Cette semaine à Église en sortie on rencontre le moine et théologien sur le thème de son tout dernier livre « Dieu derrière la porte: La foi au-delà des confessions. On vous présente un reportage sur le colloque organisé à l’Université Laval intitulé « Au coeur de la foi… la mission« . Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis s’entretient avec l’abbé Laurent Touze, professeur à l’Université pontificale de la Sainte-Croix à Rome sur le rôle de la prière dans la vie spirituelle chrétienne.
Saint frère André – Canada 150
Frère André, né Alfred Bessette, est une figure historique au Canada et même au-delà des frontières. Fondateur du très célèbre Oratoire Saint-Joseph de Montréal, ce religieux toujours proches des malades a été canonisé en 2010 par Benoit XVI. Découvrez ici son portrait.
150e du Canada: Portrait de Sir George-Étienne Cartier
Sir George-Étienne Cartier (1814-1873), premier Baronet, était un homme d’État canadien français PC et un des pères de la Confédération canadienne. Né dans une famille de marchands, septième de huit enfants, George-Étienne Cartier a obtenu une éducation catholique chez les Sulpiciens à Montréal. Avocat de profession, son engagement politique a fait de lui un «patriote» puis un « père de la Confédération ».
Après sa mort, John A. Macdonald a déclaré à son propos: « Si ce n’était de George-Étienne Cartier, il n’y aurait pas de Confédération ». Même aujourd’hui, les Canadiens peuvent s’inspirer de son engagement pour l’unité et de sa volonté de construire des ponts entre les différentes communautés.
« Ô Canada », un hymne à redécouvrir !
Les étrangers s’étonnent parfois d’entendre l’hymne de notre pays chanté dans deux langues différentes, l’anglais et le français. Ils seraient sans doute encore plus surpris de savoir que les paroles de l’un et de l’autre ne correspondent pas. En effet, l’hymne canadien, le maintenant très connu « Ô Canada », est bien connu en sa qualité de composition musicale par Calixa Lavallée. Il l’est un peu moins en ce qui a trait aux paroliers.
Fruit d’une commande du Lieutenant-gouverneur du Québec de l’époque, Son honneur Théodore Robitaille, ce chant fut entonné pour la première fois lors du Congrès catholique canadien-français, le 24 juin 1880. Composé par le juge et poète Adophe-Basile Routhier, l’hymne fut écrit avec la ferme intention de devenir l’hymne officiel du Canada français. Avec, comme le dit Brian Christopher Thompson, l’intention « de créer un chant national qui avait la dignité du « God Save the Queen », l’hymne était alors entonné lors de tous les événements publics au Canada à l’époque ». Contrairement à la version anglophone dont les paroles reçurent plusieurs moutures au cours de l’histoire, la version française est toujours restée la même. Suivant un parcours sinueux, l’hymne « Ô Canada » reçut finalement la sanction royale le 27 juin 1980, presque cent ans après son écriture !
Si ce n’est de certaines formulations dont le langage nous apparaît quelque peu étranger, l’intégralité de l’hymne Canadien mérite d’être médité et chanté encore aujourd’hui.
Le « Ô Canada, Terre de nos aïeuls » est d’une beauté sublime et peut être une grande source de fierté, spécialement pour nous catholiques puisqu’il fait directement écho à notre foi. En effet, l’hymne national nous invite à faire mémoire de ceux qui nous précédés, de « nos aïeux » qui ont su bâtir ce pays. Loin de se laisser décourager par les nombreux obstacles qu’ils ont rencontrés sur leur route, nos ancêtres ont su manifester un courage et une ferveur semblables à toute grande nation. Du récit de ce passé aux principes ayant dirigé son histoire, l’hymne ne saurait être complet sans cet appel à l’engagement, à la mission que représente la construction d’un si jeune pays.
Dans son discours lors de la cérémonie de bienvenue à Toronto pour la 17e journée mondiale de la Jeunesse le 23
juillet 2002, saint Jean-Paul II s’exprimait en ces termes:
«3. Dans la version francophone de votre hymne national «Ô Canada», vous chantez: «Car ton bras sait porter l’épée, il sait porter la croix». Les Canadiens sont les héritiers d’un humanisme extraordinairement riche, grâce à l’association de nombreux éléments culturels divers. Mais le noyau de votre héritage, c’est la conception spirituelle et transcendante de la vie, fondée sur la Révélation chrétienne, qui a donné une impulsion vitale à votre développement comme société libre, démocratique et solidaire, reconnue dans le monde entier comme un chantre des droits de la personne humaine et de sa dignité.»
Commémorer le 150e du Canada n’est pas seulement un devoir de citoyen. C’est aussi la possibilité d’avoir accès à des témoins et des modèles pour nous qui sommes héritiers de ce patrimoine. À ces personnes qui, de par leur vie même, furent les instruments de Dieu, et envers lesquelles nous sommes infiniment redevables encore aujourd’hui.
-1-
Ô Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix!
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur, de foi trempée,
Protègera nos foyers et nos droits.
Protègera nos foyers et nos droits.-2-
Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est d’une race fière,
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l’honneur de son drapeau,
Il gardera l’honneur de son drapeau.-3-
De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie Mais plein de loyauté.
Il veut garder dans l’harmonie,
Sa fière liberté;
Et par l’effort de son génie,
Sur notre sol asseoir la vérité.
Sur notre sol asseoir la vérité.-4-
Amour sacré du trône et de l’autel,
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel!
Parmi les races étrangères,
Notre guide est la loi;
Sachons être un peuple de frères,
Sous le joug de la foi.
Et répétons, comme nos pères
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi,
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi.
Les évêques présentent le Québec au pape François
Au mois de mai dernier, 28 évêques du Québec se sont rendus à Rome pour leur pèlerinage ad limina apostolorum. Réunissant l’ensemble de l’épiscopat québécois, cette visite leur a permis de prier, de réfléchir et de discuter sur l’état de l’Église au Québec. Les trois rencontres avec le Saint-Père furent certainement parmi les moments forts alors que les évêques ont pu échanger sur leur expérience de pasteur en cette terre francophone d’Amérique du Nord. Plusieurs évêques ont pu s’exprimer sur leur impression de ces échanges avec le pape François. Ainsi, vous pouvez revoir le dernier épisode d’Église en sortie dans lequel Mgr Christian Lépine s’exprime sur cette expérience unique. En plus de chacun des rapports individuels des évêques sur l’état de leur diocèse respectif, l’AECQ a remis un rapport collectif présentant leur vision de l’Église dans le contexte de la société québécoise.
Divisé en trois chapitres, ce rapport d’une trentaine de pages, précédé d’une allocution de Mgr Paul Lortie, président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec présente non seulement les nouvelles ouvertures envers l’Église mais également les défis propres à la transmission de l’Évangile du Christ en ce coin de pays.
Un Québec diversifié
L’Église catholique est universelle depuis sa fondation. Rien de plus naturel pour elle que de garder une perspective globale. Sachant qu’elle se trouve dans tous les pays de la terre, l’Église regarde d’un très bon œil la transformation de la dynamique sociale du Québec. Soucieuse de faire le pont entre les fidèles « canadiens français » et les nouveaux arrivants catholiques ou non, ce rapport manifeste bien la lucidité de l’épiscopat du Québec de jouer un rôle de plus en plus important sur la scène publique. Consciente de son expertise en humanité, elle voit combien ce « point tournant » (p1.12) du Québec est un grand défi pour la société québécoise dont elle fait partie.
Un Québec sécularisé
C’est un secret pour personne, l’Église au Québec fut pendant de nombreux siècles l’institution la plus importante. Celle dont on ne pouvait absolument pas faire abstraction pour comprendre l’existence de ce peuple francophone dans l’océan anglophone qu’est l’Amérique du Nord. Or, ce n’est plus le cas aujourd’hui; Réduite qu’elle est au titre d’acteur marginal dans des domaines qui étaient, encore récemment, principalement de sa compétence comme l’éducation et les soins de santé.
En ce sens, on note dans le rapport un certain ressentiment devant la déconfessionnalisation du système d’éducation perçue comme « rapide et radicale » (1.6) et dans laquelle l’Église n’a pas vraiment eu droit au chapitre : « les interventions des évêques dans ce domaine n’ont pas eu de poids devant un tel rouleau compresseur, autre signe éloquent de la transformation totale des rapports des Québécois avec l’Église » (1.6).
Comment transmettre la foi aux nouvelles générations sans accès aux écoles, en dehors des institutions de transmission du savoir tel sera le défi propre aux évêques du Québec pour les décennies à venir, étant pratiquement les seuls en Occident à ne plus disposer de cet instrument essentiel.
Une souffrance identitaire
Les évêques n’ont cependant pas limité leur analyse qu’à l’aspect institutionnel de la sécularisation, manifestant quelques-unes des raisons philosophiques (1.8) sous-jacentes à un certain athéisme pratiqué par beaucoup de Québécois.
Or ce refus de nombreux de nos concitoyens à puiser aux sources spirituelles du Québec ne peut qu’avoir dans leur accès à leur propre culture et, donc, des conséquences psychologiques et sociales. Citant l’Observatoire Justice et Paix, les évêques du Québec ont donc présenté au Pape ce problème culturel lié au rejet du religieux :
« Pour un peuple qui a vécu dans un rapport étroit entre la foi et la culture pendant près de quatre siècles, une telle mutation n’a-t-elle pas des conséquences préoccupantes pour son avenir ? »
Devant ce constat, j’oserais ajouter la question suivante : Cette incertitude identitaire des Québécois ayant rejeté leur religion traditionnelle est-elle un obstacle à la création d’une société saine et à l’accueil des nouveaux arrivants qui ne semblent pas partager cette méfiance envers ces systèmes de croyances que l’on nomme religions ?
Ainsi, les évêques du Québec se posent une question primordiale :
Tout en étant pasteurs pour le petit nombre — ce « petit troupeau » qui demeure attaché à l’Église d’une façon ou d’une autre — comment être à la fois apôtres et missionnaires dans ce Québec devenu sécularisé, diversifié, pluriel et pluraliste, qui a pour une bonne part rompu ses liens avec la tradition et l’héritage catholiques, qui cherche et choisit ses repères ailleurs que dans l’Évangile et pour qui la parole de l’Église est discréditée tant par les terribles scandales de nature sexuelle que par des enseignements qui lui paraissent dépassés, déconnectés et rétrogrades ? (i)
Dans les prochaines semaines, nous explorerons plus en profondeur ce rapport des évêques du Québec au pape François en examinant les différentes pistes de solutions qui s’offrent à l’Église au Québec pour répondre à l’invitation du pape François d’être une « Église en sortie » (i).
Église en sortie 23 juin 2017
Cette semaine à Église en sortie, nous recevons M. Denis Lapointe, Député d’État des Chevaliers de Colomb du Québec qui nous parle de la mission et de l’implication de cet ordre comptant quelque 80 000 membres dans la province. On vous présente un reportage sur le 118e Congrès annuel des Chevaliers de Colomb du Québec. Puis en troisième partie, Francis Denis s’entretient avec Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, sur la plus récente visite ad limita des évêques du Québec.
Allocution du Cardinal Gérald Cyprien Lacroix lors de la Dédicace et ouverture des nouveaux studios de Télévision Sel + Lumière à Toronto
Vous trouverez ci-dessous le texte de l’allocution de Monsieur le Cardinal Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec et Primat du Canada, tel que prononcée lors de la Dédicace et ouverture des nouveaux studios de Télévision Sel & Lumière à Toronto, le 25 mai 2017 .
« Pour que Jésus soit mieux connu, aimé et servi »
Chers frères cardinaux,
Père Frederico Lombardi, s.j., directeur émérite de la Salle de Presse du Saint-Siège,
Père Thomas Rosica, fondateur et directeur général de Télévision Sel & Lumière,
Chers membres de la grande équipe de Télévision Sel & Lumière,
Distingués invités,C’est avec beaucoup de joie que j’ai accepté de participer à cet évènement qui ouvre un nouveau chapitre dans la vie de notre Télévision Sel & Lumière au Canada. Depuis déjà plus de quinze ans, vous proclamez Jésus Christ et la joie de l’Évangile au Canada et dans le monde en présentant des témoignages, des enseignements, des entrevues, des célébrations et des nouvelles qui nourrissent la foi et stimulent l’engagement chrétien. Vous nous faites prier, réfléchir et agir.
À Québec, où je suis et sur le territoire du Québec, nous sommes privilégiés de pouvoir regarder sur la télévision ou sur nos ordinateurs la riche programmation de Sel & Lumière. Lancé à Toronto lors des JMJ 2002 avec la participation de saint Jean-Paul II, nous comptons maintenant sur une succursale à Montréal, avec un petit studio et un personnel dévoué et engagé qui permet aux québécois et québécoises de savourer une programmation en français et avec des reportages à saveur locale. C’est très enrichissant.
Merci père Rosica et merci à votre équipe pour tous les efforts que vous déployez pour que la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile soit présente sur les médias numériques et rejoignent un grand nombre de personnes.
En circulant dans mon Diocèse et ailleurs au Québec, il m’arrive souvent d’entendre des personnes me partager qu’ils écoutent fidèlement la programmation de Télévision Sel & Lumière pour se tenir informer de la vie de l’Église au Québec, au Canada et dans le monde. D’autres personnes apprécient les grandes célébrations en direct ou en différé de Rome ainsi que dans les diverses régions de notre grand pays. Sel & Lumière nous permet de goûter au souffle de l’Esprit qui agit dans notre Église.
Les gens notent que les médias séculiers présentent souvent des activités de l’Église avec un clip de quelques secondes ou quelques minutes tout au plus, et cela lorsqu’ils décident de le faire. Sel & Lumière permet de visionner toute la célébration ou tout l’évènement. C’est un véritable cadeau. Vous ne nous servez pas des miettes mais de la nourriture en abondance.
Je sais qu’une aventure comme celle de la Télévision Sel & Lumière exige une passion pour l’annonce de l’Évangile et l’éducation de la foi, un grand dévouement, une équipe multidisciplinaire et talentueuse, des connaissances importantes en technologie et en sciences de la communication. Vous avez tout cela et vous le mettez au service de la mission de l’Église aujourd’hui. Cela mérite tout notre respect et notre admiration.
Pour ma part, j’aimerais ajouter que j’apprécie grandement votre communion avec l’Église universelle et votre amour du Pape François. Son leadership est en train de faire vivre une conversion pastorale et missionnaire importante à notre Église. Avec les évêques du Québec, nous l’avons constaté lors de notre récente visite ad limina apostolorum. L’espérance est au rendez-vous malgré les nombreux défis qui sont à l’horizon.
Merci d’être de fidèles communicateurs de la vie de notre Église. Merci pour les Échos du Vatican, merci de mettre pour nous les nouvelles du jour en Perspectives. Merci de nous inviter à être une Église en sortie et merci de nous nourrir de la Messe du Jour.
Tout cela vous nous l’offrez à longueur d’année et nous en sommes reconnaissants. Vous êtes très créatifs pour nous partager les trésors de la foi. Puissent les gens qui vous écoutent et profitent de votre programmation être tout aussi généreux à vous soutenir de leur prière et de leur support économique.
Sincères félicitations pour ces nouveaux studios. Longue vie à Télévision Sel & Lumière afin que Jésus soit mieux connu, aimé et servi.