Prière du Saint-Père lors de la visite au Sanctuaire de Notre-Dame de Fatima

Vous trouverez ci-dessous la prière du Saint-Père telle que prononcée lors de la visite au Sanctuaire de Notre-Dame de Fatima:

Salut Reine,
Bienheureuse Vierge de Fatima,
Dame au Cœur Immaculé,
refuge et chemin qui conduit à Dieu !
Pèlerin de la Lumière qui nous vient de tes mains,
je rends grâce à Dieu le Père qui, en tout temps et en tout lieu, agit dans l’histoire humaine; pèlerin de la Paix qu’en ce lieu tu annonces,
je loue le Christ, notre paix, et pour le monde je demande la concorde entre tous les peuples; pèlerin de l’Espérance que l’Esprit anime,
je me veux prophète et messager pour laver les pieds à tous les hommes,
à la même table qui nous unit.

Refrain chanté par l’assemblée

Ave o clemens, ave o pia! Salve Regina Rosarii Fatimae. Ave o clemens, ave o pia! Ave o dulcis Virgo Maria.

Le Saint-Père:
Salut, Mère de Miséricorde,
Dame au manteau blanc!
En ce lieu où, il y a cent ans,
tu as montré à tous les desseins de la Miséricorde de notre Dieu,
je regarde ton manteau de lumière, et, en tant qu’évêque vêtu de blanc, je me souviens de tous ceux qui, vêtus de la pureté baptismale, veulent vivre en Dieu
et prient les mystères du Christ pour obtenir la paix.

Refrain…

Le Saint-Père:
Salut, vie et douceur,
Salut, notre espérance,
Ô Vierge Pèlerine, ô Reine universelle !
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les joies de l’être humain
lorsqu’il est en pèlerinage vers la Patrie céleste.
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les douleurs de la famille humaine
qui gémit et pleure dans cette vallée de larmes.
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
orne-nous de la splendeur de tous les joyaux de ta couronne
et fais de nous des pèlerins comme tu as été pèlerine.
Par ton sourire virginal
affermis la joie de l’Église du Christ
Par ton regard de douceur, renforce l’espérance des enfants de Dieu. Par les mains orantes que tu élèves vers le Seigneur,
unis tous les hommes dans une unique famille humaine.

Refrain…

Le Saint-Père:
Ô clémente, ô pieuse,
O douce Vierge Marie,
Reine du Rosaire de Fatima!
Fais-nous suivre l’exemple des bienheureux François et Jacinthe,
et de tous ceux qui témoignent du message de l’Évangile.
Nous parcourrons, ainsi, toutes les routes,
nous serons pèlerins sur tous les chemins,
nous abattrons tous les murs
et nous vaincrons toutes les frontières,
en allant vers toutes les périphéries,
en y révélant la justice et la paix de Dieu.
Nous serons, dans la joie de l’Évangile, une Église vêtue de blanc,
de la pureté blanchie dans le sang de l’Agneau
versé aujourd’hui encore dans toutes les guerres qui détruisent le monde dans lequel nous vivons. Et ainsi nous serons, comme Toi, une image de la colonne lumineuse
qui éclaire les chemins du monde,
en montrant à tous que Dieu existe,
que Dieu est présent,
que Dieu habite au milieu de son peuple, hier, aujourd’hui et pour toute l’éternité.

Refrain…

Le Saint-Père avec les fidèles:

Salut, Mère du Seigneur,
Vierge Marie, Reine du Rosaire de Fatima!
Bénie entre toutes les femmes,
tu es l’image de l’Église vêtue de la lumière pascale, tu es l’honneur de notre peuple,
tu es le triomphe sur l’assaut du mal.

Prophétie de l’Amour miséricordieux du Père, Maîtresse de l’Annonce de la Bonne Nouvelle du Fils, Signe du Feu ardent de l’Esprit Saint,
enseigne-nous, dans cette vallée de joies et de douleurs, les vérités éternelles que le Père révèle aux tout-petits.

Montre-nous la force de ton manteau protecteur. En ton Cœur Immaculé,
Sois le refuge des pécheurs
et le chemin qui conduit à Dieu.

Uni à mes frères,
dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour, je me confie à Toi.
Uni à mes frères, par Toi, je me consacre à Dieu, ô Vierge du Rosaire de Fatima.

Et finalement, enveloppé dans la Lumière qui nous vient de tes mains, je rendrai gloire au Seigneur pour les siècles des siècles.
Amen!

[00695-FR.01] [Texte original: Portugais]

Montréal vaut bien une Messe !

Nous le savons, cette année souligne le 375e anniversaire de la fondation de Montréal. Pour l’occasion, plusieurs célébrations ont été organisées pour honorer le travail de ceux qui ont bâti cette ville consacrée à la Vierge Marie. Pour les catholiques, cette fête prend un caractère particulier du fait de leur communion de foi avec ces fondateurs que sont Paul Chemenay de Maisonneuve et la vénérable Jeanne Mance. Honorer leur mémoire implique donc que nous nous mettions à l’écoute de leur dernière volonté. C’est pour cette raison que sera célébrée, le 17 mai prochain, la Messe de commémoration de la fondation de la basilique Notre-Dame de Montréal où seront présents plusieurs dignitaires dont le très honorable Justin Trudeau, Premier ministre du Canada. Ainsi, à l’exemple des deux fondateurs, nous répondrons à l’appel du Christ à faire « cela en mémoire de moi » (Lc 22,19).

Une œuvre musicale créée spécialement pour l’occasion

En plus du décor artistique et architecturale de la basilique dont la réputation n’est plus à faire, les fidèles présents lors de la célébration pourront être accompagnés dans leurs prières d’une œuvre musicale intitulée « Messe de fondation ». En effet, cette pièce composée spécialement pour l’occasion par l’organiste titulaire des Grandes orgues de la basilique Notre-Dame de Montréal, Pierre Grandmaison, sera jouée pour la première fois lors de cette célébration que l’on pourrait qualifier de « source et sommet » (LG 11) des festivités du 375e.

Interrogé la semaine dernière, dans le cadre de mon émission Église en sortie et dont l’entrevue vous sera présentée sur nos ondes le vendredi 12 mai à 19h30, Pierre Grandmaison nous a confié son souhait que « cette œuvre musicale soit à la hauteur du Mystère qui se vit dans l’Eucharistie, c’est-à-dire le sacrifice non sanglant du Calvaire ».

Un écueil à surmonter  

Cette correspondance au Mystère divin ne serait pas possible sans cet esprit de fidélité à la Révélation des Saintes Écritures et de la Tradition de l’Église. En ce sens, cette « Messe de fondation de Montréal » sera une œuvre chantée en grec et en latin. Selon Pierre Grandmaison, cette innovation est une « ouverture importante » puisqu’elle « manifeste que ce n’est pas parce qu’on apprécie le grec et le latin dans la liturgie que l’on est intégriste ». Et ainsi, elle brise plusieurs préjugés hérités des querelles idéologiques postconciliaires. Comme il le dit lui-même « nous pouvons être très contemporains tout en faisant ce mariage avec les textes eux-mêmes ». Cela fait écho aux paroles du pape François prononcées lors de la Conférence internationale sur la musique sacrée à Rome en mars dernier. En effet, il a soutenu que :

« La rencontre avec la modernité et l’introduction des langues parlées dans la liturgie a sans aucun doute soulevé de nombreux problèmes : de langages, de formes et de genres musicaux. Parfois a prévalu une certaine médiocrité, superficialité et banalité, au détriment de la beauté et de l’intensité des célébrations liturgiques. »

Par contre, nous devons toujours garder en tête l’importance capitale de la participation de l’assemblée priante et communiante au Mystère célébré. C’est là, pourrait-on dire, que se trouve la fin primordiale de la musique sacrée. Ne cachant pas sa préférence pour son instrument, l’organiste qui œuvre à la basilique Notre-Dame depuis 1973, note néanmoins des similitudes plus que symboliques entre l’instrument à vent et le souffle de l’Esprit. Étant un moyen humain pour faciliter et élever l’âme vers Dieu, l’œuvre musicale et les instruments utilisés doivent être adaptés à ces deux réalités humaines et divines. En ce sens, l’œuvre de Grandmaison se veut une réponse à l’appel du pape François pour qui :

« L’Église est appelée à poursuivre […] à sauvegarder et à valoriser le patrimoine riche et multiforme hérité du passé » tout en étant « pleinement « inculturé » dans les langages artistiques et musicaux de l’actualité ».

Rétablir l’unité entre passé et présent

Les célébrations du 375e de la fondation de Montréal, sont une occasion rêvée non seulement d’assumer l’héritage de ceux qui nous ont précédés mais également de continuer leur œuvre d’une civilisation centrée sur l’Amour de Dieu et du prochain. Comment ne pas répondre à cette invitation à se remettre avec confiance dans Ses mains très saintes par la prière liturgique qui se déroulera le 17 mai prochain à la Basilique Notre-Dame de Montréal et où nous pourront nous laisser inspirer par ce Dieu qui continue de se révéler par l’entremise des talents des artistes qui s’y consacrent.

Intentions de prière du pape François de Mai 2017: « Chrétiens d’Afrique, témoins de la paix »

Courtoisie Radio Vatican:

La «vidéo d’intentions de prière du Pape» de ce mois de mai 2017, proposée par le Réseau mondial de prière du Pape, concerne les «Chrétiens d’Afrique, témoins de la paix». La voici ainsi que le texte du Pape dans son intégralité.

«Quand nous regardons l’Afrique, nous y voyons bien davantage que ses grandes richesses naturelles.

Elle conserve sa joie de vivre et son espérance au milieu d’un très riche patrimoine intellectuel, culturel et religieux.

Néanmoins, nous ne pouvons ignorer les guerres fratricides qui déciment les populations et détruisent leurs richesses naturelles et culturelles.

Unissons-nous à nos frères de ce grand continent et prions ensemble pour les chrétiens d’Afrique, afin qu’ils rendent un témoignage prophétique de réconciliation, de justice et de paix, en prenant pour modèle Jésus Miséricordieux.»

La Vidéo du Pape est une initiative développée par le Réseau Mondial de Prière du Pape (Apostolat de la Prière) pour collaborer à la diffusion des intentions mensuelles du Saint-Père à propos des défis de l’humanité.Intentions de prière du Pape François – Mai 2017

Église en sortie 28 avril 2017

Cette semaine à Église en sortie, nous recevons Louise Boisvert, Directrice de l’Office de l’éducation à la foi de l’archidiocèse de Montréal qui nous parle de l’Institut Notre-Dame de vie. On vous présente un montage des moments forts de la cérémonie de béatification du père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, fondateur de l’Institut Notre-Dame de vie. Puis en troisième partie, Francis Denis s’entretient avec l’abbé Claude Sarrasin sur le thème de la spiritualité chrétienne et de ses conséquences dans la vie quotidienne, spécialement pour les familles.

Messe pour les vocations sacerdotales de l’Archidiocèse de Montréal sur S+L

EN EXCLUSIVITÉ sur les ondes de Sel et Lumière, voyez la télé diffusion de la Messe pour les vocations sacerdotales de l’Archidiocèse de Montréal le vendredi 21 avril prochain à 19h30. Cette Messe célébrée à la magnifique chapelle du Grand Séminaire de Montréal sera présidée par S.Exc. Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal. L’animation de cette Messe est confiée à la chorale jeunesse de Notre-Dame-d’Afrique ainsi qu’aux séminaristes étudiants au Grand Séminaire de Montréal.

Veuillez noter que cette Messe sera également disponible en direct sur la chaîne web (En Direct) de Sel et Lumière ainsi qu’en Facebooklive dès 19h30. Un rendez-vous à ne pas manquer!

Vous trouverez ci-dessous le feuillet de prière de cette célébration:
Feuillet Messe vocationnelle 21 Avril 2017 V. 19 avril 2017

Homélie du pape François pour le dimanche des Rameaux

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie du pape François telle que prononcée lors de la Messe du dimanche des Rameaux (9 avril 2017) en la Place Saint-Pierre au Vatican:

Cette célébration a comme une double saveur, douce et amère ; elle est joyeuse et douloureuse, car nous y célébrons le Seigneur qui entre dans Jérusalem et qui est acclamé par ses disciples en tant que roi. Et en même temps, le récit évangélique de sa passion est solennellement proclamé. C’est pourquoi notre cœur sent le contraste poignant et éprouve dans une moindre mesure ce qu’a dû sentir Jésus dans son cœur en ce jour, jour où il s’est réjoui avec ses amis et a pleuré sur Jérusalem.

Depuis 32 ans, la dimension joyeuse de ce dimanche a été enrichie par la fête des jeunes : les Journées Mondiales de la Jeunesse, qui sont célébrées cette année au niveau diocésain, mais qui sur cette Place connaîtront sous peu un moment toujours émouvant, d’horizons ouverts, avec le remise de la Croix par les jeunes de Cracovie à ceux du Panama.

L’Évangile proclamé avant la procession (cf. Mt 21, 1-11) décrit Jésus qui descend du mont des Oliviers monté sur un ânon, sur lequel personne n’est jamais monté. Cet Évangile met en exergue l’enthousiasme des disciples, qui accompagnent le Maître par de joyeuses acclamations et on peut vraisemblablement imaginer comment cet enthousiasme a gagné les enfants et les jeunes de la ville, qui se sont unis au cortège par leurs cris.  Jésus lui-même reconnaît dans cet accueil joyeux une force imparable voulue par Dieu, et il répond aux pharisiens scandalisés : « Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront » (Lc 19, 40).

Mais ce Jésus, qui selon les Écritures, entre justement ainsi dans la ville sainte, n’est pas un naïf qui sème des illusions, un prophète ‘‘new age’’, un vendeur d’illusions, loin de là : il est un Messie bien déterminé, avec la physionomie concrète du serviteur, le serviteur de Dieu et de l’homme qui va vers la passion ; c’est le grand Patient de la douleur humaine.

Donc, tandis que nous aussi, nous fêtons notre Roi, pensons aux souffrances qu’il devra subir au cours de cette Semaine. Pensons aux calomnies, aux outrages, aux pièges, aux trahisons, à l’abandon, à la justice inique, aux parcours, aux flagellations, à la couronne d’épines…, et enfin à la via crucis jusqu’à la crucifixion.

Il l’avait clairement dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive «  (Mt 16, 24). Il n’a jamais promis honneurs et succès. Les Évangiles sont clairs. Il a toujours prévenu ses amis que sa route était celle-là, et que la victoire finale passerait par la passion et la croix. Et cela vaut pour nous également. Pour suivre fidèlement Jésus, demandons la grâce de le faire non pas par les paroles mais dans les faits, et d’avoir la patience de supporter notre croix : de ne pas la rejeter, de ne pas la jeter, mais en regardant Jésus, de l’accepter et de la porter, jour après jour.

Et ce Jésus, qui accepte d’être ovationné tout en sachant bien que le ‘‘crucifie-[le]’’ l’attend, ne nous demande pas de le contempler uniquement dans les tableaux ou sur les photographies, ou bien dans les vidéos qui circulent sur le réseau. Non ! Il est présent dans beaucoup de nos frères et sœurs qui aujourd’hui, aujourd’hui connaissent les souffrances comme lui : ils souffrent du travail d’esclaves, ils souffrent de drames familiaux, de maladies… Ils souffrent à cause des guerres et du terrorisme, à cause des intérêts qui font mouvoir les armes et qui les font frapper. Hommes et femmes trompés, violés dans leur dignité, rejetés… Jésus est en eux, en chacun d’eux, et avec ce visage défiguré, avec cette voix cassée, il demande à être regardé, à être reconnu, à être aimé.

Ce n’est pas un autre Jésus : c’est le même qui est entré à Jérusalem au milieu des rameaux de palmiers et d’oliviers agités. C’est le même qui a été cloué à la croix et est mort entre deux malfaiteurs. Nous n’avons pas un autre Seigneur en dehors de lui : Jésus, humble Roi de justice, de miséricorde et de paix.

Vous pouvez également visionner la vidéo complète de cette célébration au lien suivant:

Veillée de prière pour la Journée Mondiale de la Jeunesse

Message du Président de la CECC Mgr Douglas Crosby o.m.i. pour Pâques 2017

Vous trouverez ci-dessous le vidéo du message du président de la Conférence des évêques catholiques du Canada Mgr Douglas Crosby o.m.i. pour Pâques 2017:

Lors de la veillée pascale, nous célébrons la lumière du Christ que nous portons, pleins d’espoir, dans un monde plongé dans l’obscurité et l’incertitude. Dans l’ombre du massacre de Sainte-Foy en février dernier, dans un contexte de tensions croissantes entre les puissances nucléaires et de réfugiés en quête d’asile, l’invocation de l’espérance semble prématurée à certains et dangereusement naïve à d’autres. À un niveau plus personnel, en cette fête de Pâques, le moral de certains est peut-être sapé par la maladie, le deuil, la rupture familiale, les dépendances, ou le chômage. Lorsque l’espérance commence à disparaître, la peur prend le dessus et nous perdons la paix.

La fête de Pâques est censée nous laisser un sentiment très différent du présent et du futur. Elle nous offre une réalité pleine de joie. Pâques proclame que la peur, la terreur et la mort ne sont pas la fin de l’histoire. Ainsi, les prières de la veillée pascale sont porteuses d’une confiance sans équivoque : « Nous allons donc commémorer ensemble la Pâque du Seigneur en écoutant sa parole et en célébrant ses sacrements, dans l’espérance d’avoir part à son triomphe sur la mort et de vivre avec lui pour toujours en Dieu. » (Missel romain : Bénédiction du feu et préparation du cierge pascal).

Lorsque la vie nous a déçus ou lorsque les luttes ne cessent de se succéder, nous pouvons trouver difficile de croire en la victoire du Seigneur. Telle est la réalité pour plusieurs d’entre nous, même pour ceux qui se sont consacrés inlassablement à l’amour de Dieu et de leur prochain. C’est à cela que les écrits intimes de Sainte Mère Teresa nous donnent à réfléchir. Pour certains, la perte de l’espérance peut même entraîner de l’amertume ou le sentiment d’avoir été trahi par Dieu.

Comme lorsque la trompette retentit, Pâques interrompt cette spirale descendante avec des paroles inattendues : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts » (Luc 24,5). Cette question paradoxale a été posée aux trois femmes qui sont arrivées devant le tombeau vide à l’aube du premier jour de la semaine. Ce qu’elles ont découvert n’aurait pas pu être prévu par les cycles naturels de la vie; car de même que la vieillesse n’est pas suivie par la jeunesse, ainsi la mort de Jésus ne pouvait-elle pas être naturellement suivie par la vie.

Mais il n’y a rien de naturel dans la Résurrection. C’est un événement qui bouleverse et renverse le temps et la nature. La Résurrection n’est possible qu’en tant qu’acte divin; et comme tous les actes divins, elle est un moment de prise de conscience pour chacun de nous, nous rappelant que Dieu qui ressuscite les morts est plus réel, plus puissant que toute crise ou tout échec que nous pouvons rencontrer.

Pour nous tous devant le tombeau vide, quelques soient les circonstances, il y a une espérance insondable. Il y a de l’espérance pour ceux qui se trouvent dans les périphéries de la société; de l’espérance pour les gouvernements et leurs dirigeants; de l’espérance pour l’Église en ce temps de purification et de renouveau, et de l’espérance pour vous comme pour moi dans nos efforts vers la sainteté (Jérémie 29,11).

En cette fête de Pâques, alors que nos cœurs sont allumés par l’insatiable feu de l’amour de Dieu, il nous est demandé de nous confier à l’amour du Christ tandis que nous plaçons notre espérance dans le pouvoir divin qui « chasse les crimes et lave les fautes, rend l’innocence aux coupables et l’allégresse aux affligés, dissipe la haine, dispose l’amitié et soumet toute puissance. » (Missel romain, Exultet, forme longue).

Je tiens à adresser mes prières et bénédictions à chacun et chacune d’entre vous, pour que votre temps pascal soit rempli d’espérance.

Mgr Douglas Crosby, OMI
Évêque de Hamilton
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Pâques 2017

Église en sortie 24 mars 2017

Cette semaine à Église en sortie, nous vous présentons une entrevue avec le père Timothy Scott c.s.b. sur l’implication de la Conférence religieuse dans les relations de l’Église avec les peuples autochtones du Canada. On vous présente un reportage sur la Journée de rencontre avec les premières nations organisée à l’Institut pastoral des dominicains de Montréal. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec Josianne Gauthier, directrice des programmes à Développement et paix sur l’engagement de l’organisme dans le cercle Notre-Dame-de-Guadalupe.

Homélie du père supérieur George Smith c.s.b. lors de sa visite au studio de S+L à Toronto

Messe au studio de Télévision S+L
Jeudi de la troisième semaine du carême 

« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. » Luc 11,17

L’une des réalités de la vie dans cette première partie du XXIe siècle est la prévalence de la polarisation. Ce manque d’unité existe à de nombreux niveaux : en politique bien sûr de la manière peut-être la plus dramatique. Cette division existe aussi en terme de disparité sociale entre les pays développés et les pays en voie de développement. On note aussi des grandes fractures entre les grandes religions : entre chrétiens et musulmans certainement mais également au sein d’une même religion comme c’est le cas dans le christianisme. Nous connaissons que trop bien les divisions qui existent parmi nous. Même dans notre propre Église, on distingue cette attitude qui ressemble à ces Israélites de vision étroite qui ont rejeté les prophètes de Yahvé, comme Jérémie les décrit dans notre première lecture.

À la lumière de ces divisions, les enseignements de Jésus dans l’Évangile d’aujourd’hui prend un sens de mauvais augure. Pour combattre ces divisions, nous devons regarder vers les personnes et organisations qui font la promotion de l’unité et qui nous donnent de l’espoir.

Dans mon esprit, l’un des plus importants charismes de Sel et Lumière est celui de ministère au service de l’unité. Il s’agit, bien sûr, d’un apostolat de nouvelle évangélisation. Nous ne devons pas perdre de vue ce dynamisme initial même s’il émanait davantage des pontificats de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Rallumer la flamme de la foi qui a été atténuée au sein du Peuple de Dieu et l’apporter à ceux qui n’en ont pas fait encore l’expérience reste toujours un élément central de la mission de Sel et Lumière. Voilà le cœur de la nouvelle évangélisation ! D’un point de vue plus fondamental, il s’agit d’un apostolat d’éducation et d’évangélisation. C’est pourquoi S+L mérite et reçoit toute la reconnaissance et l’admiration des pères Basiliens. Étant nous-mêmes au service de l’éducation et de l’évangélisation, les pères Basiliens dont je fais partie, sont émerveillés devant la myriades d’initiatives et de possibilités que permet l’utilisation des médias comme la télévision et les réseaux sociaux lorsqu’ils sont utilisés au profit de nos instruments d’éducation et d’évangélisation plus traditionnels. Votre créativité qui se manifeste dans vos émissions et documentaires est pour nous une source de joie intense.

Comme je le mentionnais plus tôt, le contexte de l’évangile d’aujourd’hui nous amène à contempler votre charisme d’unité de votre ministère. C’est cette dimension qui m’a porté à avoir une appréciation encore plus profonde de la télévision S+L. Cette unité trouve sa force à de nombreuses sources : d’abord, c’est une conséquence des racines spirituelles qui sont au cœur de votre ministère. Nous connaissons tous la passion du père Tom pour les Écritures Saintes et nous voyons à quel point elle fut transmise à tous les niveaux de son entreprise apostolique. Une autre source de cette unité qui vous habite est la tradition vivante du Concile Vatican II qui imprègne virtuellement toutes vos émissions. Vous avez tellement donné pour stimuler ce désir d’une ecclésiologie toute conciliaire et, ce, spécialement chez les jeunes ! Une autre source d’unité,  qui est présente au sein de S+L depuis le commencement,  c’est la vie de saints et saintes, aujourd’hui vivants ou décédés, habités que nous sommes de cette conviction extraordinaire que nous pouvons tous être saints. Que, par la Grâce, cette sainteté est à notre portée, même si nous luttons quotidiennement avec nos faiblesses et nos péchés. Malgré tout cela, Dieu nous appelle à la sainteté et c’est cette même conviction qui nous permet de vivre saintement et, ainsi, d’être témoins de la foi de ceux qui nous ont précédés. La dernière source de l’unité est, selon moi, la force unificatrice du pape François. Évidemment, il s’agit de la première mission du ministère pétrinien. Toutefois, nous sentons que cet esprit est particulièrement perceptible dans la programmation de S+L. Programmation qui, soit dit en passant, est appréciée du pape François lui-même ! En effet, nous chérissons tous cette photo du pape François fixant l’écran d’ordinateur souriant et, ce, entouré de l’équipe de S+L. Ce sourire du pape François révèle une joie authentique et bellement partagée.

Nous ne devrions pas oublier l’importante contribution qu’apporte l’aspect plurilingue de la programmation qui favorise l’unité dont nous venons de parler.

L’Écriture Sainte, les enseignements du Concile Vatican II, la vie de saints hommes et femmes, le pape François, la pluralité de langues, voilà les grands socles qui apportent de l’unité non seulement à notre Église canadienne mais également à l’Église universelle. Je le répète, je ne connais aucun autre apostolat qui apporte davantage d’unité que la Télévision Sel et Lumière.

Pour tout cela, nous, les pères Basiliens, nous remercions Dieu de tout cœur.

Père George T. Smith, c.s.b.
Supérieur général
Congrégation de Saint-Basile
23 mars 2017

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