Cette semaine pour le premier épisode d’Église en Sortie de la saison 2019-2020, Francis Denis reçoit le prêtre et théologien Jean-Marc Barreau pour parler d’accompagnement spirituel. Dans la deuxième partie de l’émission, on vous présente un reportage sur la belle histoire de l’accueil d’une famille syrienne au diocèse de Saint-Jean-Longueuil.
Allocution du pape François lors de la Veillée de prière avec les jeunes des JMJ de Cracovie
Chers jeunes,
Il est beau d’être ici avec vous en cette veillée de prière.
À la fin de son témoignage courageux et émouvant, Rand nous a demandé quelque chose. Il a dit : ‘‘Je vous demande sincèrement de prier pour mon cher pays’’. Une histoire marquée par la guerre, par la douleur, par la perte, qui finit avec une demande : celle de la prière. Qu’y a-t-il de mieux que de commencer notre veillée en priant ?Nous venons de diverses parties du monde, de continents, de pays, langues, cultures, peuples différents. Nous sommes ‘‘fils’’ de nations qui peut-être qui sont en train de discuter à cause de divers conflits, ou même sont en guerre. Pour d’autres, nous venons de pays qui peuvent être en ‘‘paix’’, qui n’ont pas de conflits belliqueux, où beaucoup des choses douloureuses qui arrivent dans le monde font seulement partie des nouvelles et de la presse. Mais nous sommes conscients d’une réalité : pour nous, aujourd’hui et ici, provenant de diverses parties du monde, la douleur, la guerre que vivent de nombreux jeunes, ne sont plus une chose anonyme, elles ne sont plus une nouvelle de la presse, elles ont un nom, un visage, une histoire, une proximité. Aujourd’hui, la guerre en Syrie est la douleur et la souffrance de tant de personnes, de tant de jeunes comme le courageux Rand, qui se trouve au milieu de nous et nous demande de prier pour son cher pays.
Il y a des situations qui peuvent nous paraître lointaines jusqu’à ce que, de quelque manière, nous les touchions. Il y a des réalités que nous ne comprenons pas parce nous ne les voyons qu’à travers un écran (du téléphone portable ou de l’ordinateur). Mais lorsque nous entrons en contact avec la vie, avec ces vies concrètes non plus médiatisées par les écrans, alors il nous arrive quelque chose de fort, nous sentons l’invitation à nous impliquer : ‘‘Assez des villes oubliées’’, comme dit Rand ; il doit plus jamais arriver que des frères soient ‘‘entourés par la mort et par les tueries’’, sentant que personne ne les aidera. Chers amis, je vous invite à prier ensemble pour la souffrance de tant de victimes de la guerre, afin qu’une fois pour toutes, nous puissions comprendre que rien ne justifie le sang d’un frère, que rien n’est plus précieux que la personne que nous avons à côté. Et dans cette demande de prière, je veux vous remercier également, Natalia et Miguel, parce que vous aussi vous avez partagé avec nous vos batailles, vos guerres intérieures. Vous nous avez présenté vos luttes, et comment vous les avez surmontées. Vous êtes des signes vivants de ce que la miséricorde veut faire en nous.
À présent, nous, nous ne mettrons pas à crier contre quelqu’un, nous ne mettrons pas à nous quereller, nous ne voulons pas détruire. Nous, nous ne voulons pas vaincre la haine par davantage de haine, vaincre la violence par davantage de violence, vaincre la terreur par davantage de terreur. Et notre réponse à ce monde en guerre a un nom : elle s’appelle fraternité, elle s’appelle lien fraternel, elle s’appelle communion, elle s’appelle famille. Nous célébrons le fait de venir de diverses cultures et nous nous unissons pour prier. Que notre meilleure parole, notre meilleur discours soit de nous unir en prière. Faisons un moment de silence et prions ; mettons devant Dieu les témoignages de ces amis, identifions-nous avec ceux pour lesquels ‘‘la famille est un concept inexistant, la maison rien qu’un endroit où dormir et manger’’, ou bien avec ceux qui vivent dans la peur de croire que leurs erreurs et leurs péchés les ont exclus définitivement. Mettons en présence de notre Dieu également vos ‘‘guerres’’, les luttes que chacun porte avec soi, dans son cœur.
(SILENCE)
Tandis que nous priions m’est venue à l’esprit l’image des Apôtres le jour de Pentecôte. Une scène qui peut nous aider à comprendre tout ce que Dieu rêve de réaliser dans notre vie, en nous et avec nous. Ce jour, par peur, les disciples étaient enfermés. Ils se sentaient menacés par un entourage qui les persécutait, qui les contraignait à rester dans une petite chambre, les obligeant à demeurer figés et paralysés. La crainte s’était emparée d’eux. Dans ce contexte, il s’est passé quelque chose de spectaculaire, quelque chose de grandiose. L’Esprit Saint est venu et des langues comme de feu se sont posées sur chacun d’eux, les poussant à une aventure dont ils n’auraient jamais rêvé.
Nous avons écouté trois témoignages ; nous avons touché, de nos cœurs, leurs histoires, leurs vies. Nous avons vu comment eux, comme les disciples, ils ont vécu des moments semblables, ont connu des moments où ils ont été en proie à la peur, où il semblait que tout croulait. La peur et l’angoisse qui naissent de la conscience qu’en sortant de la maison on peut ne plus revoir ses proches, la peur de ne pas se sentir apprécié et aimé, la peur de ne pas avoir d’autres opportunités. Ils ont partagé avec nous la même expérience qu’ont faite les disciples, ils ont fait l’expérience de la peur qui mène à un seul endroit : à la fermeture. Et lorsque la peur se terre dans la fermeture, elle est toujours accompagnée de sa ‘‘sœur jumelle’’, la paralysie ; nous sentir paralysés. Sentir qu’en ce monde, dans nos villes, dans nos communautés, il n’y a plus d’espace pour grandir, pour rêver, pour créer, pour regarder des horizons, en définitive pour vivre, est l’un des pires maux qui puissent nous affecter dans la vie. La paralysie nous fait perdre le goût de savourer la rencontre, de l’amitié, le goût de rêver ensemble, de cheminer avec les autres.
Dans la vie, il y a une autre paralysie encore plus dangereuse et souvent difficile à identifier, et qu’il nous coûte beaucoup de reconnaître. J’aime l’appeler la paralysie qui naît lorsqu’on confond le BONHEUR avec un DIVAN ! Oui, croire que pour être heureux, nous avons besoin d’un bon divan. Un divan qui nous aide à nous sentir à l’aise, tranquilles, bien en sécurité. Un divan – comme il y en a maintenant, modernes, avec des massages y compris pour dormir – qui nous garantissent des heures de tranquillité pour nous transférer dans le monde des jeux vidéo et passer des heures devant le computer. Un divan contre toute espèce de douleur et de crainte. Un divan qui nous maintiendra enfermés à la maison sans nous fatiguer ni sans nous préoccuper. Le divan-bonheur est probablement la paralysie silencieuse qui peut nous nuire davantage ; parce que peu à peu, sans nous en rendre compte, nous nous endormons, nous nous retrouvons étourdis et abrutis tandis que d’autres – peut-être plus éveillés, mais pas les meilleurs – décident de l’avenir pour nous. Sûrement, pour beaucoup il est plus facile et avantageux d’avoir des jeunes étourdis et abrutis qui confondent le bonheur avec un divan ; pour beaucoup, cela est plus convenable que d’avoir des jeunes éveillés, désireux de répondre au rêve de Dieu et à toutes les aspirationsdu cœur.
Mais la vérité est autre : chers jeunes, nous ne sommes pas venus au monde pour ‘‘végéter’’, pour vivre dans la facilité, pour faire de la vie un divan qui nous endorme ; au contraire, nous sommes venus pour autre chose, pour laisser une empreinte. Il est très triste de passer dans la vie sans laisser une empreinte. Mais quand nous choisissons le confort, en confondant bonheur et consumérisme, alors le prix que nous payons est très mais très élevé : nous perdons la liberté.
Justement ici, il y a une grande paralysie, lorsque nous commençons à penser que le bonheur est synonyme de confort, qu’être heureux, c’est marcher dans la vie, endormi ou drogué, que l’unique manière d’être heureux est d’être comme un abruti. Il est certain que la drogue fait du mal, mais il y a beaucoup d’autres drogues socialement acceptées qui finissent par nous rendre beaucoup ou de toute manière plus esclaves. Les unes et les autres nous dépouillent de notre plus grand bien : la liberté.
Chers amis, Jésus est le Seigneur du risque, du toujours ‘‘au-delà’’. Jésus n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité et de la commodité. Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde. Aller par les routes en suivant la ‘‘folie’’ de notre Dieu qui nous enseigne à le rencontrer en celui qui a faim, en celui qui a soif, en celui qui est nu, dans le malade, dans l’ami qui a mal tourné, dans le détenu, dans le réfugié et dans le migrant, dans le voisin qui est seul. Aller par les routes de notre Dieu qui nous invite à être des acteurs politiques, des personnes qui pensent, des animateurs sociaux. Il nous incite à penser à une économie plus solidaire. Dans les milieux où vous vous trouvez, l’amour de Dieu nous invite à porter la Bonne Nouvelle, en faisant de notre propre vie un don fait à lui et aux autres.
Vous pourrez me dire: Père, mais cela n’est pas pour tous, c’est uniquement pour quelques élus ! Oui, et ces élus sont tous ceux qui sont disposés à partager leur vie avec les autres. De la même façon que l’Esprit Saint a transformé le cœur des disciples le jour de Pentecôte, il a fait de même avec nos amis qui ont partagé leurs témoignages. J’emprunte tes mots, Miguel : tu nous disais que le jour où dans la ‘‘Facenda’’ ils t’ont confié la responsabilité d’aider au meilleur fonctionnement de la maison, alors tu as commencé à comprendre que Dieu te demandait quelque chose. C’est ainsi qu’a commencé la transformation.
Voilà le secret, chers amis, que nous sommes appelés à expérimenter. Dieu attend quelque chose de toi, Dieu veut quelque chose de toi, Dieu t’attend. Dieu vient rompre nos fermetures, il vient ouvrir les portes de nos vies, de nos visions, de nos regards. Dieu vient ouvrir tout ce qui t’enferme. Il t’invite à rêver, il veut te faire voir qu’avec toi le monde peut être différent. C’est ainsi : si tu n’y mets pas le meilleur de toi-même, le monde ne sera pas différent.
Le temps qu’aujourd’hui nous vivons n’a pas besoin de jeunes-divan, mais de jeunes avec des chaussures, mieux encore, chaussant des crampons. Il n’accepte que des joueurs titulaires sur le terrain, il n’y a pas de place pour des réservistes. Le monde d’aujourd’hui vous demande d’être des protagonistes de l’histoire, parce que la vie est belle à condition que nous voulions la vivre, à condition que nous voulions y laisser une empreinte. L’histoire aujourd’hui nous demande de défendre notre dignité et de ne pas permettre que ce soient d’autres qui décident notre avenir. Le Seigneur, comme à la Pentecôte, veut réaliser l’un des plus grands miracles dont nous puissions faire l’expérience : faire en sorte que tes mains, mes mains, nos mains se transforment en signes de réconciliation, de communion, de création. Il veut tes mains pour continuer à construire le monde d’aujourd’hui. Il veut construire avec toi.
Tu me diras : Père, mais moi, j’ai bien des limites, je suis pécheur, que puis-je faire ? Quand le Seigneur nous appelle, il ne pense pas à ce que nous sommes, à ce que nous étions, à ce que nous avons fait ou cessé de faire. Au contraire, au moment où il nous appelle, il regarde tout ce que nous pourrions faire, tout l’amour que nous sommes capables de propager. Lui parie toujours sur l’avenir, sur demain. Jésus te projette à l’horizon. C’est pourquoi, chers amis, aujourd’hui, Jésus t’invite, il t’appelle à laisser ton empreinte dans la vie, une empreinte qui marque l’histoire, qui marque ton histoire et l’histoire de beaucoup.
La vie d’aujourd’hui nous dit qu’il est très facile de fixer l’attention sur ce qui nous divise, sur ce qui nous sépare. On voudrait nous faire croire que nous enfermer est la meilleure manière de nous protéger de ce qui fait mal. Aujourd’hui, nous les adultes, nous avons besoin de vous, pour nous enseigner à cohabiter dans la diversité, dans le dialogue, en partageant la multi culturalité non pas comme une menace mais comme une opportunité : ayez le courage de nous enseigner qu’il est plus facile construire des ponts que d’élever des murs ! Et tous ensemble, demandons que vous exigiez de nous de parcourir les routes de la fraternité. Construire des ponts : savez-vous quel le premier pont à construire ? Un pont que nous pouvons réaliser ici et maintenant : nous serrer les mains, nous donner la main. Allez-y, faites-le maintenant, ici ce pont primordial, et donnez-vous la main. C’est le grand pont fraternel, et puissent les grands de ce monde apprendre à le faire !… toutefois non pour la photographie, mais pour continuer à construire des ponts toujours plus grands. Que ce pont humain soit semence de nombreux autres ; il sera une empreinte.
Aujourd’hui Jésus, qui est le chemin, t’appelle à laisser ton empreinte dans l’histoire. Lui, qui est la vie, t’invite à laisser une empreinte qui remplira de vie ton histoire et celle de tant d’autres. Lui, qui est la vérité, t’invite à abandonner les routes de la séparation, de la division, du non-sens. Es-tu d’accord ? Que répondent tes mains et tes pieds au Seigneur, qui est chemin, vérité et vie ?
Témoignage de Rand Mittri, 26 ans d’Alep en Syrie lors de la Veillée de prière avec le pape François
Je m’appelle Rand Mittri. J’ai 26 ans et je viens d’Alep, en Syrie. Comme vous le savez peut-être, notre ville a été détruite, ruinée et brisée. Le sens de notre vie a été anéanti. Nous sommes la ville oubliée.
Cela peut être difficile pour une grande partie d’entre vous de comprendre l’étendue de ce qui se passe maintenant dans mon pays bien-aimé, en Syrie. Il va m’être très difficile de vous donner une image de la vie pleine de douleur en quelques phrases, mais je vais partager avec vous quelques aspects de notre réalité.
Chaque jour, nous vivons entourés de la mort. Mais comme vous, le matin, nous fermons la porte quand nous allons au travail ou à l’école. C’est à ce moment que nous sommes pris par la peur de ne pas pouvoir rentrer pour retrouver nos maisons et nos familles. Peut-être serons- nous tués ce jour. Peut-être nos familles ne seront plus en vie. C’est un sentiment dur et douloureux de savoir que tu es entouré de la mort et de la tuerie, et qu’il n’y a pas de possibilité de s’enfuir : il n’y a personne pour t’aider.
Est-il possible que ce soit la fin et que nous soyons nés pour mourir en souffrance ? Ou bien sommes-nous nés pour vivre, pour vivre la vie le plus pleinement possible ? Mon expérience de cette guerre a été rude et difficile. Mais tout ça a fait que j’ai mûri et j’ai grandi avant mon âge, que je vois les choses d’une perspective différente.
Je travaille dans le centre Don Bosco à Alep. Notre centre reçoit plus de 700 jeunes hommes et femmes qui s’y rendent en espérant de voir un sourire ou entendre un mot d’encouragement. Ils recherchent aussi quelque chose qui manque dans leurs vies : de vrais soins humanitaires. Mais il est très difficile pour moi de donner de la joie et de la foi aux autres quand moi-même je manque de ces choses dans ma vie.
A travers ma maigre expérience de vie, j’ai appris que ma foi en Jésus Christ l’emporte sur les circonstances de la vie. La vérité n’est pas conditionnée par une vie en paix, exempté de souffrance. De plus en plus je crois que Dieu existe malgré toute notre douleur. Je crois que parfois, à travers notre douleur, Il nous enseigne le vrai sens de l’amour. Ma foi en Jésus Christ est la raison de ma joie et de mon espoir. Personne ne sera jamais capable de me voler cette vraie joie.
Je vous remercie tous et je vous demande sincèrement de prier pour mon pays bien-aimé, la Syrie.
Trad. : Alicja Slowik
Les chrétiens du Moyen-Orient selon Sami Aoun
Voici l’intégrale de l’entrevue que j’ai réalisée vendredi dernier avec Sami Aoun, professeur titulaire de politique appliquée à l’Université de Sherbrooke, directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et cofondateur de l’Observatoire sur la radicalisation et la violence extrême et qui a gentiment accepté de répondre à quelques unes de mes questions lors de la conférence de presse à Montréal de Mor Ignatius Aphrem II, Patriarche orthodoxe d’Antioche en lien avec la crise syrienne. La question des chrétiens et des minorités au Moyen-Orient est au cœur de ses intérêts. Il a publié de nombreux ouvrages sur le sujet tels que : Après le choc; Moyen-Orient : incertitudes, violences et espoirs et l’Islam entre tradition et modernité.
Question 1 : Pouvez-vous nous décrire la situation actuelle des chrétiens au Moyen-Orient?
Elle est tragique en ce sens que toutes les populations souffrent. Il y a des guerres au Proche-Orient qui font s’effondrer la mosaïque, c’est-à-dire le pluralisme interculturel et interreligieux. Par contre, c’est surtout les minorités qui payent un prix plus élevé. Plus que les majorités même s’il est vrai que c’est une grande souffrance pour tout le monde. C’est que les minorités risquent d’être éradiquées, déracinées tandis que les autres pourraient avoir les moyens de survivre après les tragédies. Les minorités, on le remarque bien, parfois elles sont harcelées provoquant leur déplacement ou leur déracinement. Ou encore elles sont exécutées. De plus, elles perdent leurs points de repère et leur mémoire collective quand on détruit leurs couvents ou leurs églises. En ce sens, c’est certainement tragique pour tout le monde mais les minorités, surtout les minorités chrétiennes en pâtissent plus.
Question 2 : Comment décririez-vous le rôle qu’un chef religieux tel que le patriarche orthodoxe peut jouer sur le terrain ?
Certes, les autorités ou instances patriarcales ou religieuses en général sont coincées entre le marteau et l’enclume. D’un côté, ils ne peuvent faire l’éloge du despotisme et fermer les yeux sur les horreurs des régimes qui ont manqué à leurs devoirs de s’engager à la démocratisation et à la libéralisation de leur pays et d’assurer un état de droit pour tout le monde, surtout le droit à la différence et à la liberté de conscience. Mais de l’autre côté, ils se trouvent devant un monstre : la barbarie du fanatisme et la barbarie des groupes radicaux. En ce sens, ils ont la grande responsabilité de dire la vérité et de témoigner pour la cause de leur peuple et pour la cause, surtout, de toute la société et pas seulement des chrétiens.
Malheureusement, quand vous vivez dans des sociétés en proie aux conflits, et qui sont à feu et à sang, ces instances religieuses perdent parfois leur autonomie et adoptent un discours teinté de tolérance et de compréhension. Et elles perdent peu à peu de l’importance ou pèsent peu dans les décisions politiques. Elles peuvent représenter une référence morale mais n’ont plus vraiment de poids dans les décisions politiques. [Read more…]
Perspectives 5 juin 2013
Aujourd’hui : l’audience générale avec le Pape François, une lettre de la CECC aux nations de G8, la fête de Saint Boniface, et la solidarité du Pape avec les Syriens.