Cinq églises à visiter lors des Journées du patrimoine religieux

Façade de l’église de Notre Dame des Victoires à Montréal en plein hiver. © Sel + Lumière Média 2024

Explorez le patrimoine religieux québécois à l’occasion de l’édition 2024 des Journées du patrimoine religieux ! Cet événement unique, organisé par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, vous invite à plonger dans l’histoire vivante de notre communauté. Du 6 au 8 septembre 2024, venez découvrir des trésors cachés, des églises séculaires et autres édifices religieux, qui témoignent de la richesse historique et spirituelle de notre province.

Au cours de ces journées, vous pouvez admirer l’art et l’architecture qui racontent des siècles d’histoire et d’innovation. Des visites guidées et plusieurs activités organisées par plusieurs églises et lieux de culte vous permettront de découvrir des récits historiques et des histoires fascinantes qui enrichissent chaque lieu sacré. Que vous soyez un passionné d’histoire, un amateur d’architecture, ou que vous cherchiez simplement une sortie enrichissante pour toute la famille, les Journées du patrimoine religieux offrent une expérience inoubliable.

Ne manquez pas cette chance exceptionnelle de découvrir et de célébrer le patrimoine religieux du Québec. Découvrez les 180 sites participants, choisissez les endroits que vous allez visiter et n’oubliez pas de partager aussi cet article à vos amis et familles pour qu’ils fassent partie de ces évènements.

De ma part je vous suggère quelques endroits que je connais déjà et des églises coup de cœur que je vais découvrir lors de ces journées. Les visites et les activités sont en général gratuites mais vaut mieux appeler ou se renseigner auprès de l’endroit que voulez-vous visiter. Certains endroits ont des visites payantes toute l’année. 

  1. Église Notre-Dame-des-Victoires, Montréal située dans le secteur de Hochelaga Maisonneuve, l’église Notre-Dame-des-Victoires est un exemple emblématique de l’architecture religieuse du XIXe siècle. Faisant partie de mon ancienne paroisse, cette église, avec son intérieur riche et son architecture moderne malgré son ancienneté, est un lieu incontournable lors des Journées du patrimoine religieux. Les visiteurs peuvent profiter de la conférence du 7 septembre suivie d’un petit concert d’orgue. Pour en apprendre davantage sur ses activités cliquez sur un des liens ci-dessous.
  1. Église des Saints-Anges-Gardiens, Lachine L’église des Saints-Anges-Gardiens de Lachine est un autre joyau à découvrir. Je ne la connais pas mais de passage à côté cet été, j’ai adoré l’extérieur et me suis promis d’y retourner en espérant durant ces trois jours du patrimoine religieux. L’église est connue pour son architecture impressionnante et ses vitraux colorés, cette église offre une atmosphère sereine et un aperçu de l’histoire religieuse de Lachine. Des visites guidées sont également disponibles pour ceux et celles qui souhaitent en savoir plus sur ce monument historique.
  1. Église Saint-Léon, Westmount L’église Saint-Léon de Westmount est réputée pour son architecture néo-gothique et ses magnifiques vitraux. Située dans un quartier historique, elle est un lieu de culte actif qui accueille également des événements culturels. Pendant les Journées du patrimoine religieux, des visites spéciales sont organisées pour découvrir ses trésors cachés. Renseignez-vous auprès de la paroisse pour la gratuité des visites.

 

  1. Église Saint-Joachim, Pointe-Claire L’église Saint-Joachim est l’une des plus anciennes paroisses de la région, avec une histoire remontant à 1713. Je ne connais pas cette église mais je l’ai découverte en faisant mon choix de sites à visiter. Ce qui m’a attiré, c’est son ancienneté. Elle offre une véritable plongée dans le passé avec son architecture traditionnelle et ses nombreuses œuvres d’art religieux. Elle est un arrêt essentiel pour ceux et celles qui souhaitent découvrir l’histoire religieuse de la région de Pointe-Claire à Montréal. Un programme spécial et des activités sont à l’agenda de cette paroisse, à vous de les découvrir. 

 

  1. Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, Longueuil. La Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est un joyau du patrimoine religieux québécois. Ce bâtiment majestueux, situé à Longueuil, est connu pour son architecture imposante et ses nombreux trésors artistiques. Je le voyais souvent en passant par le vieux Longueuil et par hasard je découvre ce patrimoine en se rendant à la messe du dimanche pour la faire visiter à ma sœur qui était en visite au Canada. Et quelle surprise ! Je n’en parle pas trop de son architecture majestueuse et de son histoire. Je vous laisse découvrir ce joyau du patrimoine catholique lors des Journées du patrimoine religieux ou en passant par le vieux-Longueuil un jour.

 

Les Journées du patrimoine religieux sont une occasion unique de redécouvrir ces lieux de culte et d’apprécier leur importance historique et culturelle. Pour ceux  et celles qui souhaitent explorer d’autres églises ou endroits sacrés dans leur région, il est possible de consulter la liste complète des sites participants sur le site officiel des Journées du patrimoine religieux. Que vous soyez en quête d’aventure ou simplement curieux, ces visites sont une invitation à un pèlerinage spirituel et historique.

Et pour faire le tour en ligne voici les 180 sites à découvrir.

Marie-Rose Durocher : Chemin Vers la Béatitude

Chapelle de la bienheureuse Marie-Rose Durocher, cocathédrale Saint-Antoine de Padoue à Longueuil, QC. © Sel + Lumière Média 2024

Elle a consacré sa vie à l’éducation des jeunes et à l’émancipation des femmes, à une époque où ces aspirations étaient souvent étouffées par les conventions sociales. Découvrez dans cet article la vie de la bienheureuse Marie-Rose Durocher.

Lors d’une récente visite à la CoCathédrale Saint-Antoine de Padoue à Longueuil, mes pas m’ont guidé vers une petite chapelle discrète, dans le transept droit  baignée d’une lumière tamisée et imprégnée d’une aura de sérénité. C’est là que j’ai fait la rencontre d’une figure spirituelle remarquable, dont la vie et l’héritage continuent de rayonner à travers les âges : la bienheureuse Marie-Rose Durocher.

Alors que je m’attardais devant l’autel dédié à cette sainte femme, je me suis retrouvé plongé dans les profondeurs de son histoire captivante. Une histoire qui a débuté dans les campagnes de la Nouvelle-France au XIXe siècle, dans un humble foyer où Marie-Rose a fait ses premiers pas. Mais c’est dans les méandres de son cheminement spirituel que son destin a pris une tournure extraordinaire.

De la chapelle , du petit musée dedans et les pamphlets décrivant brièvement sa vie, j’ai continué ma recherche sur elle. Au fil de ma contemplation, j’ai été profondément touché par la force de sa foi, la noblesse de ses idéaux et la compassion qui animait chacun de ses gestes. Et c’est ainsi que j’ai ressenti le besoin impérieux de découvrir davantage cette figure inspirante, dont la présence bienveillante semblait encore palpable dans cette humble chapelle.

 

Mère Marie-Rose Durocher et les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie

Eulalie Durocher est née le 6 octobre 1811 à Saint-Antoine-Sur-Richelieu.  Dixième enfant d’une famille de onze, ses parents lui inculquent dès son jeune âge le sens des valeurs: foi en Dieu, prière en Église. Justice et ouverture aux autres.

Elle a consacré sa vie à l’éducation des jeunes et à l’émancipation des femmes, dans une époque où de telles aspirations étaient souvent étouffées par les conventions sociales. Gouvernante au presbytère de Beloeil à l’âge de 19 ans , elle regroupe les jeunes filles de la paroisse dans la congrégation des Enfants de Marie pour les éduquer, les éveiller à leurs responsabilités et contribuer au bonheur de leurs familles. 

Préoccupée par le manque d’éducation chrétienne aux jeunes à cette époque et attirée par la vie religieuse, elle répond à l’appel de Monseigneur Ignace Bourget et fonde sous sa direction des Oblats de Marie Immaculée, la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Avec ses deux compagnes, Henriette Céré et Mélodie Dufresne, elle ouvre à Longueuil, en 1843, la première maison de la congrégation qui fut la première congrégation enseignante d’origine canadienne.

En 1844 aussi avec ses compagnes, elle fait sa première profession religieuse. Mère Marie-Rose ne vit que six ans avec sa communauté. Elle meurt à Longueuil le 6 octobre 1849.

Déclarée Vénérable le 13 juillet 1979, Marie-Rose Durocher a été proclamée Bienheureuse par le pape Jean-Paul II le 23 mai 1982. La chapelle à Longueuil abrite son corps dans une tombe de marbre rose. La fête liturgique de Marie-Rose Durocher est le 6 octobre. J’étais surprise de lui trouver une présence dans différents édifices religieux.  De passage à Notre-Dame de Montréal, j’admire sa statue sculptée dans du bois à l’entrée de la basilique où j’ai pris cette photo :

L’influence durable de la congrégation fondée par Marie-Rose Durocher est palpable dans le monde moderne. À travers leurs actions et leur engagement communautaire, les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie perpétuent l’héritage de leur fondatrice en s’efforçant de répondre aux besoins éducatifs, spirituels et sociaux de notre époque. Leur présence continue dans les écoles, les paroisses et les initiatives caritatives témoigne de la pertinence intemporelle des valeurs et de la mission initiées par Marie-Rose Durocher, inspirant ainsi les générations actuelles et futures à poursuivre son œuvre au service de l’humanité. Les sœurs des Saints Noms de Jésus et Marie continuent la mission au Canada, aux États-Unis, au Lesotho (Afrique du Sud), au Brésil, au Pérou et en Haïti.

 

Prière à la bienheureuse Marie-Rose Durocher:

Ô Bienheureuse Marie-Rose Durocher,

Toi qui as consacré ta vie à l’éducation des jeunes et au soulagement des souffrances des plus démunis,
Toi qui as été guidée par la compassion et la générosité envers tes frères et sœurs dans le besoin,
Nous te prions aujourd’hui pour ton intercession auprès de Dieu.
Que ton exemple de foi, de dévouement et d’amour pour les autres inspire nos cœurs à suivre tes pas,
Que nous puissions, comme toi, être des instruments de paix, d’espoir et de réconfort dans un monde souvent tourmenté,
Aide-nous à voir le visage de Jésus dans chaque personne que nous rencontrons, à servir avec humilité et à aimer sans réserve.
Ô Bienheureuse Marie-Rose Durocher, nous te confions nos intentions et nos prières,
Intercède pour nous auprès de Dieu, afin que nous puissions vivre selon sa volonté et répandre sa lumière dans le monde.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Le 1er mai, une célébration mariale au cœur du Liban

Notre-Dame du Liban, photo iStock.

Au Liban, le premier mai est bien plus qu’une simple date au calendrier. C’est une journée chargée de spiritualité annonçant le début du mois de Marie où des milliers de pèlerins se dirigent vers Notre-Dame-Du-Liban, un sanctuaire pour honorer la Vierge Marie, la mère de Jésus, patronne, protectrice et reine du Liban (Référence Wikipédia). Cette fête témoigne de la profonde piété des Libanais, en particulier des chrétiens, envers la Sainte Mère de Dieu. 

La Marche des pèlerins

Chaque année, au premier du mois, les routes menant à Notre-Dame-Du-Liban débordent de fidèles libanais, prêts à entreprendre leur parcours spirituel. La marche vers le sanctuaire marial est bien plus qu’un simple acte physique ; c’est un symbole de dévotion et de foi profonde (voici une de mes photos prises en été 2023 des pélerins empreintants les marches vers la statue). Les pèlerins se déplacent de toutes les régions du Liban, certains parcourent des kilomètres à pied et commencent leur pèlerinage la veille, pendant toute la nuit pour exprimer leur amour et leur foi envers la Vierge Marie. Je me rappelle les manifestations de personnes en marche sur l’autostrade (Autoroute au Liban) de Beyrouth en passant par Antélias arrivant à Jounieh ; puis empruntant les routes sinueuses montantes vers le sanctuaire de Harissa.

L’Importance de Notre-Dame-Du-Liban

Pour les Libanais, Notre-Dame-Du-Liban est bien plus qu’un simple lieu de culte. C’est un symbole de leur identité religieuse et culturelle. C’est un lieu de rassemblement et de prière. Nichée au sommet d’un des huit sommets majestueux qui entourent la baie de Jounieh, cette basilique est non seulement un lieu de pèlerinage, mais aussi une destination touristique prisée, attirant des visiteurs du monde entier.

L’histoire de Notre-Dame-Du-Liban remonte à la longue tradition de dévotion mariale au Liban. Construite en 1908 par l’initiative du patriarche maronite Elias Howayek pour vénérer l’Immaculée Conception. La chapelle est devenue un lieu de pèlerinage majeur pour les fidèles et attire des visiteurs de toutes confessions. Son architecture imposante et sa vue panoramique sur la baie de Jounieh en font un lieu unique et emblématique.

La statue de la sainte Vierge Marie qui regarde vers Beyrouth la capitale du Liban et ouvre les bras à tous les Libanais comme si elle disait : « Venez vous qui aspirez à moi, et rassasiez-vous de mes dons ». (Photo dessus de la statue de Notre-Dame du Liban que j’ai prise lors de ma visite au sanctuaire en été 2023). Elle a été fabriquée en France et coulée dans du bronze, mesure 8,5 mètres de haut, 5 mètres de diamètre et pèse 15 tonnes. Cette statue repose sur une structure abritant la chapelle, avec une centaine de marches en spirales que les visiteurs prennent pour monter prier au pied de la statue et profiter de la belle vue panoramique qui coupe le souffle. Wikipédia

On l’appelle aussi Notre-Dame de Harissa, au nom du village à 600 mètres d’altitude où le sanctuaire a été construit.  Ce qui caractérise ce lieu est aussi la grande basilique construite en 1960 en forme d’un navire phénicien. 

C’est le patriarche des maronites Mgr Elias Howayek qui a inauguré le sanctuaire et a fixé au premier dimanche du mois de mai la fête liturgique annuelle de Notre-Dame du Liban. Lisez mon article de blogue: Du Liban au monde : les maronites au-delà des frontières pour en savoir plus sur les maronites.

En ce premier mai, la tradition de la marche vers Notre-Dame-Du-Liban nous rappelle l’importance de la foi et de la dévotion dans nos vies. Que ce sanctuaire marial continue d’inspirer les générations futures et de rassembler les cœurs dans la prière et l’amour. Que la Vierge Marie veille toujours sur le Liban et sur tous ceux et celles qui y accèdent avec foi et humilité.

N’oubliez pas de rejoindre la communauté de prière sur Sel + Lumière Média, où nous pouvons tous ensemble réciter le rosaire tout au long de ce mois sacré.

Prière à la Sainte Vierge 

En ce mois de Marie, je voudrais inviter tous les lecteurs et lectrices à se joindre à moi dans une prière à la Sainte Vierge, en lui confiant nos intentions et nos souhaits.

Ô Marie, Mère de Dieu, 
nous nous tournons vers toi avec confiance, 
implorant ton intercession pour guider nos pas sur le chemin de la foi et de l’amour.
Que ta grâce soit avec nous, maintenant et toujours. 
Oh Marie, reine des montagnes et des mers, et reine de notre cher Liban, 
répand la paix sur notre pays et sur tous les pays du monde.
Amen.

La statue de Notre-Dame du Liban et la basilique d’inspiration phénicienne donnent sur la baie de Jounieh et Beyrouth. Wikimedia Commons.

Du renouveau et des souvenirs

Tulipes cultivées dans la région de Bollenstreek aux Pays-Bas. Wikimedia Commons.

Début du printemps et fête des mères :  du renouveau et des souvenirs.

Chaque 21 mars, marquant le début du printemps et la fête des mères dans de nombreux pays, évoque des souvenirs nostalgiques pour moi, comme pour plusieurs autres personnes qui fêtent leurs mères en ce jour.

Le 21 mars est une date spéciale et à double titre. D’une part, elle marque le début du printemps, cette saison tant attendue où la nature renaît et où les jours s’allongent, remplis de promesses et de renouveau. D’autre part, c’est aussi la fête des mères dans de nombreux pays du Moyen-Orient, une journée dédiée à célébrer l’amour et le dévouement maternels.

Dans mon pays natal, le Liban, le 21 mars revêt une signification particulière. C’est une journée où l’on célèbre non seulement l’arrivée du printemps, mais aussi nos mères, ces femmes exceptionnelles qui nous ont guidés, soutenus et aimés tout au long de notre vie. Je me souviens encore des moments passés avec ma mère lors de cette journée particulière, je revois encore ses sourires chaleureux et son amour inconditionnel. Ces souvenirs sont gravés dans ma mémoire, comme des pétales de fleurs éternelles, rappelant la beauté de notre relation mère-fille.

Maintenant que je suis moi-même devenue maman et que je réside au Canada, c’est au mois de mai que je célèbre la fête des mères. Une nouvelle tradition s’est installée dans ma vie, marquant cette occasion avec ma propre fille, créant de nouveaux souvenirs empreints de joie et de tendresse. Pourtant, malgré cette transition, le 21 mars reste toujours pour moi empreint de nostalgie. C’est un jour où les souvenirs de ma mère, désormais un ange dans le ciel, semblent plus vifs que jamais.

À travers les années, j’ai appris que la distance physique n’efface jamais l’amour que l’on porte à nos proches disparus. Leur présence continue de rayonner dans nos vies, comme un doux parfum de fleurs printanières qui embaume nos souvenirs les plus précieux.

En cette journée du printemps et de la fête des mères, je voudrais adresser mes plus sincères vœux à toutes les mères du monde entier. Que votre journée soit remplie d’amour, de bonheur et de précieux moments partagés avec vos êtres chers. Que votre dévouement et votre amour inconditionnel soient reconnus et célébrés aujourd’hui et tous les jours.

Et pour toutes les mères qui nous ont quittés, je voudrais offrir cette humble prière :

Chère mère, que votre âme repose en paix dans les bras tendres du Seigneur. 

Vos souvenirs continuent d’illuminer nos vies et votre amour demeure éternel dans nos cœurs.

Puissiez-vous trouver la sérénité et la béatitude dans votre voyage au-delà des horizons, sachant que vous êtes aimée et que vous vivez à jamais dans nos pensées et nos prières !

Que ce jour du printemps et de la fête des mères soit une occasion de célébrer l’amour sous toutes ses formes, de chérir les souvenirs précieux et de cultiver les liens qui nous unissent à nos êtres chers, présents et absents.

Témoignages de Lourdes : entre le voyage familial et le pèlerinage

Statue de la Vierge couronnée de Lourdes. © Sel + Lumière Média, 2023

Chaque fois que je visite ma famille en France, je consacre une journée pour aller visiter Notre-Dame de Lourdes dans la région de Pau. C’est un pèlerinage que je trouve essentiel et qui m’aide à me ressourcer spirituellement. En fait, ça me permet de porter une réflexion sur ma vie chrétienne et me remplir de paix intérieure.

Lourdes est une petite ville nichée au pied des majestueuses montagnes des Pyrénées et comprend le site miraculeux où la sainte Vierge est apparue dix-huit fois à Bernadette Soubirous en 1858 (devenue sainte et canonisée le  8 décembre 1933 à la place Saint-Pierre au Vatican, par le pape Pie XI). Précisément dans la grotte de Massabielle qui est devenue un lieu de pèlerinage des fidèles de partout dans le monde. Cette destination est bien plus qu’une simple visite. Dans cette cité des souvenirs profonds sont gardés à l’intérieur de moi et m’accompagnent jusqu’à la visite suivante. En fait, j’ai visité Notre-Dame de Lourdes quatre fois.Chaque fois, je pensais que ma visite va être ordinaire puisque l’endroit est déjà vu ; je me surprends à savoir que c’est le contraire qui se passe. Je ressentais comme si j’étais à ma première visite, toujours éblouie, émerveillée et envahie par les mêmes sentiments.

Lourdes est un lieu de refuge pour les malades du monde entier. Chaque jour, des milliers de personnes affligées par des maux physiques et spirituels convergent vers la ville, espérant trouver réconfort et guérison. Les sanctuaires dédiés à la Vierge Marie offrent un espace de prière et de méditation où l’espérance transcende la douleur, créant une atmosphère de solidarité et de compassion. Je trouvais cela impressionnant quand, par hasard, ma visite coïncida avec les cérémonies de bénédictions des quelques dizaines de milliers de malades qui occupèrent toutes les places du site, tous en même temps. Nous citons : des célébrations liturgiques, des processions et des moments de recueillement, qui prennent place,  avec autant de monde dans le respect et le silence.

Je me sens bénie et privilégiée d’avoir eu la chance de visiter cet endroit que beaucoup de personnes rêvent d’y aller au moins une fois dans leur vie. Lourdes est un des cinq sites religieux les plus visités au monde par les catholiques.

Pour les touristes religieux, Lourdes offre un espace propice à la méditation et à la contemplation. La ville devient ainsi un lieu de ressourcement où l’âme se régénère. Un lieu où les personnes malades cherchent à vivre un miracle de guérison. 

La visite en été ressemble à une grande manifestation de milliers de malades arrivant en transport adapté pour assister aux prières soit à l’extérieur dans la grande place devant l’église, soit à l’intérieur de l’église ou devant la grotte. Les lieux se remplissent et chacun sent qu’il est interpellé. L’image se répète tous les jours avec les visites des pèlerins qui viennent de partout.

Le passage devant la grotte où la Vierge Marie apparaissait à sainte Bernadette est une station très importante. Il faut respecter la file d’entrée dans ce lieu sacré. Tout le monde est silencieux et se voit attiré par la splendeur et le côté mystique des lieux.. 

Après la visite de la grotte, chaque pèlerin choisit un cierge de deux mètres de longueur, qui pourrait parfois être porté par deux personnes. Il ne faut pas oublier l’eau bénite de Lourdes, une eau de source, considérée comme miraculeuse, et beaucoup croient en ses pouvoirs de guérison. Souvent les pèlerins en prennent plusieurs bouteilles pour les distribuer à leurs familles et amis, à leur retour du pèlerinage pour recevoir une bénédiction.

Lors de leur visite, les touristes se dirigent vers la grotte de Lourdes et doivent se rappeler que le site contient l’église de la Basilique du Rosaire, un chef-d’œuvre architectural qui témoigne de la dévotion des fidèles. L’atmosphère à l’intérieur évoque la sérénité, incitant les visiteurs à la contemplation et à la réflexion. 

La splendeur de Lourdes ne se limite pas à ses lieux sacrés. Les paysages des montagnes majestueuses qui encadrent la ville. Ainsi que les centaines de boutiques de souvenirs qui bordent les rues avoisinantes où le choix d’articles religieux est illimité. Souvent je pense aux personnes pour lesquelles mon petit souvenir de Lourdes va faire plaisir. Je sors toujours de là, avec une dizaine de chapelets et de petits articles à distribuer à plus de monde possible, comme une missionnaire.

Quoique je n’ai jamais été dans un hôtel de Lourdes, mais il y en a plusieurs qui s’offrent, pour ceux qui veulent passer quelques jours, pour une retraite spirituelle. Oups ! C’est une très bonne idée pour ma prochaine visite. Pourquoi ne pas essayer une telle expérience ?

Chaque visite à Lourdes est pour moi une nouvelle découverte. Un lieu unique où la foi, le lien familial et la beauté naturelle convergent pour créer une expérience inoubliable, marquée par la paix intérieure, la joie et la guérison.

Je souhaite à toute personne, qui veut faire un pèlerinage pour renouveler sa foi et pour vivre une expérience spirituelle profonde et exceptionnelle, de visiter Notre-Dame de Lourdes en France.

De nombreux pèlerins prient le Chapelet ensemble à Lourdes ! À partir du 11 février, Sel et Lumière diffuse la prière du chapelet de Lourdes tous les jours. Priez avec nous le chapelet du lundi au dimanche à 16 h 30 (heure de l’Est) / 22 h 30 (heure de Paris) sur Sel + Lumière TV.

Du Liban au monde : les maronites au-delà des frontières

Saint Maroun et ses disciples. Le tableau se trouve dans l’église paroissale Saint Maroun de Jazzine au Liban. Commons Wikipedia.

Découvrez l’héritage culturel et spirituel des Maronites, voyageant de leurs racines au Liban vers les horizons du monde, façonnant ainsi une histoire riche et diversifiée.

Qui sont les maronites?

Les Maronites ont une histoire riche et ancienne, enracinée dans les montagnes du Liban, au Moyen-Orient. Leur origine remonte aux premiers siècles du christianisme, et leur nom est dérivé du moine Saint Maron ou « Maroun », un ermite qui a fondé un monastère sur la montagne de Naboau Vème siècle, qui est devenu le « Père des Maronites » et qu’on fête aujourd’hui le 9 février. 

Au fil du temps, les adeptes de la foi de saint Maron se sont organisés en une communauté distincte, les Maronites, adoptant une forme particulière du christianisme oriental, fortement influencée par les traditions syriaques et antiochiennes mais en communion avec l’Église Romaine. Les Maronites ont traversé des périodes tumultueuses, souvent confrontés à des défis politiques et religieux dans la région du Levant. Malgré ces difficultés, leur attachement à leur foi et à leurs racines culturelles a perduré, façonnant l’identité maronite au fil des siècles et s’étendant aujourd’hui bien au-delà des frontières du Moyen-Orient, avec une expansion significative en Amérique du Nord et surtout au Canada. 

La communauté maronite à travers le monde

Quoi que l’église mère des maronites est au Liban représentée par le Patriarcat Maronite, des maronites vivent aussi en Syrie, en Égypte et d’autres pays du Moyen-Orient.

Les Maronites ont établi des communautés dynamiques partout dans le monde, en Amérique, en Australie, en Europe et en Afrique avec une présence significative qui continue de se développer au fil des ans. 

Au Canada, en particulier, la communauté maronite a connu une croissance remarquable, reflétant le phénomène de l’expansion qui a vu de nombreux membres de cette tradition religieuse s’installer dans ce vaste pays. Les premières vagues d’immigration maronite au Canada remontent aux XIXe et XXe siècles, lorsque des familles ont fui les troubles politiques et religieux au Moyen-Orient. Au fil du temps, ces communautés ont prospéré, érigeant des églises et des centres communautaires qui sont devenus des piliers de la vie maronite au Canada. Les Maronites canadiens ont maintenu avec dévotion leur identité culturelle et religieuse, organisant des célébrations annuelles, des événements culturels et des activités caritatives qui renforcent les liens communautaires.

Les Maronites canadiens

Les nouvelles générations de Maronites canadiens sont de plus en plus impliquées dans la vie sociale et économique du pays, tout en conservant un lien fort avec leur pays d’origine. Les églises maronites, disséminées à travers les provinces canadiennes, sont des points de rassemblement essentiels, offrant un lieu de culte et des espaces pour maintenir les traditions. De plus, des initiatives éducatives et culturelles ont émergé pour transmettre l’héritage maronite aux jeunes générations, garantissant ainsi la continuité et la vitalité de cette communauté dans le tissu multiculturel du Canada. 

Les jeunes maronites se réunissent une fois par an lors d’une convention qui les rassemble d’un océan à l’autre. Cette année cette convention aura lieu à Ottawa du 17 au 20 mai sous le thème : « Enracinés dans le Christ et dans nos traditions »

Ainsi, les Maronites en Amérique du Nord, et tout particulièrement au Canada, continuent de prospérer en édifiant un pont entre leur passé ancien et les opportunités offertes par leur nouvelle patrie.

Pour en savoir plus sur les Maronites au Canada visitez leur site :  maronitescanda.ca. Et pour voir les célébrations de la fête de saint Maron et les activités de cette communauté, cliquez ici.

Sainte Barbe : L’Histoire d’une Chrétienne Martyre au Courage inébranlable !

Francesco Soderini, Sainte Barbe et son père foudroyé, vers 1700. Wikimedia Commons.

Sainte Barbe est une sainte et martyre (des années +235) vénérée dans la religion chrétienne, catholique et orthodoxe, dont la fête est célébrée surtout au Liban. Elle incarne le courage et la dévotion dans le visage de l’adversité. Son histoire fascinante transcende les époques pour nous rappeler la force de la foi et la persévérance face à l’oppression. 

Originaire de Nicomédie en Asie mineure (l’actuelle Turquie), sainte Barbe a vécu au IIIe siècle à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, au Liban) sous l’empereur Maximien, une période de persécution religieuse intense. Sa décision de se convertir au christianisme et sa résistance à l’opposition de son propre père, un riche païen nommé Dioscore qui voulait la marier à un prince Perse, en font un symbole puissant de sa foi inébranlable. 

Elle était d’une beauté extraordinaire et d’une grande intelligence. À l’âge de 16 ans, elle se convertit au christianisme, et s’enfuit dans les champs de blé pour fuir son père. 

Retrouvée, elle fut emprisonnée dans une tour et torturée. La tour a été incendiée mais sainte Barbe resta vivante. Finalement, elle fut martyrisée et exécutée par son propre père. C’est à ce moment qu’un éclair foudroya Dioscore qui est mort brûlé.

Appelée aussi « sainte de feu », elle est la sainte patronne protectrice des mineurs et des sapeurs-pompiers en France et de certains métiers d’ingénierie dans plusieurs pays de l’Occident et de l’Orient.

Son histoire, sa conversion, son martyre tragique, et son héritage perdurent à travers les générations et sont célébrés même aujourd’hui.

En 1969, l’église consacre le jour du 4 décembre la fête de sainte Barbe.

 

Eid El Barbara ou la fête de sainte Barbe au Liban

La fête de sainte Barbe est largement célébrée au Liban. Selon la tradition, il s’agit d’une fête qui précède Noël et est accompagnée de diverses célébrations et coutumes. L’histoire commence la veille de la fête de sainte-Barbe, le 3 décembre : des enfants se déguisent représentant la sainte Barbe qui s’est échappée de la tour où elle était emprisonnée. Les familles se rendent visite et se retrouvent. En se rendant chez les voisins et les membres de leur famille, et les enfants reçoivent de l’argent et des desserts, faits maison, spécialement par leur famille.

Sainte Barbe s’est cachée dans un champ de blé. Le blé est donc devenu un symbole très important de cette fête. Chaque famille prépare Noël en plantant des graines de blé et de lentilles dans trois petits plats recouverts de coton imbibé d’eau, symbolisant la Trinité. Les petites pousses sont arrosées quotidiennement jusqu’à Noël, lorsque de petites pousses se forment, c’est un signe de bénédiction et de prospérité pour la nouvelle année.

Aussi les familles préparent des mets traditionnels surtout à base de blé tel que l’amhieh. En plus des desserts comme les maakroun, mchabbak, katayef qui sont préparés surtout ce jour-là. Et ils nous rappellent des souvenirs exceptionnels qu’on porte toute la vie, et on la transmet aux générations futures.

(Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Délices des cèdres sur Facebook.

Utilisées avec permission.)

 

(Photo de Wikimedia Commons)

 

À côté des traditions, la fête religieuse se traduit par la visite des chrétiens libanais de leur église pour célébrer la messe à cette occasion.

C’est à la sainte Barbe que les Libanais commencent à décorer leurs maisons pour Noël en dressant le sapin et montant la crèche, et ils se préparent pour la venue du petit Enfant Jésus. C’est ainsi que les trois petites assiettes plantées à la sainte Barbe seront disposées devant la crèche le 24 décembre. Cette décoration sera retirée après l’Épiphanie soit après le 6 janvier de la Nouvelle année.

La période de pratiques religieuses et des préparations pour la naissance de Jésus est accompagnée soit par des œuvres de charité, telles que le don de la nourriture aux nécessiteux, ou de l’argent ou du matériel à des organisations actives dans le pays.

La célébration de la Sainte-Barbe porte de beaux souvenirs d’enfance en famille que les Libanais insistent à préserver malgré les situations politiques et économiques actuelles. Ils la transmettent d’une génération en génération.

Les Libanais se félicitent en disant Barbara mbarkeh (Jour de la Sainte-Barbe béni) ou kel Barbara w ento bi kheir (Bonne Sainte-Barbe).

 

Prière à sainte Barbe

« Sainte Barbe, sainte bien-aimée des Libanais, nous nous tournons vers toi en ces temps incertains, Toi qui as montré la force de ta foi face à l’adversité.

Protège notre cher Liban, terre de diversité, garde-nous des tourments, des conflits et de la discorde, guide nos dirigeants vers la sagesse et la paix, ô sainte Barbe.

Nous te prions pour que nos traditions perdurent, malgré les défis économiques et politiques qui nous assaillent, que la fête en ton honneur demeure un lien sacré.

Inspire nos cœurs à la solidarité et à la charité, aide-nous à soutenir nos concitoyens dans le besoin, et à maintenir l’amour et l’unité dans notre société.

Sainte Barbe, veille sur nous, sur notre nation, que ta lumière brille sur le Liban, même dans l’obscurité, et que nous puissions continuer à célébrer ta mémoire avec fierté.

Amen. »

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