Sur la route du diocèse de Nicolet (2e partie)

Dans cet épisode de « Sur la route des diocèses » nous poursuivons notre visite de l’Église envoyée à Nicolet. En effet, le diocèse de Nicolet, exemple d’une communauté en marche, est dédié corps et âme au bien-être spirituel et temporel de la portion du peuple de Dieu qui lui est confié. Que ce soit par sa présence constante auprès de la communauté autochtone, par l’originalité des nouvelles formes de célébration de la foi, son audace en faveur de la formation du peuple de Dieu ou par son souci d’incarner son espérance dans l’aujourd’hui de son action caritative, le diocèse de Nicolet s’inscrit pleinement dans le tournant missionnaire voulu par le pape François. Accompagné par Mgr André Gazaille, notre parcours nous emmènera auprès de la communauté autochtone d’Odanak où nous découvrirons les initiatives des maisonnées d’Évangile, de la maison diocésaine de formation et des parcours catéchétiques « GPS ». Dans cet épisode de « Sur la route des diocèses » nous partons donc à la rencontre des différents visages qui forment le peuple de Dieu dans cette région du Centre-du-Québec.

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La foi dans l’espace public avec Jean Tremblay

Cette semaine, dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de la place de la foi dans l’espace public avec l’ancien maire de Saguenay Jean Tremblay. Bien connu pour avoir mené le combat pour le maintien du droit à un temps de prière au début du conseil de ville jusqu’en Cour Suprême, Jean Tremblay a une expérience de première ligne. Dans cet entretien, sont abordés des thèmes tels que les médias, les enjeux sociaux contemporains, l’histoire du Québec et le récit de son expérience personnelle comme homme politique ayant affiché publiquement sa foi.

Une série à l’image d’une Église missionnaire

(Photo: Jacinthe Lafrance) Mercredi soir dernier, j’ai eu la chance de me rendre au Diocèse de Nicolet pour un visionnement en avant-première des plus récents épisodes de la série « Sur la route des diocèses » consacrés à ce diocèse du Centre-du-Québec et qui seront diffusés sur nos ondes les mardis 3 et 10 mars à 20h00. Depuis quelques années, j’ai la bonne fortune de me rendre un peu partout au Québec et au Canada francophone pour visiter les communautés catholiques qui s’y trouvent. Chaque visite est l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes qui, sur le terrain, rayonnent d’une joie qui se fait malheureusement de plus en plus rare dans notre société.

Missionnaire parce que témoins

On le sait, l’atmosphère et le pouls de la société ne carburent plus aux vertus théologales. Cette perte de reconnaissance envers l’Église aurait tout pour décourager les artisans de n’importe quelle institution. Or, après avoir visité quatorze diocèses jusqu’à maintenant, je peux dire que c’est tout le contraire. Quelle que soit la région visitée, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui s’étaient déjà laissé prendre corps et âme par l’esprit missionnaire.

Loin des clichés souvent véhiculés dans les médias ou la culture populaire, l’Église réelle c’est-à-dire celle que je rencontre sur le terrain a une profonde conscience que cette œuvre de Dieu qu’elle a faite sienne, en définitive, ne dépend pas de ses propres forces. Loin de tout volontarisme qui, lui, pourrait porter au découragement, les artisans de l’Église d’aujourd’hui cherchent plus à être transparents de la Personne qui les habite que de chercher à prendre la première place. S’en dégagent une profonde paix, une joie et une fierté de porter ce trésor aussi grand qu’invisible aux cœurs endurcis.

L’authenticité de personnes habitées

Lors de ce visionnement à Nicolet, quelqu’un m’a fait remarquer à quel point la série « Sur la route des diocèses » rend manifeste la sincérité et l’authenticité des personnes interviewées. Que ce soit les évêques qui nous présentent leur diocèse, les agent(es) de pastorale, les religieux (ses) et j’en passe, tous resplendissent d’une aisance devant la caméra qui ne serait possible sans une profonde authenticité et une foi en la Présence indéfectible de Dieu.

S’en dégage une atmosphère de communautés unies et orientées vers l’accueil de toute personne. Ce qui, par contraste avec notre monde, a tout le potentiel pour émerveiller les hommes et les femmes de notre temps, souvent emprisonnés dans une culture du cynisme et du désespoir. Nul ne pourra connaître l’ampleur de l’effet de ces témoignages mais, après réflexion, on peut dire que nos communautés sont véritablement missionnaires.

Une série qui s’inscrit dans l’élan missionnaire

Alors que l’Église de chez-nous continue d’évoluer dans un environnement social difficile et humainement décourageant, les portraits des églises particulières contenus dans la série « Sur la route des diocèses » sont le reflet d’une profonde santé spirituelle du Peuple de Dieu. Que ce soit par son profond attachement au Christ, sa souplesse requise pour se faire accueillante à toute personne cherchant le « regard miséricordieux du Père » ou cette authenticité nécessaire pour être crédible auprès des gens de notre époque, l’Église catholique envoyée aux quatre coins du pays est prête à faire face aux défis des décennies à venir.

Euthanasie et culture palliative avec Louis-André Richard

Cette semaine, dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de l’euthanasie avec le philosophe Louis-André Richard. Il est notamment l’auteur du livre « La cigogne de Minerve. Philosophie, culture palliative et société » où il propose « une enquête philosophique explorant le rapport à la mort dans nos sociétés ». Sont donc abordées les différentes évolutions de notions comme la dignité humaine, les présupposés philosophiques liés aux conceptions de la médecine palliative et les conséquences sur les soins de santé au Québec en 2020.

Église en Sortie 24 février 2020

Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit Mgr Christian Lépine, archevêques de Montréal, pour parler de sa plus récente lettre pour la 28 e Journée du malade. On vous présente une chronique des actualités de la rue avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, on parle de l’évolution des perspectives sur la mort à travers les siècles avec le philosophe et auteur de « La Cygogne de Minerve » Louis-André Richard.

Sainte Marie-de-l’Incarnation avec Thérèse Nadeau-Lacour (2/2)

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis poursuit son entretien avec la théologienne et auteur Thérèse Nadeau-Lacour sur la vie et l’œuvre de sainte Marie-de-l’Incarnation. Dans cet épisode sont abordés des thèmes tels que ses relations avec l’évêque de l’époque saint François de Laval, son universalité et sa pertinence pour aujourd’hui de la « Thérèse du nouveau monde » (Bossuet).

Les rêves du Pape pour l’Amazonie

(Photo: CNS/Paul Haring) Mercredi dernier le 12 février 2020, la très attendue exhortation apostolique suivant le Synode d’octobre dernier sur l’Amazonie était publiée. Intitulée « Querida Amazonia », ce texte d’une trentaine de pages manifeste le rêve du premier Pape sud-américain pour cette terre unique de l’Amazonie. Divisée en quatre parties représentant chacune les « rêves » (no 7) du pape pour l’ensemble des peuples qui vivent dans la région, ce document n’en a pas moins une importance et une résonnance universelle.

Les peuples autochtones nous précèdent

La nature de ce texte est d’abord et avant tout une exhortation afin que l’ensemble du peuple de Dieu et « des personnes de bonne volonté » puissent se joindre à lui par la prière et les initiatives pastorales pour le bien des populations vivant dans cette région du monde. Pour ce faire, le Pape rappelle la centralité des populations autochtones de la région dans l’amélioration de leurs propres conditions de vie sociales et environnementales. En effet, bien que la défense de la nature soit des plus urgentes, « un conservatisme « qui se préoccupe du biome mais qui ignore les peuples amazoniens » est inutile » (no8). On pourrait dire que le bien de l’environnement dépend de la santé sociale de ces peuples et que ce n’est qu’en respectant leur dignité à tous les niveaux, que la solution aux problèmes environnementaux se manifestera. En d’autres termes, en cherchant le bien-être des autochtones de l’Amazonie la préservation de l’environnement nous sera donné comme « par surcroît » (Mt 6,33).

En effet, comment ne pas voir que ces populations, du fait même qu’elles aient gardé un rapport plus étroit avec la nature (no 40), sont les plus à même d’agir comme peuple intermédiaire avec l’esprit techniciste propre à notre époque. Véritables ambassadeurs de la nature auprès de l’humanité, les peuples autochtones doivent être aux premières loges des décisions de développement de leur région. Il continue en écrivant ceci : « La sagesse de la manière de vivre des peuples autochtones – malgré toutes ses limites – nous pousse à approfondir cette aspiration » (no 22). Pour cela, le Pape exhorte les peuples autochtones à en être eux-mêmes les « protagonistes » (no 27) tout en cultivant un esprit ouvert au dialogue (no 26).Tous les pays doivent donc chercher des moyens pour développer « une recherche de la justice qui est inséparablement un chant de fraternité et de solidarité, une stimulation pour la culture de la rencontre ».

Pour une culture de l’enracinement

Pour être le plus efficace dans la préservation des intérêts des peuples amazoniens, le Pape les exhorte à être d’authentiques « cultivateurs » de leurs cultures et mémoires ancestrales : « J’invite les jeunes de l’Amazonie, surtout les autochtones, à « prendre en charge les racines, parce que des racines provient la force qui les fait croître, fleurir, fructifier » (no 33). Sans connaissance claire de l’histoire personnelle, familiale et nationale, impossible d’entrer dans un dialogue authentique avec les autres peuples. En ce sens, le pape François se « réjouis(t) de voir que ceux qui ont perdu le contact avec leurs propres racines cherchent à retrouver la mémoire perdue » (no 35). En ce sens, l’Église peut être d’une aide importante dans la préservation des cultures amazoniennes en suscitant la production et le rayonnement d’initiative culturelle.

On voit aujourd’hui combien un thème comme l’environnement peut faire l’objet d’instrumentalisation partisane. Dans ce contexte, les peuples de l’Amazonie peuvent jouer un rôle central pour surpasser ces écueils contre-productifs. Gardant une vision holistique de la nature c’est-à-dire une vision de l’environnement qui inclut l’humanité, les peuples de l’Amazonie voit d’une manière encore plus aigüe que partout ailleurs qu’« abuser de la nature c’est abuser des ancêtres, des frères et sœurs, de la création et du Créateur, en hypothéquant l’avenir »(no 42). Ainsi, les peuples amazoniens de par leur attachement à leur culture et à l’environnement nous montre que la défense de la nature ne pourra se développer que parallèlement à une culture des racines culturelles propres à chaque peuple. Défendre la nature dépend de notre engagement envers la culture. L’Amazonie a donc beaucoup à nous apprendre.

Une Exhortation pour tous

Bien que l’Exhortation apostolique du pape François « Querida Amazonia » soit spécifiquement orientée vers les peuples de l’Amazonie et ceux qui sont directement en lien avec ces derniers, ce texte a beaucoup à nous apprendre pour le tournant missionnaire que nous avons tous à faire. Que ce soit par les relations étroites qu’ils entretiennent avec la nature que par leur souci de préserver leur culture des ravages d’un monde en proie à l’uniformisation, l’Église et la société ont tout à gagner à se mettre à leur école et à prendre véritablement un « visage amazonien »

Sainte Marie-de-l’Incarnation avec Thérèse Nadeau-Lacour (1/2)

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis reçoit la théologienne et auteur Thérèse Nadeau-Lacour pour un premier entretien sur la vie et l’œuvre de sainte Marie-de-l’Incarnation (1599-1672). Religieuse ursuline, fondatrice des Ursulines de la Nouvelle-France, cette mystique du « nouveau monde » est aujourd’hui considérée comme la mère de l’Église et de l’éducation au Québec. Dans cet épisode, sont abordés les différentes étapes de sa vie ainsi que la profondeur spirituelle d’une vie donnée au service de l’évangélisation et la construction de l’Église en Canada.

L’Église au chevet du Venezuela

CNS photo/Tomas Bravo, Reuters

La Charité à la frontière. C’est le nom et l’idée de la rencontre organisée fin janvier par le Vatican dans le diocèse colombien de Cucuta, à la frontière avec le Venezuela.

L’objectif de cette initiative est de soutenir les efforts visant à alléger les souffrances de la population, dans le contexte de la crise humanitaire au Venezuela, qui a provoqué la fuite de plus 5 millions de migrants et de réfugiés, selon les estimations des Nations-Unies.

Sous l’égide du Dicastère pour le service du développement humain intégral, la rencontre veut apporter une contribution concrète aux besoins des plus vulnérables.

« Nous ne sommes pas une ONG, a lancé le préfet du dicastère, le cardinal Peter Turkson, en ouverture de la rencontre. Notre mission va au-delà de la simple assistance. Le dicastère veut promouvoir le développement intégral de l’homme, à la lumière de l’Evangile ».

Concrètement, le cardinal Turkson explique notamment vouloir lancer un outil permettant de partager des informations entre les organisations caritatives des pays voisins. Une sorte de plateforme pour centraliser les données, mettre en synergie les activités humanitaires, et les coordonner plus efficacement sur le terrain pour apaiser l’impact de la crise sur les personnes.

Le prélat, qui regrette l’impuissance de la communauté internationale au Venezuela, affirme que ce même type de projet avait été lancé au Proche-Orient, et qu’il avait été efficace, et bien accueilli.

Cette rencontre à Cacuta est présentée comme une réponse à l’appel du pape François. En effet, le Saint-Père « suit de près l’évolution de la situation sur place », et encourage l’Église locale qui s’est mise « du côté des personnes qui souffrent ». « Il prie constamment pour tous les Vénézuéliens  », a rapporté le cardinal Turkson.

Les évêques du pays saluent quant à eux les efforts déjà menés par les organisations caritatives. Ils exigent par ailleurs « la révocation de ceux qui exercent le pouvoir de manière illégitime », et réclament des élections libres et fiables dans les meilleurs délais.

C’est le président Nicolas Maduro qui est pointé du doigt. Le chef d’État socialiste est accusé de contourner la Constitution et de diriger le pays en autocrate. Les manifestations réclamant sa démission sont réprimées dans la violence, entrainant la mort de milliers d’opposants.

Depuis 2014 le Venezuela est confronté à une profonde crise économique et politique. La chute des revenus pétroliers et l’hyperinflation ont notamment provoquées une pénurie d’aliments et de médicaments ; sans compter les coupures d’eau et d’électricité qui paralysent le pays.

Cette nation, qui possède la plus grande réserve de pétrole mondiale, fut jadis la plus riche d’Amérique du sud. Aujourd’hui, elle est l’une des plus pauvres au monde, avec 80% de la population vivant sous le seuil de pauvreté.

L’œcuménisme en 2020 avec Dom Patrice Mahieu o.s.b.

Cette semaine, dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de l’état de l’œcuménisme en 2020 avec le moine bénédictin Dom Patrice Mahieu o.s.b. Grand spécialiste de la question, Dom Patrice Mahieu de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes a notamment publié les livres « Paul VI et les orthodoxes » et « Se préparer au don de l’Unité ». Sont abordés des thèmes comme l’évolution de l’œcuménisme au cours des siècles d’histoire de l’Église et les différents rapprochements avec les protestants et les orthodoxes depuis Vatican II.

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