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Non à l’instrumentalisation partisane de l’excuse

CNS/L’Osservatore Romano via Reuters

Mardi dernier était publiée une lettre du président de la Conférence des évêques catholiques du Canada adressée aux peuples autochtones. Alors que cette lettre réitérait la sollicitude de la CECC ainsi que son engagement à travailler à « un avenir où les injustices systémiques seront corrigées, où nous apprendrons tous de nouvelles façons de vivre ensemble qui sauront honorer et respecter les Premiers Peuples de notre pays », l’attention fut néanmoins portée sur le soi-disant « refus du pape à s’excuser ».

En effet, pour de nombreux acteurs de la société civile et politique, l’appel à l’action no 58 de la Commission Vérité et Réconciliation demandant « au pape de présenter, au nom de l’Église catholique romaine, des excuses… »* était très attendu. En effet, le Premier Ministre Justin Trudeau en avait lui-même discuté avec le Saint-Père lors de sa plus récente visite au Vatican. Désormais habitué à la politique de l’excuse, il était à prévoir que ce « refus » du Pape à « répondre personnellement » à cette demande allait causer une petite commotion politique et médiatique.

Dans une entrevue accordée à CBC, le père Thomas Rosica c.s.b. a tenu à expliquer cette décision du pape François. Pour l’ancien assistant de langue anglaise de la Salle de Presse du Vatican, cette demande de Justin Trudeau « ne prend pas en considération la nature même de l’Église catholique ». De fait, contrairement au fédéralisme centralisateur des Trudeau père et fils, la structure hiérarchique de l’Église est fondamentalement synodale. Cela implique la pleine responsabilité d’une église particulière à l’évêque du lieu ou, dans les cas qui les concernent, à un (e) Supérieur (e) de communauté religieuse (qui sont régis différemment). Dans ce cas-ci, les autorités compétentes se sont excusées à plusieurs reprises. Ainsi, puisque la responsabilité des graves injustices vécues dans les pensionnats fédéraux et gérés par des communautés religieuses n’étaient pas sous la responsabilité des Papes de l’époque, des excuses du pape François s’avèreraient infondées puisqu’ayant personnellement rien à se reprocher.

Un deuxième point soulevé est celui du jeu politique sous-jacent à la requête de Justin Trudeau. Le pape François, comme tout Souverain Pontife, jouit d’une totale liberté politique et morale. Essayer de le forcer à faire quoi que ce soit n’est pas une bonne tactique lors des pourparlers avec l’Église. Les Papes ayant déjà fait leur « mea culpa » par le passé, rien ne laisse donc croire à un geste d’orgueil ou de mauvaise volonté. C’est plutôt du côté de la dissolution actuelle du sens de l’excuse que nous devons chercher. En effet, selon le père Rosica c.s.b. « nous vivons dans une époque où l’excuse est devenue jetable (cheap). Or, pour l’Église, le plus important est le travail concret pour la réconciliation. Ce qui n’est pas toujours le cas lorsque l’on se paye de mot en disant « je m’excuse ». Enfin, pour le père Rosica c.s.b, plusieurs autochtones et personnes directement concernées sont même « frustrés des manœuvres politiques instrumentalisant les excuses » à des fins partisanes plutôt qu’en faveur de la réconciliation.  En ce sens, il est évident que l’Église catholique au Canada est l’une des institutions les plus impliquées sur les terrains auprès des communautés autochtones.

En ce qui a trait à un éventuel voyage du pape François au Canada, cette possibilité est toujours envisageable à moyen terme. Soulignant le fait « qu’aucun gouvernement ne dicte l’agenda d’un Pape lors de ses voyages apostolique », le père Rosica a ajouté que les autochtones sont une priorité pour le pape François. Sollicitude qui s’est manifestée à plusieurs reprises et, encore récemment, lors de son voyage en Bolivie où il a pu rencontrer les peuples autochtones d’Amazonie.

Cela ne fait aucun doute, ce refus de répondre par l’affirmative à l’appel à l’action numéro 58 ne doit pas nous faire conclure à un manque de proximité du pape François avec les peuples autochtones du monde entier. Cette décision communiquée par la lettre du président de la CECC doit plutôt manifester l’entière liberté d’un Pape qui, refusant la récupération politique, est pleinement engagé aux dialogues ainsi qu’à une véritable réconciliation. Cet esprit de réconciliation est pleinement incarné par les évêques du Canada pour qui les peuples autochtones font partie des plus hautes priorités. Pour en apprendre davantage sur la question, vous pourrez écouter mon entrevue exclusive avec Mgr Lionel Gendron à Église en sortie vendredi le 6 avril prochain à 19h30.

« Défi Mannequin » spécial Noël de Sel + Lumière

Vous connaissez le «mannequin challenge» (Défi mannequin). L’équipe de Sel et Lumière Toronto s’est mis de la partie avec son « défi mannequin spécial Noël ». JOYEUX NOËL à tous!

Canonisation de Mère Teresa de Calcutta: point fort de l’année jubilaire

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La canonisation de Mère Teresa de Calcutta est un événement important non seulement pour l’Église mais aussi pour le monde entier. C’est ce qu’a affirmé le père Thomas Rosica, c.s.b., lors d’une entrevue à l’émission Matins sans frontières à ICI Radio-Canada le vendredi 2 septembre 2016. Même après les célébrations qui ont eu lieu au Vatican le 4 septembre dernier, elle demeure un sujet d’actualité car elle est un modèle pour le monde aujourd’hui de « charité en action ». Dans cette entrevue, le père Rosica revient sur le processus de canonisation de la fondatrice des Missionnaires de la charité et de quelle manière sa vie l’a inspiré.

Écoutez l’entrevue au complet ci-dessous:

Messie de Händel à la cathédrale de Montréal le 24 décembre à 20h00

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Le 6 décembre dernier, avait lieu à la Basilique Cathédrale Marie-Reine-du-Monde, à Montréal, l’interprétation du Messie de Georg Friedrich Händel par le Chœur polyphonique de Montréal et l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Montréal sous la direction de Louis Lavigueur, C.Q. Ce magnifique concert, réalisé sous l’égide de Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, fut un grand succès ayant affiché complet.

Le réseau Sel + Lumière était très heureux d’apporter sa contribution en réalisant la télédiffusion de l’événement. Cette réalisation majeure d’une qualité exceptionnelle sera diffusée sur nos ondes le 24 décembre prochain en la veille de la solennité de la Nativité de Jésus. Nous remercions tout spécialement l’apport de la cathédrale de Montréal et la belle collaboration entre le père Thomas Rosica et l’abbé Alain Vaillancourt ptre, curé de la cathédrale.

Pour l’occasion, le père Thomas Rosica nous offre une magnifique réflexion sur le sens profond de cette œuvre monumentale :

 « Le Messie est une œuvre de langue anglaise composée en 1741 par George Friedrich Händel à partir de textes de l’Écriture rassemblés par Charles Jennens dans la version « King James » de la Bible et de la version des psaumes se trouvant dans le « Book of Common Prayer ». La musique fut écrite et complétée en 24 jours en l’an 1741. Elle a été interprétée pour la première fois à Dublin en Ireland, le 13 avril 1742 et fut présentée à Londres presqu’un an plus tard. Après un premier accueil initial que l’on pourrait qualifier de modeste, l’œuvre a gagné peu à peu en popularité pour finalement devenir une des pièces les plus connues interprétées par les chorales du monde occidental. [Read more…]

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