Cinq églises à visiter lors des Journées du patrimoine religieux

Façade de l’église de Notre Dame des Victoires à Montréal en plein hiver. © Sel + Lumière Média 2024

Explorez le patrimoine religieux québécois à l’occasion de l’édition 2024 des Journées du patrimoine religieux ! Cet événement unique, organisé par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, vous invite à plonger dans l’histoire vivante de notre communauté. Du 6 au 8 septembre 2024, venez découvrir des trésors cachés, des églises séculaires et autres édifices religieux, qui témoignent de la richesse historique et spirituelle de notre province.

Au cours de ces journées, vous pouvez admirer l’art et l’architecture qui racontent des siècles d’histoire et d’innovation. Des visites guidées et plusieurs activités organisées par plusieurs églises et lieux de culte vous permettront de découvrir des récits historiques et des histoires fascinantes qui enrichissent chaque lieu sacré. Que vous soyez un passionné d’histoire, un amateur d’architecture, ou que vous cherchiez simplement une sortie enrichissante pour toute la famille, les Journées du patrimoine religieux offrent une expérience inoubliable.

Ne manquez pas cette chance exceptionnelle de découvrir et de célébrer le patrimoine religieux du Québec. Découvrez les 180 sites participants, choisissez les endroits que vous allez visiter et n’oubliez pas de partager aussi cet article à vos amis et familles pour qu’ils fassent partie de ces évènements.

De ma part je vous suggère quelques endroits que je connais déjà et des églises coup de cœur que je vais découvrir lors de ces journées. Les visites et les activités sont en général gratuites mais vaut mieux appeler ou se renseigner auprès de l’endroit que voulez-vous visiter. Certains endroits ont des visites payantes toute l’année. 

  1. Église Notre-Dame-des-Victoires, Montréal située dans le secteur de Hochelaga Maisonneuve, l’église Notre-Dame-des-Victoires est un exemple emblématique de l’architecture religieuse du XIXe siècle. Faisant partie de mon ancienne paroisse, cette église, avec son intérieur riche et son architecture moderne malgré son ancienneté, est un lieu incontournable lors des Journées du patrimoine religieux. Les visiteurs peuvent profiter de la conférence du 7 septembre suivie d’un petit concert d’orgue. Pour en apprendre davantage sur ses activités cliquez sur un des liens ci-dessous.
  1. Église des Saints-Anges-Gardiens, Lachine L’église des Saints-Anges-Gardiens de Lachine est un autre joyau à découvrir. Je ne la connais pas mais de passage à côté cet été, j’ai adoré l’extérieur et me suis promis d’y retourner en espérant durant ces trois jours du patrimoine religieux. L’église est connue pour son architecture impressionnante et ses vitraux colorés, cette église offre une atmosphère sereine et un aperçu de l’histoire religieuse de Lachine. Des visites guidées sont également disponibles pour ceux et celles qui souhaitent en savoir plus sur ce monument historique.
  1. Église Saint-Léon, Westmount L’église Saint-Léon de Westmount est réputée pour son architecture néo-gothique et ses magnifiques vitraux. Située dans un quartier historique, elle est un lieu de culte actif qui accueille également des événements culturels. Pendant les Journées du patrimoine religieux, des visites spéciales sont organisées pour découvrir ses trésors cachés. Renseignez-vous auprès de la paroisse pour la gratuité des visites.

 

  1. Église Saint-Joachim, Pointe-Claire L’église Saint-Joachim est l’une des plus anciennes paroisses de la région, avec une histoire remontant à 1713. Je ne connais pas cette église mais je l’ai découverte en faisant mon choix de sites à visiter. Ce qui m’a attiré, c’est son ancienneté. Elle offre une véritable plongée dans le passé avec son architecture traditionnelle et ses nombreuses œuvres d’art religieux. Elle est un arrêt essentiel pour ceux et celles qui souhaitent découvrir l’histoire religieuse de la région de Pointe-Claire à Montréal. Un programme spécial et des activités sont à l’agenda de cette paroisse, à vous de les découvrir. 

 

  1. Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, Longueuil. La Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est un joyau du patrimoine religieux québécois. Ce bâtiment majestueux, situé à Longueuil, est connu pour son architecture imposante et ses nombreux trésors artistiques. Je le voyais souvent en passant par le vieux Longueuil et par hasard je découvre ce patrimoine en se rendant à la messe du dimanche pour la faire visiter à ma sœur qui était en visite au Canada. Et quelle surprise ! Je n’en parle pas trop de son architecture majestueuse et de son histoire. Je vous laisse découvrir ce joyau du patrimoine catholique lors des Journées du patrimoine religieux ou en passant par le vieux-Longueuil un jour.

 

Les Journées du patrimoine religieux sont une occasion unique de redécouvrir ces lieux de culte et d’apprécier leur importance historique et culturelle. Pour ceux  et celles qui souhaitent explorer d’autres églises ou endroits sacrés dans leur région, il est possible de consulter la liste complète des sites participants sur le site officiel des Journées du patrimoine religieux. Que vous soyez en quête d’aventure ou simplement curieux, ces visites sont une invitation à un pèlerinage spirituel et historique.

Et pour faire le tour en ligne voici les 180 sites à découvrir.

Mère Marie-Léonie Paradis sur le chemin de la canonisation. Gloire à Dieu!

Bienheureuse Marie-Léonie Paradis. Tous droits réservés © 2024 Sel + Lumière Média

Selon l’agence officielle Vatican news, le pape François venait en date du mercredi, le 24 janvier d’autoriser « la promulgation du décret reconnaissant un miracle ». Il a approuvé une liste de décretspubliée par la suite, concernant la cause de sainteté de Mère Marie-Léonie Paradis et de six autres personnes. La bienheureuse Mère Marie-Léonie Paradis, originaire du Québec au Canada, figurait sur cette liste.

La « guérison miraculeuse » reconnue 

Le pape François a reconnu ainsi la « guérison miraculeuse » d’un nouveau-né, de sexe féminin, attribuée à l’intercession de la bienheureuse Mère Marie-Léonie Paradis, née au Québec, et fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille au Canada, à la fin du 19e siècle. Le bébé souffrait d’une « asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie ». Mère Paradis a été invoquée à deux reprises : la deuxième nuit après la naissance de la petite fille, et quelques jours plus tard. Dix jours après sa naissance, le bébé est sorti de l’hôpital en bonne santé. Aujourd’hui, la femme est professeure de langues. L’Église catholique souligne et reconnaît que cette « guérison miraculeuse » a eu lieu à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986. Et puisque le nom de Mère Marie-Léonie Paradis figurait sur la liste de décrets autorisés par le pape François. Elle sera sur le chemin d’être canonisée !

Qui est Élodie Paradis ?

De l’Acadie au Québec où elle a vu le jour en 1840, elle devient novice chez les Sœurs Marianites de Sainte-Croix et prend le nom de Sœur Marie-de-Sainte-Léonie. Elle enseigne pendant de nombreuses années au Québec, ainsi qu’à New York, en Indiana et au Michigan. Au Nouveau-Brunswick, elle répondit à un appel pour aider et soutenir les Pères de Sainte-Croix dans leur mission d’éducation des jeunes Acadiens.

En 1880, les Pères de Sainte-Croix acceptent l’idée d’une nouvelle fondation et peu après « Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille » est créée. Mère Marie-Léonie est alors nommée supérieure de la nouvelle communauté. Elle peine à obtenir l’approbation, de l’évêque de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. C’est en 1895 qu’elle rencontre l’évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui n’hésite pas d’accueillir la Maison-mère et le noviciat des sœurs dans son diocèse et la fondation reçoit son approbation.

Béatifiée par le pape Jean-Paul II, lors de sa visite au parc Jarry, à Montréal, le 11 septembre 1984 dans le cadre des JMJ ; Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée quarante ans plus tard. Elle meurt le 3 mai 1912. Au moment de son décès, la fondation comptait 635 religieuses œuvrant au Canada et aux États-Unis. Aujourd’hui, plus de 1 600 personnes ont choisi de devenir Petites Sœurs de la Sainte-Famille.

Une Québécoise, bien-aimée, Mère Marie-Léonie s’imposa avec grande foi, conviction, simplicité et sagesse. Au fil des années, les fidèles nous rapportèrent le dévouement de Mère Marie-Léonie et l’appréciation qu’ils et elles lui gardent au fond du cœur. À l’exemple d’un grand nombre de communautés religieuses au Québec, Mère Marie-Léonie a énormément contribué à l’évolution de la société québécoise en matière de santé, d’éducation et même des services sociaux. Elle était vouée, ainsi que sa congrégation, au service des prêtres, des presbytères et des évêchés : à assurer les travaux domestiques urgents et nécessaires. C’est Sr Rachel Lemieux, responsable du Centre Marie-Léonie Paradis et « vice-postulatrice de sa cause », en connaît quelque chose de la beauté de cette âme pleine d’amour pour Dieu et pour les autres. Certainement, de nombreux catholiques à travers le Canada et même aux États-Unis, se réjouiront qu’elle soit reconnue officiellement « sainte » et ce, par le processus de canonisation. Ils et elles s’apprêtent à célébrer ce joyeux et magnifique événement de l’Église.

La bienheureuse fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille se rapproche de la sainteté. Une fois qu’elle sera canonisée, son nom s’ajoute au quatorze autres saints canadiens vénérés. Elle deviendra ainsi la 15e sainte canadienne.

Enfin « Faire mémoire de l’histoire de mère Marie-Léonie Paradis, c’est la garder vivante pour qu’elle continue d’être témoin de sa foi et de ses valeurs, aujourd’hui et pour les générations à venir. » https://www.centremarie-leonieparadis.com/fr/musee/alcove-01.php.

Suivez la cause de canonisation de Mère Marie-Léonie Paradis sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus au : https://slmedia.org/fr/endirect/. Vous préférez la regarder à votre rythme, connectez-vous au : https://slmedia.org/fr/slplus. 

Louanges à toi Seigneur et donne à notre monde des saints comme Mère Marie-Léonie Paradis. Amen !

Dans la caméra de l’abbé Proulx avec Marc-André Robert

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Dans la caméra de l’abbé Proulx« : la société agricole et rurale de Duplessis avec son auteur, l’historien Marc-André Robert. Sont notamment abordés les thèmes de la vie du documentariste prêtre, de la ruralité, de la modernité, du Québec des années 1930 ainsi que de sa collaboration aux priorités du régime duplessiste. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Les quatre mousquetaires de Québec avec Alexandre Dumas

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Les quatre mousquetaires de Québec: la carrière politique de René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel avec l’histoire et auteur Alexandre Dumas. Sont notamment abordés les thèmes de son la Doctrine sociale de l’Église, de l’histoire de la culture et de la politique québécoise dans les années 1930, du Programme de Restauration sociale, du duplessisme ainsi que des sources de la Révolution tranquille. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Un Québécois à Mexico avec Jérôme Blanchet-Gravel

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Un Québécois à Mexico » avec son auteur, le journaliste et chroniqueur Jérôme Blanchet-Gravel . Sont notamment abordés les thèmes de son parcours personnel, de l’histoire et de la culture mexicaine, la place et la spécificité de son catholicisme, les dérives idéologiques occidentales et leur manifestation durant la pandémie ainsi que des différents constats sur la société québécoise. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Théologie de la synodalité avec Gilles Routhier

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du thème de la synodalité avec le prêtre et théologien Gilles Routhier. Sont notamment abordés les thèmes de la histoire de l’Église, de l’ecclésiologie, des défis de l’Église en 2021 ainsi que des différentes étapes du processus synodale de trois ans et des intentions du pape François en convoquant cette assemblée. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

L’histoire de l’Église au Québec avec Lucia Ferretti

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du livre « Brève de l’Église catholique au Québec » avec l’historienne et auteure Lucia Ferretti . Sont notamment abordés les thèmes de la Nouvelle-France, de la Conquête, des Patriotes, de l’épiscopat de Mgr Ignace Bourget ainsi que de la Révolution tranquille. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Borduas et le Refus global avec Jean-Philippe Warren

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la vie et de l’oeuvre de l’artiste-peintre Paul-Émile Borduas avec le sociologue Jean-Philippe Warren, auteur du livre « L’art vivant: autour de Paul-Émile Borduas ». Sont notamment abordés les thèmes de la biographie de Borduas, de sa rupture avec l’Église catholique, de l’automatisme, du manifeste du Refus global ainsi que de l’actualité artistique au Québec. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Le luxe de sainteté avec Carl Bergeron

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du livre « La grande Marie ou le luxe de sainteté » avec l’écrivain Carl Bergeron. Sont notamment abordés les thèmes de la figure de sainte Marie de l’Incarnation, l’histoire de la Nouvelle-France, le rapport conflictuel des Québécois avec la spiritualité, l’apport de la mystique au développement humain ainsi que les raisons d’espérance pour un retour d’une pensée véritablement créatrice au XXIe siècle. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Écologie intégrale et préservation du patrimoine: l’intuition de l’AECQ

(Image: courtoisie Pixabay) Le 17 juin dernier, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec publiait un document de réflexion sur « les relations entre la sauvegarde de l’environnement et le patrimoine immobilier des communautés chrétiennes ». Intitulé « Crise climatique et patrimoine religieux », ce texte manifeste non seulement, les principes qui doivent présider au mouvement de reconversions architecturales et immobilisées de l’Église au Québec et l’esprit dans lequel elles doivent s’opérer mais également donne des exemples concrets pouvant être une source d’inspiration. S’inscrivant dans la ligne du pape François et de son encyclique Laudato sì, les évêques du Québec nous invitent donc à discerner les différentes avenues dans lesquelles notre Église peut trouver sa place dans cette prise de consciente écologique. En ce sens, il est primordial de s’interroger sur le propre de la mission de l’Église dans cet enjeu crucial de notre temps.

L’écologie intégrale contre la bétonisation du monde

On le sait, les défis environnementaux qui nous affectent aujourd’hui ont beaucoup à voir avec les façons de voir qui ont prévalu au siècle passé. Souvent mues par un optimisme naïf et une foi simpliste dans le progrès technique, nos sociétés se sont développées sans égard au rythme et cycle de la nature. De plus, lorsque nous regardons le patrimoine architectural de cette même époque, on se rend vite compte que le réflexe était trop souvent de mettre du béton partout. D’une idée erronée du développement découlait malheureusement une esthétique de la laideur. Ou se pourrait-il que ce soit l’inverse ? Se pourrait-il qu’une éducation aux beaux-arts aurait pu éviter ces excès ? Comment donc s’assurer de ne pas répéter les erreurs du passé ? Pour Jésus comme pour l’Église, la solution procède toujours de la prière et du surplus de charité découlant de cette dernière. En ce sens, il est clair que la préservation du patrimoine religieux et culturel de l’Église aura un effet sur la mobilisation en faveur de l’environnement mais celle-ci ne sera réelle que dans la logique d’une contemplation plus grande du Mystère qu’elle présente au monde.

Dans son encyclique Laudato sì, la pape François nous invite à délaisser une sortie du « paradigme technocratique » (no 109)pour embrasser la voie de la création et de la contemplation qui arrive « à dépasser le pouvoir objectivant en une sorte de salut qui se réalise dans le beau et dans la personne qui le contemple » (no 112). En ce sens, la préservation et le rayonnement de ces joyaux que sont nos églises sont des pierres angulaires de cette œuvre d’éducation « environnementale [et qui] demeure un enjeu pastoral significatif » (no 4.1). Ainsi, le sens profondément écologique de l’Évangile présuppose donc une redécouverte du nœud de la conversion écologique qui se trouve dans l’attitude contemplative. En ce sens, les beaux-arts dont nos églises regorgent sont des alliés précieux dont notre société ne peut se passer sans conséquences pour la planète. Paradoxalement, nous devons comprendre que notre monde a besoin de communautés témoignant de l’efficacité de la contemplation. Pour l’Église, la crise climatique est donc, d’abord et avant tout, une invitation à remettre l’adoration eucharistique au centre de notre vie ecclésiale. Étant intérieurement transformées par cette « attitude d’adoration » (no 127), nos communautés sauront faire preuve de la créativité nécessaire pour surmonter les défis qui sont les nôtres.

Faire fleurir la richesse des personnalités

Chercher le propre de l’apport de la spiritualité chrétienne dans le « virage vert » de nos sociétés doit, comme le disent les évêques, être beaucoup plus que « l’effet d’une nouvelle mode verte » (no3). C’est donc en cherchant et en s’enracinant dans son propre patrimoine que l’Église pourra trouver l’inspiration nécessaire pour faire preuve de créativité. L’expérience de plus de deux millénaires montrent en effet que l’Église est constituée avant tout de personnes divines et humaines qui, dans la relation d’Amour de haut en bas et de bas en haut, devient par le fait même le lieu privilégié pour faire émerger la personnalité de ses membres. On prend souvent pour acquis que les personnes humaines sont toutes uniques et que cette unicité n’a pas besoin d’être enrichie. Or, personne n’est auto-suffisant. Comme le dit le pape François, les capacités des hommes c’est-à-dire :

La capacité de réflexion, l’argumentation, la créativité, l’interprétation, l’élaboration artistique, et d’autres capacités inédites, montrent une singularité qui transcende le domaine physique et biologique. La nouveauté qualitative qui implique le surgissement d’un être personnel dans l’univers matériel suppose une action directe de Dieu, un appel particulier à la vie et à la relation d’un Tu avec un autre tu. (No 81)

On peut, en effet, comparer l’Église à un jardin qui, donnant les nutriments et éléments essentiels à leur croissance, permet aux fleurs d’éclore et de resplendir de leur caractère propre. Être des lieux de développement de l’intégralité des personnes humaines aura évidemment des effets sur les relations que ceux-ci entretiennent avec la nature. On peut dire, par conséquent, qu’à l’origine de beaucoup de difficultés du monde actuel, il y a avant tout la tendance, pas toujours consciente, à faire de la méthodologie et des objectifs de la techno-science un paradigme de compréhension qui conditionne la vie des personnes et le fonctionnement de la société (no107).

L’écologie intégrale exige donc que nos communautés soient des lieux d’éducation et de déploiement de la personnalité de chacun de ses membres. Ainsi, rayonnant de personnalités riches et pleinement développées du point de vue spirituel, intellectuel, affectif, professionnel, etc., l’Église sera beaucoup plus en mesure d’offrir sa contribution unique aux défis environnementaux. C’est en vertu de la création même que toutes choses sont établies selon leur ordonnance et leurs lois et leurs valeurs propres, que l’homme doit peu à peu apprendre à connaître, à utiliser et à organiser. (Gaudium et Spes, no2). Parce qu’elle aura su, à l’intérieur de son propre fonctionnement, intégrer la logique même de la création, l’Église pourra de nouveau témoigner par des solutions créatives, originales et pleinement humaine.

La paroisse au rythme de l’écologie intégrale

Que ce soit dans la justesse de son intuition, la reconnaissance des différentes tendances de notre époque ou par l’apport d’exemples concrets aptes à nous motiver dans les années à venir, le plus récent texte du Conseil Église et société de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec est un très bon instrument pour faire un pas dans la transition écologique. Reflétant les liens intimes que le traitement du patrimoine bâti de l’Église avec le manque de respect pour l’environnement du XXe siècle, nous comprenons mieux l’opportunité pastorale que peut représenter cette prise de conscience de l’urgence climatique. Espérons que nos communautés saisiront cette occasion rêvée de faire rayonner la Présence réelle de Dieu pour nous aujourd’hui et maintenant.

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