Notre-Dame-du-Rosaire s’enracine profondément à Trois-Rivières

La basilique Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières, au Québec. Construite en 1963, elle a remplacé l’église Sainte-Marie-Madeleine construite en 1880. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

En 2024, le père Luc Tardif, o.m.i., est devenu recteur du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, dans le quartier Cap-de-la-Madeleine de Trois-Rivières, au Québec. Il rejoignait ainsi une communauté religieuse avec laquelle il entretenait déjà des liens profonds.

Au cours des près de 50 années qu’il a passées au sein des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, le père Tardif s’est rendu à plusieurs reprises au sanctuaire dans le cadre de ses différentes fonctions, notamment en tant que supérieur provincial. Aujourd’hui recteur, il est au service de la communauté locale et des pèlerins qui visitent le sanctuaire chaque année. D’une nature douce, au regard bienveillant et aux manières aisées, il accueille les pèlerins qui descendent des autobus, célèbre les messes et se fait un plaisir d’accorder l’absolution à ceux et à celles qui le lui demandent dans le parc. Le père Tardif est également chargé d’accomplir les innombrables tâches administratives liées à la gestion du sanctuaire : il veille à ce que les employés reçoivent leur salaire, que les structures nécessitant des rénovations soient réparées et que le sanctuaire ait un avenir financier sain.

Les Oblats sont au service du sanctuaire et les pèlerins visitent l’endroit depuis 1902. Leur influence sur ce lieu saint au cours des 123 dernières années a été considérable. Ils ont planté les arbres du jardin qui dominent majestueusement les pèlerins lors de leur parcours du chemin de Croix en priant, leur offrant de l’ombre et de l’air frais en été. Ils ont également érigé de nombreux monuments religieux sur le terrain du sanctuaire, conçu et construit la nouvelle église du sanctuaire en 1963, y compris les magnifiques vitraux, et accueilli le pape Jean-Paul II ainsi qu’une congrégation de 75 000 pèlerins le 4 septembre 1984.

Statue de Marie dans la nouvelle basilique. Photo © Sel + Lumière Média, 2025.

Aujourd’hui, entre 200 000 et 400 000 pèlerins venus de tout le Québec, du reste du Canada et des États-Unis se rendent au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap pour trouver un soutien spirituel en demandant à Marie, la Mère de Jésus, d’intercéder en leur faveur auprès du Seigneur. Cette communauté religieuse entretient une relation profonde avec Marie depuis les années 1690, lorsque le père Paul Vachon, premier curé permanent de la paroisse, alors connue sous le nom de Sainte-Marie-Madeleine, fonde la Confrérie du Rosaire dans la communauté. En priant ensemble le rosaire, les paroissiens et les paroissiennes se sont rapproché.es du Seigneur par l’intermédiaire de Marie. Dans les années 1860, le curé Luc Désilets a également réuni les paroissiens en difficulté grâce à la confrérie. « Il a même découvert qu’un cochon s’était introduit dans l’église et mâchait un chapelet » ! Sa foi profonde et sa consécration à Notre-Dame ont persuadé la communauté impliquée de laisser Dieu revenir dans leur cœur. Les hommes, les femmes et les enfants de Cap-de-la-Madeleine qui n’avaient jamais assisté à la messe à Sainte-Marie-Madeleine se sont également sentis attirés par l’église et sont devenus de nouveaux paroissiens. En fait, trop nombreux sont les fidèles qui ont rejoint la communauté religieuse à la fin des années 1870, et ils ne pouvaient plus tous tenir dans l’église pour la messe du dimanche. Leur seul recours était de construire une nouvelle église plus grande.

Le processus de construction ne pouvait commencer qu’après que les constructeurs aient transporté les outils et les matériaux depuis la rive sud du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Cap-de-la-Madeleine. Cela n’était possible que lorsque le fleuve était gelé, ce qui était généralement le cas en hiver, sauf pendant l’hiver 1879, l’année où se déroule cette histoire. Les paroissiens se sont tournés vers Marie et lui ont demandé de faire tomber de la neige et de la glace dans leur région, afin qu’ils puissent transporter les matériaux de construction. En mars, alors que beaucoup pensaient à l’arrivée du printemps, le courant du fleuve a transporté des blocs de glace depuis l’Ouest et les a empilés les uns sur les autres juste au  Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens ont marché prudemment sur ce fragile pont de glace et y ont versé de l’eau, qui a gelé et est devenu résistant. Des chutes de neige incessantes ont formé une autre couche dure sur le pont. Alors que le Saint-Laurent coulait rapidement autour, les constructeurs ont transporté les outils et les matériaux nécessaires à la construction de l’église. Toute la communauté a exprimé une immense gratitude envers le Seigneur et Notre-Dame pour ce miracle du pont de glace.

Le pont Rosary sur le terrain du sanctuaire, près de la rive du fleuve Saint-Laurent où s’est formé le « pont de glace » miraculeux. Photo © Salt + Light Media, 2025.

La construction de la nouvelle église débuta en juin 1879 et s’acheva en octobre 1880. La communauté consacra l’église à Sainte Marie-Madeleine, reprenant le nom de l’église en pierre des champs du XVIIIe siècle qui est aujourd’hui l’ancien sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. Le 22 juin 1888, le père Luc Desilets consacra la petite église en pierre à Notre-Dame, Reine du Très Saint Rosaire, devant d’innombrables paroissiens. La consécration à Notre-Dame commémore le miracle du pont de glace. À cette époque, les habitants de la région commencèrent à appeler la communauté religieuse, celle du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.

L’ancienne église sanctuaire a sa propre histoire miraculeuse. Après la messe de consécration, la foule est rentrée chez elle et les terrains verdoyants de la communauté religieuse sont redevenus vides et calmes. C’est en ce moment qu’un homme du coin nommé Pierre Lacroix a retrouvé le père Tardif ainsi que le père Frédéric Janssoone, un prêtre franciscain récemment arrivé, et leur a demandé d’ouvrir l’église. Il avait besoin de prier dans la maison du Seigneur. Les deux prêtres ont volontiers répondu à sa demande et l’ont laissé entrer, et ils y ont également prié. À un moment donné pendant leurs prières, le père Tardif a levé les yeux vers une statue de Marie qui se trouvait à côté de l’autel et n’en a pas cru ses yeux. Il s’est tourné vers son confrère, le père Frédéric, et lui a demandé s’il avait vu la statue ouvrir les yeux. Le père Frédéric et Pierre avaient non seulement vu la statue ouvrir les yeux, mais ils avaient également remarqué qu’elle avait un visage humain. La nouvelle de ce miracle se répandit dans les nombreuses villes, villages et hameaux du Québec. Les gens comprirent que le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap était un lieu spécial où Marie, la Mère de Jésus, touchait la vie des fidèles. 

La statue miraculeuse de Marie se trouve encore aujourd’hui à l’intérieur de l’ancien sanctuaire. Lorsque les pèlerins entrent dans l’église pour prier et méditer, ils ressentent une légèreté et une joie spirituelles. Cette expérience a un impact puissant sur leur vie et continue de résonner dans leur âme longtemps après leur départ de Cap-de-la-Madeleine. Les paroissiens qui ont construit ce lieu de culte, il y a plus de 300 ans, ont découvert qu’il leur offrait également le refuge spirituel et la tranquillité dont ils avaient besoin à l’époque. Les hommes, les femmes et les enfants avaient autant besoin du soutien de Notre-Dame dans leur vie que les personnes d’aujourd’hui ; et que ceux et celles qui ne sont pas encore né.es en auront besoin à leur tour.

Peter Rajchert, père de deux enfants, vit à Markham, en Ontario. Il a consacré sa carrière à écrire des récits qui célèbrent l’Église catholique romaine sous toutes ses facettes.

Sur la route du diocèse de Trois-Rivières

Même s’il fut fondé le 8 juin 1852 par le bienheureux Pape Pie IX, le diocèse de Trois-Rivières a néanmoins une histoire qui remonte jusqu’au tout début de la Nouvelle-France. Présent sur l’ensemble du territoire de la Mauricie de la rive nord du fleuve Saint-Laurent, il s’étend de Maskinongé à Sainte-Anne-de-la-Pérade en passant par La Tuque, Shawinigan et Wemotaci. Neuvième évêque du lieu, Mgr Luc Bouchard nommé par le pape Benoît XVI en 2012 a fait du « Don de la Vie » le moteur de son action pastorale. Soucieux de répondre aux besoins spirituels et temporels des hommes et des femmes qui lui sont confiés, il accompagne une équipe à la hauteur des défis de l’annonce de l’Amour de Dieu au XXIe siècle. Dans cet épisode de « Sur la route des diocèses », nous partons donc à la rencontre des différents visages du Peuple de Dieu dans cette région du Québec.

Église en Sortie 14 octobre 2019

Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit le père Yoland Ouellet o.m.i. pour parler du mois missionnaire extraordinaire. On vous présente un reportage sur l’assemblée automnale de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec à Trois- Rivières. Dans la troisième partie de l’émission, on parle des élections fédérales 2019 avec le vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et évêque de Saint-Jérôme Mgr Raymond Poisson.

Église en sortie 20 octobre 2017

Cette semaine à Église en sortie on reçoit Mathieu Bock-Côté qui nous parle de son tout dernier livre « Le nouveau Régime« . On vous présente un reportage sur le Festival de l’Assomption au sanctuaire Notre-Dame du Cap. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec Martin Lemay à propos de son livre « À La Défense de Maurice Duplessis« .

Église en sortie 31 mars 2017

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec Norman Lévesques, Directeur du Réseau des Églises vertes qui nous parle de la dimension écologique de l’enseignement chrétien. On vous présente un reportage sur la Journée de réflexion sur la pastorale sociale à Notre-Dame du Cap organisée par l’Assemblée des évêques catholiques du Québec. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec Mgr Jean-Pierre Blais sur la réalité pastorale de son église particulière.

Église en sortie 7 octobre 2016

Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit l’abbé Thierry Sol, prêtre de l’Opus Dei et professeur à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix sur le thème du Droit canonique. Nous vous présentons un reportage sur l’Assemblée des évêques catholiques du Québec à Notre-Dame du Cap. Dans la troisième partie de l’émission, le professeur Ernest Caparros nous parle des procédures en nullité de mariage.

Une semaine à Notre-Dame du cap pour l’Assemblée des évêques catholiques du Québec

blog_1474637224

Cette semaine, du 19 au 23 mars, l’Assemblée des évêques du Québec s’étaient réunis au Sanctuaire Notre-Dame du cap à Trois-Rivières pour leur rencontre semestrielle. Ces réunions ont pour but de favoriser la concertation entre les évêques de partout au Québec et ainsi, permettre une plus grande solidarité entre les différentes instances de l’Église sur les grands enjeux qui touchent les catholiques de la Belle province. Cette année, j’ai eu la chance de pouvoir me rendre sur place à l’occasion de la célébration eucharistique du mercredi soir durant laquelle, chaque évêque a pu passer la porte de la miséricorde du Sanctuaire marial à tour de rôle.

Ce fut également pour moi l’occasion de rencontre Mgr Paul Lortie, évêque de Mont-Laurier et président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) avec lequel j’ai pu discuter des différentes discussions qui ont eu lieu au cours de cette semaine.

Préparation de la visite Ad liminacapture-decran-2016-09-23-a-09-15-14

Traditionnellement à tous les cinq ans, chaque conférence ou assemblée épiscopale  envoie une délégation à Rome pour une rencontre avec le Saint-Père afin de lui faire part de la réalité pastorale du territoire confié par le Siège apostolique ainsi pour favoriser les liens fraternels entre les évêques et le Pape. Pour Mgr Paul Lortie, « c’est avant tout une visite au tombeau des apôtres Pierre et Paul et donc une invitation à prier et nous laisser inspirer par ces deux
grandes colonnes de l’Église ». C’est donc au mois d’Avril et de Mai que les évêques se rendrons au Vatican pour rencontrer le successeur de Pierre ainsi que les différents dicastères et Conseil pontificaux. Les travaux de cette semaine ont donc servi de préparation à cette rencontre qu’ils auront avec le Pape afin de le mettre au diapason de la situation de la foi sur le territoire québécois.

Travailler à une culture de la vie

Un deuxième grand enjeu des réflexions de cette semaine de rencontre de l’AECQ fut des discussions sur les moyens de défendre plus efficacement la vie de la conception à la mort naturelle. Ils ont donc pu étudier plus en profondeur les lois 52 (Québec) et C-14 (Canada) permettant l’euthanasie en compagnie d’expert et ainsi développer des stratégies communicationnel et pastorale efficaces et pertinentes en continuité avec les initiatives déjà promu par l’AECQ. En effet, pour Mgr Lortie :

« On voit les effets négatifs de l’éclipse de Dieu dans la société. Les référents moraux sont aujourd’hui surtout centrés sur nous-mêmes, sur le « fais ce que tu veux ! Il n’y a pas de mal à te faire plaisir ». Or ce refus de référence à la transcendance revient à se priver d’une grande sagesse. Aujourd’hui on voit que ces lois causent un tort important à toute la société. […] On est rendu un des endroits au monde avec le plus haut tôt de suicide. On comprend donc que ce laxisme dans lequel nous baignons ne procure pas nécessairement un sens à la vie ».

blog_1474636626

Une œuvre de miséricorde

L’année de la miséricorde promulguée par le pape François il y a presqu’un an de cela maintenant ne pouvait se conclure sans une action concertée des évêques du Québec en ce sens. L’AECQ a donc choisi de supporter l’œuvre « Mission chez nous » qui vient en aide au autochtone du Grand Nord québécois pour un montant de 15 000$. Ce don est une main tendue aux autochtones dans le but de manifester la solidarité des évêques avec ces peuples qui vivent de grandes difficultés familiales. D’un autre côté, souligne Mgr Lortie, « nous avons beaucoup à apprendre d’eux comme leur esprit de communauté ainsi que de leur sens du respect de la nature ». Ce geste espère donc encourager et promouvoir une culture du dialogue avec les peuples autochtones du Québec.

De cette semaine de prière, de réflexion et de discussion, fut certainement l’occasion pour les évêques du Québec de faire le point sur leur réalité pastorale respectives ainsi que de développer une meilleur vision d’ensemble des initiatives appropriées afin de faire aux nombreux défis que représente la nouvelle évangélisation au Québec. La semaine prochaine, les évêques du Québec seront également réunis à Cornwall pour l’Assemblée générale de la Conférence des évêques catholiques du Canada. Vous pourrez suivre les plus récents développements sur nos ondes dans le cadre notre couverture spéciale de l’évènement. Un Rendez-vous à ne pas manquer!

Une fin de semaine riche en célébrations pour l’Eglise du Québec

En cette fin de semaine du 10-11 septembre 2011, l’Eglise du Québec vivra des festivités dans trois de ses diocèses.

Dans l’ordre chronologique, le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap organise une fête pour célébrer la béatification de Jean-Paul II qui a eu lieu le 1er mai 2011. En effet, le pape Jean-Paul II était de passage au sanctuaire le 10 septembre 1984, il y a 27 ans.
Au programme, un concert se déroulera à 14h avec Paul Arsenault o.m.i. autour du disque Pour ta venue produit lors du passage de Jean-Paul II en 1984. A 15h30, une animation par des jeunes qui ont participé aux JMJ de Madrid. A 16h, la messe sera célébrée en l’honneur du bienheureux Jean-Paul II. Puis à 17h, aura lieu une procession mariale avec la prière de Jean-Paul II à Notre-Dame-du-Cap.

A Montréal, à 19h30, la célébration d’ordination épiscopale des deux nouveaux évêques auxiliaires Mgr Christian Lépine et Mgr Dowd se déroulera en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Vous pourrez suivre en direct cette célébration à partir de 19h15 sur www.ordinationmontreal.org
Un reportage sera diffusé dans Perspectives ce lundi 12 septembre.

Le dimanche 11 septembre, le diocèse de Nicolet accueillera son nouvel évêque, Mgr André Gazaille, pour une célébration d’inauguration de son ministère pastoral à 15h en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Nicolet.

Secured By miniOrange