Homélie du Cardinal Ouellet à Lough Derg, Irlande

Traduction par Francis Denis

Chers frères et sœurs,

Le pape Benoît XVI m’a demandé, en tant que son légat pour le 50e Congrès Eucharistique international de Dublin, de venir à Lough Derg afin d’implorer la miséricorde de Dieu pour ces temps où des membres du clergé ont abusé sexuellement d’enfants non seulement en Irlande mais dans l’Église en général.

Lough Derg est, en Irlande, un symbole de conversion, de pénitence et de renouveau spirituel. Beaucoup de personnes viennent ici pour prier, pour jeûner et pour demander pardon pour leurs péchés. Selon une ancienne tradition, les pèlerins suivent ainsi les pas de saint Patrick lui-même, qui a évangélisé ce pays au 5e siècle.

Je viens ici avec l’intention spécifique de demander pardon à Dieu et aux victimes, pour le péché grave d’abus sexuels sur des enfants de la part de membres du clergé. Nous avons appris durant les dernières décennies jusqu’à quel point ces actes avaient causé des blessures profondes et suscité le désespoir. Nous avons également compris que la réponse de la part de certaines autorités dans l’Église était inadéquate et inefficace pour faire cesser ces crimes et, ce,  malgré les indications très claires du Code de Droit Canonique.

C’est pourquoi, au nom de l’Église, je demande de nouveau pardon aux victimes et à celles que j’ai rencontrées personnellement à Lough Derg.

Je répète ici ce que le Saint-Père affirmait dans Sa Lettre aux Catholiques d’Irlande : «  Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l’Eglise. En son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remords que nous éprouvons tous. Dans le même temps, je vous demande de ne pas perdre l’espérance. C’est dans la communion de l’Eglise que nous rencontrons la personne de Jésus-Christ, lui-même victime de l’injustice et du péché. »

Chers frères et sœurs, dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus dit à ses disciples : «Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n’est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. »

La tragédie des abus commis sur des mineurs par des chrétiens, spécialement lorsque de tels actes sont perpétrés par des membres du clergé, est une source de honte et d’énorme scandale. Il s’agit d’un péché contre lequel Jésus a explicitement affirmé : « Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu’on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d’entraîner au péché un seul de ces petits. » (Lc 17, 2)

Comme membres de l’Église, nous devons avoir le courage de demander pardon à Dieu et aux personnes qui ont été blessées. Nous devons rester à leur côté dans leur chemin de guérison. Suivant en cela l’exemple du Bon Samaritain, nous devons aider et soigner ces victimes autant qu’il nous est possible.

Dans le contexte de ce Congrès Eucharistique International, je réaffirme l’engagement de l’Église catholique de créer un environnement sécuritaire pour les enfants et de prier pour le développement d’une culture imprégnée par l’amour du Christ, le respect et l’intégrité.

Que l’intercession de la Vierge Marie et tous les saints nous aide à éradiquer le mal des abus sexuels et qu’elle nous permette de vivre un authentique renouveau dans l’Église.

Nous sommes ici pour prier Dieu avec les mêmes mots que saint Augustin utilisait dans ces Confessions : « Vous étiez avec moi, et je n’étais pas avec vous; retenu loin de vous par tout ce qui, sans vous, ne serait que néant. Vous m’appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille; votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement; votre parfum, je le respire, et voilà que je soupire pour vous; je vous ai goûté, et me voilà dévoré de faim et de soif; vous m’avez touché, et je brûle du désir de votre paix. » (Livre X, XXVII)

Une vraie conversion ne peut advenir que dans une solide et profonde relation avec le Christ. C’est pourquoi nous l’invoquons au nom de l’Église entière, avec la prière de saint Patrick, apôtre de la Foi dans ce pays :

Le Christ avec moi, Le Christ en moi 

Le Christ devant moi,Le Christ derrière moi,

Le Christ qui me conforte et me renouvelle 

Amen

 

Ce Côté de l’Eden

En ce début de Semaine sainte, ne manquez pas ce soir notre documentaire réalisé par Matthew Harrison
« Ce Côté de l’Eden« .

Ce documentaire présente la communauté des moines bénédictins de l’abbaye de Westminster à Mission en Colombie Britannique, lors de la Semaine sainte, dans les préparatifs pour célébrer la résurrection du Christ.

Lundi 2 Avril 20h

Mardi 3 Avril 12h30

Discours de Mgr. Yousif Habash, Evêque syro-catholique des Etats-Unis et du Canada

Vigile pour commémorer  les victimes Chrétiennes d’Irak

Cathédrale St. Michael, Archidiocèse de Toronto

11 novembre, 2010


Discours de Mgr. Yousif Habash, Evêque syro-catholique des Etats-Unis et du Canada – [traduction de l’arabe par – Rita Sawaya] Prayer Vigil for Victims of the Middle East

Et maintenant, j’adresse ce discours à mon peuple bien-aimé, à mon peuple dans le cher et bien aimé Irak.

Je salue la précieuse Bagdad.  Je baise le sol de l’Irak.  Je me purifie avec l’eau pure de Dijlah (le Tigre) et la rivière abondante paradisiaque de Fourat (l’Euphrate). Je salue les irakiens de Zakho (dans le Nord) à FAO (dans le Sud).
Je salue chaque homme irakien et femme irakienne, les souffrants et les désespérés. Je vous demande mon peuple bien-aimé, je vous demande au nom de l’Irak, ensemble de rejeter la haine et la violence, car la haine et la violence n’aboutissent à rien d’autre qu’à la souffrance.
Arrêtons les souffrances!
Mon cher peuple irakien, apprenons ensemble l’abécédaire de la miséricorde et du pardon.
Nous qui avons été appelés les enfants de la foi, les enfants d’Abraham, nous, les enfants de la terre des messages divins, de la terre des civilisations. [Read more…]

La totale pour le cardinal…

Le cardinal Turcotte et Edgar Fruitier à TLMEPVenu présenter le coffret des Grands classiques d’Edgar sur la musique sacrée, le cardinal Jean-Claude Turcotte s’attendait sûrement à quelques questions classiques de la part de gens qui croient que l’Église vit encore en 1950. Et il a eu la totale… le « mariage des prêtres, » la place des femmes, l’homosexualité, l’avortement… tout y est passé. Et notre éminence s’en est très bien tiré, surtout lorsque l’on sait que le bloc d’une quinzaine de minutes diffusé hier est un montage d’une entrevue qui a probablement durée le triple – ce qui est à peu près la règle. Il était un peu triste que l’on se serve de questions à M. Fruitier pour ensuite poser la question voulue au cardinal du genre: «M. Fruitier, quelle est la meilleure musique pour un mariage? (…) Parlant de mariage Mgr Turcotte…»

On reprochera au cardinal Turcotte de n’avoir rien dit de nouveau… ce fut bien difficile avec la cassette du Québécois libéré qui jouait à fond. Pourtant, l’archevêque de Montréal est parvenu a laisser un message d’amour et d’ouverture, celui que le Seigneur a apporté. Ce fut le cas lorsque le cardinal a parlé de toutes les oeuvres de charité, à Montréal et ailleurs, qui ont été fondées ou dans lesquelles sont impliquées des personnes de foi.

Quelques répliques de notre éminence ont pu rallier la foule: «Je reconnais que la religion catholique a des progrès à faire de ce côté-là [sur la place des femmes en Église ndlr]. On s’y emploie, mais c’est une grosse institution», admettait le cardinal avant de se tourner vers Guy A. Lepage et lancer: «Oui, l’église a beaucoup changé. Il faudrait peut-être sortir un peu pis y aller de temps en temps pour voir!»

Le cardinal Turcotte savait bien ce qui l’attendait. Il avait d’ailleurs dit à quel point il avait de la difficulté avec les médias qui cherchaient simplement la confrontation et le punch, lors de l’émission Témoin avec le père Thomas Rosica.

Le prétexte du coffret d’Edgar était certainement l’occasion idéale pour que notre éminence de Montréal accepte de participer à la ‘grand mess’ de la télé québécoise. C’est fait. L’excellent coffret de musique sacrée d’Edgar Fruitier se retrouvera sous bien des sapins de Noël et nos cardinaux recueilleront une petite redevance qui ira à leurs oeuvres. Puissent ces hymnes et ces morceaux de musique sacrés élever les âmes de tous ceux et celles qui l’écouteront.

Deux ans après le retour vers Dieu du Cardinal Lustiger

 

Le 5 août 2009 marque le 2e anniversaire du rappel à Dieu du Cardinal Jean-Marie-Lustiger. En mission à Paris au printemps 2009, j’ai eu la chance de poser quelques questions au Cardinal André Vingt-Trois, actuel archevêque de Paris, ‘fils spirituel’ du Cardinal Lustiger, à propos de l’héritage de son prédécesseur. L’entretien a eu lieu dans les studios de KTO à Paris.

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