Canonisations de deux nouveaux saints canadiens

incarnation_lavalle_610FRANÇOIS DE LAVAL ET MARIE DE L’INCARNATION
Déclaration de Monseigneur Paul-André Durocher
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

C’est dans la joie et la gratitude que les évêques du Canada reçoivent aujourd’hui la proclamation du pape François annonçant que Mgr François de Laval et Mère Marie de l’Incarnation sont reconnus saints par l’Église universelle. À la fin de l’année dernière, le Saint-Père avait consulté la Conférence des évêques catholiques du Canada au sujet de son intention de procéder à leur canonisation. Nous avions alors répondu, comme nous le faisons de nouveau aujourd’hui, par un Amen retentissant! Nous sommes reconnaissants envers le Seigneur d’avoir suscité parmi nous ces deux modèles éminents de sainteté et de service. Nous remercions le pape François du magnifique cadeau qu’il fait à l’Église au Canada et à toute la population de notre pays.

Saint François de Laval (1623-1708) fut le premier évêque de la Nouvelle-France. À l’origine, son diocèse comprenait une grande partie du nord de la Nouvelle-Angleterre et toute la vallée du Mississippi, et s’étendait même jusqu’aux Rocheuses. Son travail pastoral chez les peuples autochtones et les colons de la Nouvelle-France, et les efforts qu’il fit pour empêcher l’exploitation des indigènes par les marchands et les gouverneurs qui leur vendaient de l’alcool suscitèrent l’admiration. Attachant une grande importance à l’éducation, il a fondé un petit et un grand séminaire. Le Séminaire de Québec, qui a donné naissance à l’Université Laval, a apporté au cours des siècles une contribution importante à l’enseignement supérieur non seulement au Québec et dans le reste du Canada, mais également partout en Amérique du Nord. Saint François de Laval était connu pour son engagement à l’évangélisation et sa générosité envers les pauvres. Après avoir présenté sa démission comme évêque de Québec, il a consacré ses dernières années à la prière, à la pénitence et au service des pauvres.

Sainte Marie de l’Incarnation (1599-1672) fut une religieuse ursuline, qui fonda un couvent et un collège pour l’éducation des jeunes filles en Nouvelle-France. Les filles des colons français et des autochtones étaient instruites ensemble, partageaient la même table et vivaient sous le même toit. Après avoir appris plusieurs langues autochtones, elle rédigea des catéchismes et des prières en huron et en algonquin, et compila un dictionnaire algonquin. Elle entretint également une correspondance volumineuse. Aujourd’hui encore, ses lettres témoignent de la profondeur et de la générosité de sa spiritualité mystique, et offrent un tableau précieux de la vie quotidienne de la Nouvelle-France de l’époque. Sainte Marie de l’Incarnation a instauré à travers notre continent une longue tradition d’écoles primaires et secondaires ursulines dédiées à l’éducation des filles et des jeunes femmes de diverses religions et diverses langues. Sa canonisation coïncide heureusement avec le 375e anniversaire de son arrivée dans ce qui est aujourd’hui la ville de Québec. [Read more…]

Claude Ryan ou le visage politique de la Foi

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(Photo: Courtoisie Centre Newman McGill)

Les 13 et 14 février derniers se tenait un colloque sur la vie du journaliste et politicien Claude Ryan (1925–2004). Plusieurs collaborateurs, politiciens et journalistes, amis et membres de la famille se sont exprimés sur la personne qu’ils avaient eu la chance de côtoyer à un moment ou à un autre de leur vie. L’image qui s’en est dégagée est conforme à ce que l’on pourrait s’attendre d’un homme aussi diversifié dans ses activités que dans les thèmes sur lesquels il a dû s’exprimer ou même décider. J’utilise ici le verbe « devoir » puisque c’est un concept qui émerge de toutes les interventions qui se sont succédé durant ces deux journées de conférence.

Rigueur intellectuelle, civilité dans les débats, respect des autres, intégrité politique, engagement social ne sont que quelques-unes des qualités qui caractérisaient Claude Ryan selon John Parisella, ancien directeur général du Parti Libéral (1986-1988) et ancien chef de cabinet des premiers ministres Robert Bourassa et Daniel Johnson (1989-1994). Cet homme, parfois qualifié de bourreau de travail, a dû accompagner de sa plume, lorsqu’il était rédacteur en chef du journal Le Devoir, un Québec en pleine transformation; un peuple, pour ainsi dire, en pleine crise d’adolescence puisqu’en recherche de repères stables pour faire face à ce nouveau monde globalisé qui était en train de naître. En ce sens, nous pouvons nous demander ce qui a permis à cet homme de garder une telle crédibilité  « même de la part de ces opposants politiques » comme l’affirmait Guy Lachapelle, professeur de science politique à l’Université Concordia. Le secret derrière cette influence qui faisait dire à Bryan Mulroney qu’il était une « autorité morale et l’un des plus grands Québécois de l’histoire moderne » se trouve dans ce que Jean-Pierre Proulx, ancien président du Conseil supérieur de l’éducation, appelle « la théologie de Ryan ». [Read more…]

«Les personnes gravement malades et en fin de vie occupent nos pensées et nos cœurs »

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Message de l’Archevêque de Montréal aux fidèles du diocèse concernant le projet de loi 52 visant à légaliser l’euthanasie. 2014-02-05

Fragilité et valeur de la vie

Les questions d’accompagnement des personnes gravement malades et en fin de vie occupent nos pensées et nos cœurs depuis quelques décennies. Les soins palliatifs se sont développés pour répondre à la souffrance et à la douleur, tout en évitant l’acharnement thérapeutique. Au Québec, nos députés s’apprêtent à voter très bientôt sur le Projet de loi 52, « Loi concernant les soins de fin de vie », qui rendrait possible l’euthanasie sous l’appellation d’ « aide médicale à mourir ». Or, devancer la mort ce n’est pas aider à mourir mais faire mourir. C’est pourquoi j’estime important de vous faire part d’une réflexion sur le choix inconditionnel du respect de la vie, quel que soit l’état de faiblesse d’une personne, invitant à tenir ensemble fragilité et valeur de la vie, compassion et espérance.

« Pourquoi Dieu donne-t-il la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d’amertume, qui aspirent à la mort sans qu’elle vienne, qui la recherchent plus avidement qu’un trésor ? » (Job 3, 20-21). La prière de Job exprime ici que son angoisse est telle qu’il ne veut plus vivre. Il s’en remet pourtant à Dieu qui « tient en son pouvoir l’âme de tout vivant et le souffle de toute chair d’homme » (Job, 12, 10) en disant dans la confiance et l’espérance : «  Je sais que tu peux tout et que nul projet pour toi n’est impossible. » (Job 42, 2). [Read more…]

L’Évangélisation au Canada, réfléchissons avec les évêques (2e partie)

blog_1391223981Un passage de la lettre des évêques canadiens sur l’évangélisation doit particulièrement attirer notre attention. De fait, comme nous en avons déjà fait mention, la nouvelle évangélisation doit se faire près de la réalité de ceux qui se sont éloignés du Christ ou qui n’ont parfois pas plus de connaissances religieuses que ce que les médias présentent. C’est pourquoi, il est très important de bien connaître les traits caractéristiques de la société dans laquelle le Seigneur nous envoie. En ce sens, le § 10 de la lettre est tout spécialement pertinent puisqu’il affirme que :

« S’il y a une chose que le monde d’aujourd’hui recherche, c’est l’authenticité. […] il a besoin de témoins, c’est-à-dire de personnes qui sont habitées par une rencontre, celle de Jésus, qui leur a ouvert des horizons nouveaux et qui a donné un sens à leur vie »[1].

Qu’est-ce donc que l’authenticité? Pourquoi notre société la recherche-t-elle à ce point? Comment notre prédication de l’Évangile pourra-t-elle être plus authentique? Voilà quelques questions qui peuvent susciter notre étonnement et stimuler nos efforts intellectuels.

Au niveau fondamental, et nous pourrions dire « métaphysique », l’authenticité signifie qu’un être est vrai. Que l’apparence extérieure manifeste exactement ce qui est à l’intérieur d’un être, ce qui ne se voit pas au premier coup d’oeil. Un être est authentique en tant qu’il correspond à sa propre définition. Par exemple, nous parlons d’un authentique tableau de Rubens lorsque la peinture à laquelle nous faisons référence est véritablement peinte par Rubens lui-même. S’il s’agissait d’une copie, la peinture perdrait de son authenticité. L’idée et le dessin peuvent être de Rubens et, en tant que tels, être authentiquement de Rubens. Cependant, nous ne pourrions parler de la sorte pour la peinture elle-même. Nous parlerions d’elle comme d’une « copie de l’originale ». De plus, la valeur de cette peinture dépend de son authenticité. Par exemple, une même copie peut avoir une valeur plus ou moins grande selon qu’elle s’approche ou s’éloigne de l’originale. C’est donc que la valeur que l’on accorde à une réalité dépend de son degré de véracité ou, en d’autres termes, de son authenticité. Peut-être cette soif d’authenticité vient-elle d’un transfert des mécanismes économiques aux relations sociales? Cependant là n’est pas l’objet de notre réflexion. [Read more…]

L’Évangélisation au Canada, réfléchissons avec les Évêques

blog_1390662189Il devenu maintenant évident que l’Église en occident, spécialement depuis l’élection du Pape François, est en train de vivre une véritablement révolution. Non que la nature de l’Église catholique soit en train de changer : elle restera toujours l’Épouse bien aimée du Christ sauveur de l’humanité. C’est plutôt l’attitude de ses enfants qui subit un tournant : une conversion missionnaire. Dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape François parle de « transformation missionnaire de l’Église », un changement qui nous invite tous à « sortir de [notre] propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile »[1]. L’évangélisation a toujours été d’actualité puisque tous les cœurs ont le droit d’entendre la voix du Christ. Dans les sociétés fondées et développées sous l’influence du christianisme, ce mandat missionnaire a pu se dissoudre peu à peu devant des réflexions comme : « tout le monde est chrétien autour de moi, pourquoi devrais-je faire l’effort d’aller vers d’autres? Ils ne veulent pas entendre parler de Jésus, ils sont bien comme ils sont ! ». Pourquoi ce genre de réflexion n’a plus lieu d’être? Parce que nous ne sommes plus dans un monde chrétien et que nous voyons, puisque nous l’avons nous-mêmes expérimenté, combien le Christ pourrait faire une heureuse différence dans la vie des gens. Cette prise de conscience est le point de départ de notre appel à la mission. L’Église canadienne vit cette situation et elle prend l’interpellation du Pape François au sérieux. Voilà pourquoi la commission épiscopale pour la doctrine de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a publié récemment un document pour proposer plusieurs changements que nous devons apporter à notre attitude pour qu’elle soit plus conforme à l’ardeur de l’Amour du Christ pour les âmes canadiennes qui nous entourent. Je vous propose donc une série de blogues dans les prochaines semaines consacrés à une lecture commentée du document : Les composantes de l’Évangélisation aujourd’hui.

Dans leur introduction, les Évêques canadiens  constatent : « nous vivons […] dans une société pluraliste où la foi chrétienne ne va pas de soi »[2]. Telle est aujourd’hui la réalité qui nous entoure. Ainsi, puisque l’Église n’est plus aujourd’hui l’unique référence morale mais demeure, néanmoins, orientée vers le salut de tous, elle se doit de mieux comprendre ce monde afin de mieux l’aimer. C’est donc cette volonté d’améliorer la qualité de son amour envers le monde que l’Église propose comme critère premier pour guider les diverses transformations à faire. Mieux connaître : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent »[3] nous aidera donc à accentuer, en un premier temps, ce qui dans notre Foi, correspond le mieux à ces besoins. Cette considération nous aide à comprendre pourquoi les évêques affirment que : « à bien des égards, notre situation est semblable à celle des premiers chrétiens qui devaient porter la Bonne Nouvelle dans un monde où s’affrontaient divers courants religieux et philosophiques »[4]. Tentons de voir qu’elles sont les similitudes entre notre époque et celle du premier siècle.

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Le Cardinal et la charte

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Dimanche matin, le cardinal désigné Gérald Cyprien Lacroix se réveillait, comme nous tous, en apprenant la bonne nouvelle de sa création comme Cardinal par le Pape François. Cette nomination n’était toutefois pas totalement imprévisible, compte tenu de la tradition du Diocèse de Québec d’être un « siège cardinalice ». Une chose est sûre, la nouvelle tombait à point puisque la belle province avait désespérément besoin d’une voix forte pour l’aider à faire face aux défis actuels. La forte présence de journalistes lors de la conférence de presse donnée à Québec, lundi dernier, manifeste un changement et même un tournant dans le traitement médiatique du désormais Cardinal Lacroix. En effet, les médias se sont d’emblée concentrés sur son attitude générale, son « style pastoral » et ses opinions sur les grands sujets d’actualité. À cette occasion, l’opinion de son Excellence (bientôt « Éminence ») sur la question de la Charte du Parti Québécois a pris une large place. De fait, l’Église joue toujours un rôle important dans la société québécoise. En ce sens, les journalistes ont perçu que le cardinalat de Mgr Lacroix sera une voix privilégiée pour connaître l’avis de l’Église sur les sujets de société. Le contenu même des questions posées manifeste cette prise de conscience. En effet, on pouvait sentir qu’ils s’interrogeaient sur le type d’interlocuteur auquel ils ont et auront affaire. Comme s’ils avaient conscience que cette nomination allait les obliger, dans un avenir rapproché, à côtoyer davantage l’homme d’Église. Ainsi, même s’ils n’osent peut-être pas se l’avouer, les journalistes ont conscience de ce que Michael Coren affirme lorsqu’il dit que « la foi importe » (« Faith Matters ») !

Le Cardinal Lacroix s’est adonné à cet exercice rhétorique en prenant bien soin d’éviter les tentatives de certains journalistes de transformer la nouvelle en une simple polémique. La manière dont il a répondu aux questions « pièges » manifeste plusieurs attitudes pastorales qui s’apparentent « étrangement » à celles du Pape François. Il ne s’en cache d’ailleurs pas du tout en ce qu’il a même procédé à la lecture de la lettre du Pape aux nouveaux cardinaux et en y revenant lorsque le besoin s’en fit sentir. Par exemple, lorsqu’une journaliste lui a posé la question de sa « rapide ascension » il a répondu en citant le Pape François qui faisait appel aux vertus de service et d’humilité auxquelles les cardinaux sont tenus. Cela nous révèle l’attitude pastorale du pape François et de Mgr Lacroix qui possèdent toutes les caractéristiques d’une bonne stratégie de communication. En cela, bien qu’il ne soit pas un « scholar » comme il le dit lui-même, Mgr Lacroix pourrait se voir décerner un doctorat honoris causa d’une faculté de communication!

Sans nier les vérités et les vertus aujourd’hui mal comprises de la morale catholique, le Cardinal Lacroix a bien mis en pratique l’affirmation suivante du Pape François : « quand on assume un objectif pastoral et un style missionnaire, qui réellement arrivent à tous sans exceptions ni exclusions, l’annonce se concentre sur l’essentiel, sur ce qui est plus beau, plus grand, plus attirant et en même temps plus nécessaire »[1]. Comme le Cardinal Lacroix le disait dans sa conférence de presse du 17 janvier : « le Pape est fidèle aux enseignements de l’Église, n’attendez jamais une annonce disant que l’Église est pour l’euthanasie ou l’avortement, mais il préfère commencer par essayer d’ouvrir leurs cœurs, d’être inclusif envers tous et de faire sentir au monde qu’il est aimé de Dieu »[2]. Le Québec et certaines élites ordinairement hostiles à l’Église et son enseignement sont-elles prêtes à s’engager d’une manière respectueuse dans un dialogue avec l’Église ? Espérons que le ton et l’ouverture de notre nouveau Cardinal aident à briser les remparts qui bloquent l’accès du Christ au cœur des québécois.


[1] Pape François, Evangelii gaudium, no 35.

Le Pape rend public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux électeurs

1_0_763353Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux, qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Eglise de Rome et les autres Eglises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Concistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille ».

Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat .

2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Evêques.

3 – Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé.

5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne).

6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada). [Read more…]

Le pape François nomme un nouvel évêque auxiliaire à Ottawa

1146996_684267034928425_1169872070_oCECC – Ottawa… Sa Sainteté le pape François a nommé aujourd’hui Monsieur l’abbé Christian Riesbeck, C.C., évêque auxiliaire à Ottawa. Au moment de sa nomination, il était Chancelier de l’archidiocèse d’Ottawa et Supérieur général adjoint des Compagnons de la Croix – une société sacerdotale de vie apostolique fondée à Ottawa.

L’évêque-élu, Christian Riesbeck, est né le 7 février 1970, à Montréal. Son père, Heribert Riesbeck, était natif de l’Allemagne, et sa mère, Colette Levesque, était originaire de Grand Falls, au Nouveau-Brunswick. Il a fait ses études primaires à Aylmer au Québec et à Nepean en Ontario, et ses études secondaires à l’école secondaire St. Pius X, à Nepean. Il détient un baccalauréat en sciences politiques de l’Université d’Ottawa, une maîtrise en divinité du Séminaire St. Augustine de Toronto, ainsi qu’une maîtrise et une licence en droit canonique de l’Université Saint-Paul à Ottawa. En plus de l’anglais et du français, il parle également l’espagnol et l’allemand.

Le nouvel évêque auxiliaire a été ordonné prêtre, comme membre des Compagnons de la Croix, le 12 octobre 1996 par Mgr Marcel Gervais, archevêque d’Ottawa à l’époque. Après avoir effectué de la pastorale en Ontario pendant de courtes périodes entre 1996 et 1999 dans l’archidiocèse de Kingston (paroisse Our Lady of Lourdes à Kingston, et paroisse St. Francis Xavier à Brockville) ainsi que dans l’archidiocèse d’Ottawa (paroisse St. Jude à Hawkesbury, et paroisse Our Lady of Divine Love à Pendleton), il est devenu pasteur de la paroisse Queen of Peace à Houston, au Texas (1999-2008). Suite à l’obtention de sa licence en droit canonique en décembre 2010, il a été nommé chancelier de l’archidiocèse d’Ottawa en janvier 2011.

Selon l’Annuaire 2013 de la Conférence des évêques catholiques du Canada, l’archidiocèse d’Ottawa compte 108 paroisses et missions, une population de 392 635 catholiques, et un effectif comprenant 137 prêtres diocésains, 48 prêtres qui sont membres de communautés religieuses, 86 diacres permanents, 591 sœurs et frères religieux, et 15 agents de pastorale. [Read more…]

Le cardinal Ouellet confirmé préfet de la Congrégation pour les évêques

1_0_756036Le Pape François a confirmé le cardinal Marc Ouellet au poste de préfet de la Congrégation pour les évêques. Le prélat canadien, 69 ans, archevêque émérite de Québec, a été nommé en 2010 à la tête de ce dicastère par Benoit XVI.

Le Pape François a nommé membres de la Congrégation pour les évêques les cardinaux Francisco Robles Ortega, archevêque de Guadalajara (Mexique); Donald William Wuerl, archevêque de Washington (Etats-Unis); Rubén Salazar Gómez, archevêque de Bogotá (Colombie); Kurt Koch, président du Conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens; João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat; Mgr Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé ; Mgr Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques; Mgr Vincent Gerard Nichols, archevêque de Westminster (Grande-Bretagne); Mgr Paolo Rabitti, archevêque émérite de Ferrara-Comacchio (Italie) ; Mgr Gualtiero Bassetti, archevêque de Perugia-Città della Pieve (Italie); Mgr Felix Genn, évêque di Münster (Allemagne).

Le Pape a aussi confirmé membres du dicastère les cardinaux Tarcisio Bertone, Zenon Grocholewski, George Pell, Agostino Vallini, Antonio Cañizares Llovera, André Vingt-Trois, Jean-Louis Tauran, William Joseph Levada, Leonardo Sandri, Giovanni Lajolo, Stanislaw Rylko, Francesco Monterisi, Santos Abril y Castelló, Giuseppe Bertello, Giuseppe Versaldi; Mgr Claudio Maria Celli, Mgr José Octavio Ruiz Arenas, Mgr Zygmunt Zimowski. Le Pape a aussi confirmé les consultants de la Congrégation.

Radio Vatican

Nomination d’un archevêque à Winnipeg

Weisgerber JamesCECC – Ottawa… Aujourd’hui, Sa Sainteté le pape François a accepté la démission de Mgr V. James Weisgerber à titre d’archevêque de Winnipeg, et a nommé Mgr Richard Gagnon pour lui succéder. Au moment de sa nomination, l’archevêque-élu était évêque de Victoria. Mgr Weisgerber a été à la tête de l’archidiocèse pendant les 13 dernières années. Il a soumis sa démission au Saint-Père lorsqu’il a atteint 75 ans, conformément au Code de droit canon.

Gagnon RichardNé en 1948 à Lethbridge en Alberta, Mgr Gagnon a étudié en philosophie, en histoire et en anglais à l’Université Simon Fraser de Vancouver, en plus d’avoir obtenu un brevet d’enseignement. Après des études séminaires au Pontifical Beda College à Rome, il a été ordonné prêtre en 1983 pour l’archidiocèse de Vancouver. Il a assumé plusieurs rôles à l’archidiocèse, notamment celui de pasteur, vicaire général, conseiller archidiocésain, directeur du bureau de l’enseignement religieux, et membre du conseil presbytéral. Il a été nommé évêque de Victoria en 2004. Mgr Gagnon a siégé au Conseil permanent de la Conférence des évêques du Canada (CECC) de 2007 à 2008. Il est actuellement membre de la Commission pour la liturgie et les sacrements du Secteur anglais, et a été membre de l’ancienne Commission pour les communications sociales du même Secteur. Il siège au sein du conseil d’administration de Catholic Missions in Canada depuis 2009.

Avant sa nomination à l’archidiocèse de Winnipeg, Mgr Weisgerber avait été prêtre de l’archidiocèse de Regina et, par la suite, évêque de Saskatoon de 1996 à 2000. De 1990 à 1996, il a été secrétaire général de la CECC. En tant qu’évêque et membre de la CECC, Mgr Weisgerber a siégé à la Commission pour les affaires sociales (maintenant connu sous le nom de Commission pour la justice et la paix) et en est ensuite devenu son président. Il a aussi été membre de la Commission pour la liturgie du Secteur anglais (tel qu’elle était appelée à l’époque). Après avoir été élu au Conseil permanent de la CECC en tant que représentant du Secteur anglais en 2003, il a été élu cotrésorier de la CECC par les autres membres du Conseil. En 2005, les membres de la Conférence l’ont élu vice-président, et de 2007 à 2009, président. En 2001, il était un délégué de la CECC à l’Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur L’évêque : Serviteur de l’Évangile de Jésus-Christ pour l’espoir du monde. De 2001 à 2002, il a été nommé par le Saint-Siège au International Methodist and Roman Catholic Dialogue. Mgr Weisgerber a joué un rôle important dans l’organisation de la délégation de représentants de l’Assemblée des Premières Nations et de l’Église catholique au Canada qui a été reçue par le Pape Benoît XVI le 29 avril 2009. C’est à cette occasion que le Saint-Père avait exprimé ses regrets pour l’angoisse causée par « la conduite déplorable de certains membres de l’Église » qui avaient exploité et géré les pensionnats indiens.

Selon l’Annuaire 2013 de la CECC, l’archidiocèse de Winnipeg compte 89 paroisses et missions, avec une population de 158 095 catholiques, desservies par 61 prêtres diocésains, 23 prêtres qui sont membres d’une communauté religieuse, 111 sœurs et frères, également membres d’une communauté religieuse, et 18 diacres permanents.

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