À 60 ans de Lumen Gentium, quelle Église pour aujourd’hui ?

Vue intérieure de la dôme de la basilique Saint-Pierre. Wikimedia Commons.

Il y a 60 ans, l’Église était en plein milieu du concile Vatican II. Le 21 novembre dernier a marqué 60 ans depuis la publication de Lumen Gentium, la constitution dogmatique à propos de l’Église promulguée par le Concile.

C’était le document du Concile qui cherchait à répondre à la question : Qu’est-ce que l’Église ? Soixante ans plus tard, la question est toujours d’actualité : Qui sommes-nous en tant qu’Église ? Quelle Église est-ce que Dieu nous appelle à être et à devenir dans le monde aujourd’hui ?

Comme beaucoup des documents du Concile, il y a encore des aspects à découvrir et à mettre en œuvre qui peuvent nous inspirer la mission de l’Église aujourd’hui.

Vatican II a été l’événement le plus important pour l’Église catholique au 20e siècle, réunissant tous les évêques catholiques – 2 625 d’entre eux ! – avec le pape et de nombreux invités et observateurs, de 1962 à 1965. Toutes ces décennies plus tard, il y a encore beaucoup de choses qui n’ont pas été mises en pratique. Dès le départ, Saint Jean XXIII a demandé au Concile d’ouvrir les portes et les fenêtres de l’Église, d’inaugurer un nouveau printemps de renouvellement de l’Église et de  présenter la foi d’une manière qui soit adaptée aux hommes et aux femmes de notre temps. Bien sûr, Vatican II a changé la langue de la messe, qui est passée du latin aux langues modernes, mais pas seulement. 

Vatican II a été un moment décisif où l’Esprit Saint a soufflé, amenant à 16 documents lumineux, dont les plus importants sont les 4 constitutions : Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ; Dei Verbum sur la révélation divine ; Lumen Gentium sur l’Église ; et Gaudium et Spes sur le rapport entre l’Église et le monde contemporain. Ces documents ont appelé tous les catholiques à voir l’Église sous un jour nouveau, en tant que peuple de Dieu marchant en pèlerinage à travers l’histoire en solidarité avec chaque homme, femme et enfant, et en particulier avec ceux et celles qui souffrent.

Vatican II nous appelle, en tant que chrétiens, à discerner les signes des temps (GS 4-10) – en d’autres termes, à être en contact avec ce que les gens vivent ici et maintenant – afin d’être un levain pour l’avènement du royaume de Dieu dans chaque époque (GS 40). Le Concile a enseigné que cela ne s’applique pas seulement aux prêtres et aux moniales, mais à nous tous et toutes (cf. Apostolicam Actuositatem), puisque l’appel à la sainteté est universel (LG 39-42), et non réservé à une petite élite. Chacun et chacune de nous est appelé à faire de sa vie quotidienne une manière de transformer la société à la lumière du Christ, qui éclaire le sens de notre humanité (GS 22). Vatican II nous a appelés à poursuivre notre mission en tant que chrétiens, non pas en opposition à nos frères et sœurs qui appartiennent à d’autres religions et cultures (cf. Nostra Aetate), mais ensemble, comme une seule famille humaine qui avance dans l’amour de Dieu. Saint Paul VI a déclaré que l’esprit du Concile est celui du bon samaritain, avec un cœur ouvert et des bras tendus pour partager l’amour de Dieu en aimant notre prochain. À la fin du Concile, Paul VI a résumé le message du Concile comme « un appel amical et pressant qui convie l’humanité à retrouver le visage de Dieu, par la voie de l’amour fraternel […] Voilà ce que nous espérons pour l’humanité tout entière qu’ici nous avons appris à aimer davantage et à mieux servir » (Paul VI, Discours de clôture du concile Vatican II, 7 décembre 1965).

Notre monde a besoin de ce style d’Église, à bras ouvert, envisagé par le concile Vatican II. Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour être cette Église dans le monde aujourd’hui ?

Ouvrir les portes et les fenêtres de l’Église : 60 ans depuis le début du Concile Vatican II

Le concile Vatican II à l'oeuvre (Wikimedia Commons).

Le concile Vatican II à l’oeuvre (Wikimedia Commons).

Le 11 octobre 2022 marque les 60 ans du début du concile Vatican II. Qu’est-ce que Vatican II et pourquoi est-il important aujourd’hui ? Vatican II a été le plus grand événement ecclésiastique du 20e siècle, réunissant tous les évêques de l’Église catholique – 2 625 ! – avec le pape et de nombreux invités spéciaux et observateurs, de 1962 à 1965. Toutes ces décennies plus tard, il y a encore tant de choses qui n’ont pas été mises en pratique. Dès le départ, saint Jean XXIII a convoqué le Concile pour ouvrir les portes et les fenêtres de l’Église, afin d’inaugurer un nouveau printemps pour renouveler l’Église et pour présenter la foi d’une manière qui résonne avec les hommes et les femmes de notre temps. Bien sûr, Vatican II a changé la langue de la messe, passant du latin aux langues que nous parlons aujourd’hui, mais il y a bien plus encore.

Vatican II a été un moment décisif de l’Esprit Saint qui a conduit à 16 documents révolutionnaires, dont les plus importants sont les 4 constitutions : Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ; Dei Verbum sur la révélation divine ; Lumen Gentium sur l’Église ; et Gaudium et Spes sur la relation entre l’Église et le monde moderne. Le pape François nous invite à redécouvrir et à décortiquer ces quatre constitutions majeures à l’occasion des 60 ans du Concile. À travers ces documents, Vatican II a appelé tous les catholiques à voir l’Église sous un jour nouveau, comme le peuple de Dieu en pèlerinage à travers l’histoire (LG 9-17), en solidarité avec tous et chacun, et surtout avec ceux et celles qui souffrent (GS 1).

Le Concile nous appelle, en tant que chrétiens, à discerner les signes des temps (GS 4-10) – en d’autres termes, à être en contact avec ce que les gens vivent ici et maintenant – afin d’être du levain pour la venue du royaume de Dieu dans chaque chapitre de l’histoire (GS 40). Le Concile a enseigné que cela ne s’applique pas seulement aux prêtres et aux moniales, mais à nous tous (cf. Apostolicam Actuositatem) puisque l’appel à la sainteté est universel (LG 39-42), et non pas réservé à une petite élite. Chacun de nous est appelé à faire de sa vie quotidienne un moyen de transformer la société à la lumière du Christ, car c’est seulement en Jésus que nous voyons clairement le monde et la personne humaine (GS22). Vatican II nous a appelés à poursuivre notre mission de chrétiens non pas en opposition à nos frères et sœurs des autres religions et cultures (cf. Nostra Aetate) mais ensemble, comme une seule famille humaine qui avance dans l’amour de Dieu, le Père de tous. Saint Paul VI a dit que l’esprit du Concile est celui du bon Samaritain, avec un cœur ouvert et des bras tendus pour partager l’amour de Dieu par la façon dont nous nous aimons les uns les autres. À la fin du Concile, Paul VI a résumé le message du Concile ainsi : c’est « une invitation pressante et amicale à l’humanité d’aujourd’hui à redécouvrir Dieu dans l’amour fraternel […] telle est notre espérance pour l’humanité entière que nous avons appris ici à aimer davantage et à mieux servir » (Conclusion du Concile Vatican II, 7 décembre 1965).

Notre monde a besoin du type d’Église que Vatican II a imaginé il y a soixante ans. Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour être cette Église-là aujourd’hui ?

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