Cette semaine à « Église en Sortie », on parle du livre Ponce Pilate: Une énigme entre histoire et mémoire avec son auteur Aldo Schiavone. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Paul du diocèse de Joliette. Et on s’entretient de l’association catholique d’aide à l’orient avec son directeur national Carl Hétu.
Église en sortie 11 janvier 2021
Cette semaine à Église en Sortie, on parle des relations entre la psychologie et le christianisme avec le professeur Christian Bellehumeur. On vous présente un résumé de la fin de semaine de célébrations entourant la béatification du père Michael McGivney. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit le directeur suprême des Chevaliers de Colomb, Daniel Duchesne.
Église en sortie 28 décembre 2020
Cette semaine à Église en Sortie, on parle de la littérature catholique pour la jeunesse avec l’éditrice chez MédiasPaul Sophie Brouillet. On vous présente un reportage sur l’exposition « Osez Marguerite » du Site historique Marguerite Bourgeoys. Et on s’entretient du livre « un pèlerin russe au 21e siècle » avec le père assomptionniste Édouard Shatov.
Église en sortie 21 décembre 2020
Cette semaine à Église en Sortie, on parle de guérison médicale et du salut chrétien avec le père dominicain Thomas de Gabory. On vous présente un reportage sur l’église Sainte-Famille du diocèse de Saint-Jean-Longueuil. Et on s’entretient de la place de Marie dans les célébrations de Noël avec la théologienne et auteur Thérèse Nadeau-Lacour.
Église en sortie 14 décembre 2020
Cette semaine à Église en Sortie, on parle de la pastorale en temps de COVID-19 avec l’archevêque Montréal Mgr Christian Lépine. On vous présente un reportage sur l’église Saint-Michel à Vaudreuil. Et on parle de l’évangélisation auprès des peuples autochtones avec le directeur de « Mission chez nous » Mathieu Lavigne.
Église en Sortie 30 novembre 2021
Cette semaine à Église en Sortie, on parle du livre « Entre l’arbre et l’écorce: Fidélité et obéissance dans l’Église d’aujourd’hui » avec l’éditeur adjoint chez Novalis Simon Maltais. On vous présente un reportage sur la cathédrale Sainte-Céline de Valleyfield. Et on s’entretient de la grandeur et beauté du sacerdoce ministériel avec la philosophe Laurence Godin-Tremblay.
Église en Sortie 16 novembre 2020
Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit le théologien et auteur Jacques Gauthier pour parler de son livre « En présence des anges ». On vous présente un reportage sur l’église Saint-Eustache du diocèse de Saint-Jérôme. Dans la troisième partie de l’émission, on s’entretient du livre « Sur les traces de Joseph Venne » avec l’historien et professeur Michel Allard.
Liberté et confinement : où sont les chrétiens?
(Image: courtoisie de Pixabay)
Cette semaine a lieu la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Initiée en 1908, cette semaine de prière a pour but l’oecuménisme, c’est-à-dire la communication et le rapprochement entre toutes les dénominations chrétiennes. Par le passé, des célébrations étaient organisées un peu partout afin d’accueillir les autres communautés. À Montréal en particulier, certaines églises orthodoxes accueillent habituellement des catholiques et protestants dans leurs rites singuliers, et organisent des conférences sur des aspects de la foi orthodoxe. Une célébration oecuménique est également organisée alternativement dans une église catholique, presbytérienne ou orthdoxe. Cette année, la distanciation est de mise. Comment peut-on penser et vivre l’unité chrétienne sans cet élément essentiel qu’est la communion au sens de rassemblement?
Il est incontournable que c’est une année difficile pour l’ensemble des chrétiens. Les besoins spirituels des fidèles sont perçus comme non-essentiels alors même que les centres d’achats et les gyms étaient présentés comme tels il y a quelque temps. Il est donc compréhensible que de nombreux chrétiens se sentent peu écoutés par leurs gouvernements. Une fois que cela est dit, la situation actuelle est incontournable. La pandémie demeure, et les mesures de distanciation restent essentielles pour la traverser. Par ailleurs, nous ne sommes plus habitués à recevoir la réalité de notre époque avec résignation, car la modernité fournit l’illusion du choix en abondance. Nous pouvons choisir notre divertissement, nos vêtements, notre nourriture dans une diversité immensément plus vaste que jamais auparavant. Nous voguons sur des choix matériels et superficiels, et nous ignorons le plus souvent ce qu’est la conscience réellement libre.
Libérés par l’Esprit Saint
La liberté au sens chrétien est synonyme d’une vie intérieure enrichie par sa relation avec Dieu. Une personne complètement absorbée par Son amour suivra les commandements du Seigneur et cherchera à faire le bien, à agir en conséquence. Cette recherche du bien sera guidée par l’Esprit Saint, qui procure la vraie liberté. Où se trouve l’Esprit du Seigneur se trouve la liberté (2 Corinthiens 3:17). C’est dans cette parole que se transforme la notion banale de liberté comme possibilité d’agir. La transformation s’opère dès l’arrivée du Christ, lorsqu’il nous enseigne que l’exigence extérieure de suivre la loi de Dieu doit s’appuyer sur une exigence intérieure motivée par l’amour:
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. (Mt 22:37-40)
Le Christ nous invite à aimer Dieu de telle façon que nous n’ayons d’autre désir que de suivre sa volonté. Ainsi, tout en restant cohérentes avec la vision légaliste de l’Ancien Testament, les notions de liberté et de loi prennent un sens nouveau, plus conforme à nos aspirations humaines.
Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus soumis à la loi (Galates 5:18). Certains ont supposé que cela voulait dire que les justes sont au-dessus de la loi, mais au contraire, ils vivent intimement celle-ci, au point que la soumission n’est plus requise. La volonté libre est pleinement engagée. Saint Thomas d’Aquin commente en ce sens la deuxième lettre aux Corinthiens de saint Paul : « On peut donc dire l’âme libre, non parce qu’elle se soumet à la loi divine, mais parce que, par l’effet de l’habitude bonne, elle incline à faire ce que la loi divine ordonne. » Cette perspective à la fois sur la vie intérieure et sur la liberté peut porter fruit dans la situation que vivent les chrétiens actuellement.
Unité et liberté: remèdes à l’individualisme
L’unité des chrétiens dépend de la liberté de chacun et de leur amitié avec Dieu. Il est possible qu’avant la pandémie, nous n’ayons jamais pensé à cela, et que nous concevions la notion de liberté au sens d’une simple capacité de faire ce qui nous plaît. Aujourd’hui, la liberté d’agir est remise en cause au profit d’un but collectif qui est d’éviter un trop grand nombre de malades et de décès liés à la pandémie. Cependant, une recherche de la liberté telle qu’envisagée par le Christ et par saint Paul est à notre portée à chaque instant. Elle implique toutefois une confiance et une espérance en Dieu. Nous ne pouvons choisir les paramètres de gestion de cette pandémie ; nous sommes impuissants face à ses effets et face aux effets des mesures sanitaires. Pourtant, Dieu nous veut libres, il veut que nos cœurs soient unis pour faire le bien là où il se présente. Par sa grâce, en dépit des mesures sanitaires restrictives, une liberté singulière inspirée par l’Esprit Saint nous est accessible.
Ainsi cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens tombe à point. C’est une occasion de nous demander comment percevons-nous l’unité? Par les médias sociaux? Par les rencontres joyeuses mais superficielles? Ou bien encore par une prière soutenue pour le salut du monde? En quoi nos amis chrétiens d’autres dénominations nous ressemblent, et qu’avons-nous en commun face à cette crise toute particulière? Il nous faut avoir confiance en l’amour de Dieu pour eux et pour le monde et s’unir à cet Amour. Nous pouvons tous et chacun être libres grâce à l’Esprit Saint, et c’est plus que jamais une occasion pour nous d’habiter cette liberté dans notre prière et dans notre conscience.
Dire « oui » à la Grâce de l’unité
(Image: courtoisie Pixabay) Du 18 au 25 janvier 2021 se tient la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Ayant des racines remontant au début du XXe siècle, l’histoire de l’œcuménisme moderne a connu une effervescence sans équivalent durant et après le Concile Vatican II. Depuis, chaque année, les différentes dénominations chrétiennes célèbrent une semaine de prière afin de demander au Seigneur ce don de l’Unité. Don que Jésus avait lui-même formulé dans son exhortation « Ut Unum Sint »(Jn 17, 21). Alors que notre monde a un besoin criant de collaboration et d’unité, il est clair que les chrétiens doivent se disposer à donner l’exemple. Dans ce contexte, l’Unité des chrétiens apparaît dans toute son urgence. Le thème de cette année est particulièrement évocateur des prérequis de l’Unité. Tiré de l’évangile de Jean (Jn 15, 5-9) dans lequel Jésus nous demande « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance », le thème officiel de cette année nous éclaire sur ce que signifie la vocation œcuménique du chrétien.
Dire « oui » à la Grâce de l’Unité
L’Unité des chrétiens est à la fois une exhortation de Jésus et une Grâce à recevoir de Lui. En effet, lorsqu’Il nous demande de demeurer dans son Amour, il est clair qu’Il nous invite à agir de telle manière que nous y restions. Mais cela est-il possible si l’Amour de Dieu est une Grâce que Lui seul peut donner ? Il y a donc une double dimension à cette exhortation. D’abord, nous devons reconnaître que la possibilité d’être dans l’Amour de Dieu est un don. Puisqu’il ne s’agit pas d’un droit mais plutôt d’un privilège « acheté à grand prix » (1 Co 6, 17-20), notre accueil dans l’Amour de Dieu devrait nous inspirer gratitude et humilité. Si donc notre capacité d’être dans l’Amour vient de Dieu, Jésus nous exhorte tout de même à y demeurer. Cela signifie que notre libre arbitre a son rôle à jouer. Une fois gratuitement inséré dans l’Amour de Dieu, nous devons nous disposer et travailler à y demeurer. Par nos attitudes intérieures et nos actions extérieures, nous sommes invités à nous établir dans l’Amour de Dieu.
Le manque d’unité des chrétiens est donc la preuve que beaucoup non pas respecter cette demande à demeurer dans son Amour. Aujourd’hui et par le passé, malgré un certain attachement à Jésus et aux communautés qui se réunissent en son nom, c’est un fait que le péché a pu prendre le dessus sur la charité authentique. L’Unité des chrétiens dépend donc, d’abord et avant tout, de la bonne volonté de tous les baptisés, individuellement et collectivement, à demeurer dans l’Amour de Dieu. Comment nous disposer à cette unité de foi, d’espérance et de charité tant recherchée alors que, cette année, nous ne pouvons nous réunir pour prier ensemble ?
Retrouver l’unité intérieure
La nouvelle année 2021, les mesures sanitaires et le confinement complet ou partiel que plusieurs vivent, peuvent être l’occasion de renouer avec notre identité profonde de chrétien. Notre identité fondamentale, celle de Fils et Filles de Dieu, plongés sacramentellement dans la mort et la résurrection du Christ, nous appelle à redécouvrir le sens de notre vocation baptismale et à en faire le cœur de notre existence. En mettant le Christ au centre de notre vie intérieure, un nouvel ordre s’établira. En effet, la vie intérieure est le lieu où se trouve les motivations à l’ensemble de nos actions. Avoir une vie intérieure nourrie et fortifiée par le Christ nous donne un nouveau regard sur notre vie, l’histoire et l’état du monde. Ainsi, nous sommes en mesure de voir quelles sont les véritables priorités.
Avant la pandémie, trop souvent nous étions tiraillés intérieurement par l’immensité des distractions de la société de consommation. Trop souvent nos vies étaient vouées à la recherche de bonheurs artificiels aussitôt achetés, aussitôt consommés. Cette mauvaise habitude à toujours plus a pu créer en nous une vie intérieure désordonnée et même atrophiée ; ne trouvant jamais le temps pour s’y replonger. Le confinement actuel peut être cette opportunité de nous redécouvrir intérieurement mais également de discerner ce qui dans notre vie « normale » empêchait notre épanouissement intérieur comme personne et comme Église. Ainsi, de notre unité intérieure retrouvée découlera une plus grande conscience de l’urgence d’une Unité des chrétiens dans un monde de plus en plus désorienté.
Le monde a soif de la Gloire de Dieu
Vous l’aurez bien compris, l’Unité des chrétiens, avant d’être un travail à accomplir, est d’abord une Grâce à recevoir dans de meilleures dispositions. C’est sans contredit la raison pour laquelle on l’appelle « Semaine de prièrepour l’Unité des chrétiens ». Profiter de la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons pour retrouver, dans la prière, notre unité intérieure est un premier mais non moins essentiel pas qui nous amènera éventuellement dans des communautés renouvelées par la Grâce de l