Dans l’après du samedi 9 septembre, le pape François s’est rendu à l’orphelinat Hogar San José, fondé par un prêtre missionnaire en 1910. Aujourd’hui, plus de 1 100 jeunes y résident. Ci-dessous, veuillez trouver le texte complet de son allocution:
Chers frères et sœurs, Chers enfants,
Je suis heureux d’être avec vous dans ce ‘‘Foyer Saint Joseph’’. Merci pour l’accueil que vous m’avez réservé. Je remercie pour les paroles du Directeur, Monseigneur Armando Santamaría. Je te remercie, Claudia Yesenia, pour ton témoignage courageux. En écoutant toutes les difficultés que tu as traversées, me venait à la mémoire du cœur la souffrance injuste de si nombreux enfants dans le monde entier, qui ont été et continuent d’être des victimes innocentes de la méchanceté de certains.
L’Enfant Jésus a été lui aussi victime de la haine et de la persécution ; lui aussi a dû fuir avec sa famille, quitter son pays et sa maison, pour échapper à la mort. Voir les enfants souffrir fait mal à l’âme, car les enfants sont les privilégiés de Jésus. Nous ne pouvons pas accepter qu’on les maltraite, qu’on les prive du droit de vivre leur enfance dans la sérénité et la joie, qu’on leur nie un avenir d’espérance.
Mais Jésus n’abandonne personne dans la souffrance, encore moins vous, enfants, qui êtes ses préférés. Claudia Yesenia, à côté de tant d’horreur que tu as connue, Dieu t’a offert une tante qui a pris soin de toi, un hôpital qui t’a assistée et finalement une communauté qui t’a accueillie. Ce ‘‘Foyer’’ est une preuve de l’amour que Jésus a pour vous et de son désir d’être très proche de vous. Il le fait à travers l’amour prévenant de toutes les personnes bonnes qui vous accompagnent, qui vous aiment et qui vous éduquent. Je pense aux responsables de cette maison, aux sœurs, au personnel et à tant d’autres personnes qui font déjà partie de votre famille. Car c’est cela qui fait que ce lieu est un ‘‘Foyer’’ : la chaleur d’une famille où nous nous sentons aimés, protégés, acceptés, entourés de soin et accompagnés.
Et j’apprécie beaucoup le fait que ce foyer porte le nom de ‘‘saint Joseph’’, et les autres, de ‘‘Jésus travailleur’’ ou ‘‘Belém’’. Cela veut dire que vous êtes en de bonnes mains. Rappelez-vous ce qu’a écrit saint Matthieu dans son Évangile, lorsqu’il nous raconte qu’Hérode, dans sa folie, avait décidé d’assassiner Jésus né récemment ? Comment Dieu a parlé en songe à saint Joseph, par l’intermédiaire d’un ange, et a confié à ses soins et à sa protection ses trésors les plus précieux : Jésus et Marie ? Matthieu nous dit que, à peine l’ange lui a-t-il parlé que Joseph a obéi immédiatement et a fait ce que Dieu lui avait ordonné : « Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte » (Mt 2, 14). Je suis sûr que, tout comme Joseph a protégé et défendu des dangers la Sainte Famille, de même il vous défend, vous entoure de soin et vous accompagne. Et avec lui, Jésus et Marie aussi, car saint Joseph ne peut pas rester sans Jésus et sans Marie.
À vous, frères et sœurs, religieux et laïcs qui, dans ce foyer et dans les autres, accueillez et entourez de soin avec amour ces enfants qui dès le bas-âge ont fait l’expérience de la souffrance et de la douleur, je voudrais vous rappeler deux réalités qui ne doivent pas manquer, car elles font partie de l’identité chrétienne : l’amour qui sait voir Jésus présent dans les plus petits et les plus fragiles, et le devoir sacré de conduire les enfants à Jésus. Dans cette tâche, avec vos joies et vos peines, je vous confie aussi à la protection de saint Joseph. Apprenez de lui, que son exemple vous inspire et vous aide dans la garde amoureuse de ces petits, qui sont l’avenir de la société colombienne, du monde et de l’Église, afin que, comme Jésus lui-même, ils puissent grandir et se fortifier en sagesse et en grâce, devant Dieu et devant les autres (cf. Lc 2, 52). Que Jésus et Marie, avec saint Joseph, vous accompagnent et vous protègent, vous remplissent de leur tendresse, de leur joie et de leur force.
Je m’engage à prier pour vous, pour que dans cet environnement d’amour familial, vous grandissiez en amour, en paix et bonheur, et qu’ainsi vous puissiez être guéris progressivement des blessures du corps et du cœur. Dieu ne vous abandonne pas, il vous protège et vous assiste. Et le Pape vous porte dans son cœur ; ne vous lassez pas de prier pour moi.



Testament – nous permet un rapprochement spécial : ce sont elles, dans la généalogie, qui annoncent que dans les veines de Jésus coule du sang païen, qui rappellent des histoires de rejet et de soumission. Dans des communautés où nous décelons encore des styles patriarcaux et machistes, il est bon d’annoncer que l’Évangile commence en mettant en relief des femmes qui ont marqué leur époque et fait l’histoire.
réconciliation, par conséquent, se concrétise et se consolide par l’apport de tous, elle permet de construire l’avenir et fait grandir l’espérance. Tout effort de paix sans un engagement sincère de réconciliation sera voué à l’échec.

porte-voix de cette intimité avec Dieu qui le considère fils, même lorsqu’il renie cette paternité, car pour lui nous sommes toujours des enfants retrouvés.
culture de la rencontre et du dialogue, à éduquer au pardon et à la réconciliation, au sens de la justice, au rejet de la violence et au courage de la paix. Aucune construction durable en Amérique Latine ne peut se passer de ce fondement invisible mais essentiel.
une boussole qui leur évite de se perdre.
l’éradication de la misère et de l’inégalité.

fardeau de la haine, parce que vous nous faites voir le monde entier qu’il y a devant, toute la Colombie qui veut grandir et continuer à se développer ; cette Colombie qui a besoin de chacun de nous et que, nous les plus âgés, nous vous devons.
uniquement particuliers et à court terme ! Plus difficile est le chemin qui conduit à la paix et à l’entente, plus nous devons nous engager à reconnaître l’autre, à guérir les blessures et à construire des ponts, à serrer les liens et à nous entraider (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 67).