Conflit russo-ukrainien: où est Dieu à travers la guerre?

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Les yeux du monde entier sont fixés sur l’Ukraine. Nos cœurs se tournent vers nos semblables qui souffrent d’une attaque brutale. De terribles tragédies comme celle-là soulèvent la question suivante: où est Dieu?

Bien que ce soit difficile à voir, Dieu n’est pas absent. Dieu est là. Dieu pleure. Dieu est du côté de ceux qui souffrent et il entend leur cri. Notre Dieu n’est pas indifférent, ou déconnecté. Il ne vit pas dans un palais lointain, ou un yacht luxueux. Dieu est au milieu de la souffrance, au cœur même des traumatismes et des tragédies du monde. 

Il ne fait aucun doute que Dieu accompagne les familles ukrainiennes qui sont contraintes de fuir et de se séparer. Dieu pleure sur les corps qui nous laissent insensibles. En même temps, Dieu donne du courage aux citoyens russes qui osent protester face à la cruauté, risquant leur liberté pour dire non à la guerre. Dieu œuvre pour faire avancer les négociations sur le chemin de la paix. Dieu inspire les journalistes et les caméramans qui mettent leur vie en danger pour transmettre la réalité vécue des gens. 

L’histoire nous montre que c’est souvent dans les ténèbres les plus écrasantes que Dieu fait briller la lumière la plus rayonnante. Pensons à la cellule obscure de saint Maximilien Kolbe à Auschwitz, qui se sacrifie pour sauver la vie de son codétenu. Au cœur de l’horreur, Dieu répond en faisant briller une lueur d’amour. 

Dieu ne se contente pas d’observer la souffrance du monde à la manière d’un spectateur. Dieu se fait proche. Il nous dit lui-même : « Ne crains pas, car je suis avec toi, n’aie pas peur, car je suis ton Dieu; je te fortifierai, je te secourrai » (Isaïe 41, 10). Sa fidélité n’est pas éteinte par les ténèbres du monde: « Quand tu passeras à travers les eaux, je serai avec toi; et à travers les fleuves, ils ne te submergeront pas; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas » (Isaïe 43, 2). Dieu ouvre un chemin là où il n’y en a pas. La vie que Dieu nous donne vainc la mort, elle-même. 

En effet, Dieu désire tellement être proche de nous qu’il s’est fait homme, a souffert comme nous et a partagé notre mortalité. C’est ce que le cardinal Michael Czerny avait à l’esprit et au cœur lorsqu’il s’est rendu en Ukraine au nom du pape François et de tous les chrétiens : « être proche de son peuple, de ses enfants qui souffrent, c’est la manière que Dieu a choisie pour entrer dans l’histoire du monde. Même au prix de finir sur la croix ». Le Créateur de l’univers est né, un nourrisson persécuté sous la coupe d’ un régime d’oppression impitoyable. La Sainte Famille a été contrainte de fuir sa patrie, menacée par le roi Hérode, assoiffé de sang. Le Christ a été mis à mort sous la bannière de l’Empire romain. Jésus a déclaré les persécutés « bienheureux » (Matthieu 5, 10-11). La victoire de la résurrection ouvre un chemin de vie même à travers les ravins de la mort. 

Ici et maintenant, Jésus ressuscité vient racheter les situations les plus désespérées. Jésus ne prend pas les armes. Son arme est l’amour. Le Christ ne massacre pas nos ennemis. Il change les cœurs. Le chemin du Christ passe par notre désir d’un lendemain meilleur et d’un monde plus solidaire, plus fraternel, plus humain. La paix du Christ nous conduit à la vraie liberté, bien plus grande que la simple absence de guerre et d’oppression. 

« Des fleuves de sang et de larmes coulent en Ukraine ». Ce ne sont pas que des larmes humaines: les larmes de Dieu se mêlent aux nôtres. Ce n’est pas seulement le sang des soldats et des civils, mais le sang du Christ qui vient racheter notre misère et notre souffrance les plus profondes. 

Jésus porte la croix des ukrainiens avec eux. Il nous appelle à faire de même. Serons-nous Simon de Cyrène pour les hommes, les femmes et les enfants d’Ukraine – par nos prières, notre solidarité, notre soutien financier et matériel? Dieu est avec eux, et il veut leur venir en aide à travers toi et moi. Osons être une « armée désarmée qui travaille à la reconstruction de cette humanité que les armes tentent de détruire ».

Jésus, par le sang de ta croix, guérit les blessures de ceux qui souffrent. Fais que Ta paix prenne racine dans les cœurs endurcis pour mettre fin à l’horreur de la guerre. Marie, Reine d’Ukraine, Reine de la Paix, priez pour nos frères et sœurs ukrainiens!  

Faire la troisième guerre mondiale ou avancer ensemble? 3 étapes vers l’unité

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L’actualité ces jours-ci rend le risque apparent d’une « troisième guerre mondiale » plus réel que jamais. Depuis plusieurs années, le pape François parle des nombreux conflits dans le monde comme d’une véritable « troisième guerre mondiale par morceau » (Fratelli Tutti, 25). 

Nous pouvons nous sentir effrayés, incertains, menacés. Que devons-nous faire ?

Mère Teresa avait l’habitude de dire : « La charité commence à la maison ». Malheureusement, il semble que nous pourrions dire la même chose des conflits, des divisions et des guerres. En effet, bon nombre des dictateurs les plus destructeurs sont marqués par un terrible traumatisme dans leur vie personnelle, semant les grains de la haine, de la vengeance et de la domination. Ce que nous faisons ici et maintenant, tous et chacun, sème des grains d’un genre ou d’un autre pour notre propre avenir et pour les générations futures. 

La pandémie de COVID a mis en évidence notre besoin de contact humain, de passer du temps avec nos proches, d’être ensemble au-delà des liens virtuels des médias sociaux. En même temps, elle a révélé des tensions, des lignes de fracture et des polarisations chez nous et à l’étranger. De nombreuses familles ont été divisées entre les « anti-vax » et les « pro-vax ». Chacun d’entre nous peut penser à des exemples réels de tensions et de divisions dans sa propre vie et dans le monde. 

Dans un climat aussi tendu, osons tourner la page vers l’unité. Alors que la pandémie touche à sa fin, que le printemps approche et que le carême est arrivé, voici trois voies dans lesquelles nous pouvons nous engager, chacun à notre manière: 

1) Prier pour l’unité. La prière a deux effets étonnants. Premièrement, elle oriente notre cœur vers ce pour quoi nous prions: le bien d’une personne, le bien d’une situation, les besoins du monde. Deuxièmement, elle élève la personne ou la chose pour laquelle nous prions jusqu’à Dieu, Le laissant agir puissamment pour accomplir des merveilles. Prions-nous pour l’unité de nos familles, de nos communautés et de notre monde? Disposons-nous nos cœurs à être unis les uns aux autres, et laissons-nous Dieu entrer dans nos tensions et nos divisions, afin de nous rassembler? 

2) Rêvez d’unité. Imaginez de quelle manière vous pouvez contribuer à semer des grains d’unité dans votre propre vie et dans le monde. Quelle est votre contribution? Y a-t-il un membre de votre famille, un ami ou un collègue que vous devez pardonner ou à qui vous devez demander pardon? Y a-t-il une rancune à guérir? Y a-t-il une situation que vous avez longtemps considérée comme désespérée et qui nécessite simplement un retournement du cœur, une nouvelle perspective et soutien de la grâce divine ?

3) Osez aller de l’avant, ensemble. Quelles que soient les disputes que nous avons eues les uns avec les autres ou la distance qui s’est installée, il est toujours possible d’avancer ensemble. Cela dépend de nous. Dieu fait toujours entrer de l’air frais, même là où nous avons fermé les portes. Il nous demande d’être humbles, miséricordieux et courageux. Même lorsque les gens ont des opinions radicalement différentes des nôtres, sommes-nous prêts à voir la situation dans son ensemble et à être unis en dépit de différences, pour le bien de tous? C’est à cela que nous invite le chemin de la synodalité de l’Église: avancer ensemble vers l’unité que Dieu nous propose à travers la diversité. Dans l’Église et dans le monde, considérons-nous les points de vue divergents comme les différents côtés d’une même médaille, qui peuvent s’enrichir mutuellement, ou comme des perspectives diamétralement opposées qui nous maintiennent à l’écart les uns des autres?

Aucune opinion, aucun point de vue, aucune conviction digne de ce nom ne nous oblige à ostraciser les autres, à édifier des murs et à laisser l’hostilité prendre le dessus. Selon le mot de saint Jean de la Croix : « Semez l’amour là où il n’y en a pas, et vous en trouverez ». Suivons son conseil, et semons le grain d’un monde plus uni. Aujourd’hui et demain en dépendent.

Viens Esprit Saint, insuffle l’amour de Dieu dans les ossements morts de nos divisions, de nos conflits et des tensions qui affligent nos familles, nos communautés et notre monde. Ravive notre humanité afin que nous puissions vivre dans l’unité, comme une seule et même famille. 

Quelle est la signification du sexe?

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À bien des égards, on pourrait dire que notre société est « obsédée » par le sexe. Mais la question suivante est rarement posée : quel est le véritable rôle et le but du sexe dans nos vies?

Le sexe en dehors d’une relation amoureuse avec une autre personne n’a pas de sens. En dehors du contexte de l’amour, le sexe ne peut nous combler, quels que soient nos efforts. En effet, c’est l’amour qui comble nos cœurs. Le sexe est une expression de l’amour, pas son substitut.

Aujourd’hui, le sexe est souvent considéré comme le point de départ d’une relation, comme un rite de passage, comme une étincelle pour allumer une flamme ou comme la satisfaction d’une attente sociale. Mais rien de tout cela n’exprime ce qu’est réellement le sexe. 

Nous pouvons considérer le sexe comme le fondement d’une relation amoureuse. Mais même ici, nous n’avons pas encore trouvé sa véritable signification. En réalité, le sexe est le sceau d’une relation d’amour. Et pas n’importe quel type de sceau! Ce n’est pas un sceau temporaire pour montrer que « je tiens à toi » ce soir, cette semaine, ce mois ou même cette année. C’est un sceau qui dure pour toujours. C’est ainsi que notre cœur voit le sexe, même si notre esprit peut penser autrement. 

Le sexe n’est certainement pas la garantie qu’une relation durera effectivement pour toujours. Nous pouvons en prendre conscience douloureusement. Les relations amoureuses reposent sur des bases solides: s’engager envers l’autre, donner de soi et construire une vie ensemble, jour après jour et brique après brique.  Le sexe est une belle expression de l’amour qu’un couple partage au niveau plus profond, renforçant cet amour et le scellant à travers le corps. Mais le sexe ne peut pas renforcer un amour qui n’est pas déjà là. Sinon, le sexe est une contrefaçon superficielle: ce serait dire avec le corps ce que je ne peux pas dire par ma vie. 

C’est pourquoi l’« habitat naturel » du sexe est le mariage. Le mariage est le lieu où les bases ont été posées pour que le sexe vienne renforcer le lien qui s’est créé entre le couple. Voir le sexe comme la base d’une relation, c’est voir le mortier du diplômé comme une qualification à travailler. Nous pouvons porter le mortier autant que nous le voulons, mais sa signification est vide si nous n’avons pas développé les connaissances et les compétences qu’il est censé représenter et signifier. De même, le sexe est vide de sens s’il n’est pas le signe d’un amour profond qui est partagé et renforcé par l’union sexuelle de l’un avec l’autre. Comment nos corps peuvent-ils être unis si nos vies ne le sont pas? 

Dieu est la source d’un amour suffisamment fort pour être scellé par notre sexualité. Dieu vient habiter notre engagement et notre don de soi à l’autre. Il nous donne la sexualité comme un don pour exprimer cette fidélité aimante dans nos corps, apportant l’unité de vie dans le corps et l’âme. 

Demandons à Dieu d’apporter la guérison là où nous en avons besoin, de réchauffer et d’éclairer nos cœurs par le feu de son amour, et de laisser cet amour nous unir profondément les uns aux autres.

Quand la COVID prendra-t-elle fin? Préparer le terrain pour la vie après la pandémie

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Quand la COVID prendra-t-elle fin? Nous sommes fatigués de cette question! Pourquoi ne pas la formuler différemment? Quel genre de monde voulons-nous après la pandémie? 

Quel genre de vie voulons-nous après la COVID? Quel type de relations voulons-nous cultiver? Quel type de vie sociale voulons-nous raviver? À quel type de société rêvons-nous? Quelle Église voulons-nous être?

Avons-nous envie de revenir en arrière, ou désirons-nous un monde meilleur, un nouveau printemps pour l’humanité? Un monde plus juste, plus humain, plus solidaire, plus aimant? Un monde de plus grande fraternité et de plus grande compassion? Et si l’expérience de souffrir ensemble à travers cette pandémie mondiale nous rendait plus attentifs aux besoins et aux vulnérabilités des uns et des autres? Et si cela nous aidait à considérer nos semblables comme des frères et sœurs, même s’ils vivent à l’autre bout de la planète?

Dans le feu de la pandémie, il peut être facile de s’éloigner les uns des autres, d’ostraciser les personnes qui ne sont pas d’accord avec nous et d’être pris par nos propres problèmes en ignorant ceux des autres. Le moment est venu de rêver, de planifier et de mettre en place le type de vie et le type de monde que nous souhaitons pour que l’humanité se relève et fasse un nouveau pas en avant. Alors que nous attendons avec impatience le jour où la COVID ne fera plus la une des journaux, nous pouvons d’ores et déjà nous concentrer sur la différence que chacun d’entre nous peut faire pour contribuer au genre de monde que nous voulons voir. C’est aujourd’hui qu’il faut activement semer les grains de demain et ouvrir la voie à un avenir plus radieux qu’avant l’apparition de la COVID.

Si le virus menace notre santé physique, nous devons aussi penser à notre santé mentale, spirituelle et relationnelle. L’isolement, la solitude, le fait de ne pas aller à l’église, d’être séparé de nos proches, tout cela nuit à la qualité de nos relations, à notre sentiment d’accomplissement et à la santé de nos cœurs, de nos esprits et de nos âmes. 

Le moment est venu de construire des ponts. C’est le moment de se respecter et de se tendre la main, malgré nos nombreuses différences et nos difficultés. Il est temps de défendre la dignité de chaque personne humaine et de ne pas dénigrer ceux qui pensent ou ressentent les choses différemment de nous. Le moment est venu de défaire les nœuds de l’injustice. Il est temps de faire jaillir ce qu’il y a de meilleur en nous en tant qu’êtres humains: notre aptitude à l’espérance, la résilience, la persévérance et l’amour, et notre désir d’un monde meilleur. 

Notre vie politique,  économique et médiatique reflète-elle ces idéaux qui renforcent notre unité et font s’élever l’esprit humain? Nous pouvons nous sentir impuissants, mais l’avenir de notre monde est entre nos mains. Les choix que nous faisons au quotidien façonnent le type d’humanité dans lequel nous vivons. Quel type de société, d’Église et de vie allons-nous construire à la suite de la pandémie? Quelle est votre contribution unique au monde auquel nos cœurs aspirent? 

Que Dieu nous éclaire et nous guide alors que nous préparons le terrain pour le printemps qui viendra après ce long hiver pandémique. 

Oser être « Église » aujourd’hui : 3 façons de grandir à travers la pandémie

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Annulé, reporté, restreint. Ces mots sont sur toutes les lèvres. Alors que la pandémie de COVID-19 tarde à s’achever, il est temps pour nous de nous tenir debout et d’être l’Église dont le monde a besoin. Voici trois façons d’être cette Église dans les circonstances actuelles.

1) Demandons à Dieu d’approfondir notre vie spirituelle: La COVID-19 peut parfois sembler être un désert spirituel. Comment pouvons-nous le transformer en oasis? Dieu est là avec nous, même quand nous sommes chez nous. Dieu vient pour être avec nous; comment pouvons-nous être plus conscients de sa présence et de sa proximité? C’est peut-être l’occasion de commencer à prier avec la Parole de Dieu. On peut commencer par des passages de l’Évangile comme Jésus qui calme la tempête, nous appelant à ne pas avoir peur et à prendre courage parce qu’il est avec nous dans la barque. Parfois, on peut avoir l’impression que Jésus est dormant, mais nous pouvons avoir confiance: il est toujours avec nous et ne nous abandonne jamais. Demandons à Dieu d’éveiller nos cœurs à son amour tendre et à sa sollicitude de Père qui ne nous laisse jamais orphelins. Demandons à Dieu de nous montrer de nouvelles façons d’entrer en relation avec lui et laissons-le remplir nos journées et nos vies de signes de sa bonté et de sa lumière, même au milieu des luttes et des obscurités auxquelles nous faisons face. Dieu vient nous apporter sa lumière rayonnante même la nuit, afin que nous puissions être une lumière pour les autres. 

2) Répondons aux besoins du monde: Pour le Pape François, l’Église est un hôpital de campagne! Ce n’est pas le moment de s’endormir. À bien des égards, les besoins spirituels de l’humanité n’ont jamais été aussi grands depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que les autorités s’occupent des besoins relevant de la santé publique, nous, l’Église, devons venir en aide à la santé spirituelle des gens. Que pouvons-nous faire pour nourrir nos âmes d’espérance, d’amour, de proximité et de soutien mutuel alors que l’isolement, l’incertitude et le désespoir sont monnaie courante? Le pape François nous appelle à être des artisans de la fraternité en ces temps de crise. Que pouvons-nous faire pour tendre la main, construire des ponts et répondre aux besoins réels des autres? Les restrictions qui protègent notre santé corporelle ne doivent pas dévaster notre santé spirituelle. Au lieu de considérer les mesures contre la COVID-19 comme des obstacles insurmontables à l’entraide, comment pouvons-nous les voir comme des opportunités de faire preuve de créativité pour répondre aux besoins profonds du cœur des gens, aujourd’hui?    

3) Trouvons des moyens de rester liés les uns aux autres et à Dieu: Aucun d’entre nous ne peut être l’Église seul. « Un chrétien seul est un chrétien en danger », nous dit l’adage. Alors que la situation de la COVID-19 évolue, saisissons toutes les occasions qui s’offrent à nous pour célébrer les sacrements, recevoir l’Eucharistie, nous confesser, nous réunir en tant que chrétiens de manière sûre et responsable, renforcer la foi des uns et des autres en priant ensemble, que ce soit en présence ou de manière virtuelle! Saisir les opportunités de la vie virtuelle est vital dans les circonstances actuelles. Saisir les opportunités en personne est encore mieux, dans la mesure du possible. La Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal et d’autres paroisses à travers le Québec montrent de brillants exemples de moyens de sortir des sentiers battus pour se réunir afin de prier, de célébrer la messe et de recevoir l’Eucharistie. Dans leur cas, cela signifie être une Église en sortie – littéralement – en tenant la messe à l’extérieur dans le stationnement sous la neige, bravant des températures bien en dessous de zéro. Ces mesures créatives permettent de garder la flamme de la foi vivante, tout en respectant les restrictions qui évoluent sans cesse.

Être « Église » aujourd’hui commence par toi et moi. Que pouvons-nous faire dans nos foyers, nos familles et nos communautés pour continuer à grandir en tant que chrétiens en ces temps difficiles?

Esprit Saint, envoie le feu de ton amour pour réchauffer nos cœurs et nos foyers afin que nous puissions briller comme une lumière les uns pour les autres et pour le monde entier.

Résolution du Nouvel An n° 1 : tout recevoir de Dieu

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En ce début d’année, l’heure est aux nouvelles résolutions! Qu’y a-t-il sur votre liste cette fois-ci? Peut-être les classiques habituels, comme faire de l’exercice ou surveiller son alimentation. Ou quelque chose de stimulant comme écouter un balado intéressant ou lire un bon livre. Vous pouvez aussi faire appel à votre créativité en vous mettant à la musique ou à l’art.

La résolution qui nous échappe souvent est la plus essentielle: recevoir l’année comme un cadeau de Dieu. Chaque bonne chose dans la vie est un cadeau de Dieu. Mais le recevons-nous? Nous rendons-nous compte qu’il nous est donné? Reconnaissons-nous Celui qui nous donne tout?

Au milieu des défis et des problèmes auxquels nous sommes confrontés, surtout au cœur de cette pandémie qui continue à durer, il nous arrive souvent de ne pas voir le portrait d’ensemble. Tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes nous est donné. Le monde nous est donné. Nos vies nous sont données. Chaque jour nous est donné.

Celui qui nous donne tous ces cadeaux est un Dieu qui est bon. Les cadeaux sont bons parce que Celui qui les donne est bon.

Alors pourquoi ne pas prendre la résolution, chacun d’entre nous, de recevoir cette année comme un cadeau de Dieu? Il y aura des hauts et des bas, cela ne fait aucun doute! Mais Dieu nous sera fidèle. Il ne nous abandonnera jamais. Il est particulièrement proche de nous dans les moments où notre barque est battue par les vagues, où les jours sont nuageux. Il ne fait pas disparaître les vagues ou les ombres, mais Il nous donne tout ce dont nous avons besoin pour continuer à avancer, pour recevoir toujours plus profondément. Comment pouvons-nous considérer les membres de notre famille, nos amis, nos collègues, notre travail et toutes les petites choses de la vie comme un don de Dieu? Comment pouvons-nous devenir plus conscients des cadeaux invisibles que Dieu nous donne – la foi, l’espoir, l’amour, la générosité, la persévérance, l’énergie, nos rêves et nos désirs profonds? Comment pouvons-nous demander à Dieu de nous ouvrir de plus en plus à tout ce qu’il veut nous donner cette année?

Marie est notre modèle en matière de réception. Elle s’est laissée totalement combler par Dieu afin qu’à travers elle, Il puisse entrer dans notre monde. La vie de Marie n’a pas toujours été facile, simple ou sans douleur. Mais elle a continué à mettre sa confiance en Dieu, à croire en ses promesses et à s’ouvrir pour recevoir tous ses dons – surtout le don de Jésus, présent, proche de nous et vivant au milieu de nous.

Cette année, recevons ce que Dieu veut nous donner. Accueillons chaque jour comme son cadeau. Comme Marie, recevons le don de Dieu lui-même: Jésus qui est la lumière dans nos obscurités, qui est avec nous dans le barque même quand les vagues sont agitées, et qui comble notre cœur de paix, d’amour et de joie.

Marie, ouvre-nous à recevoir cette année comme un don de Dieu. Apprends-nous à recevoir Jésus de plus en plus, car il ne cesse de se donner à nous. 

Jésus, comble-nous comme tu as comblé Marie. Comble cette année. Nos vies sont d’humbles mangeoires, viens habiter en nous. 

Comme Marie et Joseph, laisse Jésus entrer dans ta vie à Noël

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Imaginez. Vous êtes un couple de fiancés, plein de projets pour votre avenir ensemble, et tout à coup Dieu fait une entrée spectaculaire et inattendue dans votre vie. C’est l’expérience de Marie et Joseph. C’est ce que nous célébrons à Noël. 

Laissons-nous Jésus entrer dans nos vies, comme Marie et Joseph l’ont fait? Peut-être que nous croyons en Jésus. Peut-être que nous connaissons Jésus. Peut-être que nous prions Jésus. Peut-être que nous le recevons dans l’eucharistie. Laissons-nous Jésus entrer dans notre famille, dans nos relations amicales, dans notre travail et dans notre vie quotidienne? Laissons-nous Jésus venir dans le monde à travers nous? Y a-t-il des domaines où nous essayons de le tenir à l’écart? Ou plutôt, avec une confiance pleine d’amour, laissons-nous Jésus « prendre le volant » en toute chose?

Alors, comment pouvons-nous laisser Jésus entrer?

1) Réalise qu’il vient pour toi. Nous avons parfois du mal à nous faire à cette idée. Peut-être parce que ça va bien au-delà de notre capacité à comprendre. Dieu vient pour nous sauver. Peu importe que nous soyons perdus, déchus, meurtris ou blessés : Dieu vient pour nous. Il vient à notre secours. Il ne nous laisse jamais seuls. La première étape pour être proche de Jésus est de réaliser qu’il vient pour être proche de toi. Il prend l’initiative. Demandons à Dieu la grâce de voir comment il est déjà présent dans nos vies, tout près de nous. 

2) Prends du temps devant la crèche. Le temps de Noël passe si vite. Entre les cadeaux, la cuisine, la décoration et les vœux, Jésus peut se perdre dans le décor. Comme il peut être puissant de simplement se tenir debout, s’asseoir ou s’agenouiller devant la crèche, devant l’humble mangeoire où Dieu vient habiter parmi nous. Laisse-toi toucher par Jésus, qui vient pour toi, et pour toute l’humanité. 

3) Laisse Dieu transformer ton cœur en une crèche pour Jésus. Laisser Dieu entrer dans notre vie ne nécessite pas un tour de magie. Nous n’avons pas besoin de convaincre Dieu. Jésus vient. Nous devons simplement le laisser entrer. Marie et Joseph ont frappé à tant de portes à la recherche d’un lieu pour la naissance de Jésus. Tant d’auberges étaient fermées, déjà occupées, tant d’aubergistes ignoraient qui se tenait sur le pas de leur porte. La nuit de Noël, lorsque Joseph et Marie viendront chercher un lieu pour la naissance de Jésus, ton cœur sera-t-il une auberge fermée, ou une crèche ouverte pour accueillir le Christ?

Demandons à Dieu de faire tomber les obstacles qui nous empêchent de l’accueillir dans tous les domaines de notre vie. Jésus veut venir habiter dans nos cœurs, et à travers nous venir plus puissamment dans notre monde. 

Jésus, ouvre mon cœur à toi. Viens aimer en moi. Viens dans ma famille. Viens parmi mes amis. Viens dans mon école ou mon lieu de travail. Jésus, viens dans chaque partie de ma vie. Viens dans notre monde. Viens nous sauver. Viens à notre secours. Jésus, ouvre-nous pour t’accueillir! Car tu viens à nous. Ouvre-nous à la joie et à l’émerveillement de Ta venue.

De l’Omicron à l’Oméga : trois moyens pour survivre à la Covid-19 comme chrétiens

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Le monde est secoué par le plus récent variant de la Covid-19. Les inquiétudes et les craintes ne manquent pas quant aux ravages que le variant Omicron pourrait causer dans notre vie et notre société. Nous en avons assez des confinements et des restrictions. Nous nous demandons: est-ce qu’on va en finir un jour? Nous pouvons nous laisser paralyser par la peur, l’inquiétude, la frustration et le désespoir.

En tant que chrétiens, nous formons un peuple d’espérance! C’est particulièrement vrai durant le temps de l’Avent. Nous nous préparons à célébrer la venue de Jésus, le véritable espoir de l’humanité. En même temps, nous sommes éveillés à sa présence parmi nous, ici et maintenant. Enfin, nous attendons sa venue à la fin des temps, pour accomplir toutes choses! Quelle plus grande source d’espérance que Jésus, qui vient pour nous sauver, pour racheter le monde entier?

Alors comment traverser la pandémie de Covid-19 en tant que chrétiens? Comment pouvons-nous partager avec les autres l’espérance que Dieu nous donne? Le variant Omicron pourrait signifier la fin de la Covid ou non, mais ce n’est pas la fin du monde. Aucune pandémie, aucun désastre, aucune tragédie n’aura le dernier mot. Parce que le dernier mot est une personne, Jésus. Après tout, le Christ n’est pas l’Omicron, il est l’Oméga! Alors comment pouvons-nous regarder au-delà de l’Omicron et fixer notre cœur sur Jésus, « l’Alpha et l’Oméga » (Apocalypse 22,13) – le début et la fin de l’histoire, de nos vies, et de toutes choses? Voici trois moyens qui peuvent nous aider à survivre à la Covid en tant que chrétiens, en passant de l’Omicron jusqu’à l’Oméga.

1) Être en relation avec Dieu: La pile de notre téléphone se décharge jusqu’à ce que nous le rebranchions. Qu’en est-il de notre relation avec Dieu? Les temps durs et les nouvelles difficiles sapent notre énergie spirituelle et émotionnelle. Que pouvons-nous faire pour la reconstituer, comment pouvons-nous nous brancher en Dieu? Nous devons nous laisser toucher par la Bonne Nouvelle que Dieu nous apporte, et pas seulement nous laisser inonder par un incessant cycle d’actualité. Y-a-t-il des moments dans notre journée où nous pouvons faire une pause et prendre conscience de la façon dont Dieu est avec nous, à l’œuvre dans nos vies? Lui offrons-nous notre journée? Lui confions-nous nos soucis et nos préoccupations? Lui parlons-nous des personnes et des réalités qui sont importantes pour nous? Nous laissons-nous inspirer? Prions-nous avec la Parole de Dieu dans l’Écriture? Faisons-nous tout ce que nous pouvons pour être liés à l’Église et aux sacrements, sources de vie et de bonté? Trouvons des moyens de voir les choses avec les yeux de Dieu, de le ressentir avec son cœur, et de Le laisser changer notre perspective pour le mieux.

2) Construire des ponts : La Covid n’est pas le seul virus qui frappe terriblement l’humanité. Mère Teresa disait que la solitude est la lèpre de l’Occident. C’est encore plus vrai au milieu de la pandémie: la tragédie des personnes qui meurent seules, la souffrance silencieuse des personnes isolées chez elles et la douleur des personnes qui se sentent seules, des étudiants universitaires aux personnes âgées, sont des réalités affligeantes.. Comment pouvons-nous nous-mêmes être un vaccin contre ce virus de la solitude ? Peut-être en décrochant plus souvent le téléphone, pour appeler des parents, des amis et des personnes dont nous savons qu’elles se sentent seules. Comment pouvons-nous construire des ponts où l’amour peut passer pour réchauffer nos cœurs et ceux des autres? Les barrières qui tiennent la Covid à distance ne doivent pas nous empêcher de nous soutenir mutuellement et d’être solidaires les uns avec les autres de toutes les manières possibles, en particulier avec ceux que nous aimons et ceux qui sont le plus dans le besoin.

3) Se protéger mutuellement, sans crainte: La peur est un sentiment normal, surtout dans les situations difficiles et incertaines. Mais nous ne pouvons pas voir la vie à travers le prisme de la peur. Vivre dans la peur ne résout jamais nos problèmes. La peur ne résoudra pas la Covid. Nous devons prendre des mesures efficaces pour nous protéger les uns les autres et nous protéger nous-mêmes. Cependant, être prudent ne signifie pas avoir peur. La juste prudence vise le bien commun. Vivre dans la peur nous aliène et nous isole progressivement les uns des autres. Faisons chacune et chacun le point sur nos sentiments et voyons où ils nous mènent. Demandons la grâce de dire non à la peur et oui à la poursuite du bien commun, par amour.

Que Jésus – l’Alpha et l’Oméga – dissipe les ombres de nos cœurs par la lumière de sa venue, afin que nos vies puissent rayonner d’espérance au milieu des peurs de notre temps. Jésus, fixe-nous sur Toi, notre Oméga.

Ne manquez pas cette nouvelle Pentecôte!

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Le 10 octobre dernier, le pape François a ouvert le Synode sur la synodalité, qui commence maintenant et qui culminera en 2023. Un « Synode sur la synodalité » peut paraître curieux, mais ce que ça veut dire concrètement, c’est que l’Église entière entame un chemin inédit pour se renouveler, à partir du niveau local. Pour avancer sur ce chemin, l’Église a besoin de vous ! 

C’est une nouvelle Pentecôte, pour cheminer ensemble afin de devenir l’Église que Dieu appelle à ce tournant crucial dans l’histoire de l’humanité.

Donc ça marche comment ?

À travers le monde entier, des personnes vont commencer à se rassembler dans les paroisses, les groupes, les mouvements catholiques et les diocèses, afin de faire entendre leur voix et de s’écouter mutuellement.

Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, “marche ensemble”. De quelle manière ce “marcher ensemble” se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église locale ? Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à faire pour grandir ?

Quels sont les joies, les défis, les points d’ombre et de lumière sur notre chemin commun, en tant que chrétiens dans le monde d’aujourd’hui ? De quelle manière l’Esprit saint nous appelle-t-il à avancer ensemble, comme pèlerins sur la même route, au service de l’humanité, comme Dieu le veut ? Le but est d’impliquer autant de personnes que possible dans ce processus mondial d’écoute mutuelle sincère. Par cette expérience, notre objectif est d’écouter ce que l’Esprit saint a à nous dire. 

Dieu ne parle pas à travers les ondes d’un mégaphone. Au contraire, il sème son grain dans nos cœurs, irrigués chaque fois que nous nous rassemblons en Église. Par notre cheminement commun, nous sommes capables de parcourir le monde et de porter du fruit dans la société, dans nos familles, dans nos milieux de travail et à travers l’humanité tout entière. 

Ne manquez pas cette occasion de faire entendre votre voix sur ce chemin que nous empruntons ensemble vers l’Église que Dieu veut pour aujourd’hui et demain. Chacun a son rôle à jouer. Sous ce rapport, l’Église est comme un casse-tête – chaque pièce est nécessaire, sans quoi il y a quelque chose qui manque.  

Renseignez-vous auprès de votre paroisse ou de votre diocèse pour savoir comment vous pouvez vous impliquer! Et s’il n’y a rien de prévu, pourquoi ne pas prendre l’initiative vous-mêmes, et former un groupe pour réfléchir et partager? Cette opportunité est trop importante pour la manquer! Qui sait ce que l’Esprit saint sera capable de faire en nous si nous lui laissons un peu de place dans nos cœurs et au sein de nos communautés! Le chemin vers une nouvelle Pentecôte pour l’Église et pour le monde commence par vous et moi. 

Viens, Esprit saint, inonde nos cœurs, rassemble-nous et renouvelle Ton Église pour la vie du monde. Amen.

Qu’est-ce que le synode sur la synodalité ?

(Image : courtoisie de Unsplash)

En octobre, l’Église tout entière entre en synode.

Le pape François l’ouvrira à Rome durant la fin de semaine du 9 au 10 octobre, et chaque diocèse du monde entier est appelé à célébrer l’ouverture du synode au niveau local le dimanche suivant, le 17 octobre. Le thème en est « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

Il y a un synode qui commence en octobre ?

Oui ! Et ce synode sera différent de tous les autres ! De 2021 à 2023, ce sera un chemin de partage, de réflexion et d’écoute à tous les niveaux et dans toute l’Église !

Qu’est-ce qu’un synode exactement ?

Un synode est un rassemblement – traditionnellement d’évêques – qui aide l’Église à avancer dans une même direction. Le mot « synode » vient du grec syn-hodos, qui signifie « le même chemin » ou « la même voie ». Les synodes étaient courants dans les premiers siècles du christianisme, donnant aux évêques l’occasion de se rencontrer et de discuter de questions importantes pour la vie de l’Église. En 1965, le pape Paul VI a institué le Synode des évêques au niveau universel de l’Église. Il voulait un moyen de poursuivre l’échange fraternel et collégial qui avait été expérimenté lors du Concile Vatican II, où les évêques du monde entier s’étaient réunis entre 1962 et 1965. Depuis lors, des synodes sont organisés tous les deux ou trois ans, réunissant des évêques, des experts et divers délégués pour discuter de sujets tels que l’Eucharistie, la parole de Dieu, le Moyen-Orient, la nouvelle évangélisation, la famille, les jeunes et l’Amazonie. Dans chaque cas, les évêques votent sur un document final, puis le pape rédige son propre texte – appelé « exhortation apostolique » – afin d’ouvrir de nouvelles voies et d’éclairer d’un jour nouveau ce dont il a été question, pour que cela puisse rayonner dans toute l’Église.

Quelle est la particularité de ce synode sur la synodalité ?

Contrairement aux synodes précédents, celui-ci n’a pas pour but d’aborder une question particulière, mais de nous permettre de devenir ce que Dieu nous appelle à être en tant qu’Église, tous ensemble, dans la réalité du monde d’aujourd’hui ! Le Synode qui débutera en octobre 2021 est totalement inédit, pour au moins trois raisons.

  1. Il ne s’agit plus seulement d’un Synode des évêques d’un mois, mais d’un processus synodal de deux ans pour tout le peuple de Dieu, tous les baptisés ! Tous sont invités et personne ne doit être laissé de côté, ou exclu !
  2. C’est un synode qui vise à donner à toute l’Église une expérience vécue de la synodalité. Il ne s’agit pas seulement de remplir un questionnaire, mais de recueillir les fruits de ce que l’Esprit Saint nous dit ici et maintenant.
  3. Le but du synode n’est pas seulement de parler de la synodalité, mais de la mettre en pratique dès maintenant, dans chaque diocèse, paroisse et pays du monde entier. Cela nous appelle tous, à tous les niveaux de l’Église, à renouveler notre façon d’être et de travailler ensemble pour aller de l’avant.

Mais qu’est-ce que la synodalité ?

Fondamentalement, la synodalité consiste en un cheminement commun. Cela se fait par l’écoute mutuelle qui permet d’entendre ce que Dieu nous dit. C’est réaliser que le Saint-Esprit peut s’exprimer à travers n’importe qui pour nous aider à avancer ensemble sur notre chemin comme peuple de Dieu.

Il ne s’agit pas de prendre deux ans pour comprendre un nouveau mot à la mode qui va bientôt disparaître. La synodalité n’est pas une phase passagère ! Au contraire, « marcher ensemble » est au cœur de ce qu’est l’Église, comme peuple de Dieu en pèlerinage au milieu du monde. À l’époque de l’Église primitive, saint Jean Chrysostome disait que pour lui, « Église » et « synode » étaient synonymes, puisque l’Église consiste en ce cheminement commun. En ce sens, la synodalité est une manière de renouveler l’Église à partir de ses racines les plus profondes, afin d’être plus unis les uns aux autres et de mieux accomplir notre mission dans le monde. Concrètement, la synodalité est une façon d’être et de travailler selon une approche plus proche de la base et plus collaborative, en prenant le temps de discerner le chemin à suivre ensemble. Elle met en évidence le fait que nous avons tous quelque chose de précieux à apporter au Corps du Christ. De cette manière, une « Église synodale »  est une Église qui écoute : « C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épiscopal, l’Évêque de Rome, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’« Esprit de Vérité » (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il dit aux Églises (Ap 2, 7). » (Pape François, Commémoration du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015).

Cela nous appellera naturellement à changer nos façons de faire, afin que nous devenions de plus en plus ce que nous sommes véritablement en tant qu’Église, et que nous cheminions ensemble au milieu de toute la famille humaine, guidés par l’Esprit Saint.

Alors pourquoi un synode sur la synodalité ?

L’idée d’un « synode sur la synodalité » peut ressembler à celle d’un film sur le cinéma ou un livre sur la littérature (ou encore un rêve dans un rêve pour ceux qui ont vu le film Origine). Mais ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un tour de passe-passe compliqué. Il s’agit plutôt d’une invitation pour que l’ensemble de l’Église fasse entendre sa voix.

Nous ne pouvons avancer que si nous travaillons et marchons ensemble. Aucun chrétien ne doit être seul ! Chaque membre est nécessaire au Corps du Christ !

À travers ce synode, l’Église dit : la voix de TOUS compte parce que Dieu peut parler à travers N’IMPORTE QUI – pas seulement les évêques, les prêtres, les diacres, les frères ou les sœurs, mais NOUS TOUS ! Le pape François a déclaré que cette approche collaborative et inclusive de la synodalité est précisément « le chemin que Dieu attend de l’Église au troisième millénaire ». Il s’agit véritablement d’une révolution de l’Esprit-Saint vers l’Église que Dieu nous appelle à être pour demain, dès aujourd’hui !

Découvrez ce qui se passe dans votre diocèse et votre paroisse pour vivre le Synode au niveau local. Chaque diocèse est appelé à animer des rencontres synodales locales pour impliquer tous les fidèles dans ce cheminement entrepris par toute l’Église.

Bien sûr, « synodalité » peut avoir l’air d’un mot compliqué, mais il est encore plus difficile de la mettre en pratique. C’est tout l’enjeu du synode de deux ans que l’Église entame maintenant : permettre à l’Église d’avancer unie dans la mission que tous partagent. Cela commence par l’attention portée à ceux qui sont souvent oubliés, exclus ou pas écoutés – nous devons entendre ce que Dieu a à nous dire à travers ceux que nous tendons à ignorer. Le chemin vers une Église qui écoute commence avec vous et moi. Allons de l’avant ensemble !

Esprit Saint de Dieu, conduis l’Église sur son chemin de pèlerinage alors que nous T’écoutons parler à travers chacun. Fais brûler le feu de Ton amour dans nos cœurs pour que nous avancions ensemble comme Église, accompagnant toute l’humanité sur un chemin commun vers Toi.

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