Francesco Spinelli: Champion des pauvres et des marginalisés

Prêtre diocésain du diocèse de Crémone
Fondateur de lInstitut des Sœurs Adoratrices du Saint-Sacrement
Jour de fête : 6 février
14 avril 1853 – 6 février 1913

Né à Milan le 14 avril 1853, Francesco Spinelli a déménagé à Crémone en Italie alors quil était encore enfant. Jeune garçon, il accompagnait sa mère qui visitait et aidait les pauvres et les malades de sa ville. Son appel à la prêtrise a été soutenu à la fois par sa mère et par un oncle qui était prêtre. Après avoir étudié à Bergame pendant plusieurs années, il fut ordonné prêtre de ce diocèse le 14 août 1875.

Plus tard cette année-là, étant à Rome pour célébrer le jubilé convoqué par le pape Pie IX, P. Francesco se rendit à la basilique Sainte-Marie-Majeure, et alors quil était là, il sest agenouillé devant la crèche de lEnfant Jésus. En prière, il reçut la vision dun groupe de jeunes femmes qui adoreraient Jésus dans le Saint-Sacrement. Ce moment lui inspira de commencer un nouvel ordreet, en 1882, il unit ses efforts avec ceux de sainte Gertrude Comensoli pour fonder les Sœurs Sacramentines de Bergame.

Après un début prometteur, il fut obligé de quitter le diocèse de Bergame en 1889 à cause dune opposition et de complots contre lui, abandonnant également la nouvelle congrégation. Il arrive à Rivolta dAdda, découragé et sans argent, mais lévêque diocésain de Crémone lui offre la possibilité dy exercer ses fonctions pastorales. En 1892, P. Francesco fonde les Sœurs Adoratrices du Saint-Sacrement, une congrégation qui obtiendra lapprobation officielle du diocèse en 1897.

À Crémone, les sœurs continuèrent à adorer le Christ dans leucharistie tout en se concentrant sur leur travail auprès des pauvres, un travail inspiré par Spinelli lui-même qui avait connu les difficultés de la marginalisation. Il s’était senti appelé par son amour de l’eucharistie à répondre aux besoins de ceux qui enduraient la même souffrance.

P. Francesco mourut de causes naturelles à Rivolta dAdda le 6 février 1913, mais les sœurs poursuivent toujours le travail quil avait aidé à mettre sur pied. Elles ont maintenant beaucoup de maisons à travers le monde, y compris en Argentine et au Sénégal. Bien quil ne l’ait pas vu de son vivant, Spinelli aurait éprouvé une grande joie devant l’approbation pontificale de sa congrégation par le pape Pie XI en 1932. En 1958, le cardinal Angelo Roncalli, qui deviendra le pape Jean XXIII, visita la tombe de Spinelli. Dans son journal intime, il a écrit : « Arrivé à Rivolta dAdda où jai admiré la maison générale des Sœurs Adoratrices que le vénérable Francesco Spinelli a fondées et sur la tombe duquel jai été heureux de prier. »

Cet émerveillement a été poursuivi par un autre Saint-Père lorsque P. Francesco a été béatifié le 21 juin 1992 par le pape Jean-Paul II.

Ayant toujours considéré Jésus comme source et modèle de sa vie sacerdotale, P. FrancescoSpinelli a laissé derrière lui une réputation de sainteté et a donné un exemple de vraie prière aux Sœurs Adoratrices du Saint-Sacrement et à tous ceux quil rencontrait. Comme le Christ, il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour servir les malheureux, les marginalisés et les rejetés partout où le besoin sen faisait sentir, et ce travail se poursuit jusquà ce jour.

Sur la route du diocèse d’Amos (1ère partie)

Dans cet épisode de « Sur la route des diocèses », Francis Denis nous transporte dans le diocèse d’Amos à la rencontre des différents visages de cette église particulière. Sous l’épiscopat de Mgr Gilles Lemay, évêque du lieu, l’Église à Amos est pleinement engagée dans la transformation missionnaire voulue par le pape François. Que ce soit dans sa volonté de transmettre son riche héritage ou par la proximité avec les pauvres, les jeunes et toute personne habitant sur ce territoire aux dimensions démesurées, l’Église catholique à Amos est un bon exemple d’un Peuple de Dieu au service des besoins spirituels et humains des âmes auxquelles il est envoyé.

Semaine chargée pour les évêques du Québec

Du 18 au 21 septembre derniers, se tenait au Sanctuaire Notre-Dame du Cap de Trois-Rivières, la plénière automnale de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec. C’est donc aujourd’hui que s’est terminée cette semaine de rencontres, de prières, de délibérations et de réflexion non seulement sur les enjeux auxquels font face les diocèses du Québec mais également sur ceux de la société en général. Lors de mon passage à Trois-Rivières cette semaine, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Mgr Noël Simard,  président de l’AECQ et évêque de Valleyfield, sur les différents sujets abordés durant la semaine.

Cours d’éducation sexuelle

La nouvelle mise en place par le gouvernement du Québec d’un cours d’éducation sexuelle dans les écoles dès la rentrée a fait couler beaucoup d’encre. Cela est d’autant plus problématique pour l’Église catholique qui, ayant elle-même une vision bien définie sur l’éthique de la sexualité, ne voit pas forcément son point de vue bien représenté par le cours actuel. Les évêques ont donc voulu aborder la question en invitant quatre spécialistes qui ont pu émettre leur avis. Selon Mgr Simard : « nous devons avoir un message positif sur les questions de sexualité et d’amour conjugal puisqu’il ne sert à rien d’être alarmiste ou de paniquer ».  « Au contraire, » poursuit-il, « comme évêques nous devons miser sur l’offre d’un soutien et d’un éclairage aux parents et aux catéchètes afin qu’ils aient les outils nécessaires pour proposer aux familles une vision intégrale de la sexualité telle que présentée dans la Théologie du corps de saint Jean-Paul II par exemple ». Tenant compte du climat actuel d’abus dans l’Église, les évêques sont conscients qu’ils doivent faire preuve de prudence lorsqu’ils abordent ce sujet délicat.

Visite du Patriarche Copte-catholique d’Alexandrie

Un des moments forts de cette plénière fut sans contredit la présence de Sa Béatitude Ibrahim Isaac Sidrak. Lors de son intervention, le patriarche alexandrin a offert un témoignage sur la situation de la population copte-catholique durant et après les turbulences de ce qu’on a appelé le « printemps arabe ». Selon Mgr Simard, son discours fut « très encourageant » puisqu’il a montré comment « le court moment de la présence des frères musulmans au pouvoir a manifesté la radicalité de leur doctrine et a ainsi ouvert les yeux de la majorité des musulmans ». L’expression « Felix culpa » fut même utilisée par le Chef catholique égyptien pour montrer jusqu’à quel point la situation s’est améliorée, à la fois, avec le gouvernement du général Al Sisi mais aussi avec la population en général, aujourd’hui beaucoup plus tolérante envers les minorités chrétiennes d’Égypte. En signe de fraternité, Mgr Simard a accueilli positivement la possibilité d’échanges entre les deux communautés.

 Prêtres venant d’ailleurs

Ce n’est un secret pour personne, plusieurs diocèses du Québec dépendent aujourd’hui de la présence de prêtres d’autres pays pour l’accomplissement de leur ministère épiscopal respectif. Un accroissement de cette tendance étant à prévoir, les évêques du Québec ont donc dédié plusieurs moments de la semaine pour réfléchir à la question. Pour l’occasion, plusieurs prêtres venant d’ailleurs avaient été invités ainsi que Mgr Aristide Gonsallo, évêque de Porto Novo au Bénin qui a pu partager son expérience du point de vue d’un évêque envoyant ses prêtres en mission. Comment mieux accompagner et accueillir ces prêtres qui arrivent ? Comment mieux les soutenir tout au long de leur ministère et dans le processus d’adaptation et d’inculturation ? Telles furent les questions abordées durant cette semaine de plénière de l’AECQ.

Prise de parole des évêques pour les élections québecoises de 2018

Les évêques ont également parlé de la campagne électorale actuelle. Faisant référence au message de l’AECQ intitulé « Élections provinciales 2018 : soyons responsables », Mgr Noël Simard a souligné l’importance de l’implication des catholiques dans le processus électoral. Encourager la participation au vote, soutenir les politiciens en ces temps de cynisme et rappeler l’importance du discernement à la lumière des enseignements évangéliques et de la Doctrine sociale de l’Église ne sont que quelques points soulignés par les évêques. En ce sens, selon Mgr Simard : « il est important que les catholiques discernent sérieusement le meilleur programme et la personne la plus apte à gouverner l’État du Québec. Et pour ce faire, nous invitons les gens à ne pas se focaliser sur un seul enjeu mais plutôt de peser le pour et le contre dans une perspective globale qui tienne compte de toutes les dimensions qu’elles soient économiques, sociales, humaines, etc.

La priorité des communications

À ma question des priorités de l’AECQ pour l’année à venir, Mgr Simard n’a pas hésité à me mentionner l’accroissement de la présente de l’Assemblée des évêques du Québec au niveau des communications. « Nous devons être là », dit-il, « où les gens sont et, en ce sens, nous devons faire rayonner notre message par une présence accrue sur les médias sociaux tels que Facebook, Twitter et notre page web ». Faisant référence avec fierté aux documents publiés par les différentes commissions de l’AECQ, Mgr Simard et le Secrétariat général s’engagent donc dans une nouvelle étape de développement d’une stratégie de communication à la hauteur non seulement des enjeux et besoins des catholiques du Québec mais également de la population en général.

Cette semaine très intense de rencontres fraternelles entre les évêques leur aura certainement permis d’approfondir leur connaissance et leur discernement sur les enjeux auxquels ils font face individuellement et comme collectivité. Alors que s’amorce une deuxième semaine avec la plénière de l’Assemblée des évêques du Canada à Cornwall la semaine prochaine, les évêques du Québec sortent une fois de plus de cette semaine au Sanctuaire Notre-Dame du Cap avec une expérience concrète, à leur niveau, de ce que signifie la synodalité de l’Église.

Et pour suivre cette semaine à venir de plénière de la CECC, consulter l’horaire de notre couverture exclusive S+L en cliquant sur le lien suivant. Un rendez-vous à ne pas manquer!

La famille: une priorité pour l’Église

CNS/L’Osservatore Romano

Comme nous l’avons vu la semaine dernière, la vision ecclésiale de la famille comme « ciment de la société » manifeste, non seulement, son rôle irremplaçable pour toute société mais également les coûts humains et sociaux qu’entraîne sa détérioration. Quel rôle l’Église peut-elle jouer pour aider les familles à réaliser pleinement ce qu’elles sont appelées à être ? C’est l’un des thèmes abordés par le pape François lors de son allocution au Stade Croke Park de Dublin pour la Rencontre Mondiale des familles. En effet, pour le Saint-Père, « L’Église est la famille des enfants de Dieu […] parce que Dieu notre Père a fait de nous tous ses enfants dans le Baptême ». Le baptême peut donc être considéré comme une nouvelle naissance et l’élargissement de notre propre cercle familial.

Naissance dans l’Esprit

Pour le pape François, il est important « d’encourager les parents à faire baptiser les enfants dès que possible » puisqu’il « est nécessaire d’inviter chacun à la fête, même le petit enfant ! ». Le thème de la « fête » est récurrent dans la pensée du Saint-Père. Pour lui, il est nécessaire d’inviter la communauté entière à se réjouir des réussites et des joies des membres de l’Église. Cela fait même partie de sa définition d’une « Église en sortie » (no24). Une Église cohérente avec le Mystère qu’elle porte, n’attend donc pas avant d’accueillir ses enfants.

« de même que nous laissons la nature dicter le moment de la naissance naturelle, laissons le cycle de la vie sacramentelle rythmer l’éclosion de la vie surnaturelle. »

Un autre argument convainc le pape François de « baptiser rapidement » les enfants. Il s’explique : « Faisons une comparaison : un enfant sans le Baptême, parce que les parents disent : « Non, quand il sera grand » ; et un enfant avec le Baptême, avec l’Esprit Saint en lui : celui-là est plus fort parce qu’il a en lui la force de Dieu ! ». Privé volontairement un enfant du don que Dieu désire ardemment lui transmettre équivaut à l’empêcher d’atteindre son plein épanouissement. Ainsi, de même que nous laissons la nature dicter le moment de la naissance naturelle, laissons le cycle de la vie sacramentelle rythmer l’éclosion de la vie surnaturelle.

La force d’une relation indestructible

Qu’elle est donc cette nouvelle force reçue au baptême et quels en sont les effets sur la vie concrète du baptisé ? Pour le pape François, « si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. » (No 49). Nous pourrions facilement écrire plusieurs traités tant la densité du contenu de cette expression est riche. Je ne m’attarderai qu’à en souligner deux grands traits.

D’abord, puisque le baptême fait de nous des enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus, il imprime en nous un caractère nouveau et indélébile. De la même manière que la famille dans laquelle nous naissons a un impact sur notre vie, la relation vitale avec Dieu créée par l’action du baptême sur notre âme influence l’ensemble de notre existence. Cette amitié a la caractéristique d’être indestructible et indéfectible, à condition que nous ne coupions pas les ponts. Ainsi, comme nous pouvons être certains de l’appui et de la consolation de notre famille, nous pouvons être assurés de la Présence constante de Dieu dans notre vie.

« Créée pour l’Infini, comment des êtres finis, aussi nobles soient-ils, peuvent-ils nous satisfaire ? »

Cette nouvelle relation ne fait pas que nous soutenir lorsque nous tombons, elle nous éclaire et ouvre un horizon indépassable pour notre vie. De fait, nous faisons constamment l’expérience de notre insatisfaction permanente des réalités de ce monde. Nourriture, divertissement, connaissances, succès, technologies, etc., ces réalités ne peuvent satisfaire ce qui apparaît comme un manque insatiable. Ce désir présent en toute personne provient de notre nature créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Créée pour l’Infini, comment des êtres finis, aussi nobles soient-ils, peuvent-ils nous satisfaire ? Ne leur demandons donc pas l’impossible et adressons-nous plutôt au seul Être capable de nous assouvir c’est-à-dire Dieu. C’est ce que le baptême nous offre quelques semaines après notre naissance.

Le baptême : expérience inépuisable

Nos sociétés sont de plus en plus fragmentées et les personnes de moins en moins capables de s’engager dans des relations durables. Or le remède adapté à la situation nous est confié. En nous laissant transformer par la grâce divine présente dans le baptême et les invitations à l’engagement charitable, nos communautés ont tout ce qu’il faut pour offrir à nos contemporains, la famille dont ils ont toujours rêvé. Cherchons donc à nous réjouir de ce cadeau comme une vraie famille et invitons toute personne à recevoir ce don gratuit. Notre société entière ne manquera pas de profiter de cet apport non négligeable.

La famille: une priorité pour la société

Nous sommes en pleine campagne électorale et, comme tous les quatre ans, nous sommes invités à réfléchir sur les différents enjeux culturels et sociaux et les propositions qu’offrent les partis politiques pour y répondre. Par exemple, lors du débat télévisé de jeudi dernier, on a pu constater à quel point l’État québécois est sollicité. Or, derrière la panoplie de requêtes d’une population de plus en plus laissée à elle-même, une tangente semble se dessinée. Pénurie de main-d’œuvre, besoins criants dans les centres hospitaliers et CHSLD, accroissement d’enfants en difficultés, manque de places en garderie, la pression sur l’appareil étatique ne semble pas vouloir cesser de s’accroître.

Bien que l’État ait évidemment quelque légitimité d’intervention en ces domaines, il semble que la fragilisation des familles y soit pour quelque chose et que les partis politiques auraient tout avantage à mettre en place des politiques familiales adaptées à la réalité d’aujourd’hui. En ce sens, les différents discours du pape François lors de la Rencontre Mondiale des familles de Dublin 2018 peuvent nous éclairer.

La famille, ciment de la société

Après la foi, notre famille est ce que nous avons de plus précieux. L’ayant devant les yeux tous les jours, on peut avoir tendance à la prendre pour acquise et à la négliger. Lorsque cette mauvaise habitude atteint les pouvoirs publics, de graves conséquences sont à prévoir. Comme le dit le pape François dans son discours aux autorités politiques irlandaises : « La famille est le ciment de la société ; son bien ne peut pas être tenu pour acquismais doit être promu et protégé par tous les moyens appropriés ». Qu’arrive-t-il lorsque le ciment est fragilisé ou même dilué lors de la construction d’un édifice ? Nul besoin d’entrer dans les détails mais l’image parle d’elle-même. Une société forte dépend de familles fortes, stables, solides et « tissées serrées ». Notre société a un besoin criant de familles capables d’entraide et de partage, de soutien lorsque les difficultés de la vie surgissent et qui, lorsque tout va bien, s’engagent auprès de leur communauté pour aider ceux pour qui la chance a mal tournée.

La famille, école du vivre ensemble

De plus, en cette ère de changements rapides et de rencontres entre les peuples et les cultures, on ne peut négliger l’importance d’une vie familiale de qualité où on apprend « à vivre ensemble de manière harmonieuse, à contrôler nos instincts égoïstes, à concilier les différences et surtout à discerner et à rechercher ces valeurs qui donnent un sens authentique et une plénitude à la vie ». En cette époque de communication et de relations multiculturelles, la société a plus que jamais besoin de retrouver « dans tous les milieux de la vie politique et sociale, le sens d’être une vraie famille de peuples ! ». Comment considérer l’autre comme un frère lorsqu’on a nous-mêmes souffert dans nos relations familiales ? La famille doit redevenir la priorité des priorités sociales et politiques. Comme le dit le Pape : « Ne se pourrait-il pas au contraire que la croissance d’une « culture du déchet » matérialiste, nous ait rendus de fait plus indifférents aux pauvres et aux membres plus vulnérables de la famille humaine, y compris les enfants non nés, privés du droit même à la vie ? » Dans ce contexte, quelle part l’Église peut-elle jouée ? Nous examinerons cette questions la semaine prochaine.

Église en sortie 14 septembre 2018

Cette semaine à Église en sortie, on s’entretient avec le père Thomas Rosica c.s.b. à propos des actualités de l’Église. On vous présente un reportage sur la Rencontre Mondiale des Familles 2018 à Dublin en Irlande. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit le Recteur Majeur (Supérieur général) de la Société salésienne avec qui il s’entretient de la relation entre l’Église et les jeunes, quelques semaines avant le début du Synode ordinaire des évêques portant sur « Les jeunes, la Foi et le discernement vocationnel ».

Couverture spéciale S+L: Rencontre Mondiale des Familles -Dublin 2018-

CNS photo/Paul Haring

Du 21 au 26 août prochains, se tiendra à Dublin la 9e édition de la Rencontre Mondiale des familles. Mise sur pied par le saint pape Jean-Paul II en 1994, l’événement a pour but de « contribuer à renforcer les liens entre les familles, et témoigner de l’importance cruciale du mariage et de la famille pour la société entière ». C’est donc par la prière, des catéchèses et des célébrations que les participants provenant des quatre coins de la planète pourront se rassembler auprès du saint Père pour, à la fois remercier Dieu du don de la famille et  réfléchir sur les différents défis auxquels font face les familles constituant le Peuple de Dieu de ce début de XXIe siècle. Le thème de la rencontre de cette année, « L’Évangile de la famille : joie pour le monde », se déploiera en deux grandes parties. Dans un premier temps, se tiendra un congrès de trois jours où se succéderont catéchèses, conférences et tables rondes de spécialiste et hauts responsables de l’Église sur différents sujets liés à la famille et la foi catholique. Le point d’orgue de la semaine sera certainement la visite du pape François en Irlande.

Un congrès aux couleurs d’Amoris Laetitia

La théologie de la famille du pape François telle qu’exprimée dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia est d’une extraordinaire richesse. Long d’environ 120 pages,  ce document a évidemment besoin d’être approfondi et discuté. C’est pourquoi des spécialistes des questions reliées à la famille s’exprimeront sur les différentes dimensions de cette entité que l’on appelle « l’église domestique ».  Par exemple, le cardinal Christoph Schönborn offrira une catéchèse sur la question du comment « célébrer la famille dans la tradition judéo-chrétienne ». Des personnalités de chez-nous seront également présentes. C’est le cas de l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix qui présentera une conférence intitulée « Regard sur Jésus : présenter l’engagement du mariage comme chemin de joie pour notre temps ».

Sur trois jours, j’ose croire que l’ensemble des participants auront donc tous les éléments nécessaires pour faire la promotion de la famille et de la joie de porter ces profonds enseignements dans la vie quotidienne, une fois de retour à la maison. Toutefois, les personnes qui, pour une raison ou pour un autre, ne peuvent se rendre à Dublin, pourront suivre l’événement de l’intérieur puisque Sel et Lumière sera sur place afin de vous faire vivre la RMF 2018 dans le confort de votre foyer. Vous pourrez, par l’entremise de mes reportages quotidiens, approfondir votre connaissance de la réalité des familles catholiques aujourd’hui. Ainsi, les 22, 23 et 24 août prochains, restez l’écoute de S+L pour tout savoir sur cet événement incontournable de la vie de l’Église universelle.

Une visite très attendue

Il est clair que l’annonce de la venue du pape François à la Rencontre Mondiale des Familles fut accueillie avec grand enthousiasme par les organisateurs et le peuple catholique d’Irlande. Pour bien comprendre l’importance de cette visite apostolique nous devons tenir compte du contexte actuel en Irlande.

En effet, depuis la crise des abus sexuels du clergé qui ont gravement touché l’île gaélique, l’Église ne tient plus le rôle central qu’elle a pu jouer à travers son histoire. Son attractivité et sa crédibilité étant grandement affaiblies, il sera intéressant de voir à quel point la visite du pape François aura un impact positif de réconciliation entre l’Église et la société irlandaise dans son ensemble. Un deuxième élément à surveiller est lié à la récente légalisation de l’avortement suite à un référendum. Ayant mis sur pied ce référendum et étant ouvertement en faveur de cette légalisation, le gouvernement actuel d’Irlande a donc, à l’heure actuelle, sur la famille et les questions dites « sociétales » des points de vue en opposition directe avec l’Église. Il sera donc intéressant de suivre les échanges du pape avec les autorités civiles et politiques irlandaises.

La visite du pape François ne sera toutefois pas que diplomatique. De fait, la raison principale de sa présence est sa participation à la Rencontre Mondiale des Familles 2018. Comme ce fut le cas à Philadelphie, lors de la précédente édition de l’événement, le pape participera au « Festival des familles » le samedi soir. On se souvient encore de la magnifique prise de parole qu’il avait eu devant des milliers de personnes réunies pour entendre une allocution presque humoristique ! Suivant une visite au Sanctuaire de Knock le dimanche matin, le Saint-Père présidera la Messe de clôture de la Rencontre Mondiale des Familles « qui regroupera des personnes et des familles venues du monde entier, en action de grâce et en communion. La Messe marquera la conclusion de la Rencontre Mondiale des Familles 2018 à Dublin, et le prochain diocèse hôte de l’événement, en collaboration avec le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, sera alors annoncé ». Vous pourrez évidemment visionner l’intégralité des moments forts de cette visite du pape François en Irlande sur nos ondes.

La famille un enjeu pour l’Église et pour le monde

Que ce soit par la qualité des intervenants du congrès, la richesse des témoignages ou la profondeur spirituelle qui s’en dégagera pour le monde entier, cette édition de la Rencontre Mondiale des familles s’inscrira très certainement comme une édition incontournable de l’histoire de cet événement mondial. Comme c’est notre habitude depuis notre création, il y a maintenant quinze ans, Sel et Lumière sera de la partie. Pour tout savoir sur notre couverture consultez notre site web ou notre page Facebook et Twitter. À très bientôt !

Instrumentum Laboris: chemin de créativité pour l’action pastorale de l’Église

CNS photo/Vatican Media

Le 8 mai dernier, l’Église publiait l’Instrumentum Laboris du Synode à venir portant sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». D’une soixantaine de pages, ce document a pour but de guider les réflexions et les discussions des pères synodaux lors de la rencontre d’octobre prochain. Divisé en trois parties et s’inspirant d’une panoplie de sources (dont le pré-synode des jeunes), ce texte explore à la fois la réalité concrète des jeunes d’aujourd’hui, la foi, le discernement ainsi que les choix propres à cette étape de la vie. Nous parcourrons ces trois parties dans les prochaines semaines. Ce texte étant de par sa nature, universel, je m’attarderai surtout aux éléments concernant davantage la jeunesse occidentale.

Dans son ensemble, la première partie offre une description de ce en quoi consiste être jeune aujourd’hui. Partant des caractéristiques objectives qui constituent de tout temps cette étape de la vie que l’on nomme « jeunesse », il contient de nombreux éléments pour réfléchir aux beautés et aux défis que représente le fait d’être jeune au XXIe siècle.

Sans prétendre à l’exhaustivité, nous sommes invités, dans un premier temps, à considérer plusieurs caractéristiques objectives de cette étape de la vie et, dans un deuxième temps, à voir ses conditions de réalisation à l’heure actuelle. Ainsi, l’Instrumentum Laboris montre les chemins de créativité pour l’action pastorale de l’Église.

La liberté au service du développement

On souligne d’abord le fait que la jeunesse est une étape du développement de la personne humaine; une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte où se construisent tout particulièrement des éléments comme l’identité (no 16), les compétences professionnelles (no 154), les talents, la créativité (no 27), la capacité d’aimer (no 79), le sens critique (no 75), etc. Toutefois, la jeunesse de notre époque semble traiter cette étape d’une manière très particulière. En effet, on note d’abord que « la transition à l’âge adulte est devenue un chemin long, complexe et non linéaire, où alternent des pas en avant et des pas en arrière » (no 16) tout en soulignant la « demande d’espaces croissants de liberté, d’autonomie et d’expression (no 8).

Faire le pont entre la volonté de développement personnel inhérente à la jeunesse sans que soient perçus les choix nécessaires à cette évolution comme étant des atteintes à la liberté de chaque personne, voilà un nœud où l’Église peut manifester toute sa pertinence. En effet, « la joie de l’Évangile fait grandir le désir ; non seulement cultiver ses rêves, mais aussi franchir des pas concrets en intégrant les contraintes de la vie » (no 125).

Des chercheurs de sens

Une deuxième caractéristique des jeunes de tout temps est leur ardeur à chercher la vérité. De fait « les jeunes sont de grands chercheurs de sens et tout ce qui rejoint leur quête de sens pour donner de la valeur à leur vie suscite leur attention et motive leurs efforts (no 7). De cet élément fondamental découle, par exemple, l’importance qu’ils accordent à toutes les formes d’art (no 38) ainsi qu’une insatisfaction croissante « par rapport à une vision du monde purement immanente, véhiculée par le consumérisme et par le réductionnisme scientiste » (no 63). Devant l’immensité des possibilités qu’offre notre monde ultra connecté, on peut comprendre l’émergence de « la déprime et l’ennui » (no 35) croissant chez les jeunes pour qui disponibilité rime avec indifférence et apathie. Comme on dit « trop de choix c’est comme pas assez ».

Dans ce contexte, l’Église est en mesure d’offrir une verticalité de laquelle émerge une hiérarchie de priorités. Les jeunes d’aujourd’hui peuvent donc être très sensibles aux propositions de l’Évangile. Le besoin que l’on ressent fortement chez les jeunes religieux d’une « exigence de radicalité́ est forte » (no 72) en est un exemple. Comment l’Église peut-elle offrir ce sain encadrement qui, respectant les exigences de la liberté, offre le repère essentiel pour faire des choix éclairés ? Voilà une question à laquelle le Synode pourra offrir des éléments de réponse.

Des modèles pour une vie réussie

Une troisième caractéristique de la jeunesse est celle d’être « le moment d’un saut qualitatif, au niveau de l’implication personnelle, dans les relations et les engagements, et de la capacité d’intériorité et de solitude » (no 18). Or, cette évolution représente souvent un saut vers l’inconnu, une période mouvementée où semble indispensable la présence de « modèles » (no 21) permettant au jeune de concevoir positivement pour lui-même ce qu’il n’est pas encore. Or, notre société faillit trop souvent à fournir ces mêmes modèles si essentiels à la formation de la personnalité. Par exemple, on peut concevoir les conséquences dramatiques du fait de « l’absence de leadership fiable, à différents niveaux et dans le domaine civil aussi bien qu’ecclésial » (no 59) ainsi que « la figure paternelle dont l’absence ou l’évanescence dans certains contextes, en particulier occidentaux, produit ambiguïtés et vides ». Comme l’affirme le document, « le point problématique est alors la liquidation de l’âge adulte, qui est la vraie marque de l’univers culturel occidental. Il ne nous manque pas seulement des adultes dans la foi, il nous manque des adultes “tout court” » (no 14).

Nul doit être surpris de la culture de l’isolement et de « l’entre-soi » qui fait que « malgré le fait de vivre dans un monde hyper-connecté, la communication entre les jeunes se limite aux personnes qui leur ressemblent » (no 56-58). Faute de modèles à la hauteur de leurs attentes, les jeunes se regroupent souvent entre eux, empêchant ainsi tout « saut qualitatif » par effet de stagnation. Dans ce contexte, l’Église doit offrir à la jeunesse les modèles dont elle a plus que jamais besoin. Les saints passés, présents et à venir doivent et l’appel universel à la sainteté fera donc assurément l’objet de discussions lors du Synode.

Changement d’époque, changement de paradigme

Le monde vit actuellement de profondes transformations. Étrangement, la société actuelle ressemble, en de nombreux points, à la jeunesse elle-même. Tout comme la jeunesse, notre culture n’est, par elle-même, ni en mesure de réconcilier la liberté avec les choix essentiels au plein épanouissement humain, ni en mesure de donner du sens à la vie, à la souffrance en lui donnant son horizon vertical, ni en mesure d’offrir les modèles nécessaires au déploiement du potentiel présent en chaque jeune.

L’Église doit donc prendre ses responsabilités en devenant elle-même le lieu de tous les épanouissements. Alors que l’époque même dans laquelle nous vivons peut être qualifiée « d’ère de la jeunesse », ces jeunes peuvent s’engager avec l’Institution ecclésiale dans une relation de collaboration réciproque. Pendant que l’une recevra les instruments pour gagner en maturité, l’autre pourra, grâce aux talents et à la fougue de la jeunesse, passer au travers de notre époque de transition sans y avoir perdu trop de plume.

La semaine prochaine, nous poursuivrons notre analyse de l’Instrumentum Laboris en explorant la réalité de la foi et du discernement vocationnel.

Vidéo du Pape août 2018: La famille, un trésor

Vous trouverez ci-dessus la vidéo des intentions de prières du pape François pour le mois d’août 2018: La famille, un trésor:

La Vidéo du Pape: aucune famille n’est parfaite. L’amour est exigeant, bien qu’il n’y ait pas de plus grande joie. Il y a beaucoup de façons de se rapprocher de l’idéal de la famille chrétienne (cf. “Amoris laetitia” 32-57). Mais elles ont toutes en commun le respect de l’autre et l’amour durable, des valeurs qui les transforment en un trésor à protéger.

« L’image d’un trésor me vient très souvent à l’esprit pour parler des familles. Le rythme actuel de la vie, le stress, la pression du travail mais aussi le manque d’attention des institutions peut les mettre en danger. C’est pourquoi elles ont besoin de l’aide des institutions publiques et des entreprises. Parler de leur importance ne suffit plus : il faut promouvoir des mesures concrètes et favoriser leur rôle dans la société par une bonne politique familiale.

Demandons ensemble à Jésus que les décisions économiques et politiques protègent les familles comme trésor de l’humanité. » Si vous souhaitez voir d’autres vidéos du Pape, connectez-vous au site http://www.lavideodupape.org et http://www.prieraucoeurdumonde.net/ Avec la collaboration de Vatican Media (http://www.vaticannews.va/fr.html) Projet et réalisation http://www.lamachi.com.

Pour une Église sur le terrain de jeu

CNS photo/Christian Hartmann, Reuters

Le 1er juin dernier, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie publiait un document sur le phénomène du sport. Intitulé « Donner le meilleur de soi-même », ce texte (malheureusement pas disponible en français) se veut une réflexion sur l’histoire, la pertinence, les enjeux et la place de l’Église au sein de cette réalité multiforme et multi-dimensionnelle qu’est le sport. À l’heure où la frénésie de la Coupe du monde de soccer tire à sa fin, il me semble opportun de réfléchir avec l’Église sur l’état du sport en 2018.

Le sport au-delà de lui-même

Avant même de parler de la nature du sport, on est frappé par l’importance qu’une telle activité peut avoir sur la vie des gens. En effet, au moment même où toutes les convictions, institutions et appartenances sont remises en question, l’attachement au sport et la valeur qu’on y attache semble gagner de la vigueur. De plus, le sport semble être l’arène d’enjeux dépassant de loin la sphère stricte du jeu. Par exemple, la plus récente controverse lancée par l’animateur américain Trevor Noah sur l’identité africaine des joueurs de l’équipe de France et la réponse de l’ambassadeur français aux États-Unis manifeste, qu’aujourd’hui, le sport représente beaucoup plus qu’un simple jeu. Enfin, sa portée universelle et sa dimension commerciale font du sport, et plus que jamais, un objet digne de la réflexion de l’Église.

De l’importance du sport dans les sociétés contemporaines, découle une plus grande responsabilité de la part des différents acteurs du milieu. En effet, l’essence même du sport ainsi que sa croissante popularité font qu’il « est souvent instrumentalisé à des fins politiques, commerciales ou idéologiques » (no2.1). En ce temps d’instabilité et de transition globale, la dimension éthique du sport est d’autant plus importante que sa survie elle-même semble dépendre d’une redécouverte des bienfaits et vertus nécessaires à sa réalisation.

Qu’est-ce donc que le sport ?

Offrant une définition non exhaustive, ce document présente le sport comme étant « une activité physique en mouvement, individuelle ou en groupe, à caractère ludique et compétitif, codifié à travers un système de règles et générant une prestation de confrontation d’égale opportunité entre pairs » (no 2.2).  Corps en mouvement, jeu, règles, compétition et justice semblent être les cinq composantes fondamentales du sport. Fondé sur le présupposé de « la collaboration et l’accord sur les règles constitutives » (no 3.2), la dimension éthique du sport apparaît ainsi dans toute sa nécessité.

Une école de maturité

La moralité de toute action sportive authentique n’est pas seulement importante au niveau philosophique, elle se manifeste comme un outil non seulement de croissance des différents acteurs mais également d’amélioration de la performance et de la qualité du jeu lui-même. En effet, du fait que « les règles aident à comprendre que la justice n’est pas quelque chose de purement subjectif, mais qu’elle a également une dimension objective » (no 3.2), on peut comprendre que le jeu est une véritable école de vertu où l’on expérimente à la première personne le lien intrinsèque entre liberté et responsabilité;  où l’on apprend que loin d’être une prison, le respect des règles nous rend au contraire « plus libre et créatif » (no 3.2).

Enfin, le sport aide chacune des personnes impliquées à « surmonter l’égoïsme » (3.3) et à se mettre au service de l’intérêt commun de l’équipe. En effet, plus grande est la syntonie des personnes à la quête de la victoire dans une équipe, plus grandes sont ses chances de gagner. De plus, grande est la déception des supporteurs lorsqu’un équipier joue pour lui-même, cherchant sa gloire personnelle avant celle de l’équipe. Comme le dit le pape François : « Non à l’individualisme ! Ne jouez pas pour vous-mêmes. Dans mon pays, lorsqu’un joueur fait cela on dit : « mais celui-là est en train de manger le ballon! ». Non à cet individualisme : ne mangez pas le ballon … » (no 3.3). Ainsi, l’exercice des vertus de loyauté, de tempérance, de sacrifice (no 3.4), d’audace, de vaillance, de courage (no 3.7) d’honnêteté (no3.7) et de solidarité (no 3.9) semble être non seulement les conditions sine qua pour exceller dans un sport mais également pour la qualité du « spectacle » offert.

Une joute : une vie en miniature

Un dernier élément de ce riche document que j’aimerais souligner est le fait que le sport illustre dans un ordre ludique, les différentes étapes importantes d’une vie humaine. Du fait qu’elle comporte un début et une fin, un effort pour atteindre un objectif, des relations de collaboration, des règles et des opposants, une partie de sport nous permet de concevoir d’un simple coup d’œil l’ensemble des réalités qui composent chacune de nos vies. En ce sens, nous comprenons pourquoi est erronée l’opinion selon laquelle la dimension spirituelle ne devrait pas pénétrer la réalité du sport. En effet, citant le théologien Hans Urs von Balthasar, le document souligne que « la capacité esthétique de l’être humain est également une caractéristique décisive qui stimule la recherche du sens ultime de l’existence » (no 3.10) . Ainsi, de par sa participation à l’expérience esthétique, le sport est un lieu privilégié où peut apparaître la dimension religieuse d’une personne. D’où l’importance pour l’Église d’être et d’avoir une présence effective et concrète dans tous les milieux sportifs.

Que ce soit par la place grandissante du phénomène sportif dans la vie sociale, sa capacité à faire appel aux forces positives présentes en chaque être humain ou par son ouverture connaturelle à la vie spirituelle, le sport doit être au centre des préoccupations des chrétiens et des autorités ecclésiales. Je vous invite à découvrir ce texte parsemé de profondes réflexions historiques, anthropologiques, spirituelles et pastorales pouvant nous encourager à, nous-même, faire davantage de sport. Comme on dit, un esprit sain dans un corps sain!

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