La Médaille Miraculeuse au cou … depuis une trentaine d’années !

« Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS, NOUS QUI AVONS BESOIN DE VOUS ». Photo de Wikimedia Commons.

Le 8 décembre, l’Église catholique fête la Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. C’est une fête qui se situe au début de l’Avent, à la date supposée de la conception de Marie, et qui nous rappelle chaque année que Marie, cette femme ordinaire et humble, est  exceptionnelle. Pourquoi ? Puisqu’ elle a été préservée du péché originel, dès sa naissance. Et alla mettre au monde le Fils de Dieu. Elle est « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (Lumen Gentium 53 – Vatican II). Le dogme, l’affirmation incontestable de la foi catholique de « l’Immaculée Conception » a été proclamé, en 1854 par le pape Pie IX. L’Église même rapporta le long des siècles que Marie « comblée de grâce » par Dieu, avait été rachetée dès sa conception selon l’évangéliste Luc (Luc 1, 28).

Des apparitions de Marie confirment sa place si particulière ! Notre histoire de foi chrétienne et catholique nous enseigne que le dogme de « l’Immaculée Conception » a été confirmé par des apparitions de la Vierge Marie. Ainsi, en 1830, dans la chapelle de la rue du Bac, à Paris, Marie apparaît à sainte Catherine Labourée, avec une auréole entourant sa tête, et cette phrase n’est autre que : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». 

Quatre ans plus tard, le 25 mars 1858, et en la fête de l’incarnation du Verbe, que la Vierge Marie apparaît à Lourdes à sainte Bernadette de Soubirous qui, voit apparaître une belle dame qui lui dit, en patois : « Que soy era immaculada councepciou » https://www.lourdes-france.com/message-lourdes/espagnol. Sainte Bernadette ne comprenait pas cette expression théologique de la sainte Vierge. Mais Marie lui confirma ce dogme en disant « Je suis l’Immaculée Conception ». Certes, l’Immaculée Conception n’a pas rendu facile l’existence de la Vierge. Elle l’a plutôt permis d’évoluer dans la sérénité et l’amour de porter l’Enfant-Jésus en elle. Elle a choisi de vivre dans la clarté totale de Dieu et loin du péché qui est la séparation d’avec Lui. Elle était calme, disponible et prête et a dit  « OUI ». Selon l’enseignement de l’Église, Marie n’a pas connu la dégradation de la mort lors de son Assomption.  

Les Églises et l’humanité se sont donc mises sous la protection de la Vierge Immaculée, à travers les siècles. Comment ? Dès les premiers siècles, les Églises orientales célébraient,, la pureté originelle de Marie, en une fête de « la Conception de la sainte Mère de Dieu ». Par la suite cette fête fut introduite en Occident par les pèlerins qui retournèrent de Terre Sainte. Selon les traditions et jusqu’à nos jours, les fidèles accoururent le jour de la fête de « l’Immaculée Conception », pour déposer des fleurs au pied de la statue de la Vierge Marie près de chez eux, que ce soit dans une paroisse, un sanctuaire, etc. Ils prennent part à d’autres célébrations ou des processions respectives organisées ailleurs à cet effet.

Qu’en est-il de la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse ? Elle est située au 140, rue du Bac à Paris (au 7e arrondissement). Elle dessert la Maison des Filles de la Charité. Elle est le lieu de l’apparition de la Sainte Vierge à sainte Catherine Labouré et est aujourd’hui un lieu incontournable de pèlerinage très fréquenté. C’est en 1830, que la Vierge Marie est apparue à Catherine Labouré en lui demandant de frapper des médailles. Les médailles « miraculeuses » sont connues à travers le monde. Car « tous ceux et toutes celles qui la porteront recevront ces grâces ». Les chrétiens reconnaissent Marie, mère de Dieu, et seuls les catholiques insistent sur le dogme de « l’Immaculée Conception ».

Qu’est-ce que la Médaille Miraculeuse ? C’ est ce merveilleux cadeau que la Vierge Marie a mis à notre disposition. L’avers de la Médaille Miraculeuse représente l’Immaculée Conception. Notons, que la fête de l’Immaculée Conception est une bonne occasion de la porter ! Des millions de personnes, autour du monde, portent autour du cou la Médaille Miraculeuse. Le signe lumineux de Marie pour communiquer son cœur de Mère à tous les hommes et révéler ainsi l’amour de Dieu pour eux. Un message toujours actuel puisqu’il est celui de l’Évangile. La belle histoire de la Médaille Miraculeuse nous convie également à la mieux connaître, à la porter au cou ou la garder sur nous avec respect et confiance. Elle nous permet de comprendre le sens profond du signe que nous a laissé Marie afin de voir pour nous conduire à saisir ce qui est invisible. Notre foi nous laisse nous occuper de notre divin privilège, et nous rappelle de transmettre l’Amour de Marie et de son Fils à tout le monde autour de nous.   

La Médaille Miraculeuse aide à l’Évangélisation ! C’est dans la clarté et l’intimité de Dieu, que notre choix de Dieu transforme notre vie et nos relations quotidiennes. Marie, nous invite à revoir notre vie autrement ! La Vierge Marie, c’est notre Mère céleste que nous adorons et que nous louons et prions afin qu’elle puisse intercéder pour nous. Elle est la mère de toute l’humanité. Elle a souhaité depuis toujours aider ses enfants. Elle a œuvré pour soutenir, dans les épreuves, ses enfants que nous sommes, et qui la prient avec ferveur.

Comment la Vierge Marie, « l’Immaculée Conception » interagit-elle avec nous quand on la prie ? Permettez-moi de vous partager les grâces de la Très Sainte Vierge Marie « l’Immaculée Conception » obtenues au sein de notre famille : Quand mon frère aîné s’est marié, depuis plus d’une trentaine d’années maintenant, son épouse tardait à concevoir facilement. Étant le premier garçon à s’être marié, ma mère aspirait impatiemment à vouloir prendre son petit-fils ou sa petite-fille dans ses bras. Plusieurs années se sont écoulées et mon frère et sa femme vivaient de la pression de la part et d’autre des deux familles. De plus, ma mère n’a jamais lâché de prier la sainte Vierge Marie, sainte Anne de beaupré, et tous les saints et les saintes pour qu’ils puissent intercéder dans la conception d’un premier bébé. Elle multiplia ses prières, ses jeûnes, ses bonnes actions, afin qu’ils aient leur premier bébé. Ma belle-sœur qui est née le 8 décembre, à la fête de « l’Immaculée Conception », sa patronne, insista d’aller visiter la Vierge Marie sur la rue du Bac à Paris, en France, pour l’implorer avec ferveur et grande confiance, de lui donner un enfant et ce, après cinq ans de mariage. Elle s’engagea devant la Vierge Marie de frapper des médailles pour tous les membres de la famille. Une promesse qui a été très fidèlement tenue par ma belle-sœur après la naissance de sa fille. Et nous avons tous eu une copie de la Médaille Miraculeuse que nous portons fièrement au cou depuis plus d’une trentaine d’années maintenant. Nous continuons à nous émerveiller par les grâces que la sainte Vierge Marie, de son Fils et de leur protection. Nous avons une grande confiance en Marie. Son amour maternel nous guide toujours et nous œuvrons à la faire connaître, à notre tour, encore et encore !

Quant à ma mère, elle ne pouvait aller à Paris cette année-là, pour remercier « l’Immaculée Conception ». Elle décida de présenter sa petite-fille à sainte Anne de Beaupré, à Beaupré, QC, afin de remercier son amie fidèle : la bienveillante mère de la Vierge Marie. Elle l’a prise dans ses bras et avança à genoux vers la statue de sainte Anne près de l’autel, le cœur débordant de joie et de gratitude !        

Vous pouvez aussi prier la Vierge Marie en récitant avec le pape François cette prière pour la Vierge Marie, le 8 décembre 2016 place d’Espagne à Rome.

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  • Laissez-nous savoir en retour si vous avez obtenu des grâces par la prière à « l’Immaculée Conception » ?
  • Avez-vous frappé sa Médaille Miraculeuse comme la Vierge Marie le voulait ? La portez-vous au cou ou la gardez-vous sur vous ? 

Écrivez-nous pour nous faire part de votre faveur obtenue et pour faire connaître encore plus l’Amour et les merveilles du Seigneur, par Marie. Envoyez-nous vos messages sur info@slmedia.org ou sur Facebook Messenger.

Vivons le mystère de « l’Immaculée Conception » durant le temps de l’Avent et ne nous contentons pas seulement de le contempler.

 Bonne fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à chacun et chacune d’entre vous !

Audience générale du pape François – 23 août 2023

Lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François poursuit la  découverte de la passion pour l’annonce de l’Évangile en portant le regard sur la Guadalupe où la Vierge est apparue, habillée de vêtements des autochtones. À travers Marie, Dieu continue à s’incarner dans la vie des peuples. lle annonce Dieu dans la langue maternelle de ces personnes. 

Voici le texte intégral:

Chers frères et sœurs, bonjour !

Sur notre chemin à la redécouverte de notre passion pour l’annonce de l’Evangile, pour voir comment le zèle apostolique, cette passion pour annoncer l’Evangile s’est développée dans l’histoire de l’Eglise, sur ce chemin, nous nous tournons aujourd’hui  vers les Amériques. Ici, l’évangélisation a une source toujours vivante: Guadalupe. C’est une source vivante. Les Mexicains sont contents!  Bien sûr, l’Evangile y était déjà parvenu avant ces apparitions, mais il avait malheureusement été aussi accompagné d’intérêts mondains. Au lieu du chemin de l’inculturation, on a trop souvent emprunté le raccourci de la transplantation et de l’imposition de modèles pré-constitués — européens, par exemple —, sans respect pour les peuples autochtones. La Vierge de Guadalupe, en revanche, apparaît vêtue des habits des autochtones, parle leur langue, accueille et aime la culture locale: Marie est Mère et sous son manteau chaque enfant trouve sa place. En Elle, Dieu s’est fait chair et, à travers Marie, il continue à s’incarner dans la vie des peuples. La Vierge, en effet, annonce Dieu dans la langue la plus appropriée, c’est-à-dire la langue maternelle. Oui, l’Evangile est transmis dans la langue maternelle. Et à nous aussi la Vierge parle dans une langue maternelle, celle que nous connaissons bien. Oui, l’Evangile se transmet dans la langue maternelle. Et je voudrais dire merci aux nombreuses mères et aux nombreuses grands-mères qui le transmettent à leurs enfants et petits-enfants: la foi passe avec la vie, c’est pourquoi les mères et les grands-mères sont les premières annonciatrices. Un applaudissement aux mères et aux grands-mères! Et l’Evangile se communique, comme le montre Marie, dans la simplicité: la Vierge choisit toujours des personnes simples, sur la colline de Tepeyac au Mexique comme à Lourdes et à Fatima: en leur parlant, elle parle à chacun, dans un langage adapté à tous, dans un langage compréhensible, comme celui de Jésus.

Arrêtons-nous donc sur le témoignage de saint Juan Diego, qui est le messager, c’est le garçon, c’est l’au-tochtone qui a reçu la révélation de Marie: le messager de la Vierge de Guadalupe. C’était une personne humble, un Indien du peuple: Sur lui, s’est posé le regard de Dieu, qui aime accomplir  des miracles à travers les petits. Juan Diego était venu à la foi déjà adulte et marié. En décembre 1531, il avait environ 55 ans. En chemin, il aperçoit sur une colline la Mère de Dieu, qui l’appelle tendrement, et comment la Vierge l’appelle-t-elle? «Mon petit fils bien-aimé Juanito» (Nican Mopohua, 23). Elle l’envoie ensuite auprès de l’évêque pour lui demander de construire un temple à l’endroit où elle était apparue. Juan Diego, simple et disponible, y va avec la générosité de son cœur pur, mais il doit attendre longtemps. Il parle enfin à l’évêque, mais on ne le croit pas. Parfois, nous évêques… Il rencontre à nouveau la Vierge, qui le console et lui demande d’essayer à nouveau. L’indien retourne auprès de l’évêque et, non sans grande difficulté, le rencontre, mais ce dernier, après l’avoir écouté, le renvoie et envoie des hommes le suivre. Voilà la difficulté, l’épreuve de l’annonce: malgré le zèle, arrivent les imprévus,  parfois de l’Eglise elle-même. Pour annoncer, en effet, il ne suffit pas de témoigner du bien, il faut pouvoir supporter le mal. N’oublions pas cela: c’est très important pour annoncer l’Evangile, il ne suffit pas de témoigner le bien, mais il faut savoir supporter le mal. Un chrétien fait le bien, mais il supporte le mal. Les deux choses vont ensemble, la vie est ainsi.  Aujourd’hui aussi, dans de nombreux endroits, l’inculturation de l’Evangile et l’évangélisation des cultures exigent persévérance et patience, il ne faut pas craindre les conflits, ni perdre confiance. Je pense à un pays où les chrétiens sont persécutés, parce qu’ils sont chrétiens et ne peuvent pas  pratiquer leur religion  bien et dans la paix. Juan Diego, découragé, parce que l’évêque le ren-voyait, demande à la Vierge de le dispenser et de nommer quelqu’un de plus estimé et plus capable que lui, mais il est invité à persévérer. Il y a toujours le risque d’une certaine capitulation dans l’annonce: une chose ne va pas et on fait marche arrière, en se décourageant et en se réfugiant peut-être dans ses propres certitudes, dans les petits groupes et dans quelques dévotions intimistes. La Vierge, au contraire, tout en nous consolant, nous fait avancer et ainsi, nous fait grandir, comme une bonne mère qui, tout en suivant les pas de son fils, le lance dans les défis du monde.

Juan Diego, ainsi encouragé, retourne auprès de l’évêque qui lui demande un signe. La Vierge le lui promet et le réconforte par ces mots: «Que ton visage et ton cœur ne se troublent pas: […] Ne suis-je pas ici, ta mère?» (ibid., 118-119). C’est beau cela, très souvent, comme nous sommes  en proie au découragement, à la tristesse, aux difficultés,  la Vierge nous le dit à nous aussi, dans le cœur: «Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère?». Toujours proche pour nous réconforter, et nous donner la force d’aller de l’avant.  Elle lui demande ensuite d’aller cueillir des fleurs au sommet de  la colline aride. C’est l’hiver, mais Juan Diego en trouve de très belles, les met dans son manteau et les offre à la Mère de Dieu, qui l’invite à les apporter à l’évêque comme preuve. Il s’y rend, attend patiemment son tour et finalement, en présence de l’évêque, ouvre sa tilma  — qui est ce qu’utilisaient les autochtones pour se couvrir — il ouvre sa tilma  en montrant les fleurs et voici:  sur le tissu du manteau apparaît l’image de la Madone, la Vierge extraordinaire et vivante que nous connaissons tous, dans les yeux de laquelle les protagonistes de l’époque se reflètent encore. Voici la surprise de Dieu: quand il y a disponibilité et quand il y a  obéissance, Il peut accomplir quelque chose d’inattendu, en des temps et des manières que nous ne pouvons pas prévoir. C’est ainsi que le  sanctuaire demandé par la Vierge a été construit et qu’aujourd’hui, on peut le visiter.

Juan Diego quitte tout et, avec la permission de l’évêque, consacre sa vie au sanctuaire. Il accueille les pèlerins et les évangélise. C’est ce qui a lieu dans les sanctuaires mariaux, destinations de pèlerinage et  lieux d’annonce, où chacun se sent chez soi — parce que c’est la maison de la mère, c’est la maison de la mère — et éprouve la nostalgie de sa maison, c’est-à-dire  la nostalgie du lieu où se trouve la Mère, le Ciel. Là, la foi est accueillie de manière simple, la foi est accueillie de façon authentique, de façon populaire, et  la Vierge, comme elle l’a dit à Juan Diego, écoute nos pleurs et guérit nos peines (cf. ibid., 32). Apprenons cela: quand il y a des difficultés dans la vie, allons voir la Mère; et quand la vie est heureuse, allons voir la Mère pour partager cela également. Nous avons besoin de nous rendre dans ces oasis de consolation et de miséricorde, où la foi s’exprime dans la langue maternelle, où nous déposons les difficultés de la vie dans les bras de la Vierge et où nous retournons à la vie avec la paix dans le cœur, peut-être avec la paix des enfants.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Pourquoi tout simplement prier la Vierge Marie, notre mère, et de s’attacher à elle ?

Photo par Erik Mclean sur Pexels

Réciter le chapelet est une pratique approuvée par bien de Papes, et par Marie elle-même lors de ses apparitions à Fatima, au Portugal, en 1917. Notre mère Céleste est médiatrice et initiatrice pour qu’on puisse atteindre le salut de nos âmes, pour mieux comprendre les mystères et nous soucier des autres avec un cœur compatissant dans le respect d’une bonne évangélisation.

« Je vous salue, Marie pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

Le « Je vous salue Marie », est la prière de millions de catholiques à travers le monde, récitée dans plusieurs langues et répétée chaque jour à la Vierge Marie avec persévérance. Elle n’est qu’une partie de d’autres dévotions appelées « le rosaire » qui comprend plus de deux cents « Je vous salue Marie » et vingt « Notre Père ». En réalité, nous prions, chaque jour, le quart du chapelet qui est accompagné de cinq « mystères ».

Cette pratique est approuvée par beaucoup de Papes dans l’histoire de l’Église et de l’humanité. Dans six de ses apparitions à trois enfants, à Fatima au Portugal, en 1917 ; Marie, avait un message souvent qu’elle répétait au sujet du besoin de l’humanité de réciter le chapelet au quotidien ; et ce, pour que la paix règne dans le monde.

Certainement, la Sainte Vierge est capable de faire quelque chose pour nous, puisqu’elle est la mère de Dieu et la nôtre. Son intercession comme une mère « médiatrice » a plus de pouvoir pour Lui. Dieu ne lui refuse donc aucune demande. De ce fait, les prières des fidèles qui passent par elle, sont plus efficaces ! En plus d’être invoquée Médiatrice, dans l’Église catholique, Marie porte une variété de titres, tels qu’ : Avocate, de Secours, Bienfaitrice. Elle est présente à toute personne qui demande son aide. La dévotion mariale est très répandue à travers la planète.

 

Pourquoi s’attacher à Marie, notre mère ?

Marie est initiatrice et éducatrice ! Elle nous enseigne, nous ses enfants, à nous tenir loin du péché et de toute faiblesse, afin de gagner notre salut. De devenir plus respectueux du mystère et d’être plus unis par le cœur avec notre prochain.

Dans ses apparitions de Lourdes et de Fatima, la Vierge Marie insiste par ses messages répétés de prier pour les pécheurs, et pour ceux et celles qui sont loin de l’Église et surtout de Fils Jésus. Elle nous ouvre les yeux sur le souci des autres. Elle nous invite à aller vers l’autre et ne pas nous centrer sur nous-mêmes. Elle nous aide à comprendre l’infinité de la miséricorde divine et les mystères. La dévotion mariale nous rend plus aimables et plus compatissants envers les autres qui est un aspect important à prendre en considération dans la démarche d’évangélisation. Comment désirons-nous rapprocher nos semblables du Christ si nous présentons un visage fermé ou nous n’avons pas envie de nous adresser la parole ? 

 

Que disent les Papes sur le Rosaire ?

En voici quelques témoignages :

« Le Rosaire est la prière du chrétien qui avance sur le chemin de la foi à la suite de Jésus, précédé de la Vierge Marie. »
Pape Benoît XVI

« Le Rosaire m’a accompagné dans mes moments de joie et d’adversité, et je lui ai confié de nombreux intérêts, et j’y ai toujours trouvé un appui. Les événements réunis dans les mystères de la joie et de la douleur, de la gloire et de la lumière, nous font entrer dans une relation vivante avec Jésus à travers le cœur de Marie, sa mère !
Pape Jean-Paul II

« Le chapelet rose est l’école de la prière et de la foi. »
Pape François

« Le Rosaire est une prière simple et facile qui m’aide à redevenir enfant, et je n’en ai pas honte ! »
Pape Jean-Paul Ier

« Le Saint Rosaire est la gloire de l’Église catholique romaine, prenant son rang immédiatement après la Divine Liturgie et les Sacrements. »
Pape Jean 23

« Le Rosaire, par sa série de litanies répétées et contemplatives, nous fortifie dans l’espérance, nous confirme dans le Christ, et nous obtient la patience, la paix et la joie du ciel. »
Pape Paul VI

« Donnez-moi une armée qui prie le Rosaire, et je conquerai le monde avec elle. »
Pape Pie X

« Dites aux prêtres de prier beaucoup, dites-leur que le pape prie son chapelet tous les jours et qu’il considère que les jours où il ne prie pas son chapelet n’ont aucune valeur. »
Pape Pie XI

« Le Rosaire est la plus belle prière et la plus riche en bénédictions, parmi toutes les prières. C’est la prière la plus capable de toucher le cœur de la Mère de Dieu. Si vous désirez que la paix règne dans vos familles, priez le chapelet collectif. »
Pape Pie V

« Le Rosaire est le moyen le plus étonnant et le plus puissant pour détruire le péché et restaurer la grâce divine. »
Pape Grégoire XVI

Un bon mois de Marie à toutes et à tous !

La prêtrise aujourd’hui avec Emanuel Zetino

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute de la figure et du rôle du prêtre catholique en 2021 avec le jeune vicaire à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal, Emanuel Zetino. Sont notamment abordés les thèmes de son histoire personnelle, de sa vocation, de sa formation au Grand Séminaire de Montréal, de son utilisation remarquable des réseaux sociaux et de sa vision pour le futur de l’Église au Québec . Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Église en sortie 14 septembre 2020

Cette semaine à Église en Sortie, on parle de la spiritualité pour changer le monde avec l’éditeur à la Revue « Relations » Emiliano Arpin-Simonetti. On vous présente la chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Et on s’entretient de la Société Canadienne de Mariologie avec la théologienne Sr. Celia Chua.

Vivre en présence des anges avec Jacques Gauthier

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la place et du rôle des anges dans la vie spirituelle chrétienne avec le théologien et auteur Jacques Gauthier. Sont notamment abordés les thèmes de la nature des anges, de leur présence dans l’Ancien et le Nouveau Testament, de Dieu, de la place de Satan dans l’enseignement du pape François et des moyens pratiques pour entretenir notre relation avec notre ange gardien. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Sur sa chaîne youtube, Jacques Gauthier partage l’essentiel de la foi et la prière chrétienne. Marié et père de famille, il a été professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa pendant une vingtaine d’années. Auteur de plus de 75 livres, il anime des retraites spirituelles. Ses vidéos portent surtout sur Dieu, le Christ, la foi, la prière, la sainteté. Il y témoigne de la joie de vivre l’Évangile, de sa présence au monde comme poète et théologien. Voici des liens vers d’autres productions de Jacques Gauthier tels que mentionnés dans l’épisode:

www.jacquesgauthier.com
www.jacquesgauthier.com/blog.html
https://twitter.com/jacgauthier
www.facebook.com/jacques.gauthier.921

Église en Sortie 9 mars 2020

Cette semaine à Église en Sortie, on parle des relations entre les arts et la célébration de la foi avec le père Jacques Houle c.s.v., designer liturgique et clerc de Saint-Viateur. On vous présente un reportage sur le Centre de prière Assomption du diocèse de Nicolet et Francis Denis reçoit François Daoust, directeur du Centre présence religieuse intercommunautaire, pour parler du discernement vocationnel en 2020.

Toutes les émissions d’Église en Sortie sont également disponibles ICI

 

Homélie du Pape François lors de la Messe à Abu Dhabi

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie du Pape François tel que prononcé lors de la Messe au Stade de sport Zayed d’Abu Dhabi (photo CNS photo/Paul Haring) :

Heureux : c’est la parole avec laquelle Jésus commence sa prédication dans l’Evangile de Matthieu. Et c’est le refrain qu’il répète aujourd’hui, presqu’à vouloir fixer dans notre cœur, avant tout, un message de base : si tu es avec Jésus, si, comme les disciples d’alors, tu aimes écouter sa parole, si tu cherches à la vivre chaque jour, tu es heureux. Non tu seras heureux, mais tu es heureux. : voilà la première réalité de la vie chrétienne. Elle ne se présente pas comme une liste de prescriptions extérieures à accomplir ou comme un ensemble complexe de doctrines à connaître. Ce n’est surtout pas cela ; c’est se savoir, en Jésus, enfants aimés du Père. C’est vivre la joie de cette béatitude, c’est entendre la vie comme une histoire d’amour, l’histoire de l’amour fidèle de Dieu qui ne nous abandonne jamais et veut être en communion avec nous toujours. Voici le motif de notre joie, d’une joie que personne au monde et qu’aucune circonstance de la vie ne peuvent nous enlever. C’est une joie qui donne de la paix même dans la souffrance, [une joie] qui déjà nous donne un avant-goût de ce bonheur qui nous attend pour toujours. Chers frères et sœurs, dans la joie de vous rencontrer, c’est la parole que je suis venu vous dire, heureux ! 

Maintenant, si Jésus dit heureux ses disciples, les motifs de chacune des Béatitudes frappent toutefois. En elles nous voyons un renversement de la pensée commune, selon laquelle sont heureux les riches, les puissants, ceux qui ont du succès et sont acclamés par les foules. Pour Jésus, au contraire, heureux sont les pauvres, les doux, ceux qui restent justes même au prix de faire triste figure, les persécutés. Qui a raison, Jésus ou le monde ? Pour comprendre, regardons comment a vécu Jésus : pauvre de choses et riche d’amour, il a guéri tant de vies, mais n’a pas épargné la sienne. Il est venu pour servir, non pour être servi ; il nous a enseigné que ce n’est pas celui qui a qui est grand, mais celui qui donne. Juste et doux, il n’a pas opposé de résistance et s’est laissé condamner injustement. De cette façon, Jésus a porté dans le monde l’amour de Dieu. Seulement ainsi, il a vaincu la mort, le péché, la peur et la mondanité elle-même : avec la seule force de l’amour divin. Demandons aujourd’hui, ici ensemble, la grâce de redécouvrir l’attrait de suivre Jésus, de l’imiter, de ne pas chercher quelqu’un d’autre que Lui et son humble amour. Parce que c’est là que se tient, dans la communion avec Lui et dans l’amour pour les autres, le sens de la vie sur la terre. Croyez-vous à cela ? 

Je suis venu aussi pour vous dire merci pour la manière dont vous vivez l’Evangile que nous avons entendu. On dit qu’entre l’Evangile écrit et l’Evangile vécu il y a la même différence qui existe entre la musique écrite et celle jouée. Vous connaissez ici la mélodie de l’Evangile et vous vivez l’enthousiasme de son rythme. Vous êtes un chœur qui comprend une variété de nations, de langues et de rites ; une diversité que l’Esprit Saint aime et veut toujours plus harmoniser, pour en faire une symphonie. Cette joyeuse polyphonie de la foi est un témoignage que vous donnez à tous et qui construit l’Eglise. J’ai été touché par ce que Monseigneur Hinder a dit une fois c’est-à-dire que non seulement il se sent votre Pasteur, mais que vous, par votre exemple, vous êtes souvent des pasteurs pour lui. 

Vivre en bienheureux et suivre la voie de Jésus ne signifie pas toutefois être toujours dans l’allégresse. Celui qui est affligé, qui subit des injustices, qui se dépense pour être un artisan de paix sait ce que signifie souffrir. Pour vous, ce n’est certes pas facile de vivre loin de la maison et de sentir bien sûr, en plus de l’absence de l’affection des personnes les plus chères, l’incertitude de l’avenir. Mais le Seigneur est fidèle et il n’abandonne pas les siens. Un épisode de la vie de saint Antoine, abbé, le grand initiateur du monachisme dans le désert, peut nous aider. Pour le Seigneur, il avait tout laissé et se trouvait dans le désert. Là pendant un certain temps, il fut aux prises avec une âpre lutte spirituelle qui ne lui laissait pas de répit, assailli par des doutes et l’obscurité, et même par la tentation de céder à la nostalgie et aux regrets pour la vie passée. Le Seigneur le consola ensuite après tant de tourments et saint Antoine lui demanda : « Où étais-tu ? Pourquoi n’es-tu pas apparu avant pour me libérer des souffrances ? » Alors il entendit distinctement la réponse de Jésus : « J’étais là, Antoine » (S. ATHANASE, Vita Antonii, 10). Le Seigneur est proche. Il peut arriver, devant une épreuve ou dans une période difficile, de penser être seul même après tant de temps passé avec le Seigneur. Mais dans ces moments, même s’il n’intervient pas tout de suite, il marche à nos côtés, si nous continuons à aller de l’avant, il ouvrira un chemin nouveau. Parce que le Seigneur est un spécialiste pour faire des choses nouvelles, il sait ouvrir des voies même dans le désert (cf. Is 43, 19). 

Chers frères et sœurs, je voudrais vous dire aussi que vivre les Béatitudes ne demande pas de gestes éclatants. Regardons Jésus : il n’a rien laissé d’écrit, il n’a rien construit d’imposant. Et lorsqu’il nous a dit comment vivre il ne nous a pas demandé d’élever de grandes œuvres ou de nous signaler en accomplissant des gestes extraordinaires. Il nous a demandé de réaliser une seule œuvre d’art, possible pour tous : celle de notre vie. Les Béatitudes sont alors un plan de vie : elles ne demandent pas des actions surhumaines, mais d’imiter Jésus dans la vie de tous les jours. Elles invitent à tenir son cœur propre, à pratiquer la douceur et la justice malgré tout, à être miséricordieux avec tous, à vivre l’affliction en étant unis à Dieu. C’est la sainteté du vivre-au-quotidien, qui n’a pas besoin de miracles et de signes extraordinaires. Les Béatitudes ne sont pas pour des superhommes, mais pour qui affronte les défis et les épreuves de chaque jour. Celui qui les vit selon Jésus rend propre le monde. Il est comme un arbre qui, même en terre aride, absorbe chaque jour de l’air pollué et le restitue oxygéné. Je vous souhaite d’être ainsi, bien enracinés en Jésus et prêts à faire du bien à quiconque vous est proche. Que vos communautés soient des oasis de paix. 

Enfin, je voudrais m’arrêter brièvement sur deux Béatitudes. La première : « Heureux les doux » (Mt 5, 5). N’est pas heureux celui qui agresse ou écrase, mais celui qui garde le comportement de Jésus qui nous a sauvé : doux aussi devant ses accusateurs. J’aime citer saint François, quand il donne aux frères des instructions sur la manière de se rendre auprès des Sarrasins et des non chrétiens. Il a écrit : « Ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu et confesser simplement qu’ils sont chrétiens » (Première Règle, XVI). Ni procès, ni disputes : à cette époque, tandis que beaucoup partaient revêtus de pesantes armures, saint François a rappelé que le chrétien part armé seulement de sa foi humble et de son amour concret. Elle est importante la douceur : si nous vivons dans le monde à la manière de Dieu, nous deviendrons des canaux de sa présence ; autrement, nous ne porterons pas de fruit. 

Le seconde Béatitude : « Heureux les artisans de paix » (v. 9) Le chrétien promeut la paix, à commencer par la communauté dans laquelle il vit. Dans le livre de l’Apocalypse, parmi les communautés à qui Jésus lui-même s’adresse, il y en a une, celle de Philadelphie, qui je crois vous ressemble. C’est une Eglise que le Seigneur, à la différence de toutes autres, ne réprimande en rien. En effet, elle a gardé la parole de Jésus, sans renier son nom, et elle a persévéré, c’est-à-dire qu’elle est allée de l’avant, même dans les difficultés. Et c’est un aspect important : le nom Philadelphie signifie amour entre les frères. L’amour fraternel. Donc, une Eglise qui persévère dans la parole de Jésus et dans l’amour fraternel est appréciée du Seigneur et porte du fruit. Je demande pour vous la grâce de garder la paix, l’unité, de prendre ici soin les uns des autres, avec cette belle fraternité pour laquelle il n’y a pas de chrétiens de première et de seconde classe. 

Que Jésus, qui vous appelle heureux, vous donne la grâce d’aller toujours de l’avant sans vous décourager, en grandissant dans l’amour « entre vous et envers tous » (1 Th 3, 12). 

Homélie du pape François pour la fête de la Présentation du Seigneur

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie du Pape François pour la fête de la Présentation du Seigneur et la XXIIIe Journée mondiale de la vie consacrée:

Aujourd’hui la Liturgie montre Jésus qui va à la rencontre de son peuple. C’est la fête de la rencontre : la nouveauté de l’Enfant rencontre la tradition du temple ; la promesse trouve un accomplissement ; Marie et Joseph, jeunes, rencontrent Syméon et Anne âgés. Tout, en somme, se rencontre quand arrive Jésus.

Qu’est-ce-que cela nous dit à nous ? Surtout que nous aussi sommes appelés à accueillir Jésus qui vient à notre rencontre. Le rencontrer : le Dieu de la vie se rencontre chaque jour de la vie ; non de temps en temps, mais chaque jour. Suivre Jésus n’est pas une décision prise une fois pour toutes, c’est un choix quotidien. Et le Seigneur ne se rencontre pas virtuellement, mais directement, en le rencontrant dans la vie, dans la vie concrète. Autrement, Jésus devient seulement un beau souvenir du passé. Lorsqu’au contraire nous l’accueillons comme Seigneur de la vie, centre de tout, cœur battant de toute chose, alors il vit et revit en nous. Et il nous arrive aussi ce qui arrive dans le temple : autour de lui tout le monde se rencontre, la vie devient harmonieuse. Avec Jésus on retrouve le courage d’aller de l’avant et la force de rester solides. La rencontre avec le Seigneur est la source. Il est important alors de revenir aux sources : retourner par la mémoire aux rencontres décisives qu’on a eues avec lui, raviver le premier amour, peut-être écrire notre histoire d‘amour avec le Seigneur. Cela fera du bien à notre vie consacrée, afin qu’elle ne devienne pas temps qui passe, mais qu’elle soit temps de rencontre.

Si nous faisons mémoire de notre rencontre fondatrice avec le Seigneur, nous nous apercevons qu’elle n’est pas arrivée comme une question privée entre nous et Dieu. Non, elle s’est épanouie dans le peuple croyant, à côté de nombreux frères et sœurs, dans des temps et des lieux précis. L’Evangile nous le dit, montrant comment la rencontre se passe dans le peuple de Dieu, dans son histoire concrète, dans ses traditions vivantes : dans le temple, selon la Loi, dans le climat de la prophétie, avec les jeunes et les aînés ensemble (cf. Lc 2, 25-28.34). Ainsi la vie consacrée : elle s’épanouit et fleurit dans l’Eglise ; si elle s’isole, elle se fane. Elle mûrit lorsque les jeunes et les aînés marchent ensemble, lorsque les jeunes retrouvent les racines et les aînés accueillent les fruits. Elle stagne au contraire quand on marche seul, quand on reste fixé sur le passé ou qu’on se jette en avant pour chercher à survivre. Aujourd’hui, fête de la rencontre, demandons la grâce de redécouvrit le Seigneur vivant, dans le peuple croyant, et de faire rencontrer le charisme reçu avec la grâce de l’aujourd’hui.

L’Evangile nous dit aussi que la rencontre de Dieu avec son peuple a un début et un objectif. Elle commence par l’appel au temple et elle aboutit à la vision dans le temple. L’appel est double. Il y a un premier appel « ce qui est écrit dans la Loi » (v. 23). C’est celui de Joseph et Marie, qui vont au temple pour accomplir ce que la Loi prescrit. Le texte le souligne presque comme un refrain, bien quatre fois (cf. v. 22.23.24.27). Ce n’est pas une contrainte : les parents de Jésus ne viennent pas par force ou pour satisfaire une simple formalité extérieure ; ils viennent pour répondre à l’appel de Dieu. Ensuite il y a un second appel, selon l’Esprit. C’est celui de Syméon et Anne. Cela aussi est mis en évidence avec insistance : par trois fois, au sujet de Syméon, on parle de l’Esprit Saint (cf. v. 25.26.27) et on termine avec la prophétesse Anne qui, inspirée, loue Dieu (cf. v. 38). Deux jeunes accourent au temple appelés par la Loi ; deux aînés mus par l’Esprit. Ce double appel, de la Loi et de l’Esprit, que dit-il à notre vie spirituelle et à notre vie consacrée ? Que tous nous sommes appelés à une double obéissance : à la loi – dans le sens de ce qui donne bon ordre à la vie – et à l’Esprit, qui fait des choses nouvelles dans la vie. Ainsi naît la rencontre avec le Seigneur : l’Esprit révèle le Seigneur, mais pour l’accueillir il faut la constance fidèle de chaque jour. Même les charismes les plus grands, sans une vie ordonnée, ne portent pas de fruit. D’autre part les meilleures règles ne suffisent pas sans la nouveauté de l’Esprit : loi et Esprit vont ensemble.

Pour mieux comprendre cet appel que nous voyons aujourd’hui dans les premiers jours de vie de Jésus, au temple, nous pouvons aller aux premiers jours de son ministère public, à Cana, où il transforme l’eau en vin. Là aussi, il y a un appel à l’obéissance, avec Marie qui dit : « Tout ce qu’il [Jésus] vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Tout. Et Jésus demande une chose particulière ; il ne fait pas tout de suite une chose nouvelle, il ne procure pas de rien le vin qui manque – il aurait pu le faire –, mais il demande une chose concrète et exigeante. Il demande de remplir six grandes amphores de pierre pour la purification rituelle, qui rappellent la Loi. Il voulait dire de transvaser environ six cent litres d’eau du puits : du temps et de la fatigue, qui paraissaient inutiles, puisque ce qui manquait ce n’était pas l’eau mais le vin !Pourtant justement de ces amphores bien remplies « jusqu’au bord » (v. 7), Jésus tire le vin nouveau. Il en est ainsi pour nous : Dieu nous appelle à la rencontre à travers la fidélité à des choses concrètes – On rencontre toujours Dieu dans le concret – : la prière quotidienne, la Messe, la Confession, une vraie charité, la Parole de Dieu chaque jour, la proximité, surtout avec ceux qui sont dans le besoin, spirituellement et matériellement. Ce sont des choses concrètes, comme dans la vie consacrée, l’obéissance au Supérieur et aux Règles. Si on met en pratique avec amour cette loi – avec amour ! – l’Esprit survient et apporte la surprise de Dieu, comme au temple et à Cana. L’eau du quotidien se transforme alors en vin de la nouveauté et la vie, qui semble plus contrainte, devient en réalité plus libre. En ce moment je me souviens d’une sœur, humble, qui avait précisément le charisme d’être proche des prêtres et des séminaristes. Avant-hier, a été introduite ici, dans le diocèse [de Rome], sa cause de béatification. Une sœur simple : elle n’avait pas de grandes lumières, mais elle avait la sagesse de l’obéissance, de la fidélité et de ne pas avoir peur des nouveautés. Demandons au Seigneur, à travers sœur Bernadette, de nous donner à nous tous la grâce d’emprunter ce chemin.

La rencontre qui naît de l’appel, culmine dans la vision. Syméon dit : « Mes yeux ont vu le salut » (Lc 2, 30). Il voit l’Enfant et il voit le salut. Il ne voit pas le Messier qui accomplit des prodiges, mais un petit enfant. Il ne voit pas quelque chose d’extraordinaire, mais Jésus avec ses parents, qui portent au temple deux tourterelles et deux colombes, c’est-à-dire l’offrande la plus humble (cf. v. 24). Syméon voit la simplicité de Dieu et accueille sa présence. Il ne cherche pas autre chose, il ne demande pas et ne veut pas davantage, il lui suffit de voir l’Enfant et de le prendre dans ses bras : « nunc dimittis, maintenant tu peux me laisser m’en aller » (cf. v. 29). Dieu lui suffit comme il est. En lui il trouve le sens ultime de sa vie. C’est la vision de la vie consacrée, une vision simple et prophétique dans sa simplicité, où on tient le Seigneur devant les yeux et entre les bras, et rien d’autre ne sert. La vie c’est Lui, l’espérance c’est Lui, l’avenir c’est Lui. La vie consacrée est cette vision prophétique dans l’Eglise : c’est un regard qui voit Dieu présent dans le monde, même si beaucoup ne s’en aperçoivent pas ; c’est une voix qui dit : “Dieu suffit, le reste passe” ; c’est une louange qui jaillit malgré tout, comme le montre la prophétesse Anne. C’était une femme très âgée, qui avait vécu de nombreuses d’années de veuvage, mais elle n’était pas maussade, nostalgique ou repliée sur elle ; au contraire, elle survient, loue Dieu et parle seulement de Lui (cf. v. 38). J’aime penser que cette femme ‘‘bavardait bien’’, et contre le mal du papotage elle serait une bonne marraine pour nous convertir, car elle allait d’un endroit à un autre en ne faisant que dire : ‘‘C’est lui ! C’est cet enfant ! Allez le voir !’’. J’aime la voir ainsi, comme une femme du quartier.

Voilà la vie consacrée : louange qui donne joie au peuple de Dieu, vision prophétique qui révèle ce qui compte. Quand c’est ainsi, elle fleurit et devient un rappel pour tous contre la médiocrité : contre les baisses de profondeur dans la vie spirituelle, contre la tentation de jouer au rabais avec Dieu, contre l’accommodation à une vie facile et mondaine, contre la lamentation – les plaintes –, l’insatisfaction et le fait de pleurer sur son sort, contre l’habitude du “on fait ce qu’on peut” et du “on a toujours fait ainsi” : ce ne sont pas des phrases en accord avec Dieu. La vie consacrée n’est pas survivance, ce n’est pas de se préparer à l’‘‘ars bene moriendi’’ : cela, c’est la tentation d’aujourd’hui face à la baisse des vocations. Non, elle n’est pas une survivance, elle est vie nouvelle. ‘‘Mais… nous sommes peu nombreux…’’ – c’est une vie nouvelle. C’est une rencontre vivante avec le Seigneur dans son peuple. C’est un appel à l’obéissance fidèle de chaque jour et aux surprises inédites de l’Esprit. C’est une vision de ce qu’il importe d’embrasser pour avoir la joie : Jésus.  

Angelus du pape François suivant la Messe au parc Sàntakos de Kaunas, Lituanie

CNS photo/Paul Haring

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’allocution du pape François précédent l’angelus du dimanche 23 septembre 2018 et suivant la Messe dominicale au parc Sàntakos de Kaunas, Lituanie:

Chers frères et sœurs,

Le livre de la Sagesse que nous avons entendu en première lecture nous parle du juste persécuté, de celui dont la présence gène les impies. L’impie est décrit comme celui qui opprime le pauvre; il n’a pas de compassion envers la veuve ni de respect pour la personne âgée (cf. 2, 17-20). L’impie a la prétention de penser que sa force est la norme de la justice. Soumettre les plus fragiles, user de la force sous quelque forme que ce soit, imposer une manière de penser, une idéologie, un discours dominant, user de la violence ou de la répression pour faire plier ceux qui, simplement par leur agir quotidien honnête, simple, assidu et solidaire, manifestent qu’un autre monde, une autre société est possible. Il ne suffit pas à l’impie de faire ce que bon lui semble, de se laisser guider par ses caprices; il ne veut pas que les autres, en faisant le bien, mettent en évidence sa manière de faire. Chez l’impie, le mal cherche toujours à détruire le bien.

Il y a 75 ans, cette nation vivait la destruction définitive du Ghetto de Vilnius. L’anéantissement de milliers de juifs, commencé deux ans auparavant, culminait alors. Comme on lit dans le Livre de la Sagesse, le peuple juif est passé à travers les outrages et les tourments. Faisons mémoire de cette époque, et demandons au Seigneur de nous faire le don du discernement afin de découvrir à temps tout nouveau germe de cette attitude pernicieuse, toute atmosphère qui atrophie le cœur des générations qui n’en n’ont pas fait l’expérience et qui pourraient courir derrière ces chants des sirènes.

Jésus dans l’Evangile nous rappelle une tentation sur laquelle nous devrions veiller avec attention: le souci d’être les premiers, de se distinguer par rapport aux autres, souci qui peut se nicher dans tout cœur humain. Combien de fois est-il arrivé qu’un peuple se croie supérieur, avec plus de droits acquis, avec de plus grands privilèges à préserver ou à conquérir. Quel est le remède que propose Jésus quand cette pulsion apparaît dans notre cœur et dans la mentalité d’une société ou d’un pays? Se faire le dernier de tous et le serviteur de tous; être là où personne ne veut aller, où il ne se passe rien, dans la périphérie la plus lointaine; et servir, en créant des espaces de rencontre avec les derniers, avec les exclus. Si le pouvoir se décidait à cela, si nous permettions que l’Evangile du Christ atteigne les profondeurs de notre vie, alors la globalisation de la solidarité serait vraiment une réalité. «Tandis que dans le monde, spécialement dans certains pays, réapparaissent diverses formes de guerre et de conflits, nous, les chrétiens, nous insistons sur la proposition de reconnaître l’autre, de soigner les blessures, de construire des ponts, de resserrer les relations et de nous aider “à porter les fardeaux les uns des autres” (Ga 6,2)» (Exhort. ap. Evangelii gaudium, 67).

Ici, en Lituanie, il y a une colline des croix, où des milliers de personnes, au cours des siècles, ont planté le signe de la croix. Je vous invite, alors que nous prions l’Angelus, à demander à Marie de nous aider à planter la croix de notre service, de notre dévouement là où on a besoin de nous, sur la colline où vivent les derniers, où une délicate attention aux exclus, aux minorités est requise, pour éloigner de nos milieux et de nos cultures la possibilité d’anéantir l’autre, de marginaliser, de continuer à rejeter celui qui gêne et dérange nos facilités.

Jésus met le petit au centre, il le met à même distance de chacun pour que nous nous sentions tous provoqués à donner une réponse. En faisant mémoire du “oui” de Marie, demandons-lui de rendre notre “oui” généreux et fécond comme le sien.

[Angelus Domini…]

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