La Sainte Famille de Nazareth

Urbi et Orbi

Chers frères et soeurs, joyeux Noël !
Aujourd’hui, l’Eglise revit l’étonnement de la Vierge Marie, de saint Joseph et des bergers de Bethléem contemplant l’Enfant qui est né et qui est couché dans une mangeoire : Jésus, le Sauveur.
En ce jour plein de lumière, résonne l’annonce prophétique : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Is 9, 5).
Le pouvoir de cet Enfant, Fils de Dieu et de Marie, n’est pas le pouvoir de ce monde, basé sur la force et sur la richesse; c’est le pouvoir de l’amour. C’est le pouvoir qui a créé le ciel et la terre, qui donne vie à toute créature : aux minéraux, aux plantes, aux animaux ; c’est la force qui attire l’homme et la femme et fait d’eux une seule chair, une seule existence ; c’est le pouvoir qui régénère la vie, qui pardonne les fautes, réconcilie les ennemis, transforme le mal en bien. C’est le pouvoir de Dieu.

Ce pouvoir de l’amour a porté Jésus Christ à se dépouiller de sa gloire et à se faire homme ; et il le conduira à donner sa vie sur la croix et à ressusciter des morts. C’est le pouvoir du service, qui instaure dans le monde le règne de Dieu, règne de justice et de paix.
Pour cela la naissance de Jésus est accompagnée du chant des anges qui annoncent : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime » (Lc 2, 14).
Aujourd’hui cette annonce parcourt toute la terre et veut rejoindre tous les peuples, spécialement ceux qui sont blessés par la guerre et par d’âpres conflits et qui éprouvent plus vivement le désir de la paix.
Paix aux hommes et aux femmes dans la Syrie martyrisée, où trop de sang a été versé. Surtout dans la ville d’Alep, théâtre ces dernières semaines d’une des batailles les plus atroces, il est plus que jamais urgent qu’assistance et réconfort soient garantis à la population civile à bout de forces, en respectant le droit humanitaire. Il est temps que les armes se taisent définitivement et que la communauté internationale s’emploie activement pour qu’on arrive à une solution négociée et que se rétablisse le vivre ensemble civil dans le pays.
Paix aux femmes et aux hommes de la bien-aimée Terre Sainte, choisie et préférée par Dieu. Qu’Israéliens et Palestiniens aient le courage et la détermination d’écrire une nouvelle page de l’histoire, où haine et vengeance cèdent la place à la volonté de construire ensemble un avenir de compréhension réciproque et d’harmonie. Que puissent retrouver l’unité et la concorde l’Irak, la Libye et le Yémen, où les populations pâtissent de la guerre et d’atroces actions terroristes.
Paix aux hommes et aux femmes des différentes régions de l’Afrique, particulièrement au Nigéria, où le terrorisme fondamentaliste exploite aussi les enfants pour perpétrer horreur et mort. Paix au Sud-Soudan et à la République démocratique du Congo, pour que se guérissent les divisions et que toutes les personnes de bonne volonté mettent tout en oeuvre pour entreprendre un chemin de développement et de partage, en préférant la culture du dialogue à la logique de l’affrontement.
Paix aux femmes et aux hommes qui subissent encore les conséquences du conflit en Ukraine orientale, où est urgente une volonté commune d’apporter un soulagement à la population et de donner et mettre en oeuvre les engagements pris.
Invoquons la concorde pour le cher peuple colombien, qui aspire à accomplir un nouveau et courageux chemin de dialogue et de réconciliation. Qu’un tel courage anime aussi le bien-aimé Venezuela afin d’entreprendre les pas nécessaires pour mettre fin aux tensions actuelles et construire ensemble un avenir d’espérance pour toute la population.
Paix à tous ceux qui, en différentes régions, affrontent des souffrances en raison de dangers constants et d’injustices tenaces. Puisse le Myanmar consolider ses efforts pour favoriser la cohabitation pacifique et, avec l’aide de la communauté internationale, accorder la protection nécessaire et l’assistance humanitaire à tous ceux qui en ont une grande et urgente nécessité. Puisse la péninsule coréenne voir surmontées les tensions qui la traversent dans un esprit renouvelé de collaboration.
Paix à qui a perdu un être cher à cause d’actes atroces de terrorisme, qui ont semé peur et mort au coeur de tant de pays et de villes. Paix – non en paroles, mais par des actes et des faits concrets – à nos frères et soeurs abandonnés et exclus, à ceux qui souffrent de la faim et à ceux qui sont victimes de violences. Paix aux déplacés, aux migrants et aux réfugiés, à tous ceux qui aujourd’hui sont objet de la traite des personnes. Paix aux peuples qui souffrent à cause des ambitions économiques d’un petit nombre et de l’âpre avidité du dieu argent qui conduit à l’esclavage. Paix à celui qui est touché par les difficultés sociales et économiques et à qui souffre des conséquences des tremblements de terre ou d’autres catastrophes naturelles.
Paix aux enfants, en ce jour spécial où Dieu se fait enfant, surtout à ceux qui sont privés des joies de l’enfance à cause de la faim, des guerres et de l’égoïsme des adultes.
Paix sur la terre à tous les hommes de bonne volonté, qui travaillent chaque jour, avec discrétion et patience, en famille et dans la société pour construire un monde plus humain et plus juste, soutenus par la conviction que c’est seulement avec la paix qu’il y a la possibilité d’un avenir plus prospère pour tous.
Chers frères et soeurs, « un enfant nous est né, un fils nous a été donné » : c’est le « Prince-de-la-paix ». Accueillons-le !
[après la bénédiction]
A vous, chers frères et soeurs, arrivés de toutes les parties du monde sur cette place, et à tous ceux qui, de différents pays, sont reliés à travers la radio, la télévision et les autres moyens de communication, j’adresse mes voeux les meilleurs.

En ce jour de joie nous sommes tous appelés à contempler l’Enfant-Jésus, qui redonne l’espérance à tout homme sur la face de la terre. Avec sa grâce donnons voix et donnons corps à cette espérance, en témoignant de la solidarité et de la paix.

Joyeux Noël à tous !

Homélie du Pape à la messe de Noël

« La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11). Les paroles de l’apôtre Paul révèlent le mystère de cette nuit sainte : la grâce de Dieu s’est manifestée, son cadeau gratuit ; dans l’Enfant qui nous est donné l’amour de Dieu pour nous se fait concret.

C’est une nuit de gloire, cette gloire proclamée par les anges à Bethléem et aussi par nous aujourd’hui dans le monde entier. C’est une nuit de joie, parce que depuis aujourd’hui et pour toujours Dieu, l’Eternel, l’Infini, est Dieu-avec-nous : il n’est pas lointain, nous ne devons pas le chercher dans les orbites célestes ou dans quelque idée mystique ; il est proche, il s’est fait homme et ne se détachera jamais de notre humanité, qu’il a faite sienne. C’est une nuit de lumière : cette lumière, prophétisée par Isaïe (cf. 9, 1), qui illuminerait celui qui marche sur une terre ténébreuse, elle est apparue et elle a enveloppé les bergers de Bethléem (cf. Lc 2, 9).

Les bergers découvrent simplement qu’« un enfant nous est né » (Is 9, 5) et ils comprennent que toute cette gloire, toute cette joie, toute cette lumière se concentrent en un seul point, dans ce signe que l’ange leur a indiqué : « Vous trouverez une nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). C’est le signe de toujours pour trouver Jésus. Non seulement alors, mais aussi aujourd’hui. Si nous voulons fêter le vrai Noël, contemplons ce signe : la simplicité fragile d’un petit nouveau-né, la douceur de son être couché, la tendre affection des langes qui l’enveloppent. Là est Dieu.

Avec ce signe, l’Evangile nous dévoile un paradoxe : il parle de l’Empereur, du Gouverneur, des grands de ce temps, mais Dieu ne se fait pas présent là ; il n’apparaît pas dans la salle noble d’un palais royal, mais dans la pauvreté d’une étable ; non dans les fastes de l’apparence, mais dans la simplicité de la vie ; non dans le pouvoir, mais dans une petitesse qui surprend. Et pour le rencontrer il faut aller là, où il se tient : il faut s’incliner, s’abaisser, se faire petits. L’Enfant qui naît nous interpelle : il nous appelle à laisser les illusions de l’éphémère pour aller à l’essentiel, à renoncer à nos prétentions insatiables, à abandonner l’insatisfaction pérenne et la tristesse pour quelque chose qui toujours nous manquera. Cela nous fera du bien de laisser ces choses pour retrouver dans la simplicité de Dieu-enfant la paix, la joie, le sens de la vie.

Laissons-nous interpeller par l’Enfant dans la mangeoire, mais laissons-nous interpeller aussi par des enfants qui, aujourd’hui, ne sont pas couchés dans un berceau et caressés par la tendresse d’une mère et d’un père, mais qui gisent dans les sordides “mangeoires de la dignité” : dans le refuge souterrain pour échapper aux bombardements, sur les trottoirs d’une grande ville, au fond d’une embarcation surchargée de migrants. Laissons-nous interpeller par les enfants qu’on ne laisse pas naître, par ceux qui pleurent parce que personne ne rassasie leur faim, par ceux qui ne tiennent pas dans leurs mains des jouets, mais des armes.

Le mystère de Noël, qui est lumière et joie, interpelle et bouleverse, parce qu’il est en même temps un mystère d’espérance et de tristesse. Il porte avec lui une saveur de tristesse, en tant que l’amour n’est pas accueilli, la vie est rejetée. C’est ce qui arrive à Joseph et Marie, qui trouvèrent les portes fermées et déposèrent l’enfant dans une mangeoire, « car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (v. 7). Jésus est né dans le refus de certains et dans l’indifférence de la plupart. Aujourd’hui aussi il peut y avoir la même indifférence, quand Noël devient une fête où les protagonistes sont nous, au lieu de Lui ; quand les lumières du commerce jettent dans l’ombre la lumière de Dieu ; quand nous nous donnons du mal pour les cadeaux et restons insensibles à celui qui est exclus.

Mais Noël a surtout une saveur d’espérance parce que, malgré nos ténèbres, la lumière de Dieu resplendit. Sa lumière gracieuse ne fait pas peur ; Dieu, épris de nous, nous attire par sa tendresse, naissant pauvre et fragile au milieu de nous, comme un de nous. Il naît à Bethléem, qui signifie “maison du pain”. Il semble ainsi vouloir nous dire qu’il naît comme pain pour nous ; il vient à la vie pour nous donner sa vie ; il vient dans notre monde pour nous porter son amour. Il ne vient pas pour dévorer et pour commander, mais pour nourrir et servir. Ainsi, il y a un fil direct qui relie la crèche et la croix, où Jésus sera pain rompu : c’est le fil direct de l’amour qui se donne et nous sauve, qui donne lumière à notre vie, paix à nos cœurs.

Ils l’ont compris, en cette nuit, les bergers, qui étaient parmi les exclus d’alors. Mais personne n’est exclus aux yeux de Dieu et ce furent vraiment eux les invités de Noël. Celui qui était sûr de lui, autosuffisant, était chez lui au milieu de ses affaires ; les bergers au contraire « allèrent, sans hésitation » (cf. Lc 2, 16). Nous aussi, laissons-nous interpeller et convoquer cette nuit par Jésus, allons à Lui avec confiance, à partir de ce en quoi nous nous sentons exclus, à partir de nos limites. Laissons-nous toucher par la tendresse qui sauve ; approchons-nous de Dieu qui se fait proche, arrêtons-nous pour regarder la crèche, imaginons la naissance de Jésus : la lumière et la paix, la plus grande pauvreté et le refus. Entrons dans le vrai Noël avec les bergers, portons à Jésus ce que nous sommes, nos exclusions, nos blessures non guéries. Ainsi, en Jésus, nous goûterons le véritable esprit de Noël : la beauté d’être aimés de Dieu. Avec Marie et Joseph, restons devant la crèche, devant Jésus qui naît comme pain pour ma vie. Contemplant son amour humble et infini, disons-lui : merci, parce que tu as fait tout cela pour moi.

Former des prêtres pour le XXIe siècle

CNS photo/L’Osservatore Romano

Le 8 décembre dernier, en la Solennité de l’Immaculée Conception, la Congrégation pour le Clergé publiait la nouvelle Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis (Guide fondamental pour la formation des prêtres). Intitulé « Le don de la vocation presbytérale », ce document d’environ 80 pages résulte en partie du transfert de la compétence des séminaires de la Congrégation pour l’éducation catholique à la Congrégation pour le clergé. Dans la lignée des grands textes modernes sur cette question tels que l’Exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis ou le Décret conciliaire Optatam Totius, cette nouvelle Ratio fundamentalis vise, comme son nom l’indique, à manifester le caractère de don total de soi de la vocation à la prêtrise. Ainsi, puisque l’homme appelé au sacerdoce ministériel a vocation à se donner totalement, sa formation doit englober chacune des dimensions de sa personne qu’elle soit humaine, spirituelle, intellectuelle ou pastorale.

Invités à vivre pleinement leur humanité

La vocation à la prêtrise est un appel à configurer son être au « Christ Tête, Pasteur, Serviteur et Époux » (no2). Les séminaristes, comme tout chrétien d’ailleurs, « sont un mystère pour eux-mêmes » (no 28). Ils doivent donc se découvrir eux-mêmes dans leur humanité et leur personnalité propre. Cette connaissance, jointe à une maîtrise de soi qui rend libre et responsable se nomme « maturité » et c’est ce que la formation humaine cherche à donner et par toutes sortes de moyens, de faire croître les « capacités relationnelles avec les hommes et femmes de tous âges et conditions sociales » (no 95). À cette sensibilité aigüe à l’esprit de communauté qui fera de lui un « homme de communion » devra s’ajouter un saint savoir-vivre tant au niveau « physique […] psychologique […] moral […] esthétique et social » qui lui permettra d’acquérir une « autonomie équilibrée » (no 94).

Des hommes profondément unis au Christ

Les prêtres étant configurés d’une manière unique (no10) à la personne du Christ, ils ont une responsabilité accrue de le fréquenter et de garder une chaleureuse proximité avec Lui. Ainsi, les candidats à la prêtrise doivent apprendre à intégrer dans leur vie quotidienne les différents éléments qui leur permettront, tout au long de leur vie, d’être non pas « des fonctionnaires du sacré » (no 84) mais de véritables Alter Christus, ipse Christus (d’autres Christ, le Christ Lui-même).

Se préparant à recevoir la grâce du sacrement de l’Ordre et ainsi le pouvoir d’agir In persona Christi Capitis (no 1548) les séminaristes devront « avoir une foi vivante en l’Eucharistie (no 104) par la célébration quotidienne de la Messe et d’une pratique régulière de l’adoration (no 66-68). La prière silencieuse (no 102), la liturgie des heures (no 105), la fréquentation des Écritures Saintes (no 103) et des Pères de l’Église (no 113), la confession (no 106), la retraite annuelle (no 108) et la dévotion aux saints et saintes de la tradition bimillénaire de l’Église sont les éléments centraux à incorporer dans la vie du futur prêtre.

De savants chercheurs de Dieu

On entend souvent l’expression « chercheur de Dieu » dans le sens d’une recherche de spiritualité floue et confuse, comme si Dieu ne s’était pas exprimé clairement et d’une manière définitive en Jésus-Christ. Loin d’être un agnostique, le prêtre est appelé à adopter le « regard du bon Pasteur » (no120) c’est-à-dire celui du Fils éternel cherchant la subtile Présence de Dieu en tout être et voyant l’œuvre de la Providence en tout évènement aussi mauvais qu’il puisse paraître. Pour ce faire, de longues années d’études sont requises.

Les deux années complètes de philosophie auront pour but d’approfondir les découvertes de la raison humaine sur les différentes réalités humaines. Elles auront également pour but de purifier les différentes formes d’idéologie ou superstitions présentes en toute culture et qui risqueraient de tordre le sens de la Révélation. Enfin, cette étape des études de la philosophie a pour but de façonner des « disciples » (no 61) du Christ, désireux « de rechercher rigoureusement la vérité, de la pénétrer et de la démontrer, tout en étant conscients des limites de la connaissance humaine (no 164).

Quelques années d’étude en théologie auront, quant à elles, pour but de « configurer au Christ par une contemplation profonde de la Personne de Jésus-Christ » (no 68) par l’étude des différentes matières que sont : l’Écriture Sainte, la liturgie, la dogmatique, la théologie fondamentale, morale, pastorale, spirituelle, la Doctrine sociale de l’Église, l’histoire de l’Église sans oublier le Droit canonique.

Des hommes de service

Si on devait choisir parmi les priorités pastorales du pape François, on pourrait certainement affirmer que la purification dans le clergé de tout « cléricalisme ou tentation d’orienter sa vie sur la recherche du consensus populaire » arriverait en pôle position. Ce document ne fait pas exception à cette démarche.

En effet, on note un souci à développer un « forma mentis » (no 118) se mettant à la disposition de tous sans distinction afin de pouvoir aider à cheminer sur la voie de la sainteté. Ayant le souci de façonner des hommes ayant fait de leur propre vie « un lieu d’accueil et d’écoute de Dieu et du prochain » (no 120), la formation pastorale mettra les séminaristes en contact avec toutes sortes de réalités et de situations afin qu’ils développent « la même compassion, générosité, amour pour tous, spécialement pour les plus pauvres ainsi qu’un élan pour la cause du Royaume qui a caractérisé le ministère public du Fils de Dieu » (no 119).

Bien que ce document ne soit pas encore disponible en français, la lecture du « Don de la vocation presbytérale » peut aider tout chrétien à s’approprier plusieurs des éléments qu’il contient. Toute personne, étant appelée à la réalisation du sacerdoce commun reçu au baptême, peut connaître les éléments fondamentaux de la formation des futurs prêtres, à des degrés divers, afin de l’aider dans son propre cheminement.

Top 10 de l’actualité catholique 2016


CNS/Paul Haring
La fin de l’année civile est toujours l’occasion des bilans et rétrospectives sur ce qui nous a marqués particulièrement durant l’année. Cette opération tout à fait normale nous aide à faire le point pour voir où nous nous situons comme personne par rapport aux évènements passés et ainsi nous préparer mentalement pour ce qui se présentera au courant de l’année qui vient. Ce qui est vrai personnellement l’est également pour toute institution, l’Église catholique comprise. Je vous offre donc ce que je considère être le top dix des évènements les plus marquants de cette année 2016 tant au niveau de l’Église universelle que des églises particulières.

1.Année de la Miséricorde

Le thème de cette année était évidemment celui de la Miséricorde divine. Le pape François avait organisé son horaire en fonction de ce Mystère et de sa préoccupation que tous puissent faire l’expérience de ce Dieu qui pardonne. Ce fut notamment le cas lors des différentes audiences générales jubilaires du samedi où, une fois par mois, le pape a approfondi ce thème central de la Révélation chrétienne qu’est la Miséricorde de Dieu. Un autre élément important, et certainement le plus fatiguant pour le Souverain Pontife, fut sa participation à de nombreuses activités jubilaires organisées par la Congrégation pour la Nouvelle Évangélisation telles que le Jubilé des malades, des prisonniers, des personnes âgées, des prêtres, des diacres, des religieux, etc. Enfin, plusieurs portes de la Miséricorde furent ouvertes dans des sanctuaires et des cathédrales du monde entier. Reprenant la riche tradition des Portes saintes et des indulgences qui y sont rattachées, cette initiative aura certainement permis de rendre les grâces de cette année accessibles au plus grand nombre.

2. Voyages du pape François

Cette année ne fut pas de tout repos pour le pape François. En effet, il s’est rendu dans  plusieurs pays aux cultures diverses manifestant toujours une attention particulière aux plus pauvres. Notons son voyage apostolique au Mexique où il s’est s’adressé à tous les citoyens de ce pays d’Amérique du Nord, ne laissant pas sous silence les nombreux défis auxquels il doit faire face, notamment, la pauvreté et les violences liées au narco-trafic. Le pape s’est également rendu dans des pays marqués par des tensions géopolitiques profondes. Jouant son rôle de « premier diplomate mondial », il a su construire les ponts nécessaires à la paix dans la région du Caucase. C’est ainsi qu’il s’est rendu en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie comme interlocuteur en faveur d’un rapprochement à la fois d’un point de vue politique, œcuménique et interreligieux.

Sous ce même thème de l’œcuménisme, soulignons sa visite en Suède pour commémorer le 500e anniversaire de la Réforme protestante. Cette visite fut, notamment, l’occasion pour le Saint-Père et les plus hautes autorités luthériennes de témoigner de leur volonté réciproque en faveur de l’unité des chrétiens par la signature d’une Déclaration commune qui restera certainement l’héritage par excellence de cette visite historique.

3. Journées mondiales de la jeunesse

Toujours dans le registre des voyages apostoliques du pape François, les Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie, en Pologne, ont certainement occupé une place centrale dans le cœur du pape François. À ce propos, Émilie Callan, journaliste à Sel & Lumière et présente à ces journées, disait, à l’émission de fin d’année d’Église en sortie : « Contrairement aux autres JMJ où les jeunes pèlerins venaient comme missionnaires, cette fois-ci, les jeunes sont venus se ressourcer dans un pays à la foi forte et vivante ». Pays de la Miséricorde divine s’il en est un, les pèlerinages au monastère et sanctuaire liés aux apparitions à Sainte Faustine, auront certainement permis aux jeunes d’approfondir la joie de l’Évangile. Notons que tous ont également pu participer aux JMJ encore cette année par l’entremise des médias comme Sel + Lumière. Vous offrir une couverture spéciale de ces JMJ aura encore été cette année, un plaisir et une joie. En ce sens, vous pouvez revivre tous ces évènements ou lire les discours du Pape sur notre blogue en cliquant sur le lien suivant.


4. Canonisation de Mère Teresa

Un autre évènement important de la vie de l’Église universelle fut certainement la canonisation de Mère Teresa. En effet, le monde entier attendait avec impatience l’élévation à la gloire des autels de celle que l’on surnommait déjà durant sa vie « la petite sainte de Calcutta ». Bien qu’une certaine presse, confondant esprit critique et cynisme revanchard, ait tenté de détourner l’attention de cet exemple de don de soi pour les plus pauvres d’entre les pauvres, le monde a applaudi cette ultime reconnaissance de l’Église. À une époque où l’on voit s’effriter les droits des plus vulnérables de nos sociétés, cette déclaration solennelle fut également l’occasion de remettre à l’avant-scène les injustices subies par de nombreuses personnes. C’est le cas particulièrement des enfants à naître et des personnes âgées qui sont parmi les plus grandes victimes dans nos sociétés dites « avancées » gangrénée par la « culture du déchet ».

5. Publication d’Amoris Laetitia

La publication de la très attendue Exhortation apostolique post-synode Amoris Laetitia a également fait couler beaucoup d’encre. Loin de se laisser entraîner dans les différentes polémiques autour de la question de la communion des divorcés remariés civilement, le document se veut une magnifique réflexion sur la beauté de l’amour humain. En ce sens, ce document évite d’abord de tomber dans deux écueils qui sont, d’un côté, la vision romantique de l’amour et, de l’autre, la vision dite « réaliste » du mariage qui tend à en réduire la grandeur suite aux nombreux exemples d’échecs de celui-ci dans les sociétés occidentales.  Enfin, tous seront servis puisqu’il s’adresse aux différents ministères et vocations dans l’Église tout en gardant une attention particulière pour les couples et familles, premiers concernés. Comme le dit le Pape, à lire et à méditer « lentement » !

6. Terrorisme islamique

Cette année a également eu son lot de tragédies et de meurtres insensés contre des personnes innocentes. Affirmant à plusieurs reprises que « la violence au nom de Dieu est un blasphème », le Pape ne s’est toutefois pas arrêté à ces fortes condamnations. Il a manifesté un accueil et une présence auprès des victimes des différents attentats terroristes. Ce fut notamment le cas lors d’une audience spéciale organisée pour les familles des victimes des attentats terroristes de Nice en la Salle Paul VI au Vatican.

De plus, alors que les JMJ de Cracovie battaient leur plein, une deuxième attaque faisait une nouvelle victime en la personne du père Jacques Hamel, prêtre du diocèse de Rouen, en France, froidement assassiné alors qu’il célébrait la messe. Le récit de cet attentat terrible, orchestré par des jeunes se réclamant de l’Islam, relate une « conversation spirituelle » pourrait-on dire. Ainsi, le prêtre s’est adressé non pas à ses bourreaux, qui se trouvaient devant lui, mais à Satan lui-même, lui demandant de partir. Témoignage bouleversant qui nous rappelle que « ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter […] mais contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes » (Eph. 6, 12). Le pape François ayant levé le délai de prescription de cinq ans pour le commencement des procédures en canonisation, nous pourrions voir la reconnaissance du « martyre » du père Hamel dans des délais records. À surveiller.

7. Relations œcuméniques

Outre les évènements déjà mentionnés, l’année 2016 a connu des avancées majeures en matière d’œcuménisme. Notons d’abord, du côté orthodoxe, une avancée sur le chemin de l’unité à l’intérieur même de l’orthodoxie. En effet, parmi les sujets abordés lors du Concile Panorthodoxe se trouvaient : la doctrine sociale et les enjeux environnementaux, la liberté religieuse, les tensions causées par les différentes sortes d’extrémismes ainsi que la reconnaissance des autres Églises chrétiennes non orthodoxes parmi lesquelles figure bien évidemment l’Église catholique, la validité de l’ecclésialité de cette dernière étant désormais reconnue.

La rencontre entre le pape François et le patriarche orthodoxe russe Kirill à Cuba fut également une avancée notable réalisée en 2016. Lors de cet entretien, les deux évêques ont discuté à huis-clos pendant plus d’une heure avant de signer une Déclaration commune que d’aucuns ont appelée programme de l’engagement prophétique des Églises en ce début de XXIe siècle.

8. Conférence des évêques catholiques du Canada

Hormis les nombreux sujets au niveau de l’Église universelle, l’Église catholique du Canada ne doit pas être négligée. Parmi les éléments à retenir en 2016, mentionnons non seulement les nombreuses déclarations et actions politiques en faveur de la protection de la vie de la conception à la mort naturelle mais également la création d’une culture de la rencontre.

Tout d’abord la Déclaration pastorale pour les catholiques du Canada dans le rapport intitulé « L’aide médicale à mourir : une approche centrée sur le patient » dans laquelle on stipule notamment que : « Le suicide n’est pas un soin de santé. Tuer les personnes souffrant de maladies physiques ou mentales, qu’elles soient jeunes ou âgées, est contraire à la sollicitude et à l’amour pour nos frères et sœurs ». Le combat des évêques pour que soient offerts des soins palliatifs de qualité au Canada s’est ainsi inscrit dans le débat public à de nombreuses reprises durant l’année, faisant ainsi honneur à la charge pastorale et sociale des évêques. Dans un point de presse tenu au Parlement du Canada, les représentants de la CECC, accompagnés d’autres représentants des grandes religions et du corps médical, ont fait connaître leur « opposition à l’euthanasie et au suicide assisté, de même que leurs préoccupations concernant la législation proposée sur l’« aide médicale à mourir ».

Enfin, le rapprochement avec les peuples autochtones fut également au centre des préoccupations de la CECC. En ce sens, fut publié la Réponse catholique à l’Appel à l’action numéro 48 de la Commission de vérité et réconciliation et aux questions relatives à la « doctrine de la découverte ». Prenant acte des affirmations fortes des papes  saint Jean-Paul II et François, la CECC a vu la nécessité de faire face aux « nombreux et graves péchés qui ont été commis contre les peuples originaires de l’Amérique au nom de Dieu » tout en gardant une orientation ouverte à « continuer à cheminer avec les peuples autochtones pour édifier une société plus juste où seront cultivés et honorés leurs dons et ceux de toute la société ».

Ces deux dossiers centraux de la CECC seront évidemment à suivre en 2017.

9. Assemblées des évêques catholiques du Québec

L’AECQ s’est non seulement démarquée en 2016 par des documents sur l’Église au Québec mais également par de nombreuses prises de positions publiques dans des débats de société où sa voix est requise.

La publication du document « Le tournant missionnaire des communautés chrétiennes Devenir une « Église en sortie » à la suite de La Joie de l’Évangile », le 26 janvier 2016, sera certainement un document de référence pour tous les diocèses au Québec dans les années à venir. Fruit d’une session d’étude et de réflexion qui a eu lieu à Trois-Rivières les 12 et 13 mars 2014, ce document invite les lecteurs à s’interroger sur les différents niveaux de changement qu’implique le tournant missionnaire voulu par le pape François. En ce sens, vous pouvez réécouter l’entrevue sur ce document réalisée avec Mgr Alain Faubert, devenu depuis évêque auxiliaire de Montréal, dans le cadre de l’émission Église en sortie.

Parmi les prises de position dans le débat public, notons l’intervention de l’AECQ par l’entremise du Cardinal Lacroix, Mgr Paul Lortie ainsi que Mgr Christian Lépine en commission parlementaire, le 27 octobre 2016. Ils ont présenté leur mémoire sur le « projet de loi 62 Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État »

10. Travail sur le terrain

Cette bien humble et brève revue de l’année ne serait pas complète sans mentionner le travail inlassable de toutes les personnes qui vivent la dimension missionnaire de leur vocation chrétienne dans l’Église. Quelque soit l’organisme dans lequel ils s’engagent comme par exemple, les Chevaliers de Colomb ou tous les agents et agentes de pastorale, l’Église et la présence de Jésus dans notre société ne seraient absolument pas possibles sans ce « fiat » désintéressé, cette disponibilité à se mettre au service des autres au nom de Jésus.  J’ai souvenir de ma visite au lancement de l’année pastorale du diocèse de Mont-Laurier où j’ai pu être témoin du dévouement et de la joie des acteurs pastoraux de ce diocèse du Québec.

Pour ce qui est des médias catholiques, j’ai noté durant la dernière année un souffle nouveau, une fierté de retrouver, de proclamer haut et fort la joie, l’intelligence et l’engagement que suscite la foi catholique. Que ce soit à la télévision, sur internet ou dans la riche diversité de la presse écrite catholique, un grand nombre d’ouvriers sont occupés à transmettre une information religieuse de qualité, soucieux de mettre de l’avant la justice et la miséricorde éternellement inspirantes.

Je vous souhaite donc une Sainte et Heureuse Année 2017. Qu’elle soit pour vous tous l’occasion d’approfondir ce Mystère du salut présent en nous depuis notre baptême. Que Dieu vous bénisse !

Message du pape François pour la 25e Journée mondiale des malades

CNS photo/Max Rossi, Reuters

Émerveillement pour tout ce que Dieu accomplit :
« Le Puissant fit pour moi de grandes choses … » (Lc 1,49)

Chers frères et sœurs,
Le 11 février prochain sera célébrée, dans toute l’Église et de façon particulière à Lourdes,

la XXVème Journée mondiale du malade, sur le thème : Émerveillement pour tout ce que Dieu accomplit : « Le Puissant fit pour moi de grandes choses … » (Lc 1,49). Instituée par mon prédécesseur saint Jean-Paul II en 1992, et célébrée pour la première fois justement à Lourdes le 11 février 1993, cette Journée constitue une occasion d’attention spéciale à la condition des malades et, plus généralement, de ceux qui souffrent ; et en même temps elle invite qui se prodigue en leur faveur, à commencer par les proches, les personnels de santé et les volontaires, à rendre grâce pour la vocation reçue du Seigneur d’accompagner les frères malades. En outre, cette occasion renouvelle dans l’Église la vigueur spirituelle pour développer toujours mieux cette part fondamentale de sa mission qui comprend le service envers les derniers, les infirmes, les souffrants, les exclus et les marginaux (cf. Jean-Paul II Motu proprio Dolentium hominum, 11 février 1985, n. 1). Les moments de prière, les Liturgies eucharistiques et l’Onction des malades, le partage avec les malades et les approfondissements bioéthiques et théologico-pastoraux qui auront lieu à Lourdes en ces jours offriront certainement une nouvelle et importante contribution à ce service.

Me plaçant dès à présent spirituellement près de la Grotte de Massabielle, devant l’effigie de la Vierge Immaculée, en qui le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour la rédemption de l’humanité, je désire exprimer ma proximité à vous tous, frères et sœurs qui vivez l’expérience de la souffrance, et à vos familles ; comme aussi mon appréciation à tous ceux qui, dans leurs différents rôles et dans toutes les structures sanitaires répandues dans le monde, agissent avec compétence, responsabilité et dévouement pour votre soulagement, votre traitement et votre bien-être quotidien. Je désire vous encourager tous, malades, personnes qui souffrent, médecins, infirmières, proches, volontaires, à contempler en Marie, Salut des malades, la garante de la tendresse de Dieu pour chaque être humain et le modèle de l’abandon à sa volonté ; et à trouver toujours dans la foi, nourrie par la Parole et par les Sacrements, la force d’aimer Dieu et les frères aussi dans l’expérience de la maladie.

Comme sainte Bernadette, nous sommes sous le regard de Marie. L’humble jeune fille de Lourdes raconte que la Vierge, qu’elle a appelée “la Belle Dame”, la regardait comme on regarde une personne. Ces simples paroles décrivent la plénitude d’une relation. Bernadette, pauvre, analphabète et malade, se sent regardée par Marie comme une personne. La Belle Dame lui parle avec grand respect, sans prendre un air supérieur. Cela nous rappelle que chaque malade est et reste toujours un être humain, et doit être traité comme tel. Les infirmes, comme les porteurs de handicaps même très lourds, ont leur inaliénable dignité et leur mission dans la vie, et ne deviennent jamais de simples objets, même si parfois ils peuvent sembler seulement passifs, mais en réalité, ce n’est jamais ainsi.

Bernadette, après être allée à la Grotte, grâce à la prière transforme sa fragilité en soutien pour les autres, grâce à l’amour devient capable d’enrichir son prochain, et surtout, elle offre sa vie pour le salut de l’humanité. Le fait que la Belle Dame lui demande de prier pour les pécheurs nous rappelle que les infirmes, les personnes qui souffrent, ne portent pas seulement en eux le désir de guérir mais aussi celui de vivre chrétiennement leur vie, en arrivant à la donner comme d’authentiques disciples missionnaires du Christ. Marie donne à Bernadette la vocation de servir les malades et l’appelle à être Sœur de la Charité, une mission qu’elle exprime dans une mesure si haute qu’elle devient un modèle auquel chaque agent de santé peut se référer. Demandons donc à l’Immaculée Conception la grâce de savoir nous mettre toujours en relation avec le malade comme avec une personne qui, certainement, a besoin d’aide, parfois aussi pour les choses les plus élémentaires, mais qui porte en elle un don personnel à partager avec les autres.

Le regard de Marie, Consolatrice des affligés, illumine le visage de l’Église dans son engagement quotidien pour les personnes dans le besoin et celles qui souffrent. Les fruits précieux de cette sollicitude de l’Église pour le monde de la souffrance et de la maladie sont un motif de remerciement au Seigneur Jésus, qui s’est fait solidaire avec nous, en obéissance à la volonté du Père et jusqu’à la mort de la croix, afin que l’humanité soit rachetée. La solidarité du Christ, Fils de Dieu né de Marie, est l’expression de la toute-puissance miséricordieuse de Dieu qui se manifeste dans notre vie – surtout quand elle est fragile, blessée, humiliée, marginalisée, souffrante – infusant en elle la force de l’espérance qui nous fait nous relever et nous soutient.

Tant de richesse d’humanité et de foi ne doit pas être perdue, mais plutôt nous aider à nous confronter à nos faiblesses humaines et, en même temps, aux défis présents dans le monde de la santé et de la technologie. À l’occasion de la Journée Mondiale du Malade nous pouvons trouver un nouvel élan pour contribuer à la diffusion d’une culture respectueuse de la vie, de la santé et de l’environnement ; une impulsion nouvelle à lutter pour le respect de l’intégralité et de la dignité des personnes, également à travers une approche juste des questions bioéthiques, de la protection des plus faibles et de la sauvegarde de l’environnement.

À l’occasion de la XXVème Journée mondiale du Malade, je renouvelle ma proximité dans la prière et mon encouragement aux médecins, aux infirmiers, aux volontaires et à toutes les personnes consacrées engagées au service des malades et des indigents ; aux institutions ecclésiales et civiles qui œuvrent dans ce domaine ; et aux familles qui prennent soin avec amour de leurs proches malades. À tous, je souhaite d’être toujours des signes joyeux de la présence et de l’amour de Dieu, en imitant le témoignage lumineux de tant d’amis de Dieu parmi lesquels je rappelle saint Jean de Dieu et saint Camille de Lellis, patrons des hôpitaux et du personnel de santé, et sainte Mère Teresa de Calcutta, missionnaire de la tendresse de Dieu.

Frères et sœurs, tous, malades, personnels de santé et volontaires, élevons ensemble notre prière à Marie, afin que sa maternelle intercession soutienne et accompagne notre foi et nous obtienne du Christ son Fils l’espérance sur le chemin de la guérison et de la santé, le sens de la fraternité et de la responsabilité, l’engagement pour le développement humain intégral et la joie de la gratitude chaque fois qu’elle nous émerveille par sa fidélité et sa miséricorde.

O Marie, notre Mère,
qui, dans le Christ, accueille chacun de nous comme un enfant, soutiens l’attente confiante de notre cœur,
secours-nous dans nos infirmités et nos souffrances,
guide-nous vers le Christ ton fils et notre frère,
et aide-nous à nous confier au Père qui accomplit de grandes choses.

Je vous assure tous de mon souvenir constant dans la prière et je vous adresse de grand cœur la Bénédiction apostolique.

Le 8 décembre 2016, Fête de l’Immaculée Conception. FRANCISCUS

[01996-FR.01] [Texte original: Français]

Une dignité retrouvée – Bande annonce

Découvrez la bande annonce du prochain documentaire qui vous emmène à la rencontre des jeunes filles désoeuvrées de la région amazonienne au Brésil. « Une dignité retrouvée », lundi 19 décembre à 19h30 sur Sel + Lumière TV.

Échos du Vatican

Revoyez dans cette émission l’appel à la prière du Pape pour la population d’Alep, et découvrez aussi son message à l’occasion de la journée mondiale pour la paix, célébrée le 1er janvier prochain.

Message du Saint-Père François pour la 50e Journée mondiale de la Paix 2017

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CNS/Paul Haring

Vous trouverez ci-dessous le Message du Saint-Père François 50° Journée mondiale de la Paix 2017 1er Janvier 2017:

«La non-violence: style d’une politique pour la paix»

1. Au début de cette nouvelle année, je présente mes vœux sincères de paix aux peuples et aux nations du monde, aux Chefs d’État et de Gouvernement, ainsi qu’aux responsables des communautés religieuses et des diverses expressions de la société civile. Je souhaite la paix à chaque homme, à chaque femme ainsi qu’à chaque enfant et je prie pour que l’image et la ressemblance de Dieu dans chaque personne nous permettent de nous reconnaître mutuellement comme des dons sacrés dotés d’une immense dignité. Surtout dans les situations de conflit, respectons cette « dignité la plus profonde »1 et faisons de la non-violence active notre style de vie.

Voilà le Message pour la 50ème Journée Mondiale de la Paix. Dans le premier, le bienheureux Pape Paul VI s’est adressé à tous les peuples, non seulement aux catholiques, par des paroles sans équivoque : « Finalement [a] émergé d’une manière très claire le fait que la paix était l’unique et vraie ligne du progrès humain (et non les tensions des nationalismes ambitieux, non les conquêtes violentes, non les répressions créatrices d’un faux ordre civil) ». Il mettait en garde contre le « péril de croire que les controverses internationales ne peuvent se résoudre par les voies de la raison, à savoir par des pourparlers fondés sur le droit, la justice et l’équité, mais seulement au moyen des forces qui sèment la terreur et le meurtre ». Au contraire, en citant Pacem in terris de son prédécesseur saint Jean XXIII, il exaltait « le sens et l’amour de la paix, fondée sur la vérité, sur la justice, sur la liberté, sur l’amour ».2 L’actualité de ces paroles, qui aujourd’hui ne sont pas moins importantes et pressantes qu’il y a cinquante ans, est frappante.

À cette occasion, je souhaite m’arrêter sur la non-violence comme style d’une politique de paix et je demande à Dieu de nous aider tous à puiser à la non-violence dans les profondeurs de nos sentiments et de nos valeurs personnelles. Que ce soient la charité et la non-violence qui guident la manière dont nous nous traitons les uns les autres dans les relations interpersonnelles, dans les relations sociales et dans les relations internationales. Lorsqu’elles savent résister à la tentation de la vengeance, les victimes de la violence peuvent être les protagonistes les plus crédibles de processus non-violents de construction de la paix. Depuis le niveau local et quotidien jusqu’à celui de l’ordre mondial, puisse la non-violence devenir le style caractéristique de nos décisions, de nos relations, de nos actions, de la politique sous toutes ses formes !

Un monde en morceaux

2. Le siècle dernier a été ravagé par deux guerres mondiales meurtrières ; il a connu la menace de la guerre nucléaire et un grand nombre d’autres conflits, tandis qu’aujourd’hui, malheureusement, nous sommes aux prises avec une terrible guerre mondiale par morceaux. Il n’est pas facile de savoir si le monde est actuellement plus ou moins violent qu’il l’a été hier, ni si les moyens de communication modernes et la mobilité qui caractérise notre époque nous rendent conscients de la violence ou plus habitués à elle.

De toute façon, cette violence qui s’exerce par ‘‘morceaux’’, de manières et à des niveaux différents, provoque d’énormes souffrances dont nous sommes bien conscients : guerres dans différents pays et continents ; terrorisme, criminalité et attaques armées imprévisibles ; les abus subis par les migrants et par les victimes de la traite ; la dévastation de l’environnement. À quelle fin ? La violence permet-elle d’atteindre des objectifs de valeur durable ? Tout ce qu’elle obtient n’est-ce pas plutôt de déchaîner des représailles et des spirales de conflits mortels qui ne profitent qu’à un petit nombre de ‘‘seigneurs de la guerre’’ ?

La violence n’est pas le remède pour notre monde en morceaux. Répondre à la violence par la violence conduit, dans la meilleure des hypothèses, à des migrations forcées et à d’effroyables souffrances, puisque d’importantes quantités de ressources sont destinées à des fins militaires et soustraites aux exigences quotidiennes des jeunes, des familles en difficulté, des personnes âgées, des malades, de la grande majorité des habitants du monde. Dans le pire des cas, elle peut conduire à la mort, physique et spirituelle, de beaucoup, voire de tous.

La Bonne Nouvelle

3. Jésus aussi a vécu en des temps de violence. Il a enseigné que le vrai champ de bataille, sur lequel s’affrontent la violence et la paix, est le cœur de l’homme : « C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses » (Mc 7, 21). Mais le message du Christ, face à cette réalité, offre la réponse radicalement positive : il a prêché inlassablement l’amour inconditionnel de Dieu qui accueille et pardonne et il a enseigné à ses disciples à aimer les ennemis (cf. Mt 5, 44) et à tendre l’autre joue (cf. Mt 5, 39). Lorsqu’il a empêché ceux qui accusaient la femme adultère de la lapider (cf. Jn 8, 1- 11) et lorsque, la nuit d’avant sa mort, il a dit à Pierre de remettre son épée au fourreau (cf. Mt 26, 52), Jésus a tracé la voie de la non-violence, qu’il a parcourue jusqu’au bout, jusqu’à la croix, par laquelle il a réalisé la paix et détruit l’inimitié (cf. Ep 2, 14-16). C’est pourquoi, celui qui accueille la Bonne Nouvelle de Jésus sait reconnaître la violence qu’il porte en lui-même et se laisse guérir par la miséricorde de Dieu, en devenant ainsi, à son tour, un instrument de réconciliation, selon l’exhortation de saint François d’Assise : « La paix que vos bouches annoncent, ayez-la plus encore en vos cœurs ».3

Être aujourd’hui de vrais disciples de Jésus signifie adhérer également à sa proposition de non- violence. Comme l’a affirmé mon prédécesseur Benoît XVI, elle « est réaliste, car elle tient compte du fait que dans le monde il règne trop de violence, trop d’injustice, et que par conséquent, on ne peut surmonter cette situation qu’en lui opposant un supplément d’amour, un supplément de bonté. Ce ‘‘supplément’’ vient de Dieu ».4 Et il ajoutait avec une grande force : « Pour les chrétiens, la non-violence n’est pas un simple comportement tactique, mais bien une manière d’être de la personne, l’attitude de celui qui est tellement convaincu de l’amour de Dieu et de sa puissance, qu’il n’a pas peur d’affronter le mal avec les seules armes de5l’amour et de la vérité. L’amour de l’ennemi constitue le noyau de la ‘‘révolution chrétienne’’ ». Justement, l’évangile du aimez vos ennemis (cf. Lc 6, 27) est considéré comme «la magna charta de la non-violence chrétienne » ; il ne consiste pas « à se résigner au mal […] mais à répondre au mal par le bien (cf. Rm 12, 17-21), en brisant ainsi la chaîne de l’injustice ».6

Plus puissante que la violence

4. La non-violence est parfois comprise dans le sens de capitulation, de désengagement et de passivité, mais en réalité il n’en est pas ainsi. Lorsque Mère Térésa a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979, elle a livré clairement son message de non-violence active : « Dans notre famille, nous n’avons pas besoin de bombes et d’armes, de détruire pour apporter la paix, mais uniquement d’être ensemble, de nous aimer les uns les autres […]. Et nous pourrons vaincre tout le mal qu’il y a dans le monde ».7 Car, la force des armes est trompeuse. « Tandis que les trafiquants d’armes font leur travail, il y a les pauvres artisans de paix qui, seulement pour aider une personne, une autre, puis une autre, puis une autre, donnent leur vie » ; pour ces artisans de paix, Mère Térésa est « un symbole, une icône de notre temps ».8 En septembre dernier, j’ai eu la grande joie de la proclamer sainte. J’ai loué sa disponibilité envers tous par « l’accueil et la défense de la vie humaine, de la vie dans le sein maternel [et] de la vie abandonnée et rejetée. […] Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes, en reconnaissant la dignité que Dieu leur a donnée ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes – face aux crimes – de la pauvreté qu’ils ont créée eux- mêmes ».9 En réponse, sa mission – et en cela, elle représente des milliers, voire des millions de personnes – est d’aller à la rencontre des victimes avec générosité et dévouement, en touchant et en pansant tout corps blessé, en guérissant toute vie brisée.

La non-violence pratiquée avec détermination et cohérence a donné des résultats impressionnants. Les succès obtenus par le Mahatma Gandhi et Khan Abdul Ghaffar Khan dans la libération de l’Inde, et par Martin Luther King Jr contre la discrimination raciale ne seront jamais oubliés. Les femmes, en particulier, sont souvent des leaders de non-violence, comme par exemple, Leymah Gbowee et des milliers de femmes libériennes, qui ont organisé des rencontres de prière et une protestation non-violente (pray-ins) obtenant des négociations de haut niveau pour la fin de la deuxième grande guerre civile au Libéria.

Nous ne pouvons pas non plus oublier la décennie historique qui s’est conclue par la chute des régimes communistes en Europe. Les communautés chrétiennes ont apporté leur contribution par la prière insistante et l’action courageuse. Le ministère et le magistère de saint Jean-Paul II ont exercé une influence particulière. En réfléchissant sur les événements de 1989 dans l’Encyclique Centesimus annus (1991), mon prédécesseur soulignait qu’un changement historique dans la vie des peuples, des nations et des États se réalise « par une lutte pacifique, qui [utilise] les seules armes de la vérité et de la justice ».10 Ce parcours de transition politique vers la paix a été rendu possible en partie « par l’action non violente d’hommes qui, alors qu’ils avaient toujours refusé de céder au pouvoir de la force, ont su trouver dans chaque cas la manière efficace de rendre témoignage à la vérité ». Et il concluait : « Puissent les hommes apprendre à lutter sans violence pour la justice, en renonçant à la lutte des classes dans les controverses internes et à la guerre dans les controverses internationales ».

L’Église s’est engagée pour la réalisation de stratégies non-violentes de promotion de la paix dans beaucoup de pays, en sollicitant même les acteurs les plus violents dans des efforts pour construire une paix juste et durable.

Cet engagement en faveur des victimes de l’injustice et de la violence n’est pas un patrimoine exclusif de l’Église catholique, mais est propre à de nombreuses traditions religieuses pour lesquelles « la compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent la voie de la vie ».12 Je le réaffirme avec force : « Aucune religion n’est terroriste ».13 La violence est une profanation du nom de Dieu.14 Ne nous lassons jamais de le répéter : « Jamais le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte. Seule la paix est sainte, pas la guerre ! ».15

La racine domestique d’une politique non-violente

5. Si l’origine dont émane la violence est le cœur des hommes, il est alors fondamental de parcourir le sentier de la non-violence en premier lieu à l’intérieur de la famille. C’est une composante de cette joie de l’amour que j’ai présentée, en mars dernier, dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, en conclusion de deux ans de réflexion de la part de l’Église sur le mariage et la famille. La famille est le creuset indispensable dans lequel époux, parents et enfants, frères et sœurs apprennent à communiquer et à prendre soin les uns des autres de manière désintéressée, et où les frictions, voire les conflits doivent être surmontés non pas par la force, mais par le dialogue, le respect, la recherche du bien de l’autre, la miséricorde et le pardon.16 De l’intérieur de la famille, la joie de l’amour se propage dans le monde et rayonne dans toute la société.17 D’autre part, une éthique de fraternité et de coexistence pacifique entre les personnes et entre les peuples ne peut se fonder sur la logique de la peur, de la violence et de la fermeture, mais sur la responsabilité, sur le respect et sur le dialogue sincère. En ce sens, j’adresse un appel en faveur du désarmement, ainsi que de la prohibition et de l’abolition des armes nucléaires : la dissuasion nucléaire et la menace de la destruction réciproque assurée ne peuvent pas fonder ce genre d’éthique.18 Avec la même urgence, je supplie que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants.

Le Jubilé de la Miséricorde, conclu en novembre dernier, a été une invitation à regarder dans les profondeurs de notre cœur et à y laisser entrer la miséricorde de Dieu. L’année jubilaire nous a fait prendre conscience du grand nombre et de la grande variété des personnes et des groupes sociaux qui sont traités avec indifférence, sont victimes d’injustice et subissent la violence. Ils font partie de notre ‘‘famille’’, ils sont nos frères et nos sœurs. C’est pourquoi les politiques de non-violence doivent commencer entre les murs de la maison pour se diffuser ensuite dans l’entière famille humaine. « L’exemple de sainte Thérèse de Lisieux nous invite à pratiquer la petite voie de l’amour, à ne pas perdre l’occasion d’un mot aimable, d’un sourire, de n’importe quel petit geste qui sème paix et amitié. Une écologie intégrale est aussi faite de simples gestes quotidiens par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme. ».19

Mon invitation

6. La construction de la paix au moyen de la non-violence active est un élément nécessaire et cohérent avec les efforts permanents de l’Église pour limiter l’utilisation de la force par les normes morales, par sa participation aux travaux des institutions internationales et grâce à la contribution compétente de nombreux chrétiens à l’élaboration de la législation à tous les niveaux. Jésus lui-même nous offre un ‘‘manuel’’ de cette stratégie de construction de la paix dans le Discours sur la montagne. Les huit béatitudes (cf. Mt 5, 3-10) tracent le profil de la personne que nous pouvons qualifier d’heureuse, de bonne et d’authentique. Heureux les doux – dit Jésus –, les miséricordieux, les artisans de paix, les cœurs purs, ceux qui ont faim et soif de justice.

C’est aussi un programme et un défi pour les leaders politiques et religieux, pour les responsables des institutions internationales et pour les dirigeants des entreprises et des media du monde entier : appliquer les Béatitudes dans leur manière d’exercer leurs responsabilités propres. Un défi à construire la société, la communauté ou l’entreprise dont ils sont responsables avec le style des artisans de paix ; à faire preuve de miséricorde en refusant de rejeter les personnes, d’endommager l’environnement et de vouloir vaincre à tout prix. Cela demande la disponibilité « [à] supporter le conflit, [à] le résoudre et [à] le transformer en un maillon d’un nouveau processus ».20 Œuvrer de cette façon signifie choisir la solidarité comme style pour écrire l’histoire et construire l’amitié sociale. La non-violence active est une manière de montrer que l’unité est vraiment plus puissante et plus féconde que le conflit. Tout dans le monde est intimement lié.21 Certes, il peut arriver que les différences créent des frictions : affrontons-les de manière constructive et non-violente, de façon que « les tensions, et les oppositions [puissent] atteindre une unité multiforme, unité qui engendre une nouvelle vie », en conservant « les précieuses potentialités des polarités en opposition ».22

J’assure que l’Église catholique accompagnera toute tentative de construction de la paix, y compris par la non-violence active et créative. Le 1er janvier 2017 naît le nouveau Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, qui aidera l’Église à promouvoir de manière toujours plus efficace les « biens incommensurables de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création » et de la sollicitude envers les migrants, « les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture ».23 Chaque action dans cette direction, aussi modeste soit-elle, contribue à construire un monde libéré de la violence, premier pas vers la justice et la paix.

En conclusion

7. Conformément à la tradition, je signe ce Message le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Marie est la Reine de la Paix. À la naissance de son Fils, les anges glorifiaient Dieu et souhaitaient paix sur la terre aux hommes et aux femmes de bonne volonté (cf. Lc 2, 14). Demandons à la Vierge d’être notre guide.

« Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire ».24 En 2017, engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune. « Rien n’est impossible si nous nous adressons à Dieu dans la prière. Tous nous pouvons être des artisans de paix ».25

Du Vatican, le 8 décembre 2016

___________________

1 Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 228.
2 Message pour la célébration de la 1ère Journée de la Paix, 1er janvier 1968.
3 « Légende des trois compagnons », n. 58, Sources franciscaines, Cerf/Éditions franciscaines, 2010, p. 1146. 4 Angelus, 18 février 2007.
5 Ibid.
6 Ibid.
7 Mère Térésa, Discours pour le Prix Nobel, 11 décembre 1979.
8 Méditation « La route de la paix », Chapelle de la Domus Sanctae Marthae, 19 novembre 2015.
9 Homélie pour la canonisation de la bienheureuse Mère Térésa de Calcutta, 4 septembre 2016. 10 N. 23.
11 Ibid.
12 Discours lors de l’Audience interreligieuse, 3 novembre 2016.
13 Discours à la 3ème Rencontre mondiale des mouvements populaires, 5 novembre 2016.
14 Cf. Discours lors de la Rencontre avec le Cheikh des Musulmans du Caucase et avec des Représentants des autres communautés religieuses, Bakou, 2 octobre 2016.
15 Discours, Assise, 20 septembre 2016.
16 Cf. Exhort. ap. postsyn. Amoris laetitia, nn. 90-130.
17 Cf. Ibid., nn. 133.194.234.
18 Cf. Message à l’occasion de la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, 7 décembre 2014. 19 Lett. enc. Laudato si’, n. 230.
20 Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 227.
21 Cf. Lett. enc. Laudato si’, nn. 16.117.138.
22 Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 228.
23 Lettre apostolique sous forme de ‘‘Motu proprio’’ par laquelle est institué le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, 17 août 2016.
24 Regina Caeli, Bethléem, 25 mai 2014.
25 Appel, Assise, 20 septembre 2016.

Église en sortie 9 décembre 2016

Cette semaine à Église en sortie, on s’entretient avec Suzanne Desrochers, adjointe au directeur de l’Office de catéchèse du Québec. On vous présente les moments forts de la cérémonie de fermeture de la Porte de la miséricorde de l’archidiocèse de Montréal à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit Francine Beaulieu-Roy qui nous parle de son livre intitulé « Projet de mariage, projet de vie ».

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