Audience Générale du pape Léon XIV – Mercredi 17 décembre 2025

Philippe de Champaigne, « Saint Augustin ». Wikimedia Commons.

Lors de son audience générale hebdomadaire, le pape Léon XIV a poursuivi son cycle de catéchèse sur le mystère pascal, dans le cadre du Jubilé de l’Espérance 2025. Il a réfléchi sur la manière dont la résurrection du Christ offre une espérance à nos cœurs agités, en déclarant : « Lorsque nous participerons à sa victoire sur la mort, trouverons-nous le repos ? La foi nous dit que oui, nous trouverons le repos. Nous ne serons pas inactifs, mais nous entrerons dans le repos de Dieu, qui est paix et joie ».

Lisez le texte intégral de son discours ci-dessous. Vous pourrez suivre l’intégralité de l’émission sur Sel + Lumière TV ce soir à 19h00 HE, 16h00 HP et sur slmedia.org/fr/endirect.

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

La vie humaine est caractérisée par un mouvement constant qui nous pousse à faire, à agir. Aujourd’hui, la rapidité est requise partout pour l’obtention de résultats optimaux dans les domaines les plus divers. De quelle manière la résurrection de Jésus éclaire-t-elle cet aspect de notre expérience ? Quand nous participerons à sa victoire sur la mort, trouverons-nous le repos ? La foi nous dit : oui, nous trouverons le repos. Nous ne serons pas inactifs, mais nous entrerons dans le repos de Dieu, qui est paix et joie. Alors, devons-nous simplement attendre, ou cela peut-il nous transformer dès maintenant ?

Nous sommes absorbés par tant d’activités qui ne nous apportent pas toujours satisfaction. Nombre de nos actions concernent des choses pratiques et concrètes. Nous devons assumer de nombreux engagements, résoudre des problèmes, affronter des difficultés. Jésus, lui aussi, s’est impliqué auprès des autres et dans la vie, sans s’épargner, se donnant jusqu’au bout. Pourtant, nous percevons souvent que trop en faire, loin de nous épanouir, devient un tourbillon étourdissant qui nous prive de sérénité et nous empêche de vivre pleinement ce qui compte vraiment dans nos vies. Nous nous sentons alors fatigués, insatisfaits : le temps semble se disperser en mille choses pratiques qui, pourtant, ne percent pas le sens ultime de notre existence. Parfois, au terme de journées chargées, nous ressentons un vide. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas des machines, nous avons un cœur – ou plutôt, pouvons-nous dire, nous sommes un cœur.

Le cœur est le symbole de notre humanité tout entière , une synthèse de pensées, de sentiments et de désirs, le centre invisible de notre personne. L’évangéliste Matthieu nous invite à méditer sur l’importance du cœur, en citant cette belle phrase de Jésus : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » ( Mt 6,21).

C’est donc dans le cœur que l’on conserve le véritable trésor, non dans les coffres-forts de la terre, ni dans de grands investissements financiers qui n’ont jamais été autant affolés qu’aujourd’hui, et sont injustement concentrés, idolâtrés au prix sanglant de millions de vies humaines et de la dévastation de la création de Dieu.

Il est important de réfléchir à ces aspects, car dans les nombreux engagements auxquels nous sommes constamment confrontés, le risque de dispersion, parfois de désespoir, de perte de sens, affleure de plus en plus, même chez des personnes ayant apparemment réussi. Au contraire, lire la vie à la lumière de Pâques, la regarder avec le Christ ressuscité, c’est accéder à l’essence de la personne humaine, à notre cœur : cœur « Inquietum ». Par cet adjectif, « inquiet », saint Augustin nous aide à comprendre l’élan de l’être humain vers son plein accomplissement. La phrase intégrale renvoie au début des Confessions, où Augustin écrit : « Seigneur, tu nous as faits pour toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi. » (I, 1, 1).

L’inquiétude est le signe que notre cœur ne se meut pas au hasard, sans but ni raison, mais qu’il est orienté vers sa destination ultime, du « retour à la maison ». Et le véritable amarrage du cœur ne consiste pas à posséder des biens matériels, mais à atteindre ce qui peut le combler pleinement ; c’est-à-dire l’amour de Dieu, ou mieux encore, Dieu Amour. Ce trésor, cependant, ne se trouve qu’en aimant le prochain que nous rencontrons sur notre chemin : nos frères et sœurs en chair et en os, dont la présence interpelle et questionne notre cœur, l’invitant à s’ouvrir et à se donner. Notre prochain nous demande de ralentir, de le regarder dans les yeux, parfois de revoir nos plans, voire de changer de direction.

Très chers, voici le secret du mouvement du cœur humain : retourner à la source de son être, goûter à la joie intarissable, qui ne manque jamais. Nul ne peut vivre sans un sens qui aille outre le contingent, outre ce qui passe. Le cœur humain ne peut vivre sans espérer, sans savoir d’être fait pour la plénitude, non pour le manque.

Jésus-Christ, par son Incarnation, sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, a posé un fondement solide à cette espérance. Le cœur inquiet ne sera pas déçu s’il s’engage dans la dynamique d’amour pour laquelle il a été créé. L’amarrage est certain, la vie a triomphé et en Christ, elle continuera de triompher dans toutes les morts du quotidien. Telle est l’espérance chrétienne : bénissons et remercions sans cesse le Seigneur qui nous l’a donnée !

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

Consultez tous nos articles et la couverture du pape Léon XIV sur notre page :  slmedia.org/fr/pape-leon-xiv

Plonger dans les profondeurs avec Dieu – Dive Deep

Il y a des livres qui nous surprennent et qui nous invitent à prendre une vraie respiration intérieure. Dive Deep: 40 Days with God at Sea, « Dans les profondeurs » en fait partie.

Ce qui est marquant, c’est l’histoire de son auteure, Sœur Orianne Pietra René, f.s.p. Née à Winnipeg, élevée dans la vallée de l’Outaouais, elle a découvert la foi catholique à seulement 12 ans. Malgré une allergie… aux poissons, elle aime passionnément la mer. Elle raconte d’ailleurs un souvenir qu’il l’a marqué : un jour, au large du Pérou, elle a vu des otaries apprendre à leurs petits à nager. Ce mélange d’émerveillement et de simplicité transparaît dans son livre. Aujourd’hui, elle travaille dans le ministère des médias sociaux et Dive Deep est son tout premier ouvrage publié.

Et puis, il y a les illustrations. Elles sont signées Romi Caron, une artiste de la région d’Ottawa-Gatineau. Son parcours est impressionnant : plus de 90 livres illustrés ! Mais ce qui me fascine, c’est plutôt son histoire personnelle. Née en Tchécoslovaquie sous le régime communiste, elle a grandi dans un monde où Dieu « n’existait pas », et que porter une croix pouvait vous coûter vos études ou votre avenir. Romi a dû « plonger très profondément » pour trouver la foi et, depuis, elle en témoigne avec courage et beauté.

Le livre lui-même est une véritable traversée spirituelle : 40 jours avec Dieu en mer. On y trouve des passages bibliques, des petites histoires de vie, des prières toutes simples et des invitations concrètes pour vivre sa foi au quotidien. C’est un peu comme si Sœur Orianne nous embarquait avec elle sur un bateau, pour découvrir Dieu dans le vent, dans les vagues, et même dans les tempêtes.

Et ce voyage continue à l’écran !

Le premier ouvrage publié de Sr Orianne Pietra René, f.s.p, garni des illustrations de l’artiste Romi Caron, toutes deux canadiennes, nous montre une traversée spirituelle de 40 jours avec Dieu en mer. Les trois épisodes, inspirés de Dive Deep seront diffusés sur Sel + Lumière Média, révèle la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues :

  • L’Arche de Noé : un retour aux origines bibliques où l’eau devient à la fois signe de destruction et de salut. Avec Sœur Orianne, ce récit prend une nouvelle dimension : comment, dans nos propres tempêtes, Dieu nous offre aussi une arche, un lieu sûr pour traverser.
  • Après la mort de Jean-Baptiste : un moment de deuil et de fragilité où Jésus lui-même cherche le silence et la prière au bord de l’eau. Sœur Orianne nous aide à voir comment, dans nos pertes et nos blessures, nous pouvons aussi trouver consolation auprès du Christ.
  • Après la Résurrection – Rappelez-vous : ici, c’est la joie pascale au bord du lac de Galilée. Les disciples retrouvent Jésus sur le rivage, autour d’un simple repas de poisson. C’est une invitation à reconnaître la présence de Dieu dans la simplicité de nos vies quotidiennes et à nous laisser renouveler par sa victoire.

À partir du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la création, vous pourrez découvrir les épisodes chaque lundi matin sur Sel + Lumière Plus, sur la chaîne YouTube de  Sel + Lumière Média et sur nos réseaux sociaux pendant les deux semaines suivantes. Regardez la bande-annonce ici :

Vous pouvez découvrir et acquérir son livre ici : paulinestore.com

« Dans les profondeurs » et ces épisodes sous forme de vidéos, l’ensemble ressemble à un souffle d’air marin : rafraîchissant, vivifiant, et rempli de la promesse que Dieu marche avec nous, même dans les vagues. Je vous invite à les regarder avec vos proches et vos enfants.

 

Retrouver son âme durant le confinement avec Jean-François Gosselin

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient avec le théologien et mathématicien Jean-François Gosselin pour parler de son plus récent livre “L’âme retrouvée: le cadeau d’une crise“. Sont notamment abordés les thèmes de la pandémie, du confinement, de l’âme, du temps, de l’Amour, du rapport à soi, de notre rapport à la mort en lien avec l’apport de la spiritualité chrétienne. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Église en Sortie 24 février 2020

Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit Mgr Christian Lépine, archevêques de Montréal, pour parler de sa plus récente lettre pour la 28 e Journée du malade. On vous présente une chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, on parle de l’évolution des perspectives sur la mort à travers les siècles avec le philosophe et auteur de « La Cygogne de Minerve » Louis-André Richard.

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