5 conseils pour prier chaque jour

SebastianPrayerPrier chaque jour parait peut être ambitieux. C’est une pratique réservée à ceux et celles qui ont du temps : les sœurs, les religieux, les prêtres… ou les grands-mamans. Pourtant l’Église nous dit que nous sommes tous appelés à la sainteté. Un jour nous le serons grand-maman! Ou grand-papa! La sainteté se construit dans l’amitié avec Dieu. C’est pourquoi les saints et les saintes sont les plus grands priants. Ils ont appris à connaitre Celui à qui ils veulent le plus ressembler un peu chaque jour. Dom Chautard, un moine trappiste, disait que pour sanctifier le monde, il faut d’abord se sanctifier soi-même. Selon lui, ce qui peut nous donner un coup de main est la prière personnelle. Je ne prétends pas tout savoir sur la prière – et encore très peu sur ce que cela veut dire être saint! – mais je voulais partager quelques astuces qui m’ont aidé dans mon cheminement. Ce blogue est le fruit de plusieurs conversations entre amis(es) ou avec des prêtres, puisque nous désirons tous nous rapprocher du Christ et nous avons tous, un jour ou l’autre, rencontré des défis dans la prière.

  1. Désirer prier

Cela semble une évidence. Pour d’abord prendre du temps pour prier il faut le vouloir. Il faut avoir le goût de s’arrêter dans la journée pour parler à Dieu et l’écouter. Cette tâche est simple et pourtant c’est la première à prendre le bord quand notre horaire est surchargé (moi, coupable!). Ce n’est pas pour rien que dans le Catéchisme de l’Église catholique, on nous dit que la prière est un « combat ». Et pour gagner ce combat, nous pouvons nous tourner vers l’Esprit Saint car il « vient au secours de notre faiblesse » (Romains 8, 26). Nous pouvons donc lui demander de nous donner le désir de prier avant même de commencer à prier.

  1. Connaitre Celui à qui et avec qui nous prions

« L’oraison mentale n’est, à mon avis, qu’un commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé » (Sainte Thérèse d’Avila). Prier ne devrait pas être laborieux. C’est du temps gratuit que l’on donne comme lorsqu’on apprend à connaitre un ami ou un amoureux. Si je ne prenais pas le temps d’appeler ou d’aller voir mes amis, je ne pourrais jamais prétendre les connaitre réellement. Je n’oserais même pas dire que nous sommes amis. C’est comme ça avec Dieu. Saint Augustin nous dit que le « Christ est le premier à nous chercher et c’est lui qui demande à boire. Jésus a soif, sa demande vient des profondeurs de Dieu qui désire. La prière, que nous le sachions ou non, est la rencontre de la soif de Dieu et de la nôtre. Dieu a soif que nous ayons soif de lui ».

  1. Choisir l’heure

C’est l’un des plus grands défis dans la prière. C’est facile de se dire, « Je vais prier quand j’ai le temps » mais toutes ces fois où je n’ai pas fixé d’heure dans ma journée pour prier, j’avais mille et une raisons pour ne pas m’arrêter un petit instant et prier. Certains choisissent de prier à la même heure chaque jour. C’est ce qui fonctionne le mieux dans mon style de vie. Me réveiller le matin pour prier m’aide à bien me préparer pour la journée. Mais c’est un énorme défi chaque jour lorsque sonne mon réveil. C’est ce que Saint Josemaria Escriva appelait la minute héroïque.

« Triomphe chaque jour de toi-même dès le premier instant, en te levant ponctuellement à l’heure fixe, sans [accorder] une seule minute à la paresse. Si, avec l’aide de Dieu, tu te [domines], tu auras pris beaucoup d’avance pour le reste de la journée. Il est si démoralisant de se sentir battu [au premier combat]! …La minute héroïque. — C’est l’heure précise de te lever. Sans hésitation : une pensée surnaturelle et… debout ! — La minute héroïque : tu as là une mortification qui renforce ta volonté et n’affaiblit pas ta nature. (Chemin, 191-206)

Mais pour la personne qui n’est pas matinale, prier le matin n’est peut-être pas pour vous! Demandez-vous s’il y a un moment dans la journée où vous êtes le mieux disposé à la prière. Le soir? À l’heure du midi? Si vous allez à la messe régulièrement, vous pourriez arriver un peu plus tôt ou rester un peu plus tard pour avoir ce temps seul à seul avec Dieu. Et si vous ne pouvez pas garder la même heure chaque jour, choisissez dès le début de votre journée à quel moment vous pourrez le faire. On m’a aussi souvent recommandé d’être consistante dans la durée choisie. Si c’est 10, 15, 30 minutes ou plus, soyez fidèle au temps et à la durée que vous vous êtes donné. Comme si vous fixiez un rendez-vous avec un ami! « Ayez la joie dans l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Romains 12, 12).

  1. Choisir le lieu

Trouver un lieu pour prier est une tâche bien plus facile. Il n’y a pas qu’une église ou une chapelle qui soient propices à la prière. Il m’est déjà arrivé de prier dans l’autobus, en prenant l’avion, ou en plein milieu de la cafétéria de mon campus universitaire. Les églises et les chapelles ne se trouvent pas toujours au bout des doigts (même si j’aimerais qu’elles le soient!).  Il faut faire avec ce que nous avons là où nous sommes. Que ce soit sur le canapé ou assied à son bureau dans sa chambre. Ça peut se faire en prenant un café. Je suis assez distraite donc je préfère me retrouver dans un lieu calme où je peux faire silence. Ce qui n’est pas évident quand on habite au centre-ville l’été et les fenêtres restent ouvertes… Mais il ne faut pas attendre les conditions parfaites. Elles ne le seront jamais car même s’il y avait un silence complet autour de nous, les distractions surgiraient de l’intérieur. Une amie me demandait un jour, « l’heure et le lieu que tu choisis pour prier, que disent-il sur ta relation avec Dieu? ».

  1. Trouver un « outil » de prière

Maintenant pour le comment de la prière. Comment s’y prendre? Par où commencer? Parfois je me sens un peu « inutile » quand je me mets à prier. Je dois me rappeler que la prière peut être simple et que je n’ai pas besoin d’être utile pour discuter avec Dieu. La seule condition requise à la prière est de se mettre à sa disposition dans l’humilité. Un Notre Père pourrait suffire pour lancer la conversation.

« [Jésus] leur répondit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui nous ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation » (Luc 11, 2-4).

De plus, l’Église nous offre mille moyens pour se rapprocher de Dieu. Il y a, par exemple, la Liturgie des heures, les Écritures Saintes et les Sacrements (recevoir l’Eucharistie à la Messe ou l’Adoration du Saint Sacrement), le Rosaire, la Lectio Divina (la lecture divine de la Parole), ou le livret du Prions en Église. Il faut faire attention de ne pas transformer notre temps de prière en une liste de tâches à accomplir et meubler tout son temps de prière. C’est une conversation dans laquelle il y a un temps pour parler, un temps pour écouter et un temps pour faire silence. Il se peut aussi qu’à certains moments, la prière soit déserte, où la Parole ne nous « parle » pas, il semble y avoir un vide entre nous et Dieu. Mais Saint Paul nous dit de persévérer. Notre disponibilité suffit.

« L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexplicables. Et Dieu, qui scrute les cœurs, connait les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles » (Romains 8, 26-27)

Un mur qui fait pleurer

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi nous lui donnons le nom du Mur des Lamentations ? La réponse est évidente dès qu’on s’en approche, dès qu’on se fait une petite place devant le mur pour appuyer sa main contre la pierre et prier. Pendant mon séjour en Israël, avec mes collègues de travail, nous avons tous eu la chance de prier devant le Mur. Lorsqu’à mon tour j’observais les femmes à ma droite et à ma gauche, j’ai remarqué leur posture : elles avaient la tête baissée, leur livre de prière en main et les récitaient en se balançant par devant et par derrière. Certaines d’entre elles… pleuraient. J’étais profondément touchée par ce que je voyais et émue de prier à côté de ces femmes d’une autre confession. Comme elles, je me suis mise à pleurer. Et je me suis dit que ce n’est pas un nom si bizarre pour un mur, après tout !

Le Mur des Lamentations porte un autre nom. Il est mieux connu comme le Mur Occidental et l’un des derniers vestiges du Temple construit par Hérode vers l’an 19 av. J.-C. Ce Temple a été détruit par les romains en 70 A.D. Depuis, les juifs s’y rendent pour prier. Le Mur Occidental est tout de même demeuré un lieu saint pour eux. C’était l’endroit le plus près du lieu où reposait Dieu à l’intérieur du Temple, ce que l’on appelle le Saint des Saints ou l’Arche de l’Alliance. De plus, dans la tradition juive, Abraham aurait offert son fils Isaac en sacrifice à Dieu sur le Mont du Temple ou le Mont Moriah, où se trouve désormais le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa.

Dans la tradition juive, on se rend au Mur pour prier, jour et nuit, pour se « lamenter » de la destruction du Temple et la ville de Jérusalem considérée sainte. C’est la raison pour laquelle nous l’appelons le Mur des Lamentations. D’innombrables plaintes sont entendues dans d’autres parties du monde : des populations entières font face à l’effondrement de leur ville, de leur maison, des lieux saints, où ils avaient l’habitude de sentir, de manière concrète, la proximité de Dieu. Alors que nous étions devant le Mur, je songeais à ceux et celles qui sont dispersés à cause de la violence et du danger de la guerre. Devant ce Mur, j’étais particulièrement consciente du fait que j’étais au Moyen Orient ! Nous étions assez loin de la violence qui menace les pays avoisinants mais assez proche pour ressentir la fragilité de l’endroit, de ses frontières, des relations entre chrétiens, juifs et musulmans, entre le gouvernement et son peuple, entre palestiniens et israéliens… Dans de telles situations, le rétablissement de la paix, et la réconciliation, nous semblent hors d’atteinte.

Dans l’ancien testament, le psalmiste cri vers Dieu :

« Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur. Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière ! Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne. J’espère le Seigneur de toute mon âme; je l’espère, et j’attends sa parole. Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore. Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore, attends le Seigneur, Israël. Oui, près du Seigneur, est l’amour; près de lui, abonde le rachat. C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes ».

Ce n’est qu’un psaume parmi tant d’autres qui exprime la prière profonde de toute l’humanité vers Dieu. Même Jésus, à l’heure de sa mort, a prononcé les mots du psaume 21, que nous redisons chaque Dimanche des Rameaux, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Malgré la prière puissante du psalmiste, avons-nous raison d’espérer le rétablissement de la paix en Terre Sainte? Au Moyen Orient? En effet, Dieu se montre fidèle à son peuple. Il nous rappelle sa proximité, son amour et sa sollicitude de toute sorte de manière.

Quand le pape François a effectué un pèlerinage en Israël en 2014, il a accompli un geste fort devant le Mur Occidental.  Il était accompagné par des amis proches qu’il avait connu en Argentine, un rabbin et un professeur musulman. Il les a embrassés après avoir prié devant le Mur. Plus tard, il a affirmé plus tard le grand besoin d’amour et de respect entre les personnes de différentes confessions, de travailler ensemble pour « la paix et la justice » et voir en chaque personne un frère ou une sœur.

Il a de plus déposé une prière entre les pierres du mur – une pratique commune pour les pèlerins. La prière du Pape était celle du Notre Père : une prière quotidienne qui nous rappelle que Dieu agi dans notre vie à l’instant présent et nous donne tout ce dont nous avons besoin pour surmonter les défis qui se présentent au jour le jour. Dépasser les divisions est donc un travail qui se fait au jour le jour, qui se construit entre les personnes et dans l’humilité. « Devant le mystère de Dieu, nous sommes tous pauvres », nous dit le Pape.

Chrétiens, Juifs, Musulmans du Moyen-Orient: Un meilleur avenir ensemble

Les Messages des représentants Musulmans

Le cri de S.O.S. de certaines communautés comme celle des Chrétiens d’Iraq chrétiens, de Palestine victimes d’atrocités fondamentalistes, et celles des chrétiens asiatiques émigrés au Golfe souvent victimes d’abus des droits humains, pose problème aussi bien chez les chrétiens que chez les Musulmans, ces derniers étant majoritairement modérés. Pourtant la violence et le terrorisme son un réalité vécue au quotidien surtout dans certaine régions conflictuelles comme l’Iraq actuel.

« Je ne peux pas vivre mon arabité sans le chrétien arabe du Moyen-Orient. » attesta Muhammad Al-Sammak, Conseiller du Mufti sunnite du Liban, qui fit part lors de son intervention de sa préoccupation quant a la disparition des chrétiens, partie intégrante originelle du tissu culturel oriental. « Conserver la présence chrétienne est un devoir islamique commun autant qu’un devoir chrétien commun », de conclure Mr. Al-Sammak aux applaudissements de l’assemblée. Ayatollah Mohaghegh Ahmadabadi qui lui succéda a la tribune décrivit le statut des chrétiens en Iran comme étant très privilégiés : « Les chrétiens vivent côte à côte et en paix avec leurs frères musulmans, ils jouissent de tous les droits juridiques des autres citoyens et exercent librement leurs pratiques religieuses.» conclut-il a une assemblée refroidie.

Nul ne peut nier les persécutions et massacres des Chrétiens – comme l’atroce massacre des fideles de l’Eglise syriaque catholique en Iraq hier dimanche, les inégalités de droits qui sont privilégient les musulmans dans certains pays. Les lois doivent être reformées pour assurer aux chrétiens une citoyenneté égale, comme par exemple le droit d’accès a la propriété qui est réservé aux musulmans dans plusieurs pays comme ceux du Golfe par exemple. D’autre part, le changement de mesures prises officieusement qui empêchent les chrétiens d’avancer dans la société, comme par exemple en Egypte ou un grand nombre de chrétiens compétents sont discrètement écartés des postes élevés de la fonction publique. [Read more…]

Les Chrétiens d’Iraq: Confrontation ou Fuite versus Charité et Convivialité

Confrontation ou Fuite?

Au Moyen Orient l’émigration forcée est devenue la norme. Il est désormais impossible pour un nombre croissant de Chrétiens – devenus désormais minoritaires dans un Moyen Orient plus déstabilisé et tourmenté que jamais – de vivre sainement, ou de vivre tout court dans leur pays d’origine. Dans plusieurs pays du Levant la définition du terme « Chrétien » se rapproche plus que jamais du martyrisme, de la survie et de l’émigration.

Dans cette région du monde les Chrétiens sont continuellement soumis de maintes manières a de diverses pressions et violences de toutes sortes qui les obligent a quitter leurs patrie pour pouvoir survivre et sauvegarder le restant de d’une dignité qu’ils sont souvent forcés à subjuguer à des idéologies politico-religieuses futiles imposées pour éviter d’être expatriés. Ceux qui choisissent de rester le font à leurs risques et périls. C’est ce qui arrive en Iraq. Que faire? Confronter contre les principes de la foi chrétienne ou fuir? Y-a-t-il d’autres alternatives?

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