Saint frère André – Canada 150

Frère André, né Alfred Bessette, est une figure historique au Canada et même au-delà des frontières. Fondateur du très célèbre Oratoire Saint-Joseph de Montréal, ce religieux toujours proches des malades a été canonisé en 2010 par Benoit XVI. Découvrez ici son portrait.

Pourquoi les catholiques devraient-ils célébrer des anniversaires ?

Le 150e du Canada, le 375e de Montréal, le 409e du Québec… Voici des dates qui nous rappellent de nos racines, qui célèbrent nos réussites et qui remercient nos ancêtres. Ma mère me rappelle toujours lors de mon anniversaire qu’elle a souffert pendant plus de dix heures quand elle m’a donné naissance. Ces dix heures ont probablement été le moment le plus mémorable de sa vie. Ainsi, je suis venu dans ce monde.

Récemment, le mot pro-vie semble apparaitre de plus en plus dans l’actualité. Les gens l’associent souvent à l’avortement, à l’euthanasie ou aux moyens de contraception. En fait, pour les catholiques, tous les sujets qui peuvent être liés à la protection de la vie devraient être un enjeu pro-vie. Par exemple, la régulation de la circulation a été créée afin de protéger les vies sur la route, par conséquent, c’est aussi un sujet pro-vie.

Je pense définitivement que Dieu a créé le Canada, Montréal, le Québec, mes parents, la chaine de télévision « Sel et lumière » et toutes les choses qui m’entourent par amour. Il m’aime, non seulement moi, mais toutes les vies, parce qu’il est pro-vie !

UNE PETITE HISTOIRE DE LA NAISSANCE D’UNE COMMUNAUTÉ

L’année 2017 est non seulement le moment de célébrer le 150e anniversaire du Canada, mais également le temps de célébrer le 100e anniversaire de ma première paroisse, la Mission catholique chinoise de Montréal. Selon un manuscrit de feu du père Eugene Berichon, la communauté chinoise était présente à Montréal bien avant la création de la paroisse, soit en 1863. En 1902, un prêtre anglais très dévoué, le père Martin Gallagham, après avoir pris sa retreat, a commencé à jouer le violon sur un coin au quartier chinois de Montréal pour la communauté chinoise. Au fur et à mesure il a commencé à servir la communauté et en deux ans, il a baptisé 58 Chinois, selon le registre de baptême de la basilique Saint-Patrick. Tous les baptisés étaient entre les âges de 18 et 49 ans.

Le 1er juillet 1917, Romeo Caille a été ordonné prêtre dans la chapelle des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception et de nombreux leaders chinois ont été invités à la cérémonie. Juste après son ordination, le père Caille a été nommé desservant responsable de la communauté chinoise par l’archevêque. La mission de la communauté catholique chinoise de Montréal a décollé à ce moment-là.

Fr. Thomas Tou

Père. Thomas Tou – Le premier prêtre chinois envoyé à Rome pour servir la communauté chinoise au Canada

Par la Providence de Dieu, en 1956, l’archevêque de Montréal, Mgr P.-E. Léger, est allé à Rome pour faire une demande d’un prêtre chinois pour la communauté montréalaise. À cette époque, le père Thomas Tou venait de terminer sa thèse et attendait de retourner en Chine. Par conséquent, son nom a été donné à la Congrégation de Propagande Fide. Il avait été envoyé à Rome dans l’espérance qu’un jour la Chine deviendrait un pays libre et il pourrait servir en Chine immédiatement. (En 1949, le gouvernement chinois a préconisé l’athéisme et beaucoup de missionnaires en Chine ont été arrêtés, emprisonnés et ensuite expulsés). Rome a par la suite envoyé le père Thomas Tou au Canada. Il est devenu le premier prêtre chinois envoyé à Rome pour servir la communauté chinoise au Canada.

Quelques années plus tard je me suis engagé dans la communauté et y a servi pendant dix ans en tant que leader de la jeunesse. J’ai beaucoup appris dans cette communauté au niveau spirituel. Le 1er juillet 2017, la Mission catholique chinoise de Montréal a célébré son 100e anniversaire. Père Thomas Tou, âgé de 95 ans, est également venu à la célébration.

RENDRE GRÂCE

Quand je regarde le passé, je vois comment Dieu m’a offert un pays paisible pour vivre, comment il a préparé toute la communauté pour m’aider à grandir dans ma foi, et comment il a créé mes bons parents et m’a tant donné même avant ma naissance. Merci Dieu. Je voudrais également remercier notre pape Grégoire XIII qui a créé le calendrier grégorien. Grâce à lui, nous pouvons continuer à célébrer des dates importantes afin de nous rappeler nos racines et de remercier Dieu. Joyeux 150e anniversaire du Canada et joyeux 100e anniversaire de la MCCM !

Pour plus d’informations sur la Mission catholique chinoise de Montréal, consultez le lien suivant : montrealchinesecatholic.ca


Billy

Billy Chan, ancien animateur radio et orateur stimulant, a passé les dix dernier années en travaillant avec des jeunes à Montrèal. Il aime utiliser l’humour pour partager sa relation avec Dieu. Dans son blogue, vous trouverez des réflextions sur son expérience auprès des jeunes.


L’entrevue avec le Père Thomas Tou

« Ô Canada », un hymne à redécouvrir !

Les étrangers s’étonnent parfois d’entendre l’hymne de notre pays chanté dans deux langues différentes, l’anglais et le français. Ils seraient sans doute encore plus surpris de savoir que les paroles de l’un et de l’autre ne correspondent pas.  En effet, l’hymne canadien, le maintenant très connu « Ô Canada », est bien connu en sa qualité de composition musicale par Calixa Lavallée. Il l’est un peu moins en ce qui a trait aux paroliers.

Fruit d’une commande du Lieutenant-gouverneur du Québec de l’époque, Son honneur Théodore Robitaille, ce chant fut entonné pour la première fois lors du Congrès catholique canadien-français, le 24 juin 1880.  Composé par le juge et poète Adophe-Basile Routhier, l’hymne fut écrit avec la ferme intention de devenir l’hymne officiel du Canada français. Avec, comme le dit Brian Christopher Thompson, l’intention « de créer un chant national qui avait la dignité du « God Save the Queen », l’hymne était alors entonné lors de tous les événements publics au Canada à l’époque ». Contrairement à la version anglophone dont les paroles reçurent plusieurs moutures au cours de l’histoire, la version française est toujours restée la même. Suivant un parcours sinueux, l’hymne « Ô Canada » reçut finalement la sanction royale le 27 juin 1980, presque cent ans après son écriture !

Si ce n’est de certaines formulations dont le langage nous apparaît quelque peu étranger, l’intégralité de l’hymne Canadien mérite d’être médité et chanté encore aujourd’hui.

Le « Ô Canada, Terre de nos aïeuls » est d’une beauté sublime et peut être une grande source de fierté, spécialement pour nous catholiques puisqu’il fait directement écho à notre foi. En effet, l’hymne national nous invite à faire mémoire de ceux qui nous précédés, de « nos aïeux » qui ont su bâtir ce pays. Loin de se laisser décourager par les nombreux obstacles qu’ils ont rencontrés sur leur route, nos ancêtres ont su manifester un courage et une ferveur semblables à toute grande nation. Du récit de ce passé aux principes ayant dirigé son histoire, l’hymne ne saurait être complet sans cet appel à l’engagement, à la mission que représente la construction d’un si jeune pays.

Dans son discours lors de la cérémonie de bienvenue à Toronto pour la 17e journée mondiale de la Jeunesse le 23
juillet 2002, saint Jean-Paul II s’exprimait en ces termes:

«3. Dans la version francophone de votre hymne national «Ô Canada», vous chantez: «Car ton bras sait porter l’épée, il sait porter la croix». Les Canadiens sont les héritiers d’un humanisme extraordinairement riche, grâce à l’association de nombreux éléments culturels divers. Mais le noyau de votre héritage, c’est la conception spirituelle et transcendante de la vie, fondée sur la Révélation chrétienne, qui a donné une impulsion vitale à votre développement comme société libre, démocratique et solidaire, reconnue dans le monde entier comme un chantre des droits de la personne humaine et de sa dignité.»

Commémorer le 150e du Canada n’est pas seulement un devoir de citoyen. C’est aussi la possibilité d’avoir accès à des témoins et des modèles pour nous qui sommes héritiers de ce patrimoine. À ces personnes qui, de par leur vie même, furent les instruments de Dieu, et envers lesquelles nous sommes infiniment redevables encore aujourd’hui.

-1-

Ô Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!
Car ton bras sait porter l’épée,
Il sait porter la croix!
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur, de foi trempée,
Protègera nos foyers et nos droits.
Protègera nos foyers et nos droits.

-2-

Sous l’œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est d’une race fière,
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l’honneur de son drapeau,
Il gardera l’honneur de son drapeau.

-3-

De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l’auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie Mais plein de loyauté.
Il veut garder dans l’harmonie,
Sa fière liberté;
Et par l’effort de son génie,
Sur notre sol asseoir la vérité.
Sur notre sol asseoir la vérité.

-4-

Amour sacré du trône et de l’autel,
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel!
Parmi les races étrangères,
Notre guide est la loi;
Sachons être un peuple de frères,
Sous le joug de la foi.
Et répétons, comme nos pères
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi,
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le roi.

 

Secured By miniOrange