24 heures de prière pour un nouveau printemps de la vie consacrée

Le 31 janvier et 1er février dernier avait lieu au Sanctuaire du Très-Saint Sacrement de Montréal les 24 heures de prière pour un nouveau printemps de la vie consacrée, événement organisé conjointement par la Fraternité monastique de Jérusalem et l’Archidiocèse de Montréal. Ce véritable marathon spirituel a débuté le samedi par une Messe présidée par le Nonce apostolique au Canada, Mgr Luigi Bonazzi.

« Un témoin de Dieu qui est Amour, voilà ce qu’est la personne consacrée aujourd’hui! Comme il est important aujourd’hui dans une grande ville telle que Montréal, de pouvoir compter sur des personnes capables d’aider leurs prochains, à rencontrer ce Dieu qui est Amour. Le plus grand cadeau que nous pouvons faire à nos prochains est de les aider à faire cette rencontre avec ce Dieu qui est amour. »

La journée s’est ensuite poursuivie durant l’après-midi par une série de témoignages manifestant la diversité et les différents visages de la vie consacrée aujourd’hui. Se sont donc succédé de véritables témoins de la foi et de cette réponse à l’appel de Dieu à la vie consacrée :

  • Le Père Benoît Lacroix o.p. qui a prononcé une allocution sur le thème de la vie consacrée au Québec depuis 1965 : Une mission si féconde, variée et colorée.
  • Sœur Gilberte Bussière CND qui a donné un témoignage touchant sur sa vocation personnelle à la vie consacrée et qui s’est également exprimée pour la toute première fois publiquement sur l’épisode malheureux de ces 58 jours passés en captivité au Cameroun sous le regard de Dieu.
  • Le Frère Antoine-Emmanuel s’est exprimé sur le sens de la vie consacrée, ses nombreux visages et ses nouvelles formes.
  • Une consacrée de l’Institut Notre Dame de vie, Marie-Sophie De Bouville a parlé de l’évangile au quotidien.
  • Jean-François Pouliot fmj a livré un touchant témoignage sur son appel personnel à la vie consacrée.

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La liberté de pouvoir rire de soi-même

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Image: Courtoisie de CNS

À la fin de l’année 2014, toute l’équipe de Sel et Lumière a eu l’occasion de se rassembler pour un après-midi de retraite à la maison mère des Basiliens à Toronto. Lors de ce moment de recueillement et de rencontre privilégié avec le Seigneur, j’ai réfléchi à ma vie de chrétien en regardant ce qui dans ma vie est cohérent avec les invitations constantes que me fait l’Esprit Saint d’être davantage en communion avec l’Amour du Père et de son Fils Jésus-Christ. Comme chaque année, ce qui est ressorti de mon examen personnel c’est l’orgueil. Un grand manque d’humilité qui se manifeste le plus explicitement lorsque je reçois des critiques. Que ce soit au travail, dans mes relations avec ma famille ou mes amis, j’ai toujours beaucoup de difficulté lorsque d’autres ne sont pas d’accord avec moi.

Ma réflexion a refait surface ce matin après presque une journée entière passée sur fond de tristesse et d’indignation suite à l’attaque terroriste et inhumaine perpétrée contre les employés du magazine Charlie Hebdo à Paris, en France. En effet, la motivation des terroristes qui ont abattu de sang froid leurs frères en humanité m’a rappelé à quel point l’humilité et cette capacité d’accepter la critique est une grâce qui manifestement, n’est pas partagée par tous. Lorsque je pense à mes propres réactions quand je suis critiqué, je vois que je ressens souvent des sentiments de frustration, d’incompréhension et même parfois de colère. Toutefois, contrairement à ce que certains peuvent penser, la véritable force de caractère se mesure justement dans la capacité à maintenir cette force qui me pousse à me perdre dans ces sentiments. Ainsi, je me suis mis à penser en quoi la critique est une réalité très saine pour notre vie psychologique, sociale et, même, spirituelle. Deux raisons on particulièrement retenues mon attention. [Read more…]

Le « temps des résolutions », une vie spirituelle en miniature

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Image: Courtoisie de CNS

Comme chaque année, janvier est le mois où nous prenons des résolutions. Où nous saisissons le moment du changement d’année sur notre calendrier pour jeter un regard rétrospectif sur notre vie. En effet, pendant environ une semaine, nous prenons du recul sur nous-mêmes et sur les événements de notre vie pour ensuite opérer une sorte de diagnostic/prescription. D’où vient ce phénomène social que l’on appelle souvent le « temps des résolutions » ? Je crois que c’est parce que le changement d’année est un événement collectif auquel personne n’échappe. Personne ne contestera le fait que nous sommes maintenant en 2015. Nous nous sentons donc tous concernés par le temps, ce temps qui passe et qui n’épargne personne. Cet événement annuel qui nous affecte tous nous permet de nous sentir solidaires les uns avec les autres. À l’occasion de ce passage nous ressentons davantage la fraternité du genre humain. Ainsi, nous sommes poussés à nous regarder nous-mêmes et à prendre des résolutions pour être de meilleures personnes, de meilleurs frères et sœurs en humanité.

En ce sens, nous pouvons voir comment ces expériences communes à tous peuvent nous éclairer. En effet, la réalité que représentent ces différents passages de notre vie nous éclaire sur nous-mêmes et sur l’attention que Dieu porte envers ses enfants.

Le passage nous renseigne sur notre situation de père, mère, enfant, grands-parents, patron, étudiant, etc. De plus, pour faire le pas vers l’année à venir, nous devons connaître les bons et les moins bons coups que nous avons faits l’année précédente. Par exemple et pour prendre un exemple personnel, si j’ai malheureusement mis ma santé au deuxième plan en ne surveillant pas ma ligne, il est normal que j’accepte que j’ai quelque peu pris du poids et conséquemment, que je prenne les moyens pour remédier à la situation. En somme, les passages comme le nouvel an nous permettent de nous situer dans le cours de notre vie. Cependant, ils permettent également de nous projeter dans l’année à venir afin de poursuivre, si nous sommes satisfaits de ce que nous avons accompli, ou corriger le tir si nous ne voulons pas répéter les erreurs commises. [Read more…]

Deux cadeaux du ciel pour notre Québec !

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Le dimanche 12 octobre dernier, le pape François présidait une Messe d’action de grâce pour la canonisation de deux saints de chez nous : Mgr de Laval et Marie de l’Incarnation. Pour l’occasion, une délégation du diocèse de Québec comprenant des pèlerins du monde entier s’était déplacée pour célébrer cet événement historique pour l’église particulière du Québec. En effet, cette reconnaissance du pouvoir d’intercession de la part de l’Église universelle allait avoir une triple dimension que je propose d’analyser brièvement.

Dans un premier temps, l’accueil de l’église du Québec autour du tombeau de Saint Pierre en compagnie de son successeur le pape François, avait pour but d’intensifier et d’approfondir la communion avec Dieu en demandant l’intercession de ces deux nouveaux saints. Cela se découvre plus amplement lorsque nous considérons le lien organique entre la foi en la communion des saints et la communion avec Dieu. Plus l’union avec Dieu le Père par l’humanité du Christ s’intensifie, plus nous sommes unie avec nos frères et sœurs en humanité et, plus particulièrement, avec la communauté des baptisés. Ainsi, puisque l’Église a reconnue la présence de deux membres de notre église du Québec auprès de Dieu, nous pouvons vivre plus pleinement dans l’espérance d’être écoutée et ainsi s’attendre à ce « que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité ». Durant son homélie, le pape François a fait référence à deux conséquences que cette canonisation peut avoir sur nos vies.  [Read more…]

Un synode sous le signe de la liberté

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Hier nous avons fait mention de l’importance du regard de foi sur les événements qui touchent l’Église et le monde et de ne jamais nous éloigner trop de cette perspective si nous désirons garder un regard juste. Cette nouvelle façon de faire du journalisme me semblait tellement contraster avec ce que je lisais ailleurs que je me suis mis à douter de la validité de mon approche. C’est à ce moment qu’est apparu sur l’écran de mon ordinateur le tweet du pape François « Viens, Esprit Saint. Fais descendre sur nous tes dons durant le Synode »[1].


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Tous mes doutes étant écartés par cette confirmation du Saint Père, j’allais me lancer dans ma réflexion sur les événements des deux derniers jours. [Read more…]

Robin Williams (R.I.P) et l’illusion médiatique

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Image: Courtoisie de CNS

Lundi soir dernier, nous avons tous été surpris par la nouvelle de la mort de Robin Williams†. Des myriades d’éloges, de compliments, de commémorations des grands moments de sa carrière n’ont cessé de nous être présentés dans les médias. En effet, plusieurs personnes se sont rappelées les meilleurs films ou interprétations qui les avaient particulièrement touchés. Bref, Robin Williams a marqué les cœurs de plusieurs générations par son humour et l’énergie qu’il dégageait.

Depuis, ce sont surtout les circonstances de sa mort qui ont retenu l’attention. De fait, Robin Williams† a mis lui-même fin à ses jours, d’où une double surprise malheureuse. D’abord, et cela se passe chaque fois qu’une personne du « star système » meurt dans ces conditions, beaucoup se sentent inconfortables puisqu’ils n’arrivent pas à comprendre pourquoi une personne ayant de l’argent, un si grand succès et de la célébrité ne soit pas heureuse. Ainsi, le suicide de Robin Williams vient en quelque sorte briser l’illusion que le bonheur consiste uniquement en ces choses. Une deuxième surprise se trouve dans le fait que le geste qu’il a posé est en contradiction avec les situations dans lesquelles le grand public était habitué de le voir. Il est, en effet, très inhabituel de voir un humoriste souffrir psychologiquement au point de se suicider. Ainsi, certains se surprennent de voir que l’image que véhicule une personne accentuée par la machine médiatique puisse être à ce point trompeuse. Toutes ces réactions de notre part nous invitent à nous tourner vers la réalité du suicide et ce que l’Église nous enseigne à ce sujet. [Read more…]

La pastorale de la famille face à de nouveaux défis : réflexion sur l’Instrumentum Laboris (3e partie)

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Photo: courtoisie CatholicNewsService

Dans sa deuxième partie, l’Instrumentum Laboris, document préparatoire du Synode extraordinaire des évêques d’octobre 2014, fait le point sur les différents défis auxquels la famille est aujourd’hui confrontée dans sa mission évangélisatrice.

Dans un premier temps, le document se réfère aux différentes propositions en cours, que ce soit au niveau de la préparation au mariage que de l’accompagnement des familles de la part de l’Église. Ces deux moyens sont rapidement identifiés comme ayant leur légitimité bien que leur mode de réalisation doive être mis à jour. Par exemple, on mentionne que la préparation au mariage a subi à de nombreux endroits « un changement substantiel, passant d’un service orienté vers le seul Sacrement à une première annonce de la foi »[1]. Nous pourrions noter l’importance d’une telle approche dans les pays plus sécularisés où les adultes cheminant vers le mariage ne peuvent plus se contenter d’une catéchèse centrée sur ce seul sacrement compte tenu de leur manque de connaissances ou du refus d’adhérer à certains « enseignements fondamentaux de l’Église »[2]. Ainsi, on propose de réfléchir sur une préparation au mariage plus près de la réalité des jeunes qui désirent s’engager dans cette voie en les aidant, entre autres, « à sortir d’une vision romantique de l’amour [par une] éducation de l’affectivité » ainsi qu’en leur manifestant « qu’ils ne sont pas seuls à construire leur famille, car l’Église est à leurs côtés comme « famille des familles » »[3]. [Read more…]

L’Évangélisation au Canada, réfléchissons avec les évêques (2e partie)

blog_1391223981Un passage de la lettre des évêques canadiens sur l’évangélisation doit particulièrement attirer notre attention. De fait, comme nous en avons déjà fait mention, la nouvelle évangélisation doit se faire près de la réalité de ceux qui se sont éloignés du Christ ou qui n’ont parfois pas plus de connaissances religieuses que ce que les médias présentent. C’est pourquoi, il est très important de bien connaître les traits caractéristiques de la société dans laquelle le Seigneur nous envoie. En ce sens, le § 10 de la lettre est tout spécialement pertinent puisqu’il affirme que :

« S’il y a une chose que le monde d’aujourd’hui recherche, c’est l’authenticité. […] il a besoin de témoins, c’est-à-dire de personnes qui sont habitées par une rencontre, celle de Jésus, qui leur a ouvert des horizons nouveaux et qui a donné un sens à leur vie »[1].

Qu’est-ce donc que l’authenticité? Pourquoi notre société la recherche-t-elle à ce point? Comment notre prédication de l’Évangile pourra-t-elle être plus authentique? Voilà quelques questions qui peuvent susciter notre étonnement et stimuler nos efforts intellectuels.

Au niveau fondamental, et nous pourrions dire « métaphysique », l’authenticité signifie qu’un être est vrai. Que l’apparence extérieure manifeste exactement ce qui est à l’intérieur d’un être, ce qui ne se voit pas au premier coup d’oeil. Un être est authentique en tant qu’il correspond à sa propre définition. Par exemple, nous parlons d’un authentique tableau de Rubens lorsque la peinture à laquelle nous faisons référence est véritablement peinte par Rubens lui-même. S’il s’agissait d’une copie, la peinture perdrait de son authenticité. L’idée et le dessin peuvent être de Rubens et, en tant que tels, être authentiquement de Rubens. Cependant, nous ne pourrions parler de la sorte pour la peinture elle-même. Nous parlerions d’elle comme d’une « copie de l’originale ». De plus, la valeur de cette peinture dépend de son authenticité. Par exemple, une même copie peut avoir une valeur plus ou moins grande selon qu’elle s’approche ou s’éloigne de l’originale. C’est donc que la valeur que l’on accorde à une réalité dépend de son degré de véracité ou, en d’autres termes, de son authenticité. Peut-être cette soif d’authenticité vient-elle d’un transfert des mécanismes économiques aux relations sociales? Cependant là n’est pas l’objet de notre réflexion. [Read more…]

5 ans à Sel et Lumière

Group pic 2Après 5 années très enrichissantes, je quitte Sel et Lumière pour un temps sabbatique de repos et de prière. J’ai beaucoup aimé travailler avec des jeunes de différents pays, désireux d’être au service de l’Évangile et de l’Église. La grande diversité culturelle de l’Église au Canada est très stimulante. L’Église est porteuse de différentes sensibilités qui aident à prendre conscience de la richesse du mystère de Dieu qu’aucun et aucune de nous ne peut saisir dans sa totalité. L’amour de Dieu est inconditionnel et il se révèle toujours de manière nouvelle et inattendue. La suite de Jésus-Christ nous fait rencontrer de nombreux frères et soeurs du monde entier. C’est ce que j’ai découvert et c’est ce qui m’habite à présent.

Durant ces 5 ans l’Église a vécu de grands événements:  changement de Pape, 3 journées mondiales de la Jeunesse, 2 congrès eucharistiques internationaux dont un à Québec, 2 canonisations au pays: Frère André et Kateri Tekahwitha, les 25 ans de la rencontre d’Assise pour ne citer que les plus marquants. J’ai interviewé des personnes passionnantes que je n’oublierai pas. J’ai été sensible à tous les gestes de réconciliation et notamment à la présence de l’Église en avril dernier à Montréal, lors de la commission Vérité et Réconciliation pour les personnes autochtones ayant vécu dans des pensionnats.

J’ai eu la chance de rencontrer l’abbé Roland Leclerc avant sa mort. Dans le livre de Louise Lacoursière Roland Leclerc Par-delà l’image, j’ai appris qu’il avait pour modèles St Jean-Baptiste, qui s’efface devant le Seigneur et le frère André qui ouvre la porte. Cela m’a guidée dans mes interviews.

L’expérience de ces 5 ans a été très intense. J’en rends grâce et je n’ai pas fini de recueillir les fruits.

Merci au Père Thomas Rosica et à toute l’équipe de Sel et Lumière ainsi qu’à vous tous et toutes pour votre fidélité.

Bon vent au souffle de l’Esprit20130829_164029

Message du pape François aux musulmans pour la fin du Ramadan (‘ID AL-FITR)

Le Ramadan, ce temps de jeûne et de prière que les musulmans observent durant un mois se termine ce jour.

Le pape François a écrit un message aux musulmans signé de sa main alors que traditionnellement c’est le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux qui le publie. Le Pape insiste sur le dialogue entre les différents leaders religieux et sur l’éducation des jeunes musulmans et chrétiens au respect des religions.

« Aux musulmans partout dans le monde

C’est pour moi un grand plaisir de vous saluer alors que vous célébrez ‘Id al- Fitr’ concluant ainsi le mois de Ramadan, consacré principalement au jeûne, à la prière et à l’aumône.

Il est désormais de tradition qu’en cette occasion le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux vous adresse un Message de vœux, accompagné d’un thème en vue d’une réflexion commune. Cette année, la première de mon Pontificat, j’ai décidé de signer moi-même ce Message traditionnel et de vous l’envoyer, chers amis, comme expression d’estime et d’amitié envers tous les musulmans, spécialement envers leurs chefs religieux. [Read more…]

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