Cette semaine à Église en Sortie, on discute du livre « Rencontres avec les anges » avec son auteure Odile Haumonté. On vous présente un portrait de l’artiste-peintre Marius Dubois. Et on parle de l’expérience spirituelle en fin de vie avec l’abbé Gilles Nadeau.
Médecine, guérison et salut avec P. Thomas de Gabory o.p.
Cette semaine dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute du livre « Tu étais malade et je t’ai visité : Médecine, guérison et salut avec le médecin, théologien philosophe père dominicain Thomas De Gabory. Dans ce balado, sont notamment abordés les thèmes de la dignité humaine, des soins palliatifs, de la médecine et de la notion de salut chrétien.
Église en Sortie 2 mars 2020
Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit le théologien Martin Bellerose pour parler de l’Institut de pastorale des dominicains à Montréal. On vous présente un reportage sur le Musée des Ursulines de Québec. Dans la troisième partie de l’émission, on parle de l’euthanasie et des soins palliatifs avec l’évêque de Valleyfield et membre du Comité ad hoc conjoint sur les soins palliatifs de la CECC et avec Mgr Noël Simard de l’Académie pontificale pour la vie.
Église en Sortie 24 février 2020
Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit Mgr Christian Lépine, archevêques de Montréal, pour parler de sa plus récente lettre pour la 28 e Journée du malade. On vous présente une chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, on parle de l’évolution des perspectives sur la mort à travers les siècles avec le philosophe et auteur de « La Cygogne de Minerve » Louis-André Richard.
Église en sortie 2 juin 2017
Cette semaine à Église en sortie, nous recevons le Dr. Patrick Vinay à propos de son expérience de soignant-accompagnant en soins palliatifs et du sens profond de la mort aujourd’hui. L’abbé Claude Paradis nous offre sa dernière chronique des actualités de la rue de la saison. Et en troisième partie, Francis Denis s’entretient avec Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal sur l’enseignement de l’Église relativement à la mort et sur la nouvelle réalité qu’est l’euthanasie au Québec.
Déclaration commune sur l’euthanasie et le suicide assisté publiée par la Conférence des évêques catholiques du Canada et l’Alliance évangélique du Canada
Photo de Philippe-V. Foisy @pvfoisy.
Vous trouverez ci-dessous le texte complet de la Déclaration commune sur l’euthanasie et le suicide assisté publiée par la Conférence des évêques catholiques du Canada et l’Alliance évangélique du Canada:
Le suicide assisté et l’euthanasie soulèvent de profondes questions sociales, morales, légales, théologiques et philosophiques. Ce sont des enjeux qui touchent le cœur même de notre conception de ce que nous sommes, du sens de la vie et du devoir de sollicitude que nous avons les uns envers les autres. Le récent jugement de la Cour suprême du Canada a ramené la question au premier plan du débat public et nous oblige toutes et tous, comme citoyennes et citoyens, à réfléchir à la réponse que nous donnons, personnellement et comme société, à ceux et celles qui ont besoin de notre compassion et de notre sollicitude.
Nous soussignés, chacun et chacune sur la base des traditions et des enseignements que nous tenons pour sacrés, affirmons le caractère sacré de toute vie humaine et la dignité égale et inviolable de tous les êtres humains. Des sociétés et des cultures du monde entier partagent cette conviction depuis toujours. La dignité humaine n’est pas uniquement une croyance religieuse, bien qu’elle possède pour nous un profond sens religieux. De plus, nous soutenons que le respect de la vie humaine est le fondement et la raison de notre compassion, de notre responsabilité et de notre engagement à prendre soin de tous les êtres humains, nos frères et sœurs qui souffrent
Le caractère sacré de la vie humaine est un principe fondamental de la société canadienne. Ce principe a une double portée, personnelle et communautaire. Il sous-tend la reconnaissance de l’égale dignité de chaque individu, quelles que soient ses capacités ou ses limites, et il façonne et oriente notre vie ensemble, notamment nos systèmes de droit, de santé et d’aide sociale. Il inspire la promotion collective de la vie et la protection des personnes vulnérables.
Alors que la société canadienne continue d’affirmer l’importance de la dignité humaine, on observe une tendance inquiétante à définir celle-ci de manière subjective et émotionnelle. Pour nous, la dignité humaine désigne avant tout la valeur de la vie de la personne devant son Créateur et au sein d’un réseau de relations familiales et sociétales. Nous sommes convaincus que les seules façons d’aider les gens à vivre et à mourir dans la dignité consistent : à veiller à ce qu’ils soient entourés d’amour et de sollicitude; à leur fournir des soins holistiques qui incluent aussi bien le contrôle de la douleur qu’un soutien psychologique, spirituel et affectif; et à améliorer et à augmenter les ressources consacrées aux soins palliatifs et aux soins à domicile.
En nous appuyant sur nos traditions et nos croyances respectives, nous insistons pour dire que toute action visant à mettre fin à une vie humaine est contraire à la morale et à l’éthique. Ensemble, nous sommes déterminés à travailler à alléger la souffrance humaine sous toutes ses formes, mais jamais en éliminant intentionnellement ceux et celles qui souffrent.
Il faut distinguer l’euthanasie et le suicide assisté du refus ou du retrait de traitements disproportionnés. Dans ce dernier cas, l’intention n’est pas de causer la mort, mais de la laisser survenir naturellement. Nous comprenons que, dans certaines circonstances, il est moralement et légalement acceptable de refuser ou d’arrêter un traitement. Le refus d’un traitement médical, notamment de soins extraordinaires, est bien différent de l’euthanasie ou du suicide assisté. L’euthanasie consiste à tuer délibérément une personne, avec ou sans son consentement, dans le but affiché de mettre un terme à ses souffrances. On parle de suicide assisté quand une personne en aide, en conseille ou en encourage une autre à se suicider. Il y a une différence fondamentale entre tuer une personne et la laisser mourir de mort naturelle.
L’euthanasie et le suicide assisté traitent la vie de personnes défavorisées, malades, handicapées ou mourantes comme si elle valait moins que celle des autres. Un tel message contredit le respect dû à l’égale dignité de nos sœurs et frères vulnérables.
Les systèmes de soins de santé doivent continuer de promouvoir une éthique de défense de la vie. Les professionnels de la médecine sont formés pour aider les malades à se rétablir et à rehausser leur qualité de vie. Ils ne sont pas formés pour administrer la mort et ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. Tout changement à cet égard brouillerait radicalement les rapports entre médecins et patients. De même, tous les membres de la société sont appelés à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger la vie ou la sécurité de leurs voisins. Les efforts soutenus visant à rendre facilement disponibles et à améliorer les soins palliatifs et les soins à domicile illustrent bien ce souci et cette sollicitude, si essentiels à notre société.
Santé Canada définit les soins palliatifs comme « une approche pour soigner les personnes atteintes d’une maladie qui met leur vie en danger, peu importe leur âge. Ces soins visent à assurer le confort et la dignité des personnes au seuil de la mort, tout en maximisant la qualité de vie des patients, de leur famille et de leurs proches. Les soins palliatifs correspondent aux divers aspects des soins prodigués en fin de vie : la gestion du soulagement de la douleur et des autres symptômes; l’apport d’un soutien social, psychologique, culturel, émotif, spirituel et pratique; la prestation d’une aide aux personnes soignantes; l’offre d’un soutien en période de deuil. » Le suicide assisté et l’euthanasie sont contraires aux principes et à la pratique des soins palliatifs.
À la lumière du récent jugement de la Cour suprême du Canada, nous exhortons les législateurs et les législatrices fédéraux, provinciaux et territoriaux à adopter et à défendre des lois qui rehaussent la solidarité humaine en promouvant le droit à la vie et la sécurité de toutes les personnes ; à rendre accessibles dans tout le pays des soins à domicile et des soins palliatifs de qualité ; à mettre en œuvre des règlements et des politiques qui assurent le respect de la liberté de conscience de tous les travailleurs et les administrateurs de la santé qui ne voudront ni ne pourront voir dans le suicide assisté ou dans l’euthanasie une solution médicale à la douleur et à la souffrance.
La force morale de l’humanité repose sur la solidarité, la communion et la communication – en particulier avec ceux et celles qui souffrent. C’est l’attention personnelle et les soins palliatifs, et non le suicide assisté et l’euthanasie, qui respectent le mieux la valeur de la personne humaine. C’est quand nous sommes disposés à prendre soin les uns des autres dans les circonstances les plus difficiles et même au prix de lourds inconvénients que la dignité humaine et la bonté fondamentale de la société trouvent leur plus belle expression et leur meilleure protection.