Quand la COVID prendra-t-elle fin? Préparer le terrain pour la vie après la pandémie

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Quand la COVID prendra-t-elle fin? Nous sommes fatigués de cette question! Pourquoi ne pas la formuler différemment? Quel genre de monde voulons-nous après la pandémie? 

Quel genre de vie voulons-nous après la COVID? Quel type de relations voulons-nous cultiver? Quel type de vie sociale voulons-nous raviver? À quel type de société rêvons-nous? Quelle Église voulons-nous être?

Avons-nous envie de revenir en arrière, ou désirons-nous un monde meilleur, un nouveau printemps pour l’humanité? Un monde plus juste, plus humain, plus solidaire, plus aimant? Un monde de plus grande fraternité et de plus grande compassion? Et si l’expérience de souffrir ensemble à travers cette pandémie mondiale nous rendait plus attentifs aux besoins et aux vulnérabilités des uns et des autres? Et si cela nous aidait à considérer nos semblables comme des frères et sœurs, même s’ils vivent à l’autre bout de la planète?

Dans le feu de la pandémie, il peut être facile de s’éloigner les uns des autres, d’ostraciser les personnes qui ne sont pas d’accord avec nous et d’être pris par nos propres problèmes en ignorant ceux des autres. Le moment est venu de rêver, de planifier et de mettre en place le type de vie et le type de monde que nous souhaitons pour que l’humanité se relève et fasse un nouveau pas en avant. Alors que nous attendons avec impatience le jour où la COVID ne fera plus la une des journaux, nous pouvons d’ores et déjà nous concentrer sur la différence que chacun d’entre nous peut faire pour contribuer au genre de monde que nous voulons voir. C’est aujourd’hui qu’il faut activement semer les grains de demain et ouvrir la voie à un avenir plus radieux qu’avant l’apparition de la COVID.

Si le virus menace notre santé physique, nous devons aussi penser à notre santé mentale, spirituelle et relationnelle. L’isolement, la solitude, le fait de ne pas aller à l’église, d’être séparé de nos proches, tout cela nuit à la qualité de nos relations, à notre sentiment d’accomplissement et à la santé de nos cœurs, de nos esprits et de nos âmes. 

Le moment est venu de construire des ponts. C’est le moment de se respecter et de se tendre la main, malgré nos nombreuses différences et nos difficultés. Il est temps de défendre la dignité de chaque personne humaine et de ne pas dénigrer ceux qui pensent ou ressentent les choses différemment de nous. Le moment est venu de défaire les nœuds de l’injustice. Il est temps de faire jaillir ce qu’il y a de meilleur en nous en tant qu’êtres humains: notre aptitude à l’espérance, la résilience, la persévérance et l’amour, et notre désir d’un monde meilleur. 

Notre vie politique,  économique et médiatique reflète-elle ces idéaux qui renforcent notre unité et font s’élever l’esprit humain? Nous pouvons nous sentir impuissants, mais l’avenir de notre monde est entre nos mains. Les choix que nous faisons au quotidien façonnent le type d’humanité dans lequel nous vivons. Quel type de société, d’Église et de vie allons-nous construire à la suite de la pandémie? Quelle est votre contribution unique au monde auquel nos cœurs aspirent? 

Que Dieu nous éclaire et nous guide alors que nous préparons le terrain pour le printemps qui viendra après ce long hiver pandémique. 

Oser être « Église » aujourd’hui : 3 façons de grandir à travers la pandémie

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Annulé, reporté, restreint. Ces mots sont sur toutes les lèvres. Alors que la pandémie de COVID-19 tarde à s’achever, il est temps pour nous de nous tenir debout et d’être l’Église dont le monde a besoin. Voici trois façons d’être cette Église dans les circonstances actuelles.

1) Demandons à Dieu d’approfondir notre vie spirituelle: La COVID-19 peut parfois sembler être un désert spirituel. Comment pouvons-nous le transformer en oasis? Dieu est là avec nous, même quand nous sommes chez nous. Dieu vient pour être avec nous; comment pouvons-nous être plus conscients de sa présence et de sa proximité? C’est peut-être l’occasion de commencer à prier avec la Parole de Dieu. On peut commencer par des passages de l’Évangile comme Jésus qui calme la tempête, nous appelant à ne pas avoir peur et à prendre courage parce qu’il est avec nous dans la barque. Parfois, on peut avoir l’impression que Jésus est dormant, mais nous pouvons avoir confiance: il est toujours avec nous et ne nous abandonne jamais. Demandons à Dieu d’éveiller nos cœurs à son amour tendre et à sa sollicitude de Père qui ne nous laisse jamais orphelins. Demandons à Dieu de nous montrer de nouvelles façons d’entrer en relation avec lui et laissons-le remplir nos journées et nos vies de signes de sa bonté et de sa lumière, même au milieu des luttes et des obscurités auxquelles nous faisons face. Dieu vient nous apporter sa lumière rayonnante même la nuit, afin que nous puissions être une lumière pour les autres. 

2) Répondons aux besoins du monde: Pour le Pape François, l’Église est un hôpital de campagne! Ce n’est pas le moment de s’endormir. À bien des égards, les besoins spirituels de l’humanité n’ont jamais été aussi grands depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que les autorités s’occupent des besoins relevant de la santé publique, nous, l’Église, devons venir en aide à la santé spirituelle des gens. Que pouvons-nous faire pour nourrir nos âmes d’espérance, d’amour, de proximité et de soutien mutuel alors que l’isolement, l’incertitude et le désespoir sont monnaie courante? Le pape François nous appelle à être des artisans de la fraternité en ces temps de crise. Que pouvons-nous faire pour tendre la main, construire des ponts et répondre aux besoins réels des autres? Les restrictions qui protègent notre santé corporelle ne doivent pas dévaster notre santé spirituelle. Au lieu de considérer les mesures contre la COVID-19 comme des obstacles insurmontables à l’entraide, comment pouvons-nous les voir comme des opportunités de faire preuve de créativité pour répondre aux besoins profonds du cœur des gens, aujourd’hui?    

3) Trouvons des moyens de rester liés les uns aux autres et à Dieu: Aucun d’entre nous ne peut être l’Église seul. « Un chrétien seul est un chrétien en danger », nous dit l’adage. Alors que la situation de la COVID-19 évolue, saisissons toutes les occasions qui s’offrent à nous pour célébrer les sacrements, recevoir l’Eucharistie, nous confesser, nous réunir en tant que chrétiens de manière sûre et responsable, renforcer la foi des uns et des autres en priant ensemble, que ce soit en présence ou de manière virtuelle! Saisir les opportunités de la vie virtuelle est vital dans les circonstances actuelles. Saisir les opportunités en personne est encore mieux, dans la mesure du possible. La Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal et d’autres paroisses à travers le Québec montrent de brillants exemples de moyens de sortir des sentiers battus pour se réunir afin de prier, de célébrer la messe et de recevoir l’Eucharistie. Dans leur cas, cela signifie être une Église en sortie – littéralement – en tenant la messe à l’extérieur dans le stationnement sous la neige, bravant des températures bien en dessous de zéro. Ces mesures créatives permettent de garder la flamme de la foi vivante, tout en respectant les restrictions qui évoluent sans cesse.

Être « Église » aujourd’hui commence par toi et moi. Que pouvons-nous faire dans nos foyers, nos familles et nos communautés pour continuer à grandir en tant que chrétiens en ces temps difficiles?

Esprit Saint, envoie le feu de ton amour pour réchauffer nos cœurs et nos foyers afin que nous puissions briller comme une lumière les uns pour les autres et pour le monde entier.

Résolution du Nouvel An n° 1 : tout recevoir de Dieu

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En ce début d’année, l’heure est aux nouvelles résolutions! Qu’y a-t-il sur votre liste cette fois-ci? Peut-être les classiques habituels, comme faire de l’exercice ou surveiller son alimentation. Ou quelque chose de stimulant comme écouter un balado intéressant ou lire un bon livre. Vous pouvez aussi faire appel à votre créativité en vous mettant à la musique ou à l’art.

La résolution qui nous échappe souvent est la plus essentielle: recevoir l’année comme un cadeau de Dieu. Chaque bonne chose dans la vie est un cadeau de Dieu. Mais le recevons-nous? Nous rendons-nous compte qu’il nous est donné? Reconnaissons-nous Celui qui nous donne tout?

Au milieu des défis et des problèmes auxquels nous sommes confrontés, surtout au cœur de cette pandémie qui continue à durer, il nous arrive souvent de ne pas voir le portrait d’ensemble. Tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes nous est donné. Le monde nous est donné. Nos vies nous sont données. Chaque jour nous est donné.

Celui qui nous donne tous ces cadeaux est un Dieu qui est bon. Les cadeaux sont bons parce que Celui qui les donne est bon.

Alors pourquoi ne pas prendre la résolution, chacun d’entre nous, de recevoir cette année comme un cadeau de Dieu? Il y aura des hauts et des bas, cela ne fait aucun doute! Mais Dieu nous sera fidèle. Il ne nous abandonnera jamais. Il est particulièrement proche de nous dans les moments où notre barque est battue par les vagues, où les jours sont nuageux. Il ne fait pas disparaître les vagues ou les ombres, mais Il nous donne tout ce dont nous avons besoin pour continuer à avancer, pour recevoir toujours plus profondément. Comment pouvons-nous considérer les membres de notre famille, nos amis, nos collègues, notre travail et toutes les petites choses de la vie comme un don de Dieu? Comment pouvons-nous devenir plus conscients des cadeaux invisibles que Dieu nous donne – la foi, l’espoir, l’amour, la générosité, la persévérance, l’énergie, nos rêves et nos désirs profonds? Comment pouvons-nous demander à Dieu de nous ouvrir de plus en plus à tout ce qu’il veut nous donner cette année?

Marie est notre modèle en matière de réception. Elle s’est laissée totalement combler par Dieu afin qu’à travers elle, Il puisse entrer dans notre monde. La vie de Marie n’a pas toujours été facile, simple ou sans douleur. Mais elle a continué à mettre sa confiance en Dieu, à croire en ses promesses et à s’ouvrir pour recevoir tous ses dons – surtout le don de Jésus, présent, proche de nous et vivant au milieu de nous.

Cette année, recevons ce que Dieu veut nous donner. Accueillons chaque jour comme son cadeau. Comme Marie, recevons le don de Dieu lui-même: Jésus qui est la lumière dans nos obscurités, qui est avec nous dans le barque même quand les vagues sont agitées, et qui comble notre cœur de paix, d’amour et de joie.

Marie, ouvre-nous à recevoir cette année comme un don de Dieu. Apprends-nous à recevoir Jésus de plus en plus, car il ne cesse de se donner à nous. 

Jésus, comble-nous comme tu as comblé Marie. Comble cette année. Nos vies sont d’humbles mangeoires, viens habiter en nous. 

Comme Marie et Joseph, laisse Jésus entrer dans ta vie à Noël

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Imaginez. Vous êtes un couple de fiancés, plein de projets pour votre avenir ensemble, et tout à coup Dieu fait une entrée spectaculaire et inattendue dans votre vie. C’est l’expérience de Marie et Joseph. C’est ce que nous célébrons à Noël. 

Laissons-nous Jésus entrer dans nos vies, comme Marie et Joseph l’ont fait? Peut-être que nous croyons en Jésus. Peut-être que nous connaissons Jésus. Peut-être que nous prions Jésus. Peut-être que nous le recevons dans l’eucharistie. Laissons-nous Jésus entrer dans notre famille, dans nos relations amicales, dans notre travail et dans notre vie quotidienne? Laissons-nous Jésus venir dans le monde à travers nous? Y a-t-il des domaines où nous essayons de le tenir à l’écart? Ou plutôt, avec une confiance pleine d’amour, laissons-nous Jésus « prendre le volant » en toute chose?

Alors, comment pouvons-nous laisser Jésus entrer?

1) Réalise qu’il vient pour toi. Nous avons parfois du mal à nous faire à cette idée. Peut-être parce que ça va bien au-delà de notre capacité à comprendre. Dieu vient pour nous sauver. Peu importe que nous soyons perdus, déchus, meurtris ou blessés : Dieu vient pour nous. Il vient à notre secours. Il ne nous laisse jamais seuls. La première étape pour être proche de Jésus est de réaliser qu’il vient pour être proche de toi. Il prend l’initiative. Demandons à Dieu la grâce de voir comment il est déjà présent dans nos vies, tout près de nous. 

2) Prends du temps devant la crèche. Le temps de Noël passe si vite. Entre les cadeaux, la cuisine, la décoration et les vœux, Jésus peut se perdre dans le décor. Comme il peut être puissant de simplement se tenir debout, s’asseoir ou s’agenouiller devant la crèche, devant l’humble mangeoire où Dieu vient habiter parmi nous. Laisse-toi toucher par Jésus, qui vient pour toi, et pour toute l’humanité. 

3) Laisse Dieu transformer ton cœur en une crèche pour Jésus. Laisser Dieu entrer dans notre vie ne nécessite pas un tour de magie. Nous n’avons pas besoin de convaincre Dieu. Jésus vient. Nous devons simplement le laisser entrer. Marie et Joseph ont frappé à tant de portes à la recherche d’un lieu pour la naissance de Jésus. Tant d’auberges étaient fermées, déjà occupées, tant d’aubergistes ignoraient qui se tenait sur le pas de leur porte. La nuit de Noël, lorsque Joseph et Marie viendront chercher un lieu pour la naissance de Jésus, ton cœur sera-t-il une auberge fermée, ou une crèche ouverte pour accueillir le Christ?

Demandons à Dieu de faire tomber les obstacles qui nous empêchent de l’accueillir dans tous les domaines de notre vie. Jésus veut venir habiter dans nos cœurs, et à travers nous venir plus puissamment dans notre monde. 

Jésus, ouvre mon cœur à toi. Viens aimer en moi. Viens dans ma famille. Viens parmi mes amis. Viens dans mon école ou mon lieu de travail. Jésus, viens dans chaque partie de ma vie. Viens dans notre monde. Viens nous sauver. Viens à notre secours. Jésus, ouvre-nous pour t’accueillir! Car tu viens à nous. Ouvre-nous à la joie et à l’émerveillement de Ta venue.

De l’Omicron à l’Oméga : trois moyens pour survivre à la Covid-19 comme chrétiens

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Le monde est secoué par le plus récent variant de la Covid-19. Les inquiétudes et les craintes ne manquent pas quant aux ravages que le variant Omicron pourrait causer dans notre vie et notre société. Nous en avons assez des confinements et des restrictions. Nous nous demandons: est-ce qu’on va en finir un jour? Nous pouvons nous laisser paralyser par la peur, l’inquiétude, la frustration et le désespoir.

En tant que chrétiens, nous formons un peuple d’espérance! C’est particulièrement vrai durant le temps de l’Avent. Nous nous préparons à célébrer la venue de Jésus, le véritable espoir de l’humanité. En même temps, nous sommes éveillés à sa présence parmi nous, ici et maintenant. Enfin, nous attendons sa venue à la fin des temps, pour accomplir toutes choses! Quelle plus grande source d’espérance que Jésus, qui vient pour nous sauver, pour racheter le monde entier?

Alors comment traverser la pandémie de Covid-19 en tant que chrétiens? Comment pouvons-nous partager avec les autres l’espérance que Dieu nous donne? Le variant Omicron pourrait signifier la fin de la Covid ou non, mais ce n’est pas la fin du monde. Aucune pandémie, aucun désastre, aucune tragédie n’aura le dernier mot. Parce que le dernier mot est une personne, Jésus. Après tout, le Christ n’est pas l’Omicron, il est l’Oméga! Alors comment pouvons-nous regarder au-delà de l’Omicron et fixer notre cœur sur Jésus, « l’Alpha et l’Oméga » (Apocalypse 22,13) – le début et la fin de l’histoire, de nos vies, et de toutes choses? Voici trois moyens qui peuvent nous aider à survivre à la Covid en tant que chrétiens, en passant de l’Omicron jusqu’à l’Oméga.

1) Être en relation avec Dieu: La pile de notre téléphone se décharge jusqu’à ce que nous le rebranchions. Qu’en est-il de notre relation avec Dieu? Les temps durs et les nouvelles difficiles sapent notre énergie spirituelle et émotionnelle. Que pouvons-nous faire pour la reconstituer, comment pouvons-nous nous brancher en Dieu? Nous devons nous laisser toucher par la Bonne Nouvelle que Dieu nous apporte, et pas seulement nous laisser inonder par un incessant cycle d’actualité. Y-a-t-il des moments dans notre journée où nous pouvons faire une pause et prendre conscience de la façon dont Dieu est avec nous, à l’œuvre dans nos vies? Lui offrons-nous notre journée? Lui confions-nous nos soucis et nos préoccupations? Lui parlons-nous des personnes et des réalités qui sont importantes pour nous? Nous laissons-nous inspirer? Prions-nous avec la Parole de Dieu dans l’Écriture? Faisons-nous tout ce que nous pouvons pour être liés à l’Église et aux sacrements, sources de vie et de bonté? Trouvons des moyens de voir les choses avec les yeux de Dieu, de le ressentir avec son cœur, et de Le laisser changer notre perspective pour le mieux.

2) Construire des ponts : La Covid n’est pas le seul virus qui frappe terriblement l’humanité. Mère Teresa disait que la solitude est la lèpre de l’Occident. C’est encore plus vrai au milieu de la pandémie: la tragédie des personnes qui meurent seules, la souffrance silencieuse des personnes isolées chez elles et la douleur des personnes qui se sentent seules, des étudiants universitaires aux personnes âgées, sont des réalités affligeantes.. Comment pouvons-nous nous-mêmes être un vaccin contre ce virus de la solitude ? Peut-être en décrochant plus souvent le téléphone, pour appeler des parents, des amis et des personnes dont nous savons qu’elles se sentent seules. Comment pouvons-nous construire des ponts où l’amour peut passer pour réchauffer nos cœurs et ceux des autres? Les barrières qui tiennent la Covid à distance ne doivent pas nous empêcher de nous soutenir mutuellement et d’être solidaires les uns avec les autres de toutes les manières possibles, en particulier avec ceux que nous aimons et ceux qui sont le plus dans le besoin.

3) Se protéger mutuellement, sans crainte: La peur est un sentiment normal, surtout dans les situations difficiles et incertaines. Mais nous ne pouvons pas voir la vie à travers le prisme de la peur. Vivre dans la peur ne résout jamais nos problèmes. La peur ne résoudra pas la Covid. Nous devons prendre des mesures efficaces pour nous protéger les uns les autres et nous protéger nous-mêmes. Cependant, être prudent ne signifie pas avoir peur. La juste prudence vise le bien commun. Vivre dans la peur nous aliène et nous isole progressivement les uns des autres. Faisons chacune et chacun le point sur nos sentiments et voyons où ils nous mènent. Demandons la grâce de dire non à la peur et oui à la poursuite du bien commun, par amour.

Que Jésus – l’Alpha et l’Oméga – dissipe les ombres de nos cœurs par la lumière de sa venue, afin que nos vies puissent rayonner d’espérance au milieu des peurs de notre temps. Jésus, fixe-nous sur Toi, notre Oméga.

Ne manquez pas cette nouvelle Pentecôte!

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Le 10 octobre dernier, le pape François a ouvert le Synode sur la synodalité, qui commence maintenant et qui culminera en 2023. Un « Synode sur la synodalité » peut paraître curieux, mais ce que ça veut dire concrètement, c’est que l’Église entière entame un chemin inédit pour se renouveler, à partir du niveau local. Pour avancer sur ce chemin, l’Église a besoin de vous ! 

C’est une nouvelle Pentecôte, pour cheminer ensemble afin de devenir l’Église que Dieu appelle à ce tournant crucial dans l’histoire de l’humanité.

Donc ça marche comment ?

À travers le monde entier, des personnes vont commencer à se rassembler dans les paroisses, les groupes, les mouvements catholiques et les diocèses, afin de faire entendre leur voix et de s’écouter mutuellement.

Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, “marche ensemble”. De quelle manière ce “marcher ensemble” se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église locale ? Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à faire pour grandir ?

Quels sont les joies, les défis, les points d’ombre et de lumière sur notre chemin commun, en tant que chrétiens dans le monde d’aujourd’hui ? De quelle manière l’Esprit saint nous appelle-t-il à avancer ensemble, comme pèlerins sur la même route, au service de l’humanité, comme Dieu le veut ? Le but est d’impliquer autant de personnes que possible dans ce processus mondial d’écoute mutuelle sincère. Par cette expérience, notre objectif est d’écouter ce que l’Esprit saint a à nous dire. 

Dieu ne parle pas à travers les ondes d’un mégaphone. Au contraire, il sème son grain dans nos cœurs, irrigués chaque fois que nous nous rassemblons en Église. Par notre cheminement commun, nous sommes capables de parcourir le monde et de porter du fruit dans la société, dans nos familles, dans nos milieux de travail et à travers l’humanité tout entière. 

Ne manquez pas cette occasion de faire entendre votre voix sur ce chemin que nous empruntons ensemble vers l’Église que Dieu veut pour aujourd’hui et demain. Chacun a son rôle à jouer. Sous ce rapport, l’Église est comme un casse-tête – chaque pièce est nécessaire, sans quoi il y a quelque chose qui manque.  

Renseignez-vous auprès de votre paroisse ou de votre diocèse pour savoir comment vous pouvez vous impliquer! Et s’il n’y a rien de prévu, pourquoi ne pas prendre l’initiative vous-mêmes, et former un groupe pour réfléchir et partager? Cette opportunité est trop importante pour la manquer! Qui sait ce que l’Esprit saint sera capable de faire en nous si nous lui laissons un peu de place dans nos cœurs et au sein de nos communautés! Le chemin vers une nouvelle Pentecôte pour l’Église et pour le monde commence par vous et moi. 

Viens, Esprit saint, inonde nos cœurs, rassemble-nous et renouvelle Ton Église pour la vie du monde. Amen.

Qu’est-ce que le synode sur la synodalité ?

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En octobre, l’Église tout entière entre en synode.

Le pape François l’ouvrira à Rome durant la fin de semaine du 9 au 10 octobre, et chaque diocèse du monde entier est appelé à célébrer l’ouverture du synode au niveau local le dimanche suivant, le 17 octobre. Le thème en est « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

Il y a un synode qui commence en octobre ?

Oui ! Et ce synode sera différent de tous les autres ! De 2021 à 2023, ce sera un chemin de partage, de réflexion et d’écoute à tous les niveaux et dans toute l’Église !

Qu’est-ce qu’un synode exactement ?

Un synode est un rassemblement – traditionnellement d’évêques – qui aide l’Église à avancer dans une même direction. Le mot « synode » vient du grec syn-hodos, qui signifie « le même chemin » ou « la même voie ». Les synodes étaient courants dans les premiers siècles du christianisme, donnant aux évêques l’occasion de se rencontrer et de discuter de questions importantes pour la vie de l’Église. En 1965, le pape Paul VI a institué le Synode des évêques au niveau universel de l’Église. Il voulait un moyen de poursuivre l’échange fraternel et collégial qui avait été expérimenté lors du Concile Vatican II, où les évêques du monde entier s’étaient réunis entre 1962 et 1965. Depuis lors, des synodes sont organisés tous les deux ou trois ans, réunissant des évêques, des experts et divers délégués pour discuter de sujets tels que l’Eucharistie, la parole de Dieu, le Moyen-Orient, la nouvelle évangélisation, la famille, les jeunes et l’Amazonie. Dans chaque cas, les évêques votent sur un document final, puis le pape rédige son propre texte – appelé « exhortation apostolique » – afin d’ouvrir de nouvelles voies et d’éclairer d’un jour nouveau ce dont il a été question, pour que cela puisse rayonner dans toute l’Église.

Quelle est la particularité de ce synode sur la synodalité ?

Contrairement aux synodes précédents, celui-ci n’a pas pour but d’aborder une question particulière, mais de nous permettre de devenir ce que Dieu nous appelle à être en tant qu’Église, tous ensemble, dans la réalité du monde d’aujourd’hui ! Le Synode qui débutera en octobre 2021 est totalement inédit, pour au moins trois raisons.

  1. Il ne s’agit plus seulement d’un Synode des évêques d’un mois, mais d’un processus synodal de deux ans pour tout le peuple de Dieu, tous les baptisés ! Tous sont invités et personne ne doit être laissé de côté, ou exclu !
  2. C’est un synode qui vise à donner à toute l’Église une expérience vécue de la synodalité. Il ne s’agit pas seulement de remplir un questionnaire, mais de recueillir les fruits de ce que l’Esprit Saint nous dit ici et maintenant.
  3. Le but du synode n’est pas seulement de parler de la synodalité, mais de la mettre en pratique dès maintenant, dans chaque diocèse, paroisse et pays du monde entier. Cela nous appelle tous, à tous les niveaux de l’Église, à renouveler notre façon d’être et de travailler ensemble pour aller de l’avant.

Mais qu’est-ce que la synodalité ?

Fondamentalement, la synodalité consiste en un cheminement commun. Cela se fait par l’écoute mutuelle qui permet d’entendre ce que Dieu nous dit. C’est réaliser que le Saint-Esprit peut s’exprimer à travers n’importe qui pour nous aider à avancer ensemble sur notre chemin comme peuple de Dieu.

Il ne s’agit pas de prendre deux ans pour comprendre un nouveau mot à la mode qui va bientôt disparaître. La synodalité n’est pas une phase passagère ! Au contraire, « marcher ensemble » est au cœur de ce qu’est l’Église, comme peuple de Dieu en pèlerinage au milieu du monde. À l’époque de l’Église primitive, saint Jean Chrysostome disait que pour lui, « Église » et « synode » étaient synonymes, puisque l’Église consiste en ce cheminement commun. En ce sens, la synodalité est une manière de renouveler l’Église à partir de ses racines les plus profondes, afin d’être plus unis les uns aux autres et de mieux accomplir notre mission dans le monde. Concrètement, la synodalité est une façon d’être et de travailler selon une approche plus proche de la base et plus collaborative, en prenant le temps de discerner le chemin à suivre ensemble. Elle met en évidence le fait que nous avons tous quelque chose de précieux à apporter au Corps du Christ. De cette manière, une « Église synodale »  est une Église qui écoute : « C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épiscopal, l’Évêque de Rome, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’« Esprit de Vérité » (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il dit aux Églises (Ap 2, 7). » (Pape François, Commémoration du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015).

Cela nous appellera naturellement à changer nos façons de faire, afin que nous devenions de plus en plus ce que nous sommes véritablement en tant qu’Église, et que nous cheminions ensemble au milieu de toute la famille humaine, guidés par l’Esprit Saint.

Alors pourquoi un synode sur la synodalité ?

L’idée d’un « synode sur la synodalité » peut ressembler à celle d’un film sur le cinéma ou un livre sur la littérature (ou encore un rêve dans un rêve pour ceux qui ont vu le film Origine). Mais ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un tour de passe-passe compliqué. Il s’agit plutôt d’une invitation pour que l’ensemble de l’Église fasse entendre sa voix.

Nous ne pouvons avancer que si nous travaillons et marchons ensemble. Aucun chrétien ne doit être seul ! Chaque membre est nécessaire au Corps du Christ !

À travers ce synode, l’Église dit : la voix de TOUS compte parce que Dieu peut parler à travers N’IMPORTE QUI – pas seulement les évêques, les prêtres, les diacres, les frères ou les sœurs, mais NOUS TOUS ! Le pape François a déclaré que cette approche collaborative et inclusive de la synodalité est précisément « le chemin que Dieu attend de l’Église au troisième millénaire ». Il s’agit véritablement d’une révolution de l’Esprit-Saint vers l’Église que Dieu nous appelle à être pour demain, dès aujourd’hui !

Découvrez ce qui se passe dans votre diocèse et votre paroisse pour vivre le Synode au niveau local. Chaque diocèse est appelé à animer des rencontres synodales locales pour impliquer tous les fidèles dans ce cheminement entrepris par toute l’Église.

Bien sûr, « synodalité » peut avoir l’air d’un mot compliqué, mais il est encore plus difficile de la mettre en pratique. C’est tout l’enjeu du synode de deux ans que l’Église entame maintenant : permettre à l’Église d’avancer unie dans la mission que tous partagent. Cela commence par l’attention portée à ceux qui sont souvent oubliés, exclus ou pas écoutés – nous devons entendre ce que Dieu a à nous dire à travers ceux que nous tendons à ignorer. Le chemin vers une Église qui écoute commence avec vous et moi. Allons de l’avant ensemble !

Esprit Saint de Dieu, conduis l’Église sur son chemin de pèlerinage alors que nous T’écoutons parler à travers chacun. Fais brûler le feu de Ton amour dans nos cœurs pour que nous avancions ensemble comme Église, accompagnant toute l’humanité sur un chemin commun vers Toi.

Vérité et réconciliation : le chemin devant nous

(Crédit photo : Cathopic)

Est-ce que je suis le gardien de mon frère, est-ce que je suis le gardien de ma sœur?

Cette question éclaire le sens profond de la première journée nationale de la vérité et de la réconciliation. 

Elle est la réponse de Caïn lorsque Dieu lui demande : « Où est ton frère Abel ? »

Nous pourrions être tentés de considérer cette journée comme un simple congé férié ou une occasion de se tenir occupés à la maison. Nous pourrions ne pas voir le lien qui nous unit avec les innombrables élèves et survivants du système des pensionnats, leurs familles et leurs communautés. Nous pourrions nous demander : « Est-ce que je suis le gardien de mon frère, est-ce que je suis le gardien de ma sœur ? »

À travers le Canada aujourd’hui, nous avons l’occasion de comprendre la question de Dieu sous un jour nouveau : « Où est ton frère autochtone, où est ta sœur autochtone ? » Quelle est notre réponse ? 

Nous pourrions rester détachés, en nous disant que c’est la responsabilité d’un autre. Or, nous pouvons aussi nous laisser toucher et nous sentir personnellement concernés. Il est particulièrement crucial pour nous, catholiques et chrétiens, de le faire, puisque des figures d’autorités dans notre Église sont parmi les responsables de ces tragédies odieuses. Quelle est notre réponse personnelle face à ces réalités troublantes ? De quelle manière notre foi peut-elle contribuer à éclairer le chemin à parcourir ?

La chemin de l’indifférence, qu’il peut être tentant d’emprunter, ne fait que nous aveugler et refroidir nos cœurs. Devant cette crise nationale, Dieu nous invite à marcher dans une autre voie, en ouvrant nos yeux sur la souffrance des autres, et en nous faisant sortir de nous-mêmes vers la solidarité, la guérison et la réconciliation. Quelle route choisirons-nous d’emprunter ?

Le contraste entre ces deux voies est saisi de manière poignante dans la parabole du bon Samaritain (Luc 10:25-37). On demande à Jésus : « Qui est mon prochain ? ». Par sa réponse, Jésus nous présente la figure d’un homme battu et ensanglanté, souffrant à cause des blessures qu’il a subies. Beaucoup passent à côté, détournent et font semblant de ne pas voir. Puis, quelqu’un ose s’arrêter, mettre l’indifférence de côté et se laisser toucher personnellement. Avec son cœur et ses mains, il entre dans une relation. Jésus nous dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

Nous pouvons entendre ces paroles de Jésus et y voir une référence à tous ceux qui souffrent. Pour l’instant, aujourd’hui, à ce moment de l’histoire de notre pays, nous devons entendre le cri de nos frères et sœurs autochtones. Nous devons ouvrir nos oreilles pour entendre la vérité, et nous devons travailler à la réconciliation avec nos cœurs et avec nos mains.

Le chemin de la vérité et de la réconciliation est long et ardu. Il n’y a pas de solution miracle, et nous ne verrons peut-être pas l’impact de nos efforts. L’argent et les ressources ne sont qu’une partie de l’équation. La véritable guérison exige bien plus. Chaque personne guérit à son propre rythme, et il n’existe pas de solution unique. À mesure que la vérité fait surface, nous devons faire notre part pour rencontrer les survivants, leurs familles et leurs communautés là où ils se trouvent afin d’avancer ensemble sur un chemin graduel de réconciliation. C’est ainsi que Jésus se comportait avec les personnes qu’il rencontrait, en particulier celles qui souffraient. Il leur a tendu la main, les a écoutés et a marché avec eux sur un chemin de guérison.

Pour faire notre part, nous devons choisir entre deux voies très différentes. Allons-nous détourner le regard, préférant ne pas voir ? Ou laisserons-nous nos cœurs et nos mains s’ouvrir pour entrer en relation avec nos frères et nos sœurs ? 

Que l’Esprit de notre Père et Créateur nous conduise vers la guérison des blessures et la réconciliation de Ses enfants. Nous sommes gardiens de nos frères, nous sommes gardiens de nos sœurs.

« N’aie pas peur » : Saint Joseph et le virus

Une réflexion pour la Fête de Saint Joseph lors de la crise du COVID-19

Lorsque nous sommes déboussolés par la crise du COVID-19, il y a un autre virus contagieux qui frappe à nos portes : la peur. Certes, il faut que nous soyons très vigilants. Nous nous soucions énormément de la santé de nos familles, de celle de nos amis et surtout de celle des personnes âgées parmi nous.  Nous pensons à tous ceux et celles qui sont isolés, infectés, mourants et morts, dans nos villes et dans le monde entier. 

Au milieu de ce temps de crise, l’Église  fête un homme qui avait beaucoup de raisons de craindre mais qui ne se laissait jamais dépasser par la peur. Le 19 mars, nous célébrons la fête de Saint Joseph, l’époux de Marie, le père adoptif de Jésus, descendant du roi David et charpentier de Nazareth. Il est le saint patron des ouvriers, le saint patron du Canada et le saint patron de l’Église universelle.

Quel est le secret de la vie de Joseph ? Il a mis toute sa confiance en Dieu. La confiance ne règle pas tous les problèmes de la vie. La confiance est souvent difficile à trouver et encore plus difficile à maintenir. Pourtant, mettre notre confiance en Dieu c’est la meilleure police d’assurance pour faire face à toutes les difficultés et les doutes que nous rencontrerons dans la vie. Nos vies peuvent être en panne, il peut y avoir un krach boursier… malgré tout, Dieu demeure fidèle. Nous pouvons mettre toute notre confiance en Lui, Il ne nous décevra jamais. Dieu ne résoudra  pas forcément tous les problèmes que nous avons, mais Il ne nous abandonnera jamais. Il nous conduit toujours vers le meilleur, même quand ça prend du temps. Il fait éclore les fleurs du printemps après le froid glacial de l’hiver. Il est capable de faire fleurir des belles choses dans nos vies même dans les moments les plus sombres. 

Saint Joseph savait tout ça. L’Évangile selon Saint Matthieu nous dit que lorsque Joseph a appris que Marie, sa fiancée, était enceinte.  Sachant qu’il n’était pas le père, Joseph était prêt à la répudier en secret. Joseph ne voulait pas dénoncer Marie publiquement, sinon elle serait lapidée par les autorités juives. Joseph voulait épargner  ce sort à Marie, malgré le fait qu’il voulait rompre leur relation. Un ange lui apparaît dans un songe, apportant le message de Dieu : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire ‘Dieu sauve,’ car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1,20-21). Dès que Joseph s’est réveillé, il a fait exactement ce que l’ange lui avait prescrit. Il a pris Marie chez lui. 

Malgré son incertitude et ses doutes, Joseph a eu le courage de laisser Dieu transformer ses projets et bouleverser sa vie. Joseph a mis toute sa confiance en Dieu ; il a mis sa confiance dans les projets de Dieu au-delà de ses propres projets. Joseph a mis en action les paroles du Livre des Proverbes : « De tout ton cœur, fais confiance au Seigneur, ne t’appuie pas sur ta propre intelligence » (Proverbes 3,5). 

C’est un défi pour nous tous, chaque jour et surtout dans les moments de crise, comme celui que nous traversons actuellement. Comment mettre toute notre confiance en Dieu, comme l’a fait Saint Joseph ? Comment écouter la voix de Dieu, qui dit à chacun de nous : « Je suis avec toi, Je suis tout près de toi, Je ne t’abandonnerai jamais, Je t’aime… »

La vie de Joseph n’était pas toujours facile. Il s’est marié à Marie, et il a pris soin d’elle ainsi que de Jésus même lorsqu’ils ont dû fuir en Egypte. Jésus a appris de Joseph son métier de charpentier. Le caractère et l’exemple de Joseph ont formé notre Sauveur. Comme Jésus, suivons l’exemple de Joseph, et luttons contre le virus de la peur en mettant notre confiance en Dieu de plus en plus chaque jour. 

Dans cet effort, nous pouvons demander à Saint Joseph de nous aider…

Saint Joseph,
Homme juste par ta foi,
Tu as été trouvé digne
De recevoir la garde des mystères du Salut.

Toi qui as su prendre soin de la Vierge Marie,
Et écarter d’elle tout danger,
Tu t’es fait protecteur du Christ-Seigneur
Dans la vulnérabilité de son enfance.

Vivante image de la tendresse de Dieu,
Modèle d’époux et de père,
Tu es le gardien vigilant de l’Église,
Le soutien et le consolateur des familles.

Nous te le demandons avec confiance :
Daigne implorer pour nous la miséricorde de Dieu
En ce temps d’épidémie que nous connaissons,
Afin que le Seigneur écarte de nous le mal.

Intercède pour ceux qui sont morts,
Réconforte les malades,
Protège et inspire ceux qui les soignent.
Accorde-nous de demeurer dans la confiance et la paix
Et fais que nos cœurs ne se ferment pas aux besoins de nos frères,
Mais demeurent ouverts à la détresse des hommes
Dans un amour de plus en plus sincère et fraternel.

Saint Joseph, prie pour nous,
Garde-nous,
Protège-nous.
Amen.

(Prière à Saint Joseph par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, lors de la crise du COVID-19)

Ressuscité par la Miséricorde : La paix de Jésus ressuscité

Une réflexion sur la Divine Miséricorde par Julian Paparella

La saison pascale se poursuit pendant sept semaines, marquant les cinquante jours entre la résurrection de Jésus et la descente du Saint Esprit à la Pentecôte. La Pâque dure même plus longtemps que le Carême !

L’Évangile que nous avons entendue ce dimanche, dimanche de la Divine Miséricorde, est un récit qui couvre huit jours. Il commence le soir de la résurrection. Trois jours après avoir abandonné Jésus sur Son chemin vers la Croix, les apôtres se cachent, enfermés dans le Cénacle par crainte des Juifs. Jésus vient à leur rencontre et Ses premières paroles sont : « La paix soit avec vous ! ». Les apôtres se réjouissent lorsqu’Il leur montre les plaies sur Ses mains et sur Son côté ; la preuve que c’est vraiment Lui, Jésus, ressuscité et vivant. Une deuxième fois, Il leur dit : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Il souffle sur eux et Il leur fait don du Saint Esprit pour le pardon des péchés.

La rencontre continue huit jours plus tard lors de la scène bien connue de Thomas l’incrédule. Thomas était absent quand Jésus a rencontré les apôtres la première fois et ne croit pas le témoignage des autres disciples lorsqu’ils disent qu’ils ont vu le Seigneur. Le dimanche suivant, Thomas est présent et Jésus revient. Ses premières paroles sont encore : « La paix soit avec vous ! ». Jésus invite Thomas à toucher Ses plaies, et Thomas croit.

Notre connaissance de ce récit de l’Évangile peut nous rendre insensibles au fait qu’il est extraordinaire. D’une perspective humaine, l’approche de Jésus est complètement inconcevable. Imaginez si vous enseigniez et guidiez douze amis pendant trois ans, et qu’ensuite ils vous livrent et vous abandonnent au moment où vous êtes dans le plus grand besoin. Imaginez que personne ne vous défende lorsque vous êtes condamné à mort injustement. Comment réagissons-nous quand nos amis fuient alors que nous souffrons ?

Jésus aurait pu revenir aux apôtres outré, furieux et indigné. Cela aurait été une réaction normale. Il aurait pu leur dire : « Hypocrites ! Vous dites que vous voulez mourir pour moi mais vous me laissez mourir ! Qu’ai-je fait pour mériter votre trahison et votre abandon ?

Au contraire, les toutes premières paroles de Jésus, en voyant Ses apôtres pour la première fois depuis la nuit où il fut livré, sont miraculeuses: « La paix soit avec vous ! » La paix ! Jésus ne demande aucune explication. Jésus ne demande pas de rétribution. Jésus pardonne. Jésus donne la paix.

Jésus ayant ressuscité d’entre les morts, Son pardon ressuscite Ses disciples. Sa miséricorde leur redonne vie. Voilà le sens le plus profond de la souffrance, de la mort, et de la résurrection de Jésus. Il ne donne pas Sa vie à contrecœur. Il va à la Croix librement. Il ressuscite vainqueur. Il revient pour donner à Ses disciples le don de la paix. Jésus aurait pu revenir vers les apôtres pour les châtier : « Comment osez-vous abandonner le Fils de l’homme ? » ; « Qu’est-ce que j’ai fait pour vous faire fuir ? » ; « Moi, je n’aurais jamais pu vous abandonner ! » Mais à quoi servirait une telle réaction ? La plus grande leçon qui provoque la plus grande transformation c’est Son pardon, totalement insondable.

Qu’apprenons-nous de cette leçon pour notre propre vie ?

Premièrement, Jésus veut ce même pardon pour chacun de nous. Dieu est devenu homme afin de nous sauver. La mission de Jésus consistait à nous apporter le salut, à restaurer la paix que nos péchés avaient détruite. Dieu n’a aucun intérêt à nous maintenir dans nos péchés. Dieu ne gagne rien en nous piégeant dans nos péchés. La vie entière de Jésus consiste à racheter nos péchés. Il veut nous rendre Sa paix.

Deuxièmement, Jésus nous invite à pardonner aux autres comme Lui Il nous pardonne. Le pardon fait du bien à celui qui le reçoit. Le pardon améliore notre relation avec celui à qui nous pardonnons. Mais le pardon fait du bien également à celui qui pardonne. C’est bon pour nous. Pardonner nous donne la paix. Ça nous libère de la rancune, de la colère, et de la dureté du cœur. Pardonner révèle à l’autre qu’il est bon, même s’il a fait du mal. Pardonner révèle à l’autre qu’il peut être aimé, même s’il n’a pas aimé les autres.

Le pardon libère. Pardonner libère. C’est le don de Jésus à chacun de nous et il nous donne la paix. Jésus nous invite à nous donner le pardon les uns aux autres.

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