Les béatitudes, modèle de sainteté

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Réflexion du père Thomas Rosica c.s.b. pour la Solennité de la Toussaint (dimanche 26 octobre 2015)

Les paroles de Mgr Angelo Amato, s.d.b., préfet de la Congrégation pour la cause des saints, prononcées l’année dernière lors du Synode sur La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Église, résonnent encore dans mon esprit et mon cœur en ce jour de la Solennité de la Toussaint :

Jésus dit: “Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes” (Mt 11, 29). Pendant deux millénaires, des hommes et des femmes, grands et petits, savants et ignorants, en Orient comme en Occident, se sont mis à l’école du Seigneur Jésus, qui a fait résonner dans leur esprit et dans leur cœur un commandement sublime : “soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait” (Mt 5, 48).

Leur savoir était composé essentiellement par la vie et par la Parole de Jésus : heureux les pauvres, heureux les affligés, heureux les doux, heureux les affamés et assoiffés de la justice, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, heureux les artisans de paix, heureux les persécutés. Les saints, comprenant que les béatitudes sont l’essence de l’Évangile et le portrait même de Jésus, l’ont ainsi imité.

Les béatitudes, modèle de sainteté

Les béatitudes énumérées par le Christ dans son Sermon sur la Montagne (Matthieu 5,1-12) sont la recette de sainteté extrême. Comme plusieurs l’ont souligné auparavant, le Mont des Béatitudes est réellement le sommet le plus élevé au monde même s’il se retrouve quelque dizaine de pieds en dessous du niveau de la mer. Sur cette montagne sacrée de la Galilée, Jésus a proclamé la nouvelle loi; une expression de la sainteté du Christ. Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’un code de conduite abstrait. Jésus est pauvre d’esprit, doux, persécuté et artisan de la paix. Il représente plutôt le nouveau « code de sainteté » qui doit être étampé dans nos cœurs et contemplé par les actes de l’Esprit Saint. Sa mort et sa passion sont le couronnement de sa sainteté.

La sainteté est un mode de vie qui implique l’engagement et le passage à l’acte. À l’opposé, elle n’est pas une tentative passive, mais plutôt une série de choix continus qui visent à approfondir son lien à Dieu pour ensuite permettre à cette relation de diriger nos gestes en société. La sainteté nécessite un changement radical dans sa façon de voir les choses et dans son attitude. Lorsqu’on accepte l’appel à la sainteté, Dieu devient l’objectif final de chaque aspect de notre vie.

En observant Jésus, on peut voir la définition même de ce qui est pauvreté de cœur, douceur et compassion, attristement et préoccupation pour la justice, cœur pur, artisan de paix et persécuté. C’est pourquoi il a le droit de dire à chacun, « Viens, suis-moi! » Jésus ne dit pas simplement, « Fais ce que je dis. » Il dit plutôt, « Viens, suis-moi. » 

Faire le point sur la multitude des saints

Les saints et les bienheureux sont nos compagnons de voyage sur le chemin de la vie lors des moments de joie comme ceux de misère. Ils sont des hommes et des femmes qui ont écrit une page nouvelle dans la vie de tellement de gens. Cette pensée fut au cœur du message de Jean-Paul II à l’humanité : la sainteté n’est pas un don réservé à certains. Nous pouvons tous aspirer à la sainteté, car c’est un objectif à notre portée, une grande leçon réaffirmée par le Concile Vatican II et son appel à la sainteté universelle (Lumen Gentium).

Aujourd’hui, la solennité de la Toussaint est une occasion formidable pour l’Église entière de faire le point sur la façon dont le serviteur de Dieu, le pape Jean-Paul II, a changé notre façon de voir les saints et les bienheureux. En presque 27 ans de pontificat, le pape Jean-Paul II a confié 1 338 bienheureux et 482 saints à l’Église.

Jean-Paul II nous a rappelé que les héros et les héroïnes de ce monde offerts aux jeunes d’aujourd’hui sont viciés à la base. Ils nous laissent avec un vide intérieur. Les « vedettes » réelles de son pontificat sont les saints et les bienheureux qui n’ont pas cherché à être considérés comme des héros, à choquer ou à provoquer. Si l’on veut véritablement croire que la grandeur est accessible, nous avons besoin de bons modèles à émuler. Nous avons désespérément besoin de vrais héros et héroïnes qui sont à la fois des exemples à suivre et les témoins de la foi et de la vertu. Ce sont les « vedettes » que les mondes du sport, du cinéma, des sciences et de la musique n’arrivent pas à offrir à la société.

Se placer à l’extrême centre

Plusieurs pensent que la sainteté est réservée aux privilégiés. En fait, devenir saint est la tâche de tout chrétien et on irait même jusqu’à dire la fonction de tous. Nous pensons souvent que les saints sont tout simplement des « excentriques » que le Christ élève comme modèle à émuler, c’est-à-dire plus au moins des personnes qui forment l’exception et qui ne sont pas en phase avec la réalité humaine. Ce qui est certainement le cas des hommes et des femmes qui étaient littéralement « excentriques », c’est-à-dire qu’ils déviaient du juste milieu, de la pratique habituelle, des façons de faire dites ordinaires, de la méthode usuelle. Sous un autre angle, les saints se sont placés à « l’extrême centre ».

Devenez les saints du nouveau millénaire

Jean Paul II, le serviteur de Dieu, a beaucoup parlé aux jeunes de l’appel à la sainteté et de la vocation de sainteté. Dans son message de la Journée mondiale de la jeunesse 2000 à Rome, il s’adressa aux jeunes du monde entier par ses paroles inoubliables qui sont devenues le cri de ralliement pour la plus grande célébration du jubilé:

Jeunes de tous les continents, n’ayez pas peur d’être les saints du nouveau millénaire! Soyez contemplatifs et aimant la prière, cohérents avec votre foi et généreux au service de vos frères, membres actifs de l’Église et artisans de paix. Pour réaliser cet projet de vie engageant , restez à l’écoute de sa Parole, prenez des forces dans les Sacrements, spécialement l’Eucharistie et la Pénitence. Le Seigneur vous veut apôtres intrépides de son Évangile et constructeurs d’une nouvelle humanité.

Deux ans plus tard, en 2002, lors de notre Journée mondiale de la jeunesse au Canada, Jean-Paul II a soulevé encore une fois le thème de la sainteté et des saints dans son message :

De même que le sel donne de la saveur aux aliments et que la lumière éclaire les ténèbres, de même la sainteté donne le sens plénier à la vie, en en faisant un reflet de la gloire de Dieu. Combien de saints, même parmi les jeunes, compte l’histoire de l’Église ! Dans leur amour pour Dieu, ils ont fait resplendir leurs vertus héroïques à la face du monde, devenant des modèles de vie que l’Église a présentés en vue de leur imitation par tous. Chers jeunes, par l’intercession de cette foule immense de témoins, je prie le Dieu trois fois saint de vous rendre saints, les saints du troisième millénaire. [Read more…]

La famille chrétienne : idéal ou réalité ?

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Samedi le 29 août dernier, avait lieu à la cathédrale Marie-Reine-du-monde de Montréal, la conférence intitulée « À la découverte de l’amour véritable ». Organisée conjointement par l’Association pour la béatification de l’Impératrice Zita d’Autriche et l’Archidiocèse de Montréal, cette journée de réflexion et de prière aura certainement permis à tous les participants non seulement d’approfondir leurs connaissances sur le dessein de Dieu sur la famille mais également de sentir un réconfort dans un monde qui lui est malheureusement de plus en plus hostile.

Durant l’avant-midi, des témoignages et enseignements se sont succédés. D’abord le témoignage de Brigitte Bédard, journaliste au magazine Le Verbe, qui présentait le pouvoir de la grâce dans son chemin vocationnel, suivi de celui de Cosmin et Jacynthe Dina centré sur le rôle du sacrement de mariage et sur la solidité que revêt le mariage lorsqu’il se vit dans la foi, l’espérance et la charité. Concluant la première moitié de cette journée mémorable, Mgr Lépine a voulu souligner que le véritable visage de l’amour s’est manifesté en Jésus-Christ sur la croix. Incitant les participants à méditer fréquemment le chemin de croix, l’archevêque de Montréal a lancé un vif appel aux consciences afin qu’elles répondent positivement à leur vocation à la sainteté et qu’elles voient que la « famille est le lieu où l’on apprend que le don de soi est un chemin de bonheur».

Après un pareil avant-midi chargé d’émotions, tous étaient unanimes dans leur désir d’implorer le pardon du Père de toute miséricorde et de Lui rendre grâce pour ce don immense qu’est la famille. Une fois abreuvés à cette « Source et Sommet de toute la vie chrétienne», les participants ont pu entamer l’après-midi en compagnie d’intervenants dont la qualité n’avait d’égale que la profondeur du sujet abordé. [Read more…]

La vie humaine, un bien absolu de plus en plus fragile

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Image: Courtoisie de CNS

Le 6 février dernier, la Cour Suprême du Canada se prononçait dans un jugement unanime, signé « La Cour », en faveur de ce qui, par euphémisme, a été appelé au Québec « l’aide médicale à mourir ». En effet, le jugement « Carter c. Canada »  de la plus haute instance juridique du pays a statuée que:

« L’alinéa 241b)  et l’art. 14  du Code criminel  portent atteinte de manière injustifiée à l’art. 7 de la Charte et sont inopérants dans la mesure où ils prohibent l’aide d’un médecin pour mourir à une personne adulte capable qui (1) consent clairement à mettre fin à sa vie; et qui (2) est affectée de problèmes de santé graves et irrémédiables (y compris une affection, une maladie ou un handicap) lui causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables au regard de sa condition. La prise d’effet de la déclaration d’invalidité est suspendue pendant 12 mois. »

En résumé, cela signifie que toute personne souscrivant aux conditions mentionnées dans les lois a maintenant le droit constitutionnel de recevoir d’une tierce personne les moyens nécessaires à se donner la mort. Comment ce jugement affectera-t-il notre société, se demande-t-on ? Jeudi soir dernier, au Centre Newman de l’Université McGill, avait lieu une conférence portant sur cet enjeu majeur pour notre pays. Pour l’occasion, deux experts en la matière étaient invités : Margaret Somerville (Directrice, Centre for Medicine, Ethics & Law) et Douglas Farrow (Kennedy Smith Chair in Catholic Studies).

Dans son allocution, Mme Somerville a tenu à manifester les différentes implications qu’un tel jugement pourrait avoir pour l’avenir immédiat et à plus long terme. D’emblée, ce jugement est qualifié de l’un des plus importants du XXIe siècle, de par ses implications et ses modifications aux valeurs fondamentales de notre société. En effet, il aura pour effet de permettre et le suicide assisté, et l’euthanasie. Ce jugement va donc plus loin que les prévisions du projet de loi 52 du gouvernement du Québec puisqu’il va jusqu’à permettre l’euthanasie ; la distinction entre les deux se trouvant dans le fait que le suicide assisté permet MARGARET SOMERVILLE OF MCGILL UNIVERSITYau patient de recevoir les moyens nécessaires à sa propre mise à mort tandis que l’euthanasie permet à une personne (médecin) de donner la mort c’est-à-dire de tuer une personne. En ce sens, le jugement de la Cour Suprême vient décriminaliser le meurtre au premier degré, et ce, dans certaines circonstances.  C’est pourquoi, cette professeure de droit de grande réputation en vient à dire qu’il s’agit d’un jugement « sismique » puisqu’il vient ébranler nos valeurs fondamentales.

En effet, le fondement de notre société a toujours été la reconnaissance du caractère absolu de la vie humaine et de sa dignité intrinsèque. La vie humaine étant un bien absolu, rien ne pouvait venir amoindrir sa valeur et, donc, justifier l’acte de donner ou se donner la mort. Ainsi, l’une des conséquences juridiques se trouvait dans le fait qu’il était toujours légalement répréhensible de tuer une personne intentionnellement, à l’exception des cas de légitime défense. Ce changement légal manifeste bien les transformations fondamentales qui sont en cours dans notre société. Ce que le Saint Pape Jean-Paul II appelait la « culture de la mort » gagne en popularité de jour en jour. [Read more…]

La sainteté dans la simplicité: béatification de Don Alvaro del Portillo

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Le 27 septembre dernier, avait lieu à Madrid la célébration de béatification de Don Alvaro del Portillo à Madrid. En effet, plus de 300 000 personnes dont 150 évêques s’étaient rassemblés pour prier et manifester leur affection pour le bienheureux. Par ce geste, l’Église venait non seulement réaffirmer la sainteté de la vie terrestre de l’ancien Prélat de l’Opus Dei et reconnaître son pouvoir d’intercession auprès de Dieu mais également rendre son message accessible à l’Église universelle. Quel est donc ce message ?

Le cœur du message de Don Alvaro est, comme pour tous les saints, de présenter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu en Jésus-Christ non comme un idéal impossible à atteindre mais comme une Grâce à accueillir avec sincérité. En effet, faire de la nouvelle vie apportée par Jésus un idéal inaccessible ou une utopie, revient à douter de son pouvoir salvifique. Au contraire, l’Église a, de tout temps affirmé que le ciel est accessible à tous puisqu’offert à tous. La sainteté n’est donc pas l’affaire « d’une élite spirituelle » réservée à un petit nombre (no 8) mais elle est une chose possible pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté. Tel était le message central du bienheureux Don Alvaro del Portillo et de l’Institution dont il a été la tête de 1975 à 1994. Cet « appel universel à la sainteté » (no 40), le Concile Vatican II allait en faire l’une de ses doctrines principales. En ce sens, la béatification de Don Alvaro doit être vue comme un signe de Dieu que 1) le salut est accessible à tous et, ce, peu importe la vocation et 2) sa vie est un exemple universel et, donc, qu’il peut être une inspiration pour tous les hommes et femmes de notre temps. [Read more…]

Saint Jean-Paul II: Pour une guérison de la mémoire

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Le 13 septembre dernier, l’Observatoire Justice et paix, en collaboration avec télévision Sel et Lumière, organisait, à Québec, le Colloque Jean-Paul II : Pour une guérison de la mémoire afin de souligner le 30e anniversaire de sa visite en 1984. Pour l’occasion, plusieurs invités de marque se sont exprimés sur l’impact de cette visite sur les relations entre foi et culture au Québec. Le thème du Colloque  « Pour une guérison de la mémoire » faisait référence à ce que certains ont retenu comme étant un élément central du message de Jean-Paul II dans son homélie faite à l’Université Laval, il y a 30 ans. En effet, l’homélie en question exhortait les Québécois à « ne pas accepter le divorce entre foi et culture » (no6). Les différents conférenciers ont donc pu s’exprimer sur ce sujet délicat en l’éclairant de leur vision selon leur domaine d’expertise.

Ce divorce entre foi et culture au Québec est un phénomène récent qui remonte aux années 1960. C’est à ce moment que la forme que prenait alors le catholicisme au Québec a été rejetée en bloc par une grande partie de la population. Sans énumérer ici les causes de cet état de fait, nous pouvons toutefois examiner les différentes caractéristiques de l’image que les Québécois se font généralement de leur passé religieux. Dans son intervention, monsieur Gilles Routhier, doyen de la faculté de théologie de l’Université Laval, a bien montré comment l’imaginaire québécois actuel réduit souvent l’histoire catholique au Québec aux seules années 1940-1950. Durant cette période, l’institution ecclésiale a souvent dû suppléer au manque d’engagement de l’État. C’est ainsi que l’on reproche souvent à l’Église d’avoir été trop près du pouvoir politique. Cependant, l’histoire des relations entre foi et culture au Québec ne peut légitimement se réduire à cette période qui, comme le disait M. Routhier, porte avec elle son lot de misères mais également de grandeurs. Face à cela, deux questions se posent : 1) comment ouvrir de nouveau la mémoire québécoise à l’entièreté de l’histoire religieuse du Québec ? Et 2) comment transmettre ce riche patrimoine pour qu’il puisse faire sens aujourd’hui ? [Read more…]

Canonisations des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXII

JP-croppedCe matin, le pape François a autorisé le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, à promulguer des décrets relatifs au second miracle attribué à l’intercession du bienheureux Jean-Paul II (1920 – 2005). Celui-ci sera donc canonisé prochainement avec le bienheureux Jean XXIII. La date n’est pas encore officielle mais il y a des chances que cela soit avant la fin de l’année.

8 autres décrets ont été approuvés par le Pape et reconnaissent:

– les miracles attribués à l’intercession:
du serviteur de Dieu Alvaro del Portillo y Diez de Sollano, évêque espagnol, Prélat de l’Opus Dei (1914 – 1994).
de la servante de Dieu Esperanza de Jesús (María Josefa Alhama Valera), religieuse espagnole fondatrice des Servantes de l’Amour miséricordieux et des Fils de l’Amour miséricordieux (1893 – 1983). [Read more…]

Ecclesia in America: messe d’ouverture du congrès international

Dimanche 9 décembre 2012 a eu lieu la messe d’ouverture du Congrès national à l’occasion du 151e anniversaire du synode des évêques sur l’Amérique en la basilique St Pierre de Rome.
Le cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques et Président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine a prononcée l’homélie. La voici dans son intégralité:

« Peuple de Dieu, voici que le Seigneur va venir pour sauver tous les hommes. Le Seigneur fera retentir sa parole pour la joie de votre cœur »

Accueillons, chers amis, cette promesse de Dieu qui résonne au cœur de l’Avent et qui nous remplit déjà d’espérance et de joie. Accueillons-la joyeusement dans la foi de Pierre et de Marie, au centre de la catholicité, en portant ici les intentions de l’Amérique et sa réponse à l’appel du pape Jean Paul II:
« Désormais au seuil du troisième millénaire chrétien, et en un temps où sont tombées de nombreuses barrières et frontières idéologiques, l’Église ressent comme un devoir inéluctable d’unir spirituellement, et davantage encore, tous les peuples qui forment ce grand continent et, en même temps, dans le cadre de la mission religieuse qui lui est propre, d’impulser un esprit solidaire entre eux tous . »

Animés par cette vision prophétique du Bienheureux Jean-Paul II et engagés dans sa réalisation, nous voici rassemblés, évêques, prêtres, religieuses et laïcs pour faire le point sur la mise en œuvre de l’Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America. Je suis très heureux de vous saluer tous et de vous remercier chaleureusement d’avoir accepté l’invitation de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, secondée généreusement par la Fraternité des Chevaliers de Colomb, et de consacrer quelques jours de cet Avent 2012 à la recherche d’une communion plus profonde et d’une solidarité plus grande entre nos Églises particulières d’Amérique. [Read more…]

JMJ 2002 – Dix ans plus tard, bien plus que des souvenirs

Par Sébastien Lacroix
Collaboration spéciale

La vie nous tend parfois des perches, nous ouvre une porte ou une fenêtre. Certain l’appelle Providence, d’autres le destin. Vers la fin de l’an 2000, une perche m’avait été tendue, celle de travailler au sein de l’équipe qui allait organiser la 17e Journée mondiale de la jeunesse à Toronto. J’ai bien failli décliner l’offre et poursuivre mes études tranquillement. J’ai pris une chance. J’avais 22 ans, et ma vie en a été transformée.

Jean-Paul II et la confiance en la jeunesse

Le succès des JMJ est dû en grande partie à la relation qu’avait le bienheureux Jean-Paul II avec les jeunes. La ‘pastorale jeunesse’ selon Jean-Paul II se résumait par l’accueil et l’affection toute paternelle, et non paternaliste, d’un homme qui avait confiance en la jeunesse. Nous sentions que Jean-Paul II nous aimait et qu’il croyait en nous! C’est pourquoi il nous invita à être les « sentinelles du matin ».

Cette confiance du Pape en la jeunesse se vivait concrètement au sein de l’organisation des JMJ au QG de Toronto. Le directeur général des JMJ 2002, le père Thomas Rosica, avait embrassé cette vision de Jean-Paul II. Dans tous les départements : transports, programmation, inscription, hébergement, des jeunes au début de la vingtaine étaient responsables de divers dossiers qui, normalement, auraient été confiés à des gestionnaires compétents et qualifiés. Plusieurs de ces jeunes leaders ont continué de servir l’Église au niveau diocésain, dans les médias ou ailleurs. Certains sont médecins, musiciens, politiciens, enseignants, chargés de projets… L’expérience de vie et de travail vécue  ensemble nous a rendu conscients de l’héritage qui nous est confié, celui de la foi, et nous a permis de poursuivre notre chemin en sachant que nous sommes tous sous la lumière du Christ qui nous guide et nous unit.

Pour ma part, on m’avait confié la coordination du pèlerinage de la croix des JMJ à travers le Canada. Était-ce simplement à cause de mon nom de famille? En tous cas, le titre d’agent de la Croix m’aura collé à la peau plusieurs années après le passage de la croix des JMJ chez nous. [Read more…]

Première du documentaire « Across the divide » à Vancouver dimanche 3 juin

Ce documentaire de Kris Dmytrenko « Across the divide » porte sur la vie des étudiants et étudiantes de l’université de Bethléem, dirigée par les Frères des Ecoles Chrétiennes. Au coeur du conflit israélo-palestinien, cette université catholique, oasis de paix, forme des jeunes chrétiens et musulmans à mieux se comprendre pour construire la paix.

Dimanche 3 juin au Cinéma Djavad Mowafaghian au Centre des Arts SFU Goldcorp 19h15

Cette projection sera suivie par un panel avec Mgr Michael Miller évêque de Vancouver, Carl Hétu de CNEWA Canada, Fr. Jack Curran de l’Université de Bethléem,  et le père Thomas Rosica de S+L. Plus d’informations et réservations voir http://saltandlighttv.org/acrossthedivide/vancouver.php.
La version en français est prévue pour l’automne.

Une fin de semaine riche en célébrations pour l’Eglise du Québec

En cette fin de semaine du 10-11 septembre 2011, l’Eglise du Québec vivra des festivités dans trois de ses diocèses.

Dans l’ordre chronologique, le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap organise une fête pour célébrer la béatification de Jean-Paul II qui a eu lieu le 1er mai 2011. En effet, le pape Jean-Paul II était de passage au sanctuaire le 10 septembre 1984, il y a 27 ans.
Au programme, un concert se déroulera à 14h avec Paul Arsenault o.m.i. autour du disque Pour ta venue produit lors du passage de Jean-Paul II en 1984. A 15h30, une animation par des jeunes qui ont participé aux JMJ de Madrid. A 16h, la messe sera célébrée en l’honneur du bienheureux Jean-Paul II. Puis à 17h, aura lieu une procession mariale avec la prière de Jean-Paul II à Notre-Dame-du-Cap.

A Montréal, à 19h30, la célébration d’ordination épiscopale des deux nouveaux évêques auxiliaires Mgr Christian Lépine et Mgr Dowd se déroulera en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Vous pourrez suivre en direct cette célébration à partir de 19h15 sur www.ordinationmontreal.org
Un reportage sera diffusé dans Perspectives ce lundi 12 septembre.

Le dimanche 11 septembre, le diocèse de Nicolet accueillera son nouvel évêque, Mgr André Gazaille, pour une célébration d’inauguration de son ministère pastoral à 15h en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet.

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