Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du thème de la synodalité avec le prêtre et théologien Gilles Routhier. Sont notamment abordés les thèmes de la histoire de l’Église, de l’ecclésiologie, des défis de l’Église en 2021 ainsi que des différentes étapes du processus synodale de trois ans et des intentions du pape François en convoquant cette assemblée. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.
L’histoire de l’Église au Québec avec Lucia Ferretti
Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du livre « Brève de l’Église catholique au Québec » avec l’historienne et auteure Lucia Ferretti . Sont notamment abordés les thèmes de la Nouvelle-France, de la Conquête, des Patriotes, de l’épiscopat de Mgr Ignace Bourget ainsi que de la Révolution tranquille. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.
Synode 2023: communion, participation et mission avec Julian Paparella
Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du processus synodale culminant avec la XVIe Assemblée générale dy Synode des évêques à Rome en 2023. Sont notamment abordés les thèmes de la Synodalité, de spiritualité, des étapes locales, continentales et universelles, de la complémentarité des ministères et des intuitions du pape François pour l’Église au XXIe siècle. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.
La vie bénédictine en 2021 avec Dom André Laberge +
Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la spiritualité bénédictine avec le père Abbé de l’Abbaye bénédictine de Saint-Benoît-du-Lac Dom André Laberge +. Sont notamment abordés les thèmes l’histoire de l’Ordre, la vie de saint Benoît, le travail, la prière et la centralisé de la prière liturgique dans la vie monastique. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.
La vie du Cardinal Paul-Émile Léger avec Denise Robillard
Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la vie du S.E. Cardinal Paul-Émile Léger avec l’historienne Denise Robillard et auteure de « Paul-Émile Léger: Évolution de sa pensée (1950-1967). Sont notamment abordés les thèmes du catholicisme au XXe siècle, la polémique de Mgr Charbonneau, du Concile Vatican II et de l’histoire du Québec durant la Révolution tranquille. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.
Le monde réenchanté
(Image : courtoisie de Wikimedia)
La semaine dernière, j’ai passé en revue The Religion of the Apostles : Orthodox Christianity in the First Century, le récent ouvrage du père Stephen De Young, prêtre de l’archidiocèse orthodoxe antiochien d’Amérique du Nord. Cette semaine, j’aimerais partager quelques réflexions sur l’impact que ce livre et d’autres efforts connexes ont eu sur ma vie.
J’ai découvert l’ouvrage et son auteur par le biais d’un balado que le père De Young co-anime, intitulé The Lord of Spirits. Dans ce qui est aussi une émission de radio en direct, les animateurs prennent les appels d’auditeurs et discutent généralement des réalités du « monde invisible ». Si vous vous intéressez aux saints, aux anges, aux démons, aux dieux, aux géants et aux discussions approfondies sur le livre d’Hénoch, cette émission est faite pour vous.
Ce balado met en évidence l’érudition extraordinaire du père Stephen De Young, dont la connaissance de la littérature et des langues bibliques et para-bibliques est, pour le moins, inhabituelle. Avec son co-animateur, le père Andrew Stephen Damick – bien connu comme animateur du balado Amon Sûl, qui aborde le Légendaire de Tolkien à la lumière de la foi chrétienne orthodoxe – le père De Young présente au public une riche compréhension cosmologique de la foi chrétienne, qui, selon lui, a été préservée dans l’Église orthodoxe.
Bien qu’il existe certaines différences importantes entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, il demeure pertinent pour les catholiques de prêter attention à ce que cette dernière tradition a à offrir. Les divisions les plus profondes entre le catholicisme et l’orthodoxie tournent généralement autour de l’ecclésiologie plutôt que de compréhensions différentes des fondements de la foi chrétienne. Aussi, l’espoir d’un futur rapprochement semble s’enraciner dans la proximité relative – du moins perçue – de la foi telle qu’elle s’exprime dans ces deux institutions distinctes, dont la désunion est déterminée en particulier par une compréhension différente de l’autorité de l’évêque de Rome sur le corps mystique du Christ.
Je crois aussi que dans une société comme celle dans laquelle nous vivons, de bons arguments sur l’authenticité de la foi chrétienne en général ne sont jamais de trop.
Par-dessus tout, je voudrais partager l’expérience que j’ai vécue en exposant mon esprit au travail de ces deux prêtres. Venant, comme beaucoup d’entre nous, d’un milieu matérialiste aride et vivant, comme nous tous, dans une société individualiste et libérale, j’ai été séduit par la remarquable complexité, richesse et profondeur de ce que peut être une compréhension authentiquement chrétienne du cosmos, dans toute sa hiérarchie magnifiquement ornementée d’êtres et de réalités matérielles, hybrides et spirituelles. En ce sens, les travaux des Pères De Young et Damick ont approfondi ma compréhension de certains des aspects plus mythiques des Saintes Écritures, sans réduire leur signification à des fins poétiques ou allégoriques.
Dans son infinie sagesse, la tradition latine et occidentale du christianisme a, depuis ses débuts, cherché à comprendre la foi et à développer des moyens, notamment à travers la philosophie, d’améliorer et d’affiner nos façons de contempler et de parler de Dieu. Dans le meilleur des cas, c’est la pratique de certains de nos plus grands mystiques, comme saint Thomas d’Aquin et bien d’autres.
Pourtant, dans notre contexte moderne, et souvent malgré les avertissements de l’Église, nous avons été tentés de séparer cette pratique de la vision cosmique qu’elle espérait refléter, et nous nous sommes, dans certains cas, isolés devant Dieu et privés de la Création dans sa totalité. Ceci, en soi, n’est pas l’enseignement de l’Église catholique romaine, bien que nous puissions être tentés d’agir comme si c’était le cas.
En tant que chrétiens, nous ne sommes pas appelés à acquiescer aveuglément au matérialisme pâle et superficiel souvent caractéristique de notre époque, nous contentant de confesser notre amitié avec Jésus au milieu des ruines apparentes de son Royaume. Oui, nous sommes appelés à un esprit d’espérance et à une attitude joyeuse, mais pour y parvenir vraiment et pour donner un sens à la foi que nous confessons dans toute la mesure de ses implications, nous devons être témoins de la profonde « bizarrerie » de notre foi pour le monde dans lequel nous avons été appelés à vivre.
Ce sentiment de bizarrerie, que l’on peut ressentir lorsque nous discutons sans retenue des anges, des démons, des géants et des dieux, aurait été étranger aux premiers témoins du Christ, insiste le père Stephen De Young. En fait, d’un point de vue historique, c’est la normalité matérialiste d’aujourd’hui qui est profondément inhabituelle.
Je ne prétends pas avoir absorbé tout ce que les pères De Young et Damick ont à dire dans leurs livres et balados respectifs, malheureusement seulement disponibles en anglais. Je laisse la théologie de tout cela à d’autres recherches, discussions et études approfondies. Mais dans la mesure où ils nous aident à dépasser le « moi isolé » – un concept développé par Charles Taylor, le célèbre philosophe catholique canadien, notamment pour parler de l’appauvrissement de notre perspective sur les réalités spirituelles – je pense que leur travail est précieux et vaut la peine d’être écouté et lu.
J’aimerais voir plus de catholiques essayer de faire de même. Je pense que nous avons tout ce qu’il faut dans notre Tradition pour le faire d’une manière qui soit fidèle, belle, bonne et vraie.
Père Olivier Maire: témoin crédible de la vérité du ciel
(Image: Courtoisie KTO TV) Lundi dernier 9 août 2021, était retrouvé mort le père Olivier Maire s.m.m. dans son couvent de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Ce prêtre régulier de l’Ordre des missionnaires Montfortains a été assassiné par un homme reconnu comme fortement perturbé et dont les antécédents (il s’était avoué responsable de l’incendie criminel de la cathédrale de Nantes) lassaient présager le pire. Sans entrer dans le débat sur les éventuelles fautes ou erreurs de jugement des autorités civiles impliquées, il est opportun de réfléchir sur la figure et les motivations du père Olivier Maire s.m.m. qui en font désormais un exemple pour nous tous.
Fidèle fils de saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716)
Depuis la mort du père Olivier Maire, les témoignages élogieux ne manquent pas. Tous s’accordent pour dire combien cet homme âgé de 60 ans était un fidèle fils du fondateur de son ordre et comment sa vie entière trouvait en lui son inspiration. De fait, l’une des caractéristiques du missionnaire breton n’était-elle pas cette audace qui, souvent sans égards aux formalités humaines, marque ceux qui prennent l’Évangile au sérieux. Comme l’affirmait le saint missionnaire breton dans son Traité de la Vraie dévotion à la Sainte Vierge :
Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, qui marchant sur les traces de sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseignant la voie étroite de Dieu dans la pure vérité, selon le saint Évangile, et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu’il soit. (no59).
Les circonstances entourant son assassinat qui font toujours l’objet d’une enquête approfondie, nous permettent déjà de voir sa grande fidélité au Dévot de Marie. En effet, le père Maire s.m.m. avait, dans une décision éclairée, accepté d’accueillir celui qui allait devenir son assassin. Conscient du risque que représentait l’accueil d’une personne aussi instable, il avait tout même consenti à en prendre soin. Alors que certains seront tentés d’y voir de la « naïveté », nous chrétiens, pouvons aller plus loin en y voyant le don d’une vie qui ne fait « acception de personne […] ni ne craint aucun mortel ». Devant ces incompréhensions, nous devons toujours garder en tête ce verset du Nouveau-Testament: « Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes » (1 Cor, 23). Par son exemple, nous sommes donc appelés à regarder en face cette vérité de plus en plus dure à comprendre : il existe des biens dont la valeur implique le risque de l’ultime sacrifice.
Aller au-delà de nous-mêmes
Offrir librement sa vie pour Dieu au service des autres est évidemment un non-sens pour notre monde actuel (cela a peut-être été toujours le cas…). En effet, la société de consommation nous assaille d’invitations à satisfaire sans retenue le moindre de nos caprices. Prétendant, souvent jusqu’à l’absurde, assouvir l’ensemble de nos désirs, notre monde cultive en nous l’illusion d’une vie sans limite et sans égards à ce qui nous est extérieur. La culture hédoniste depuis 70 ans ne nous laisse-t-elle pas aujourd’hui devant un vide existentiel au goût amer et face à des problèmes écologiques sans précédent ? Dans ce contexte, l’exemple du père Maire nous est, plus que jamais, utile.
Par le don de lui-même jusqu’à la « folie de la croix » ne nous invite-t-il pas à reconnaître que tout ne se résume pas au bien-être physique ? Ne nous dit-il pas que le Bien principal, Celui pour lequel nous sommes fait ne peut souffrir aucun commerce ? Par le risque de l’accueil inconditionnel, Olivier Maire ne nous laisse-t-il pas en héritage la certitude que le bonheur se trouve au-delà de cette vie ? Balayant du revers de la main les fausses philosophies hédonistes et consuméristes, son sacrifice est donc une preuve tangible que le véritable bonheur se trouve dans le don total de soi. Telle est la clef de l’éternité. En ce sens, par le don de sa vie, ce religieux rend crédible au monde entier les promesses de la vie éternelle en Jésus-Christ.
La mort n’aura pas le dernier mot
Alors que la fin de la pandémie est désormais perceptible à vue d’œil, nous allons bientôt entrer dans une période d’intenses examens rétrospectifs des attitudes et solutions mises de l’avant durant cette crise. Il sera bien entendu facile de juger à posteriori de ce qu’il aurait fallu faire ou éviter. Toutefois, il est désormais évident que les réactions personnelles et sociales auraient pu bénéficier d’une relation plus saine avec la mort. En ce sens, l’héroïcité de la vie du père Oliver Maire s.m.m. peut être considérée comme le signe de Dieu nous invitant à reconnaître, d’un côté, notre propre finitude et, de l’autre, que sa Présence indéfectible nous rend « plus fort que la mort ». À l’exemple du saint pape Jean-Paul II, celui-là même qui s’était laissé inspirer par saint Louis-Marie Grignon de Montfort dans le choix de sa devise Totus Tuus, laissons-nous convaincre et transformer par cette exhortation à la confiance absolue en la vie éternelle. En communion avec le père Olivier Maire et saint Jean-Paul ll, revêtons-nous de cette grâce du courage et proclamons à toute l’humanité « N’ayez pas peur ».
Vous pouvez visionner la Veillée de prière pour le Père Olivier Maire telle que transmise par KTO TV
La Victoire de l’Amour – Dimanche 4 juillet 2021
La descente aux enfers d’Étienne Finol. Ce témoignage prouve que RIEN n’est impossible à Dieu. En chanson le grand auteur-compositeur LAMBERT.
– Collaborateurs : Sylvain Charron, Victor, Père Michel Marie, Lambert
Sur les ailes de l’espérance
Sur les ailes de l’espérance
Comme tous les canadiens et les catholiques à travers le pays, nous sommes dévastés par la nouvelle de la découverte de 751 tombes non marquées à l’ancien pensionnat de Marieval, près de Cowessess, Saskatchewan. Cette dernière découverte intensifie une blessure encore plus douloureuse qui a été ouverte par la découverte des restes de 215 enfants trouvés à l’ancien pensionnat de Kamloops, il y a moins d’un mois.
Aucune parole ne peut exprimer notre chagrin et notre horreur absolue à l’idée que ces tragédies aient été perpétrées contre des peuples autochtones du Canada, et en particulier contre des enfants.
Nous sommes encore plus désemparés par le fait que ces actes dévastateurs qui se sont produits dans les pensionnats ont été commis par des membres de l’Église catholique. Les action odieuses des personnes impliquées constituent de graves violations de la foi et vont à l’encontre de l’Évangile et des enseignements de Jésus, qui a dit : « Ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères et sœurs, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25,40).
À la lumière des révélations traumatisantes du mois dernier, des voix se sont élevées pour préconiser le boycott de la messe dominicale et l’engagement dans l’Église catholique. À Sel + Lumière Média, nous pensons que des mesures beaucoup plus significatives et percutantes doivent être prises pour apporter la guérison entre les peuples autochtones, l’Église et notre pays. Nous sommes tous dans le même bateau et nous choisissons donc d’aller de l’avant avec les peuples autochtones du Canada, dont beaucoup sont nos frères et sœurs dans la foi.
Nous nous engageons à écouter les Gardiens du Savoir spirituel qui peuvent transmettre l’agonie, la souffrance et les expériences de nos frères et sœurs autochtones. En tant qu’apostolat catholique des médias, nous avons la responsabilité d’offrir une programmation solide, sensible, attentive et respectueuse qui communique la vérité sur ce qui s’est passé et aide au processus complexe d’ouvrir un chemin d’avenir. Nous voulons rechercher une meilleure compréhension afin d’être des partenaires dans le long processus de justice, de guérison et de réconciliation.
Nous savons qu’il y a beaucoup de travail à faire pour avancer de manière significative sur le chemin de la guérison entre l’Église catholique et les peuples autochtones du Canada, tout en étant conscients de l’action considérable qui est nécessaire entre les canadiens autochtones et notre pays tout entier.
Nous volons contribuer à faire briller la lumière dans les ténèbres du passé, à avancer ensemble vers l’aube d’un avenir plus brillant et plus juste, ancré dans la liberté et la paix.
Chacun d’entre nous a un rôle crucial à jouer pour écrire le prochain chapitre de l’histoire des relations entre le Canada, l’Église et nos frères et sœurs autochtones. Nous encourageons vivement nos concitoyens catholiques et tous les canadiens à se tenir aux côtés des peuples autochtones de notre pays. De même, nous avons besoin d’une action claire, décisive et bien discernée de la part de nos dirigeants politiques et nos chefs religieux afin d’aller de l’avant.
Notre action, ou notre inaction, en dit long et a des conséquences très réelles. En tant que croyants, unissons-nous dans la prière, élevant vers Dieu les innocents qui ont péri, la souffrance de leurs familles et de leurs communautés ainsi que les blessures de l’injustice qui marquent notre pays.
En tant que concitoyens, trouvons des moyens concrets de construire des ponts de solidarité, en refusant de rester dans un état d’indifférence ou de désespoir. Au contraire, tendons la main avec humilité et honnêteté, avec une écoute sincère et une main secourable.
Il est temps de faire de notre mieux pour reconnaître le passé, tout en insistant sur des bonnes relations à tous les niveaux pour un avenir uni. Il est temps d’être de meilleurs êtres humains qui prennent soin les uns des autres.
Que Dieu, le Créateur de tous, console ceux qui souffrent et qui sont en deuil et allume une flamme d’espoir dans nos cœurs attristés.
Chef Delorme, le peuple de la Première Nation de Cowessess et tous les peuples autochtones du Canada, soyez assurés de notre prière et de notre solidarité.
Fraternellement,
Père Alan Fogarty, s.j.
Président-Directeur général
Sel + Lumière Média