Jésus ressuscité visite sa mère

Après sa résurrection, qui Jésus est-il allé voir en premier ? Nous savons que lorsque Pierre et Jean sont arrivés au tombeau, Jésus n’était pas. Où est-il allé ? Plusieurs saints au cours des siècles ont dit qu’il était probablement allé voir sa mère, Marie. Nous pouvons imaginer la scène. Quel étaient les sentiments de Marie ce matin-là ? Était-elle écrasée par le chagrin du Vendredi saint ? Gardait-elle l’espoir que son Fils ressusciterait d’entre les morts ?

Imagine la chambre dans laquelle elle se trouvait, à Jérusalem. Est-ce qu’elle a pu dormir la nuit ? Tout à coup, au petit matin, Jésus entre à nouveau dans la vie de Marie. Il est ressuscité. Ses mains portent maintenant les blessures de la Croix, mais c’est le même Jésus qu’elle a toujours connu, maintenant glorifié. Il sourit à sa Mère avec douceur et tendresse, plein d’amour. La joie et l’espérance naissent de nouveau dans le cœur de Marie. Son Fils est vraiment ressuscité et elle a l’impression qu’elle aussi est revenue à la vie. Marie, Mère de Jésus ressuscité, fais-nous ressentir la joie de la résurrection avec toi.

Le moment où Jésus est ressuscité

As-tu déjà imaginé le moment où Jésus est ressuscité d’ntre les morts ? Les évangiles ne nous disent rien à propos du moment même où a eu lieu la résurrection du Christ. Nous savons que les disciples ont trouvé le tombeau vide le dimanche de Pâques. Mais comment était le moment où Jésus est revenu à la vie, où son corps est passé de la mort à une vie nouvelle, glorifiée ?

Imagine la sensation qui est revenue dans ses doigts et ses orteils. Imagine ses yeux s’ouvrir. Imagine Jésus regarder ses mains et son côté, qui portent désormais ses plaies devenues glorieuses. Imagine la pierre roulée. Imagine Jésus s’asseoir, se lever et sortir dans le jardin. Peut-être que cela s’est passé au cœur de la nuit. Ou peut-être que c’était à l’aube, alors que les premières lueurs du jour nouveau apparaissaient à l’horizon.

Imagine la brise matinale caressant le visage de Jésus. Y avait-il des oiseaux qui chantaient à ce moment-là ? Imagine ce que le Christ a dû ressentir, ce qu’il a dû penser, vivant à nouveau, revenu à la vie pour être notre Sauveur – ressuscité pour nous faire sortir de la mort avec lui. Jésus, viens remplir nos vies de la puissance et de l’émerveillement de ta résurrection. Viens nous réveillez au cœur de notre nuit. Vivifie-nous par ta vie nouvelle. Amen.

Jésus, notre aube

T’es-tu déjà senti coincé dans l’obscurité, attendant qu’une lumière nouvelle brille dans ta vie ? Jésus sait ce que c’est que de se sentir prisonnier dans les ténèbres. C’est ce qu’il a vécu lui-même dans la nuit du Jeudi saint, alors qu’il attendait d’être jugé et condamné. De même, Jésus vient s’asseoir avec nous lorsque nous faisons l’expérience de l’obscurité dans notre propre vie. Il peut s’agir de la douleur que nous portons en nous à cause des difficultés de la vie, ou à cause de nos regrets pour des choses que nous avons faites, ou même des blessures causées par des choses que d’autres nous ont faites. Jésus vient s’asseoir avec nous là, dans nos ténèbres les plus profondes.

Il vient pour être notre lumière. Il est l’Étoile du matin qui se lève dans nos cœurs. Et lentement mais sûrement, il nous fait sortir des ténèbres de la nuit, pas à pas. Parfois, nous nous détournons de lui et nous concentrons sur les ombres, mais lui, il nous attend patiemment. Il ne nous abandonne jamais. Jésus a vaincu toutes les ténèbres, il vient pour briller dans ta vie. Laisse-le venir et être avec toi. Laisse-le te libérer des ombres de ta vie. Laisse Jésus être l’aube qui se lève en toi pour chasser toute obscurité. Viens, Jésus, sois notre Lumière. Brille en nous, à travers nous, autour de nous. Amen.

Merci pape émérite Benoît XVI

Le pape Benoît XVI s’adressant à son audience générale sur la place Saint-Pierre au Vatican le 20 avril 2011. Le pape Benoît XVI est décédé le 31 décembre 2022, à l’âge de 95 ans, dans sa résidence au Vatican. (Photo CNS/Paul Haring)

 

 

« Le cœur du christianisme est le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ….. Le centre de tout cela est le Dieu trinitaire et, par conséquent, l’amour en tant qu’Alpha et Omega du monde. [Ces déclarations indiquent la même vérité : participer au témoignage de Jésus en mourant dans la foi et l’amour. Cette foi et cet amour sont simultanément l’acceptation de ma vie par Dieu et ma volonté d’embrasser l’acceptation divine. Et tout cela vient du Dieu qui ne peut être amour qu’en tant que Dieu trinitaire et qui, en étant ainsi amour, rend le monde supportable après tout.  »
-Joseph Ratzinger (Benoît XVI), Extrait traduit de la version originale en anglais du livre: Eschatology (1988), p. 100.

 

Faisant écho à ses paroles, nous prions pour que Dieu accueille le Pape émérite Benoît XVI dans la vie éternelle et qu’il connaisse cette « acceptation divine » qu’il a embrassée dans cette vie. Nous rendons grâce à Dieu pour ce « simple et humble ouvrier dans la vigne du Seigneur », qui a fidèlement servi l’Église en nous guidant tous vers une connaissance plus profonde des dons de la foi et de l’amour de Dieu. Nous le rejoignons, avec le Saint-Père le Pape François et toute l’Église, dans l’espérance de la résurrection.
Le bureau de presse du Saint-Siège a indiqué que son corps « sera dans la basilique Saint-Pierre pour que les fidèles puissent lui faire leurs adieux » à partir du lundi 2 janvier 2023. L’équipe de Sel + Lumière Média continue de suivre les communications du bureau de presse et partagera toute information actualisée dès qu’elle sera disponible.

Que l’âme du Pape émérite Benoît XVI, et de tous les fidèles défunts, repose en paix.

 

Déclaration du Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada sur le décès du pape émérite Benoît XVI

Le pape Benoît XVI arrive pour célébrer la messe de la veille du Nouvel An dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 1er janvier 2010. Le pape Benoît XVI est décédé le 31 décembre 2022, à l’âge de 95 ans, dans sa résidence au Vatican. (Photo CNS/Paul Haring)

Déclaration de Mgr Raymond Poisson, évêque de St-Jérôme-Mont-Laurier et

président de la Conférence des évêques catholiques du Canada
à l’occasion du décès du pape émérite Benoît XVI

Aujourd’hui, les évêques du Canada se joignent au pape François et au peuple de Dieu qui pleurent le décès du pape émérite Benoît XVI; ils rendent grâce à Dieu pour sa vie de service humble et dévoué. Benoît XVI laisse derrière lui un grand héritage d’enseignement qui continuera de nous inspirer, tant par les trois encycliques qu’il a rédigées que par les nombreux discours publics qu’il a prononcés à travers le monde en tant que Souverain Pontife. Le pape Benoit XVI, « Cardinal Ratzinger », a été un guide fidèle et sûr de la doctrine catholique tout au long de ses divers offices auprès du Saint Siège.

En tant que Pape, il nous a mis au défi « d’oser aimer » – de faire de « toute votre existence une joyeuse entreprise du don de vous-mêmes à Dieu et à vos frères, à l’imitation de Celui qui a vaincu la haine et la mort pour toujours par l’amour (cf. Ap 5, 13) », et de trouver la paix, le réconfort et l’inspiration dans l’amour que le Christ a pour chacun de nous.

En tant que Canadiens et Canadiennes, nous lui sommes particulièrement reconnaissants pour ses efforts visant à guérir les blessures de notre passé. Benoît XVI a été le premier Pape à rencontrer des victimes d’abus par des membres du clergé. Il a reconnu publiquement le fléau des abus commis par ces derniers, s’en est excusé et a renforcé les processus de l’Église pour répondre aux allégations, notamment en facilitant la poursuite ou la suspension de l’état clérical des personnes ayant été reconnues responsables d’abus.

Le pape Benoît XVI a également invité les membres d’une délégation canadienne, composée de représentants et représentantes des communautés autochtones, ainsi que des diocèses et des communautés religieuses catholiques du Canada, à une réunion privée en avril 2009 pour discuter de leur expérience des pensionnats. Au cours de cette rencontre, le Pape a écouté leurs récits et a exprimé son regret et sa tristesse pour les souffrances éprouvées par de nombreux Autochtones dans le système des pensionnats.

Quelques années plus tard, il a canonisé la première sainte autochtone d’Amérique du Nord, sainte Kateri Tekakwitha, également appelée le « Lys des Mohawks ».

Alors que nous prions pour le repos éternel de son âme, nous prions pour que l’amour et l’espoir que le pape émérite Benoît XVI a trouvé dans le Seigneur ressuscité puissent continuer de nous inspirer et de nous réconforter dans les épreuves et les tribulations de nos propres vies sur terre.

Que la paix lui soit accordée alors qu’il repose pour toujours en communion avec le Père, le Fils et l’Esprit Saint.

O Rex Gentium: Encore une reflection en prime

Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Église!
À l’homme que tu as pétri de la terre viens apporter le salut.

 

Dieu se fait pauvre pour rencontrer notre pauvreté

« Jésus est le Roi de l’univers ». N’est-ce pas un peu présomptueux ? Après tout, Jésus n’est pas un monarque comme les autres. D’ailleurs, comment prétendre être un roi universel quand tout le monde n’est pas chrétien ?

Cette ancienne prière de l’Église, dans les derniers jours avant Noël, nous met devant la question : quel type de roi est Jésus et quelle est sa relation au monde entier ?

Regardons d’abord la manière par laquelle Jésus est entrer dans notre monde. Il n’est pas né dans un palais. Son trône était une humble mangeoire : là où mangent des animaux. Durant sa vie, il ne se promenait pas en calèche mais emprunter un âne quand il en avait besoin. Finalement, il n’a pas eu l’honneur des funérailles d’État, mais il a été exécuté comme un criminel aux mains d’un gouverneur romain. 

Paradoxalement, la royauté de Jésus se manifeste dans sa pauvreté. Et c’est exactement cela qui fait de lui le roi des nations. Si Jésus était pauvre – du début de sa vie jusqu’à la fin – c’était car il est venu embrasser notre pauvreté. Ce qui lie toutes les nations de la terre, c’est la pauvreté qui habite chaque cœur humain. Certes, il y a une grande diversité au niveau de notre pauvreté ou richesse matérielle. Mais ce que nous avons tous en commun, c’est la pauvreté intérieure dont nous faisons tous et toutes l’expérience, même inconsciemment. 

Chaque être humain a soif d’amour, de sens, d’espérance et de paix. Ce sont des choses que nous ne pouvons pas procurer pour nous-mêmes. Elles ne sont pas à vendre ; elles sont en rupture de stock au magasin. C’est en ce sens que nous sommes pauvres : nous avons besoin que quelqu’un d’autre vient nous combler, nous guérir et nous sauver.

Dieu est devenu pauvre précisément pour venir nous combler dans notre pauvreté. C’est ainsi que Jésus est le roi de toutes les nations. C’est le mystère dans lequel nous entrons pendant le temps de Noël. Cette période de l’année, c’est l’occasion pour chacun d’entre nous de reconnaitre notre besoin de Dieu, notre soif du Christ, et de nous ouvrir pour qu’il vienne nous combler. 

Jésus, Roi des nations, comble-nous de ta pauvreté royale. Ouvre tous les peuples de la terre pour faire rayonner en nous la lumière de ton royaume. Amen.

O Rex Gentium

 

Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Église!

À l’homme que tu as pétri de la terre viens apporter le salut.

Viens Roi de l’univers, Toi a qui toute créatures a été soumises dès l’origine des univers visibles et invisibles, Toi la pierre angulaire.
Mais qu’est-ce que ta Royauté, Roi de l’Univers ? et qui es-Tu pour être notre Pierre angulaire ?
Celui qui vient est Roi c’est-à-dire celui à qui appartient la domination sur toute chaire certes, mais il est aussi, Pierre Angulaire, c’est-à-dire la condition sine qua non de toute existence, le ce sans quoi rien n’a de sens autrement dit, celui qui donne sens à toutes choses et à toute existence.

En effet la royauté de celui qui vient ne peut se comprendre qu’à la lumière de l’incarnation du Christ. Mieux à la contemplation du Christ, fragile et désarmé de toute agressivité comme nous laisse comprendre la scène de la nativité (Luc 2). Cette Royauté peut encore se comprendre dans le prisme des béatitudes en l’occurrence de la béatitude des pauvres qui proclame haut et fort : « Heureux les pauvres de cœurs, ils recevront le Royaume des Cieux.». (Mt5,3-12).

De ces deux allusions aux écritures, les considérations qui suivent sur la royauté du Messie peuvent être émises.
Il est Roi car il est Doux, Tendre et désarmé de toute violence. Aussi, la douceur qui est l’opposée de la violence et de la domination nous permet de comprendre le mode sous lequel s’exerce sa royauté. S’exerçant dans la douceur, la royauté du Messie est destinée à une catégorie de personnes connue sous le vocable de pauvre de cœur c’est-à-dire celles et ceux qui sont dans l’attente du Salut promis par le Messie qui vient.

Ensuite, l’antienne mentionne qu’il est la Pierre Angulaire. L’image de la pierre angulaire située comme son nom l’indique à l’angle de deux murs d’un bâtiment, est celle qui donne au bâtiment sa solidité. La métaphore désignant le Messie comme Pierre Angulaire de l’église nous donne d’envisager et de considérer celui qui vient comme l’élément fondamental de nos vies. S’il règne sur nous par sa douceur, il aimerait être celui qui donne sens à nos existences.

Dans l’attente du Messie qui vient, puissions-nous nous ouvrir à sa plénitude. Oui il vient pour nous les femmes et les hommes de ce temps, nous donner le salut si nous osons lui demander avec insistance en ce 22 décembre 2022 la grâce d’un cœur pauvre d’un cœur désarmé de toute violence, de toutes rancunes et rancœurs.

Ainsi sera-t-il la Pierre Angulaire de nos vies qui exerce royauté sous forme de tendresse et qui fait de nous des personnes rayonnantes de sa Gloire.

La Cité du Vatican à une Coupe du monde?

Crédit Photo par « Kendal » sur « Unsplash« 

Nous sommes en novembre 2022, ce qui signifie naturellement que la Coupe du monde de la FIFA est arrivée! (Ce n’est pas naturel du tout: c’est juste qu’elle se déroule au Qatar). À Sel + Lumière Média, nous avons les yeux rivés sur le retour du Canada dans le plus grand tournoi sportif du monde, et pas seulement parce que l’Italie n’a pas réussi à se qualifier pour le tournoi après une défaite cuisante contre la Macédoine du Nord. (Trop tôt?)

Bien sûr, nous nous efforçons également de suivre les voyages apostoliques, les discours, les allocutions et le leadership général du pape François depuis le Saint-Siège. Ce fait nous permet d’établir un lien amusant: début novembre, le Canada a disputé un match de préparation à la Coupe du monde contre Bahreïn. Le match s’est déroulé au Khalifa Sports City Stadium, probablement parce que le Bahrain National Stadium, plus grand, n’était pas disponible à cause de la messe célébrée par le pape dans tout le stade moins d’une semaine auparavant!

Tout cela nous amène à nous demander: le Vatican a-t-il une équipe de soccer ? Et pourrait-elle un jour participer à une Coupe du monde?

La Cité du Vatican n’a pas seulement une équipe « représentative », elle en a deux: une équipe masculine qui a débuté en 1985, et une équipe féminine – reflétant l’engagement du Saint-Père à améliorer le profil de leadership des deux sexes dans l’Église – qui a démarré en 2019. Les équipes sont strictement amateurs, composées d’employés du Vatican et de membres de leur famille, choisis parmi la population civile laïque du micro-état situé au milieu de la capitale italienne. Les membres de la Garde suisse pontificale apportent également leur contribution. Les matchs ont lieu au Campo Pio IX, un petit stade situé à Rome, juste à l’extérieur des murs du Vatican.

 

Cela signifie-t-il que nous pourrions voir une « équipe nationale de la Cité du Vatican » défiler dans son uniforme jaune distinctif pour un match de la Coupe du monde? Hélas, c’est très improbable: même si le Saint-Siège est un État souverain reconnu dans le monde entier, membre de l’ONU et d’autres organismes internationaux, la Cité du Vatican n’est pas membre de la FIFA, l’instance dirigeante mondiale, ni de l’UEFA, l’instance dirigeante du sport en Europe.

Mais il y a de très bonnes raisons à cela: les équipes nationales, et l’Association sportive amateur du Vatican (ou ASA) qui les administre, cherchent à rester au-dessus de la mêlée politique et économique qui domine souvent ces compétitions. Domenico Ruggiero, président de l’ASA du Vatican, a déclaré en 2014 que l’association et ses équipes existaient pour promouvoir, « l’important message d’amitié et d’amour [qui] est démontré par le sport – le vrai sport, pas le business qu’est le football ces jours-ci. »

 

L’éthique des équipes nationales du Vatican touche au cœur du mot « amateur » : quelqu’un qui fait quelque chose par amour, par charité. Elles jouent souvent des matchs d’exhibition qui favorisent la paix et la bonne volonté dans le monde, comme un match avec la Palestine en 2011 au stade Al-Khader près de Bethléem et de multiples matchs avec des équipes représentant des hôpitaux de Rome. Leur dernier match amical a eu lieu en novembre 2021 contre des représentants de la Fédération mondiale des Roms. Pour ce match, le véritable adversaire était le racisme et la discrimination, auxquels les Roms (appelés à tort « gitans ») sont confrontés dans une grande partie de l’Europe. L’ASA du Vatican et la Fédération mondiale des Roms ont utilisé le match pour mettre en lumière l’expérience des Roms, et les recettes des billets ont été versées à une initiative du diocèse de Rome visant à faciliter l’accès des enfants Roms locaux aux académies de football de la ville.

 

Et même s’ils sont tous des athlètes amateurs, cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas être élégants sur le terrain de football. Découvrez leur excellent nouveau maillot ici, que vous pouvez acheter à la boutique de souvenirs du Musée du Vatican. Une partie des ventes de l’uniforme soutient les nombreuses activités de bienfaisance du pape et de l’ASA du Vatican.

 

Ainsi, même si elles ne participent pas à une Coupe du monde de sitôt, les équipes nationales de la Cité du Vatican sont des champions à nos yeux!

Préparez-vous pour la campagne « Mardi Je Donne »

Vous cherchez les aubaines du Vendredi Fou ?

Vous espérez économiser de l’argent en faisant vos achats du Cyber lundi ?

Vous réfléchissez à une meilleure façon de dépenser votre argent ?

Ou peut-être êtes- vous préoccupé par la course effrénée qui se déroule autour de l’Action de Grâce américaine et à l’approche de Noël, et cherchez-vous des moyens de concentrer votre attention et vos ressources sur le bien commun alors que nous nous préparons à célébrer la naissance de Notre Seigneur.

Quoi qu’il en soit, nous vous proposons de faire un don durant la campagne MardiJeDonne le 29 novembre, le lendemain du Cyber lundi. Ce sera également le deuxième jour de l’Avent, un bon moment pour reprendre les pratiques traditionnelles de l’aumône, de la prière et du jeûne.

Alors, qu’est-ce que le MardiJeDonne ? Voici quelques faits tirés du site MardiJeDonne | À propos 

https://www.givingtuesday.ca/fr/about 

  • Ça a commencé ici même au Canada en 2013. Canada Dons s’est associé à 14 autres organisations qui soutiennent des organismes sans but lucratif dans tout le pays.
  • MardiJeDonne est maintenant présent dans plus de 80 pays autour du globe, car ils cherchent à « inspirer la générosité dans le monde entier » et « créer un monde où le don fait partie de la vie quotidienne. »
  • Lors du MardiJeDonne 2021, des millions de Canadiens se sont mobilisés !
    • 47 organisations canadiennes y ont participé
    • Les dons en ligne ont totalisé 43,6 millions de dollars.
    • 600 livres de nourriture ont été distribuées aux personnes dans le besoin, dont 24 dindes !
    • 800 canards ont été préservés dans des zones humides.

C’est un élan incroyable ! Et vous avez la possibilité de participer cette année, en contribuant à des œuvres de bienfaisance, des organismes sans but lucratif, des organisations confessionnelles et communautaires au Canada.

Sel + Lumière Média est une telle organisation. Nous comptons sur votre générosité pour produire nos émissions télévisées catholiques et nos médias numériques inspirants, édifiants et enrichissants.

Alors, si vous aimeriez faire partie de cette campagne, pensez à donner à Sel + Lumière Média ce 29 novembre, sur 

https://slmedia.org/fr/don

Léon XIII, un pape pour notre époque

(Image: courtoisie de Wikimedia)

Léon XIII peut être décrit comme le premier pape moderne. Son pontificat, d’une durée inattendue de 25 ans, a fait entrer l’Église du XIXe siècle dans le XXe. Couramment considéré comme le fondateur de la doctrine sociale de l’Église, Léon XIII s’est distingué par un certain nombre de différences avec son prédécesseur, le pape Pie IX.

Certaines de ces différences ont été accentuées jusqu’à l’absurde, le premier étant souvent dépeint comme une figure libérale et le second comme un théocrate réactionnaire aux préoccupations excessivement politiques, se déchaînant contre les forces de la modernité. 

La réalité est bien différente. L’histoire montre que Léon XIII a participé au pontificat de son prédécesseur et qu’il a été actif aux plus hauts niveaux d’autorité dans l’Église tout au long de ses événements les plus importants, comme le Concile Vatican I. Néanmoins, il est vrai que si Pie IX a été très actif dans la condamnation de certaines des erreurs caractéristiques du projet moderne, Léon XIII a eu une approche plus subtile, peut-être en raison des circonstances particulières qui ont prévalu pendant son pontificat. 

Parmi les principales caractéristiques du pape Léon XIII figurent, un peu comme pour le pape émérite Benoît XVI, ses formidables aptitudes intellectuelles. Ce charisme particulier a donné sa saveur à un pontificat qui a abordé les problèmes du modernisme avec une approche plus dialogique. Sans prétendre épuiser l’héritage de ce grand pasteur, nous pourrions dire que Léon XIII a fourni à l’Église une réponse en trois temps à ces difficultés: la dévotion mariale, le thomisme, et une riche compréhension des nouveaux problèmes sociaux. 

Dans la lignée de son prédécesseur immédiat, Léon XIII a fourni des enseignements approfondis sur l’importance primordiale de la dévotion mariale, notamment par le biais du rosaire et du scapulaire. Le recours à Marie ne peut être décrit comme une particularité de Léon XIII, bien sûr. Marie est présente dans l’Église depuis sa fondation et a toujours été profondément vénérée par les simples catholiques comme par les théologiens les plus sophistiqués. Pourtant, nombreux sont ceux qui diraient que le XIXe siècle a été particulièrement marial, compte tenu des apparitions et des définitions doctrinales importantes qui ont eu lieu à cette époque. Léon XIII encourage cette démarche comme un chemin sûr vers le Seigneur. 

Un aspect plus distinctif de l’enseignement de Léon XIII est cependant celui qui concerne le thomisme, c’est-à-dire la théologie et la philosophie de saint Thomas d’Aquin. D’une profondeur et d’une solidité inégalées, l’approche caractéristique de foi et raison de saint Thomas d’Aquin, qui permettait une forme de synthèse entre les œuvres philosophiques d’Aristote et la révélation chrétienne, fut ravivée par les enseignements de Léon XIII et de ses successeurs, qui la considéraient comme particulièrement capable de s’attaquer efficacement aux idéologies de l’époque. 

Notamment par l’encyclique Aeterni Patris, le pape Léon XIII a promu ce qu’il a appelé une « restauration de l’ancienne philosophie » en encourageant le travail intellectuel dans la tradition scolastique associée à saint Thomas d’Aquin et en définissant plus précisément l’autorité particulière qu’elle détient, au-delà d’autres importants docteurs de l’Église. Cette encyclique et les développements ultérieurs de l’enseignement de l’Église ont conféré à l’œuvre de Thomas d’Aquin une force normative inégalée, qui s’exprime bien dans les titres qui lui sont associés : Doctor Angelicus (Docteur angélique) et surtout Doctor Communis (Docteur commun).  

Le successeur immédiat de Léon XIII, le pape saint Pie X, par exemple, assisté de philosophes et de théologiens, définit en 1914 un ensemble complet de 24 thèses thomistes qui sont révélatrices de ce mouvement au sein de l’Église vers l’affirmation de l’autorité universelle de l’héritage de saint Thomas.

Le pari du pape Léon XIII était que, dans une époque se définissant par son souci de la raison et de la science, l’œuvre de saint Thomas, caractérisée par une méthode hautement systématique et rationnelle, fournirait à l’Église les moyens d’affronter le monde et ses prétentions avec un formidable arsenal intellectuel. Les prêtres devaient ainsi être formés à la philosophie et à la théologie thomistes. Les principales institutions de savoir étaient alors consacrées à ce travail, et une édition critique complète des œuvres de saint Thomas – dite édition léonine – devint une priorité pour l’Église. Pour ces raisons, le règne de Léon XIII fut tout autant un pontificat thomiste qu’un pontificat social.

Bien entendu, la contribution la plus connue du pape Léon XIII à l’enseignement de l’Église, d’un point de vue historique, est souvent considérée comme la naissance de la doctrine sociale de l’Église, avec la publication en 1891 de Rerum Novarum, qui visait à faire face aux transformations majeures affectant les réalités économiques du monde contemporain, en particulier en Europe. 

Dans la continuité avec l’œuvre de Pie IX, et dans un esprit de cohérence avec l’ensemble de l’enseignement de l’Église, Rerum Novarum constitue un rejet ferme des idéologies politiques modernes, et en particulier dans ce cas du libéralisme économique et du socialisme. Il met en avant un certain nombre de principes qui, ensemble, constituent la base de la doctrine sociale de l’Église moderne, dans un contexte marqué par les réalités d’une économie industrielle qui en est venue à opposer une vaste masse de travailleurs appauvris à un très petit nombre de propriétaires extrêmement riches.

La vision de Léon XIII en était une de droits et de devoirs mutuels, affirmant la liberté de former des syndicats de travailleurs, d’une part, et le droit à la propriété privée d’autre part, par exemple. S’inspirant de cet héritage, certains intellectuels catholiques tels que G. K. Chesterton et Hilaire Belloc ont tenté de formuler une troisième voie entre le libéralisme et le socialisme, ce que l’on appelle souvent le distributisme. 

Texte fondateur à bien des égards, Rerum Novarum résume certains des principes fondamentaux de la doctrine sociale de l’Église – la dignité de la personne humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité – à tel point qu’il a été régulièrement revisité par ses successeurs à l’occasion des anniversaires importants de sa publication, à commencer par le Quadragesimo Anno du pape Pie XI en 1931, et tout au long du XXe siècle par la suite. 

Nous avons tendance à parler de la doctrine sociale de l’Église en gardant Rerum Novarum à l’esprit comme principal point de référence. L’Église, cependant, n’a pas commencé à enseigner sur les questions sociales et politiques en 1891. Ce qui a changé, c’est qu’elle a commencé à le faire d’une manière distincte, afin de pouvoir aborder un ensemble particulier de problèmes qui étaient apparus à cette époque en raison d’une réorganisation radicale des sociétés. À bien des égards, la doctrine sociale de l’Église, avec sa préoccupation pour le bien commun, s’enracine dans la pensée aristotélico-thomiste que Léon XIII a également contribué à raviver. 

Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est très différent de celui de 1891, et pourtant il est confronté à des problèmes fondamentalement similaires: l’extrême disparité des richesses, la radicalisation politique et le rejet de la foi comme impertinente étaient des problèmes à l’époque, tout comme ils le sont aujourd’hui. Les difficultés qui nous paraissent nouvelles, comme la crise climatique, découlent souvent de problèmes précédemment mal compris, et qui se sont par conséquent aggravés.

La force de la réponse du pape Léon XIII est qu’elle est à bien des égards intemporelle. Elle fournit des principes de recherche du bien commun pour la communauté politique à partir desquels nous pouvons dériver des solutions adaptées aux circonstances changeantes. Elle indique un cadre intellectuel qui nous permet de relever les défis de la foi avec force et conviction. Et elle montre le chemin de la dévotion mariale, un excellent remède pour ceux d’entre nous, catholiques à l’inclination intellectuelle, dont la piété fragile peut nous priver de la vraie Sagesse.

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