Mercredi Rouge 2022: Rouge sang, pour se rappeler l’amour et le don des martyrs

Montréal — jeudi 3 novembre 2022 — Le mercredi prochain 16 novembre, le bureau canadien de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) invite tout un chacun à se montrer solidaire des chrétiens persécutés partout sur la planète en participant au Mercredi Rouge. Il s’agit d’une initiative internationale qui aura lieu dans 16 pays, dont l’Australie, l’Allemagne, la France et le Royaume uni. À Montréal, une messe sera célébrée à 19 h 30 à la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde, alors qu’à Toronto, une vigile œcuménique commencera dès 19 h. Elles seront respectivement présidées par Mgr Alain Faubert, évêque auxiliaire de Montréal et par M. le Cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto. Sel et lumière télé présentera tant la messe que la vigile.

Plus d’information à l’adresse www.acn-canada.org/fr/mercredi-rouge.

« Dans la tradition chrétienne, le rouge symbolise le sang des martyrs, le sang des femmes et des hommes qui sont morts au nom de leur foi », explique Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l’AED Canada. « L’illumination d’édifices en rouge rappelle le don et l’amour
démontrés par les martyrs, le sang qu’ils ont versé parce qu’ils ont refusé de répondre à la violence par la violence. Cela peut être une religieuse qui défend les sans-terre de l’Amazonie comme Dorothy Stang, religieuse naturalisée brésilienne, assassinée le 12 février 2005 par des pistoleiros engagés par de grands propriétaires terriens, dans l’État du Pará. Ou bien encore un chrétien, laïc ou non, qui est visé simplement parce qu’il est chrétien. Malheureusement, la haine et la violence qui l’accompagne sont en augmentation partout dans le monde, même au Canada. »

En effet, le Uniform Crime Survey, une évaluation des crimes haineux rapportés par la police pour 2020-2021 indique que le nombre de crimes motivés par la haine antireligieuse a augmenté de 67 %, dont une hausse de 260 % pour les catholiques uniquement. « Bien sûr, cela est inquiétant et nous allons suivre la situation de près. En général, la population canadienne est soit indifférente ou bien mal à l’aise avec le fait religieux. Nous savons toutefois que la population tient au respect des droits fondamentaux de la personne, dont la liberté religieuse fait partie », indique Mme Lalonde, ajoutant : « Celle-ci se trouve inscrite dans la charte canadienne des droits et libertés, dès l’article 2. »

Toujours en croissance au Canada

En plus des basiliques-cathédrales de Toronto et de Montréal qui illuminent leur façade depuis 2018, la basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke au Québec sera illuminée pour la première fois, du mercredi 16 au dimanche 20 novembre. De plus, deux sanctuaires nationaux sur les six que compte le Canada seront illuminés pour une deuxième année consécutive : la façade de la basilique de Notre-Dame du Cap et le dôme de l’Oratoire Saint- Joseph de Montréal seront parés de rouge pendant deux jours (15 et 16 novembre).
De nombreuses activités — vigiles de prières, messes et temps de sensibilisations — sont également annoncées partout au Canada, à Calgary, Thetford-Mines, Chicoutimi, Verdun ou encore à Québec, entre autres. « Nous demandons à ceux et celles qui savent déjà qu’ils feront quelque chose de contacter Mme Valérie Vulcain à l’adresse vv@acn-canada.org pour que nous pussions les aider à publiciser leur événement. »

Le 16 novembre, soyez solidaires des chrétiens persécutés dans le monde !
Plus d’information à l’adresse www.acn-canada.org/fr/mercredi-rouge.

La boussole du confiné avec Louis-André Richard

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « La boussole du confiné » avec le philosophe et auteur Louis-André Richard. . Sont notamment abordés les thèmes de la pandémie, de l’intériorité, de la souffrance et de la mort, de la tolérance au risque, de la culture et des éventuels fruits positifs de la crise. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Lettre du Pape émérite Benoît XVI concernant le rapport sur les abus dans l’Archidiocèse de Munich et Freising

(Image: Courtoisie de Cathopic)

Le 8 février 2022, le Vatican a publié une lettre du pape émérite Benoît XVI dans laquelle il demande pardon pour ses manquements à l’égard de la crise des abus sexuels dans l’Église. Cette lettre est une réponse à un récent rapport sur les abus sexuels dans l’archidiocèse allemand de Munich et Freising pendant la période 1945-2019. Le cardinal Joseph Ratzinger, aujourd’hui pape émérite Benoît XVI, a été archevêque de 1977 à 1982.

Cité du Vatican, 6 février 2022

Chères sœurs et chers frères !

À la suite de la présentation du rapport sur les abus dans l’archidiocèse de Munich et Freising, le 20 janvier 2022, je tiens à adresser à chacun une parole personnelle. En effet, même si je n’ai été archevêque de Munich et de Freising qu’un peu moins de cinq ans, au plus profond de moi subsiste cependant une profonde appartenance à l’archidiocèse de Munich comme à ma patrie.

Je voudrais avant tout exprimer un mot de sincères remerciements. Durant ces jours d’examen de conscience et de réflexion, j’ai reçu plus d’encouragement, d’amitié et de signes de confiance que je n’aurais imaginé. Je voudrais remercier en particulier le petit groupe d’amis qui, avec abnégation, a rédigé pour moi mon mémoire de 82 pages, pour le cabinet d’avocats de Munich, que je n’aurais pas pu écrire seul. Aux réponses aux questions posées par le cabinet d’avocats, s’ajoutait la lecture et l’analyse de près de 8000 pages d’actes en format numérique. Ces collaborateurs m’ont ensuite aidé à étudier et à analyser l’expertise de près de 2000 pages. Le résultat sera publié ultérieurement en annexe de ma lettre.

Durant le travail gigantesque de ces jours-ci – l’élaboration de la prise de position – s’est produit un oubli concernant ma participation à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980. Cette erreur, qui s’est malheureusement vérifiée, n’a pas été intentionnellement voulue et j’espère qu’elle est excusable. J’ai fait en sorte que l’archevêque Gänswein la signale dans la déclaration à la presse du 24 janvier 2022. Cela n’enlève rien au soin et au dévouement qui ont été et qui sont, pour ces amis, un impératif absolu. J’ai été profondément affecté par le fait que cette erreur ait été utilisée pour douter de mon honnêteté, voire même pour me présenter comme un menteur. J’ai été d’autant plus ému par les multiples expressions de confiance, les témoignages cordiaux et les émouvantes lettres d’encouragement qui me sont parvenues de la part de nombreuses personnes. Je suis particulièrement reconnaissant pour la confiance, l’appui et la prière que le Pape François m’a exprimés personnellement. Je voudrais enfin remercier la petite famille du monastère “Mater Ecclesiæ”, dont la communion de vie aux heures heureuses et difficiles me donne cette solidité intérieure qui me soutient.

Il est nécessaire qu’à ces paroles de remerciement suive maintenant une confession. Je suis à chaque fois plus profondément touché que jour après jour, l’Église mette au début de la célébration de la Sainte Messe – au cours de laquelle le Seigneur nous donne sa Parole ainsi que Lui-même – la confession de notre faute et la demande de pardon. Nous prions publiquement le Dieu vivant de pardonner notre faute, notre grande et très grande faute. Il est clair que les mots “très grande” ne s’appliquent pas de la même manière à chaque jour, à chaque jour particulier. Mais chaque jour me demande si, aujourd’hui, je ne devrais pas parler d’une très grande faute. Et il me dit d’une manière consolante que, aussi grande que puisse être ma faute aujourd’hui, le Seigneur me pardonne si je me laisse scruter par lui en toute sincérité et si je suis réellement disposé à me changer moi-même.

Dans toutes mes rencontres avec les victimes d’abus sexuels de la part de prêtres, surtout pendant mes nombreux voyages apostoliques j’ai regardé dans les yeux les conséquences d’une très grande faute et j’ai appris à comprendre que nous sommes nous-mêmes entraînés dans cette grande faute quand nous la négligeons ou quand nous ne l’affrontons pas avec la décision et la responsabilité nécessaires, comme il est trop souvent arrivé et qu’il arrive encore. Comme lors de ces rencontres, je ne peux qu’exprimer, une fois encore, à l’égard de toutes les victimes d’abus sexuels ma profonde honte, ma grande douleur et ma demande sincère de pardon. J’ai eu de grandes responsabilités dans l’Église catholique. Ma douleur est d’autant plus grande pour les abus et les erreurs qui se sont produits au cours de mon mandat en différents lieux. Chaque cas d’abus sexuel est terrible et irréparable. Aux victimes d’abus sexuels, j’exprime ma profonde compassion et mon regret pour chaque cas.

Je comprends de plus en plus la répugnance et la peur que le Christ a ressenti sur le Mont des Oliviers quand il a vu tout ce qu’il allait devoir surmonter intérieurement. Que les disciples dorment à ce moment-là, représente malheureusement la situation qui, aujourd’hui encore, se reproduit, et par laquelle je me sens aussi interpellé. Ainsi, je ne peux que prier le Seigneur, les anges et tous les saints et vous aussi, chères sœurs et frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse: il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit: “Ne crains pas! C’est moi….” (cf. Ap 1, 12-17).

Chers amis, avec ces sentiments, je vous bénis tous.

Benoît XVI

Texte et traduction de l’original allemand avec l’aimable autorisation du Bureau de presse du Saint-Siège.

Dans la caméra de l’abbé Proulx avec Marc-André Robert

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Dans la caméra de l’abbé Proulx« : la société agricole et rurale de Duplessis avec son auteur, l’historien Marc-André Robert. Sont notamment abordés les thèmes de la vie du documentariste prêtre, de la ruralité, de la modernité, du Québec des années 1930 ainsi que de sa collaboration aux priorités du régime duplessiste. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Les quatre mousquetaires de Québec avec Alexandre Dumas

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Les quatre mousquetaires de Québec: la carrière politique de René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel avec l’histoire et auteur Alexandre Dumas. Sont notamment abordés les thèmes de son la Doctrine sociale de l’Église, de l’histoire de la culture et de la politique québécoise dans les années 1930, du Programme de Restauration sociale, du duplessisme ainsi que des sources de la Révolution tranquille. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Un Québécois à Mexico avec Jérôme Blanchet-Gravel

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle on discute du livre « Un Québécois à Mexico » avec son auteur, le journaliste et chroniqueur Jérôme Blanchet-Gravel . Sont notamment abordés les thèmes de son parcours personnel, de l’histoire et de la culture mexicaine, la place et la spécificité de son catholicisme, les dérives idéologiques occidentales et leur manifestation durant la pandémie ainsi que des différents constats sur la société québécoise. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

La persécution des chrétiennes dans le monde avec Marie-Claude Lalonde

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis parle du récent rapport de l’Aide à l’Église en Détresse intitulé « Entendez ses pleurs: L’enlèvement, la conversion forcée et la victimisation sexuelle des femmes et filles chrétiennes » avec la directrice d’AED-Canada, Marie-Claude Lalonde. Sont notamment abordés les thèmes de la persécution des chrétiens dans le monde, le Mercredi Rouge, la mission de l’Aide à l’Église en détresse et des différents moyens pour s’impliquer pour le respect de la dignité et droits des femmes et filles en 2021. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

La vie du curé Labelle avec Richard Lagrange

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du livre « Le pays rêvé du curé Labelle: Emparons-nous du sol, de la vallée de l’Ottawa jusqu’au Manitoba » avec l’historien et auteur Richard Lagrange. Sont notamment abordés les thèmes de l’exode des Canadiens-français au XIXe siècle, de la colonisation, de la vie spirituelle, de l’histoire de l’Église ainsi que des différentes étapes de la vie de celui qui sera surnommé plus tard « Le roi du Nord ». Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

L’univers symbolique avec Jonathan Pageau

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la vie au coeur du monde symbolique avec l’artiste-sculpteur et youtuber Jonathan Pageau. Sont notamment abordés les thèmes de l’art, de la théologie, de la beauté, de la modernité. de la ritualité ainsi des enjeux liés à l’expansion du monde virtuel. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Vous pouvez également consulter la chaîne YouTube  de Jonathan Pageau en français à l’adresse suivante: Jonathan Pageau en français

L’acédie, de la mélancolie à la joie avec Alexandra Puppinck Bortoli

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient du livre « Le mal à l’âme: l’acide, de la mélancolie à la joie » avec son auteure Alexandra Puppinck Bortoli. Sont notamment abordés les thèmes de l’acédie, de la dépression, de la vie spirituelle, de la tradition de l’Église ainsi que des différentes solutions pour faire face à ce mal de l’âme. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

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