Une visitation permanente : L’homélie du patriarche de Lisbonne, le cardinal D. Manuel Clemente lors de la messe d’ouverture au « Parque Eduardo VII » | Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne 2023

Photo avec l’aimable autorisation du P. Richard Rasnacis.

Mardi, le 1 août 2023
Le premier jour des Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne, le cardinal Manuel Clemente, patriarche de Lisbonne, a présenté l’homélie lors de la messe d’ouverture des Journées Mondiales de la Jeunesse au « Parque Eduardo VII ».

Voici le texte intégral de l’homélie :

HOMÉLIE DU CARDINAL CLEMENTE

Messe d’ouverture pour les Journées Mondiales de la Jeunesse
Parque Eduardo VII, Lisbonne
Mardi, le 1 août 2023

Très chers amis venus du monde entier pour les Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne 2023,

Bienvenue à tous ! Bienvenue également à toutes les personnes de la portée œcuménique, interreligieuse et de bonne volonté qui sont ici rassemblées en ces jours. Je souhaite que vous vous sentiez « à la maison », dans cette maison commune dans laquelle nous vivrons les JMJ. Bienvenue !

La Messe que nous célébrons, dans l’attente de la venue de notre cher pape François, est celle de la Visitation de Notre-Dame, qui rejoint le thème général de ces JMJ : Marie se leva et s’en alla en hâte à la rencontre d’Élisabeth. C’est un passage de l’Évangile qui nous inclut, nous aussi.

Nous venons de l’entendre : « En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. »

Elle se mit en route, se rendit avec empressement vers la région montagneuse, elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Trois points sur lesquels je m’arrêterai brièvement, dans cette parole inaugurale.

Marie se mit en route. Un voyage difficile et sans les moyens de transport dont nous disposons aujourd’hui. Et, comme vous, elle était jeune ; cela faisait peu de temps qu’elle avait conçu Jésus de la manière que rapporte l’Évangile.

Vous aussi, vous vous êtes mis en route. Pour beaucoup d’entre vous, le chemin a été difficile à cause de la distance, des correspondances et des coûts que le voyage a suscités. Il a fallu rassembler des ressources financières, développer des activités pour les obtenir et compter sur une solidarité qui, grâce à Dieu, ne vous a pas fait défaut.

Venant de loin ou de plus près, vous vous êtes mis en route. Il est très important de se mettre en route. C’est ainsi que nous devons envisager notre propre vie, comme un chemin à parcourir, en faisant de chaque jour une nouvelle étape.

Il est vrai que beaucoup de choses peuvent vous arrêter, chers amis, avec la possibilité de remplacer la réalité véritable, la seule qui rejoint la route des autres, telle qu’elle est réellement, par l’apparence virtuelle d’un monde à la carte. Un monde à la carte, accessible devant un écran et dépendant d’un clic qui peut le transformer en un monde différent.

Le virtuel nous maintient assis, devant des moyens qui nous utilisent facilement alors que c’est nous qui pensons les utiliser. Bien au contraire, la réalité consiste à nous mettre en route, à la rencontre des autres et du monde tel qu’il est, tant pour l’admirer que pour le rendre meilleur.

Soyons reconnaissants envers les moyens de communication car ils nous ouvrent la possibilité de mieux nous connaître, nous, les autres et le monde. Nous vivons médiatiquement et nous ne saurions plus vivre d’une autre manière. Nous pouvons compter sur le soutien de ces outils, mais ne nous dispensons pas de cheminer par nous-mêmes, d’être directement en contact avec la réalité qui nous touche et qui touche tout le monde, ni de la vérifier directement.

Cela a valu la peine de parcourir le chemin que vous avez parcouru pour venir ici et de vous rencontrer pendant ces journées, dans la diversité que vous représentez et dans la qualité que vous apportez, chacun et chacune, de chaque terre, langue et culture. Rien ne peut remplacer ce chemin personnel et en groupe, à la rencontre du chemin de tous.

Marie portait déjà dans son ventre le « fruit béni » qu’était Jésus. Les chrétiens Le portent aussi, spirituellement mais réellement, parce qu’ils Le reçoivent dans la parole, dans les sacrements et dans la charité, où Il S’offre. Et comme nous croyons en Jésus comme chemin vers Dieu, nous cheminons avec Lui pour Le porter aux autres. Dans le même élan qui poussait Marie, dans le même Esprit qui nous pousse. En route !

Marie s’en alla en hâte vers la région montagneuse, comme nous l’avons aussi entendu.

Ce n’est pas par hasard que le texte parle de la hâte de Marie, de même que, dans d’autres passages de l’Évangile, il est question de l’urgence de l’annonce, du témoignage et de la visitation permanente envers les autres. C’est ce que nous devons faire, nous aussi.

Chers jeunes, nous savez très bien que, quand le cœur est plein, il déborde rapidement. Qu’il est impossible d’étouffer ce qui se passe dans votre âme, quand c’est vraiment fort et mobilisateur !

Marie emmenait avec elle Jésus Lui-même, qu’elle avait conçu. Et Jésus est « Dieu avec nous », pour être Dieu avec tous. D’où la hâte de L’amener à Élisabeth, même en gravissant des montagnes.

Vous connaissez cette « hâte », parce que d’autres se sont aussi empressés de venir à votre rencontre pour vous porter Jésus et tout ce qu’Il vous offre comme horizons larges et comme vie en abondance.

Vous n’avez même pas besoin de toujours comprendre les mots, comme cela se passe en ce moment, avec toutes les langues ici réunies. Parce que vos yeux parlent et parce que vous vous sentez sûrs de vous et confiants, dans l’atmosphère chrétienne que vous créez ensemble et dans les gestes simples par lesquels vous communiquez. Il y a vraiment une « hâte dans l’air », qui circule entre vous et le point où vous arriverez ces jours-ci. Un air où l’Esprit Saint Lui-même circule, avec la rapidité que seul Dieu a et communique.

Quand j’ai dit au pape François que cela était précisément le thème de nos JMJ (« Marie se leva et s’en alla en hâte »), il a ajouté que oui, en hâte, mais pas avec impatience.

En réalité, l’impatience est pour ce que nous n’avons pas encore et que nous désirons avec de l’inquiétude. La hâte est différente, c’est partager ce que nous portons déjà. C’est donc une urgence sereine et sans violence. Comme vous êtes arrivés et comme vous serez ici, portant aux autres ce qui vous y amène.

À ce propos, je me rappelle un passage datant des premiers chrétiens, vraiment dans une société qui tardait à les comprendre : « Honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite… » (1P 3, 15-16).

Ainsi serez-vous, dans cette hâte sans impatience, comme qui partage ce qu’il a déjà. C’est ce qui vous a amenés ici et ce que vous porterez, et qui sera accru par la grâce de ces journées !

Finalement, le texte dit que Marie entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

Chers amis, vous aussi, vous viendrez de cette manière les uns vers les autres, avec une salutation vraie et joyeuse.

L’Évangile nous rapporte la joie de cette rencontre entre Marie et Élisabeth et celle de la reconnaissance mutuelle dans laquelle elle s’est produite. La salutation de Marie a été telle qu’elle a suscité chez sa parente l’exclamation que nous répétons si souvent : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ! » Et aux paroles d’Élisabeth, Marie a répondu par l’un des plus beaux hymnes que nous chantons depuis lors, le Magnificat.

Il est très important qu’il en soit ainsi avec vous et avec tout le monde. En vérité, chaque rencontre que nous pourrons vivre doit être inaugurée par une vraie salutation, par laquelle nous échangerons entre nous des paroles d’accueil sincère et de partage véritable.

Lisbonne vous accueille d’un cœur entier, de même que toutes les autres terres portugaises où vous êtes déjà allés ou sur lesquelles vous vous rendrez. Ce pays est aussi le vôtre. Vous êtes accueillis par les familles et les institutions qui mettent à votre disposition leurs espaces et leurs services. En les remerciant toutes, j’entrevois en chacune la maison d’Élisabeth, qui a accueilli Marie, mais aussi Jésus, que cette dernière lui portait !

Cela manque beaucoup dans le monde où nous vivons, dans lequel nous ne faisons pas assez attention aux personnes que nous rencontrons.

Avec Marie, apprenons à saluer tout le monde et chacun. Pratiquons cela intensément tout au long de ces Journées Mondiales de la Jeunesse. Le monde nouveau commence dans la nouveauté de chaque rencontre et dans la sincérité de la salutation que nous pourrons échanger. Pour que nous soyons des personnes parmi d’autres, en visitation mutuelle et permanente ! – Je vous souhaite à tous d’heureuses et de stimulantes Journées Mondiales de la Jeunesse !

Texte reproduit avec l’aimable autorisation du Bureau de presse des Journées Mondiales de la Jeunesse

Les intentions du Pape en août 2023

Rejoignez-nous en prière avec les intentions que nous confie le Pape François.

Pour le mois de août, nous prions avec le Pape pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. :

Prions afin que les Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne aident les jeunes à se mettre en chemin, en témoignant de l’Évangile par leur vie.

Écoutez également la Video du Pape sur les intentions de août.

Quand je vais à l’église, dans mon quartier, je ne vois que des personnes âgées. Est-ce que maintenant l’Église n’est faite que pour les personnes âgées ? 

L’Église n’est pas un club pour le troisième âge, pas plus qu’un club de jeunes. Si elle devient un club de personnes âgées, elle mourra. Saint Jean-Paul II a déclaré que si l’on vit avec des jeunes, on devient jeune, et l’Église a besoin de jeunes pour ne pas vieillir.

Cher Pape François, pourquoi avez-vous choisi comme devise de ces JMJ « Marie se leva, et s’en alla en hâte » ?

Parce que Marie, dès qu’elle sait qu’elle va être la mère de Dieu, ne reste pas là à se faire un selfie ou à se vanter. La première chose qu’elle fait, c’est de s’élancer, en toute hâte, pour servir et pour aider. Vous aussi vous devez apprendre, comme elle l’a fait, à vous mettre en chemin pour aider les autres.

Qu’attendez-vous des JMJ de Lisbonne ?

J’aimerais voir à Lisbonne un germe du monde de demain. Un monde où l’amour est au centre, où nous pouvons nous sentir frères et sœurs. Nous sommes en guerre et nous avons tous besoin d’autre chose. D’un monde qui ne craint pas de témoigner de l’Évangile. Un monde où il y a de la joie, parce que si nous, chrétiens, n’avons pas de joie, nous ne sommes pas crédibles et personne ne nous croit.

Prions afin que les Journées Mondiales de la Jeunesse de Lisbonne nous aident, nous les jeunes, à nous mettre en chemin, en témoignant de l’Évangile par notre propre vie.

 

Prière quotidienne

Vous pouvez accompagner l’intention de prière du Pape par cette prière d’offrande quotidienne:

Dieu, notre Père, je t’offre toute ma journée.

Je t’offre mes prières, pensées,
paroles, actions, joies
et souffrances en union avec
ton Fils Jésus-Christ
qui continue à s’offrir à toi
dans l’Eucharistie pour le salut du monde.

Que l’Esprit Saint
qui a guidé Jésus,
soit mon guide et ma force
aujourd’hui pour que je puisse témoigner de ton amour.

Avec Marie,
la mère du Seigneur et de l’Église,
je prie spécialement aux intentions
que le Saint-Père recommande
à la prière de tous les fidèles pour ce mois.

Pour en apprendre plus sur l’Apostolat de la Priere, visitez le site du Réseau Mondial de la Prière.

 

Cliquez ici pour lire d’autres billets de blogues concernant les intentions du Pape.

5 000 jeunes Canadiens et Canadiennes se joignent au pape François au Portugal

 

Les Journées mondiales de la jeunesse du 2 au 6 août devraient attirer plus d’un million de pèlerins

 

Plus de 5 000 jeunes Canadiens et Canadiennes se rendent à Lisbonne, au Portugal, pour être avec le pape François, du 2 au 6 août 2023. Le Saint-Père se joindra à plus d’un million de jeunes pour la Journée mondiale de la jeunesse (JMJ), un rassemblement international de jeunes organisé par l’Église catholique. La première Journée mondiale de la jeunesse s’est tenue en 1986 et l’événement a été accueilli par le Canada en 2002, le pape saint Jean-Paul II ayant fait le pèlerinage à Toronto. 

« C’est une occasion pour les jeunes de célébrer leur foi, de rencontrer d’autres jeunes du monde entier et d’avoir une rencontre spéciale avec le pape François », a déclaré Isabel Correa, coordinatrice nationale de la délégation canadienne pour les Journées mondiales de la jeunesse 2023. « Au fil du temps, nous avons entendu et vu l’expérience puissante que la Journée mondiale de la jeunesse a été dans la vie de tant de jeunes Canadiens et Canadiennes et nous nous attendons à ce que le pèlerinage de cette année ne soit pas différent. C’est un moment de transformation et d’inspiration dont ils se souviendront pendant des années. » 

Michelle Pacheco, déléguée canadienne de 26 ans originaire de Toronto, travaille actuellement comme missionnaire au sein du bureau de la jeunesse de l’archidiocèse de Toronto et affirme avoir consacré tout son temps de préparation à la prière. « Par-dessus tout, j’ai demandé aux gens de prier pour moi et j’ai demandé aux autres comment je pouvais prier pour eux pendant mon pèlerinage aux Journées mondiales de la jeunesse », a-t-elle déclaré. 

« Comme il s’agit de mes premières Journées mondiales de la jeunesse, il est difficile de dire exactement ce que j’en retirerai », a déclaré Justin Nguyen, un Canadien de 28 ans originaire de Vancouver. « Mais ce que je sais, c’est qu’il s’agit d’un voyage de foi – c’est la première fois que je participe aux JMJ, c’est la première fois que je vais au Portugal et en Espagne. J’espère simplement et je prie pour que ce soit un moment qui me permette de me concentrer sur ma relation avec Dieu, puis de rentrer chez moi et de poursuivre la mission que Dieu m’a confiée au service de ma communauté locale. » 

Les Journées mondiales de la jeunesse sont l’occasion d’entendre des orateurs catholiques de premier plan, notamment des évêques de tous les continents. En plus des sessions de catéchèse, il y a des occasions de prier et d’adorer. Un volet spécial des Journées mondiales de la jeunesse comprend également un festival culturel de musique, de danse et d’expression créative, qui fait appel à des jeunes talentueux du monde entier. 

Le pape François passera cinq jours au Portugal, la plupart du temps à Lisbonne, où il rencontrera des étudiants et étudiantes universitaires, déjeunera avec des jeunes, priera avec eux et présidera la messe, tout en s’arrêtant à Fatima, l’un des lieux de pèlerinage les plus populaires au monde. 

Les pèlerins canadiens qui se rendent au Portugal représentent nos provinces, la plus grande délégation venant de l’Ontario, suivie de près par les pèlerins québécois de Montréal. Treize évêques se rendront également au Portugal :

  1. Mgr Bryan Bayda, C.Ss.R., évêque de l’éparchie de Toronto et de l’Est du Canada de l’Église ukrainienne gréco-catholique. 
  2. Mgr Marcel Damphousse, archevêque d’Ottawa-Cornwall 
  3. Mgr Richard Gagnon, archevêque de Winnipeg 
  4. Mgr Pierre Goudreault, évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière 
  5. Mgr Jose Kalluvelil, évêque de l’éparchie catholique syro-malabare de Mississauga
  6. M. le Cardinal Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec et primat du Canada
  7. Mgr Martin Laliberté, P.M.É., évêque de Trois-Rivières 
  8. Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal 
  9. Mgr Yvan Mathieu, S.M., évêque auxiliaire à Ottawa-Cornwall 
  10. Mgr Scott McCaig C.C., évêque de l’Ordinariat militaire du Canada 
  11. Mgr Christian Rodembourg, M.S.A., évêque de Saint-Hyacinthe 
  12. Mgr Pierre Olivier Tremblay, O.M.I., évêque de Hearst-Moosonee 
  13. Mgr Héctor Vila, évêque de Whitehorse. 

« Nous sommes fiers de constater qu’une importante délégation canadienne sera présente aux Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne », a déclaré Mgr Raymond Poisson, évêque de Saint-Jérôme-Mont Laurier et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada. « Ce grand pèlerinage international est une source d’espérance pour les générations actuelles de jeunes catholiques et pour l’avenir de l’Église. Il rassemble des milliers de jeunes catholiques du monde entier pour expérimenter la joie de rencontrer Dieu ensemble et pour approfondir leur foi. » 

Une rencontre spéciale pour les pèlerins canadiens aura lieu à Lisbonne le mardi 1er août, organisée par un groupe de jeunes adultes bénévoles de JMJ CANADA au nom de la Conférence des évêques catholiques du Canada. 

La délégation canadienne comprend également des jeunes autochtones, à la suite de la visite apostolique historique du pape François en 2022 au Canada, qui a constitué une étape importante dans le processus de guérison et de réconciliation avec les peuples autochtones de ce pays. 

Avant leur séjour à Lisbonne, de nombreux délégués canadiens participeront à des « journées dans les diocèses », ce qui leur permettra de faire connaissance avec des communautés en dehors de Lisbonne, de participer à des projets de service et de rencontrer des familles portugaises, renforçant ainsi les liens de foi entre les pays. 

La délégation canadienne comprend 42 % d’Ontariennes et Ontariens, 18 % de Québécoises et Québécois, 12 % de résidents et résidentes de la Colombie-Britannique, 10% d’Albertains et Albertaines, 2 % de Saskatchewanais et Saskatchewanaises, ainsi que 1 % de Manitobains et Manitobaines. Environ 26 bénévoles de la Colombie-Britannique, de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta et du Yukon seront présents pour aider à l’organisation des festivités à Lisbonne. 

Plus de 750 000 personnes ont participé à la dernière messe des Journées mondiales de la jeunesse à Toronto en 2002, et jusqu’à deux millions de personnes devraient assister à la messe de clôture à Lisbonne avec le pape François. Les personnes désireuses d’en savoir plus sur le voyage des Canadiens et Canadiennes au Portugal pour les Journées mondiales de la jeunesse 2023 peuvent consulter le site : www.wydcanada.org

Pour plus d’informations sur les JMJ de Lisbonne, veuillez consulter le dossier de presse.

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À propos de la Conférence des évêques catholiques du Canada 

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) est l’assemblée nationale des évêques du Canada. Elle a été fondée en 1943 et reconnue officiellement par le Saint-Siège en 1948. 

Pour toute demande de renseignements des médias sur la délégation canadienne à la Journée mondiale de la jeunesse 2023 : 

Maribel Mayorga – Conférence des évêques catholiques du Canada communications@cecc.ca ; Neil MacCarthy – Archidiocèse de Toronto – neilm@archtoronto.org

Église en Sortie 17 mai 2021

Cette semaine à « Église en Sortie » on parle du livre « L’Église, les jeunes et la mondialisation: une histoire des JMJ » avec Charles Mercier. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Édouard de l’archidiocèse de Montréal. Et on parle de pastorale jeunesse avec le père Dominic LeRouzès. Église en sortie est tous les lundis à 20H30 et en reprise les vendredis à 19H30. Sur les ondes de Sel + Lumière, votre chaîne canadienne de télévision catholique.

Top 10 actualité catholique en 2019

(CNS photo/Paul Haring) Le nouvel an approche à grand pas et avec lui le temps des bilans et des résolutions pour l’année à venir. Sans plus attendre, je vous présente les faits saillants de l’actualité 2019 qui, selon moi, résument bien cette fin de décennie que nous avons vécue cette année.

1) Journée Mondiale de la Jeunesse au Panama (janvier 2019)

On peut dire que l’année 2019 a débuté en force avec la célébration des Journées mondiales de la jeunesse au Panama. Correspondant davantage au calendrier de l’Hémisphère sud, le mois de janvier a donc pu ouvrir cette année par une célébration joyeuse de la foi où des centaines de milliers de jeunes ont pu célébrer et approfondir leur relation avec le Christ. Sous le thème de la réponse de Marie à l’annonce de l’Incarnation par l’ange, « Me voici, qu’il me soit fait selon ta parole », cette rencontre mondiale a pu manifester la ferveur d’une jeunesse de plus en plus conscient du rôle central qu’elle doit jouer dans l’Église et conscient d’être appelée développer dans la décennie à venir. Vous pouvez lire l’ensemble des discours du pape François lors de ces JMJ Panama 2019 au lien suivant.

2) Rencontre pour la protection des mineurs au Vatican (février 2019)

L’année a commencé sur le ton peu réjouissant d’une prise en compte globale des abus perpétrés contre des mineurs et des personnes vulnérables par des représentants officiels de l’Église. Organisé par la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ce sommet avait convoqué tous les évêques présidents des conférences épiscopales du monde de se présenter afin de faire le point sur la situation actuelle. Bien que les abus contre les mineurs représentent un problème dont les dimensions dépassent largement l’Église catholique, le Pape a clairement voulu manifester qu’il avait pleinement conscience de l’ampleur du scandale et des mesures drastiques qui doivent être prises. Avec la globalisation et la prolifération de la pornographie juvénile et la traite des êtres humains, la lutte pour la protection des mineurs prendra malheureusement de plus en plus de place dans l’actualité de la décennie à venir. Par sa transparence et son leadership, l’Église pourra ainsi se porter efficacement à la défense des enfants dans un monde qui leur est de plus en plus hostile. Un des fruits de cette prise de conscience de l’Église est certainement l’ouverture à l’Université Saint-Paul d’Ottawa d’un premier « Centre pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables ».

3) Exhortation apostolique Christus Vivit (mars 2019)

Portant sur le thème de la jeunesse, ce texte d’une soixantaine de pages est exceptionnel de par son style direct et son ton très personnel. Composée de neuf chapitres, cette prise de parole du pape François cherche à manifester non seulement comment l’invitation universelle du Christ à la participation à sa vie divine répond à toutes les aspirations de la jeunesse mais également jusqu’à quel point le renouvellement de l’Église dépend de son dynamisme propre. Christus Vivit est un texte émouvant et plein d’espérance pour le présent et l’avenir de la société. Il s’agit d’une prise de parole personnelle du Pape, en dialogue avec les jeunes du monde entier qu’il a pu rencontrer durant son pontificat. Plusieurs initiatives émergeront dans l’Église de cette invitation du Pape à faire davantage de place aux jeunes dans l’Église.

4) Loi sur la laïcité de l’État et liberté religieuse

Plus près de nous, le gouvernement Legault a voulu mettre sur pied ce qu’il considère être une vision cohérente de la laïcité. Parallèlement à la loi sur la laïcité de l’État restreignant le droit des professeurs et de toutes personnes en position d’autorité de porter un signe religieux, ce gouvernement en a également profité pour retirer le crucifix de l’Assemblée Nationale. Toutefois, certains se sont désolés que le débat sur le contenu du projet de loi 21 ait bifurqué pour devenir une question de principe sur l’autonomie de l’autorité du Québec face à Ottawa. Alors qu’à l’heure actuelle des recours s’organisent pour contester la loi devant les tribunaux, on ne peut qu’espérer que la place de la religion en général, et de la foi catholique en particulier, soit davantage reconnue comme une force positive pour la société. Loin de porter préjudice à l’indépendance des institutions, l’implication des catholiques dans la vie sociale et politique continue de jouer rôle irremplaçable dans notre société. Espérons que 2020 sera l’occasion de redécouvrir la richesse sociale de l’implication des catholiques au Québec.

5) Les jeunes et l’environnement

L’un des phénomènes qui a eu le plus d’impact en 2019 fut certainement l’implication de nombreux jeunes pour la cause du climat. Quoique portée par une jeunesse souvent anxieuse face à son futur, ce mouvement des grèves pour le climat s’est principalement incarné dans la figure de Greta Thunberg. Bien qu’utilisant souvent un langage alarmiste qui a déplu à plusieurs, cette jeune suédoise a néanmoins eu un grand impact sur le mouvement environnemental. L’Église, principalement suite à la publication de l’encyclique Laudato sì par le pape François, n’est pas restée sur le banc des spectateurs. Pleinement investi dans la promotion d’une écologie intégrale, elle est aujourd’hui à l’écoute de cette jeunesse qui cherche une vision du monde plus cohérente et respectueuse de la nature que ne le propose l’économisme marchand. Ce dialogue entre foi et culture continuera bien évidemment dans les prochaines années. À vous d’être à l’écoute.

6) Canonisation du cardinal John Henri Newman

Le 13 octobre dernier était canonisé au Vatican le cardinal anglais John Henri Newman. Baptisé et éduqué dans l’anglicanisme, la vie du saint cardinal Newman regorge de péripéties et d’occasions où il a pu manifester la force de sa confiance en Dieu. Converti au catholicisme suite à ses études du développement organique du dogme dans l’histoire de l’Église, il entra chez les oratoriens où il a pu rayonner par l’écriture et certaines polémiques dans un climat pas toujours ouvert au débat d’idées. Saint Cardinal Newman est un modèle de rigueur intellectuelle et de fidélité à la vérité même lorsque cela entraîne des choix déchirants voir irréversible. Son « Apologia pro vita sua » saura certainement alimenter les groupes de lecture dans les prochaines années.

7) Mois missionnaire extraordinaire (Octobre 2019)

Cela fait désormais plusieurs années que nous sommes, comme Église, en chemin de conversion missionnaire. Le pape François a néanmoins tenu à décréter un mois missionnaire extraordinaire qui s’est tenu durant tout le mois d’octobre 2019. En effet, le Pape avait demandé à ce que soit célébré le 100eanniversaire de la lettre apostolique « Maximum Illud »de Benoît XV sur l’activité accomplie par les missionnaires dans le monde par un mois complet dédié à prier afin que soit renouvelée« l’ardeur de l’activité évangélisatrice de l’Église ad gentes ». Au pays, il convient de souligner le grand travail des Œuvres pontificales missionnaires qui ont su susciter et enrichir les activités pastorales dans les diocèses partout au Québec et au Canada francophone. Enfin, par son enracinement dans la théologie du baptême, le thème de « Bapstisés et envoyés »a certainement permis de faire redécouvrir à plusieurs catholiques la grandeur et la beauté de ce sacrement qui appelle à la conversion personnel le et au partage de cette vie divine reçu au moment où nous sommes réellementplongés dans la mort et la résurrection du Christ. En avant la mission !

8) Synode sur l’Amazonie (octobre 2019)

Au mois d’octobre dernier, le Saint-Père convoquait de nombreux évêques du monde entier pour discuter et discerner des enjeux liés à la région amazonienne dans le cadre d’un Synode extraordinaire sur cette partie du globe. Se sont donc réunis évêques, experts et des membres des populations locales afin de voir ce que l’Église peut faire pour améliorer sa pratique pastorale dans la région. Furent donc abordés des thèmes tels que l’inculturation, l’évangélisation ainsi que l’application et l’engagement pour une écologie intégrale. Comme me le disait Mgr Lionel Gendron p.s.s., ancien président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et participant au Synode sur l’Amazonie, « Le Canada partage beaucoup de points communs avec la région amazonienne tels que de grands territoires inoccupés, la protection de l’environnement ainsi que la présence importante des peuples autochtones » (24 :41min). Il sera donc intéressant de suivre les évolutions et les documents qui émergeront de ce Synode. À suivre

9) Les voyages apostoliques du pape François

Chaque année, le pape François a un horaire chargé de voyage apostolique qui lui font parcourir le monde à la rencontre des catholiques et des hommes et femmes de bonne volonté. L’année 2019 ne fit pas exception à la règle puisqu’il a eu la chance de se rendre au Panama, aux Émirats arabes unis, au Maroc, en Bulgarie et Macédoine du Nord, en Roumanie, au Mozambique, Madagascar et à l’Île Maurice, en Thaïlande et, finalement, au Japon. Chacune de ces visites est unique mais je prends le temps de souligner sa visite à l’Île Maurice puisque j’ai personnellement eu la chance de d’y mettre les pieds. En effet, lors de cette brève visite, le Pape n’a pas manqué de souligner l’importance de la jeunesse et comment l’intégration sociale de cette dernière doit être une priorité pour toute société : « Nos jeunes, sont notre première mission ! […] Ne nous laissons pas voler le visage jeune de l’Église et de la société ; ne laissons pas les marchands de la mort voler les prémices de cette terre !»Prenons au sérieux l’avenir de la jeunesse en l’impliquant de plus en plus dans l’ensemble des processus sociaux et institutionnels. C’est peut-être bousculant mais, comme le dit le Pape, cela donnera « un nouveau souffle » à la mission de l’Église et de la société dans son ensemble.

10) Une présence ecclésiale en croissance au Québec

Partie intégrante de sa conversion missionnaire, la présence de l’Église sur le continent numérique ne cesse de croître partout dans le monde. Le Québec et le Canada francophone ne fait pas exception à ce constat. Ayant moi-même l’occasion de me rendre sur le terrain à la rencontre des acteurs locaux, je sens un réel engouement et une volonté ferme d’offrir un témoignage de foi crédible dans tous les milieux. Loin des attitudes parfois défaitistes qui ne laissent pas beaucoup de place à l’espérance, les différents diocèses sont pleinement engagés à rendre l’Église présente et pertinente dans un monde en profonde transformation. L’Église étant « Experte en humanité » comme le disait saint Paul VI, les communautés ecclésiales sont on ne peut mieux placées pour offrir, à la fois, des repères stables face aux grands bouleversements mais également le discernement pour s’ouvrir aux changements qui doivent être faits. Par sa présence en ligne, les diocèses seront des acteurs importants dans leur communauté locale. La décennie commence sur le bon pied à ce niveau !

Une année consacrée à la jeunesse

Comme vous avez pu le constater dans cette sélection bien personnelle des événements qui ont marqué l’actualité de l’Église en 2019, la jeunesse a occupé une place centrale. Que ce soit par les JMJ, la publication de Christus vivit, la protection des personnes mineures, etc. l’Église a conscience que les jeunes ne sont pas seulement le futur mais également le présent de l’Église. Prions pour qu’au début de cette décennie qui s’ouvre devant nous, une nouvelle génération de catholiques ait gagné en maturité, en profondeur dans sa relation au Christ et qu’elle ait trouvé une place dans l’Église d’ici et d’ailleurs. Cette place, nous l’apercevons déjà de loin mais je suis persuadé que les jeunes catholiques sauront nous surprendre par leur créativité, leur enthousiasme et leur fidélité à la foi qu’ils ont reçue. Bonne année à tous !

Discours du pape François aux bénévoles des JMJs 2019

(Photo:VaticanMedia) Vous trouverez ci-dessous le texte de l’allocution du pape François tel que prononcé lors de la rencontre avec les jeunes bénévoles des Journées mondiales de la jeunesse 2019 au Panama:

Chers volontaires
Discours du Saint-Père

Avant de terminer ces Journées Mondiales de la Jeunesse, j’ai voulu me retrouver avec vous tous, pour vous remercier, chacun de vous, du service qui a été accompli durant ces jours et dans les derniers mois qui ont précédés ces Journées.

Merci à Bartosz, à Stella Maris del Carmen et à Maria Margarida pour le partage de leurs expériences de première main. Comme il est important de les écouter et de se rendre compte de la communion qui est engendrée quand nous nous unissons pour servir les autres. Nous expérimentons comment la foi acquiert une saveur et une force complètement nouvelles : elle devient plus vivante, dynamique et réelle. On fait l’expérience d’une joie différente pour avoir eu l’opportunité de travailler côte à côte avec les autres pour réaliser un rêve commun. Je sais que vous avez tous vécu cela.

Vous savez maintenant comment le cœur palpite quand on vit une mission, non pas parce que quelqu’un vous l’a dit, mais parce que vous l’avez vécu. Vous avez touché dans votre propre vie qu’« il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).

Vous avez eu à vivre aussi des moments durs qui ont exigé l’un ou l’autre sacrifice. Comme tu nous as dit, Bartosz, on expérimente aussi ses propres faiblesses. La bonne chose, c’est que ces faiblesses ne t’ont pas arrêté dans ton dévouement, ni ne sont devenues l’essentiel et le plus important. Tu en as fait l’expérience dans le service, oui ; en essayant de comprendre et de servir les autres volontaires et les pèlerins, oui ; mais tu as eu le courage que cela ne te freine pas, ne te paralyse pas, tu es allé de l’avant. Ainsi c’est la beauté de nous savoir envoyés, la joie de savoir que par-dessus tous les inconvénients nous avons une mission qui nous porte de l’avant. Ne pas laisser les limites, les faiblesses, y compris les péchés, nous freiner et nous empêcher de vivre la mission, parce que Dieu nous invite à faire ce que nous pouvons et à demander ce que nous ne pouvons pas, en sachant que son amour nous prend et nous transforme de manière progressive (cf. Exhort. Ap. Gaudete et exsultate, n.49-50). Tu as mis le service et la mission à la première place, le reste, tu verras, viendra en plus.

Merci à tous, parce qu’en ces jours, vous avez été attentifs et ouverts jusqu’aux plus petits, quotidiens, et apparemment insignifiants détails, comme offrir un verre d’eau, et, en même temps, vous vous êtes occupés de choses plus importantes qui requièrent beaucoup de planification. Vous avez préparé chaque détail avec joie, créativité et engagement, et avec beaucoup de prière. Parce que les choses priées sont ressenties avec profondeur. La prière donne une épaisseur et une vitalité à tout ce que nous faisons. En priant, nous découvrons que nous faisons partie d’une famille plus grande que ce que nous pouvions voir et imaginer. En priant, « nous ouvrons le jeu » à l’Eglise qui nous soutient et nous accompagne du ciel, aux saints et aux saintes qui ont marqué notre chemin, mais surtout « nous ouvrons le jeu » à Dieu.

Vous avez voulu consacrer votre temps, votre énergie, vos moyens à rêver et à construire cette rencontre. Vous pourriez parfaitement avoir choisi d’autres choses, mais vous avez voulu vous engager. Donner le meilleur de soi-même, pour rendre possible le miracle de la multiplication non seulement des pains mais de l’espérance. Ici, une fois de plus, vous avez montré qu’il est possible de renoncer à ses propres intérêts en faveur des autres. Comme tu l’as fait toi aussi, Stella Maris, qui as rassemblé pesos après pesos pour pouvoir participer aux JMJ à Cracovie, mais qui as renoncé à y aller pour payer les obsèques de tes trois grands-parents. Tu as renoncé à participer à quelque chose qui te plaisait et dont tu avais rêvé, afin de pouvoir aider et accompagner ta famille, pour honorer tes racines ; et le Seigneur, sans que tu l’attendes ni ne le penses, te préparait le cadeau des JMJ qui allaient venir dans ton pays. Comme Stella Maris, beaucoup d’entre vous ont réalisé des renoncements de tout type. Vous avez eu à reporter les rêves de prendre soin de votre terre, de vos racines. Cela le Seigneur le bénit toujours, et il ne se laisse pas vaincre par la générosité. Chaque fois que nous renonçons à quelque chose qui nous plaît pour le bien des autres et spécialement des plus fragiles, ou de nos racines comme le sont nos grands-parents et les anciens, le Seigneur nous le rend à cent pour un. Parce que dans la générosité personne ne peut le battre, et dans l’amour personne ne peut le surpasser. Mes amis : donnez et il vous sera donné, et vous connaitrez comment le Seigneur « versera dans le pan de votre vêtement une mesure bien pleine, tassée, secouée et débordante » (Lc 6,38).

Vous avez fait une expérience de foi plus vivante, plus réelle ; vous avez vécu la force qui naît de la prière et une joie différente, fruit du travail côte à côte, y compris avec des personnes que vous ne connaissiez pas. Maintenant vient le moment de l’envoi : allez et racontez, allez et témoignez, allez et transmettez ce que vous avez vu et entendu. Tout cela, chers amis, donnez-le à connaître. Non pas avec beaucoup de paroles mais, comme vous l’avez fait ici, avec des gestes simples et quotidiens, ceux qui transforment et rendent chaque heure nouvelle.

Demandons au Seigneur sa bénédiction. Qu’il bénisse vos familles et vos communautés et toutes les personnes que vous allez rencontrer et croiser dans un avenir proche. Mettons-nous également sous le manteau de la Vierge Sainte. Qu’elle vous accompagne toujours. Et comme je vous l’ai dit à Cracovie, je ne sais pas si je serai aux prochaines JMJ, mais Pierre y sera assurément et il vous confirmera dans la foi. Continuez d’avancer, avec audace et courage, et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci beaucoup.

Homélie du pape François lors de la Messe en la Cathédrale de Panama

(Photo: Courtoisie Vatican Media) Ce matin, le Pape François s’est rendu en voiture de la Nonciature apostolique au Panama à la Basilique-Cathédrale Santa Maria la Antigua. À son arrivée, il fut accueilli à l’entrée principale par le chapitre métropolitain qui lui a présenté un crucifix et de l’eau bénite. Alors qu’il se rendait à la sacristie pour revêtir les vêtements liturgiques, deux religieuses offrirent au Saint-Père une rose qui se trouvait aux pieds de la statue de la Vierge Marie. À 9:15 am, le Saint-Père a présidé la célébration eucharistique et procédé à la consécration de l’autel majeur de la Basilique-Cathédrale en présence des évêques, prêtres, personnes consacrées et membres de mouvements laïcs. À la fin de la Messe, le Pape fut remercié par l’archevêque de Panama, S. Excl. José Domingo Ulloa Mendieta o.s.a. avant de se rendre en voiture au Grand Séminaire San José de Panama. Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie telle que prononcé lors de la Messe de consécration de l’autel:

« Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » » (Jn 4,6-7).

L’évangile que nous avons écouté n’hésite pas à nous présenter Jésus fatigué de marcher. A midi, quand le soleil se fait sentir avec toute sa force et sa puissance, nous le trouvons près du puits. Il avait besoin d’apaiser et d’étancher sa soif, de vivre une étape, de récupérer des forces pour continuer la mission.

Les disciples ont vécu au premier plan ce que signifiaient le don et la disponibilité du Seigneur pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, panser les cœurs blessés, proclamer la libération des captifs et la liberté des prisonniers, consoler ceux qui étaient en deuil et proclamer une année de grâce à tous (cf. Is 61,1-3). Ce sont toutes les situations qui te prennent la vie et l’énergie ; et ils « ne se sont pas ménagés » pour nous offrir tant de moments importants dans la vie du Maître, où notre humanité peut aussi trouver une parole de Vie.
Fatigué par la route

Il est relativement facile pour notre imagination, compulsivement productive, de contempler et d’entrer en communion avec l’activité du Seigneur, mais nous ne savons pas toujours, ou nous ne pouvons pas toujours contempler et accompagner les « fatigues du Seigneur », comme si elles n’étaient pas l’affaire de Dieu. Le Seigneur s’est fatigué et dans cette fatigue trouvent place tant de fatigues de nos populations et de notre peuple, de nos communautés et de tous ceux qui sont épuisés et accablés (cf. Mt 11,28).

Les causes et les motifs qui peuvent provoquer la fatigue du chemin en nous prêtres, personnes consacrées, membres des mouvements laïcs, sont multiples : depuis les longues heures de travail qui laissent peu de temps pour manger, se reposer et être en famille, jusqu’aux conditions « nocives » de travail et d’affectivité qui conduisent à l’épuisement et brisent le cœur ; depuis le simple et quotidien don de soi jusqu’au poids routinier de celui qui ne trouve plus le goût, la reconnaissance ou la subsistance nécessaire pour faire face au jour le jour ; depuis les habituelles et prévisibles situations compliquées jusqu’aux stressantes et angoissantes heures de pression. Toute une gamme de poids à supporter.

Il serait impossible de vouloir couvrir toutes les situations qui brisent la vie des personnes consacrées, mais nous ressentons dans toutes ces situations la nécessité urgente de trouver un puits qui puisse soulager et étancher la soif et la fatigue du chemin. Toutes réclament, comme un cri silencieux, un puits d’où repartir à nouveau.

A ce sujet, depuis quelque temps, semble s’être souvent installée dans nos communautés une subtile espèce de fatigue, qui n’a rien à voir avec la fatigue du Seigneur. Il s’agit d’une tentation que nous pourrions appeler la lassitude de l’espérance. Cette lassitude qui surgit quand – comme dans l’évangile – le soleil tombe comme du plomb et rend les heures ennuyeuses, et qui le fait avec une intensité telle qu’elle ne permet pas d’avancer ni de regarder en avant. Comme si tout devenait confus. Je ne me réfère pas à la « certaine peine du cœur » (cf. Lett. enc. Redemptoris Mater, 17; Exhort. ap. Evangelii gaudium, n.287) de ceux qui « sont brisés » par le don, à la fin de la journée, et qui parviennent à exprimer un sourire serein et reconnaissant; mais à cette autre fatigue, celle qui naît face à l’avenir quand la réalité « gifle » et met en doute les forces, les moyens et la possibilité de la mission en ce monde tellement changeant et qui interroge.

C’est une lassitude paralysante. Elle naît du fait de regarder en avant et de ne pas savoir comment réagir face à l’intensité et à la perplexité des changements que, comme société, nous traversons. Ces changements semblent non seulement interroger nos formes d’expression et d’engagement, nos habitudes et nos attitudes face à la réalité, mais ils mettent en question, dans de nombreux cas, la possibilité même de la vie religieuse dans le monde d’aujourd’hui. Et même la rapidité de ces changements peut conduire à paralyser toute option et toute opinion et, ce qui a été significatif et important en d’autres temps semble maintenant ne plus avoir lieu d’être.

Cette lassitude de l’espérance naît du constat d’une Eglise blessée par son péché et qui si souvent n’a pas su écouter tant de cris dans lesquels se cachait le cri du Maître : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46).

Ainsi nous pouvons nous habituer à vivre avec une espérance fatiguée face à l’avenir incertain et inconnu, et cela laisse de la place pour que s’installe un pragmatisme gris dans le cœur de nos communautés. Tout semble apparemment avancer normalement, mais en réalité la foi s’épuise et dégénère. Déçus par la réalité que nous ne comprenons pas ou dont nous croyons qu’elle n’a plus de place pour notre proposition, nous pouvons donner le « droit de cité » à l’une des pires hérésies possibles de notre époque : penser que le Seigneur et nos communautés n’ont rien à dire et à apporter à ce monde nouveau qui est en gestation (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n.83). Et puis il arrive que ce qui un jour a surgi pour être le sel et la lumière du monde finisse par offrir sa pire version.

Donne-moi à boire

Les fatigues du chemin arrivent et se font sentir. Que cela plaise ou non, elles sont, et c’est bon d’avoir le même courage que celui qu’a eu le Maître pour dire : « donne-moi à boire ». Comme cela est arrivé à la Samaritaine et peut nous arriver, à chacun de nous, nous ne voulons pas apaiser la soif avec une eau quelconque mais avec « la source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jn4,14). Nous savons, comme le savait bien la Samaritaine qui portait depuis des années des cruches vides d’amours ratés, que n’importe quelle parole ne peut pas aider à récupérer les forces et la prophétie dans la mission. Aucune nouveauté, aussi séduisante qu’elle puisse paraître, ne peut apaiser la soif. Nous savons, comme elle le savait bien, que le savoir religieux, la justification d’options déterminées et des traditions passées ou présentes, ne nous rendent pas non plus toujours féconds, ni ne font de nous de passionnés « adorateurs en esprit et en vérité » (Jn 4,23).

« Donne-moi à boire », c’est ce que demande le Seigneur et ce qu’il nous demande de dire. En le disant, nous ouvrons la porte à notre espérance fatiguée pour revenir sans peur au puits fondateur du premier amour, quand Jésus est passé sur notre chemin, nous a regardés avec miséricorde, nous a demandé de le suivre ; en le disant, nous retrouvons la mémoire de ce moment où son regard a croisé le nôtre, ce moment où il nous a fait sentir qu’il nous aimait, et non seulement de manière personnelle mais également comme communauté (cf. Homélie de la Vigile pascale, 19 avril 2014). C’est revenir sur nos pas et, dans la fidélité créative, écouter comment l’Esprit n’a pas engendré une œuvre ponctuelle, un plan pastoral ou une structure à organiser mais comment, par le moyen de tant de « saints de la porte d’à côté » – parmi ceux-là nous trouvons les pères et les mères fondateurs de vos instituts, les évêques et les curés qui ont su poser le fondement de vos communautés –, il a donné la vie et l’oxygène à un contexte historique déterminé qui semblait étouffer et écraser toute espérance et toute dignité.

« Donne-moi à boire » signifie encourager à laisser purifier et sauver la part la plus authentique de nos charismes fondateurs – qui ne se réduisent pas seulement à la vie religieuse mais qui concernent toute l’Église – et voir comment ils peuvent être exprimés aujourd’hui. Il s’agit non seulement de regarder le passé avec reconnaissance mais aussi de rechercher les racines de son inspiration et de les laisser résonner à nouveau, avec force parmi nous (cf. Pape François – Fernando Prado, La force de la vocation, p. 43).

« Donne-moi à boire » signifie reconnaître que nous avons besoin que l’Esprit nous transforme en hommes et en femmes qui se souviennent d’un passage, le passage salvifique de Dieu. Et confiants que, comme il l’a fait hier, ainsi il continuera de le faire demain : « aller à la racine nous aide, sans aucun doute, à bien vivre le présent, sans avoir peur. Il faut vivre sans peur, en répondant à la vie avec la passion d’être engagés dans l’Histoire, impliqués. C’est une passion amoureuse, […] » (cf. Ibid., p. 45).

L’espérance fatiguée sera guérie et jouira de cette « certaine peine du cœur », à partir du moment où l’on n’a pas peur de revenir au premier amour et de réussir à trouver, dans les périphéries et les défis qui aujourd’hui se présentent à nous, le même chant, le même regard qui ont suscité le chant et le regard de nos ainés. Ainsi nous éviterons le risque de partir de nous-mêmes et nous abandonnerons l’épuisant auto-apitoiement pour trouver le regard avec lequel le Christ aujourd’hui continue de nous chercher, de nous appeler et de nous inviter à la mission.

Cela ne me semble pas être un évènement mineur que la réouverture des portes de cette Cathédrale après une longue période de rénovation. Elle a connu le passage des années, comme témoin fidèle de l’histoire de ce peuple, et avec l’aide et le travail de beaucoup, elle a voulu offrir à nouveau sa beauté. Plus qu’une restauration classique, qui souvent essaie de revenir au passé original, on a cherché à préserver la beauté des années, en étant ouvert à l’accueil de toute la nouveauté que le présent pouvait lui offrir. Une Cathédrale espagnole, indienne et afro-américaine devient ainsi une Cathédrale panaméenne, de ceux qui hier mais également de ceux qui aujourd’hui l’ont rendu possible. Elle n’appartient plus seulement au passé, mais elle est la beauté du présent.

Aujourd’hui c’est une fois de plus un tournant qui conduit à renouveler et à alimenter l’espérance, à découvrir comment la beauté d’hier devient un fondement pour construire la beauté de demain.

Ainsi agit le Seigneur.

Frères et sœurs, ne nous laissons pas voler la beauté que nous avons héritée de nos pères, qu’elle soit la racine vivante et féconde qui nous aide à continuer à rendre belle et prophétique l’histoire du salut sur ces terres.

[00116-FR.01] [Texte original: Espagnol]

Homélie du Pape au Centre de détention jeunesse « Las Garzas de Pacora », Panama

(Photo: Courtoisie Vatican Media) Ce matin, après avoir célébré la Messe en privé à la Nonciature apostolique en compagnie d’un groupe de fidèles et de collaborateurs de l’archidiocèse de Panama, le Pape François s’est rendu par hélicoptère au Centre de détention pour jeunes « Las Garzas de Pacora ». À son arrivée, le Pape fut accueilli par l’archevêque de Panama, son Excl. Mgr José Domingo Ulloa Mendieta o.s.a. ainsi que par la directrice du centre Mme Emma Alba Tejada. À 10h30 heure locale, le service pénitentiel (Liturgie de la Parole) a commencé en compagnie des jeunes détenus. Suivant le témoignage d’un jeune résident a suivi la lecture de l’Évangile et l’homélie du Pape François. Le Pape François a ensuite entendu 12 jeunes en confession et a donné sa bénédiction finale. La directrice du centre a également remercier le Pape et a eu lieu un échange de cadeaux. Le Pape a remercier les 30 jeunes détenus avant d’embarquer dans l’hélicoptère qui allait l’emmener à l’aéroport de Panama pour qu’il puisse retourner à la Nonciature apostolique. Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie du Pape François au Centre de détention jeunesse « Las Garzas de Pacora »:

« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux », venons-nous d’entendre au début de l’évangile (Lc 15,2). C’est ce que murmuraient quelques pharisiens et quelques scribesplutôt scandalisés et en colère à cause du comportement de Jésus.

Avec cette expression, ils cherchaient à le disqualifier et à le dévaloriser devant tous, mais la seule chose qu’ils ont obtenue a été de souligner l’une de ses attitudes les plus communes et les plusdistinctives : « cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ».

Jésus n’a pas peur de s’approcher de ceux qui, pour une infinité de raisons, portaient sur leursépaules la haine sociale du fait qu’ils étaient publicains – rappelons-nous que les publicainss’enrichissaient en pillant leur propre peuple ; ils provoquaient beaucoup, mais beaucoup de colère –ou de ceux qui portaient le poids de leur culpabilité, des fautes ou des erreurs comme de prétenduspécheurs. Il le fait parce qu’il sait qu’au ciel il y a plus de joie pour un seul pécheur converti que pourquatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion (cf. Lc 15,7).

Tandis qu’ils se contentaient seulement de murmurer ou de s’indigner, entravant et fermant ainsi toute forme de changement, de conversion et d’insertion, Jésus s’approche, se compromet, ilmet en jeu sa réputation et il invite toujours à regarder un horizon capable de renouveler la vie etl’histoire. Deux regards bien différents qui s’opposent. Une regard stérile et improductif – celui de la médisance et du commérage – et l’autre qui invite à la transformation et à la conversion – celui du Seigneur.

Le regard de la médisance et du commérage

Beaucoup ne tolèrent pas et n’aiment pas ce choix de Jésus, bien plus, entre les dents au débutet avec des cris à la fin, ils expriment leur mécontentement en cherchant à discréditer soncomportement et celui de tous ceux qui sont avec lui. Ils n’acceptent pas et ils rejettent ce choix d’être proche et d’offrir de nouvelles opportunités. Avec la vie des gens, il semble plus facile de mettre despancartes et des étiquettes qui figent et stigmatisent non seulement le passé mais aussi le présent etl’avenir des personnes. Etiquettes qui, en définitive, ne font que diviser : ici il y a les bons et là-bas les mauvais ; ici les justes et là-bas les pécheurs.

Cette attitude pollue tout parce qu’elle élève un mur invisible qui laisse croire qu’enmarginalisant, en séparant, ou en isolant, se résoudront magiquement tous les problèmes. Et quandune société ou une communauté se permet cela et que tout ce qu’elle fait, c’est murmurer et chuchoter,elle entre dans un cercle vicieux de divisions, de récriminations et de condamnations ; elle entre dansune attitude sociale de marginalisation, d’exclusion et de confrontation qui lui fait dire, de manièreirresponsable, comme Caïphe : « il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas » (Jn 11,50). Et normalement le fil se coupe par la partie la plus ténue : celle des plus fragiles et des sans-défense.

Quelle douleur on peut voir quand une société concentre ses énergies plus à murmurer et às’indigner qu’à lutter et lutter pour créer des opportunités et pour transformer.

Le regard de la conversion

En revanche, tout l’Évangile est marqué par cet autre regard qui n’est rien de plus et rien de moins que celui qui naît du cœur de Dieu. Le Seigneur veut faire la fête quand il voit ses enfants qui reviennent à la maison (cf. Lc 15,11-32). Ainsi Jésus a témoigné de cela, en manifestant jusqu’à l’extrême l’amour miséricordieux du Père. Un amour qui n’a pas le temps de murmurer, mais quicherche à briser le cercle de la critique inutile et indifférente, neutre et impartiale et qui assume la complexité de la vie et de chaque situation ; un amour qui inaugure une dynamique capable d’offrir des chemins et des opportunités d’intégration et de transformation, de guérison et de pardon, deschemins de salut. En mangeant avec les publicains et les pécheurs, Jésus brise la logique qui sépare, qui exclut, qui isole et qui divise faussement entre « bons et mauvais ». Et il ne le fait pas par décret ou avec de bonnes intentions, encore moins par volontarisme ou par sentimentalisme, il le fait en créant des relations capables de favoriser de nouveaux processus ; en misant sur chaque pas possible et en le célébrant.

Il rompt ainsi également avec une autre médisance tout à fait facile à détecter et qui « détruitles rêves » parce qu’elle répète comme un chuchotement continu : tu ne vas pas pouvoir, tu ne vas paspouvoir. C’est le murmure intérieur qui surgit en celui qui, ayant pleuré son péché et conscient de son erreur, ne croit pas qu’il peut changer. C’est quand on croit intérieurement que celui qui est né »publicain » doit mourir « publicain » ; et ce n’est pas vrai.

Chers amis : chacun de nous est beaucoup plus que ses étiquettes. C’est ce que Jésus nousenseigne et nous invite à croire. Son regard nous défie de demander et de chercher de l’aide pouremprunter les chemins du perfectionnement. Il y a des temps où la médisance semble gagner, maisne la croyez pas, ne l’écoutez pas. Cherchez et écoutez les voix qui encouragent à regarder vers l’avenir et non pas celles qui vous tirent vers le bas.

La joie et l’espérance du chrétien – de nous tous et également du Pape – naissent d’avoir fait l’expérience un jour de ce regard de Dieu qui nous dit : tu fais partie de ma famille et je ne peux pas te laisser à l’extérieur, je ne peux pas te perdre en chemin, je suis ici avec toi. Ici ? Oui, ici. C’est d’avoir ressenti comme tu l’as partagé, Luis, que dans ces moments où il semblait que tout était fini, quelque chose t’a dit : Non ! Tout n’est pas fini, parce que tu as un grand objectif qui te permet decomprendre que Dieu le Père était et est avec nous tous et qu’il nous offre des personnes aveclesquelles cheminer et qui nous aident à atteindre de nouveaux objectifs.

Et ainsi Jésus transforme la médisance en fête et il nous dit : « Réjouissez-vous avec moi ! ».

Frères : vous faites partie de la famille, vous avez beaucoup à partager, aidez-nous à savoirquelle est la meilleure manière de trouver et d’accompagner le processus de conversion dont, en tantque famille, nous avons tous besoin.

Une société tombe malade quand elle n’est plus capable de faire la fête pour la conversion deses enfants, une communauté tombe malade quand elle vit de la médisance étouffante, condamnatoire et insensible. Une société est féconde quand elle réussit à engendrer des dynamiques capablesd’inclure et d’intégrer, de prendre en charge et de lutter pour créer des opportunités et des alternatives qui donnent de nouvelles possibilités à ses enfants, quand elle s’emploie à créer un avenir par lacommunauté, l’éducation et le travail. Et si l’on peut éprouver l’impuissance de ne pas savoir comment, on n’abandonne pas et on essaie à nouveau. Tous nous devons nous entraider, en communauté, pour apprendre à trouver ces chemins. C’est une alliance que nous devons nous encourager à réaliser : vous, les jeunes, les responsables de la prison et les autorités du Centre et du Ministère, et vos familles, ainsi que les agents pastoraux. Tous, battez-vous et battez-vous pour chercher et trouver les chemins de l’insertion et de la transformation. Cela le Seigneur le bénit, le soutient et l’accompagne.

Dans un instant, nous continuerons avec la célébration pénitentielle où tous nous pourronsfaire l’expérience du regard du Seigneur, qui ne voit pas une étiquette ni une condamnation, mais quivoit ses enfants. Regard de Dieu qui dément l’exclusion et nous donne la force pour créer ces alliancesnécessaires qui nous aident tous à réfuter les médisances, alliances fraternelles qui permettent que nos vies soient toujours une invitation à la joie du salut.

[00114-FR.01] [Texte original: Espagnol]

Église en Sortie 26 octobre 2018

Cette semaine à Église en sortie, on s’entretient avec Isabel Correa, directrice de la Mission Jeunesse Montréal et JMJ Canada, sur la place des jeunes dans l’Église en marge du Synode des évêques sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». On vous présente un reportage sur la Résidence de la montagne de l’Horeb, maison de repos pour les prêtres à Sainte-Agathe-des-Monts au nord de Montréal. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit Mgr Pierre Goudreault, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière au sujet de son diocèse et du tournant missionnaire de l’Église.

Le président du Panama invite les jeunes Canadiens à la JMJ 2019

Vous trouverez ci-dessus l’invitation du président du Panama Juan Carlos Varela aux jeunes du Canada en vue des JMJs de 2019.

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