Le 6 décembre dernier, avait lieu à la Basilique Cathédrale Marie-Reine-du-Monde, à Montréal, l’interprétation du Messie de Georg Friedrich Händel par le Chœur polyphonique de Montréal et l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Montréal sous la direction de Louis Lavigueur, C.Q. Ce magnifique concert, réalisé sous l’égide de Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, fut un grand succès ayant affiché complet.
Le réseau Sel + Lumière était très heureux d’apporter sa contribution en réalisant la télédiffusion de l’événement. Cette réalisation majeure d’une qualité exceptionnelle sera diffusée sur nos ondes le 24 décembre prochain en la veille de la solennité de la Nativité de Jésus. Nous remercions tout spécialement l’apport de la cathédrale de Montréal et la belle collaboration entre le père Thomas Rosica et l’abbé Alain Vaillancourt ptre, curé de la cathédrale.
Pour l’occasion, le père Thomas Rosica nous offre une magnifique réflexion sur le sens profond de cette œuvre monumentale :
« Le Messie est une œuvre de langue anglaise composée en 1741 par George Friedrich Händel à partir de textes de l’Écriture rassemblés par Charles Jennens dans la version « King James » de la Bible et de la version des psaumes se trouvant dans le « Book of Common Prayer ». La musique fut écrite et complétée en 24 jours en l’an 1741. Elle a été interprétée pour la première fois à Dublin en Ireland, le 13 avril 1742 et fut présentée à Londres presqu’un an plus tard. Après un premier accueil initial que l’on pourrait qualifier de modeste, l’œuvre a gagné peu à peu en popularité pour finalement devenir une des pièces les plus connues interprétées par les chorales du monde occidental.
Le texte de Charles Jennens est une riche réflexion sur Jésus-Christ en tant que Messie. Dans la tradition chrétienne, la figure du « Messie » ou le Rédempteur s’identifie avec la personne de Jésus, connu par ses disciples comme le Christ ou « Jésus-Christ ». Le Messie de Händel est un magnifique commentaire sur la Nativité, la Passion, la Résurrection et l’Ascension du Christ. Tout cela dans le contexte de la promesse de Dieu révélée par les prophètes et se terminant par la glorification du Christ au paradis.
L’action commence par une première partie prophétisée par Isaïe et d’autres et se déplace jusqu’à l’annonce aux bergers, la seule « scène » provenant des évangiles.
Dans la deuxième partie, Händel concentre son attention sur la Passion et l’œuvre se termine par « l’Alléluia » chanté par le chœur.
La troisième partie couvre la résurrection, la mort et la glorification du Christ au Ciel.
En contraste avec la plupart des oratorios de Händel, les chanteurs du Messie n’assument pas de rôles dramatiques. Il n’y a pas une seule voix dominante et on ne trouve que très peu de citations. Le Messie de Händel reste sans contredit le plus grand succès du compositeur et l’on entend souvent son interprétation au cours de l’Avent. Contre la tendance générale vers l’authenticité qui souhaite une toujours plus parfaite conformité avec l’original ainsi qu’avec l’environnement qui l’a vu naître, l’œuvre fut interprétée dans des salles d’opéra à Londres et à Paris.
Dans les pays anglophones, des performances « singalong » regroupant des centaines de personnes ne sont pas rares. Malgré les performances soucieuses de conformité à la version originale, il est aujourd’hui généralement accepté qu’il n’y aura jamais de version définitive du Messie. Les manuscrits qui sont parvenus jusqu’à nous présentent des différences majeures à plusieurs égards. Cela permet des arrangements musicaux très différents puisqu’une large part de ceux-ci est laissée à l’interprétation personnelle du chef d’orchestre. »
En cette fête de Noël 2014, vivez la venue du Rédempteur en regardant le Messie de Händel sur les ondes de Sel + Lumière le 24 décembre à 20h.
Joyeux Noël à Tous !