Au port de Beyrouth, prière d’espérance du pape pour le Liban

Vue panoramique du port de Beyrouth où s’est produite l’énorme explosion du 4 août 2020. Istock

Vous pouvez suivre notre couverture médiatique du voyage apostolique du pape Léon XIV au Liban à partir de demain sur Sel + Lumière TV et Sel + Lumière Plus. Visitez slmedia.org/fr/turquie-liban pour en savoir plus.

Le Liban est connu pour sa diversité religieuse unique : on y compte officiellement dix-huit communautés reconnues par l’État. Parmi elles, le christianisme occupe une place centrale et se répartit principalement entre deux grandes appartenances : l’Église orthodoxe et l’Église catholique. Du côté catholique, on retrouve plusieurs Églises orientales en communion avec Rome, notamment l’Église maronite — la plus nombreuse — ainsi que les Églises : melkite grecque-catholique, arménienne catholique, syriaque catholique, chaldéenne et latine (romaine). Chacune possède son propre héritage liturgique, spirituel et culturel, ce qui contribue à la mosaïque religieuse du pays. 

Cette diversité a profondément influencé non seulement la culture, la vie politique et l’architecture libanaises, mais aussi la population elle-même, façonnant une société.

Au-delà du système politique libanais, qui reste fortement confessionnel, la réalité quotidienne est bien différente : les Libanais et les Libanaises vivent, étudient et travaillent ensemble dans une grande spontanéité. Je me souviens d’ un cours que je suivais au Centre-ville de Beyrouth : nous étions douze étudiant.es, chacun.e issu.e d’une communauté différente. Cette diversité ne créait aucune barrière; au contraire, elle était et est toujours source de richesse parce qu’au Liban, on se côtoie naturellement dans la vie de tous les jours. C’est souvent lorsque la politique s’en mêle que les tensions réapparaissent, comme si certains s’efforçaient d’appliquer le vieux principe du « diviser pour régner ». Cette dualité entre convivialité quotidienne et manipulation politique est une réalité profondément ancrée dans l’expérience libanaise.

Depuis toujours, le Liban a été une terre marquée par des tensions : des siècles de conflits, de guerres de succession et d’invasions étrangères ont marqué son histoire. Diverses civilisations : Romains, Perses, Ottomans, Français, et bien d’autres,  ont tour à tour occupé ce territoire, profitant parfois des divisions locales. Tel que la guerre civile (1975-1990) qui s’est conclue avec une occupation syrienne qui a duré quinze ans. Un grand rassemblement de tous les Libanais et Libanaises en 2005 a mis fin à cette période. Toutefois, l’ombre de l’occupation et des rivalités ne s’est jamais tout à fait estompée.

Les cinq dernières années

Au cours des cinq dernières années, le Liban a traversé certaines des épreuves les plus difficiles de son histoire récente : 

  • L’effondrement financier de 2019, né d’un soulèvement populaire menant à une crise bancaire, a fait disparaître les économies de toute une population et dissous une classe moyenne autrefois solide ; 
  • La dévaluation brutale de la livre libanaise a entraîné une inflation galopante et rendu l’accès aux biens essentiels toujours plus ardu ; 
  • La pandémie de COVID-19 est survenue en plein chaos, aggravant pauvreté, fragilité sociale et difficultés d’accès aux soins ; 
  • Puis l’explosion ou blast du port de Beyrouth le 4 août 2020 : l’une des plus violentes non nucléaires de l’histoire moderne, a dévasté la capitale, causant plusieurs centaines de morts, des centaines de milliers de déplacé.es et plus de dix milliards de dollars de dégâts ; 
  • Enfin, en 2024, une nouvelle guerre le long de la frontière sud, marquée par bombardements et destructions massives, a forcé plus d’un million de personnes à fuir, rendant certaines zones inhabitables.

Cette succession de crises économiques, sanitaires, humaines et militaires révèle un pays profondément éprouvé, mais jamais entièrement brisé malgré la fragilité de l’État, la corruption persistante et les tensions régionales. Mais elle a cependant laissé derrière elle une population déboussolée, et une jeunesse de plus en plus désespérée, souvent poussée à envisager de quitter le pays faute de perspectives dans leur propre patrie. 

La visite du pape Léon XIV, un messager de paix

La visite historique du pape Léon XIV au Liban, du 30 novembre au 2 décembre 2025, revêt une signification particulièrement forte, après des années de souffrance et d’épreuves pour le pays. Il vient porter un message de paix et d’espérance — non seulement aux Libanais et Libanaises sur place, mais aussi à toute la diaspora libanaise, qui suit avec anxiété le sort de son pays. 

Léon XIV n’est pas le premier pape à fouler le sol libanais : trois de ses prédécesseurs l’ont déjà fait :

  • Paul VI est passé à Beyrouth le 2 décembre 1964, lors d’une escale sur son chemin vers l’Inde. 
  • Jean-Paul II a visité le Liban les 10 et 11 mai 1997, à l’occasion de la conclusion d’un synode spécial pour le Liban.
  • Benoît XVI y est allé du 14 au 16 septembre 2012.

Cette visite s’annonce comme un véritable rayon d’espérance : dans un contexte de profonde crise  économique, sociale, politique, le pape Léon XIV est perçu comme un messager de paix. Sa venue peut contribuer à remonter le moral des Libanais et des Libanaises, et rappeler à tous et à toutes que le Liban que le pape Jean Paul II a considéré une Terre Sainte dans son exhortation apostolique post-synodale: Une Espérance Nouvelle Pour le Liban en 1997, est un symbole d’unité religieuse et de dialogue, même dans la tourmente et que les Libanais et Libanaises continueront à être messagers et messagères de la foi et de l’espérance.

La prière du pape sur le site de l’explosion au port de Beyrouth

La prière du pape Léon XIV particulièrement sur le site du port de Beyrouth dépasse largement le cadre d’un geste symbolique : elle porte une dimension spirituelle profonde, adressée aux Libanais, et aux Libanaises, surtout à cette jeune génération qui, découragée par l’instabilité, l’exil forcé ou la perte d’espoir, cherche une vie ailleurs. En se tenant devant les ruines du port, le Pape rappelle que cette terre n’est pas seulement une géographie blessée — c’est une Terre de mission, de foi, d’histoire et de vocation. 

Les procédures d’enquête autour de l’explosion ou du blast sont embrouillées, bloquées, contestées, manipulées au gré des intérêts. Beaucoup de Libanais et Libanaises ont fini par craindre que la vérité ne soit jamais complètement révélée et qu’elle reste noyée sous les pressions, les menaces et le silence officiel. 

Ainsi, la prière du Pape au port relie le ciel et la terre, l’espérance et la responsabilité, la foi et la justice. Elle rappelle aux Libanais et aux Libanaises que leur douleur est vue, portée, reconnue, et que malgré les mécanismes opaques qui tentent d’étouffer la vérité, il existe encore un regard extérieur qui appelle à la transparence, à la dignité et à la guérison véritable.

Selon S.E. Mgr Paul Marwan Tabet, Évêque de l’Éparchie Saint-Maron du Canada en réfléchissant sur ce sujet : « la prière du pape Léon XIV sur le site de l’explosion du port de Beyrouth (4 août 2020) peut être interprétée comme un appel explicite à la justice mondiale. En choisissant ce lieu chargé de douleur, il rappelle que la catastrophe n’est pas seulement un événement passé, mais une plaie encore ouverte pour ceux qui continuent de souffrir : les blessés, les familles des victimes, les habitants traumatisés, la capitale du Liban détruite, et tous ceux qui ont tout perdu. Par ce geste, il souligne la nécessité de faire toute la lumière sur les responsabilités qu’elles soient individuelles, institutionnelles ou liées à des négligences graves et d’obtenir une justice digne pour les innocents touchés. Sa présence incarne ainsi un soutien moral puissant et une invitation à la communauté internationale à ne pas détourner le regard tant que la vérité et la réparation n’auront pas été pleinement assurées ».

La visite apostolique au Liban du pape Léon XIV vient confirmer ce que pape François a déclaré lors de son discours, le premier vendredi saint de son pontificat en 2013 : « Nous l’avons vu quand le Pape Benoît est allé au Liban : nous avons vu la beauté et la force de la communion des chrétiens de cette Terre et de l’amitié de tant de nos frères musulmans et de beaucoup d’autres. Ce fut un signe pour le Moyen-Orient et pour le monde entier : un signe d’espérance. »

Les messages rassembleurs du pape Léon XIV, Apôtre de la paix

Bienheureux Yaacoub Al Haddad Al Kabbouchi, OFM Cap, fondateur de l’hôpital psychiatrique Deir al Salib. Le pape Léon XIV visitera l’hôpital le lundi 2 décembre. Wikimedia Commons.

Vous pouvez suivre notre couverture médiatique du voyage apostolique du pape Léon XIV au Liban à partir de demain sur Sel + Lumière TV et Sel + Lumière Plus. Visitez slmedia.org/fr/turquie-liban pour en savoir plus.

Les messages rassembleurs du pape Léon XIV, Apôtre de la paix,  

lors de sa visite en Turquie et au Liban

Six mois après son élection, le pape Léon XIV entame son premier déplacement à l’extérieur de l’Italie, en Turquie et au Liban du 27 au 02 décembre. Il se rendra d’abord en Turquie (appelée aussi Turkiye) pour la commémoration des 1 700 ans du concile œcuménique de Nicée à Iznik qui a eu lieu en l’an 325, et qui reflète l’unité que tous les chrétiens peuvent trouver dans le Dieu trinitaire, telle qu’elle est exprimée dans le Credo. Et malgré que le nombre des chrétiens en Turquie ne dépasse pas le 1%, le christianisme reprend vie après tout un siècle de violences et de pressions… 

Par la suite, il se rend au pays des Cèdres et des Saints, effectuer sa première visite apostolique au Liban, ma très chère patrie. Cette visite est d’une importance capitale pour le peuple Libanais, nos concitoyen.nes, parents, adultes, jeunes, malades ou handicapé.es. Elle se range dans la lignée des papes : Paul VI, Benoît XVI et Jean-Paul II de venir au Liban, pour avoir la possibilité d’annoncer un message de paix au Moyen-Orient ; et surtout dans un pays qui a été longtemps meurtri et qui a énormément souffert. 

Le pape François, empêché par des problèmes de santé, a tant aimé venir au Liban. Dans son discours en conclusion de la prière œcuménique du jeudi, 1er juillet 2021, intitulé : « Le Seigneur Dieu a des projets de paix. Ensemble pour le Liban ».

Ses mots résonnent encore auprès du peuple Libanais : « Ne vous découragez pas, ne faiblissez pas, retrouvez dans les racines de votre histoire l’Espérance de germer à nouveau ». Et « Qu’une aube d’Espérance se lève dans ce beau pays qu’est le Liban. » 

Le pape Léon XIV a choisi de s’arrêter à des endroits qui n’ont pas été visités d’avance par ses prédécesseurs. Sa visite dépasse les limites du protocole… Et puis !? La béatitude qui dit « Heureux ceux qui font œuvre de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » provient de l’Évangile de Matthieu (Matthieu 5:9). Être des artisan.nes de paix, nous laisse réfléchir à la volonté de travailler activement pour la paix, non seulement en l’absence de guerre, mais aussi en construisant des relations harmonieuses. C’est ce que le pape Léon XIV désire faire.

Déchirés mais forts dans leur foi, les Libanais et les Libanaises se sentent plus que jamais soutenus par la visite du pape Léon XIV qui leur procure paix et espérance. Rallié.es à l’Église catholique universelle depuis bien longtemps maintenant, ils et elles aspirent sans cesse pour avoir un avenir paisible et meilleur. Le plus grand miracle au monde qu’ils ou elles soient resté.es vivant.es malgré des guerres qui se perpétuent. Il n’y a pas de doute que la foi est le nerf central de notre existence ! 

Et le Liban mérite que sa vérité soit connue et publique. De plus, le Vatican veut pour eux, pour elles un pays stable, souverain, indépendant ou les personnes peuvent vivre avec dignité et respect du vivre ensemble ! 

Sa venue au Liban est une historique, porteuse d’un message d’espérance et plus particulièrement pour les jeunes. Nos jeunes ont besoin d’espérance pour qu’ils continuent à vivre dans le pays. Nous assistons à des exodes continus de jeunes en pleine vivacité, capacité et productivité. Le pays les perd, car ils s’en vont ! Ils ont donc besoin de foi, de croire en un avenir meilleur. Leurs parents -de cette classe moyenne- ont tout perdu avec la confiscation des biens au-delà des souffrances humaines, après l’incroyable blast du port de Beyrouth. Ils ont besoin maintenant de croire qu’il peut exister dans ce pays une espérance pour leurs enfants. D’où la venue du Pape est essentielle ! Ils et elles sont la preuve d’exister après tant de temps difficiles et oppressants. Et un grand miracle peut survenir encore et encore… Selon le président de l’Association des Chevaliers de l’Ordre de Malte au Liban, M. Marwan Sehnaoui, dans un épisode de Ici L’Entretien, sur #IciBeyrouth. 

Dans le même sens, M. Farid Elias El-Khazen, ancien ambassadeur du Liban près du Saint-Siège, dévoile dans un entretien avec l’Orient le jour, que « comme le pape François qui a aimé visiter le Liban pour nous fortifier sur le chemin de la foi, le pape Léon XIV va venir pour nous accompagner sur la route de la paix ». 

Pourquoi le Liban est-il important pour le Vatican ?

Rappelons que le 22 novembre 2025, le Liban vient de fêter son 82e anniversaire d’Indépendance. Le 22 du mois est doublement cher au cœur de St Charbel, le moine et extraordinaire ermite de l’Ordre Maronite Libanais – OML, qui avait dit à la grande miraculée Nohad El Chami : « Nohad, Le Liban est voué au Saint Cœur de la Vierge Marie. » Et d’ajouter que « Tous les 22 du mois vous irez à l’Ermitage, en union de prière. » 

La dévotion mariale est très ancrée dans la tradition biblique. Le Liban, cité 72 fois dans la Bible, est considéré comme une Terre Sainte, car ses chemins ont été parcourus par Jésus. Le premier miracle de Jésus, « Les Noces de Cana, » s’est passé à Cana en Galilée et qui se trouve au sud du Liban. En ce lieu, se déroulèrent les noces au cours desquelles Jésus accomplit son premier miracle, rapporté dans l’Évangile de Jean. C’est aussi à Cana que se trouvait Jésus, lorsque le centurion romain de Capharnaüm accourut vers lui, pour lui demander de guérir son fils.

Quelles sont les préoccupations du Pape lors de cette visite ? Quel message veut-il faire passer ?

  1. C’est de préserver la dimension oecuménique (entre les chrétiens catholiques, orthodoxes et protestans), et celle du dialogue chrétien-musulman.   
  2. Que les Libanais et Libanaises soient bien plus ancré.es dans leur terre, la Terre de mission, comme l’appelait le pape Jean-Paul II. Car elle est la terre des Saints. 
  3. Le pape Jean-Paul II, bien avant 1997 l’a proclamé « Liban-message (mission) ». Son message en est un de liberté et de pluralisme. Un message de paix !
  4. Et que l’espoir leur épargne le mal des ténèbres… 
  5. Que « la bonté du Pape guérit notre cœur endolori » voici un cri haut et fort pour une intercession rapide et durable surtout du Sauveur, de la Vierge Marie, etc. 

 

Une première visite à Annaya, au Liban

Le 1er décembre, le pape Léon XII effectue sa première visite à Annaya, au Liban, une étape clé de son pèlerinage après les rencontres avec le président Aoun, les responsables civiles et religieux, ainsi que les dirigeants des instances politiques. Il désire être proche du peuple, l’accompagner et le bénir sur les routes de toute la région, jusqu’à se rendre à l’ermitage pour se recueillir devant le tombeau de saint Charbel et soumettre sa visite dans les mains du saint qui se veut présent aux côtés de tout le monde qui le demande. Le nom de saint Charbel attire les fidèles, de tous horizons et de toutes confessions, par sa vie et les centaines de milliers de témoignages et de récits de guérisons miraculeuses qui lui sont attribués. Les fidèles affluent de toute part et cherchent paix, réconfort et espérance.   

1- Une demande à prévoir : 

C’est rendre l’ermitage de saint Charbel, un site ou patrimoine mondial. 

Les incrédules et les personnes de foi faible sont invité.es à venir visiter l’ermitage, prier à distance pour une intercession divine à travers saint Charbel et s’informer du livre d’or des guérisons.   

 

Relation entre le Vatican et Deir al salib, 

et la présence de Abouna Yaacoub !

  • L’Église est aux côtés du souffrant et sème l’espérance et l’amour du prochain

Lundi 2 décembre, le pape Léon XIV se rendra à l’Hôpital Psychiatrique De La Croix Deir Al Salib, qui est l’endroit qui concrétise les sens de l’amour et de l’humanité sur terre. C’est pour la première fois, qu’un Pape planifie particulièrement une rencontre avec les Sœurs, les employé.es et les malades de cet hôpital. C’est le plus grand hôpital au Liban et au Moyen-Orient pour les maladies mentales, psychologiques, etc. 

Sr Samia Sami, une religieuse de la Croix témoigne dans un entretien sur la plateforme This is LEBANON que le pape Léon XIV voulait y consacrer une visite, car l’Église n’est pas juste pour la prière, mais elle a aussi pour mission de soutenir et d’appuyer les personnes marginalisées et oubliées de notre société. Il veut principalement ramener au centre des préoccupations de tous les Libanais et Libanaises l’importance d’inclure les personnes défavorisées et désavantagées par la vie, blessées dans leur discernement ou leur intelligence, ou prises avec des maladies graves, etc. Que ces malades délaissé.es par leurs parents, et malheureusement la plupart du temps par la société dans laquelle ils et elles vivent. 

Son action vient consolider la vocation des Sœurs et des employé.es qui y travaillent en silence, avec joie et amour depuis des années, à procurer non seulement les soins nécessaires, voire même indispensables pour la santé des malades ; mais que l’espace dans lequel ils et elles se trouvent en soit un de sécurité, de quiétude et de paix. Et d’y vivre avec ces bénéficiaires avec joie et amour.

Ils et elles sont les trésors vivants ou « reliques vivantes » de Abouna Yaacoub Al Haddad Al Kabbouchi, ajoute Sr Samia Sami. 

Chacun.e possède une mission dans cet hôpital, et suit le chemin tracé par le bienheureux Yaacoub Al Kabbouchi qui, au moment il a créé cet établissement, n’a jamais demandé l’appartenance, la race ou la confession de ses malades. Aujourd’hui, il compte plus de huit cents malades de toute nationalité et religion confondues qui reçoivent à Deir Al Salib des soins et traitements particuliers.      

Le Pape prévoit rencontrer les Sœurs, les employé.es et les malades regroupé.es ensemble. Il ira voir tous les bénéficiaires de l’hôpital, y compris les personnes qui vivent avec de lourdes difficultés physiques, mentales, etc. et leur inspirera confiance et espérance. Le Saint-Père, rappelle à chacun.e, sa valeur, son importance comme fils et fille de Dieu, et entend leur appel.  

2- Une 2e demande à prévoir : 

Les Libanais et les Libanaises aspirent à entendre le pape Léon XIV se prononcer sur une pressante demande : c’est celle d’élever au rang de sainteté le bienheureux Yaacoub Al Kabbouchi, béatifié le 22 juin 2008. Rappelons que Abouna Yaacoub a connu les guerres, la famine, la douleur et la pauvreté ; et a œuvré pleinement toute sa vie avec la grâce de Dieu et le Crucifié aux côtés des malades, handicapé.es, vulnérables, rejeté.es et errant.es dans les rues. 

Le pape Léon XIV pourrait rassembler le monde pour la paix et l’espérance au milieu des conflits. Il va encourager l’établissement de bonnes relations harmonieuses œcuméniques, interchrétien.nes et aussi entre chrétien.nes et musulman.nes.  Dans le cadre des stations spirituelles et humanitaires de la visite du pape Léon XIV, un nouveau souffle est généré par que la paix et l’espérance reçues soient l’élan de chaque personne à se lancer dans la vie animée par une foi solide.    

 

Que signifie être un homme aujourd’hui ? À la recherche de la masculinité à la lumière de l’Évangile

istock Photo

Dans de nombreuses sociétés à travers le monde, le siècle dernier a marqué le début d’une nouvelle ère dans les relations entre les hommes et les femmes. Il est incroyable de penser qu’il y a un peu plus d’un siècle, les femmes au Canada n’avaient même pas le droit de vote. Cette quête cruciale de l’égalité entre les sexes, qui à bien des égards est toujours d’actualité, est aujourd’hui remise en question. Nous observons une sorte de retour vers des expressions de la masculinité qui tentent de justifier la violence, l’agressivité, l’anarchie et le recours à la force brute. Sur le plan politique, des hommes avides de pouvoir mènent des guerres qui dévastent des populations civiles. Parallèlement, le sentiment erroné que les « hommes blancs » sont injustement victimes de discrimination alimente des discours et des sentiments racistes et misogynes qui résultent en des actes violents et des explosions de colère. 

Si le XXe siècle s’est interrogé à juste titre sur le rôle que les femmes devraient jouer dans la société, le XXIe siècle semble chercher des réponses à la question du rôle des hommes dans la société. Dans cette quête de la signification de la masculinité, le risque est de se précipiter vers des réponses hâtives qui portent la société vers la mauvaise direction. Si la quête légitime de l’égalité des sexes visait à créer une société plus juste et plus humaine, la recherche d’une masculinité erronée risque de rendre la société moins juste et moins humaine.

Alors, où devons-nous chercher pour trouver ce que signifie être un homme dans le monde d’aujourd’hui ? Quel est le chemin vers une société plus humaine ?

C’est en Jésus que se trouve la plénitude de ce que signifie être humain. Jésus révèle également la plénitude de ce que signifie être un homme. Ce que nous sommes appelés à devenir se révèle à la lumière de sa manière d’être et de sa manière d’entrer en relation avec les autres. Dans la vie de chaque homme, il est possible de mettre en pratique les attitudes fondamentales de Jésus, de vivre selon son cœur. Jésus n’est ni violent ni vengeur. Il ne recourt pas à l’égocentrisme ou à la domination. Le cœur de Jésus déborde de dévouement envers les autres, qui se traduit par la miséricorde, la compassion et une attention sincère pour ceux et celles qui sont dans le besoin. Ces vertus, pleinement mises en évidence dans les pages de l’Évangile, peuvent sembler clichées, comme quelque chose que l’on enseigne aux enfants au catéchisme. Pourtant, nous constatons trop souvent à quel point elles font cruellement défaut dans les scènes dramatiques qui se déroulent sous nos yeux dans le monde d’aujourd’hui. 

En fin de compte, être un homme, est-ce faire la guerre ou construire la paix ? Est-ce user de son pouvoir ou se mettre au service des autres ?  

La vision que nous avons de la masculinité en tant qu’hommes a un impact sur le type de société dans lequel nous vivons, tout comme la manière dont les femmes vivent leur féminité affecte la nature de la société. Être un homme, est-ce plutôt être un guerrier ou un artisan de paix, un tyran ou un bâtisseur de ponts ? Être un homme, est-ce vaincre ses ennemis ou prendre soin de ceux et celles que l’on peut aider ? Une vision combative de la masculinité fait évoluer la société dans la mauvaise direction. Être un homme, ce n’est pas dominer les autres par la force brute ou l’intimidation. En réalité, la violence nous éloigne de ce que nous sommes vraiment. 

Le sens de la masculinité ne peut être compris dans le vide. « Aucun homme n’est une île », comme l’a écrit Thomas Merton. L’expérience d’être une « île » – de se sentir isolé ou de s’isoler – peut facilement engendrer de l’animosité, ce qui conduit à jeter des pierres plutôt qu’à tendre la main aux autres. Le sens de la masculinité – tout comme le sens de la vie de chacun et chacune – prend forme dans des relations significatives. Être un homme ne se mesure pas à la force que nous pouvons déployer dans notre coin de la salle de sport. Il s’agit plutôt de la manière dont nous nous investissons dans des relations profondes, basées sur l’attention aux autres et la responsabilité mutuelle. C’est dans ces relations que nous apprenons à aimer, à vivre ensemble et à donner notre vie les uns aux autres. En ce sens, notre identité s’éclaire dans la mesure où elle est centrée sur les autres. Il ne s’agit pas de se replier sur soi-même, mais plutôt de s’ouvrir aux autres. 

Dans le film Sans plus attendre, sorti en 2007, le personnage incarné par Morgan Freeman pose deux questions existentielles à son ami riche qui est atteint d’une maladie en phase terminale, joué par Jack Nicholson. Premièrement : « Avez-vous trouvé la joie dans votre vie ? » Deuxièmement : « Votre vie a-t-elle apporté de la joie aux autres ? » 

Nous pouvons nous demander : notre façon d’être en tant qu’hommes et en tant qu’êtres humains, est-elle finalement orientée vers la joie et le bonheur des autres ? Si ce n’est pas le cas, nous devons peut-être changer de cap. 

Jésus, en toi, Dieu s’est fait homme afin que l’humanité puisse partager la plénitude de l’amour. Rends nos cœurs semblables au tien et conduis-nous ensemble vers la paix et la joie de ton Royaume. Amen.

Notre-Dame-du-Rosaire s’enracine profondément à Trois-Rivières

La basilique Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières, au Québec. Construite en 1963, elle a remplacé l’église Sainte-Marie-Madeleine construite en 1880. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

En 2024, le père Luc Tardif, o.m.i., est devenu recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le quartier Cap-de-la-Madeleine de Trois-Rivières, au Québec. Il rejoignait ainsi une communauté religieuse avec laquelle il entretenait déjà des liens profonds.

Au cours des près de 50 années qu’il a passées au sein des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, le père Tardif s’est rendu à plusieurs reprises au sanctuaire dans le cadre de ses différentes fonctions, notamment en tant que supérieur provincial. Aujourd’hui recteur, il est au service de la communauté locale et des pèlerins qui visitent le sanctuaire chaque année. D’une nature douce, au regard bienveillant et aux manières aisées, il accueille les pèlerins qui descendent des autobus, célèbre les messes et se fait un plaisir d’accorder l’absolution à ceux et à celles qui le lui demandent dans le parc. Le père Tardif est également chargé d’accomplir les innombrables tâches administratives liées à la gestion du sanctuaire : il veille à ce que les employés reçoivent leur salaire, que les structures nécessitant des rénovations soient réparées et que le sanctuaire ait un avenir financier sain.

Les Oblats sont au service du sanctuaire et les pèlerins visitent l’endroit depuis 1902. Leur influence sur ce lieu saint au cours des 123 dernières années a été considérable. Ils ont planté les arbres du jardin qui dominent majestueusement les pèlerins lors de leur parcours du chemin de Croix en priant, leur offrant de l’ombre et de l’air frais en été. Ils ont également érigé de nombreux monuments religieux sur le terrain du sanctuaire, conçu et construit la nouvelle église du sanctuaire en 1963, y compris les magnifiques vitraux, et accueilli le pape Jean-Paul II ainsi qu’une congrégation de 75 000 pèlerins le 4 septembre 1984.

Statue de Marie dans la nouvelle basilique. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

Aujourd’hui, entre 200 000 et 400 000 pèlerins venus de tout le Québec, du reste du Canada et des États-Unis se rendent au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap pour trouver un soutien spirituel en demandant à Marie, la Mère de Jésus, d’intercéder en leur faveur auprès du Seigneur. Cette communauté religieuse entretient une relation profonde avec Marie depuis les années 1690, lorsque le père Paul Vachon, premier curé permanent de la paroisse, alors connue sous le nom de Sainte-Marie-Madeleine, fonde la Confrérie du Rosaire dans la communauté. En priant ensemble le rosaire, les paroissiens et les paroissiennes se sont rapproché.es du Seigneur par l’intermédiaire de Marie. Dans les années 1860, le curé Luc Désilets a également réuni les paroissiens en difficulté grâce à la confrérie. « Il a même découvert qu’un cochon s’était introduit dans l’église et mâchait un chapelet » ! Sa foi profonde et sa consécration à Notre-Dame ont persuadé la communauté impliquée de laisser Dieu revenir dans leur cœur. Les hommes, les femmes et les enfants de Cap-de-la-Madeleine qui n’avaient jamais assisté à la messe à Sainte-Marie-Madeleine se sont également sentis attirés par l’église et sont devenus de nouveaux paroissiens. En fait, trop nombreux sont les fidèles qui ont rejoint la communauté religieuse à la fin des années 1870, et ils ne pouvaient plus tous tenir dans l’église pour la messe du dimanche. Leur seul recours était de construire une nouvelle église plus grande.

Le processus de construction ne pouvait commencer qu’après que les constructeurs aient transporté les outils et les matériaux depuis la rive sud du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Cap-de-la-Madeleine. Cela n’était possible que lorsque le fleuve était gelé, ce qui était généralement le cas en hiver, sauf pendant l’hiver 1879, l’année où se déroule cette histoire. Les paroissiens se sont tournés vers Marie et lui ont demandé de faire tomber de la neige et de la glace dans leur région, afin qu’ils puissent transporter les matériaux de construction. En mars, alors que beaucoup pensaient à l’arrivée du printemps, le courant du fleuve a transporté des blocs de glace depuis l’Ouest et les a empilés les uns sur les autres juste au  Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens ont marché prudemment sur ce fragile pont de glace et y ont versé de l’eau, qui a gelé et est devenu résistant. Des chutes de neige incessantes ont formé une autre couche dure sur le pont. Alors que le Saint-Laurent coulait rapidement autour, les constructeurs ont transporté les outils et les matériaux nécessaires à la construction de l’église. Toute la communauté a exprimé une immense gratitude envers le Seigneur et Notre-Dame pour ce miracle du pont de glace.

Le pont Rosary sur le terrain du sanctuaire, près de la rive du fleuve Saint-Laurent où s’est formé le « pont de glace » miraculeux. Photo © Salt + Light Media, 2025.

La construction de la nouvelle église débuta en juin 1879 et s’acheva en octobre 1880. La communauté consacra l’église à Sainte Marie-Madeleine, reprenant le nom de l’église en pierre des champs du XVIIIe siècle qui est aujourd’hui l’ancien sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Le 22 juin 1888, le père Luc Desilets consacra la petite église en pierre à Notre-Dame, Reine du Très Saint Rosaire, devant d’innombrables paroissiens. La consécration à Notre-Dame commémore le miracle du pont de glace. À cette époque, les habitants de la région commencèrent à appeler la communauté religieuse, celle du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

L’ancienne église sanctuaire a sa propre histoire miraculeuse. Après la messe de consécration, la foule est rentrée chez elle et les terrains verdoyants de la communauté religieuse sont redevenus vides et calmes. C’est en ce moment qu’un homme du coin nommé Pierre Lacroix a retrouvé le père Tardif ainsi que le père Frédéric Janssoone, un prêtre franciscain récemment arrivé, et leur a demandé d’ouvrir l’église. Il avait besoin de prier dans la maison du Seigneur. Les deux prêtres ont volontiers répondu à sa demande et l’ont laissé entrer, et ils y ont également prié. À un moment donné pendant leurs prières, le père Tardif a levé les yeux vers une statue de Marie qui se trouvait à côté de l’autel et n’en a pas cru ses yeux. Il s’est tourné vers son confrère, le père Frédéric, et lui a demandé s’il avait vu la statue ouvrir les yeux. Le père Frédéric et Pierre avaient non seulement vu la statue ouvrir les yeux, mais ils avaient également remarqué qu’elle avait un visage humain. La nouvelle de ce miracle se répandit dans les nombreuses villes, villages et hameaux du Québec. Les gens comprirent que le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap était un lieu spécial où Marie, la Mère de Jésus, touchait la vie des fidèles. 

La statue miraculeuse de Marie se trouve encore aujourd’hui à l’intérieur de l’ancien sanctuaire. Lorsque les pèlerins entrent dans l’église pour prier et méditer, ils ressentent une légèreté et une joie spirituelles. Cette expérience a un impact puissant sur leur vie et continue de résonner dans leur âme longtemps après leur départ de Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens qui ont construit ce lieu de culte, il y a plus de 300 ans, ont découvert qu’il leur offrait également le refuge spirituel et la tranquillité dont ils avaient besoin à l’époque. Les hommes, les femmes et les enfants avaient autant besoin du soutien de Notre-Dame dans leur vie que les personnes d’aujourd’hui ; et que ceux et celles qui ne sont pas encore né.es en auront besoin à leur tour.

Peter Rajchert, père de deux enfants, vit à Markham, en Ontario. Il a consacré sa carrière à écrire des récits qui célèbrent l’Église catholique romaine sous toutes ses facettes.

Ignatius Maloyan, archevêque et martyr arménien : bientôt canonisé par le pape Léon XIV

Statue du bienheureux Ignatius Maloyan, Bzommar, Liban. Wikimedia Commons.

Le 19 octobre 2025, le pape Léon XIV proclamera saint Ignatius (Choukrallah) Maloyan, archevêque arménien-catholique de Mardin, martyrisé en 1915. Sa canonisation marque une étape importante non seulement pour l’Église arménienne catholique, mais aussi pour toute l’Église universelle, pour tous ceux et celles qui, hier comme aujourd’hui, témoignent du Christ au milieu des persécutions : un témoignage de foi, de courage et de fidélité au Christ jusqu’au bout. Qui était ce pasteur qui a préféré mourir plutôt que de renier sa foi ?

 

Une vie consacrée à Dieu

Ignatius Maloyan, de son nom de naissance Choukrallah* Maloyan, est né le 19 avril 1869 à Mardin, dans l’Empire ottoman (aujourd’hui Turquie).

*Le prénom de naissance de Monseigneur Ignatius Maloyan était Choukrallah (en arabe شكر الله), qui signifie littéralement « Dieu merci ». Ce choix n’est pas anodin : il traduit la profondeur de la foi de sa famille et leur reconnaissance envers Dieu pour le don de la vie. Chaque fois que ses proches l’appelaient par son prénom, c’était un acte de gratitude et une prière en soi, une manière simple mais puissante de garder vivante la relation avec le divin au quotidien. Ainsi, dès son enfance, Maloyan a grandi dans une atmosphère marquée par la piété, l’action de grâce et la fidélité à la foi, des valeurs qui allaient façonner toute sa vie spirituelle et pastorale. Dès son adolescence, il ressent l’appel au sacerdoce et entre au séminaire arménien-catholique de Bzommar, au Liban à l’âge de 14 ans.

Après avoir terminé ses études supérieures en 1896, le jour dédié au Sacré-Cœur de Jésus, il est ordonné prêtre à l’église du couvent de Bzommar. Il devint membre de l’Institut de Bzommar et adopta le nom d’Ignatius en mémoire du célèbre martyr d’Antioche saint Ignace d’Antioche. Entre 1897 et 1910, le père Ignatius fut nommé curé à Alexandrie et au Caire, où sa bonne réputation était largement répandue.

En 1911, le pape Pie X le nomme archevêque de Mardin lors du synode des évêques arméniens à Rome, qui examine la situation en Turquie après la montée du mouvement des Jeunes Turcs. Pasteur zélé et proche de son peuple, il se distingue par son attention aux pauvres, son engagement pastoral et son désir de réconcilier et d’enseigner dans un contexte marqué par des tensions religieuses et politiques.

En 1915, après l’entrée en guerre de la Turquie dans la Première Guerre mondiale alors que se déchaîne le génocide arménien, l’archevêque Maloyan fut arrêté avec 13 prêtres et 600 autres chrétiens dans le tumulte qui accompagna les enrôlements forcés et le harcèlement des chrétiens, en particulier des chrétiens arméniens.

On lui propose la liberté en échange de son reniement du christianisme et de sa conversion à l’islam. Sa réponse est ferme :

 « Si Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, a été crucifié pour moi, pourquoi ne serais-je pas prêt, moi aussi, à mourir pour Lui ? » 

L’archevêque Maloyan et ses compagnons furent exécutés le 3 juin de la même année, après avoir refusé de renoncer à leur foi. Il meurt en proclamant le nom de Jésus.

 

De la béatification à la canonisation

Reconnu martyr, Monseigneur Maloyan est béatifié par saint Jean-Paul II le 7 octobre 2001. Dans son homélie, le Pape soulignait son témoignage comme un signe d’espérance pour les chrétiens persécutés.

En juin 2025, le pape Léon XIV a approuvé sa canonisation. La cérémonie aura lieu le 19 octobre 2025, place Saint-Pierre à Rome, en présence de nombreux fidèles arméniens et de pèlerins venus du monde entier.

L’Église ne célèbre pas seulement la fidélité d’un homme de foi, mais rend aussi hommage à la mémoire du génocide qui a coûté la vie à 1,5 million d’Arméniens, d’Assyriens et de Grecs — des peuples qui ont souffert et se sont sacrifiés pour préserver leur foi et leur identité. Mgr Maloyan devient ainsi le visage des martyrs arméniens restés anonymes, rappelant au monde que leur sacrifice n’a pas été vain. Sa canonisation est donc un acte de justice historique et spirituelle, une reconnaissance universelle qui dépasse le silence des hommes pour inscrire leur témoignage dans la mémoire de l’Église et de l’humanité.

La canonisation de Mgr Maloyan revêt une signification particulière non seulement pour les Arméniens et les Libanais, mais aussi pour tous les chrétiens du Moyen-Orient. Dans une région encore marquée par la guerre, la persécution et l’incertitude, son témoignage de foi et son sacrifice deviennent une source de courage et d’espérance. Malgré ces circonstances difficiles, de nombreux fidèles manifestent leur enthousiasme et se préparent à se rendre à Rome le 19 octobre pour vivre ce moment historique.

 

Mémoire et fête liturgique

La fête liturgique de saint Ignatius Maloyan est célébrée le 11 juin, jour de son martyr. Il est particulièrement honoré au Liban, en Arménie et au sein de la diaspora arménienne. 

La présidence Libanaise sera présente à Rome pour cette occasion à la suite d’ une invitation officielle du patriarche catholicos Raphaël Bedros XXI Minassian. Beaucoup de libanais et arméniens se préparent pour le grand jour. Un site pour organiser ces voyages du Liban au Vatican a été créé.

L’équipe de Sel + Lumière Média représentée par son Président, directeur général, le père Haig Chahinian sera présente à Rome pour la couverture médiatique et pour des entrevues exclusives à cette occasion.

À travers la canonisation de Mgr Ignatius Maloyan, l’Église nous rappelle que la sainteté n’est pas une idée lointaine mais une réalité incarnée : celle d’hommes et de femmes qui, dans les moments les plus sombres, choisissent de rester fidèles à la lumière. Son exemple interpelle chacun et chacune de nous : Comment rendre témoignage au Christ dans notre vie quotidienne, à notre tour ?

Carlo Acutis, un exemple à suivre !

Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

Ce jeune adolescent a été déclaré saint de l’Église ! Il n’est pas loin de nous, mais c’est un saint de notre temps, dont la simplicité et le génie pour le monde numérique toucheront petits et grands. 

Et comme nous sommes des responsables d’évangélisation, dans nos familles, nos écoles, nos communautés paroissiales, etc. Carlo Acutis, en est un bel exemple à présenter aux jeunes générations. Nous pouvons nous demander, quelle influence aura-t-il ainsi sur nos jeunes d’aujourd’hui ? En accompagnant nos jeunes sur leur chemin de foi, n’hésitons pas à le présenter à eux, à elles, et à leur en parler. Certes, ils, elles vont se reconnaître en lui. Il leur ressemble ! 

Ce saint contemporain, qui vient d’un milieu humble et d’une famille très modeste, est un jeune comme eux, habillé comme eux et qui accomplissait au quotidien des actions et des tâches simples tournées vers Dieu. Ce génie de l’informatique reconnu pour être « un geek de Dieu », n’hésitera pas d’utiliser son talent d’informaticien pour évangéliser les croyant.es et les non pratiquant.es autour de lui. 

Rappelons qu’après sa naissance, Beata, une nourrice ayant une grande foi s’occupa de lui et lui inculqua petit à petit les bonnes valeurs à adopter, la récitation du chapelet et une affinité pour le mystère de la célébration du don de l’Eucharistie au quotidien. De plus, sa mère Antonia Salazano qui n’a été à l’église que trois fois dans sa vie : à sa Première des communions, à la confirmation et à son mariage, témoigna plus tard qu’elle avait été touchée par la foi de son fils et la transformation de sa vie par lui.  

Quand nos jeunes auront découvert la vie du jeune italien et la preuve de sainteté, essayeront-ils ou elles de réciter le chapelet comme lui, à son âge ? Carlo Acutis deviendra-t-il l’ami de nos jeunes ? Leur meilleur ami ?

Découvrez comment l’exemple de Carlo Acutis peut inspirer les parents d’aujourd’hui: Élever son enfant à l’exemple de Carlo Acutisreflète l’actuelle réalité comme parents face à l’éducation de la foi de nos enfants dans ce monde numérique si bruyant et très distrayant. Car « Élever son enfant dans la foi chrétienne est un beau défi au quotidien, mais aussi une véritable épreuve dans un monde où les distractions numériques sont partout. »

Canonisation d’un saint de la jeunesse, un jeune adulte !

Carlo Acutis a été béatifié à Assise le 10 octobre 2020 par le pape François, puis canonisé en tant que « cyber-apôtre » par le pape Léon XIV hier matin à Rome. Il est donc le premier saint de la génération Y ; sa canonisation ouvre la voie à d’autres saints de sa génération et des générations suivantes. C’est un événement exceptionnel pour l’Église universelle ! 

Avec sa simplicité, sa foi inébranlable en Dieu, sa profonde spiritualité, et sa belle humeur ; Carlo Acutis s’imposa naturellement dans le quotidien des fidèles, influença nos vies et nous marquera de cette nouvelle inspirante : Un jeune ado qui deviendra un saint parmi les autres saints vénérés de l’Église. Nous devons alors nous préparer et lui en faire de la place !

Rappelons que Carlo Acutis ce jeune captivant, au visage souriant, radiant et lumineux de sainteté et d’amour du Christ est un symbole de bonté et de fraternité. Pourquoi il est décédé si jeune et si vite, … c’est un mystère : il a eu la leucémie à 15 ans et il est mort en trois jours. Mais le message de sa vie est clair ! Dès son jeune âge, Carlo Acutis a fait de la place à Jésus dans sa vie. Il s’attacha à l’essentiel: L’Eucharistie. Il œuvra de tout son cœur et de pleine volonté à rester près de Dieu, le rencontrer tous les jours dans l’Eucharistie et à être en totale réconciliation avec Lui.

Impressionné par le miracle à Lanciano en l’an 750, Carlo Acutis se demandait si le Seigneur manifestait sa présence dans l’Eucharistie. Doté d’immenses compétences informatiques, il a développé un site web répertoriant « les Miracles eucharistiques » pour le bénéfice de toutes et de tous. De plus, il rencontra Dieu dans le visage des pauvres et des démunis, en faisant du bénévolat auprès des sans-abri. 

Carlo Acutis mène une vie simple, pure et juste loin de ce qu’il peine Dieu ! 

Il a tenu à ce qu’il reste près de Jésus, en tout temps, dans ses diverses activités qu’elles soient spirituelles, communautaires ou sportives. Les moments passés dans l’adoration, la récitation du chapelet, la messe quotidienne, prévalent sur tout. Il ne manqua pas de recevoir la communion chaque fois et tenait à plaire à son Créateur pour rester en état de pureté et de réconciliation. 

Il était impliqué dans sa paroisse et était la référence en informatique. En accompagnant les jeunes, ils, elles seront invité.es à revoir leurs talents, à se questionner sur ce qu’ils, elles aiment. Et mettre en pratique leurs compétences, afin d’aider la communauté à laquelle ils, elles, appartiennent. Une nouvelle opportunité qui s’offre à nos églises d’aujourd’hui. Elles se voient appelées à prier Carlo Acutis afin qu’il intercède pour les familles, les jeunes qui se reconnaissent en lui, les adultes et même les plus âgé.es. 

Le défi est : 

  1. Comment s’y prendre avec nos jeunes d’aujourd’hui ? 
  2. Comment leur transmettre la foi en Dieu qui puisse susciter leur intérêt ? 

Avant tout, prenons en considération les étapes de leur développement physique, psychosocial et affectif et tentons de comprendre leur psychologie en général. Car l’adolescence, est une période de recherche de repères, de redéfinition de soi, et de beaucoup de questionnements… Nous devons travailler à leur transmettre différemment la foi, les aider à la définir en suscitant leurs intérêts que ce soit les activités qu’ils, elles aiment faire, telles que : Scouts, Missions jeunesse des diocèses, autres initiatives ou activités d’église, etc. 

  • Les accompagner aussi dans leur cheminement de foi en Dieu en les accueillant chacun.e avec leur appartenance, race, langue ou pratique religieuse. 
  • Les occuper, car pleins d’énergie et de vie, ils et elles aiment s’impliquer. Et sont dévoué.es, généreux et généreuses. Ils ont besoin d’être encadré.es et encouragé.es à mettre leurs talents au service de Jésus. 
  • Apprenons-leur de mettre leur confiance, leurs préoccupations et leurs angoisses en Lui et de prier en amis. Car Jésus et saint Carlo Acutis sont leurs amis au ciel !

Enfin, s’unir à Jésus au quotidien nous rend heureux et heureuse !

Prier saint Carlo Acutis, le Seigneur Jésus-Christ et notre « Médecin du Ciel », saint Charbel Makhlouf au quotidien, que ce soit pour moi, pour ma famille ou bien pour les personnes qui ont le plus besoin de prières ; cela me rend personnellement très heureuse.

Ainsi, je mets toute ma confiance en eux et en leur intercession ! J’ai toujours gardé dans mon cœur les paroles de la jeune sainte sœur Faustine Kowalska, qui a dit un jour : « Ô Jésus, j’ai confiance en toi ». Et moi, je répète souvent cette phrase plusieurs fois par jour.

Dieu et son Église, nous donnent l’exemple de Carlo Acutis, quand on en a le plus besoin ! 

Rendons grâce au Seigneur pour ce jeune ado qui, dans la simplicité de sa vie toute entière, nous montre le chemin vers le ciel !

Carlo Acutis : Un jeune ado vers la sainteté !

« Nous ne sommes pas seuls : Jésus, le Vivant, est avec nous pour toujours. L’Église et le monde se réjouissent car aujourd’hui nos espérances ne se brisent plus contre le mur de la mort, mais le Seigneur nous a ouvert un pont vers la vie. » Ce message Urbi et Orbi du pape François à Pâques 2023, résonne dans ma tête !

Le temps de Pâques nous guide en plein à « l’Essentiel ». Avec la résurrection du Christ, nous passons des ténèbres à la lumière et nous renouvelons notre vie pour être des personnes de lumière, justes et envoyées pour proclamer la Bonne Nouvelle autour de nous. 

Carlo Acutis, ce jeune ado dont la canonisation est prévue pour le dimanche 7 septembre, a vécu une vie qui témoigne d’un chemin vers la clarté, une « autoroute » vers le ciel parsemée de foi, de prière et de confiance. Il a tracé toute sa vie ce chemin qui l’amènera à rencontrer le Christ, au quotidien, dans l’Eucharistie ainsi que sur le visage des pauvres.    

Nous découvrons depuis quelques années une panoplie d’articles, de documentaires et de bandes dessinées créés partout dans le monde, ayant un même centre d’intérêt, Carlo Acutis

Carlo Acutis est reconnu pour avoir de grandes facilités et des talents exceptionnels en informatique. Il a occupé son temps dans la prière, l’adoration et le service aux autres. Sa mort mystérieuse et sa courte vie sur terre, nous dévoile un jeune ado qui est venu nous livrer un message lui tenant à cœur et qui a été au centre de sa vie, l’Eucharistie. Cet inestimable cadeau laissé par Jésus-Christ par amour à toute l’humanité. 

Qui est le futur saint Carlo Acutis ?

Dès son jeune âge, Carlo Acutis se trouva fasciné par l’amour de Jésus-Christ. Sa rencontre avec le Seigneur dans le Tabernacle lors de longues heures d’adoration, l’enlève aux bruits de la vie mondaine, des distractions diverses, des sorties et des files d’attente pour un film ou pour un spectacle éphémère et passager. 

Sa foi forte et sa profonde spiritualité le conduisirent à faire profiter les autres autour de lui d’un bel héritage de prière reçu de sa nourrice dans son enfance et, qui est consolidé de sa découverte fascinante du miracle de l’Eucharistie de Lanciano en 750 après J.C., où Jésus s’y laissa voir. Ce qui l’amène à y croire plus et continue ses recherches afin d’en répertorier d’autres pour le bien commun. Étant un grand expert en informatique, il a pu répertorier sur son site 132 miracles reconnus et authentifiés par l’Église. 

Il passe son temps à être le plus près possible du Christ en pensées et en actions ; afin de le rencontrer partout, que ce soit dans l’Eucharistie, son implication dans les activités diverses de la paroisse qu’il fréquente et le bénévolat auprès des pauvres et des sans-abri.

Témoignage

Personnellement, j’ai découvert Carlo Acutis lors de la Messe de béatification le 10 octobre 2020. La célébration diffusée sur les ondes de Sel + Lumière TV, m’a grandement marquée. J’ai commencé à le découvrir de plus en plus sur l’Internet à travers des sites catho. 

Il a reçu la grâce de suivre le chemin qui mène vers le ciel avec clarté, détermination et certitude. Tout simplement : il a choisi la sainteté. 

Son exemple nous fascine, nous épate et nous apprend que rien n’est impossible à celui et à celle qui cherche « l’Essentiel »  et décide de le suivre. Avec un cœur vrai et une entière disponibilité nous sommes tous et toutes invité.es à la conversion, à la confiance et non à la condamnation.

Une similitude de vie avec de grands saints de l’Église : 

Car œuvrer sérieusement pour la sainteté occupait une première place dans leur vie !

La vie de saint Charbel Makhlouf, un moine ermite de l’Ordre Libanais Maronite (OLM), né au ciel, la veille de Noël, le 24 décembre 1898 qui, s’est éteint lors de la célébration du don de l’Eucharistie : il s’effondra devant l’autel en tenant la Coupe du sang du Christ et Son corps, pendant qu’il remettait l’âme à Dieu et tout en gardant des morceaux d’hostile entre ses doigts. Il porta dans son cœur et dans son âme l’amour infini du Christ présent dans l’Eucharistie. Une similitude de vie avec celle de saint Padre Pio.  

Tous les trois saints mettaient en priorité l’amour du Christ, 

pratiquaient l’adoration de l’Eucharistie et les longues heures de prières. 

Un facteur commun les unissait : C’est de rester le plus possible près du Seigneur en pensées et en actions. Que ce soit à travers la célébration de l’Eucharistie lors des messes, l’adoration devant le Tabernacle et la prière du chapelet dans leur vie de tous les jours. L’adoption d’une attitude éclairée et d’un comportement juste pour être toujours le plus près de Dieu.

Nous pensons que ces saints n’ont jamais été tentés par des expériences ou des idées qui les ont éloignés du chemin de Dieu. Détrompons-nous ! Ils invoquaient sans cesse la bonté et la grâce du Seigneur, d’être épargnés et loin de tout ce qui pourrait Lui faire mal, en adoptant un bon discernement et la prière. 

L’exemple de nos trois saints nous montre qu’ils ont trouvé leur salut en cheminant vers le haut, vers Lui : 

  • Saint Charbel répétait souvent que le chemin du ciel est vers le haut et que les hommes, voire les humains, courent vers les bas. Et, il ne comprenait pas pourquoi ? Je vous invite à lire le blogue sur : Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !
  • Saint Padre Pio, malgré une vie complexe remplie d’épreuves, choisissait de s’unir au Christ et d’accueillir avec joie les stigmates pour partager avec Lui, ces douleurs.
  • Très jeune, Carlo Acutis, se mettait lui aussi en route vers le ciel qu’il l’appelait « l’autoroute du ciel ». Une de ses citations inspirantes, me touche en particulier et qui est la suivante : « La conversion n’est rien d’autre que de déplacer le regard de bas en haut, un simple mouvement des yeux suffit. » 

Enflammé par une vivante et forte foi depuis sa tendre enfance, Carlo Acutis a grandi avec Beata sa nourrice, à la foi fervente, et qui lui montrait l’importance de prier Dieu, de l’adorer et d’en parler afin que les personnes autour de lui, profitent de ses belles expériences de foi enrichissante. Il décida de s’y mettre à penser à la manière de leur transmettre l’amour du Christ. 

Car comme baptisé.es et envoyé.es, nous sommes à notre tour invité.es à la sainteté en adoptant une vie d’amour du Christ, de compassion et d’évangélisation, et en y faisant plus de place à Jésus à l’exemple de nos saints. Et chacun.e de nous y trouvera sa mission !

*** À lire la partie 2 : Carlo Acutis : L’adolescence d’un jeune, sur la route de la sainteté, nous inspire. Deviendra-t-il un ami au ciel ?

Plonger dans les profondeurs avec Dieu – Dive Deep

Il y a des livres qui nous surprennent et qui nous invitent à prendre une vraie respiration intérieure. Dive Deep: 40 Days with God at Sea, « Dans les profondeurs » en fait partie.

Ce qui est marquant, c’est l’histoire de son auteure, Sœur Orianne Pietra René, f.s.p. Née à Winnipeg, élevée dans la vallée de l’Outaouais, elle a découvert la foi catholique à seulement 12 ans. Malgré une allergie… aux poissons, elle aime passionnément la mer. Elle raconte d’ailleurs un souvenir qu’il l’a marqué : un jour, au large du Pérou, elle a vu des otaries apprendre à leurs petits à nager. Ce mélange d’émerveillement et de simplicité transparaît dans son livre. Aujourd’hui, elle travaille dans le ministère des médias sociaux et Dive Deep est son tout premier ouvrage publié.

Et puis, il y a les illustrations. Elles sont signées Romi Caron, une artiste de la région d’Ottawa-Gatineau. Son parcours est impressionnant : plus de 90 livres illustrés ! Mais ce qui me fascine, c’est plutôt son histoire personnelle. Née en Tchécoslovaquie sous le régime communiste, elle a grandi dans un monde où Dieu « n’existait pas », et que porter une croix pouvait vous coûter vos études ou votre avenir. Romi a dû « plonger très profondément » pour trouver la foi et, depuis, elle en témoigne avec courage et beauté.

Le livre lui-même est une véritable traversée spirituelle : 40 jours avec Dieu en mer. On y trouve des passages bibliques, des petites histoires de vie, des prières toutes simples et des invitations concrètes pour vivre sa foi au quotidien. C’est un peu comme si Sœur Orianne nous embarquait avec elle sur un bateau, pour découvrir Dieu dans le vent, dans les vagues, et même dans les tempêtes.

Et ce voyage continue à l’écran !

Le premier ouvrage publié de Sr Orianne Pietra René, f.s.p, garni des illustrations de l’artiste Romi Caron, toutes deux canadiennes, nous montre une traversée spirituelle de 40 jours avec Dieu en mer. Les trois épisodes, inspirés de Dive Deep seront diffusés sur Sel + Lumière Média, révèle la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues :

  • L’Arche de Noé : un retour aux origines bibliques où l’eau devient à la fois signe de destruction et de salut. Avec Sœur Orianne, ce récit prend une nouvelle dimension : comment, dans nos propres tempêtes, Dieu nous offre aussi une arche, un lieu sûr pour traverser.
  • Après la mort de Jean-Baptiste : un moment de deuil et de fragilité où Jésus lui-même cherche le silence et la prière au bord de l’eau. Sœur Orianne nous aide à voir comment, dans nos pertes et nos blessures, nous pouvons aussi trouver consolation auprès du Christ.
  • Après la Résurrection – Rappelez-vous : ici, c’est la joie pascale au bord du lac de Galilée. Les disciples retrouvent Jésus sur le rivage, autour d’un simple repas de poisson. C’est une invitation à reconnaître la présence de Dieu dans la simplicité de nos vies quotidiennes et à nous laisser renouveler par sa victoire.

À partir du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la création, vous pourrez découvrir les épisodes chaque lundi matin sur Sel + Lumière Plus, sur la chaîne YouTube de  Sel + Lumière Média et sur nos réseaux sociaux pendant les deux semaines suivantes. Regardez la bande-annonce ici :

Vous pouvez découvrir et acquérir son livre ici : paulinestore.com

« Dans les profondeurs » et ces épisodes sous forme de vidéos, l’ensemble ressemble à un souffle d’air marin : rafraîchissant, vivifiant, et rempli de la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues. Je vous invite à les regarder avec vos proches et vos enfants.

 

Où se trouve le bon Samaritain à Gaza ? La situation à la lumière de l’Évangile

Crédit photo : IStock

La parabole du bon Samaritain est racontée par Jésus en réponse à une question posée par un docteur de la Loi : « Qui est mon prochain ? » Jésus termine ce récit émouvant en posant une question à son tour : « Lequel de ces trois, à ton avis – le prêtre, le lévite ou le Samaritain –, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Dévoilant la morale de l’histoire, le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de miséricorde envers lui ». Jésus répondit : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10, 25-37).

Cette parabole est une boussole pour nos relations avec tous nos frères et sœurs dans la grande famille humaine, et en particulier ceux et celles qui souffrent. En voyant l’homme qui a été roué de coups et laissé à moitié mort dans le fossé, le prêtre et le lévite, des membres respectés de la société, tenus en haute estime, passent de l’autre côté de la route, détournant le regard comme s’ils ne l’avaient pas remarqué. Au contraire, le Samaritain, méprisé à l’époque comme un idolâtre, s’arrête, et, pris de compassion pour l’homme, l’emmène à l’auberge pour prendre soin de lui.

Jésus souhaite que cette parabole soit une leçon très forte, non seulement pour le docteur de la Loi qui l’interroge, mais également aujourd’hui, pour nous. 

Dans sa lettre encyclique sur la fraternité humaine et l’amitié sociale, intitulée Fratelli tutti (‘Tous frères et sœurs’), le Pape François a souligné l’importance de la parabole du bon Samaritain dans le monde aujourd’hui :

« Cette parabole est une icône éclairante, capable de mettre en évidence l’option de base que nous devons faire pour reconstruire ce monde qui nous fait mal. Face à tant de douleur, face à tant de blessures, la seule issue, c’est d’être comme le bon Samaritain. Toute autre option conduit soit aux côtés des brigands, soit aux côtés de ceux qui passent outre sans compatir avec la souffrance du blessé gisant sur le chemin. La parabole nous montre par quelles initiatives une communauté peut être reconstruite grâce à des hommes et des femmes qui s’approprient la fragilité des autres, qui ne permettent pas qu’émerge une société d’exclusion mais qui se font proches et relèvent puis réhabilitent celui qui est à terre, pour que le bien soit commun. En même temps, la parabole nous met en garde contre certaines attitudes de ceux qui ne se soucient que d’eux-mêmes et ne prennent pas en charge les exigences incontournables de la réalité humaine » (Fratelli tutti, no. 67).

Laissons ces paroles pénétrer notre esprit et notre cœur alors que nous sommes témoins des guerres, des atrocités et des tragédies qui se déroulent dans le monde entier. Demandons-nous : où est le bon Samaritain à Gaza ? Et en Ukraine, au Yémen, au Soudan, en Éthiopie, au Myanmar, en République démocratique du Congo ? Il y a tant d’endroits qui ont besoin de la miséricorde dont fait preuve le bon Samaritain.

Puis, demandons-nous aussi : où est Jésus, le véritable bon Samaritain ? S’identifiant aux plus petits de ses frères et sœurs, Jésus pleure avec ceux et celles qui pleurent la perte tragique de leurs proches, en particulier de leurs enfants. De même, Jésus souffre de la faim avec ceux et celles qui n’ont rien à manger. Jésus agonise avec ceux et celles dont les maisons et les moyens de subsistance ont été détruits. Jésus cherche la paix et espère qu’elle finira par arriver. 

Jésus nous appelle tous à suivre l’exemple du bon Samaritain, chacun et chacune à sa manière, sans fermer les yeux ni passer à côté, mais en se laissant travailler par la miséricorde et en faisant tout notre possible pour aider les autres. Nous pouvons nous demander : quelle est ma réponse face aux souffrances à Gaza, en Ukraine et dans le monde entier ? Que puis-je faire pour rendre concrète ma compassion et ma solidarité envers les victimes de la guerre, de la violence et de la famine ?

Jésus, Prince de la Paix, montre ton amour et ta tendresse à nos frères et sœurs qui souffrent, et apprends-nous à faire de même. Amen.

Passer le flambeau de l’espérance d’une génération à l’autre

Photo par RDNE Stock

Une réflexion pour la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées – dimanche 27 juillet 2025

Par Julian Paparella

Au moment de notre mariage il y a cinq ans, l’un des commentaires les plus percutants que nous avons reçus était que le fait de se marier est un acte d’espérance en l’avenir. Cette idée ne m’a plus quitté depuis. Maintenant que nous avons eu notre premier enfant, cela semble encore plus vrai. Au milieu des incertitudes du monde, avoir des enfants est en effet un acte d’espérance dans l’avenir. C’est le signe que la vie vaut encore la peine d’être vécue et que l’avenir est prometteur malgré les défis qu’il comporte. Mettre quelqu’un au monde, c’est croire que, malgré les hauts et les bas, l’avenir lui réserve quelque chose de beau et de bien. 

Les guerres, l’instabilité économique et la crise climatique sont autant de réalités qui peuvent nous faire perdre espoir. Pourtant, les raisons d’espérer restent nombreuses. Les générations précédentes ont certainement eu leur lot de raisons de désespérer. Elles ont néanmoins choisi de persévérer, de mettre un pied après l’autre et de marcher de l’avant avec espérance. C’est grâce à elles que nous sommes ici. Si nous sommes là, c’est parce qu’ils n’ont pas jeté l’éponge sur la vie. Malgré les épreuves qu’ils ont traversées, ils ont continué à accueillir de nouvelles générations dans la grande famille de l’humanité.

L’espérance peut être trouvée en regardant les visages d’autres générations que la nôtre, qu’elles soient plus jeunes ou plus âgées. En regardant les visages de nos enfants, nous voyons la clarté dans leurs yeux, qui n’est pas altérée par les crises auxquelles le monde est confronté. Sur les visages des personnes âgées parmi nous, nous voyons la persistance et la persévérance qui leur ont permis de ne pas abandonner sur le chemin de la vie.   

À cet égard, les familles sont de véritables berceaux d’espérance. Il est beau de voir sur les réseaux sociaux des vidéos de grands-parents et d’arrière-grands-parents qui rencontrent pour la première fois un nouveau membre de leur famille. Leurs visages s’illuminent devant le nouveau-né. Souvent, ils fondent en larmes. Une telle expérience révèle non seulement la joie d’accueillir une nouvelle vie, mais aussi la promesse que la vie a un avenir. Cela fait chaud au cœur. Comme c’est émouvant de tenir dans ses bras une génération naissante. Les familles constituent la chaîne de vie qui relie une génération à l’autre par des liens d’amour, d’attention et d’affection. Elles sont le lieu où l’on apprend du passé et où l’on regarde vers l’avenir. 

Il est donc important de saisir les occasions de passer du temps ensemble, et de se retrouver toutes générations confondues. Avec le rythme de vie effréné d’aujourd’hui, le risque est que les jeunes générations soient accaparées par tout ce qu’elles ont à faire, tandis que les générations plus âgées sont perdues de vue et d’esprit, abandonnées dans la souffrance de la solitude.

La Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, instituée par le Pape François en 2021, est un rappel annuel à prendre le temps de tendre la main à nos aînés. L’occasion est célébrée le dimanche le plus proche du 26 juillet, fête des saints Anne et Joachim, les grands-parents de Jésus. Le thème de cette année, dans le cadre de l’année jubilaire consacrée à l’espérance, est « Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir » (Sir 14, 2). 

Les actes d’amour et d’attention exprimés de génération en génération sont une source d’espérance qui donne la vie. En rendant visite aux personnes âgées – que ce soient nos grands-parents, nos parents, amis et voisins âgés – nous allumons un flambeau d’espérance qui apporte de la lumière et de la chaleur. En même temps, ces précieuses rencontres font beaucoup de bien à ceux et celles qui sont relativement jeunes, en nous permettant de prendre du recul par rapport à notre propre rythme de vie et en nous rappelant le sens de ce qui compte vraiment en fin de compte.

En cette Année sainte, le Vatican offre une indulgence jubilaire à ceux et celles qui « rendent visite aux personnes âgées qui sont seules… accomplissant ainsi un pèlerinage auprès du Christ présent en elles ». De fait, le Christ est présent dans les personnes âgées auxquelles nous rendons visite. Comme l’a affirmé le Pape Léon XIV dans son Message pour la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées de cette année : « Rendre visite à une personne âgée est une manière de rencontrer Jésus qui nous libère de l’indifférence et de la solitude ». C’est une grâce que nous pouvons demander : avoir un cœur qui voit le Christ dans les personnes âgées, souffrantes, seules ou malades.

Chacun et chacune d’entre nous peut répondre à l’invitation de rendre visite à un proche ou à un voisin âgé, surtout s’il est seul. C’est une façon de partager le flambeau de l’espérance qui éclaire le chemin d’une génération à l’autre.

Seigneur Jésus, toi qui es proche de ceux et celles qui sont seuls et affligés, ouvre nos cœurs pour leur tendre la main et nos yeux pour te voir en eux. Amen.

Secured By miniOrange