Kader enfin libre!

Le gouvernement canadien a finalement accepté d’accorder la résidence permanente à Abdelkader Belaouni qui était réfugié à l’église catholique St. Gabriel à Montréal depuis le 1er janvier 2006. Après avoir passé presque quatre ans à vivre  comme un traqué, avec un avis de déportation au-dessus de sa tête, Kader a reçu aujourd’hui le statut de résident permanent pour des raisons humanitaires. Malgré sa cécité, Kader s’était impliqué à fond dans la communauté et avait reçu l’appui de centaines de groupes et organismes, ainsi que des députés de tous les partis.

Nous avions rencontré Abdelkader dans le cadre de Focus catholique (10 novembre 2008), épisode qui est toujours en ligne et que nous rediffuserons lundi prochain, 2 novembre à 19h.

Nous nous réjouissons pour Kader qui goûtera pleinement sa liberté et a retrouvé sa dignité, grâce au curé de la paroisse qui l’a accueilli et à tous ces supporters qui ont dénoncé l’injustice dont il était victime. Nous lui souhaitons le meilleur dans sa nouvelle vie.

Plénière des évêques 2009 – Jour 2

Compte-rendu de la 2e journée de la plénière des évêques catholiques du Canada qui se tient à Cornwall jusqu’au 23 octobre.

De Val-de-Paix à NAV Canada

Semaine 4 de tournage de la série sur la vie consacrée

Il est heureux de pouvoir joindre l’utile à l’agréable. C’est souvent ce que nous permet cette production sur laquelle l’équipe de Sel + Lumière travaille présentement. Depuis un mois, j’ai pu découvrir différentes dimensions de la vie consacrée au sein de l’Église catholique. Ce week-end donc, mon collègue et moi nous sommes rendus à Rawdon, plus précisément à Val-de-Paix, la maison d’accueil de la Communauté du Chemin Neuf là-bas. Je connaissais un peu cette communauté dite nouvelle, fondée en 1973, pour avoir visité sa première maison, dans la côte du Chemin Neuf à Lyon. Ce fut une joie de découvrir les membres de cette famille au Québec. Nous avons accompagné des couples et familles qui participaient à un weekend Emmaüs, une formation pour les grands, pendants que d’autres s’occupent des petits. Le père Michel Gourgues, op, a captivé l’audience avec un véritable cours sur la prière du Notre Père selon Matthieu et Luc. Là pour observer et interviewer, le journaliste a lui aussi ‘vécu’ le week-end, et ce n’était pas bien difficile : enseignement solide dans un cadre enchanteur, soleil d’automne et feuilles givrés, le tout aromatisé de prières et de partages… Ne manquait que mon épouse pour partager ce moment. De voir ces familles vivre et célébrer leur foi avec autant de cœur que d’intelligence nous a à la fois réjouis et inspirés, mon collègue et moi.

Plénière des évêques

De Rawdon nous voici maintenant au Centre NAV Canada pour la plénière des évêques du Canada. Ce happening annuel est important pour nos pasteurs qui ont peu d’occasion de se retrouver. Les sujets à l’ordre du jour sont aussi sérieux qu’intéressants : l’identité catholique dans la sphère publique, les relations catholiques-anglicanes et l’approche pastorale à adopter en réponse à la pauvreté sont quelques thèmes à l’ordre du jour.

Les évêques feront également le point sur Développement et Paix, suite aux allégations de LifeSite.com à l’effet que D&P aurait appuyé un groupe qui serait également soutenu par un organisme qui favorise l’avortement. L’affaire avait causé l’effroi de bien des catholiques du Canada anglais. L’organisme de solidarité internationale de l’Église catholique au Canada est ainsi scruté la loupe. Une mise à jour des règles et politiques ne peut certes faire de tort. Tous reconnaissent toutefois le travail énorme de l’organisme et de ses membres : d’aide à nos frères et sœurs des pays du tiers et quart monde à prendre leur destin en mains et de sensibilisation des catholiques d’ici et de tous les Canadiens au déséquilibre entre les nations riches et les nations pauvres.

Enfin, les évêques se questionneront sur leur rôle dans les questions qui touchent la vie. Pour la première fois, plusieurs évêques avaient pris part à la marche pour la Vie le 14 mai dernier à Ottawa. Sauf l’archevêque de Québec, aucun prélat québécois ne s’était déplacé. Ceux qui étaient présents mettaient fin à un long silence de nos pasteurs dans le débat pro-vie. Au-delà de leur présences, leurs paroles pourraient tempérer un débat qui polarise les catholiques de gauche et de droite.

Enfin, on ne peut nier que l’affaire Lahey a affecté nos pasteurs. Bien qu’il soit trop tôt pour mesurer l’impact de ce scandale, l’image de l’Église, en particulier des hommes de Dieu, en a encore pris pour son rhume. Aucune campagne de relation publique ne pourra renverser l’opinion publique. L’effroi et l’incrédulité de plusieurs catholiques doivent trouver une réponse claire. La transparence est ici de mise.

Cette semaine, prions pour nos évêques afin que leurs discussions portent des fruits. Que leur rencontre se fasse sous le signe de la fraternité et de la communion, empreinte de l’Esprit de Vérité.

 

Archives des jésuites au Canada: un héritage à partager

Les provinces jésuites francophones et anglophones du Canada ont célébré l’ouverture de leurs nouvelles archives conjointes à la maison Bellarmin à Montréal le 22 septembre 2009. Les chercheurs et le public en général peuvent désormais découvrir la riche histoire de cette communauté et son rôle essentiel pour l’évangélisation et l’établissement de l’Église catholique au Canada.

Ventura vers de nouvelles aventures…

Benoît XVI a nommé aujourd’hui Mgr Luigi Ventura en tant que nonce apostolique en France. Le représentant du Pape au Canada depuis 8 ans se voit ainsi confier la représentation auprès de la Fille aînée de l’Église. Tâche importante, plus gros poste après celui de nonce en Italie, l’Église catholique en France, en particulier l’épiscopat français, doit se réjouir de sa venue.

Mgr Luigi Ventura

Mgr Luigi Ventura

Arrivé en poste au Canada la veille du 11 septembre 2001, Luigi Ventura était déjà qualifié de ‘nonce de la JMJ 2002’. Ce qu’il fut tant au fil des préparatifs que dans les suites données à l’événement. Le charme italien de l’homme de Brescia aura rapidement conquis les catholiques d’un bout à l’autre du pays. Son écoute attentive et son acuité pastorale lui auront permis de pleinement saisir l’Église au Canada, ses nuances, ses défis et ses besoins. Il laisse ainsi une marque indélébile sur cette Église, ayant suggéré au Saint-Père les noms des pasteurs les plus aptes à exercer le ministère épiscopal. Pensons seulement aux sièges apostoliques de Québec (Ouellet), Halifax (Mancini), Ottawa (Prendergast), Toronto (Collins), Edmonton (Smith) et Vancouver (Miller), sans compter l’élévation du père abbé d’Oka au siège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et de l’ancien maître général des Capucins au siège de Nelson en Colombie Britannique.

Plus qu’un diplomate, Mgr Ventura est l’ami des jeunes. La porte de la nonciature apostolique était toujours ouverte. Je garde ainsi de très bons souvenirs de ces visites avec des étudiants de théologie ou des membres de l’équipe de Sel + Lumière. À chaque fois qu’il le pouvait, Luigi Ventura acceptait les invitations de divers groupes de jeunes qui voulaient le connaître et lui poser des questions.

Pour tout cela, Mgr Ventura nous manquera. Et sûrement que nous lui manquerons aussi: les Français sont… Français! Et nous : Canadiens, Québécois, chialeurs peut-être mais chaleureux et bons vivants… Souhaitons-lui le meilleur dans ses nouvelles fonctions.

Idem à son successeur pour qui la tâche sera énorme : le cardinal Turcotte devra renoncer à sa charge en 2011, tout comme Mgr Gaumond à Sherbrooke, Mgr St-Gelais à Nicolet et Mgr Veillette à Trois-Rivières, pour ne nommer qu’eux, qui atteindront tous l’âge canonique de la retraite, un vénérable 75 ans, en 2011. Les consultations discrètes et enquêtes sur les successeurs potentiels auront de quoi tenir le prochain représentant du Pape au Canada fort occupé… et donner la direction de l’Église catholique au Québec pour les décennies à venir.

« Célébrons notre foi »

Cette semaine marque le 25e anniversaire de la première visite d’un pape en terre canadienne. Jean-Paul II arrivait à Québec le 9 septembre 1984 pour un voyage de 11 jours, le plus long de son pontificat, qui l’a mené d’un bout à l’autre de notre grand pays. Si la plupart des diocèses et communautés font peu état de cet anniversaire, des Canadiens de partout se sont retrouvés cette semaine-là pour célébrer – d’où le thème simple mais évocateur de cette visite: « Célébrons notre foi. » Car c’est d’abord en tant que frère et pasteur que Jean-Paul II était venu à notre rencontre.

Pour souligner cet anniversaire, Télévision Sel + Lumière présente une émission spéciale avec des gens qui ont contribué à faire de ce voyage un moment fort de notre histoire.

Pape, Pasteur et Pèlerin relatera des moments forts, ainsi que quelques anecdotes, de la visite de Jean-Paul II au Canada en 1984.

Ce soir 19h30 et 23h30

En rappel mardi 8 septembre 12h30 et samedi 12 septembre 19h30 et 23h30.

Vous avez des souvenirs à partager? Commentez ce blogue ou écrivez-nous à info@seletlumieretv.org jusqu’au 20 septembre.

L’impact de Tremblay c. Daigle et discussions américaines constructives

Le Soleil d’hier présentait un intéressant article qui soulignait les 20 ans de l’affaire Chantal Daigle et de la décision de la Cour d’appel reconnaissait les droits de Tremblay sur le fœtus porté par son ex-conjointe, un jugement qui allait cependant être cassé deux semaines plus tard quand la Cour suprême a rendu une décision qui a fait école en droit canadien.

Le jugement de la Cour d’appel affirmait que l’enfant à naître avait un statut civil, peu importe le stade de la grossesse, et donc le droit de naître. Avant que la Cour suprême ne rende son jugement, la jeune femme s’était rendue à Boston pour subir un avortement, à la vingtième semaine de grossesse. 

La décision de la Cour suprême a fait jurisprudence. Elle reconnaissait que le fœtus n’est pas compris dans le terme « être humain » employé dans la Charte québécoise des droits de la personne. Le problème est que le Charte en question n’a jamais définit ce qu’était « une personne humaine ». Aux yeux de la Cour suprême, si le législateur avait voulu accordé au fœtus le droit à la vie, il n’aurait pas laissé cette définition, ni la protection de ce droit, dans l’incertitude. Définir ce qu’est une personne, ajoutait la Cour, ne relève pas du simple jeu linguistique.  [Read more…]

En cette veille de la fête du Canada…

Félicitations à nos nouveaux évêques canadiens qui ont reçu le pallium des mains de Benoît XVI hier. Voici quelques photos officielles des photographes du Vatican qui démontrent une belle complicité du Saint-Père avec Mgr Pierre-André Fournier de Rimouski et Mgr Michael Miller de Vancouver. Bon congé de la Confédération à tous. De retour jeudi…

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Pour tourner la page : une rencontre historique

La rencontre privée entre Benoît XVI et une délégation des premières nations et de représentants de l’Église catholique au Canada a de quoi nous soulager et nous réjouir. En recevant le chef de l’Assemblée des Premières Nations Phil Fontaine et d’anciens élèves de pensionnats autochtones, le Saint-Père a manifesté sa peine et son regret, en son nom personnel et au nom de toute l’Église, pour les torts subis par plus de 100 000 jeunes dans les pensionnats catholiques pour autochtones. En plus de l’archevêque de Winnipeg et président de la Conférence épiscopale, un religieux (oblat de Marie-Immaculée) et une religieuse (sœur de Sainte-Anne) faisaient partie de la délégation. Depuis plusieurs années déjà, les communautés religieuses du Canada se sont engagées à fond dans un processus de guérison et de réconciliation avec les communautés des premières nations. Les propos tenus par ceux et celles qui étaient présents à la rencontre de ce matin laissent croire que nous parviendrons à clore un douloureux chapitre de notre histoire commune et ainsi nous tourner vers l’avenir.

Lors de son passage à la plénière annuelle des évêques catholiques du Canada à l’automne 2008, Phil Fontaine avait tendu une main ouverte à l’Église catholique pour construire un avenir meilleur pour les jeunes des premières nations.  « Je ne viens pas demander de l’argent, leur avait-il dit, je viens vous demander du soutien… car vous croyez en ce que nous sommes…, car vous avez de l’influence en tant qu’évêques…. Vous êtes écoutés…. Vous êtes compétents en éducation »

En juillet dernier à Sydney, Benoît XVI avait salué la courageuse décision du gouvernement australien de reconnaître les injustices subies par les peuples aborigènes. Ce matin à Rome, il a manifesté sa compassion et sa compréhension face à ce qu’ont subi des personnes et des communautés entières des premières nations du Canada. Dans un cas comme dans l’autre, le mot ‘excuse’ n’a pas été prononcé. Chez nous, des communautés religieuses et d’autres membres de l’Église au Canada l’ont fait, de même que le gouvernement canadien, qui avait confié l’éducation des autochtones aux églises.

L’accueil, l’écoute et les regrets du Pape constituent un geste fort qui ne laisse aucun doute sur le profond regret de l’Église et son désir de bâtir un monde meilleur avec les communautés des premières nations, . Le tapage médiatique passé, les parties engagées dans ce processus de réconciliation poursuivront leur travail avec, souhaitons-le, une espérance renouvellée.

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