige la reconnaissance de la faiblesse humaine et des échecs des disciples du Christ dans chaque génération. De nombreux chrétiens ont commis des actes malveillants à l’encontre des peuples Autochtones, pour lesquels les papes récents ont demandé pardon à de nombreuses reprises.

4. De nos jours, un dialogue renouvelé avec les peuples Autochtones, en particulier avec ceux qui professent la foi catholique, a aidé l’Église à mieux comprendre leurs valeurs et leurs cultures. Avec leur aide, l’Église a acquis une plus grande conscience de leurs souffrances, passées et présentes, dues à l’expropriation de leurs terres, qu’ils considèrent comme un don sacré de Dieu et de leurs ancêtres, ainsi qu’aux politiques d’assimilation forcée, promues par les autorités gouvernementales de l’époque, destinées à éliminer leurs cultures Autochtones. Comme l’a souligné le Pape François, leurs souffrances constituent un puissant appel à abandonner la mentalité colonisatrice et à marcher avec eux côte à côte, dans le respect mutuel et le dialogue, en reconnaissant les droits et les valeurs culturelles de toutes les personnes et de tous les peuples. À cet égard, l’Église s’engage à accompagner les peuples Autochtones et à favoriser les efforts visant à promouvoir la réconciliation et la guérison.

5. C’est dans ce contexte d’écoute des peuples Autochtones que l’Église a compris l’importance d’aborder le concept appelé « de la découverte ». Le concept juridique de « découverte » a été débattu par les puissances coloniales à partir du XVIe siècle et a trouvé une expression particulière dans la jurisprudence du XIXe siècle des tribunaux de plusieurs pays, selon laquelle la découverte de terres par des colons conférait un droit exclusif d’éteindre, par achat ou conquête, le titre ou la possession de ces terres par les peuples Autochtones. Certains chercheurs ont affirmé que la base de la « doctrine » susmentionnée se trouve dans plusieurs documents pontificaux, tels que les Bulles Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493).

6. La « doctrine de la découverte » ne fait pas partie de l’enseignement de l’Église catholique. La recherche historique démontre clairement que les documents pontificaux en question, rédigés à une période historique spécifique et liés à des questions politiques, n’ont jamais été considérés comme des expressions de la foi catholique. En même temps, l’Église reconnaît que ces bulles pontificales n’ont pas reflété de manière adéquate l’égale dignité et les droits des peuples Autochtones. L’Église est également consciente que le contenu de ces documents a été manipulé à des fins politiques par des puissances coloniales concurrentes afin de justifier des actes immoraux à l’encontre des peuples Autochtones qui ont été réalisés parfois sans que les autorités ecclésiastiques ne s’y opposent. Il est juste de reconnaître ces erreurs, de reconnaître les terribles effets des politiques d’assimilation et la douleur éprouvée par les peuples Autochtones, et de demander pardon. En outre, le Pape François a exhorté: « Que la communauté chrétienne ne se laisse plus jamais contaminer par l’idée qu’il existe une supériorité d’une culture par rapport à une autre et qu’il est légitime d’utiliser des moyens de coercition sur les autres ».

7. En termes clairs, le magistère de l’Église défend le respect dû à tout être humain. L’Église catholique rejette donc les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples Autochtones, y compris ce qui est connu sous le nom juridique et politique de « doctrine de la découverte ».

8. Des déclarations nombreuses et répétées de l’Église et des papes défendent les droits des peuples Autochtones. Par exemple, dans la Bulle Sublimis Deus de 1537, le Pape Paul III a écrit : « Nous définissons et déclarons […] que [, …] lesdits Indiens et tous les autres peuples qui seront découverts plus tard par les chrétiens, ne doivent en aucun cas être privés de leur liberté ou de la possession de leurs biens, même s’ils ne sont pas de foi chrétienne ; et qu’ils peuvent et doivent, librement et légitimement, jouir de leur liberté et de la possession de leurs biens ; ils ne doivent en aucun cas être réduits en esclavage; si le contraire se produit, cela sera nul et sans effet ».

9. Plus récemment, la solidarité de l’Église avec les peuples Autochtones a donné lieu à un fort soutien du Saint-Siège aux principes contenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. La mise en œuvre de ces principes améliorerait les conditions de vie et contribuerai.t à protéger les droits des peuples Autochtones, ainsi qu’à faciliter leur développement dans le respect de leur identité, de leur langue et de leur culture.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Bureau de presse du Saint-Siège.

Pour guérir les blessures du Canada : le Pape François et les peuples autochtones

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Julian Paparella avec Lina, survivante des écoles résidentielles qui a 90 ans, le matin des excuses présentées par le pape François à Maskwacis, en Alberta, le 24 juillet 2022.

Sur place à Maskwacis, en Alberta, pour assister à l’arrivée du pape François qui allait présenter ses excuses tant attendues aux peuples autochtones du Canada sur leurs propre terres, j’ai été profondément ému. Deux choses m’ont frappé simultanément. Premièrement, la souffrance, la douleur et le traumatisme intergénérationnel qui ont ravagé les communautés et les familles autochtones. Deuxièmement, l’humilité, le courage et la compassion du pape, qui a parcouru une telle distance pour démontrer sa proximité.

J’ai vu devant moi un berger et un pèlerin qui est venu de Rome jusqu’aux prairies de l’Alberta rurale pour aider à guérir les blessures les plus profondes du Canada. Ces blessures ont si souvent été tragiquement ignorées, cachées et rejetées. On était là, au milieu de l’Alberta rurale, par un lundi matin pluvieux, dans un endroit dont la plupart des Canadiens n’avaient jamais entendu parler, et le chef de file des 1,3 milliard de catholiques du monde était arrivé afin d’oeuvrer pour la vérité, à la justice, à la réconciliation et à la guérison dans notre pays. Le successeur de saint Pierre est venu jusqu’ici pour nous faire avancer sur le chemin que nous devons prendre ensemble. Ce fut une expérience qui a fait couler des larmes à beaucoup d’entre nous.

La route à double sens du bon Samaritain

En vivant tout cela directement, je n’ai pu m’empêcher de penser à la parabole du bon Samaritain de Jésus (Luc 10,25-37). Comme l’homme de la parabole de Jésus, le pape François a écouté le cri des autochtones, des abus et des blessés sur le bord de la route de la société canadienne. Il a refusé de faire comme les autres qui ont fait la sourde oreille et ont fermé les yeux. Il a insisté pour aller de l’avant avec nos frères et sœurs autochtones, en prenant au sérieux leur besoin de guérison et en agissant en conséquence.

Mais le pape François n’est pas le seul à avoir suivi les traces du bon Samaritain l’été dernier. De nombreux autochtones m’ont confié qu’ils ne voulaient pas que le pape présente des excuses comme une simple formalité politique ou une obligation légale. Ils voulaient plutôt des excuses venant du cœur, qui les toucheraient dans leur cœur. Ils disent que pour guérir, ils doivent pardonner. C’est une leçon d’humilité et une source d’inspiration pour nous tous. Nos frères et sœurs autochtones ont le désir de pardonner. Pour beaucoup d’entre eux, ils voulaient que le pape s’excuse afin de pouvoir pardonner à l’Église. Ainsi, les autochtones eux-mêmes sont comme le bon Samaritain, qui sort l’Église du caniveau pour qu’ensemble nous puissions avancer sur le chemin de la guérison.

Le chemin de la guérison pour nos frères et sœurs autochtones

J’étais bouleversé en écoutant les hommes et les femmes autochtones au cours de la visite du pape. Leurs histoires et leurs visages témoignent de décennies de souffrance, mais aussi d’un espoir indéfectible pour l’avenir. Comme l’a dit une femme le jour des excuses du pape à Maskwacis : « Je suis reconnaissante d’être ici aujourd’hui, parce que tant de membres de ma famille, d’amis et de camarades de classe n’ont pas pu voir le pape venir au Canada et entendre ses excuses ». Une autre femme a partagé que dans sa communauté isolée des Territoires du Nord-Ouest, rien que dans le mois précédant la visite du pape, quatre jeunes s’étaient suicidés. Il s’agissait de jeunes pères et mères de famille, laissant leurs enfants derrière eux.

Le traumatisme intergénérationnel causé par les pensionnats et les abus subis par les autochtones a des répercussions durables sur la vie quotidienne de leurs communautés, encore aujourd’hui. Un très grand nombre d’entre eux ont été arrachés à leur foyer. Cela signifie que leurs parents n’ont pas appris à être parents, et qu’ils ne l’ont pas été non plus. Le cercle de la vie familiale a été brisé. Pourtant, malgré cette obscurité, au milieu du fléau de la toxicomanie et du suicide, beaucoup d’entre eux ont pu persévérer, obtenir de l’aide, surmonter les ombres de leur vie et regarder vers la lumière. Ces survivants sont des héros canadiens, avec des noms, des visages, des amis et des familles. En tant que pays, nous leur devons le même respect, le même engagement et le même amour que le pape François est venu leur témoigner.

Avancer ensemble

En tant qu’habitants du Canada, nous avons encore tant à apprendre sur les premiers peuples qui ont accueilli sur leurs terres les générations de migrants qui ont suivi. Tant d’étapes doivent encore être franchies dans notre cheminement ensemble. L’été 2022 a été une route à double sens du bon Samaritain, mais la route ne s’arrête pas là. En tant que catholique et canadien, je suis plus convaincu que jamais que nous devons prendre au sérieux le chemin de la guérison et de la réconciliation si nous voulons que notre pays soit une société juste, humaine et fraternelle. Nous ne pouvons continuer à avancer sans entendre les cris des blessés. Le pape a tendu les bras et les autochtones lui ont répondu. Il est temps que nous fassions tous de même. Suivons les paroles de Jésus : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10,37).

 

Itinéraire du voyage apostolique du Pape François au Canada

Le 23 juin, le Vatican a publié l’itinéraire de la prochaine visite du pape François au Canada. Vous pouvez trouver tous les détails ci-dessous.

N’oubliez pas de consulter régulièrement Sel + Lumière Média pour obtenir plus de détails sur la visite papale et la couverture de l’événement. Restez à l’affût en nous suivant sur nos médias sociaux ou en s’inscrivant à notre infolettre.

 

VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETÉ FRANÇOIS au CANADA

24 – 30 juillet 2022

Dimanche 24 juillet 2022

ROME – EDMONTON

09h00

Départ en avion de l’Aéroport International de Rome/Fiumicino pour Edmonton  

11h20

Arrivée à l’Aéroport International d’Edmonton 

11h20

ACCUEIL OFFICIEL à l’Aéroport International d’Edmonton 

Lundi 25 juillet 2022

EDMONTON – MASKWACIS – EDMONTON

10h00

RENCONTRE AVEC LES PEUPLES AUTOCHTONES PREMIÈRES NATIONS, MÉTIS ET INUIT à Maskwacis 

Discours du Saint-Père

16h45

RENCONTRE AVEC LES PEUPLES AUTOCHTONES ET LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ PAROISSIALE à l’Église Sacré-Cœur d’Edmonton

Discours du Saint-Père

Mardi 26 juillet 2022 

EDMONTON – LAC STE. ANNE – EDMONTON

10h15

SAINTE MESSE au "Commonwealth Stadium" d’Edmonton

Homélie du Saint-Père

17h00

PARTICIPATION AU "LAC STE. ANNE PILGRIMAGE" ET LITURGIE DE LA PAROLE au Lac Ste. Anne

Homélie du Saint-Père

Mercredi 27 juillet 2022 

EDMONTON – QUÉBEC

09h00

Départ en avion de l’Aéroport International d’Edmonton pour Québec

15h05

Arrivée à l’Aéroport International de Québec

15h40

CÉRÉMONIE DE BIENVENUE à la Résidence de la Gouverneure Générale, "Citadelle de Québec" 

16h00

VISITE DE COURTOISIE À LA GOUVERNEURE GÉNÉRALE dans le "Salon des Anges" de la "Citadelle de Québec"

16h20

RENCONTRE AVEC LE PREMIER MINISTRE dans le "Salon des Anges" de la "Citadelle de Québec"

16h45

RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS CIVILES, LES REPRÉSENTANTS DES PEUPLES AUTOCHTONES ET LE CORPS DIPLOMATIQUE dans la "Ballroom" de la "Citadelle de Québec" 

Discours du Saint-Père

Jeudi 28 juillet 2022

QUÉBEC

10h00

SAINTE MESSE au Sanctuaire National de Sainte-Anne-de-Beaupré

Homélie du Saint-Père

17h15

VÊPRES AVEC LES ÉVÊQUES, LES PRÊTRES, LES DIACRES, LES CONSACRÉS, LES SÉMINARISTES ET LES AGENTS PASTORAUX à la Cathédrale Notre-Dame de Québec

Homélie du Saint-Père

Vendredi 29 juillet 2022 

QUÉBEC – IQALUIT – ROME

09h00

RENCONTRE PRIVÉE AVEC LES MEMBRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS à l’Archevêché de Québec

10h45

RENCONTRE AVEC UNE DÉLÉGATION D’AUTOCHTONES PRÉSENTS AU QUÉBEC à l’Archevêché de Québec

Salutation du Saint-Père

12h45

Départ en avion de l’Aéroport International de Québec pour Iqaluit

15h50

Arrivée à l’Aéroport d’Iqaluit 

16h15

RENCONTRE PRIVÉE AVEC QUELQUES ÉLÈVES DES ANCIENNES ÉCOLES RÉSIDENTIELLES à l’école primaire d’Iqaluit

17h00

RENCONTRE AVEC LES JEUNES ET LES PERSONNES ÂGÉES sur la place de l’école primaire d’Iqaluit

Discours du Saint-Père

18h15

CÉRÉMONIE DE DÉPART À l’Aéroport d’Iqaluit

18h45

Départ en avion de l’Aéroport d’Iqaluit pour Rome  

Samedi 30 juillet 2022 

ROME

07h50

Arrivée à l’Aéroport International de Rome/Fiumicino

Les évêques catholiques du Canada accueillent le dévoilement de la programmation de la visite papale au Canada

Voici la déclaration de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) annonçant un peu plus de détails sur la prochaine visite du pape François au Canada, qui aura lieu du 24 au 29 juillet 2022 à Edmonton, Québec et Iqaluit.

 

Les évêques catholiques accueillent favorablement l’annonce des dates
et des villes retenues pour la visite papale au Canada

Le 23 juin 2022 – Les évêques catholiques du Canada accueillent favorablement l’annonce faite aujourd’hui par le Saint-Siège, qui présente plus en détail l’itinéraire de la visite historique du pape François au Canada, du 24 au 29 juillet 2022. Il s’agira de la quatrième visite papale au Canada et de la première depuis le voyage de saint Jean-Paul II en 2002.

Le pèlerinage du Saint-Père sera axé sur la guérison et la réconciliation avec les peuples autochtones, tout en offrant au pasteur des 1,2 milliard de catholiques dans le monde l’occasion de rencontrer les fidèles au Canada. En raison de son âge avancé et de ses limitations, on s’attend à ce que la participation du pape François aux événements publics soit limitée à environ une heure.

Le coordonnateur général de la visite papale au Canada, Mgr Richard Smith, a commenté la publication de la programmation : « Nous savons que le Saint-Père a été profondément touché par sa rencontre avec les peuples autochtones à Rome plus tôt cette année, et qu’il espère poursuivre l’important dialogue qui a eu lieu. Nous prions pour que ce pèlerinage soit une nouvelle étape significative dans le long processus de guérison, de réconciliation et d’espoir. »

La visite, qui a pour thème « Marcher ensemble », comprendra plusieurs événements publics et privés, l’accent étant mis sur la participation des Autochtones tout au long de la visite. Les billets (gratuits) pour participer aux événements publics seront disponibles dans les prochains jours. Un portail pour s’inscrire comme bénévole est déjà accessible sur visitepapale.ca ou papalvisit.ca, pour ceux et celles qui souhaitent partager leur temps et leurs talents dans le cadre de cette visite historique.

L’équipe qui organise la visite papale travaillera en étroite collaboration avec les partenaires autochtones ainsi qu’avec les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux afin de dialoguer et de coordonner les importants défis logistiques associés à une visite de cette envergure. Le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr Raymond Poisson, a commenté ces efforts : « Tant de gens travaillent avec diligence pour organiser ce programme très rempli pour le Saint-Père et les participants. Nous prions pour la santé du pape François et aussi pour que sa visite pastorale au Canada apporte réconciliation et espoir à tous ceux et celles qui accompagneront notre pasteur dans ce voyage historique. »

Les personnes intéressées à en savoir plus sur la visite papale au Canada peuvent trouver les dernières informations aux adresses suivantes : www.visitepapale.ca (français) et www.papalvisit.ca (anglais).

Voici les grandes lignes du programme annoncé par le Vatican :

24 juillet 2022
Le Saint-Père arrivera à Edmonton, en Alberta, le 24 juillet. Après une brève cérémonie à l’aéroport, le pontife de 85 ans prendra le reste de la journée pour se reposer.

25 juillet 2022
Le 25 juillet, le pape François visitera Maskwacis, où se trouve l’ancien pensionnat Ermineskin, l’un des plus grands sites de pensionnat au Canada. Le Saint-Père se joindra à des anciens pensionnaires autochtones de tout le pays dans le cadre d’une activité qui leur sera consacrée. L’Alberta compte le plus grand nombre d’anciens pensionnats au Canada.

Plus tard dans la journée, le pontife se rendra à l’église Sacred Heart Church of the First Peoples, une église autochtone nationale située au centre-ville d’Edmonton. Après plusieurs années de restauration à la suite d’un incendie dévastateur, la paroisse rouvrira ses portes après avoir utilisé une école voisine ces dernières années pour offrir l’hébergement, des soins spirituels et des programmes de soutien à une communauté autochtone urbaine diversifiée. Il s’agit d’un événement sur invitation seulement.

26 juillet 2022
Le 26 juillet est la fête de sainte Anne, grand-mère de Jésus, un jour de recueillement particulier pour les catholiques autochtones et souvent l’occasion de pèlerinages dans diverses régions du pays. Lors d’un événement ouvert au grand public, le Saint-Père célébrera une messe en plein air au Commonwealth Stadium d’Edmonton. Ce site peut accueillir jusqu’à 65 000 personnes pour ce rassemblement qui intégrera des traditions autochtones.

En début de soirée, le Saint-Père se rendra au lac Sainte-Anne, site d’un pèlerinage annuel qui accueille chaque année des dizaines de milliers de participants autochtones venus de tout le Canada et des États-Unis. Des activités seront proposées tout au long de la journée, jusqu’à la participation du Saint-Père à un temps de prière.

27 juillet 2022
Le Saint-Père quittera Edmonton pour se rendre à Québec. À son arrivée, le Pontife visitera la Citadelle, où il prendra part à des rencontres privées. Le pape François, à la fois chef spirituel et chef d’État, prononcera également une allocution publique. Les 27 et 28 juillet, le grand public pourra se rassembler sur les plaines d’Abraham. Ce site deviendra pour l’occasion un carrefour axé sur la rencontre, qui mettra notamment à l’honneur des manifestations culturelles autochtones. Des écrans géants permettront aussi de regarder en direct les événements auxquels participera le Pape. Le programme détaillé des activités sur les Plaines est en cours d’élaboration avec des partenaires autochtones et locaux.

28 juillet 2022
Le pape François se rendra à Sainte-Anne-de-Beaupré, où il célébrera la messe sur l’un des sites de pèlerinage les plus anciens et les plus populaires d’Amérique du Nord, qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs (y compris des pèlerinages autochtones annuels). Les organisateurs prévoient qu’entre 10 000 et 15 000 personnes pourront assister à la messe et qu’il y aura de l’espace pour les invités à l’intérieur et à l’extérieur de la basilique.

Plus tard dans la journée, le Saint-Père rencontrera des évêques, des prêtres, des séminaristes, des hommes et femmes consacrés, de même que même que des collaborateurs et collaboratrices laïques à la mission de l’Église, comme il le fait lors de la plupart des visites papales. Le Pape disposera du reste de la soirée pour se reposer tandis qu’un souper axé sur l’amitié et le dialogue en cours réunira des leaders autochtones de l’Est du Canada et des représentants des évêques catholiques du Canada.

29 juillet 2022
Après une rencontre privée avec des membres de sa propre congrégation religieuse (la Compagnie de Jésus), le pape François rencontrera des leaders autochtones de l’Est du pays, avant de quitter pour Iqaluit, où il passera l’après-midi. Celui-ci sera dédié à une rencontre privée avec des survivants et survivantes des pensionnats et à un événement communautaire public organisé par la communauté inuit.

Le Saint-Père quittera Iqaluit pour Rome en début de soirée.

 

À propos de la Conférence des évêques catholiques du Canada

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est l’assemblée nationale des évêques du Canada. Elle a été fondée en 1943 et a été officiellement reconnue par le Saint-Siège en 1948.

Pour toute demande de la part des médias sur la visite papale au Canada :

communications@visitepapale.ca (en français)

media@papalvisit.ca (en anglais)

Les évêques catholiques accueillent favorablement l’annonce des dates et des villes retenues pour la visite papale au Canada

Le pape François effectuera une visite pastorale au Canada du 24 au 29 juillet 2022.
Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la réponse de la CECC concernant l’annonce de cette visite :

 

Les évêques catholiques accueillent favorablement l’annonce des dates
et des villes retenues pour la visite papale au Canada

13 mai 2022 – Plus tôt aujourd’hui, le Vatican a officiellement annoncé que le pape François se rendra au Canada du 24 au 29 juillet 2022. Cette visite historique, axée sur la guérison et la réconciliation autochtones, sera le quatrième voyage papal au Canada et le premier depuis la visite de saint Jean-Paul II en 2002.

Mgr Raymond Poisson, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), a salué la confirmation officielle de la visite au nom des évêques catholiques du Canada : « Nous sommes immensément reconnaissants envers le Saint-Père qu’il ait accepté notre invitation à poursuivre le chemin de la guérison et de la réconciliation avec les peuples autochtones de ce pays. À la fin du mois de juillet, le pape François aura l’occasion de rendre visite aux peuples autochtones ici, dans leur patrie, comme il l’a promis lorsqu’il les a rencontrés récemment à Rome. Nous prions pour la santé du Saint-Père alors que nous entreprenons la planification intensive de cette visite historique. »

Le 1er avril 2022, le pape François s’est excusé pour le rôle joué par l’Église catholique dans le système des pensionnats autochtones du Canada. Le Saint-Père a exprimé sa « tristesse et sa honte » pour les abus et le manque de respect à l’égard des identités, de la culture et des valeurs spirituelles autochtones dans le système des pensionnats autochtones.

Les excuses du Saint-Père s’appuyaient sur les propos recueillis lors des rencontres privées tenues entre le 28 mars et le 1er avril avec 32 aînés autochtones, gardiens du savoir, survivants et survivantes des pensionnats autochtones et des jeunes représentant l’Assemblée des Premières Nations (APN), le Conseil national métis (CNM) et l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK).

Compte tenu de l’étendue du Canada, du peu de temps disponible pour la visite et vu l’état de santé du Pontife âgé de 85 ans, le Vatican a annoncé que le pape François ne fera que trois arrêts lors de sa visite canadienne, soit : Edmonton, Québec et Iqaluit. Ces lieux permettent de limiter les déplacements du Saint-Père tout en lui offrant l’occasion de faire des rencontres individuelles et publiques, tenant ainsi compte de la participation de toutes les régions du pays.

Edmonton  compte le deuxième plus grand nombre d’Autochtones vivant dans les centres urbains au Canada. De plus, 25 pensionnats autochtones étaient situés en Alberta, soit le plus grand nombre parmi les provinces et les territoires du Canada.

Iqaluit, avec une population de 8 000 personnes, regroupe le plus grand nombre d’Inuits au Canada (environ 3 900). Le pape François a été personnellement invité par les délégués Inuits à visiter le Nord lors de leur rencontre en mars.

La ville de Québec s’avère une destination accessible pour les personnes qui souhaitent voyager afin de voir le pape François, en particulier les peuples autochtones de l’Est du pays. La région abrite également la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, l’un des lieux de pèlerinage les plus anciens et les plus populaires en Amérique du Nord, attirant chaque année des peuples autochtones et d’autres personnes de partout au Canada et du monde entier.

Bien que les dates et les lieux aient été annoncés par le Vatican, les sites précis et le programme officiel seront convenus en étroite collaboration avec les partenaires autochtones aux niveaux local et national. Vu l’importance donnée à la guérison et à la réconciliation chez les Autochtones, le Saint-Père devrait pouvoir visiter le site d’un ancien pensionnat et d’autres endroits d’une importance particulière.

En règle générale, six à huit semaines avant une visite papale, un programme complet et un itinéraire précis sont publiés par le Vatican. À ce moment-là, le public aura l’occasion d’en apprendre davantage sur la façon dont il pourra participer aux nombreux événements et aux activités prévus lors de la visite papale, ainsi que sur les possibilités de bénévolat et d’autres détails pertinents.

La CECC a nommé Mgr Richard Smith comme coordonnateur général de la visite papale afin de guider cette immense initiative au nom des évêques du Canada. En tant qu’archevêque d’Edmonton, Mgr Smith a également accompagné des délégués autochtones au Vatican plus tôt cette année et il entretient des relations de longue date avec les dirigeants autochtones.

Mgr Smith a émis le commentaire suivant sur sa nomination : « Je suis honoré de servir en tant que coordonnateur général pour cette visite historique du pape François. J’ai hâte de travailler avec les peuples autochtones de partout au pays, ainsi qu’avec des partenaires locaux, provinciaux et fédéraux, alors que nous nous préparons à accueillir le Saint-Père et à continuer de marcher ensemble sur cet important chemin de guérison et de réconciliation. »

Les personnes qui souhaitent en savoir davantage  sur la visite papale au Canada peuvent trouver les dernières nouvelles au : www.visitepapale.cawww.papalvisit.ca.

 

À propos de la Conférence des évêques catholiques du Canada

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est l’assemblée nationale des évêques du Canada. Elle a été fondée en 1943 et a été officiellement reconnue par le Saint-Siège en 1948.

Pour toute demande de la part des médias sur la visite papale au Canada :

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media@papalvisit.ca (en anglais)

Le pape François effectuera une visite pastorale au Canada

Le pape François effectuera une visite pastorale au Canada du 24 au 30 juillet 2022. La visite du pape sera l’occasion pour lui d’écouter et de dialoguer avec les peuples autochtones, d’exprimer sa proximité sincère et d’aborder l’impact des pensionnats au Canada. La visite du pape sera également l’occasion pour le pasteur des 1,2 milliard de catholiques dans le monde d’entrer en contact avec la communauté catholique du Canada.

Accueillant l’invitation des Autorités civiles et ecclésiales ainsi que des communautés autochtones, le Saint-Père François accomplira un Voyage apostolique au Canada du 24 au 30 juillet prochain, visitant les villes d’Edmonton, Québec et Iqaluit.

Le programme et les détails du voyage seront rendus publics dans les prochaines semaines.


www.visitepapale.ca

Les évêques du Canada et les délégations autochtones entreprennent un voyage historique au Saint-Siège

La déclaration suivante a été publiée par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) le 24 mars 2022. Le texte est également disponible sur le site Internet de la CECC.

 

OTTAWA, le 24 mars 2022 – Cette fin de semaine, une délégation de 32 aînés, gardiens du savoir, survivants et survivantes des pensionnats et jeunes autochtones de partout à travers le pays voyageront ensemble afin de rencontrer le pape François.

Ces délégués, qui ont été choisis en collaboration avec l’Assemblée des Premières Nations (APN), le Ralliement national des Métis (RNM) et l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), apportent une expérience vécue et un aperçu approfondi de l’héritage des pensionnats et des impacts du colonialisme, et plusieurs d’entre eux sont directement impliqués dans le processus continu de guérison et de réconciliation. Les noms des délégués ont été publiés respectivement par l’APN et le RNM. L’ITK, après avoir consulté les délégués, a choisi de ne pas publier une liste complète des noms, bien que des représentants et représentantes participeront à un point de presse le 28 mars.

« En tant qu’évêques du Canada, nous sommes reconnaissants envers ces délégués de nous accompagner dans ce voyage ainsi qu’au pape François pour l’attention qu’il porte à leur souffrance et pour son engagement profond envers la justice sociale », a déclaré le président de la CECC, Mgr Raymond Poisson.

« Nous nous attendons à ce que ces rencontres privées permettent au Saint-Père d’aborder de manière significative à la fois le traumatisme continu et l’héritage de souffrance auxquels les peuples autochtones font face encore aujourd’hui, de même que le rôle de l’Église catholique dans le système des pensionnats, qui a contribué à la non-transmission des langues, de la culture et de la spiritualité autochtones. »

Les réunions individuelles et les points de presse qui s’y rattachent comprendront chacun des représentants et représentantes de la CECC et de la délégation autochtone concernée. L’horaire se résume comme suit :

  • Délégués métis : Rencontre privée avec le pape François à 10 heures le lundi 28 mars. Un point de presse suivra à 15 heures.
  • Délégués inuits : Rencontre privée avec le pape François à 11 heures, le lundi 28 mars. Un point de presse suivra à 16 heures.
  • Délégués des Premières Nations : Rencontre privée avec le pape François à 10 h 30 le jeudi 31 mars. Un point de presse suivra à 15 heures.

Les délégations autochtones seront accompagnées dans leur voyage à Rome par les évêques suivants, qui ont mené les efforts de planification de la CECC jusqu’à présent :

  • Mgr Raymond Poisson, président de la CECC
  • Mgr William McGrattan, vice-président de la CECC
  • Mgr Richard Smith
  • Mgr Donald Bolen
  • Mgr Richard Gagnon

Mgr Anthony Krótki, évêque du diocèse de Churchill-Hudson Bay, accompagnera également les délégués inuits à Rome.

La délégation se terminera par une audience finale avec le pape François le 1er avril à midi, au cours de laquelle un plus grand groupe d’Autochtones de partout au pays se joindra aux délégués officiels. L’audience fournira une occasion pour le Saint-Père de réagir publiquement après avoir écouté attentivement les délégués tout au long de la semaine. Un point de presse suivra à 15 h 30. L’audience finale et tous les points de presse seront diffusés en direct et un flux commun sera disponible pour les médias accrédités.

*Toutes les heures sont exprimées en heure normale d’Europe centrale. Des détails supplémentaires sont disponibles sur demande.

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