Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit Suzanne Desrochers de l’Office de catéchèse du Québec pour parler du document « Oser ! : outils d’animation pour une conversion missionnaire en formation à la vie chrétienne ». On vous présente un reportage sur l’Institut de formation théologique du Diocèse de Saint-Hyacinthe. Dans la troisième partie de l’émission, on s’entretient de la béatification de Guadalupe Ortiz de Landàzuri avec la collaboratrice au Bureau d’information de l’Opus Dei au Canada, Monique David.
Église en Sortie 14 juin 2019
Cette semaine à Église en Sortie, Francis Denis reçoit l’auteur, compositeur et interprète Guylan Seft pour parler de son plus récent album : « Nostalgie de l’ailleurs ». On vous présente la dernière chronique des actualités de la rue de la saison avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, on s’entretient avec le philosophe et théologien Jean Proulx pour parler de son plus récent livre intitulé « J’ai perdu un être cher ».
Église en Sortie 3 mai 2019
Cette semaine à Église en Sortie, on parle du Centre justice et foi avec sa directrice générale Élisabeth Garant. On vous présente un reportage sur la soirée de prière Taizé avec le frère Émile au Centre étudiant Benoît Lacroix de Montréal. Dans la troisième partie d’émission, Francis Denis reçoit le père Gilles Mongeau s.j. pour parler du document de réflexion et de conversion ecclésiale sur le difficile enjeu des abus sexuels dans l’Église catholique publié par la province canadienne des Jésuites.
Église en Sortie 1er mars 2019
Cette semaine à Église en Sortie, on s’entretient du « Rapport sur la liberté religieuse dans le monde 2018 » avec la directrice nationale de l’Aide à l’Église en détresse Canada, Marie-Claude Lalonde. On vous présente un reportage sur le lancement de la programmation du mois missionnaire extraordinaire 2019 des Œuvres pontificales missionnaires du Canada qui a eu lieu au Théâtre paradoxe de Montréal.
Vous retrouverez le Rapport 2018 sur la Liberté Religieuse dans le Monde au lien suivant.
Église en Sortie 15 février 2019
Cette semaine à Église en Sortie, on s’entretient avec le père Gilles Barette sur l’histoire et l’œuvre des pères et frères de la Société des missionnaires d’Afrique (pères blancs). On vous présente la chronique des actualités de la rue de février avec l’abbé Claude Paradis. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit sœur Rita Toutant des religieuses missionnaires de Notre-Dame d’Afrique pour parler de l’histoire et de la mission de cette communauté au moment de la célébration de leur 150 e anniversaire d’existence.
Top 10 des actualités de l’Église (2e partie)
(photo:CNS/Paul Haring) Nous poursuivons aujourd’hui notre palmarès des événements qui ont fait l’actualité de l’Église en 2018.
- Rencontre mondiale des familles à Dublin
La Rencontre mondiale des familles est un événement de l’Église universelle qui avait lieu cette année à Dublin en Irlande. Pour l’occasion des milliers de personnes s’étaient déplacées dans la capitale de la République d’Irlande pour approfondir leurs connaissances sur la vocation au mariage et à la famille dans notre monde d’aujourd’hui. Outre les nombreuses conférences et les célébrations eucharistiques, les familles présentes se sont rassemblées avec d’autres couples pour se ressourcer et se soutenir mutuellement. Après quatre jours de congrès, l’arrivée du pape François à cette Rencontre mondiale des familles allait devenir le centre de l’attention mondiale. Suivant les différentes rencontres protocolaires, le pape François a pu se rendre prier dans différents lieux de culte de l’île comme la Pro-cathédrale et le Sanctuaire marial de Knock. Le Festival des familles fut sans contredit un moment fort de cette fin de semaine chargée qui s’est terminée avec la célébration de la Messe au parc Phoenix. Vous pouvez revoir et revivre cet événement incontournable au lien suivant.
7.Synode des jeunes
Un événement important de cette année 2018 fut certainement la tenue de la XVe Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Rassemblés pendant trois semaines au Vatican, des évêques du monde entier ont pu prier, réfléchir et s’exprimer avec le pape sur les différentes réformes nécessaires à la pastorale jeunesse et vocationnelle aujourd’hui. Un élément important à retenir fut certainement la présence de jeunes du monde entier dans la salle ainsi qu’une importante délégation canadienne de jeunes et de travailleurs de la Télévision Sel et Lumière. Est donc très attendue en 2019 la publication de l’exhortation apostolique post-synodale portant sur la question. Une chose est certaine, les diocèses du Canada et du monde sont désormais fortement sensibilisés à la centralité de la pastorale jeunesse et vocationnelle dont les enjeux sont essentiellement complémentaires. Plusieurs émissions d’Église en Sortie porteront évidemment sur la question en 2019. Restez à l’écoute de S+L pour tout savoir des développements sur la question.
- Union des provinces franciscaines du Canada
Un autre événement incontournable de la vie de l’Église au Canada fut sans contredit l’unification des deux provinces franciscaines de l’Est et de l’Ouest du Canada qui ne forment désormais plus qu’une seule et même entité : la province Saint-Esprit/Holy Spirit du Canada. Le Chapitre général à Saint-Albert en Alberta en présence du Ministre général des Franciscains Michael Perry o.f.m. a donc donné lieu à la suppression des anciennes provinces Saint-Joseph et Christ the King suivie du rituel officiel de création et de la mise en place de cette nouvelle province du Saint Esprit composée de 86 frères répartis dans dix fraternités. L’établissement de cette nouvelle province canadienne a pour but de restructurer l’ordre au Canada afin de susciter un renouveau missionnaire. Pour l’occasion S+L était sur place et a pu vous faire vivre de l’intérieur cet événement historique. Je suis actuellement à la réalisation d’un documentaire sur cette Union des Franciscains du Canada, nous vous communiquerons sous peu tous les détails sur la diffusion de ce documentaire unique et exclusif.
- Le tournant missionnaire dans les diocèses
Ce 9ième événement n’est sans doute pas un événement comme tel mais un changement fondamental qui est en train de se produire dans les diocèses un peu partout au Québec. Pour ma série « Sur la route des diocèses », j’ai la chance de me rendre aux quatre coins de la province pour rencontrer les différents acteurs ecclésiaux. Cette année, je me suis rendu à Sherbrooke, Amos, Mont-Laurier et Chicoutimi. Ce que je retiens de mes nombreuses conversations, c’est la véritable prise en charge de la mission par l’ensemble des baptisés. En communion avec leur évêque respectif, les catholiques du Québec ont entendu l’appel du pape François à être une « Église en Sortie » (EG, no 24) et à prendre sur eux la responsabilité d’annoncer, où ils sont, la joie d’une vie vécue pleinement avec le Christ et son Église. J’encourage l’ensemble des diocèses à poursuivre sur cette route à la fois difficile et épanouissante. Nous pourrions être surpris de voir les fruits de cette conversion dans 10 ans!
- Béatification des moines de Tibhirine
Le 8 décembre dernier, en la Solennité de l’Immaculée Conception, était célébrée la Messe de béatification des 19 martyrs d’Algérie au Sanctuaire Notre-Dame de Santa Cruz d’Oran en Algérie. Cet événement était attendu depuis bien longtemps et est significatif de plusieurs choses. D’abord, cela est un signe de l’amélioration des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Vatican. Cette célébration et sa diffusion internationale via les grandes chaînes de télévisions catholiques comme Sel et Lumière avaient besoin de l’accord des autorités locales, ce qui a été obtenu. Cette voie de dialogue entre les deux États est sans contredit aussi le signe d’une saison favorable aux discussions inter-religieuses entre les autorités de l’Islam et de l’Église. Peut-être l’intercession du Bienheureux Christian de Chergée y est pour quelque chose? Une chose est sûre, cette béatification est un pas en avant, non seulement au niveau religieux et diplomatique, mais également au niveau de la théologie du dialogue mise de l’avant pas les moines de Tibhirine qui, jusqu’au sacrifice ultime, ont profondément aimé le peuple algérien et perfectionner, suivant l’expression du pape François, « l’art d’aimer ses ennemis ».
Conclusion
Comme je l’ai dit en introduction, l’année 2018 fut en dents de scie et, rétrospectivement, il est impossible de porter un jugement positif ou négatif sur l’ensemble des événements qui se sont déroulés. Plusieurs des éléments soulignés dans ce « Top 10 » auront des développements en 2019. Par exemple le voyage du pape François à Abu Dabi et les JMJ de Panama seront certainement des événements à suivre de près. En ce sens, Sel et Lumière continuera à vous apporter le meilleur de la vie de l’Église au Québec, au Canada francophone et dans le monde par l’entremise de toutes nos plateformes médiatiques. Bonne et sainte année 2019 à tous et à très bientôt!
Église en sortie 9 novembre 2018
Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit Sœur Marie-Marcelle Desmarais c.n.d. directrice de l’Institut de Formation Humaine Intégrale de Montréal. On vous présente un reportage sur le Chapitre d’Union des Franciscains du Canada à Edmonton, Alberta. Dans la troisième partie de l’émission, on discute de l’organisme Développement et paix avec son directeur général Serge Langlois.
Église en Sortie 2 novembre 2018
Cette semaine à Église en sortie, Francis Denis reçoit l’historien et professeur de l’Université McMaster avec qui il s’entretient du livre Les origines catholiques de la Révolution Tranquille au Québec. Dans la deuxième partie de l’émission, on vous présente un reportage sur la fascinante histoire de l’Abbaye bénédictine de Buckfast au Royaume-Uni.
Frère Pierre Charland OFM nommé Ministre Provincial des Franciscains du Canada
Réunis en Chapître général à Saint-Albert en Alberta, les deux provinces franciscaines du Canada sont devenues aujourd’hui une seule et même province. Ayant pour nom « Province du Saint Esprit », la nouvelle Province canadienne des Franciscains a désormais pour Provincial le frère Pierre Charland OFM . C’est donc en présence du Ministre général des Franciscains Michael Perry o.f.m. qu’a pu se dérouler la suppression des anciennes provinces Saint-Joseph et Christ the King ainsi que le rituel officiel de création et mise en place de cette nouvelle province du Saint Esprit. Les Franciscains du Canada sont composés de 87 frères répartis dans dix fraternités. L’établissement de cette nouvelle province canadienne a pour but de restructurer l’ordre au Canada afin de susciter un renouveau missionnaire. Restez à l’écoute de Sel et Lumière pour connaître tous les détails sur ce moment historique de l’Église au Canada.
La nouvelle Province Saint Esprit des Franciscains du Canada s’est également doté d’un nouveau sceau et logo:
Vous pouvez également revoir le reportage sur le Chapitre des Nattes au lien suivant.
Une Église à genoux pour un avenir meilleur
Photo crédit: CNS photo/Stefano Rellandini, Reuters
Comme nous l’avons vu la semaine dernière, la publication du document de la CECC intitulé « Protection des personnes mineures contre les abus sexuels » est une véritable démarche de contrition. Suivant la définition du catéchisme de l’Église catholique, la contrition est « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir » (CEC no 1451). Nécessaire à la validité du sacrement du pardon, elle n’en est pas moins importante dans nos démarches de réconciliation et personnelle et institutionnelle. Qu’est-ce qui nous permet de dire cela ? C’est ce que nous examinerons aujourd’hui.
Une réelle détestation du péché
Le document présente une série de « leçons » tirées des expériences passées qui, très souvent par manque de connaissance et d’expertise dans le domaine, ont pu mener à une mauvaise gestion de ces graves délits. Il est d’abord important de mentionner que ces crimes furent toujours considérés par l’Église comme des péchés graves. La sensibilité particulière de nos sociétés contre ces abus trouve d’ailleurs son origine dans une conception morale héritée du christianisme. Nous pouvons donc conclure que les mauvaises gestions du passé sont dues en grande partie à une inauthenticité structurelle (p.54) ou, en d’autres termes, en une mauvaise application par l’Église de ses propres principes.
À partir de cette prise de conscience renouvelée de la gravité morale, psychologique, sociologique et spirituelle de ces péchés d’abus sexuel, les évêques canadiens n’hésitent pas à utiliser les grands moyens pour évacuer tous les délinquants passés et ceux qui pourraient encore se trouver en son sein.
« L’expérience a appris à tous qu’il est essentiel de maintenir une attitude de « tolérance zéro ». Cette attitude s’exprime par des politiques et des programmes qui sont conçus pour que chaque allégation d’agression sexuelle soit considérée avec le plus grand sérieux et qu’aucun incident ne soit toléré; elle manifeste clairement qu’aucune personne qui a commis des abus sexuels à l’endroit d’une personne mineure n’exercera un ministère actif. » (p.39)
L’Église n’étant pas uniquement composée de membres du clergé, le document précise que cette « tolérance zéro à l’égard des abus s’étend à tout le personnel de l’Église – clergé, religieux et laïcs – et a élargi la portée des politiques de prévention pour englober tout le personnel et les bénévoles qui travaillent dans des établissements d’Église ou au nom de l’Église » (p.39).
Fermes résolutions pour l’avenir
Comme c’est le cas pour la société toute entière, l’Église catholique est dans une démarche de reconsidération culturelle et institutionnelle pour faire en sorte que plus jamais ne se produisent de tels actes en totale contradiction avec sa raison d’être même. Comment cette « purification pastorale profonde » (p.55) pourra-t-elle s’opérer ? Le document de la CECC offre en ce sens beaucoup de pistes de solutions afin que des réformes structurelles et culturelles soient apportées. Parmi les leçons prises au court des expériences des dernières décennies, les pasteurs proposent plusieurs réflexions en lien avec une meilleure formation des leaders dans l’Église. Malheureusement souvent négligée par les organismes décisionnels à tous les niveaux de la société, l’Église montre du leadership en la matière en manifestant la centralité de mesures effectives à long terme. Elle n’en demeure pas moins consciente des besoins nécessitant une action immédiate.
En effet : « L’expérience canadienne sur les abus sexuels a conscientisé les dirigeants de l’Église au besoin de prendre les plaintes au sérieux et d’y donner suite immédiatement et efficacement » (p.33.). Pour ce faire, une série de recommandations sont faites aux évêques. Établissement de protocoles clairs de protection des mineurs, constitution de comité consultatif, entière collaboration avec les autorités civiles, respect de la présomption d’innocente (p.35-36), information de la population dans les meilleurs délais voilà quelques exemples manifestant le sérieux de la démarche de la Conférence des évêques catholiques du Canada en cette matière.
Une Église qui donne l’exemple
L’expérience douloureuse et « honteuse » de la grande majorité des membres de l’Église face à ce scandale des abus sexuels ne doit pas nous décourager et nous rendre cyniques face à cette Institution aussi divine qu’humaine. Elle doit plutôt être assumée à la lumière de la croix du Christ, de Celui qui s’est fait pécheur pour nous délivrer de la mort à laquelle nous étions tous condamnés. Au-delà de cette vision surnaturelle, qui est toujours la plus importante, nous devons également utiliser cette souffrance non seulement comme force de proximité avec les victimes mais également comme force de propulsion dans l’engagement à éradiquer cette plaie ouverte de l’incohérence morale qui manifeste aujourd’hui toute sa force de destruction.
À l’heure où l’ensemble des institutions, qu’elles soient corporatives, syndicales, gouvernementales, artistiques, coopératives, etc., découvrent les unes après les autres les injustices commises par le passé et la profondeur de la crise des abus sexuels à l’échelle globale, le monde entier attend de l’Église un leadership en la matière. Une opportunité s’offre donc aux catholiques afin qu’ils prennent « le taureau par les cornes » et qu’ils donnent l’exemple d’une gestion irréprochable et professionnelle à la hauteur des principes évangéliques que le Christ nous a confié.