Église en Sortie 5 octobre 2020

Cette semaine à Église en Sortie, on parle du sacerdoce ministériel en 2020 avec un prêtre nouvellement ordonné l’abbé Léandre Sirieix. On vous présente un reportage sur l’église Notre-Dame-des-sept-douleurs de Verdun. Et on s’entretient avec l’adjointe aux Vicaire généraux pour les questions relatives à l’art sacré et au patrimoine religieux de l’archidiocèse de Montréal Caroline Tanguay.

Église en sortie 7 septembre 2020

Cette semaine à « Église en Sortie » Francis Denis reçoit Thomas Heine-Geldern, Président Aide à l’Église en Détresse International pour parler de Journée internationale pour les minorités religieuses victimes de violences des Nations Unies. On vous présente un épisode de la série « À la découverte du patrimoine » sur la cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette.

La situation des chrétiens dans le monde en 2021 avec Carl Hétu

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de l’Association catholique d’aide à l’Orient avec Carl Hétu, directeur national de CNEWA-CANADA. Sont notamment abordés les thèmes de la situation de la vie et du respects des droits des chrétiens dans plusieurs pays du monde tels que l’Inde, le Liban, Israël, la Palestine, l’Éthiopie et l’Ukraine en ce temps de COVID-19 ainsi que les différentes initiatives mises de l’avant par CNEWA en 2021.

Vivre en présence des anges avec Jacques Gauthier

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient de la place et du rôle des anges dans la vie spirituelle chrétienne avec le théologien et auteur Jacques Gauthier. Sont notamment abordés les thèmes de la nature des anges, de leur présence dans l’Ancien et le Nouveau Testament, de Dieu, de la place de Satan dans l’enseignement du pape François et des moyens pratiques pour entretenir notre relation avec notre ange gardien. Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Sur sa chaîne youtube, Jacques Gauthier partage l’essentiel de la foi et la prière chrétienne. Marié et père de famille, il a été professeur à l’Université Saint-Paul d’Ottawa pendant une vingtaine d’années. Auteur de plus de 75 livres, il anime des retraites spirituelles. Ses vidéos portent surtout sur Dieu, le Christ, la foi, la prière, la sainteté. Il y témoigne de la joie de vivre l’Évangile, de sa présence au monde comme poète et théologien. Voici des liens vers d’autres productions de Jacques Gauthier tels que mentionnés dans l’épisode:

www.jacquesgauthier.com
www.jacquesgauthier.com/blog.html
https://twitter.com/jacgauthier
www.facebook.com/jacques.gauthier.921

Messe d’installation de Mgr Thomas Dowd, évêque de Sault-Sainte-Marie

Ne manquez pas sur nos ondes la Messe d’installation de Mgr Thomas Dowd comme nouvel évêque de Sault-Sainte-Marie jeudi le 17 décembre 2020 dès 13h30 en direct de la pro-cathédrale de l’Assomption à North Bay. Joignez-vous à la communauté du diocèse de Sault-Sainte-Marie pour cette célébration unique où dès 13h30 nous aurons la joie de vous offrir une émission spéciale de 30 minutes animée par Francis Denis et entièrement dédiée à cet événement central de la vie de l’Église catholique en Ontario.

Pour en connaître davantage sur le diocèse de Sault-Sainte-Marie consultez le site web du diocèse à l’adresse suivante: http://diocesedesaultstemarie.org

Vous trouverez le feuillet de la célébration au lien suivant: Livret de célébration: Messe d’Installation de Mgr Thomas Dowd

Être catholique en 2020 avec Isabelle Gagnon

Cette semaine à Parrêsia, Francis Denis s’entretient avec la toute nouvelle collaboratrice à Sel + Lumière Média Isabelle Gagnon pour parler de sa foi, ses intérêts et sa vision d’une Église engagée et pertinente pour le 21e siècle. Sont notamment abordés les thèmes de la conversion, de l’intelligence de la foi, de la morale catholique et même de la langue latine ! Tout cela et bien plus sur Parrêsia, votre balado qui prend le temps de penser.

Les abus sexuels dans l’Église avec Jean-Guy Nadeau

Cette semaine dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de la crise des abus sexuels dans l’Église avec le théologien Jean-Guy Nadeau, auteur du livre « Une profonde blessure: Les abus sexuels dans l’Église catholique » (Éd.Médiaspaul). Dans ce balado, sont notamment abordés les thèmes des conséquences humaines et spirituelles des abus, les différents chemins de guérison, les différentes causes personnelles et structurelles ainsi que des pistes de solutions pour y mettre un terme.

Jean- Guy Nadeau est professeur honoraire de la Faculté de théologie de l’université de Montréal. Un des premiers experts dans le domaine des abus sexuels du clergé. En 2017, il a collaboré au Centre for Child Protection de l’Université Grégorienne de Rome. Il a été président de la Société internationale de théologie pratique. Parmi ces nombreux engagements, il fut marguillier, membre de divers comités en paroisse et membre du comité de rédaction de la revue de pastorale Prêtres et Pasteurs durant plus de 30 ans, revue qui a publié les premiers textes au Québec sur les abus sexuels dans l’Église, Co-fondateur, président et membre du C.A. durant presque 20 ans du Projet d’intervention auprès des mineurEs prostituéEs (PIaMP), un des tout premiers organismes de travail de rue à Montréal et toujours actif en 2020. Co-fondateur de la revue Théologiques et membre de son comité de rédaction durant plus de 10 ans. Directeur des programmes d’Études pastorales à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal, Président de la Société internationale de théologie pratique, Vice-président de l’International Academy of Practical Theology, Co-fondateur et directeur durant 10 ans de la collection Cahiers d’études pastorales (éditions
Fides).

Parmi ses nombreuses publications, notons ces trois ouvrages majeurs:

Une profonde blessure. Les abus sexuels dans l’Église catholique, Médiaspaul, 2020, 402 p.

-Avec Carole Golding et Claude Rochon, Autrement que victimes. Dieu, enfer et résistance
chez les victimes d’abus sexuels, Novalis, 2012, 336 p.

-La prostitution, une affaire de sens. Études de pratiques sociales et pastorales, Fides, 1987,
480 p.

Vers une création nouvelle

En marge de l’année « Laudato Sì » décrétée par le pape François, nous poursuivons aujourd’hui nos réflexions sur le thème de la création. C’est un fait établi, la planète montre, depuis un moment déjà, les signes d’un épuisement systématique qui met en péril l’ensemble des écosystèmes. Cette invitation du Saint-Père nous porte donc à reconsidérer notre foi à la lumière du dogme de la Création. Enrichis de nos réflexions, nous serons plus en mesure de faire preuve de discernement lorsque viendra le temps de passer à l’action. 

La Foi en un Dieu Créateur 

La doctrine de la création fait partie du cœur même de notre Foi. Chaque dimanche, lors de la récitation du CREDO, nous affirmons croire en un Dieu « Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible ». Or, tant dans la liturgie de la Parole que dans l’Eucharistie, ne mettons-nous pas davantage l’accent sur l’action salvatrice de Dieu ? Ne portons-nous pas notre attention sur le Christ venu « pour nous sauver » ? Pourquoi est-il important de garder en tête qu’Il est, à la fois, notre Sauveur et notre Créateur ?

Dans son célèbre prologue, saint Jean nous enseigne qu’ « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence » (Jn 1, 1-3). L’évangéliste met donc clairement l’emphase sur l’égalité, l’unité mais introduit une certaine distinction entre le Verbe (le Fils) et Dieu (le Père). Cela manifeste donc que l’acte créateur est l’œuvre de toute la Trinité. Or, ces versets mettent également l’accent sur l’action du Verbe dans l’acte créateur. Cela est certainement dû au fait qu’à l’époque de Jean, certaines doctrines « néo-platoniciennes » enseignaient l’existence d’un « démiurge » : d’un créateur du monde mais inégal au premier principe. Pour éviter tout quiproquo, saint Jean, sous l’inspiration du Saint Esprit, souligne que, bien qu’au commencement « Le Verbe était Dieu », « Rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui » (Jn 1, 3). La seconde Personne de la Trinité était et est toujours pleinement présente dans l’acte créateur. Mais, pour revenir à la question initiale : qu’est-ce que cela apporte de plus de savoir que Celui qui nous sauve est, en même temps, Celui qui nous a créé ?

Croire en la bonté de la création

Dans un premier temps, cela nous évite d’imputer à Dieu l’existence du mal. Si Dieu s’est incarné en Jésus-Christ en vue de nous sauver par l’entremise de sa passion et de sa mort sur la Croix, il devient évident que l’existence du mal ne peut lui être créditée. Comme le dit le pape François, le Christ n’était pas « sado-masochiste ». De plus, saint Paul écrit : « Tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui » (Col, 16-17), cela montre bien que la création en tant que telle n’est pas mauvaise mais bonne. Le péché ne peut donc pas s’identifier aux êtres mais au non-respect de leur nature. Par exemple, ce n’est pas la nourriture qui est mauvaise mais son abus, ce n’est pas la sexualité qui est mauvaise mais son exercice en dehors de l’amour véritable, etc. 

S’agenouiller à la Messe devant le crucifix signifie donc, non seulement un acte d’adoration devant l’œuvre rédemptrice de Dieu, mais également une profession de foi en la bonté et en la valeur inestimable de toute la création. Par son sacrifice, notre Sauveur manifeste aussi l’accomplissement de son œuvre créatrice. Il accomplit ce qui était « prévu avant tous les siècles ». Or, cette prise de conscience est primordiale si nous voulons que les choses s’améliorent.

En effet, il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre certaines personnes qui, par un souci légitime de l’environnement, dénigrent l’être humain. Selon eux, pour le bien de la création, il vaudrait mieux que l’humanité n’existe pas. Or, comme nous l’avons vu, la vision chrétienne est aux antipodes de cette conception. Sous prétexte de défendre la nature, certains sont prêts à en exclure une bonne partie. Dénigrer l’humanité c’est aussi dénigrer son environnement. Au contraire, le christianisme nous invite à, non seulement considérer l’humanité comme partie prenante de la création, mais aussi à croire en sa capacité de faire le bien. Ainsi puisque, la croix est le lieu et le symbole de la création nouvelle, les chrétiens sont invités à faire de leur vie un témoignage de l’efficacité transformatrice de Dieu sur la création toute entière. Sur l’autel, ce n’est pas seulement l’humanité qui est sauvée mais aussi, et à travers elle, c’est la création entière qui est transfigurée. Dans ce contexte, prendre sa croix signifiera aussi prendre sur soi la responsabilité d’agir en protecteur du monde créé.

Le discernement pour éviter le pire

Nous le voyons de plus en plus clairement, avoir de beaux sentiments ne suffira pas à inverser la tendance qui va dans le sens de la dégradation de la création. Tant par sa Révélation d’un Dieu créateur et sauveur, Jésus-Christ nous invite non seulement à retrouver une juste conception de la création  mais aussi à redécouvrir cette confiance en l’humanité, celle-là même dont Il a fait preuve lors de son ultime Sacrifice. De cela surgiront une attitude de contemplation devant l’univers et de nouvelles pistes de solution pour faire face à l’avenir. 

«Tout est lié»: une année pour une prise de conscience

Le 24 mai dernier, le pape François annonçait la tenue d’une année consacrée à l’encyclique « Laudato Sì »[1]pour souligner le cinquième anniversaire de la publicationde ce document programmatique de son pontificat. Cette année sera donc l’occasion de redécouvrir ce thème de la sauvegarde de la maison commune en approfondissant nos réflexions sur cet enjeu crucial pour notre temps. Dans ce contexte, j’ai donc cru approprié d’écrire une série d’articles sur l’amour de la création qui, j’ose l’espérer, pourront nous aider à cheminer personnellement et collectivement vers un monde plus propre et plus respectueux de la nature.

Environnement ou création ?

Dans le langage courant, nous utilisons souvent le terme « environnement » pour parler du monde qui nous entoure. La tradition chrétienne, cependant, a toujours préféré celui de « création ». Ce qui n’est pas anodin puisque l’utilisation de ce mot a deux significations implicites. D’abord, on comprend que l’humanité est le centre de l’univers créé. Lorsque nous y pensons, le mot « environnement » signifie ce qui nous entoure. Deuxièmement, ce mot introduit une séparation de l’humanité avec le reste l’univers puisque si l’environnement est tout ce qui est autour de nous, c’est que nous n’en faisons pas vraiment partie. Pour ces deux raisons, l’Église préfère parler de « création ».

En effet, le mot création a le double mérite d’éviter les deux écueils que je viens de souligner. Par ce terme, on comprend tout de suite que l’humanité, bien qu’ayant une place de choix dans la création, ne l’a toutefois pas créée. L’humanité n’en est donc ni le centre et n’est pas non plus un démiurge pensant pouvoir en faire ce qu’il veut. Toutes prétentions à imposer au réel ses propres volontés indépendamment des lois de la nature voulues par le créateur sont donc implicitement exclues dans l’utilisation du terme « création ». Comprendre que seul Dieu est le maître et possesseur de l’univers signifie aussi que l’humanité n’est pas à l’extérieur de l’environnement mais à l’intérieur de la création.

Ni dieux, ni bêtes

Comprendre la profondeur du mot création nous porte également à découvrir deux tendances que l’on trouve aujourd’hui sous des formes inédites.Comme l’enseigne la Doctrine sociale de l’Église : « Une vision de l’homme et des choses sans aucune référence à la transcendance a conduit à réfuter le concept de création et à attribuer à l’homme et à la nature une existence complètement autonome » (CDSE no 464). Cette illusion d’autonomie a aujourd’hui deux visages.

L’immense pouvoir que nous donnent les technologies modernes pose plus que jamais la question des principes guidant leur utilisation. Or, la crise climatique actuelle est la preuve que, contrairement à ce que nous avons fait par le passé, nous ne pouvons plus « réduire de manière utilitariste la nature à un simple objet de manipulation et d’exploitation » (CDSE no 463). Notre vocation personnelle et collective est un appel à la responsabilité. Chacun à son niveau, nous devons donc nous interroger sur notre rapport avec l’ordre créé par Dieu qui se trouve, comme nous l’avons vu, tant à l’intérieurqu’à l’extérieurde nous. Mon opinion personnelle est que la santé de la planète ne se réalisera que si la santé spirituelle et morale de l’homme est prise au sérieux. Malheureusement, cela ne semble pas être la priorité à l’heure actuelle.

L’urgence de prendre au sérieux les enjeux climatiques en porte aussi plusieurs à entretenir un rapport nocif avec la création en la faisant «prévaloir sur la personne humaine au plan de la dignité(CDSE no 463).La nature n’est pas une déesse ! Même si nous la considérons responsable du désastre actuel, il ne sert à rien de sous-estimer la valeur de notre propre dignité. C’est justement du manque de conscience de sa propre grandeur qu’on procédés les courses effrénées au profit et à sans égards aux cycles et aux limites de notre planète. En d’autres termes, c’est parce que nous avons trop souvent abaissé notre conception de la nature humaine à celle de consommateur que nous sommes restés volontairement aveugles à l’épuisement des ressources.  Ainsi,  notre engagement en faveur de notre maison commune dépendra en grande partie d’une juste conception de nous-mêmes. Ni dieux, ni bêtes.

Duc in altum

Alors que nous amorçons la troisième décennie du XXIe siècle, le Pape nous invite à poursuivre la réflexion sur les liens qui nous unissent avec Dieu, entre nous et avec toute la création. Les derniers mois ont été particulièrement révélateurs de la grandissante interconnexion de l’humanité. Prions pour que cette connexion soit l’occasion de véritablement entreprendre un changement de paradigme en faveur d’un monde où la dignité de tous les êtres sera reconnue à sa juste valeur, ni plus ni moins. 

La Foi en temps de crise – S.E. Mgr Gérald Cyprien Lacroix

La Foi en temps de crise : Entrevue spéciale de Francis Denis avec S.E. Mgr Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada sur les initiatives pastorales en temps de COVID-19.

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