À 60 ans de Lumen Gentium, quelle Église pour aujourd’hui ?

Vue intérieure de la dôme de la basilique Saint-Pierre. Wikimedia Commons.

Il y a 60 ans, l’Église était en plein milieu du concile Vatican II. Le 21 novembre dernier a marqué 60 ans depuis la publication de Lumen Gentium, la constitution dogmatique à propos de l’Église promulguée par le Concile.

C’était le document du Concile qui cherchait à répondre à la question : Qu’est-ce que l’Église ? Soixante ans plus tard, la question est toujours d’actualité : Qui sommes-nous en tant qu’Église ? Quelle Église est-ce que Dieu nous appelle à être et à devenir dans le monde aujourd’hui ?

Comme beaucoup des documents du Concile, il y a encore des aspects à découvrir et à mettre en œuvre qui peuvent nous inspirer la mission de l’Église aujourd’hui.

Vatican II a été l’événement le plus important pour l’Église catholique au 20e siècle, réunissant tous les évêques catholiques – 2 625 d’entre eux ! – avec le pape et de nombreux invités et observateurs, de 1962 à 1965. Toutes ces décennies plus tard, il y a encore beaucoup de choses qui n’ont pas été mises en pratique. Dès le départ, Saint Jean XXIII a demandé au Concile d’ouvrir les portes et les fenêtres de l’Église, d’inaugurer un nouveau printemps de renouvellement de l’Église et de  présenter la foi d’une manière qui soit adaptée aux hommes et aux femmes de notre temps. Bien sûr, Vatican II a changé la langue de la messe, qui est passée du latin aux langues modernes, mais pas seulement. 

Vatican II a été un moment décisif où l’Esprit Saint a soufflé, amenant à 16 documents lumineux, dont les plus importants sont les 4 constitutions : Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ; Dei Verbum sur la révélation divine ; Lumen Gentium sur l’Église ; et Gaudium et Spes sur le rapport entre l’Église et le monde contemporain. Ces documents ont appelé tous les catholiques à voir l’Église sous un jour nouveau, en tant que peuple de Dieu marchant en pèlerinage à travers l’histoire en solidarité avec chaque homme, femme et enfant, et en particulier avec ceux et celles qui souffrent.

Vatican II nous appelle, en tant que chrétiens, à discerner les signes des temps (GS 4-10) – en d’autres termes, à être en contact avec ce que les gens vivent ici et maintenant – afin d’être un levain pour l’avènement du royaume de Dieu dans chaque époque (GS 40). Le Concile a enseigné que cela ne s’applique pas seulement aux prêtres et aux moniales, mais à nous tous et toutes (cf. Apostolicam Actuositatem), puisque l’appel à la sainteté est universel (LG 39-42), et non réservé à une petite élite. Chacun et chacune de nous est appelé à faire de sa vie quotidienne une manière de transformer la société à la lumière du Christ, qui éclaire le sens de notre humanité (GS 22). Vatican II nous a appelés à poursuivre notre mission en tant que chrétiens, non pas en opposition à nos frères et sœurs qui appartiennent à d’autres religions et cultures (cf. Nostra Aetate), mais ensemble, comme une seule famille humaine qui avance dans l’amour de Dieu. Saint Paul VI a déclaré que l’esprit du Concile est celui du bon samaritain, avec un cœur ouvert et des bras tendus pour partager l’amour de Dieu en aimant notre prochain. À la fin du Concile, Paul VI a résumé le message du Concile comme « un appel amical et pressant qui convie l’humanité à retrouver le visage de Dieu, par la voie de l’amour fraternel […] Voilà ce que nous espérons pour l’humanité tout entière qu’ici nous avons appris à aimer davantage et à mieux servir » (Paul VI, Discours de clôture du concile Vatican II, 7 décembre 1965).

Notre monde a besoin de ce style d’Église, à bras ouvert, envisagé par le concile Vatican II. Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour être cette Église dans le monde aujourd’hui ?

Prier ensemble à l’écoute de la parole de Dieu

Le chemin d’Emmaüs. Fritz von Uhde. Wikimedia Commons.

Quelle est ton expérience de la prière avec d’autres personnes ? Peut-être prions-nous à la maison, en famille. Peut-être prions-nous dans nos paroisses, pendant la messe. Avez-vous déjà prié avec d’autres en utilisant la Bible, les Saintes Écritures, la Parole de Dieu ? 

À chaque messe, nous, catholiques, entendons la Parole de Dieu proclamée – à partir de l’Ancien Testament, des Psaumes, du Nouveau Testament, et en particulier de l’Évangile. Nous entendons ce que Dieu a fait dans la vie de son peuple tout au long de l’histoire. Si nous la laissons faire, la Parole de Dieu peut parler à notre cœur et éclairer notre vie, même si elle est parfois difficile à écouter ou à comprendre. 

Dieu sait que sa Parole peut être difficile pour nous. Nous le voyons dans le passage de l’Évangile des disciples sur la route d’Emmaüs. C’est le jour de la résurrection, mais les disciples ont du mal à croire que Jésus est bien ressuscité. Il vient donc à eux alors qu’ils marchent ensemble sur le chemin, quittant Jérusalem et rentrant chez eux à Emmaüs, d’où ils sont originaires. Jésus vient à leur rencontre et, comme le raconte l’Évangile, il leur explique tout ce qui le concerne dans les Écritures, faisant brûler leur cœur au fur et à mesure qu’il leur parle sur le chemin.

J’ai vécu quelque chose de semblable lorsque je travaillais comme coordinateur de la pastorale des jeunes en région parisienne. Tous les deux mois, nous nous réunissions avec d’autres responsables de la pastorale des jeunes et des aumôniers de paroisses voisines dans le même secteur du diocèse, rassemblant ainsi un groupe composé de divers états de vie : laïcs et prêtres, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes. Au début de chaque réunion, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous commencions par nous répartir en petits groupes pour méditer ensemble un passage de la Parole de Dieu. Cette pratique a changé toute la dynamique de la réunion et donnait le ton aux conversations qui suivaient. Écouter ensemble la Parole de Dieu, prier avec elle et y réfléchir ensemble avait pour effet d’éclairer nos expériences de vie et de ministère à la lumière de la foi et de nous unir plus étroitement au Christ et les uns aux autres. Lorsque nous écoutons ensemble la Parole de Dieu, le Christ vient marcher avec nous. Nos cœurs s’accordent davantage pour suivre là où il nous conduit.

Les expériences de partage sur la vie et la foi sont profondément nourrissantes pour nos âmes et pour nos communautés. Prier ensemble avec la Parole de Dieu est comme un engrais qui féconde notre relation avec Dieu et avec les autres. Nous pouvons réfléchir à la Parole de Dieu chez nous, avec les membres de notre famille, entre amis et dans nos communautés ecclésiales. Prier avec la Parole de Dieu est une excellente façon de commencer les réunions et les événements dans nos paroisses et nos diocèses. 

Relevons le défi et trouvons des moyens de laisser la Parole de Dieu parler à nos cœurs et les embraser.

Seigneur, viens à nous comme tu l’as fait pour les disciples sur le chemin d’Emmaüs. Brûle dans nos cœurs et rassemble-nous autour de ta Parole vivante. Amen.

L’Avent pour la paix et l’espérance

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La période de l’Avent est synonyme de méditation, d’espérance et de préparation spirituelle pour vivre la naissance de l’Enfant-Jésus. C’est un temps de réflexion qui nous invite à nous tourner vers nos valeurs profondes, à exprimer notre gratitude et à renouveler notre engagement de paix et de solidarité. Mais comment vivons-nous cette période si particulière lorsque le monde autour de nous est marqué par les conflits et les guerres ? Comment trouver la lumière de l’espérance dans une actualité assombrie par la violence ?L’Avent, un temps de réflexion accrue

Chacun.e de nous vit le temps de l’Avent selon sa culture et ses traditions. Dans ma culture, on attend le 4 décembre, à la fête de la sainte Barbe pour débuter les préparatifs de Noël. Nous commençons par les décorations festives, nous semons le blé et nous le déposons devant la crèche. Rappelons que les calendriers remplis de douceurs et les réunions familiales prennent souvent le devant de la scène. Nous préparons la liste des cadeaux à acheter et à distribuer, que ce soit pour la famille, les collègues, les ami.es et les personnes dans le besoin. Nous ne manquons pas de faire des gestes de charité et d’être sensibles de soutenir les organismes environnants qui demandent notre appui. 

Cette année, face aux réalités d’un monde en proie aux conflits, il est essentiel de redonner à cette période son sens profond. La population mondiale est confrontée en ce moment à des situations économiques inquiétantes. Les guerres féroces et incompréhensibles dans le monde, dont mon pays natal le Liban, touchent des populations pacifiques qui cherchent à vivre dignement.

L’Avent, cette année, nous interpelle à réfléchir sur notre rôle en tant que porteurs de paix dans notre environnement immédiat et au-delà.

Solidarité et soutien envers ceux et celles qui souffrent

Il est possible de transformer notre réflexion en actions concrètes. Surtout avant les fêtes, les demandes grandissantes pour aider ceux et celles qui sont démuni.es exigent notre implication dans une ou plusieurs catégories suivantes : des initiatives de collecte de dons, des messages de soutien, et des prières pour la paix. 

L’impact sera immédiat et réel ! Le partage et la générosité au cœur de cette saison, nous rappellent que la solidarité humaine est plus forte que la haine et la division.

En cette période particulièrement difficile, je pense avec beaucoup d’émotion au peuple libanais et à mes compatriotes qui traversent des moments d’épreuve plus dures, avant les fêtes. Je prie pour que la guerre prenne fin et que les politiciens du monde entier acquièrent la sagesse et la conscience nécessaires pour protéger les êtres humains et mettre un terme aux conflits. Que la lumière de la paix et de la compréhension guide leurs décisions.

Des moments pour cultiver la paix intérieure

Dans un climat marqué par l’anxiété et l’incertitude, il est essentiel de prendre le temps de cultiver la paix intérieure. La méditation, la prière ou même des moments de silence permettent de nous recentrer sur ce qui est fondamental dans nos vies. Cette paix intérieure, fruit de la préparation spirituelle durant la période de l’Avent, peut devenir une source de réconfort pour nous ; ainsi que pour ceux et celles qui nous entourent pour accueillir l’Enfant de la crèche. Prenez du temps d’ici Noël pour faire à chaque jour une prière dédiée à la paix intérieure des personnes que vous aimez et à la paix extérieure qui concerne les pays en état de conflits et de guerre. 

Redécouvrir le véritable message de l’Avent

Enfin, l’Avent nous rappelle que l’espérance n’est pas un concept passif, mais un acte courageux. Dans un monde en crise, elle se manifeste par des gestes de bienveillance, par des paroles d’encouragement et par la conviction que l’humanité est capable de transcender ses conflits. En réfléchissant à nos propres actions, et nos propres gestes, nous pouvons contribuer, même modestement, à la propagation de cette lueur d’espoir.

Prière :

Seigneur tout-puissant,
En ce temps de l’Avent, prépare nos cœurs à accueillir Ton Fils, Jésus, lumière du monde.
Apprends-nous à semer la paix autour de nous, à tendre la main avec amour et à partager l’espérance.
Que chaque jour nous rapproche de Toi, dans la joie et la sérénité.

Nous Te prions pour que cessent les conflits et les guerres dans le monde. Inspire les cœurs des dirigeants à choisir la justice et la réconciliation, et guide-nous tous et toutes vers des chemins de paix durable.

Nous Te confions nos attentes, nos joies et nos défis.
Avec Marie et Joseph, nous attendons la venue de Ton Fils, source de vie et de salut.

Amen.

L’écriture : Un retour à l’essentiel pour notre Église

L'Écrite avec Francis Denis | Sel + Lumière TV

Dans un monde en constante accélération, où les nouvelles technologies envahissent chaque recoin de notre quotidien, le besoin de se ressourcer, de trouver du sens et de renouer avec les valeurs profondes se fait de plus en plus sentir. C’est ce besoin que vient combler « L’écriture », la nouvelle émission que j’ai l’honneur d’animer sur Sel + Lumière. Chaque mois, j’aurai la joie de rencontrer à la nouvelle librairie MédiasPaul de Montréal (anciennement  » Librairie Paulines « ) des auteurs passionnés dont les écrits explorent la foi, la quête de vérité et l’humanité, tout en éclairant notre regard sur le Québec et le monde d’aujourd’hui.

Redécouvrir l’importance de la lecture

À une époque où les réseaux sociaux et l’instantanéité dominent, le simple acte de lire nous ramène à un état de réflexion, nous permettant de prendre le temps de comprendre, de ressentir et de contempler. La lecture devient alors bien plus qu’un simple passe-temps : elle se transforme en une invitation à approfondir notre regard sur nous-mêmes, notre société, et notre foi. C’est dans cet esprit que « L’écriture » a été pensée. Par cette série, nous cherchons à redonner sa place à la littérature, à mettre en avant les écrivains québécois et francophones et à offrir un moment de pause et de ressourcement spirituel.

Pourquoi une émission comme « L’écriture » est-elle cruciale pour le Québec d’aujourd’hui?

Le Québec a une riche tradition littéraire, ancrée dans un héritage culturel et religieux fort. Aujourd’hui, face aux changements rapides de la société, aux débats identitaires et aux nouvelles questions spirituelles qui émergent, la littérature québécoise devient un miroir de notre propre transformation. Les auteurs qui prennent part à « L’écriture » ne sont pas uniquement des écrivains ; ils sont des témoins et des analystes de notre époque, mettant en mots nos aspirations et défis communs. À travers leurs ouvrages, ils questionnent, inspirent et parfois bousculent notre confort pour nous inviter à voir au-delà des apparences.

Des conversations profondes pour nourrir la Foi et la communauté

« L’écriture » n’est pas seulement une émission littéraire, c’est une rencontre intime et sincère. Dans le cadre chaleureux de la Librairie MédiasPaul, mes échanges avec des auteurs de tout horizon deviennent des dialogues sur la foi, l’espérance, et les valeurs universelles qui transcendent le quotidien. Dans chaque épisode, nous explorons non seulement les histoires et les idées derrière leurs ouvrages, mais aussi les motivations spirituelles, les réflexions intérieures et les perspectives uniques qui enrichissent leurs écrits. Ces conversations sont des occasions de partager des questionnements communs, d’offrir des réponses ou d’encourager une réflexion personnelle sur des sujets qui résonnent profondément, surtout dans un Québec où la recherche de sens est plus présente que jamais.

Un rendez-vous mensuel pour grandir ensemble

« L’écriture » offre un moment de répit, un espace où chaque spectateur est invité à se reconnecter à lui-même et à sa foi. Dans un Québec moderne où les valeurs se redéfinissent et où les défis sociaux, environnementaux, et spirituels se multiplient, cette émission nous propose une alternative : celle de revenir à la sagesse intemporelle des livres, qui nous parle de ce qui est essentiel. À travers des auteurs inspirés, des œuvres percutantes et des discussions sincères, « L’écriture » devient un rendez-vous précieux pour ceux qui cherchent à comprendre, à grandir et à nourrir leur foi.

En conclusion, « L’écriture » est bien plus qu’une émission ; c’est un espace de dialogue et de réflexion pour tous ceux qui sentent l’appel d’un retour à l’essentiel, un besoin de ralentir pour mieux saisir ce qui est vrai, beau, et bon. Dans ce monde en transformation, « L’écriture » est une invitation à redécouvrir la profondeur de la foi et de la culture, et à partager cette richesse avec la communauté québécoise et au-delà.

Comment prendre des décisions avec l’Esprit Saint ?

Détail de la chaire de l’église Sainte-Anne, Bruges, Belgique. Wikimedia Commons.

Comment est-ce que tu prends généralement tes décisions ? Est-ce que tu ressens un poids lourd sur tes épaules lorsque tu dois prendre une décision importante dans la vie ?

Souvent, nous nous sentons seuls face à l’énormité des choix que nous avons à faire dans la vie. Lorsque nous sommes jeunes, nous nous demandons parfois ce que nous voulons faire de notre vie. Plus tard, nous pouvons nous demander quel quartier serait un bon endroit pour fonder une famille ou comment élever nos enfants. Plus tard, nous nous poserons des questions sur notre santé, sur la réduction de nos effectifs, sur le moment de la retraite et sur la manière de la passer.

Bien sûr, il y a aussi les choix quotidiens à faire sur la façon dont nous traitons les gens que nous ne connaissons pas, le temps que nous passons avec nos proches, si nous essayons de penser positivement ou si nous nous laissons submerger par les problèmes dans notre propre vie et dans le monde.

Le tout premier synode dans la vie de l’Église a été le concile de Jérusalem ; il est relaté dans les Actes des Apôtres, au chapitre 15. Après avoir délibéré, les apôtres ont déclaré : « Nous avons décidé avec l’Esprit Saint ». Ils étaient conscients que le même Esprit qui était venu sur eux à la Pentecôte les aidait maintenant à prendre des décisions fructueuses, guidant l’Église sur son chemin de pèlerinage.

La synodalité n’est pas un simple sondage d’opinion. Ce n’est pas non plus une simple réunion locale. C’est écouter ensemble l’Esprit Saint pour pouvoir prendre des décisions avec l’Esprit, dans l’Esprit, guidés par l’Esprit.

C’est une voie prometteuse non seulement pour l’Église dans son ensemble, mais aussi pour chacun d’entre nous en tant que croyants : écouter l’Esprit Saint pour prendre des décisions avec l’Esprit Saint.

Cela ne veut pas dire que Dieu prend les décisions à notre place ou qu’il supplante notre liberté de choisir. Une chanson pop bien connue demande à Jésus de « prendre le volant ». Mais Dieu ne nous éjecte jamais de la voiture comme s’il voulait prendre notre place. Au contraire, l’Esprit Saint murmure des paroles de sagesse, attire notre attention sur quelque chose d’essentiel, dispose nos cœurs à voir ce qui est le mieux aux yeux de Dieu.

Le pape François a dit que l’Esprit Saint est le véritable protagoniste du Synode et de l’Église. Mais l’Esprit Saint peut aussi être le protagoniste de notre vie. Nous pouvons partager les rênes avec l’Esprit, en laissant le vent de l’Esprit souffler dans nos voiles.

Le document de travail pour la deuxième session de l’Assemblée du Synode sur la Synodalité nous dit que : « L’Esprit dont Jésus a été rempli et qui l’a conduit (Lc 4,1), qui l’a oint et l’a envoyé proclamer l’Évangile (Lc 4,18), qui l’a ressuscité d’entre les morts (Rm 8,11) est le même Esprit qui oint maintenant les membres du Peuple de Dieu. Cet Esprit fait de nous des enfants et des héritiers de Dieu, et c’est par l’Esprit que nous crions vers Dieu en l’appelant ‘Abba ! Père’ ». (IL 2, no. 22).

L’Esprit Saint nous met en contact avec notre identité la plus profonde de fils et de filles de Dieu. L’Esprit nous incite à prendre la main du Père et à le laisser nous guider.

Comment le Saint-Esprit agit-il en toi, faisant germer des semences nouvelles dans ta vie ? Quelles sont les nouvelles étapes que Dieu vous appelle à franchir par la voix douce et audacieuse du Saint-Esprit ? La voix du Saint-Esprit est digne de confiance, elle est profondément consolante, elle apporte la paix et inspire l’espérance. L’Esprit Saint harmonise les différentes dimensions de nos vies, nous offre la guérison et nous ouvre un chemin au milieu des défis et des obstacles auxquels nous sommes confrontés.

En fin de compte, l’Esprit Saint nous fait avancer sur le chemin du Royaume de Dieu, qui – comme nous le dit Saint Paul – est un Royaume de « justice, de paix et de joie dans l’Esprit Saint » (Romains 14,17). Laisser l’Esprit Saint nous parler lorsque nous prenons des décisions dans la vie est une manière de laisser le Royaume de Dieu s’enraciner dans notre vie, ici et maintenant. Écouter l’Esprit Saint permet à Dieu de semer des graines du Royaume dans nos vies et de porter les fruits que l’Esprit Saint apporte.

Viens, Esprit Saint, Esprit de justice, de paix et de joie. Apporte-nous ta consolation, ta tendresse et ta lumière. Parle à nos cœurs et conduis nos pas dans la vie sur le chemin du Royaume. Amen.

 

Écouter la voix de Dieu qui parle à travers les autres

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Où est-ce que tu entends la voix de Dieu dans ta vie ? Nous nous attendons peut-être à ce que Dieu nous parle dans des lieux saints – dans des chapelles et des sanctuaires, à la messe ou devant le Saint-Sacrement, lors d’une retraite ou d’un pèlerinage. Tous ces lieux sont des endroits merveilleux pour entendre la voix de Dieu, qui nous parle au fond de nos cœurs. Bien sûr, Dieu nous parle lorsque nous prions avec sa Parole, ouvrant notre esprit et notre cœur pour le rencontrer dans les Écritures, dans les prophètes de l’Ancien Testament, dans les paroles des psaumes, dans les paraboles de l’Évangile ou les lettres des apôtres.

Tous ces lieux clés sont là où Dieu nous attend, afin de nous rencontrer et entamer une
conversation. Cependant, Dieu ne se limite pas à parler dans ces lieux que nous pouvons facilement identifier comme étant religieux ou spirituels. Dieu nous parle aussi dans les événements du monde, à travers les expériences de notre vie et même dans ce que les autres nous disent.
Cela ne signifie pas que tout ce que disent les autres est une vérité évangélique. Loin de là ! Il s’agit plutôt d’un appel à être attentifs, ensemble, à ce que Dieu veut nous dire les uns à travers les autres. En prenant le temps de nous écouter profondément les uns les autres, en ouvrant les oreilles de notre cœur pour recevoir ce que l’autre a à dire, nous pouvons être attentifs à ce qui résonne au plus profond de nous-mêmes.
Parfois, nous écoutons à peine ce que disent les autres. Nous attendons simplement qu’ils aient terminé, afin de pouvoir dire ce que nous avons en tête. Mais ce n’est pas ainsi que Dieu nous écoute. Dieu n’a pas besoin d’écouter qui que ce soit. Pourtant, il écoute patiemment, avec amour, avec attention. Il s’intéresse à ce que nous avons à dire. Dieu nous donne le meilleur exemple de la manière d’écouter.

En étant attentifs aux besoins des autres, nous pouvons percevoir les incitations de Dieu qui tiraillent nos cœurs. Dans les cris silencieux ou explicites de notre prochain, nous pouvons discerner un appel à l’action, à la proximité et à la compassion face aux luttes de ceux et celles qui nous entourent.

Qu’est-ce que Dieu nous dit à travers les personnes qui font partie de notre vie ? Qu’il s’agisse de notre conjoint, de nos enfants, d’un parent âgé, d’un collègue ou d’un ami. Nous sommes enrichis lorsque nous prenons le temps d’écouter ce que les gens vivent. Ils se sentent ainsi aimés, appréciés et respectés. Cela nous aide également à trouver un terrain d’entente, à prendre des décisions ensemble et à vivre dans un esprit d’entraide.
C’est vrai dans nos familles, sur nos lieux de travail et dans nos communautés ecclésiales. Dans tous ces endroits, on peut se demander : quelle est la qualité de notre écoute ? Y a-t-il des personnes dont la voix est laissée de côté ou mise à l’écart ? Comment gérons-nous les désaccords, lorsque des personnes expriment des points de vue auxquels nous nous opposons ? Il ne s’agit pas de parvenir à un consensus faux ou superficiel, mais plutôt de se rendre compte que Dieu peut parler à travers chacun d’entre nous pour dire quelque chose d’important pour nous tous.

Seigneur, aide-nous à nous écouter les uns les autres et à entendre ensemble ta voix qui parle au milieu de nous. Puissions-nous avoir l’humilité d’écouter avec patience, attention et compassion. Apprends-nous à n’exclure personne et aide-nous à apprendre de ceux dont la voix n’est souvent pas entendue. Amen.

Félicitations à Sally Yasmine de la CECC

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) félicite Sally Yasmine qui est responsable du contenu médias sociaux pour Sel + Lumière Média, pour sa nomination comme nouveau membre du Conseil consultatif international de la jeunesse (IYAB). Lisez le communiqué de presse ci-dessous.

Une jeune canadienne nommée au Conseil consultatif international de la jeunesse.

OTTAWA, 16 octobre 2024 – Le 7 octobre 2024, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie du Vatican a annoncé la nomination des nouveaux membres du Conseil consultatif international de la jeunesse (IYAB), composé de 20 jeunes de différentes régions du monde et de plusieurs mouvements, associations et communautés internationales.
Mme Sally Yasmine, de l’archidiocèse de Montréal, a été choisie pour faire partie du nouvel IYAB.
Cette nomination fait suite à l’appel du Synode de 2018, qui soulignait le besoin de renforcer le Bureau de la jeunesse du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie et d’établir une instance représentative de jeunes au niveau international.
Les membres de l’IYAB serviront de conseillers auprès du Dicastère, offrant des points de vue et des perspectives sur la pastorale des jeunes et les questions connexes. Cette initiative vise à permettre aux jeunes d’exprimer leurs préoccupations et leurs idées dans leur propre langue, comme indiqué dans Christus Vivit (n° 203). Leur rôle principal sera de fournir une aide et un soutien dans le développement d’initiatives axées sur les jeunes.
Les jeunes sont importants pour l’Église. Leur foi, leur créativité, leur énergie et leur enthousiasme sont porteurs d’une espérance puissante qui a le potentiel de transformer le monde. Reconnaissant l’importance de ce sujet et en réponse à l’appel de Christus Vivit, le 12 octobre 2022, la CECC a publié une Lettre pastorale aux jeunes à l’occasion de l’anniversaire de la mort du bienheureux Carlo Acutis. Cette lettre, également en format vidéo, vise à inspirer les jeunes catholiques à embrasser leur foi de façon remarquable, à les exhorter à poursuivre la sainteté et à les rassurer quant au soutien et à l’accompagnement indéfectibles de leurs évêques dans leur cheminement.

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) félicite Sally Yasmine pour cette importante nomination et se réjouit des retombées positives qu’elle aura au sein de l’IYAB. La CECC s’engage à promouvoir l’engagement des jeunes dans l’Église et à reconnaître leur contribution essentielle à la communauté.
Pour plus d’information sur le Conseil consultatif international de la jeunesse ou sur le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, veuillez visiter le lien suivant : Conseil consultatif international des jeunes (IYAB)

Toute l’équipe de Sel + Lumière Média souhaite féliciter Sally Yasmine, notre responsable du contenu des médias sociaux, pour sa récente nomination au sein du Conseil consultatif international de la jeunesse (IYAB) !

Communiqué de presse de la Conférence des évêques catholiques du Canada

 

Regarder ce que Dieu fait déjà pour coopérer avec lui

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On dit souvent que la synodalité consiste à marcher ensemble. Mais la synodalité n’est pas seulement une question des pieds avec lesquels nous marchons ensemble. Il s’agit aussi d’ouvrir les yeux et de tendre les mains. Qu’est-ce que je veux dire par là ?

La synodalité n’est pas une vague idée, mais plutôt quelque chose de concret à mettre en pratique. Il s’agit de faire quelque chose ensemble, de faire des pas concrets sur le chemin que nous partageons. Mais il ne s’agit pas seulement de ce que nous faisons. Il s’agit avant tout de ce que Dieu fait. Que fait Dieu aujourd’hui ? Que veut-il que nous fassions ? Et qu’est-ce que Dieu fait en nous ? 

Dieu est toujours présent dans nos vies et dans la vie du monde. L’Esprit Saint est la présence invisible de Dieu qui se fait connaître lorsque nous prenons le temps d’y prêter attention. Le pape François a déclaré que : Avec les yeux de la foi, nous pouvons voir la lumière que l’Esprit Saint irradie toujours au milieu des ténèbres, sans jamais oublier que « là où le péché abonde, la grâce abonde encore plus » (Rom. 5,20). Notre foi est mise au défi de discerner comment le vin peut naître de l’eau et comment le blé peut pousser au milieu de l’ivraie » (Evangelii gaudium, no. 84).

Les défis auxquels nous sommes confrontés dans le monde et dans l’Église peuvent nous faire perdre courage. Nous pouvons penser que Dieu était à l’œuvre à une autre époque, lorsqu’il y avait de grands saints et des missionnaires éloquents. Nous pouvons être tentés de croire que Dieu a quitté le bâtiment ou qu’il est parti en vacances. En réalité, Dieu est ici avec nous, à ce moment de l’histoire. Il nous a plantés ici et a prévu de nous faire porter du fruit, même si le sol semble rugueux. 

Dans notre prière, il est bon de demander l’aide de Dieu : Dieu, aide-moi à traverser cette épreuve. Dieu, aide-moi à faire face à cette situation. Dieu, aide-moi à savoir ce que tu veux que je fasse. Dieu nous entend lorsque nous lui demandons de l’aide, même s’il ne répond pas toujours de la manière que nous attendons. 

Mais il y a aussi une autre prière que nous faisons chaque matin : Dieu, que fais-tu aujourd’hui et que puis-je faire pour t’aider ? Oui, nous avons besoin de l’aide de Dieu et Dieu est là pour nous aider. Mais Dieu a aussi besoin de notre aide. Comme l’a dit le grand saint Augustin, « Dieu qui a tout créé sans nous, ne veut pas nous sauver sans nous ». Dieu veut notre coopération. Pouvez-vous le croire ? Il veut que nous nous joignions à ce qu’il fait déjà tout autour de nous. Nous avons besoin d’yeux ouverts pour être témoins de l’œuvre que Dieu accomplit déjà, dans nos propres vies et dans celles des autres. Nous avons besoin de mains prêtes à travailler avec Dieu, à suivre sa direction et à vivre ses rêves.

Seigneur, donne-nous des yeux pour voir ce que tu fais et des mains pour travailler avec toi chaque jour. Amen.

Cinq églises à visiter lors des Journées du patrimoine religieux

Façade de l’église de Notre Dame des Victoires à Montréal en plein hiver. © Sel + Lumière Média 2024

Explorez le patrimoine religieux québécois à l’occasion de l’édition 2024 des Journées du patrimoine religieux ! Cet événement unique, organisé par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, vous invite à plonger dans l’histoire vivante de notre communauté. Du 6 au 8 septembre 2024, venez découvrir des trésors cachés, des églises séculaires et autres édifices religieux, qui témoignent de la richesse historique et spirituelle de notre province.

Au cours de ces journées, vous pouvez admirer l’art et l’architecture qui racontent des siècles d’histoire et d’innovation. Des visites guidées et plusieurs activités organisées par plusieurs églises et lieux de culte vous permettront de découvrir des récits historiques et des histoires fascinantes qui enrichissent chaque lieu sacré. Que vous soyez un passionné d’histoire, un amateur d’architecture, ou que vous cherchiez simplement une sortie enrichissante pour toute la famille, les Journées du patrimoine religieux offrent une expérience inoubliable.

Ne manquez pas cette chance exceptionnelle de découvrir et de célébrer le patrimoine religieux du Québec. Découvrez les 180 sites participants, choisissez les endroits que vous allez visiter et n’oubliez pas de partager aussi cet article à vos amis et familles pour qu’ils fassent partie de ces évènements.

De ma part je vous suggère quelques endroits que je connais déjà et des églises coup de cœur que je vais découvrir lors de ces journées. Les visites et les activités sont en général gratuites mais vaut mieux appeler ou se renseigner auprès de l’endroit que voulez-vous visiter. Certains endroits ont des visites payantes toute l’année. 

  1. Église Notre-Dame-des-Victoires, Montréal située dans le secteur de Hochelaga Maisonneuve, l’église Notre-Dame-des-Victoires est un exemple emblématique de l’architecture religieuse du XIXe siècle. Faisant partie de mon ancienne paroisse, cette église, avec son intérieur riche et son architecture moderne malgré son ancienneté, est un lieu incontournable lors des Journées du patrimoine religieux. Les visiteurs peuvent profiter de la conférence du 7 septembre suivie d’un petit concert d’orgue. Pour en apprendre davantage sur ses activités cliquez sur un des liens ci-dessous.
  1. Église des Saints-Anges-Gardiens, Lachine L’église des Saints-Anges-Gardiens de Lachine est un autre joyau à découvrir. Je ne la connais pas mais de passage à côté cet été, j’ai adoré l’extérieur et me suis promis d’y retourner en espérant durant ces trois jours du patrimoine religieux. L’église est connue pour son architecture impressionnante et ses vitraux colorés, cette église offre une atmosphère sereine et un aperçu de l’histoire religieuse de Lachine. Des visites guidées sont également disponibles pour ceux et celles qui souhaitent en savoir plus sur ce monument historique.
  1. Église Saint-Léon, Westmount L’église Saint-Léon de Westmount est réputée pour son architecture néo-gothique et ses magnifiques vitraux. Située dans un quartier historique, elle est un lieu de culte actif qui accueille également des événements culturels. Pendant les Journées du patrimoine religieux, des visites spéciales sont organisées pour découvrir ses trésors cachés. Renseignez-vous auprès de la paroisse pour la gratuité des visites.

 

  1. Église Saint-Joachim, Pointe-Claire L’église Saint-Joachim est l’une des plus anciennes paroisses de la région, avec une histoire remontant à 1713. Je ne connais pas cette église mais je l’ai découverte en faisant mon choix de sites à visiter. Ce qui m’a attiré, c’est son ancienneté. Elle offre une véritable plongée dans le passé avec son architecture traditionnelle et ses nombreuses œuvres d’art religieux. Elle est un arrêt essentiel pour ceux et celles qui souhaitent découvrir l’histoire religieuse de la région de Pointe-Claire à Montréal. Un programme spécial et des activités sont à l’agenda de cette paroisse, à vous de les découvrir. 

 

  1. Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, Longueuil. La Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est un joyau du patrimoine religieux québécois. Ce bâtiment majestueux, situé à Longueuil, est connu pour son architecture imposante et ses nombreux trésors artistiques. Je le voyais souvent en passant par le vieux Longueuil et par hasard je découvre ce patrimoine en se rendant à la messe du dimanche pour la faire visiter à ma sœur qui était en visite au Canada. Et quelle surprise ! Je n’en parle pas trop de son architecture majestueuse et de son histoire. Je vous laisse découvrir ce joyau du patrimoine catholique lors des Journées du patrimoine religieux ou en passant par le vieux-Longueuil un jour.

 

Les Journées du patrimoine religieux sont une occasion unique de redécouvrir ces lieux de culte et d’apprécier leur importance historique et culturelle. Pour ceux  et celles qui souhaitent explorer d’autres églises ou endroits sacrés dans leur région, il est possible de consulter la liste complète des sites participants sur le site officiel des Journées du patrimoine religieux. Que vous soyez en quête d’aventure ou simplement curieux, ces visites sont une invitation à un pèlerinage spirituel et historique.

Et pour faire le tour en ligne voici les 180 sites à découvrir.

Le cheminement fécond de la grossesse : Soyons des sentinelles de l’aurore

Photo Pexels.

Selon mon épouse, la grossesse dure 9 mois, afin que le couple ait suffisamment de temps pour se préparer à ce qui va lui arriver. C’est d’autant plus vrai quand on attend son premier enfant. Au cours des premiers mois, souvent accompagnés de nausées, il peut être difficile de comprendre qu’une nouvelle vie est en route. Puis la grossesse commence à se manifester et l’idée devient plus concrète. Voir son enfant pendant une échographie peut faire naître le sentiment indescriptible qu’une nouvelle personne est là, si petite et pourtant si réelle. Sereinement niché dans le ventre de sa mère, le bébé fait ses premiers pas dans notre cœur. C’est une période où l’on se prépare, où l’on observe et où l’on attend.

Au début de ce siècle marqué par un affolement général pour le passage à l’an 2000, le Pape Jean-Paul II a appelé les jeunes à être « les sentinelles d’une nouvelle d’espérance » à l’aube du troisième millénaire.

Une sentinelle est quelqu’un qui veille, comme les veilleurs du matin dans le livre du prophète Isaïe (21,11-12). Être une sentinelle de l’aube exige de la patience. La nuit est longue et l’obscurité peut sembler sans fin. Mais pour ceux qui guettent la lumière, la nuit apporte aussi un immense sentiment d’émerveillement et d’attente. Lorsque la lueur du nouveau jour apparaît à l’horizon, la promesse du matin fait éveiller la joie, progressivement.   

Dans les évangiles, Jésus parle de « veiller » comme d’une leçon clé pour ses disciples : guetter la venue de Dieu afin d’être prêts à l’accueillir dans nos vies. Cette même attitude spirituelle qui consiste à guetter la présence de Dieu s’applique également aux dons de Dieu dans nos vies. Quel plus beau cadeau Dieu pourrait-il faire à un homme et à une femme qu’un enfant ? 

Veiller sur l’enfant en chemin est un voyage du cœur pour les parents du bébé. Bien sûr, il y a beaucoup à préparer pour son arrivée – entre la poussette, le siège auto, le berceau et les vêtements. Mais il y a aussi une préparation plus profonde qui se déploie : se préparer à accueillir ce don de Dieu non seulement dans notre maison, mais aussi dans notre cœur. Il ne s’agit pas d’être « parfaitement prêt ». Après tout, qui pourrait l’être ? Mais nous pouvons demander à Dieu de préparer nos cœurs, de semer en nous la grâce d’aimer le nouvel enfant comme lui, avec tendresse et joie. 

À travers les hauts et les bas de la grossesse, il peut être utile de se rappeler ce dont il s’agit : accueillir l’enfant comme un cadeau précieux. Un enfant apporte une nouvelle espérance à un couple, à une famille, et même au monde : une nouvelle personne qui ouvre un nouvel horizon, un nouveau commencement pour l’humanité. Car chaque enfant est une étincelle d’espérance pour la grande famille humaine. 

Tant de couleurs remplissent le ciel du matin avant que les rayons du soleil ne s’élèvent au-dessus de l’horizon. Voir enfin le bébé face à face, le tenir dans ses bras, c’est le lever du soleil qu’il faut guetter. C’est l’aube d’une nouvelle vie. 

Christ, notre Aube, viens à nous dans les lueurs d’espérance que tu nous envoies, ces joies de la vie qui éclairent notre monde. Aide nous à garder nos yeux fixés sur l’horizon, jusqu’à ce que l’étoile du matin se lève dans nos cœurs. Amen.

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