Saint Charbel : guérisseur par les miracles voire le signe du 22 !

Portrait de saint Charbel Makhlouf à la cathédrale maronite de Tyr, au Liban. Wikimedia Commons.

Le 19 janvier, une mosaïque qui représente l’image de saint Charbel Makhlouf, a été placée en la basilique Saint-Pierre. En cette occasion solennelle, toutes les Églises du Liban et celle en particulier de Bekaa kafra, le village natal de st Charbel, ont sonné les cloches en même temps ;  afin de célébrer cet heureux événement rendu possible par la volonté et l’initiative du pape François. 

La mosaïque est produite par la Fabrique de Saint-Pierre, un atelier chargé de la production de mosaïques pour les palais du Vatican en général, et la basilique Saint-Pierre en particulier depuis 1578. Source : Facebook, Miracles de Saint Charbel. 

Voici, comme prévu, la suite de mon blogue sur saint Charbel intitulé : Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !  

Saint Charbel est un saint maronite libanais, connu pour ses miracles et sa vie rigoureuse voire même « ascétique ». Veuillez porter attention au 22e jour de chaque mois. Pourquoi ? Parce que le « 22 » c’est le jour qui commémore le signe donné par saint Charbel à une miraculée, et ce depuis 31 ans ! 

Nous parlons du 22e jour de chaque mois; car c’est la date de l’un des miracles de saint Charbel qualifié des plus extraordinaires, rapporté par Mme Nohad Al-Chami en 1993, et enregistré au Registre des miracles à l’ermitage de Annaya,  au Liban. Ce signe incroyable d’une miraculée par saint Charbel, dépasse tous les savoirs et les connaissances scientifiques. Son impact opère jusqu’à nos jours !!

Que s’est-il donc passé la nuit du 21 au 22 janvier 1993 ? 

Rappelons les faits : Après une attaque cérébrale suivie d’une double occlusion de la carotide, Mme Nohad Al-Chami, une mère d’une grande famille devint hémiplégique. Ses enfants se mirent à lui appliquer au cou un mélange de terre et d’huile de la tombe de saint Charbel. Dans un rêve, Nohad vit deux moines vêtus de noir et ayant une barbe blanche : saint Maron et saint Charbel. 

C’est saint Charbel qui lui dit : « Je suis ici pour t’opérer », à cet instant elle sentit une vive douleur à la gorge. Lorsqu’elle se réveilla, Nohad remarqua deux grandes cicatrices des deux côtés du cou, les fils chirurgicaux étaient visibles. Après plusieurs jours saint Charbel revint la voir en rêve et lui demanda d’aller les 22 de chaque mois en action de grâce au couvent de Annaya, au Liban pour participer à la messe. 

Saint Charbel, a précisé que ces cicatrices étaient la volonté de Dieu comme signe pour les incroyants. Une échographie montra, par la suite, qu’elle avait eu une véritable intervention chirurgicale bilatérale de la carotide. Quant aux cicatrices, elles vont saigner vers le 22 de chaque mois et se refermer quelques jours après. C’est incroyable, mais vrai !!

Voici le message de saint Charbel livré à Mme Nohad Al-Chami :

« Tu es un signe sur la terre, ne laisse pas les gens derrière toi, garde ta foi. Je t’ai blessé avec la force de Dieu pour qu’ils puissent te voir, car certains se sont éloignés de la prière, de l’Église et du respect des saints… Celui qui veut quelque chose de moi, je suis le père Charbel qui est toujours à son ermitage, et je te demande de visiter l’ermitage tous les 22e jour du mois, et de participer à la sainte messe pour le reste de ta vie… » 

Pourquoi Nohad Al-Chami ? Qu’a-t-elle de si particulier pour qu’un miracle s’opère à travers elle ? Nohad est une mère d’une grande famille, elle vient d’un milieu modeste. Le chapelet toujours à la main et sa foi est  inébranlable. Dans son jeune âge, elle a vu dans son rêve la Vierge Marie, qui lui caressa les cheveux. Ne sachant pas trop la signification de ce geste, elle accourut vers sa propre mère pour obtenir une explication : « Ma fille, la Vierge Marie, va te réserver bien de bénédictions quand tu seras grande ». Plus tard, elle développe toute sa vie une grande dévotion exceptionnelle à Marie.

Depuis 1993 et jusqu’à maintenant une marée de monde monte vers l’ermitage de Annaya, marche en procession et prie pour que saint Charbel puisse intercéder pour les personnes qui y participent. Ils tiennent à prendre bénédictions et souvenirs. Ils savent d’avance que le père Charbel est au rendez-vous, il les attend ! Le même phénomène se déroule, peut-on dire à la grandeur du globe, à la recherche de l’intercession d’un saint très particulier : qui est présent, accompagne les fidèles dans la prière, les invite à rencontrer le Christ lors de la messe. Ainsi, ils se rapprochent plus de Dieu.

Si vous pensez avoir vécu ou été témoin d’une guérison miraculeuse de la part de saint Charbel, vous pouvez le signaler au monastère et à l’ermitage de Annaya, au Liban, et ce, avec une preuve médicale à l’appui.

 

Que saint Charbel nous protège tous et intercède pour nous auprès du Seigneur !

Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !

Statue et icône en mosaïque de Saint Charbel au monastère de Saint Maron à Annaya, Liban. (c) Sel + Lumière Média, 2023

Fidèle à Dieu, je tiens à faire connaître à ceux et celles qui m’entourent l’émerveillement de Sa gloire, par l’intercession de saint Charbel -l’humble serviteur-, au monde qui le prie. Depuis plusieurs années, je porte la médaille de saint Charbel au cou, je suis remplie de joie quand j’explique aux personnes que je croise sur mon chemin, qui est ce saint qui se veut présent quand on va à sa rencontre ; et je rends grâce à Dieu. Saint Charbel nous donne un rendez-vous et il nous le confirme « Je suis avec vous tous les 22 de chaque mois …. et, tout le temps ». Souvent saint Charbel m’aide à faire profiter les autres des récits ou des témoignages vécus et racontés de plus en plus … Elles vont vivement réagir quand elles voient la médaille au cou et me disent : « On sait qui est-ce, mais …. ».

« Je suis avec vous… J’intercède auprès de Dieu pour tous ceux et celles qui prient pour moi… jusqu’à la fin des temps ». Ces mots ne me laissent pas indifférente. Je sentais qu’au cours des années passées, que je vivais personnellement cette grâce de réciter des prières pour une intercession dans ma vie, participer à la procession de chaque 22 du mois ou au temps de méditation, et des chants lors de sa fête au Monastère Saint-Antoine le Grand, à Outremont, Québec, de l’Ordre Libanais Maronite – OLM. Ou bien des chants et des prières qui nous parviennent de Annaya, au Liban via les réseaux sociaux ou MTV Lebanon, Noursat, etc.

Saint Charbel est un saint extraordinaire ! Qui est-il au juste saint Charbel Makhlouf ?

Son nom est Youssef Makhlouf. Il a vu le jour le 8 mai 1828 à Bekaakafra, un village maronite le plus élevé du Liban qui se trouve à 1800 mètres d’altitude. Il est le fils d’une modeste famille de paysans. Il perdit son père à l’âge de trois ans et c’est sa mère qui l’a élevé avec ses autres enfants et lui inculqua une foi profonde. Il profita souvent, du repos de son troupeau dont il avait la responsabilité comme berger, pour se réfugier dans une grotte afin de prier la Vierge Marie. Attiré dès son jeune âge par la vie monastique, il rentra à vingt ans au monastère de Notre-Dame de Mayfouk de l’Ordre Libanais Maronite – OLM. Il choisit le nom de Charbel, un illustre martyr de l’Église d’Antioche, à l’époque. Il se démarqua par sa générosité d’accepter tous les travaux  qu’on lui demande d’accomplir, et ce avec joie. Cinq ans plus tard, frère Charbel prononça ses vœux et étudia la théologie au couvent saint Cyprien de Kfifan. Ordonné prêtre en 1859 à Bkerké, il alla passer 16 ans au monastère Saint Maron de Annaya. Inspiré par le Seigneur, qu’il pria continuellement, il se retira dans un ermitage à l’âge de 47 ans. Ses supérieurs eurent la difficulté d’accepter sa demande. Ils prient tous ensemble le Seigneur pour leur donner un signe à ce propos. La nuit même, ils remarquèrent une lumière sous la porte de la chambre obscure du père Charbel. Cette lampe fut remplie d’eau à la place de l’huile, qui brûla d’une façon normale, et éclaira toute la pièce.

Le matin suivant l’incroyable signe, en date du 15 février 1875, le père Charbel obtint de son supérieur la permission de se retirer dans l’ermitage saint Pierre et saint Paul proche du monastère. Son amour du Seigneur le poussa toujours à être le plus proche de Lui, le plus uni possible à Lui. Il s’éloigna du monde bruyant et de ses tentations éphémères. Il mène ainsi une vie de prière et de pénitence pendant 23 ans et ce jusqu’à sa mort le 24 décembre 1898 pendant la vigile de Noël. Le 16 décembre avant cela et pendant la messe, le père Charbel fut atteint de paralysie. Il agonisa pendant huit jours. Il répéta continuellement les paroles de la messe dont : « Abou tkoshto », en syriac qui veut dire : Ô SAINT-PÈRE.

Charbel demeura des heures longues en adoration, presque continuellement à genoux. Il se met en mode de recueillement et est absorbé dans une profonde méditation. Il ne parle que quand il a à répondre strictement, avec amabilité, à une question qui vient de lui être posée. Adoptant toujours une démarche silencieuse, le regard baissé et le visage caché. Aidant tout le monde par tous les moyens qu’il possède et agit avec gaieté de cœur. D’après les lectures, l’existence de saint Charbel montre des similitudes avec celle de Padre Pio. L’on assiste à des grâces en abondance, des miracles et des intercessions divines. 

Toute la vie de saint Charbel brillait de sainteté, et illustre très bien sa proximité avec le Seigneur jusqu’au dernier souffle. La grâce par laquelle il réalise les miracles ne peut avoir de source que dans une vie humble, claire et marquée de pénitence et de prière.  

Quelques faits à contempler : 

  • En 1950, la tombe de saint Charbel fut ouverte et son corps fut exposé aux visiteurs qui affluaient, de toute part, pour jeter un œil et surtout en prendre une bénédiction. Les miracles autour du tombeau abondent  cette année-là.    
  • Saint Charbel est béatifié le 5 décembre 1965. 
  • Le pape Paul VI célébra sa canonisation le 9 décembre 1977, à la basilique Saint-Pierre de Rome. 
  • Saint Charbel est le saint patron du Liban et sa fête est le 24 décembre. Puisqu’il est décédé https://hozana.org/saints/saint-patronle même jour. 
  • L’un des miracles de saint Charbel qualifié des plus extraordinaires est celui de Mme Nohad Al-Chami en date de 1993. (Je vous réserve la suite pour le mois de janvier 2024).  

Voici les miracles récemment effectués par saint Charbel qui sont enregistrés au Registre des miracles à Annaya, au Liban, et qui portent chacun un numéro. Selon la procédure établie au couvent de Annaya, les noms des miraculé,es y figurent avec leur date de naissance, leur profession, leur info complète et une brève description de leur état de santé joint aux rapports médicaux de chaque personne et présentés au Père supérieur. (Traduit de la page : www.facebook.com/st.charbel.lb).

Deux miracles sont enregistrés le 10 décembre 2023 

  1. Christ Élie Goros, souffrant de problèmes de santé au niveau des reins. Après deux ans d’examens, et l’imploration de saint Charbel, un test montre que ses reins sont guéris, qu’il n’a plus besoin d’une greffe imminente, car sa récupération a été faite. Il alla avec la famille remercier saint Charbel à Annaya pour son intercession.  
  2. Jihad Anthony Tony, Corban, Jihad Corban, un garçon de deux ans et trois mois, a eu mal à parler, ce qui a amené ses parents à soupçonner qu’il y avait un problème auditif. Après la visite de deux spécialistes chevronnés, l’un deux recommanda aux parents que leur fils avait besoin de porter des prothèses à vie. La nuit, le papa de Jihad, lui essuya l’oreille avec de l’huile de saint Charbel. Le lendemain matin, le petit garçon commença à dire de nouveaux mots qu’il n’avait jamais prononcés auparavant. Son ouïe est redevenue naturelle et très bonne grâce aux huiles de saint Charbel. Et la famille remercia saint Charbel pour son intercession, auprès de leur fils Jihad devant le Seigneur Jésus-Christ, et pour la grâce de sa guérison.

Un miracle enregistré le 5 décembre 2023.

Jour du 58e anniversaire de la béatification de saint Charbel en 1965.

Mme Hoda Antoine Chalhoub, Son CT Scan montre la présence d’un cancer aux poumons et elle a un besoin urgent d’une greffe. Elle rend visite à saint Charbel et elle lui demande avec foi d’intercéder pour elle devant le Seigneur Jésus-Christ et de la guérir. Elle prit une bénédiction de la tombe de saint Charbel, a bu de l’huile et la nuit elle sentait l’odeur de l’encens. Le résultat de sa biopsie montre que les cellules cancéreuses ont disparu des poumons, contrairement à ce qui a été confirmé par les tests et les radiographies du début. Depuis, elle a l’intention de visiter saint Charbel avec sa famille et de le remercier pour la grâce de guérison.

Un autre miracle enregistré le 3 décembre 2023.

Mme Thérèse Youssef Al-Khoury Fahd, Ayant une douleur sévère à la tête, elle commença à oublier et à ne pas se concentrer. Elle entre à l’hôpital le 16 novembre, et subit deux imagerie par résonance magnétique – IRM à deux endroits différents. Le résultat montre qu’il y a une grosse tumeur circulaire au cerveau et une chirurgie devrait être pratiquée à la tête pour éradiquer la maladie. Mme Fahd, a eu très peur et elle alla visiter le sanctuaire de saint Charbel à Annaya. Elle demande son intercession auprès du Seigneur Jésus-Christ. Elle avala de la terre de sa tombe, bu de l’huile et prit une bénédiction. Elle pria avec foi et confiance saint Charbel qu’il intercède pour elle et qu’il la guérit. De retour du sanctuaire, le résultat clinique montre que la tumeur circulaire a disparu. Mme Fahd n’a plus besoin de chirurgie, car la guérison a été faite. Elle rend visite en compagnie de sa famille pour remercier saint Charbel, le médecin céleste ! 

Saint Charbel est une grande source d’inspiration pour moi de par son humilité, sa droiture, sa conduite juste et stricte, son soutien qu’il offre pour l’amour et la gloire du Seigneur avant tout, sa dévotion à la Vierge Marie, son aspiration à s’élever de plus en plus plus haut pour s’éloigner du bruit mondain et des tentations vaines qui le séparent de Dieu. Par la lumière qu’il suit et qui le mène à être très proche de Dieu et en union avec Lui. Je suis épatée par ses longues heures passées à prier à genoux, dormir sur du bois et adopter les moyens qui lui procurent une pénitence désirée. Saint Charbel est un modèle à suivre, pour lui le chemin du Ciel c’est en regardant plus haut et non pas courir vers le bas. Saint Charbel est le médecin du ciel qui va guérir les malades, tandis qu’un médecin traditionnel va prescrire des médicaments. C’est une raison de plus qui me pousse à dire aux personnes que je rencontre de le prier avec confiance sans hésitation ; lui rendre visite dans un sanctuaire proche et de le remercier quand ils ou elles obtiennent une grâce. 

La fréquence des miracles de saint Charbel évolue à un rythme éblouissant et ce dans le monde entier. Il intercède pour toute personne en quête de Lumière, d’une guérison qui lui redonne l’espérance, le goût et la joie de vivre. Il ne se limite pas aux personnes de son propre pays et n’effectue pas de sélection. Ses miracles touchent le monde entier, l’Europe, le Canada, les É.U., l’Australie, etc… Des fidèles affluent des quatre coins du monde et de toute religion pour le visiter, lui demander d’intercéder pour eux et pour elles. Son icône est presque dans chaque église, chapelle et sanctuaire. Comme au sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré, à Québec, au Monastère de Saint-Antoine le Grand, à Outremont, Québec, (pour ne nommer que ceux-là), abritant les reliques de saint Charbel et des trois autres saints de l’Ordre Maronite Libanais – OLM. J’invite tous les lecteurs et les lectrices à venir visiter saint Charbel et prier pour qu’il puisse intercéder pour eux et pour elles. Prions pour que la Gloire de Dieu qui s’effectue par saint Charbel, et Sa grâce reste avec nous !

Prière pour demander l’intercession de saint Charbel

Dieu, infiniment Saint et glorifié dans vos saints,

Vous qui avez inspiré au saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l’héroïsme des vertus monastiques : la pauvreté, l’obéissance et la chasteté, nous vous supplions de nous accorder la grâce de vous aimer et de vous servir à son exemple.

Seigneur Tout-Puissant, qui avez manifesté le pouvoir de l’intercession de saint Charbel par de nombreux miracles et faveurs, accordez-nous la grâce (…) que nous implorons par son intercession.

Ainsi soit-il.

www.saintcharbel.com

 

** Émerveillée par la Gloire de Dieu, le Père et Son grand amour pour nous, je peux dire, en toute confiance, qu’Il nous a envoyé saint Charbel, ce saint qui veut être proche de nous, veut intercéder pour nous, et être notre médecin du ciel ! 

 

Bon anniversaire au Ciel saint Charbel !

(La suite vous sera présentée le 21 janvier 2024)

Le miracle de la naissance face à l’infertilité

Voici le témoignage de notre réalisateur Khoi qui après 11 ans de mariage et d’attente a reçu la grâce d’accueillir son premier enfant peu après Noël 2022. Bonne écoute !

La Médaille Miraculeuse au cou … depuis une trentaine d’années !

« Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS, NOUS QUI AVONS BESOIN DE VOUS ». Photo de Wikimedia Commons.

Le 8 décembre, l’Église catholique fête la Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. C’est une fête qui se situe au début de l’Avent, à la date supposée de la conception de Marie, et qui nous rappelle chaque année que Marie, cette femme ordinaire et humble, est  exceptionnelle. Pourquoi ? Puisqu’ elle a été préservée du péché originel, dès sa naissance. Et alla mettre au monde le Fils de Dieu. Elle est « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (Lumen Gentium 53 – Vatican II). Le dogme, l’affirmation incontestable de la foi catholique de « l’Immaculée Conception » a été proclamé, en 1854 par le pape Pie IX. L’Église même rapporta le long des siècles que Marie « comblée de grâce » par Dieu, avait été rachetée dès sa conception selon l’évangéliste Luc (Luc 1, 28).

Des apparitions de Marie confirment sa place si particulière ! Notre histoire de foi chrétienne et catholique nous enseigne que le dogme de « l’Immaculée Conception » a été confirmé par des apparitions de la Vierge Marie. Ainsi, en 1830, dans la chapelle de la rue du Bac, à Paris, Marie apparaît à sainte Catherine Labourée, avec une auréole entourant sa tête, et cette phrase n’est autre que : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». 

Quatre ans plus tard, le 25 mars 1858, et en la fête de l’incarnation du Verbe, que la Vierge Marie apparaît à Lourdes à sainte Bernadette de Soubirous qui, voit apparaître une belle dame qui lui dit, en patois : « Que soy era immaculada councepciou » https://www.lourdes-france.com/message-lourdes/espagnol. Sainte Bernadette ne comprenait pas cette expression théologique de la sainte Vierge. Mais Marie lui confirma ce dogme en disant « Je suis l’Immaculée Conception ». Certes, l’Immaculée Conception n’a pas rendu facile l’existence de la Vierge. Elle l’a plutôt permis d’évoluer dans la sérénité et l’amour de porter l’Enfant-Jésus en elle. Elle a choisi de vivre dans la clarté totale de Dieu et loin du péché qui est la séparation d’avec Lui. Elle était calme, disponible et prête et a dit  « OUI ». Selon l’enseignement de l’Église, Marie n’a pas connu la dégradation de la mort lors de son Assomption.  

Les Églises et l’humanité se sont donc mises sous la protection de la Vierge Immaculée, à travers les siècles. Comment ? Dès les premiers siècles, les Églises orientales célébraient,, la pureté originelle de Marie, en une fête de « la Conception de la sainte Mère de Dieu ». Par la suite cette fête fut introduite en Occident par les pèlerins qui retournèrent de Terre Sainte. Selon les traditions et jusqu’à nos jours, les fidèles accoururent le jour de la fête de « l’Immaculée Conception », pour déposer des fleurs au pied de la statue de la Vierge Marie près de chez eux, que ce soit dans une paroisse, un sanctuaire, etc. Ils prennent part à d’autres célébrations ou des processions respectives organisées ailleurs à cet effet.

Qu’en est-il de la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse ? Elle est située au 140, rue du Bac à Paris (au 7e arrondissement). Elle dessert la Maison des Filles de la Charité. Elle est le lieu de l’apparition de la Sainte Vierge à sainte Catherine Labouré et est aujourd’hui un lieu incontournable de pèlerinage très fréquenté. C’est en 1830, que la Vierge Marie est apparue à Catherine Labouré en lui demandant de frapper des médailles. Les médailles « miraculeuses » sont connues à travers le monde. Car « tous ceux et toutes celles qui la porteront recevront ces grâces ». Les chrétiens reconnaissent Marie, mère de Dieu, et seuls les catholiques insistent sur le dogme de « l’Immaculée Conception ».

Qu’est-ce que la Médaille Miraculeuse ? C’ est ce merveilleux cadeau que la Vierge Marie a mis à notre disposition. L’avers de la Médaille Miraculeuse représente l’Immaculée Conception. Notons, que la fête de l’Immaculée Conception est une bonne occasion de la porter ! Des millions de personnes, autour du monde, portent autour du cou la Médaille Miraculeuse. Le signe lumineux de Marie pour communiquer son cœur de Mère à tous les hommes et révéler ainsi l’amour de Dieu pour eux. Un message toujours actuel puisqu’il est celui de l’Évangile. La belle histoire de la Médaille Miraculeuse nous convie également à la mieux connaître, à la porter au cou ou la garder sur nous avec respect et confiance. Elle nous permet de comprendre le sens profond du signe que nous a laissé Marie afin de voir pour nous conduire à saisir ce qui est invisible. Notre foi nous laisse nous occuper de notre divin privilège, et nous rappelle de transmettre l’Amour de Marie et de son Fils à tout le monde autour de nous.   

La Médaille Miraculeuse aide à l’Évangélisation ! C’est dans la clarté et l’intimité de Dieu, que notre choix de Dieu transforme notre vie et nos relations quotidiennes. Marie, nous invite à revoir notre vie autrement ! La Vierge Marie, c’est notre Mère céleste que nous adorons et que nous louons et prions afin qu’elle puisse intercéder pour nous. Elle est la mère de toute l’humanité. Elle a souhaité depuis toujours aider ses enfants. Elle a œuvré pour soutenir, dans les épreuves, ses enfants que nous sommes, et qui la prient avec ferveur.

Comment la Vierge Marie, « l’Immaculée Conception » interagit-elle avec nous quand on la prie ? Permettez-moi de vous partager les grâces de la Très Sainte Vierge Marie « l’Immaculée Conception » obtenues au sein de notre famille : Quand mon frère aîné s’est marié, depuis plus d’une trentaine d’années maintenant, son épouse tardait à concevoir facilement. Étant le premier garçon à s’être marié, ma mère aspirait impatiemment à vouloir prendre son petit-fils ou sa petite-fille dans ses bras. Plusieurs années se sont écoulées et mon frère et sa femme vivaient de la pression de la part et d’autre des deux familles. De plus, ma mère n’a jamais lâché de prier la sainte Vierge Marie, sainte Anne de beaupré, et tous les saints et les saintes pour qu’ils puissent intercéder dans la conception d’un premier bébé. Elle multiplia ses prières, ses jeûnes, ses bonnes actions, afin qu’ils aient leur premier bébé. Ma belle-sœur qui est née le 8 décembre, à la fête de « l’Immaculée Conception », sa patronne, insista d’aller visiter la Vierge Marie sur la rue du Bac à Paris, en France, pour l’implorer avec ferveur et grande confiance, de lui donner un enfant et ce, après cinq ans de mariage. Elle s’engagea devant la Vierge Marie de frapper des médailles pour tous les membres de la famille. Une promesse qui a été très fidèlement tenue par ma belle-sœur après la naissance de sa fille. Et nous avons tous eu une copie de la Médaille Miraculeuse que nous portons fièrement au cou depuis plus d’une trentaine d’années maintenant. Nous continuons à nous émerveiller par les grâces que la sainte Vierge Marie, de son Fils et de leur protection. Nous avons une grande confiance en Marie. Son amour maternel nous guide toujours et nous œuvrons à la faire connaître, à notre tour, encore et encore !

Quant à ma mère, elle ne pouvait aller à Paris cette année-là, pour remercier « l’Immaculée Conception ». Elle décida de présenter sa petite-fille à sainte Anne de Beaupré, à Beaupré, QC, afin de remercier son amie fidèle : la bienveillante mère de la Vierge Marie. Elle l’a prise dans ses bras et avança à genoux vers la statue de sainte Anne près de l’autel, le cœur débordant de joie et de gratitude !        

Vous pouvez aussi prier la Vierge Marie en récitant avec le pape François cette prière pour la Vierge Marie, le 8 décembre 2016 place d’Espagne à Rome.

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  • Laissez-nous savoir en retour si vous avez obtenu des grâces par la prière à « l’Immaculée Conception » ?
  • Avez-vous frappé sa Médaille Miraculeuse comme la Vierge Marie le voulait ? La portez-vous au cou ou la gardez-vous sur vous ? 

Écrivez-nous pour nous faire part de votre faveur obtenue et pour faire connaître encore plus l’Amour et les merveilles du Seigneur, par Marie. Envoyez-nous vos messages sur info@slmedia.org ou sur Facebook Messenger.

Vivons le mystère de « l’Immaculée Conception » durant le temps de l’Avent et ne nous contentons pas seulement de le contempler.

 Bonne fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à chacun et chacune d’entre vous !

C’est la peur qui nous empêche de vivre dans l’amour et dans la joie

Nous entrons maintenant dans la période de l’Avent, ce temps avant Noël où plusieurs croyants de foi chrétienne se préparent intérieurement à la célébration. J’ai fait quelques recherches pour en savoir plus sur l’Avent et au fil de mes découvertes, j’ai réalisé que la période de l’Avent coïncide bien avec ma situation actuelle.

Récemment, j’ai été appelée, une fois de plus, à faire autrement : c’est-à-dire d’agir à la façon chrétienne. Ça n’a vraiment pas été facile. C’est avec la grâce de Dieu que j’y suis arrivée et le résultat fût bénéfique. Je vous raconte mon histoire dans quelques instants.

Dans les textes que j’ai trouvés sur l’Avent, on parle beaucoup de comment on peut se préparer intérieurement à la venue du Christ, par exemple : en travaillant sur nous-mêmes pour ressembler davantage au Christ et en appliquant les valeurs chrétiennes dans notre vie au quotidien. Moi, j’ai dû appliquer les valeurs chrétiennes dans un conflit. Voici mon histoire:

Appliquer les valeurs chrétiennes dans un conflit 

Mon conjoint et moi, comme tout autre couple, avons nos propres conflits. Nos opinions, façons de faire et de penser parfois s’opposent et provoquent des chicanes. Après tout, nous avons une culture, une éducation, une expérience de vie et des désirs différents, donc il est tout à fait normal d’en arriver à cela. Même avec l’âme-sœur on ne peut y échapper. Mais cette fois- ci notre chicane s’est élevée à un niveau supérieur, supérieur à ce à quoi nous étions habitués à vivre. Pendant quelques jours nous évitions de nous parler, nous ne communiquions que le strict minimum et ce, avec une froideur qui faisait mal au cœur. Tous les deux nous n’étions pas bien dans cette façon
de gérer la situation. Ce silence me rendait triste, et lui, ça le rendait malade, mais personne n’avait le courage de briser ça.

Je m’étais déjà excusée, à ma façon, dès le premier jour de notre conflit, comme j’avais l’habitude de le faire, mais cette fois-ci mon excuse n’avait pas provoqué la réaction attendue. Il ne semblait pas avoir accepté mes excuses ou du moins, cela ne semblait pas avoir été suffisant pour se réconcilier.  Je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus. Après tout, lui aussi était coupable dans cette chicane, lui aussi devait s’excuser. Ne sachant pas quoi faire de plus et n’ayant pas envie d’en faire plus, je décidais de me résigner à son silence et de jouer au jeu, mais ce jeu nous faisait mal et nous tourmentait tous les deux.

Un soir, durant la période où nous étions toujours en conflit, je suis allée à l’église pour la catéchèse des parents dont les enfants vont faire la première communion. Le message du prêtre ce jour-là m’a totalement inspiré, c’est comme si Dieu voulait répondre à mon problème et me donner la première étape de la solution. En fait, Dieu, à travers le message du prêtre, m’a parlé.
Le message du prêtre était le suivant : « Ce qui nous empêche de vivre les valeurs chrétiennes et de vivre de l’amour du Christ dans notre vie au quotidien c’est la peur. « La peur de mourir ». La peur de mourir se traduit aussi par toutes les peurs. La peur de perdre la face, la peur de perdre sa
dignité, sa fierté, la peur de perdre un moment de plaisir, la peur de l’inconnu, la peur de ne pas avoir assez, la peur de ci, la peur de ça, la peur, la peur, la peur.
Toutefois, avec le Christ, quand on se donne au Christ, quand on Lui demande de nous aider et de nous transformer au quotidien, de nous aider à vivre dans son amour, c’est là qu’on est capable de vivre et de donner de cet amour ».

Dans l’exemple de la chicane de couple cette attitude d’amour peut se refléter ainsi : Au lieu de continuer à vouloir garder son point de vue, sa fierté et de rester dans la tension, la frustration ou l’abandon ; on est capable au contraire de pardonner, et de demander pardon, de continuer à démontrer de l’amour un envers l’autre et ainsi de continuer la route ensemble et de cheminer vers de véritables solutions voir même des transformations.

Après avoir été touchée par ce message, le soir même, je suis allée retrouver mon conjoint, je l’ai embrassé et je lui ai demandé de me pardonner. Demander pardon : j’ai senti que c’était la chose à faire dans cette situation et c’est ce que j’ai fait. Je ne me suis pas posée plein de questions, le pourquoi et le comment, je l’ai juste fait. Juste avant de le faire, j’ai demandé à Dieu de m’aider à le faire. Maintenant nous avons enfin brisé le jeu du silence et nous avons retrouvé une joie. Est-ce que nous avons réglé la source du conflit?

Non, pas encore, nous allons devoir y revenir et en discuter au moment opportun, mais pour le moment nous savons que nous voulons le faire avec une attitude positive, en gardant l’espoir et la confiance que nous allons tout faire pour passer à travers, avec l’aide de Dieu, oui AVEC l’aide de Dieu, car seulement LUI peut nous aider à faire ce qui nous paraît impossible et nous donner ce qui nous semble inaccessible.

Les 4 chandelles de l’Avent qui sont allumées à tour de rôle au cours des quatre dimanches précédant Noël, représentent l'espérance, la foi, la joie et la paix. Durant cette période de l’Avent, pourquoi ne pas essayer de vivre davantage de l’amour du Christ dans vos tâches et activités quotidiennes. Je pense que vous verrez de beaux fruits comme résultat et qui sait, peut-être que Noël prendra un tout autre sens pour vous cette année !

Que Dieu nous guide en cette période de l’Avent.

Sainte Barbe : L’Histoire d’une Chrétienne Martyre au Courage inébranlable !

Francesco Soderini, Sainte Barbe et son père foudroyé, vers 1700. Wikimedia Commons.

Sainte Barbe est une sainte et martyre (des années +235) vénérée dans la religion chrétienne, catholique et orthodoxe, dont la fête est célébrée surtout au Liban. Elle incarne le courage et la dévotion dans le visage de l’adversité. Son histoire fascinante transcende les époques pour nous rappeler la force de la foi et la persévérance face à l’oppression. 

Originaire de Nicomédie en Asie mineure (l’actuelle Turquie), sainte Barbe a vécu au IIIe siècle à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, au Liban) sous l’empereur Maximien, une période de persécution religieuse intense. Sa décision de se convertir au christianisme et sa résistance à l’opposition de son propre père, un riche païen nommé Dioscore qui voulait la marier à un prince Perse, en font un symbole puissant de sa foi inébranlable. 

Elle était d’une beauté extraordinaire et d’une grande intelligence. À l’âge de 16 ans, elle se convertit au christianisme, et s’enfuit dans les champs de blé pour fuir son père. 

Retrouvée, elle fut emprisonnée dans une tour et torturée. La tour a été incendiée mais sainte Barbe resta vivante. Finalement, elle fut martyrisée et exécutée par son propre père. C’est à ce moment qu’un éclair foudroya Dioscore qui est mort brûlé.

Appelée aussi « sainte de feu », elle est la sainte patronne protectrice des mineurs et des sapeurs-pompiers en France et de certains métiers d’ingénierie dans plusieurs pays de l’Occident et de l’Orient.

Son histoire, sa conversion, son martyre tragique, et son héritage perdurent à travers les générations et sont célébrés même aujourd’hui.

En 1969, l’église consacre le jour du 4 décembre la fête de sainte Barbe.

 

Eid El Barbara ou la fête de sainte Barbe au Liban

La fête de sainte Barbe est largement célébrée au Liban. Selon la tradition, il s’agit d’une fête qui précède Noël et est accompagnée de diverses célébrations et coutumes. L’histoire commence la veille de la fête de sainte-Barbe, le 3 décembre : des enfants se déguisent représentant la sainte Barbe qui s’est échappée de la tour où elle était emprisonnée. Les familles se rendent visite et se retrouvent. En se rendant chez les voisins et les membres de leur famille, et les enfants reçoivent de l’argent et des desserts, faits maison, spécialement par leur famille.

Sainte Barbe s’est cachée dans un champ de blé. Le blé est donc devenu un symbole très important de cette fête. Chaque famille prépare Noël en plantant des graines de blé et de lentilles dans trois petits plats recouverts de coton imbibé d’eau, symbolisant la Trinité. Les petites pousses sont arrosées quotidiennement jusqu’à Noël, lorsque de petites pousses se forment, c’est un signe de bénédiction et de prospérité pour la nouvelle année.

Aussi les familles préparent des mets traditionnels surtout à base de blé tel que l’amhieh. En plus des desserts comme les maakroun, mchabbak, katayef qui sont préparés surtout ce jour-là. Et ils nous rappellent des souvenirs exceptionnels qu’on porte toute la vie, et on la transmet aux générations futures.

(Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Délices des cèdres sur Facebook.

Utilisées avec permission.)

 

(Photo de Wikimedia Commons)

 

À côté des traditions, la fête religieuse se traduit par la visite des chrétiens libanais de leur église pour célébrer la messe à cette occasion.

C’est à la sainte Barbe que les Libanais commencent à décorer leurs maisons pour Noël en dressant le sapin et montant la crèche, et ils se préparent pour la venue du petit Enfant Jésus. C’est ainsi que les trois petites assiettes plantées à la sainte Barbe seront disposées devant la crèche le 24 décembre. Cette décoration sera retirée après l’Épiphanie soit après le 6 janvier de la Nouvelle année.

La période de pratiques religieuses et des préparations pour la naissance de Jésus est accompagnée soit par des œuvres de charité, telles que le don de la nourriture aux nécessiteux, ou de l’argent ou du matériel à des organisations actives dans le pays.

La célébration de la Sainte-Barbe porte de beaux souvenirs d’enfance en famille que les Libanais insistent à préserver malgré les situations politiques et économiques actuelles. Ils la transmettent d’une génération en génération.

Les Libanais se félicitent en disant Barbara mbarkeh (Jour de la Sainte-Barbe béni) ou kel Barbara w ento bi kheir (Bonne Sainte-Barbe).

 

Prière à sainte Barbe

« Sainte Barbe, sainte bien-aimée des Libanais, nous nous tournons vers toi en ces temps incertains, Toi qui as montré la force de ta foi face à l’adversité.

Protège notre cher Liban, terre de diversité, garde-nous des tourments, des conflits et de la discorde, guide nos dirigeants vers la sagesse et la paix, ô sainte Barbe.

Nous te prions pour que nos traditions perdurent, malgré les défis économiques et politiques qui nous assaillent, que la fête en ton honneur demeure un lien sacré.

Inspire nos cœurs à la solidarité et à la charité, aide-nous à soutenir nos concitoyens dans le besoin, et à maintenir l’amour et l’unité dans notre société.

Sainte Barbe, veille sur nous, sur notre nation, que ta lumière brille sur le Liban, même dans l’obscurité, et que nous puissions continuer à célébrer ta mémoire avec fierté.

Amen. »

Mardi 28 novembre, je donne – 2023

Vous êtes à la recherche des bonnes affaires du Vendredi Fou ? Vous espérez économiser de l’argent lors du Cyber Lundi ? Vous réfléchissez à la manière d’utiliser votre argent supplémentaire ?

Êtes-vous préoccupé par la course effrénée qui a lieu autour de la fête de l’action de grâce et de la période précédant Noël, et cherchez-vous des moyens de concentrer votre attention et vos ressources sur le bien commun alors que nous nous préparons à célébrer la naissance de notre Seigneur.

Quoi qu’il en soit, assurez-vous de participer à notre campagne du Mardi je donne le 28 novembre, le lendemain du Cyber lundi. Ce jour marque également le début de l’Avent, qui intègre les pratiques traditionnelles d’aumône, de prière et de jeûne.

Qu’est-ce que Mardi je donne ? Voici quelques informations tirées du site anglais de Canadon :

  • L’initiative a vu le jour ici même au Canada en 2013. Canada Helps s’est associé à 14 autres organisations qui soutiennent des organismes à but non lucratif dans tout le pays.
  • Aujourd’hui, GivingTuesday est présent dans plus de 80 pays à travers le monde, dans le but d’inspirer la générosité dans le monde entier et de créer un monde où le don fait partie de la vie quotidienne.
  • Lors du Mardi je donne 2022, des millions de Canadiens se sont mobilisés !
    • 47 organisations canadiennes ont participé.
    • Les dons en ligne ont totalisé 50,5 millions de dollars.
    • Les Canadiens ont donné 3 682 livres d’aliments pour animaux de compagnie.
    • En Ontario seulement, 83 nouveaux donneurs d’organes se sont inscrits !

Il s’agit là d’un formidable élan ! Et vous avez la possibilité d’y participer cette année, en contribuant à des œuvres de bienfaisance, à des organismes sans but lucratif, à des organisations religieuses et à des organismes communautaires au Canada.

Sel et Lumière Média est une organisation de ce type. Nous comptons sur votre générosité pour continuer à produire nos émissions télévisées et numériques catholiques inspirantes, édifiantes et enrichissantes.
Si vous le souhaitez, vous pouvez donc envisager de faire un don à Sel+ Lumière Média ce 28 novembre, à l’adresse slmedia.org/fr/don.

Mercredi rouge, 15 novembre : Incontournable !

Image reproduite avec l’autorisation de l’Aide à l’Église en détresse Canada. Utilisée avec la permission de l’auteur.

Depuis près de dix ans, le Mercredi Rouge est un événement international incontournable pour un nombre croissant de chrétiens à travers le monde. «Non seulement nos bureaux nationaux sensibilisent les catholiques, les bienfaiteurs et les amis de l’Aide à l’Église en Détresse (AED), mais ils permettent aussi à de plus en plus de gens de mieux comprendre l’ampleur de la persécution contre les chrétiens et de prendre conscience de l’importance de la liberté religieuse», explique Marie-Claude Lalonde, directrice nationale du bureau canadien de l’AED. Selon elle, «il s’agit d’un droit humain fondamental qui va au-delà de la religion elle-même, comme le stipule l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme».  

Diverses façons de participer 

Les archidiocèses de Montréal et de Toronto ont déjà annoncé la célébration de messes dans leurs basiliques cathédrales respectives le mercredi 15 novembre à 17 heures. L’illumination en rouge de la cathédrale St Michael de Toronto est désormais une tradition et la messe sera présidée par le nouvel archevêque de Toronto, Mgr Francis Leo.  

Les paroisses, les communautés et les particuliers qui souhaitent en savoir plus, organiser et inscrire une activité ou télécharger du matériel pour organiser un temps de prière peuvent visiter la page d’accueil de l’événement : https://acn-canada.org/rw/fr. «Les conseils scolaires et les écoles catholiques sont également invités à préparer des activités avec leurs élèves. Il y a plusieurs façons de manifester sa solidarité, que ce soit en tenant un kiosque sur le phénomène de la persécution religieuse, en organisant une prière sur l’heure du midi ou simplement en portant un vêtement rouge», explique Mme Lalonde.  

Un droit en déclin  

«Parallèlement à la publication de notre nouveau Rapport sur la liberté religieuse en juin, il est essentiel de continuer à sensibiliser les gens au fait que 75 % de la persécution religieuse dans le monde touche directement les chrétiens», affirme Mario Bard, agent d’information pour le bureau canadien de l’AED. «En effet, ce droit fondamental et légitime est en déclin, non seulement dans les États autoritaires et dictatoriaux, mais aussi dans nos sociétés occidentales, qui éprouvent des difficultés à dialoguer sur la question de la liberté religieuse — en mettant l’accent sur la liberté de conscience — et des droits fondamentaux pour tous. Il semble que la polarisation de nombreux débats touche également ces droits de croyance et de conscience. Ce n’est pas bon pour la vie d’une démocratie saine, car ces droits fondamentaux ne sont pas respectés», estime-t-il.  

Comme l’indique Regina Lynch, présidente du Conseil exécutif de l’Aide à l’Église en Détresse Internationale, dans l’introduction de notre nouveau rapport sur la liberté religieuse lancé en juin, il existe de nombreux moyens de continuer à sensibiliser l’opinion publique.  

L’une d’entre elles consiste à «prier pour les victimes de la discrimination et de la violence» et à «partager les informations» ou à «faire connaître ce rapport dans vos réseaux». Une autre est de «parler pour les victimes de persécution», ce qui est tout à fait en ligne avec le Mercredi Rouge.  

Pour lire et télécharger le résumé 2023, rendez-vous sur https://acn-canada.org/fr/rapport-sur-la-liberte-religieuse-2023/.

Merci de manifester votre solidarité le 15 novembre!

Sel + Lumière TV diffusera la messe du mercredi rouge présidée par Mgr Christian Lépine en direct de la basilique cathédrale Marie-Reine du Monde de Montréal à 17h00 HE/2h00 HP, suivie d’un documentaire de l’Aide à l’Église en Détresse.

On est arrivé à un moment clé du Synode sur la Synodalité, de quoi s’agit-il ?

Ce mois-ci, plus de 450 participants se réunissent à Rome pour la première session de l’Assemblée du Synode des évêques sur le thème « Pour une Église synodale : Communion, participation et mission ». Qu’est-ce donc le synode sur la synodalité ?

Tout d’abord, commençons en se demandant : qu’est-ce qu’un synode exactement ?

Un synode est un rassemblement – traditionnellement d’évêques – qui aide l’Église à avancer dans une même direction. Le mot « synode » vient du grec syn-hodos, qui signifie « le même chemin » ou « la même voie ». Les synodes étaient courants dans les premiers siècles du christianisme, donnant aux évêques l’occasion de se rencontrer et de discuter de questions importantes pour la vie de l’Église. En 1965, le pape Paul VI a institué le Synode des évêques au niveau universel de l’Église. Il voulait un moyen de poursuivre l’échange fraternel et collégial qui avait été expérimenté lors du Concile Vatican II, où les évêques du monde entier s’étaient réunis entre 1962 et 1965. Depuis lors, des synodes sont organisés tous les deux ou trois ans, réunissant des évêques, des experts et divers délégués pour discuter de sujets tels que l’Eucharistie, la parole de Dieu, le Moyen-Orient, la nouvelle évangélisation, la famille, les jeunes et l’Amazonie. Dans chaque cas, les évêques votent sur un document final, puis le pape rédige son propre texte – appelé « exhortation apostolique » – afin d’ouvrir de nouvelles voies et d’éclairer d’un jour nouveau ce dont il a été question, pour que cela puisse rayonner dans toute l’Église.

Quelle est la particularité de ce synode sur la synodalité ?

Contrairement aux synodes précédents, celui-ci n’a pas pour but d’aborder une question particulière, mais de nous permettre de devenir ce que Dieu nous appelle à être en tant qu’Église, tous ensemble, dans la réalité du monde d’aujourd’hui ! Ce Synode qui se déroule de 2021 à 2024 est totalement inédit, pour au moins trois raisons.

D’abord, il ne s’agit plus seulement d’un Synode des évêques d’un mois, mais d’un processus synodal de trois ans pour tout le peuple de Dieu, tous les baptisés ! Tous sont invités et personne ne doit être laissé de côté ou exclu ! Les laïcs ont été impliqué dès le début du Synode, dans les phases diocésaines et continentales. Et maintenant, pour la première fois dans l’histoire, des laïcs ont également le droit de vote à l’Assemblée du Synode des Évêques à Rome.

Ensuite, c’est un synode qui vise à donner à toute l’Église une expérience vécue de la synodalité. Il ne s’agit pas seulement de remplir un questionnaire, mais de recueillir les fruits de ce que l’Esprit Saint nous dit ici et maintenant pour devenir une Église plus synodale dans le monde aujourd’hui.

Finalement, le but du Synode n’est pas seulement de parler de la synodalité, mais de la mettre en pratique dès maintenant, dans chaque diocèse, paroisse et pays du monde entier. Cela nous appelle tous, à tous les niveaux de l’Église, à renouveler notre façon d’être et de travailler ensemble pour aller de l’avant.

Mais qu’est-ce que la synodalité ?

Fondamentalement, la synodalité consiste en un cheminement commun. Cela se fait par l’écoute mutuelle qui permet d’entendre ce que Dieu nous dit. C’est réaliser que le Saint-Esprit peut s’exprimer à travers n’importe qui pour nous aider à avancer ensemble sur notre chemin comme peuple de Dieu.

Il ne s’agit pas de prendre trois ans pour comprendre un nouveau mot à la mode qui va bientôt disparaître. La synodalité n’est pas une phase passagère ! Au contraire, « marcher ensemble » est au cœur de ce qu’est l’Église, comme peuple de Dieu en pèlerinage au milieu du monde. À l’époque de l’Église primitive, saint Jean Chrysostome disait que pour lui, « Église » et « synode » étaient synonymes, puisque l’Église consiste en ce cheminement commun. En ce sens, la synodalité est une manière de renouveler l’Église à partir de ses racines les plus profondes, afin d’être plus unis les uns aux autres et de mieux accomplir notre mission dans le monde. Concrètement, la synodalité est une façon d’être et de travailler selon une approche plus proche de la base et plus collaborative, en prenant le temps de discerner le chemin à suivre ensemble. Elle met en évidence le fait que nous avons tous quelque chose de précieux à apporter au Corps du Christ. De cette manière, une « Église synodale »  est une Église qui écoute : « C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épiscopal, l’Évêque de Rome, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’« Esprit de Vérité » (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il dit aux Églises (Ap 2, 7). » (Pape François, Commémoration du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015).

Cela nous appellera naturellement à changer nos façons de faire, afin que nous devenions de plus en plus ce que nous sommes véritablement en tant qu’Église, et que nous cheminions ensemble au milieu de toute la famille humaine, guidés par l’Esprit Saint.

Esprit Saint, conduis l’Église sur son chemin de pèlerinage alors que nous T’écoutons parler à travers chacun. Fais brûler le feu de Ton amour dans nos cœurs pour que nous avancions ensemble comme Église, accompagnant toute l’humanité sur un chemin commun vers Toi.

 

La communion : les noces de l’Agneau

Le retable de Gand : L’adoration de l’agneau (Source : Wikimedia Commons)

La communion : les noces de l’Agneau 

Contribution théologique – 9 octobre 2023 

Anna Rowlands 

Professeur St Hilda de pensée et de pratique sociales catholiques Département de théologie et de religion et Centre d’études catholiques,  Université de Durham, Royaume-Uni 

Cher Saint-Père, frères et sœurs, 

 

Pouvons-nous trouver le courage de faire face à la réalité telle qu’elle est vraiment ? C’est la  question merveilleusement stimulante que nous a posé le père Timothy. Il nous a présenté le  paradoxe de notre appel à ressembler au Christ : entendre, voir et ressentir la condition de notre  monde, tout en étant aussi honnêtes que possible avec nous-mêmes, car nous ne trouvons pas  facile de supporter la réalité. La section B1 de l’Instrumentum Laboris nous conduit au cœur  de ce paradoxe chrétien fondamental : l’espérance et la difficulté, la beauté et la liberté de  l’appel de Dieu ainsi que les défis posés par la croissance dans la sainteté. L’Instrumentum  Laboris – utilisant le langage de Lumen Gentium § 1 – nous invite à réfléchir sur la mission de  l’Église d’être dans le Christ le signe et l’instrument de l’unité avec Dieu et de toute l’humanité.  La vie de communion nous est offerte comme le don gratuit de vivre ensemble dans le Christ,  en apprenant à « supporter » la réalité, avec douceur, générosité, amour et courage, pour la paix  et le salut du monde entier. 

La première chose à dire sur la communion est donc qu’elle est la réalité de la vie même de  Dieu, l’être de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. En ce sens, elle est la chose la plus réelle qui  soit : le fondement de la réalité et la source de l’être de l’Église.  

Notre première action vis-à-vis de cette réalité est une réception joyeuse, pas anxieuse ni  compétitive. Participer à la vie de communion est l’honneur et la dignité de notre vie. La  communion est la manière dont nous comprenons le but ultime de Dieu pour toute l’humanité  : attirer la création qu’il a aimée à naître toujours plus complètement dans sa propre vie, dans  l’étreinte, et, ce faisant, nous envoyer renouveler la face de la terre. L’appel à être une Église  au service du Royaume est décrit dans Lumen Gentium § 9 : « afin qu’elle soit pour tous et pour  chacun le sacrement visible de cette unité salvatrice ». L’Église montre et donne accès à la  communion avec Dieu, qui est communion pour toute la création. La communion devient alors  notre être et notre agir. 

Un ami me racontait que Raymond Brown, bibliste américain, aimait enseigner à ses étudiants  que le langage de la koinonia apparaissait pour la première fois dans le Nouveau Testament en  relation avec la pratique de l’échange d’argent, exprimant l’idée d’un pot commun de l’Église.  L’argent – la monnaie de l’Église n’est pas l’argent liquide – notre pot commun est plutôt la  richesse des dons, des charismes et des grâces que Dieu répand dans l’Église, qu’il « distribue  […] avec sa propre autorité » (Bas., fid. 3), et que nous sommes appelés à discerner. En tant que  chrétiens baptisés, nous mettons tous la main à la pâte. 

Nous pensons la communion comme le premier et le dernier mot d’une démarche synodale :  l’origine et l’horizon de notre chemin. Avec le Christ et son Esprit au centre, la communion  constitue la force centrale dans cette salle.

On dit souvent en plaisantant que Dieu s’est fait chair et que les théologiens ont remis Dieu en  mots… Comme je n’ai pas beaucoup de temps, je choisirai trois dimensions différentes de la  pensée sur la communion pour les évoquer très brièvement. 

Tout d’abord, la communion, c’est la beauté l’unité dans de la diversité. Dans un monde  moderne qui tend à la fois à l’homogénéité et à la fracture, la communion est un langage de  beauté, une harmonie d’unité et de pluralité. Cette beauté réside dans la célébration de la  richesse et de la diversité d’une création qui rend gloire à Dieu, une pluralité qui ne s’achève  que lorsque chaque chose créée a épuisé sa création et que tout est ramené à Dieu par le Christ  dans l’Esprit.  

Saint Bonaventure, le grand théologien franciscain, a magnifiquement écrit sur la façon dont  la pluralité de la création permet à l’ensemble des différentes couleurs de la lumière divine de  briller. La lumière divine est perçue à travers une communion qui rayonne dans une glorieuse  diversité – de personnes, de créatures, de cultures, de langues, de liturgies, de dons et de  charismes. Henri de Lubac a souligné que l’Église n’est jamais en compétition avec la culture.  C’est dans les cultures qu’elle habite, qu’elle confesse et reçoit le Christ. Une communion qui  rayonne est d’une diversité authentique, non compétitive, et dont le seul point d’unité est en  Dieu Trinité. 

Face à une mondanité qui vénère si souvent la force compétitive et assertive ainsi qu’une  logique de possession plutôt que de relation, Dieu nous attire dans une communion d’humilité  et de service. Jean-Marie Tillard a écrit que, contrairement à toute autre entité dans le monde,  c’est en embrassant la faiblesse, la souffrance et la pauvreté que l’Église « réussit » à devenir le  signe de la grâce de Dieu. Notre beauté n’est pas celle du monde. La section B1 nous invite à  grandir dans la communion en réfléchissant avec humilité avec ceux qui sont vulnérables,  souffrants ou faibles ainsi que sur les vulnérabilités et les faiblesses de l’Église. Dans la Section  B1, nous nous demandons avec courage comment être plus proches des plus pauvres, plus  capables d’accompagner tous les baptisés dans la diversité des situations humaines, en nous  libérant des faux pouvoirs, en étant plus proches de nos frères chrétiens et plus engagés dans  nos cultures particulières.  

Dès sa naissance, l’Église est inséparable du drame humain : dans un abri précaire, sur la croix,  à la Pentecôte. Notre catholicité continue d’être vécue au milieu du drame humain. Nous  parlons de communion, non pas en raison d’une perfection tranquille qui se trouverait juste hors  de notre portée, mais en raison de la lutte nécessaire dans chaque culture et dans chaque  contexte pour la vérité, la beauté et la bonté. La section B1 nous invite à réfléchir positivement  au sens que nous trouvons dans ces lieux de rencontre et de lutte, à entendre les échos et les  différences qui s’expriment. 

Deuxièmement, la communion existe dans des réalités concrètes et tangibles. C’est la vie  qui offre du pain aux affamés, la guérison à ceux qui souffrent, le repos à ceux qui sont troublés.  L’image la plus concrète et la plus vivante de la communion est peut-être celle du festin, le  repas de noces de l’Agneau. Dieu fait appel à nos sens : goûter et voir, prendre et manger.  

C’est dans l’Eucharistie que les différentes dimensions de la communion se rencontrent : c’est  le lieu où la communion des fidèles se manifeste, où nous recevons les dons de Dieu pour le  peuple de Dieu. L’ordre sacramentel nous enseigne, en nous nourrissant, la communion. 

La représentation scripturale de la fête est également une image qui perturbe l’ordre naturel des  choses. Dans le festin qui est préparé, les faibles, les méprisés et les souffrants seront les  premiers. Il en est ainsi en raison de la proximité de Dieu avec ceux qui souffrent et de la  proximité de beaucoup de ceux qui souffrent avec le mystère de Dieu. Un survivant d’agression  commise par clerc m’a écrit lorsqu’il a su que je participerais au Synode. Il m’a dit : « Soyez  audacieux quant au besoin de guérison. C’est un chemin pascal que nous devons parcourir  ensemble. Et dites-leur que l’Eucharistie est salvatrice ». Tous les survivants d’agressions ne  sont pas de cet avis, mais je partage ce message parce qu’il a le caractère d’une prophétie de  communion ; il appelle à la repentance et proclame la vérité centrale de notre foi. 

Les amitiés scandaleuses de Jésus qui ont rassemblé une communauté de disciples étaient  souvent des amitiés de table. Et les amitiés de table sont importantes. Lorsque je travaillais avec une association catholique d’aide aux réfugiés à Londres, je demandais aux réfugiés qui  venaient chercher de l’aide pourquoi ils choisissaient ce service en particulier. Je n’oublierai  jamais leur réponse : parce qu’ici, je suis accueilli à la porte par mon nom et que le personnel  s’assoit et mange avec nous à la même table. Cela me donne de la dignité, cela me rend mon  humanité. Dans les autres centres, le personnel ne mange pas avec nous. La fiche B1.1  concentre nos discussions sur ces questions d’une communion digne où l’Église rencontre le  Christ qui est déjà à table avec les plus pauvres.  

Troisièmement, la communion est une participation qui nous lie aux autres à travers le  temps et l’espace. Le terme koininia des Écritures est instructif ; il implique : une participation  à une réalité partagée dont personne n’est, en principe, exclu. C’est une réalité qui devient de  plus en plus elle-même au fur et à mesure qu’elle se répand, dispersée aux quatre coins du  monde et partagée de manière plus intime et plus complète entre les Églises. Accepter la vérité  signifie qu’il y a toujours plus de vérité à découvrir. 

Nous agissons toujours à la lumière de ce qui a été. Nous agissons maintenant et nous agissons  vers ce qui nous appelle – vers l’unité au service du royaume. Chacune de ces actions – déjà  commencées mais toujours en devenir – nous lie aux réalités du passé – actions joyeuses qui  doivent être poursuivies, actions néfastes dont on doit se repentir et guérir – Elle nous lie à la  louange de Dieu et à l’appel de notre prochain dans le présent, et vers l’avenir où nous aspirons  à être reçus. Si le langage de la communion est un langage pascal et donc porteur d’espérance,  c’est en grande partie parce qu’il relie le passé, le présent et l’avenir comme par un fil d’or. À  une époque où l’on cherche souvent à rompre ces liens, notre foi s’y accroche. C’est l’un des  repères qui nous est donné pour nous orienter. 

Cette réalité d’une communion qui rayonne, mystérieuse mais tout à fait concrète, déjà là mais  encore en devenir, offerte comme le pain de vie qui sauve le monde et la parole qui sauve des  vies, devant être exprimée dans chaque contexte – local, régional, mondial – habité par l’Église ;  c’est la réalité de cet horizon paradoxal de l’espérance, que, si nous en avons le courage, le  Seigneur nous invite à rejoindre.

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