Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit l’auteur et théologien Jacques Gauthier sur son tout dernier livre « Les saints, ces fous admirables ». On vous présente la chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, on s’entretient avec Mgr Yvon-Joseph Moreau sur son livre « Respirer Dieu ».
Homélie du Pape lors de la célébration pénitentielle
Voici le texte de l’homélie prononcée par le pape François à l’occasion de le célébration pénitentielle, en la basilique Saint-Pierre, ce vendredi 9 mars 2018.
Chers frères et sœurs,
Quelle grande joie et quelle consolation nous sont offertes par les paroles de saint Jean que nous avons entendues : l’amour de Dieu est tel qu’il a fait de nous ses enfants, et quand nous pourrons le voir face à face nous découvrirons encore plus la grandeur de cet amour (cf. 1Jn 3, 1- 10.19-22). Mais pas seulement. L’amour de Dieu est toujours plus grand que ce que nous pouvons imaginer, et il s’étend même au-delà de tous les péchés que notre conscience peut nous reprocher.
C’est un amour sans limites et qui n’a pas de frontières ; il n’a d’obstacles que ceux que nous, au contraire, avons l’habitude de poser devant une personne par peur qu’elle vienne nous priver de notre liberté. Nous savons que l’état de péché a comme conséquence l’éloignement de Dieu. Et en effet, le péché est une modalité par laquelle nous nous éloignons de lui. Mais cela ne signifie pas que lui s’éloigne de nous. L’état de faiblesse et de confusion dans lequel le péché nous met est une raison de plus pour Dieu de rester proche de nous.
Cette certitude doit toujours nous accompagner dans notre vie. La parole de l’Apôtre est une confirmation qui rassure notre cœur en ayant toujours une confiance indestructible dans l’amour du Père : « Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur » (v. 20). Sa grâce continue à travailler en nous pour rendre plus forte l’espérance que nous ne serons jamais privés de son amour, malgré tous les péchés que nous pourrions avoir commis en refusant sa présence dans notre vie. Voilà cette espérance qui nous pousse à prendre conscience de la mauvaise orientation que prend souvent notre existence, comme cela est arrivé à Pierre dans le récit évangélique que nous avons entendu : « Et aussitôt un coq chanta.
Alors Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : “Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois”. Il sortit et, dehors, pleura amèrement » (Mt 26, 74-75). L’évangéliste est très sobre. Le chant du coq semble saisir un homme encore confus, puis il se rappelle les paroles de Jésus et enfin le voile se déchire et Pierre commence à entrevoir dans les larmes que Dieu se révèle dans le Christ giflé, insulté, renié par lui mais qui, pour lui, va mourir. Pierre qui aurait voulu mourir pour Jésus comprend maintenant qu’il doit laisser Jésus mourir pour lui.
Pierre voulait enseigner son Maître, il voulait le précéder ; au contraire c’est Jésus qui va mourir pour Pierre ; et Pierre ne l’avait pas compris, il n’avait pas voulu le comprendre. Pierre est confronté maintenant à la charité du Seigneur et il comprend enfin que lui l’aime et lui demande de se laisser aimer. Pierre se rend compte qu’il avait toujours refusé de se laisser aimer, qu’il avait toujours refusé de se laisser sauver pleinement par Jésus, et qu’il ne voulait donc pas que Jésus l’aime totalement.
Comme il est difficile de se laisser vraiment aimer ! Nous voudrions toujours qu’il y ait quelque chose de nous qui ne soit pas lié par la reconnaissance, alors qu’en réalité nous sommes débiteurs de tout, car Dieu est le premier et il nous sauve totalement, par amour.
Demandons maintenant au Seigneur la grâce de nous faire connaître la grandeur de son amour qui efface tous nos péchés. Laissons-nous purifier par l’amour pour reconnaître le véritable amour !
Échos du vatican
Retour dans cette émission sur les évènements de ces derniers jours au Vatican : célébrations pontificales, discours du Pape, rencontres diplomatiques etc…
Église en sortie 2 mars 2018
Cette à Église en sortie, Francis Denis s’entretient avec l’historien et auteur Guy Laperrière sur son tout dernier livre Benoît Lacroix: un dominicain dans le siècle. On vous présente un reportage sur le 350e anniversaire de l’enseignement de la théologie à Québec. Dans la troisième partie de l’émission, on parle de musique liturgique avec le musicologue et professeur retraité de l’Université Laval Paul Cadrin.
Échos du Vatican
Retour dans cette émission sur l’émouvante journée du 28 février 2013, lorsque Benoît XVI quittait le Siège de Pierre pour devenir un « simple pèlerin ».
Échos du Vatican
Retour dans cette émission sur le pré-synode consacré aux jeunes, et sur l’entrée en carême.
Réflexion de carême – semaine 1
Réflexion de carême, inspirée de l’évangile de ce 1er dimanche de carême.
Église en sortie 16 février 2018
Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit Jessica Poulin qui nous parle de son premier album « Le passage » dédié aux personnes en fin de vie. On vous présente un reportage sur la conférence Francis@FIVE à l’Université Fordham de New-York. Dans la troisième partie de l’émission, Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal nous relate son expérience comme représentant de la Conférence des évêques catholique du Canada lors du voyage apostolique du pape François au Pérou.
Homélie du Pape lors de la messe du mercredi des cendres
Ce mercredi 14 février 2018, premier jour de carême, le pape François a célébré la messe des cendres en la basilique Sainte-Sabine, à Rome. Voyez ici l’intégralité de son homélie :
Le temps du Carême est un temps favorable pour corriger les accords dissonants de notre vie chrétienne et accueillir l’annonce de la Pâque du Seigneur toujours nouvelle, joyeuse et pleine d’espérance. L’Église dans sa sagesse maternelle nous propose de prêter une attention particulière à tout ce qui peut refroidir et rouiller notre cœur de croyant. Les tentations auxquelles nous sommes exposés sont nombreuses. Chacun d’entre nous connaît les difficultés qu’il doit affronter. Et il est triste de constater comment, face aux vicissitudes quotidiennes, profitant de la souffrance et de l’insécurité, se lèvent des voix qui ne savent que semer
la méfiance. Et si le fruit de la foi est la charité – comme aimait le répéter Mère Térésa de Calcutta -, le fruit de la méfiance est l’apathie et la résignation.Méfiance, apathie et résignation : ces démons qui cautérisent et paralysent l’âme du peuple croyant. Le Carême est un temps précieux pour débusquer ces dernières, ainsi que d’autres tentations et laisser notre cœur recommencer à battre au rythme du cœur de Jésus. Toute cette liturgie est imprégnée par ces sentiments et nous pourrions dire que cela fait écho à trois expressions qui nous sont offertes pour «réchauffer le cœur du croyant»: arrête-toi, regarde et reviens.
Arrête-toi un peu, laisse cette agitation et cette course insensée qui remplit le cœur de l’amertume de sentir que l’on n’arrive jamais à rien.
Arrête-toi, laisse cette injonction à vivre en accéléré qui disperse, divise et finit par détruire le temps de la famille, le temps de l’amitié, le temps des enfants, le temps des grands-parents, le temps de la gratuité… le temps de Dieu.
Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement à “l’affiche ”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement. Arrête-toi un peu devant le regard hautain, le commentaire fugace et méprisant qui naît de l’oubli de la tendresse, de la compassion et du respect dans la rencontre des autres, en particulier de ceux qui sont vulnérables, blessés et même de ceux qui sont empêtrés dans le péché et l’erreur.
Arrête-toi un peu devant l’obsession de vouloir tout contrôler, tout savoir, tout dévaster, qui naît de l’oubli de la gratitude face au don de la vie et à tant de bien reçu.
Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence.
Arrête-toi un peu devant l’attitude favorisant des sentiments stériles, inféconds qui surgissent de l’enfermement et de l’apitoiement sur soi-même et qui conduisent à oublier d’aller à rencontre des autres pour partager les fardeaux et les souffrances.
Arrête-toi devant la vacuité de ce qui est immédiat, momentané et éphémère, qui nous prive de nos racines, de nos liens, de la valeur des parcours et du fait de nous savoir toujours en chemin. Arrête-toi pour regarder et contempler!
Regarde les signes qui empêchent d’éteindre la charité, qui maintiennent vive la flamme de la foi et de l’espérance. Visages vivants de la tendresse et de la bonté de Dieu qui agit au milieu de nous.
Regarde le visage de nos familles qui continuent à miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie et qui, entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour.
Regarde les visages interpellant de nos enfants et des jeunes porteurs d’avenir et d’espérance, porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection. Germes vivants de l’amour et de la vie qui se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes.
Regarde les visages de nos anciens, marqués par le passage du temps ; visages porteurs de la mémoire vivante de nos peuples. Visages de la sagesse agissante de Dieu.
Regarde les visages de nos malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité.
Regarde les visages contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes et qui, dans leurs misères et leurs maux, luttent pour transformer les situations et aller de l’avant.
Regarde et contemple le visage de l’Amour Crucifié qui, aujourd’hui, sur la croix, continue
d’être porteur d’espérance; main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions.Regarde et contemple le visage concret du Christ crucifié par amour de tous sans exclusion. De tous ? Oui, de tous. Regarder son visage est l’invitation pleine d’espérance de ce temps de Carême pour vaincre les démons de la méfiance, de l’apathie et de la résignation. Visage qui nous incite à nous écrier: le Royaume de Dieu est possible!
Arrête-toi, regarde et reviens.
Reviens à la Maison de ton Père. Reviens, sans peur, vers les bras ouverts et impatients de ton Père riche en miséricorde qui t’attend (cf. Ep. 2,4).
Reviens! Sans peur, c’est le temps favorable pour revenir à la maison, à la maison «de mon Père et de votre Père» (cf. Jn. 20,17). C’est le temps pour se laisser toucher le cœur… Rester sur le chemin du mal n’est que source d’illusion et de tristesse. La vraie vie est quelque chose de bien différent et notre cœur le sait bien. Dieu ne se lasse pas et ne se lassera pas de tendre la main (Cf. Bulle Misericordiae Vultus, n.19).
Reviens, sans peur, pour faire l’expérience de la tendresse de Dieu qui guérit et réconcilie. Laisse le Seigneur guérir les blessures du péché et accomplir la prophétie faite à nos pères: «Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair» (Ez. 36,26).
Arrête-toi, regarde et reviens!
Échos du Vatican
Il y a 5 ans, le 11 février 2013, le pape Benoît XVI annonçait sa renonciation. Un geste historique qui provoqua une onde de choc dans l’Église et même au-delà. Retour dans cette émission sur ce moment grave.