Discours du pape François lors de la rencontre avec les évêques du Myanmar

Vous trouverez ci-dessous le texte du discours du pape François lors de la rencontre avec les évêques du Myanmar:

Eminence,
chers frères Evêques,

Cette journée a été, pour nous tous, bien remplie, mais de grande joie! Ce matin nous avons célébré l’Eucharistie avec les fidèles venant de toutes les parties du pays, et dans l’après-midi nous avons rencontré les leaders de la communauté bouddhiste majoritaire. J’aimerais que notre rencontre ce soir soit un moment de sereine gratitude pour ces bénédictions, et de tranquille réflexion sur les joies et sur les défis de votre ministère de Pasteurs du troupeau du Christ dans ce pays. Je remercie Monseigneur Felix [Lian Khen Thang] pour les paroles de salutation qu’il m’a adressées en votre nom; je vous embrasse tous dans le Seigneur avec grande affection.

Je voudrais rassembler mes pensées autour de trois paroles: guérison, accompagnement et prophétie.

La première, guérison. L’Évangile que nous prêchons est surtout un message de guérison, de réconciliation et de paix. Par le sang du Christ sur la croix, Dieu a réconcilié le monde avec lui et il nous a envoyés pour être des messagers de cette grâce qui guérit. Ici, au Myanmar, ce message a une résonnance particulière, étant donné que le pays travaille à vaincre des divisions profondément enracinées et à construire l’unité nationale. Vos troupeaux portent les traces de ce conflit, et ils ont produit de valeureux témoins de la foi et des antiques traditions. Pour vous, la prédication de l’Évangile ne doit donc pas être seulement une source de consolation et de force, mais aussi un appel à favoriser l’unité, la charité et la guérison dans la vie du peuple. L’unité que nous partageons et célébrons naît de la diversité. Elle valorise les différences entre les personnes en tant que source d’enrichissement mutuel et de croissance: elle les invite à se retrouver ensemble, dans une culture de la rencontre et de la solidarité.

Dans votre ministère épiscopal, puissiez-vous faire constamment l’expérience de la conduite et de l’aide du Seigneur dans l’engagement à favoriser la guérison et la communion à tout niveau de la vie de l’Église, de sorte que le saint Peuple de Dieu, par son exemple de pardon et d’amour qui réconcilie, puisse être sel et lumière pour les cœurs qui aspirent à cette paix que le monde ne peut donner. La communauté catholique au Myanmar peut être fière de son témoignage prophétique d’amour pour Dieu et le prochain qui s’exprime dans l’engagement pour les pauvres, pour ceux qui sont privés de droits et surtout, ces temps-ci, pour tant de déplacés qui, pour ainsi dire, gisent blessés au bord de la route. Je vous demande de transmettre mes remerciements à tous ceux qui, comme le bon Samaritain, se dévouent avec générosité pour leur porter, ainsi qu’au prochain dans le besoin, le baume de la guérison, sans tenir compte de la religion ou de l’ethnie.

Votre ministère de guérison trouve une expression particulière dans l’engagement pour le dialogue œcuménique et pour la collaboration interreligieuse. Je prie afin que vos continuels efforts pour construire des ponts de dialogue et pour vous unir aux adeptes d’autres religions en tissant des relations de paix produisent des fruits abondants pour la réconciliation dans la vie du pays. La conférence de paix interreligieuse qui s’est tenue à Yangon le printemps dernier a été un témoignage important, devant le monde, de la détermination des religions à vivre en paix et à rejeter tout acte de violence et de haine perpétré au nom de la religion.

Ma deuxième parole pour vous ce soir est accompagnement. Un bon pasteur est constamment présent à son troupeau, il marche à ses côtés en le conduisant. Comme j’aime le dire, le Pasteur devrait porter l’odeur des brebis. De nos jours, nous sommes appelés à être une “Eglise en sortie” pour porter la lumière du Christ à toute périphérie (cf. Evangelii gaudium, n. 20). En tant qu’Évêques, vos vies et votre ministère sont appelés à se configurer à cet esprit d’engagement missionnaire, surtout par des visites pastorales régulières aux paroisses et aux communautés qui forment vos Églises locales. Ceci est un moyen privilégié pour accompagner, comme des pères aimants, vos prêtres dans leur engagement quotidien à faire grandir le troupeau en sainteté, fidélité et esprit de service.

Par la grâce de Dieu, l’Église au Myanmar a hérité d’une foi solide et d’un fervent souffle missionnaire, grâce à l’œuvre de ceux qui ont porté l’Évangile en cette terre. Sur ces fondements stables, et en communion avec les prêtres et les religieux, continuez à imprégner les laïcs d’un authentique esprit de disciple missionnaire, et à rechercher une sage inculturation du message évangélique dans la vie quotidienne et dans les traditions de vos communautés locales. La contribution des catéchistes est, à cet égard, essentielle. Leur enrichissement par la formation doit rester pour vous une priorité.

Par-dessus tout, je voudrais vous demander un engagement spécial dans l’accompagnement des jeunes. Occupez-vous de leur formation aux sains principes moraux qui les guideront pour affronter les défis d’un monde en changement rapide. Le prochain Synode des Évêques regardera non seulement ces aspects, mais il interpellera directement les jeunes, en écoutant leurs histoires et en les impliquant dans le discernement commun pour une meilleure proclamation de l’Évangile dans les années à venir. Une des grandes bénédictions de l’Église au Myanmar est sa jeunesse et, en particulier, le nombre de séminaristes et de jeunes religieux. Dans l’esprit du Synode, s’il vous plaît, impliquez-les et soutenez-les dans leur parcours de foi, parce qu’ils sont appelés, à travers leur idéalisme et leur enthousiasme, à être des évangélisateurs joyeux et convaincants des jeunes de leur âge.

Ma troisième parole pour vous est prophétie. L’Église au Myanmar témoigne tous les jours de l’Évangile par ses œuvres éducatives et caritatives, sa défense des droits humains, son soutien aux principes démocratiques. Puissiez-vous mettre la communauté catholique dans les conditions de continuer à avoir un rôle constructif dans la vie de la société, en faisant entendre votre voix sur les questions d’intérêt national, particulièrement en insistant sur le respect de la dignité et des droits de tous, et de manière spéciale des plus pauvres et des plus vulnérables. J’ai confiance que la stratégie pastorale quinquennale, que l’Église a mise en œuvre, dans le contexte plus vaste de la construction de l’État, portera des fruits abondants, non seulement pour l’avenir des communautés locales, mais aussi du pays tout entier. Je fais référence spécialement à la nécessité de protéger l’environnement et d’assurer une correcte utilisation des riches ressources naturelles du pays au bénéfice des générations à venir. La garde du don divin de la création ne peut pas être séparée d’une saine écologie humaine et sociale. En effet «La protection authentique de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice ainsi que de la fidélité aux autres» (Laudato si’, n.70).

Chers frères Évêques, je remercie Dieu pour ce moment de communion et je prie pour que le fait d’être ensemble nous renforce dans notre engagement à être des pasteurs fidèles et des serviteurs du troupeau que le Christ nous a confié. Je sais que votre ministère est prenant et que, avec vos prêtres, vous peinez souvent sous «le poids du jour et de la chaleur» (Mt 20, 12). Je vous exhorte à maintenir un équilibre pour votre santé, tant physique que spirituelle, et à penser, paternellement, à la santé de vos prêtres. Surtout, je vous encourage à grandir chaque jour dans la prière et dans l’expérience de l’amour réconciliant de Dieu, car c’est la base de votre identité sacerdotale, la garantie de la solidité de votre prédication et la source de la charité pastorale avec laquelle vous conduisez le Peuple de Dieu sur les sentiers de la sainteté et de la vérité. Avec grande affection j’invoque la grâce du Seigneur sur vous, sur les prêtres, les religieux et sur tous les laïcs de vos Églises locales. Je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi.

[01794-FR.01] [Texte original: Italien]

Allocution du pape François lors de la rencontre avec le Conseil des moines bouddhistes de Sangha

Vous trouverez ci-dessous le texte complet de l’allocution du pape François lors de la rencontre avec le Conseil des moines bouddhistes de Sangha:

C’est une grande joie pour moi d’être avec vous. Je remercie le Vénérable Bhaddanta Kumarabivamsa, Président du Comité d’État Sangha Maha Nayaka, pour ses paroles de bienvenue et pour ses efforts dans l’organisation de ma visite ici aujourd’hui. En vous saluant tous, j’exprime mon appréciation particulière pour la présence de Son Excellence Thura Aung Ko, Ministre pour les Affaires Religieuses et la Culture.

Notre rencontre est une occasion importante pour renouveler et renforcer les liens d’amitié et de respect entre bouddhistes et catholiques. C’est aussi une opportunité pour affirmer notre engagement pour la paix, le respect de la dignité humaine et la justice pour chaque homme et chaque femme. Non seulement au Myanmar, mais aussi dans le monde entier, les personnes ont besoin de ce témoignage commun de la part des leaders religieux. Car, quand nous parlons d’une seule voix en affirmant la valeur pérenne de la justice, de la paix et de la dignité fondamentale de chaque être humain, nous offrons une parole d’espérance. Nous aidons les bouddhistes, les catholiques et toutes les personnes à lutter pour une plus grande harmonie dans leurs communautés.

À toute époque, l’humanité fait l’expérience d’injustices, de moments de conflits et d’inégalité entre les personnes. En notre temps-même, ces difficultés semblent être particulièrement graves. Même si la société a accompli un grand progrès technologique et si les personnes dans le monde sont toujours plus conscientes de leur commune humanité et de leur destin commun, les blessures des conflits, de la pauvreté et de l’oppression subsistent, et créent de nouvelles divisions. Face à ces défis, nous ne devons jamais nous résigner. Sur les bases de nos traditions spirituelles respectives, nous savons en effet qu’il existe une voie pour aller de l’avant, qu’il existe un chemin qui conduit à la guérison, à la compréhension mutuelle et au respect. Une voie fondée sur la compassion et sur l’amour.

Je désire exprimer mon estime à tous ceux qui au Myanmar vivent selon les traditions religieuses du Bouddhisme. À travers les enseignements du Bouddha, et le témoignage zélé de si nombreux moines et moniales, les gens de cette terre ont été formés aux valeurs de la patience, de la tolérance et du respect de la vie, ainsi qu’à une spiritualité attentive à notre environnement naturel et profondément respectueuse de celui-ci. Comme nous le savons, ces valeurs sont essentielles pour un développement intégral de la société, à partir de la plus petite mais de la plus fondamentale unité, la famille, pour s’étendre ensuite aux réseaux de relations qui nous mettent en étroite connexion – relations enracinées dans la culture, dans l’appartenance ethnique et nationale, mais en dernière analyse enracinées dans l’appartenance à une commune humanité. Dans une véritable culture de la rencontre, ces valeurs peuvent renforcer nos communautés et aider à répandre la lumière si nécessaire à l’ensemble de la société.

Le grand défi de nos jours est d’aider les personnes à s’ouvrir au transcendant. Être capables de regarder profondément à l’intérieur de soi et de se connaître soi-même de manière à reconnaître l’interconnexion réciproque entre toutes les personnes. Se rendre compte que nous ne pouvons pas rester isolés les uns des autres. Si nous devons être unis, et c’est là notre propos, il est nécessaire de dépasser toutes les formes d’incompréhension, d’intolérance, de préjugé et de haine. Comment pouvons-nous le faire? Les paroles du Bouddha offrent à chacun de nous un guide: «Élimine la colère avec l’absence de colère, vaincs le méchant avec la bonté, défais l’avare avec la générosité, vaincs le menteur avec la vérité» (Dhammapada, XVII, 223). La prière attribuée à Saint François d’Assise exprime des sentiments semblables: «Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine que je porte l’amour, là où est l’offense que je porte le pardon… Là où sont les ténèbres que je porte la lumière, et là où est la tristesse que je porte la joie ».

Puisse cette Sagesse continuer à inspirer tout effort pour promouvoir la patience et la compréhension, et pour guérir les blessures des conflits qui au fil des années ont divisé les personnes de diverses cultures, ethnies et convictions religieuses. Ces efforts ne sont jamais seulement les prérogatives des leaders religieux, et ne sont pas de la compétence exclusive de l’État. Bien plutôt, c’est toute la société, tous ceux qui sont présents au sein de la communauté qui doivent participer au travail de dépassement du conflit et de l’injustice. Cependant, c’est la responsabilité particulière des leaders civils et religieux d’assurer que chaque voix soit entendue, afin que les défis et les besoins du moment puissent être clairement compris et confrontés dans un esprit d’impartialité et de solidarité réciproque. J’adresse mes compliments pour le travail que la Panglong Peace Conference réalise à ce propos, et je prie afin que ceux qui guident cet effort puissent continuer à promouvoir une plus grande participation de la part de tous ceux qui vivent au Myanmar. Cela contribuera assurément à l’engagement pour faire avancer la paix, la sécurité et une prospérité qui soit inclusive à tous.

Pour que ces efforts produisent des fruits durables, une plus grande coopération entre les leaders religieux sera certainement, nécessaire. À ce sujet, je désire que vous sachiez que l’Église Catholique est un partenaire disponible. Les opportunités de rencontre et de dialogue entre les leaders religieux représentent un élément important dans la promotion de la justice et de paix au Myanmar. Je suis bien conscient qu’au mois d’avril dernier, la Conférence des Évêques Catholiques a accueilli une rencontre de deux jours sur la paix, à laquelle ont participé les chefs des différentes communautés religieuses, ainsi que des ambassadeurs et des représentants d’agences non gouvernementales. Si nous devons approfondir notre connaissance réciproque et affirmer notre interconnexion et notre destin commun, ces rencontres sont essentielles. La justice authentique et la paix durable peuvent être atteintes seulement quand elles sont garanties à tous.

Chers amis, puissent les Bouddhistes et les Catholiques cheminer ensemble sur ce chemin de guérison, et travailler côte à côte pour le bien de chaque habitant de cette terre. Dans les Écritures chrétiennes, l’Apôtre Paul exhorte ses auditeurs à se réjouir avec ceux qui sont dans la joie, à pleurer avec ceux qui pleurent (Cf. Rm. 12,15), portant humblement les fardeaux les uns des autres (Cf. Gal. 6,2). Au nom de mes frères et sœurs Catholiques, j’exprime notre disponibilité pour continuer à cheminer avec vous et à semer des graines de paix et de guérison, de compassion et d’espérance sur cette terre.

Je vous remercie à nouveau de m’avoir invité à être ici aujourd’hui avec vous. Sur vous tous, j’appelle la bénédiction divine de la joie et de la paix.

[01793-FR.01] [Texte original: Italien]

Homélie du pape François lors de la Messe à Yangon, Myanmar

Vous trouverez ci-dessous l’homélie du pape François telle que prononcée lors de la Messe à Yangon au Myanmar et célébrée en compagnie du CardinalCharles Maung Bo s.d.b.:

Chers frères et sœurs,
avant de venir dans ce pays, j’ai longtemps attendu ce moment. Beaucoup parmi vous sont venus de loin et de régions montagneuses éloignées, quelques-uns aussi à pied. Je suis venu comme un pèlerin pour vous écouter et apprendre de vous, et pour vous offrir quelques paroles d’espérance et de consolation.

La première lecture d’aujourd’hui, du livre de Daniel, nous aide à voir combien la sagesse du roi Balthazar et de ses voyants est limitée. Ils savaient comment louer «leurs dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre» (Dn 5, 4), mais ils ne possédaient pas la sagesse pour louer Dieu dans les mains duquel est notre vie et notre souffle. Daniel au contraire, avait la sagesse du Seigneur et il était capable d’interpréter ses grands mystères.

L’interprète définitif des mystères de Dieu est Jésus. Il est la sagesse de Dieu en personne (cf. 1 Co 1, 24). Jésus ne nous a pas enseigné sa sagesse avec de longs discours ou par de grandes démonstrations de pouvoir politique ou terrestre, mais en donnant sa vie sur la croix. Nous pouvons tomber quelquefois dans le piège de faire confiance à notre sagesse elle-même, mais la vérité est que nous pouvons facilement perdre le sens de la direction. À ce moment, il est nécessaire de nous rappeler que nous disposons devant nous d’une boussole sûre, le Seigneur crucifié. Dans la croix, nous trouvons la sagesse, qui peut guider notre vie avec la lumière qui provient de Dieu.

De la croix, vient aussi la guérison. Là, Jésus a offert ses blessures au Père pour nous, les blessures par lesquelles nous sommes guéris (cf. 1 P 2, 24). Que ne nous manque jamais la sagesse de trouver dans les blessures du Christ la source de tout soin ! Je sais qu’au Myanmar beaucoup portent les blessures de la violence, qu’elles soient visibles ou invisibles. La tentation est de répondre à ces blessures avec une sagesse mondaine qui, comme celle du roi dans la première lecture, est profondément faussée. Nous pensons que le soin peut venir de la colère et de la vengeance. La voie de la vengeance n’est cependant pas la voie de Jésus.

La voie de Jésus est radicalement différente. Quand la haine et le refus l’ont conduit à la passion et à la mort, il a répondu par le pardon et la compassion. Dans l’Evangile d’aujourd’hui, le Seigneur nous dit que, comme lui, nous aussi nous pouvons rencontrer le refus et des obstacles, mais que toutefois, il nous donnera une sagesse à laquelle personne ne peut résister (cf. Lc 21, 15). Il parle ici de l’Esprit Saint, par lequel l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs (cf. Rm 5, 5). Avec le don de l’Esprit, Jésus rend capable chacun de nous d’être signes de sa sagesse, qui triomphe sur la sagesse de ce monde, et signes de sa miséricorde, qui apporte aussi soulagement aux blessures les plus douloureuses.

À la veille de sa passion, Jésus s’est donné à ses Apôtres sous les espèces du pain et du vin. Dans le don de l’Eucharistie, nous ne reconnaissons pas seulement avec les yeux de la foi, le don de son corps et de son sang ; nous apprenons aussi comment trouver le repos dans ses blessures, et là être purifiés de tous nos péchés et de nos routes déformées. En prenant refuge dans les blessures du Christ, chers frères et sœurs, vous pouvez goûter le baume apaisant de la miséricorde du Père et trouver la force de le porter aux autres, pour oindre chaque blessure et chaque mémoire douloureuse. De cette manière, vous serez des fidèles témoins de la réconciliation et de la paix, que Dieu désire voir régner dans chaque cœur humain et dans chaque communauté.

Je sais que l’Église au Myanmar fait déjà beaucoup pour porter le baume de guérison de la miséricorde de Dieu aux autres, spécialement à ceux qui en ont le plus besoin. Il y a des signes clairs que, même avec des moyens très limités, de nombreuses communautés proclament l’Évangile à d’autres minorités tribales, sans jamais forcer ou contraindre, mais toujours en invitant et en accueillant. Au milieu d’une grande pauvreté et de difficultés, beaucoup parmi vous offrent concrètement assistance et solidarité aux pauvres et à ceux qui souffrent. À travers l’attention quotidienne de ses évêques, prêtres, religieux et catéchistes, et particulièrement à travers le louable travail de Catholic Karuna Myanmar et de la généreuse assistance fournie par les Œuvres Pontificales missionnaires, l’Église dans ce pays aide un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants, sans distinction de religion ou de provenance ethnique. Je peux témoigner que l’Église ici est vivante, que le Christ est vivant et qu’il est là, avec vous et avec vos frères et sœurs des autres communautés chrétiennes. Je vous encourage à continuer de partager avec les autres la sagesse sans prix que vous avez reçue, l’amour de Dieu qui jaillit du cœur de Jésus.

Jésus veut donner cette sagesse en abondance. Certainement, il récompensera vos efforts de semer des graines de guérison et de réconciliation dans vos familles, vos communautés et dans la société plus vaste de cette nation. Ne nous a-t-il pas dit que sa sagesse est irrésistible (cf. Lc 21, 15) ? Son message de pardon et de miséricorde utilise une logique que tous ne voudront pas comprendre, et qui rencontrera des obstacles. Cependant son amour, révélé sur la croix est, en dernière analyse, inéluctable. Il est comme un “GPS spirituel”; qui nous guide infailliblement vers la vie intime de Dieu et le cœur de notre prochain.

La Bienheureuse Vierge Marie a suivi aussi son Fils sur la montagne obscure du Calvaire et elle nous accompagne à chaque pas de notre voyage terrestre. Qu’elle puisse, Elle, nous obtenir toujours la grâce d’être des messagers de la véritable sagesse, profondément miséricordieux envers ceux qui sont dans le besoin, avec la joie qui vient du repos dans les blessures de Jésus, qui nous a aimés jusqu’au bout.

Que Dieu vous bénisse tous! Que Dieu bénisse l’Église au Myanmar ! Qu’il bénisse cette terre par sa paix! Que Dieu bénisse le Myanmar!

[01792-FR.01] [Texte original: Italien]

Église en sortie 24 novembre 2017

Cette semaine à Église en sortie, on s’entretient avec le père Michel Proulx, o. praem. (Directeur-adjoint et Professeur en études bibliques Institut de Pastorale des Dominicains) sur son tout dernier livre « Témoigner de Dieu aujourd’hui« . On vous présente un reportage sur la Rencontre Mondiale des familles 2018 à Dublin en Irlande. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit le père Jean-Marc Barreau sur son tout dernier livre « Soins palliatifs, Accompagner pour vivre!« .

Église en sortie 10 novembre 2017


Cette semaine à Église en sortie, on vous présente un reportage sur le Monastère et la Communauté des religieuses hospitalières des augustines de Québec. Dans la deuxième partie d’émission, Francis Denis reçoit en entrevue l’historien et auteur Éric Bédard et qui nous parle de son tout dernier livre « Survivance: Histoire et mémoire du XIXe siècle canadien-français ».

Vidéo des intentions du pape: Témoigner de l’Évangile en Asie

Ce qui m’impressionne le plus au sujet de l’Asie, c’est la diversité de ses populations héritières d’anciennes cultures, religions et traditions . Sur ce continent où l’Eglise est une minorité , le défi à relever est passionnant. Nous devons promouvoir le dialogue entre les religions et les cultures . Le dialogue joue un rôle essentiel dans la mission de l’Eglise en Asie . Prions pour que les chrétiens d’Asie favorisent le dialogue, la paix et la compréhension réciproque, particulièrement avec ceux qui appartiennent à d’autres religions .

Église en sortie 3 novembre 2017

Cette semaine à Église en sortie, on reçoit le père Jean-Guy Vincent c.s.c. qui nous parle de la Communauté des religieux de Sainte-Croix. On vous présente un reportage sur le Musée de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec le père Claude Grou c.s.c. sur le thème de l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal.

Sur la Route du diocèse de Gaspé

À première vue, l’Église du Québec souffre d’une grande pauvreté. Parallèlement, la société québécoise vit difficilement les conséquences de la désertification spirituelle et du vacuum religieux.

Toutefois, si on y regarde de plus près, on perçoit une panoplie de raisons d’espérer. Comme l’ont affirmé les évêques du Québec au pape François (Rapport ad limina 2017, AECQ) : « C’est sur le terrain, auprès des gens que nous voyons émerger cette nouvelle Église, fragile mais combien enracinée dans la foi, l’espérance et l’amour ».

Au cours de cette émission, Francis Denis nous invite Sur la route du diocèse de Gaspé, à la rencontre des différents visages de cette Église qui, de par sa pauvreté même, fait resplendir sur le monde le « visage miséricordieux du Père » (Misericordiae Vultus, no 17). Production originale de S+L, Sur la route des diocèses est diffusée les derniers vendredis du mois à 19h30 et en rediffusion les lundis suivants à 20h30.

Vidéo du pape François aux jeunes du Canada

Vous trouverez ci-dessous l’article de Radio Vatican sur le vidéo-message du pape François aux jeunes canadiens:

(RV) L’Église catholique prépare le prochain synode des évêques sur les jeunes qui aura lieu dans un an, en octobre 2018, au Vatican. C’est le cas notamment au Canada où, dimanche 22 octobre 2017, la chaine de télévision Sel et Lumière a programmé une émission spéciale pour aider les évêques canadiens à se préparer à cet événement. Le Pape François est intervenu dans un vidéo-message.

« Je vous demande de ne pas laisser [le monde] être abîmé par ceux qui pensent seulement à en profiter et à le détruire sans scrupules. Je vous invite à inonder les lieux dans lesquels vous vivez avec la joie et l’enthousiasme typiques de votre âge, à irriguer le monde et l’histoire avec la joie qui vient de l’Évangile, d’avoir rencontré une Personne : Jésus, qui vous a fasciné et vous a attiré à ses côtés ». C’est ainsi que le Pape François s’est adressé aux jeunes Canadiens.

Il a répété un de ses thèmes favoris quand il s’adresse aux plus jeunes : « ne vous laissez pas voler votre jeunesse ». Il les a mis en garde contre ceux qui veulent les transformer en bâtisseurs de murs et source de division. Au contraire, les jeunes sont des « tisseurs de relations marquées par la confiance, le partage, l’ouverture jusqu’aux confins du monde ». Ils doivent construire des ponts.

Le Pape espère que les jeunes ont entendu l’appel de Dieu et que, grâce « à l’accompagnement de guides experts », ils sauront entreprendre un chemin de discernement pour découvrir le projet que Dieu a pour chacun d’eux.

François a souligné le besoin que l’Église a d’avoir des « jeunes courageux, qui n’ont pas peur devant les difficultés, qui affrontent les épreuves, qui tiennent les yeux et le cœur bien ouverts sur la réalité, pour que personne ne vienne refoulé, ne soit victime d’injustice, de violence, ou soit privé de la dignité de la personne humaine ». Le Pape se veut ainsi confiant dans la jeunesse d’aujourd’hui, dans le fait qu’elle ne restera pas sourde aux cris d’aide des nombreux autres jeunes qui cherchent la liberté, du travail, des études et la possibilité de donner un sens à leur vie.

« Laissez-vous atteindre par le Christ. Laissez-le vous parler, vous embrasser, vous consoler, guérir vos blessures, dissoudre vos doutes et vos peurs et vous serez prêts pour l’aventure fascinante de la vie, don précieux et impayable que Dieu dépose chaque jour dans vos mains », a encore exhorté le Pape.

 

Église en sortie 20 octobre 2017

Cette semaine à Église en sortie on reçoit Mathieu Bock-Côté qui nous parle de son tout dernier livre « Le nouveau Régime« . On vous présente un reportage sur le Festival de l’Assomption au sanctuaire Notre-Dame du Cap. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec Martin Lemay à propos de son livre « À La Défense de Maurice Duplessis« .

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