Attentat Charlie-Hebdo: L’Église en France condamne et rappelle l’exigence de la fraternité

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La Conférence des Évêques de France tient à exprimer sa profonde émotion et l’horreur que provoque l’attentat perpétré au siège du journal Charlie Hebdo.
A l’heure actuelle, ce sont 12 personnes qui ont été assassinées lors d’une attaque organisée tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort.
L’Église en France adresse d’abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l’horreur et à l’incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l’équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse.
Une telle terreur est évidemment inqualifiable.
Rien ne peut justifier une telle violence.
Elle touche de plus la liberté d’expression, élément fondamental de notre société.
Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous.
Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider.

Mgr Olivier Ribadeau Dumas
Secrétaire général de la Conférence des Évêques de France, Porte-parole.

Message de Noël du Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr Paul-André Durocher

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Image: Courtoisie de CNS

Je rédige ce message de Noël à peine une semaine après le jour du Souvenir, marqué par la mémoire encore vive des récents assassinats de deux réservistes des Forces armées canadiennes. Cette année, Noël au Canada prendra des teintes un peu différentes, tamisées, assombries, à cause de ces événements qui ont ébranlé nos cœurs et nos esprits. Plusieurs ont affirmé que le Canada avait « perdu son innocence » en octobre 2014. Je comprends et je partage ce sentiment. Toutefois, il faut se rappeler que l’histoire canadienne a été marquée par plusieurs actes de violence sporadiques : l’enlèvement du chef Donnacona par Jacques Cartier, l’assassinat du député fédéral Thomas D’Arcy McGee, la mort violente des manifestants pendant la grève générale de Winnipeg, l’attentat à l’Assemblée nationale du Québec, le massacre à l’École Polytechnique de Montréal. Ces exemples, parmi tant d’autres, devraient dissiper nos illusions. Mais elle n’existe pas seulement que dans notre passé. Aujourd’hui, nous sommes confrontés par la violence familiale, les crimes de gangs, les agressions sexuelles et le harcèlement en milieu de travail. Toute cette violence m’a convaincu que, malheureusement, nous ne sommes pas aussi innocents que nous aimerions le croire.

La bonne nouvelle est que Noël porte en elle une espérance inouïe, presque incroyable : que l’innocence peut être retrouvée. Dans un monde marqué par la violence, défiguré par les cicatrices causées par les guerres, les meurtres, l’exploitation et l’injustice, un enfant est né auquel on a donné le titre invraisemblable de « Prince de la paix ». Les enfants nouveau-nés nous font rêver d’innocence. Devant un enfant sans défense, nos cœurs s’attendrissent, nos passions se calment, nos songes se font plus chaleureux et charitables. Il ne suffit pas de rêver en contemplant l’enfant de Bethléem, car ce dernier nous incite à prendre une décision vers un engagement fondamental en faveur de l’amour véritable. Lui-même grandira et deviendra le prophète d’un monde nouveau où règnent la justice, la paix et la joie. Sur la croix, il confrontera la violence humaine… et il y répondra avec miséricorde et pardon, ouvrant pour le monde entier des chemins inespérés de réconciliation et de libération. Sa résurrection révélera à ses amis le sens ultime de la vie, tissée de grâce surprenante et d’un Esprit qui donne vie. Voilà le mystère que nous célébrons à Noël.

Oui, en Jésus, l’innocence peut être retrouvée, guérie et renouvelée. Chacune et chacun de nous est invité à ouvrir son cœur à cette Bonne nouvelle, à la faire sienne, à la partager avec ses parents, ses amis, son pays. Nous fêtons Noël au moment où les nuits sont les plus longues. N’est-ce pas un signe que l’innocence peut rejaillir au moment même où nous croyions l’avoir perdue? N’ayons donc pas peur de nous souhaiter un joyeux Noël. N’ayons surtout pas peur de le vivre!

+ Paul-André Durocher 
Archevêque de Gatineau
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

L’écologie globale du pape François

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Image: Courtoisie de CNS

Les deux dernières semaines furent très importantes et très chargées pour le pape François. En effet, ce Pape qui exhorte l’Église entière à « sortir de soi-même pour aller aux périphéries existentielles » est le premier à appliquer sa propre consigne. C’est ce qu’il a fait durant les courts mais non moins exigeants voyages des derniers jours alors qu’il s’est rendu à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au Parlement Européen et en Turquie. À la lecture de ses différents discours et homélies, j’ai pu y saisir un fil conducteur : l’écologie globale.

Par écologie globale, j’entends l’élargissement du souci de protection de l’environnement pour y inclure l’homme. Parfois, un certain discours environnementaliste tend à exclure l’homme de la nature en le considérant comme un indésirable ou, pire, comme un malfaiteur. Selon ce discours, si nous avons des crises comme le réchauffement climatique, c’est uniquement la faute des hommes qui abusent de l’environnement en le réduisant à un simple objet de consommation. Cette critique, bien que s’appuyant sur des faits réels, n’est pas en mesure de dresser un portrait réaliste et est donc incapable d’offrir de véritables solutions. Un bref coup d’œil aux paroles et aux actions du Pape actuel nous donne une meilleure compréhension des défis de notre temps et, ainsi, nous permet d’y apporter des solutions adéquates. [Read more…]

À la recherche du cœur de Marguerite

Atsuko

Je suis une sœur de la Congrégation de Notre-Dame (CND). Le 1er avril 2013, j’ai quitté le Japon pour entreprendre un mandat d’un an comme membre de la communauté internationale de la Maison mère à Montréal.

J’aimerais d’abord vous raconter brièvement l’histoire de la CND au Japon. En 1932, à la requête d’un évêque canadien dominicain responsable de l’Église catholique dans le district de Tohoku au Japon, cinq sœurs canadiennes traversent l’océan Pacifique et mettent sur pied une mission à Fukushima, une petite ville agricole située à 240 kilomètres au nord-est de Tokyo. Même si les sœurs francophones ne peuvent guère communiquer avec la population locale, elles sont accueillies chaleureusement par le petit groupe de catholiques de la paroisse ainsi que par les non-catholiques, peu importe leurs croyances religieuses.

L’œuvre missionnaire des sœurs se poursuit à Fukushima; elles construisent un nouveau couvent et ouvrent un jardin d’enfants. Toutefois, les nuages de la guerre commencent à s’amonceler au-dessus du Japon.

En 1942, la Guerre du Pacifique éclate. L’armée japonaise confisque le couvent, le convertissant en camp d’internement pour les nationaux étrangers. Quelques sœurs canadiennes retournent dans leur pays tandis que d’autres sont assignées à résidence et envoyées dans la région d’Aizu, dans l’arrière-pays de la préfecture de Fukushima. Dépourvues de moyens de communication avec le monde extérieur et réduites à vivre dans la pauvreté, elles sont sauvées par trois postulantes japonaises qui ont refusé de quitter la Congrégation malgré les conseils répétés de prêtres japonais. Elles restent avec les sœurs canadiennes, leur procurant en secret la nourriture et les autres produits de première nécessité. Ensemble, elles prient et attendent que la paix se rétablisse. La guerre, commencée le jour de la fête de l’Immaculée Conception, se termine finalement en 1945, le jour de la fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Maintenant libres, les sœurs canadiennes internées à Aizu retournent à Fukushima où elles prennent des orphelins de guerre sous leur protection. L’année suivante, elles ouvrent une école primaire; parmi les élèves figurent les orphelins de guerre.

Depuis, le nombre de nos écoles au Japon a augmenté : un jardin d’enfants, une école primaire, une école secondaire et un collège offrant un programme de deux ans à Fukushima; un jardin d’enfants et une résidence pour filles à Tokyo; une école primaire, une école secondaire de premier cycle et une école secondaire de deuxième cycle à Kita-Kyushu. Actuellement, on compte soixante-dix sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, incluant sept sœurs canadiennes, engagées dans des activités éducatives et apostoliques.

Née de parents catholiques, j’ai été baptisée peu après ma naissance, fait assez inhabituel puisque la majorité des Japonais se déclarent à la fois shintoïstes et bouddhistes. J’ai étudié douze ans dans une école de la Congrégation à Kita-Kyushu, et quatre autres années dans une université de Tokyo tout en vivant à Chofu dans une résidence de la CND pour étudiantes. C’est à l’école primaire, à l’âge de six ans, que j’ai fait ma première rencontre avec Marguerite Bourgeoys. Mon souvenir le plus marquant de mes années d’école est le sourire d’une sœur canadienne d’origine irlandaise. Jamais je n’oublierai jamais le doux et lumineux sourire qui ne quittait jamais son visage.

Pendant mon noviciat, l’une des cinq sœurs pionnières de 1932 m’a appris l’histoire de la Congrégation de Notre-Dame ainsi que la musique. Même si elle n’a pas insisté sur les désagréments et les difficultés dont elle avait fait l’expérience à son arrivée et spécialement pendant la guerre, je pouvais sentir la raison pour laquelle elle est restée au Japon : son amour profond de Jésus, de Marie et de notre fondatrice. Elle est demeurée au Japon parce que c’était la volonté de Dieu; parce que Marie était avec elle; et parce que Marguerite aurait agi de la même façon. Lorsque je réfléchis sur la vie de cette sœur à la lumière de celle de Marguerite, il me semble mieux comprendre Marguerite et ce qui fait sa grandeur. Cette sœur est décdée un an et deux mois après mes premiers vœux, et l’on m’a donné sa croix de profession.

Après mes vœux perpétuels, devenue professeure, j’ai enseigné le japonais dans les écoles secondaires de Fukushima et de Kita-Kyushu. Malgré mon emploi du temps très chargé, l’interaction avec mes jeunes étudiants se révélait une expérience très enrichissante. Certains de nos nouveaux étudiants avaient le cœur brisé à la suite d’un échec aux examens d’entrée à d’autres écoles. Toutefois, ils recevaient un accueil chaleureux dans les écoles de la CND. C’est là qu’ils ont appris : tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime (Isaïe 43,4). Rien ne m’a procuré autant de joie que de les voir retrouver leur estime de soi et retomber sur leurs pieds.

Cependant, je me posais parfois des questions. Avant mon entrée dans la vie religieuse, j’ai enseigné dans une école protestante où j’ai rencontré plusieurs professeurs laïcs dévoués. Le matin, pendant le culte, ils prêchaient la parole de Dieu et ensuite, ils se rendaient en classe pour enseigner et guider les étudiants. Quelle était la différence entre eux et une enseignante comme moi, une sœur? Cette question me préoccupait. Lorsque l’on m’a offert un mandat d’un an à Montréal, j’ai pensé que cela pourrait être l’occasion de prendre du recul par rapport à ma vie d’enseignante et de réfléchir sur cette question.

Après mon arrivée au Canada, dès que j’avais un moment de libre, je parcourais Montréal une carte à la main. J’ai ainsi visité églises et musées en commençant par la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Je me suis promenée dans le Vieux-Montréal où notre fondatrice a ouvert la première école de la ville. J’ai aussi contemplé les vieilles tours du Grand Séminaire dans lesquelles nos sœurs ont enseigné aux Amérindiennes. J’ai vu des portraits et des statues de Marguerite dans un grand nombre d’églises et observé que beaucoup d’endroits portaient le nom de notre fondatrice. Tout ce que j’ai vu et entendu porte témoignage de l’affection que lui voue la population de Montréal.

Mon investigation historique et archéologique m’a fait comprendre toute la difficulté de la vie de Marguerite aux premiers jours de Montréal. Le 16 novembre, jour de l’arrivée de Marguerite à Ville-Marie il y a près de quatre siècles, je me suis rendue dans le Vieux-Montréal. Le temps était déjà froid. Avec ses arbres presque tous dénudés, le port paraissait désert. Peu après allait s’installer un hiver des plus rigoureux!

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J’ai relu les écrits et biographies de Marguerite. Entre les lignes je pouvais sentir sa solitude et sa peur de l’inconnu. Dans sa France natale, elle avait prononcé des vœux privés, vécu une vie consacrée et poursuivi un engagement bénévole. Cependant, elle a choisi de sortir de sa zone de confort et trouvé le courage de s’aventurer dans un monde nouveau. Fidèle au plan de Dieu, elle s’est consacrée au service des autres et à l’enseignement de la Bonne Nouvelle, l’Évangile. Elle a recruté des compagnes et elle a fondé une communauté religieuse apostolique. En jetant un regard sur Ville-Marie du point de vue d’aujourd’hui, j’ai été touchée plus que jamais par le courage et l’accomplissement extraordinaire de Marguerite.

Partout dans le monde, nombre de gens remarquables ont édifié un pays. Toutefois la grandeur de Marguerite ne réside pas tant dans sa contribution à la construction de Ville-Marie que dans sa fondation d’une communauté religieuse féminine non cloîtrée vouée à l’éducation

Dans ses Écrits, Marguerite parle de l’amour d’amant. Elle aimait Jésus de cet amour et désirait demeure[r] toujours en la présence de Dieu comme une mère qui est passionnée pour son enfant ne [le] perd point de vue[1]. Elle a donc naturellement choisi la vie consacrée comme mode de vie. À l’imitation de la Vierge Marie conversante avec le prochain, Marie a vécu avec des femmes partageant le même désir : être au service d’autrui et répandre la parole de Dieu. Je pense qu’elle voulait que sa communauté soit un modèle de communauté humaine et un témoignage vivant en ce monde. Elle désirait profondément que les commandements de l’amour soient gravés dans son cœur et dans celui de ses sœurs : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit […] Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Matthieu 22,37-39).

Mes rencontres avec des sœurs impliquées dans diverses formes d’engagement apostolique et éducatif m’ont aidée à approfondir ma compréhension de notre fondatrice. J’ai appris que vivre son charisme est pour les sœurs de la plus grande importance dans leur processus de discernement, de découverte de leur vocation et de leur ministère. Nous devons discerner où nous sommes et où nous sommes appelées en dialogue avec nous-mêmes, avec nos supérieures, avec Jésus et avec Marguerite. Il nous est demandé de grandir personnellement et de croître spirituellement dans la vie religieuse, de comprendre le charisme et de le vivre avec passion.

Parce que je m’étais trop habituée à ma vie d’enseignante dans l’environnement protecteur des écoles CND, j’ai peut-être perdu de vue la raison pour laquelle j’ai été « envoyée pour la mission ». Ma mission est de suivre Jésus et de partager par mes paroles et mes actions la Bonne Nouvelle : « Vous comptez beaucoup aux yeux de Dieu. Dieu vous aime. Vous avez une immense valeur à ses yeux. » Tel que le souhaitait Marguerite, ma mission consiste à répandre le commandement de l’amour en construisant des relations chaleureuses avec mes compagnes et mes collègues. Ma mission consiste en un engagement sans réserve à la vie consacrée – ce que les premières missionnaires ont tenté de transmettre aux générations futures au risque de leur vie.

Les premières missionnaires ont beaucoup donné au Japon : la parole de Dieu, la spiritualité de Marguerite Bourgeoys, l’éducation, la vie religieuse… Je sais que j’ai beaucoup reçu pendant mon séjour au Canada. Toutefois, je m’interroge au sujet de ce que j’y ai accompli. Une chose est certaine : j’ai parlé de Fukushima.

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami dévastaient la côte nord-est du Japon; le séisme détruisait complètement le couvent bâti par les sœurs missionnaires en 1935.

Cette catastrophe sans précédent a sévèrement endommagé la centrale nucléaire de Fukushima. La contamination radioactive causée par la fusion du réacteur nucléaire a entraîné des effets dévastateurs à long terme sur la santé de la population de Fukushima. Plusieurs familles ont quitté Fukushima afin de protéger leurs enfants contre l’exposition aux radiations. En fait, le nombre des étudiants des écoles CND a beaucoup diminué. Ainsi, pour ne considérer que notre jardin d’enfants, 40 % des enfants l’ayant fréquenté ont quitté Fukushima. S’étant demandé ce que Marguerite aurait fait dans cette situation désastreuse, nos sœurs ont lancé plusieurs initiatives. D’abord, elles ont créé un programme de bourses pour aider les enfants touchés par le désastre. Elles ont rebâti le jardin d’enfants qui comprend maintenant un terrain de jeux entouré de murs de verre. Ainsi, les enfants peuvent jouer à l’intérieur sans être exposés à l’air contaminé. En collaboration avec quelques diocèses, quelques sœurs ont conçu le projet d’éloigner les enfants des radiations en les envoyant passer l’été dans un camp de vacances. D’autres sœurs rendent visite régulièrement aux victimes vivant encore dans des logements provisoires pour être à l’écoute de leurs problèmes et de leurs préoccupations, ou tout simplement pour manifester une présence. Récemment, un groupe de personnes bénévoles se sont jointes à ces sœurs. Elles offrent un soutien affectif à des femmes faisant face à un avenir incertain, surtout lorsqu’elles doivent élever des enfants dans des circonstances aussi difficiles.

L’été dernier, j’ai participé comme représentante de la province japonaise à la rencontre du Réseau de justice sociale de la Congrégation de Notre-Dame. À l’aide d’une présentation PowerPoint préparée par les sœurs de Fukushima, j’ai eu l’occasion de faire connaître la situation qui y règne actuellement et la façon dont les sœurs remédient aux difficultés.

Les sœurs et personnes associées de la province américaine de la CND ont lancé le « projet de solidarité de Blessed Sacrament avec Fukushima », un soutien moral et financier considérable pour nos sœurs japonaises. Nos sœurs américaines ont fait preuve d’un véritable sentiment de compassion, à l’imitation de Marguerite. Elles m’ont rappelé que je suis membre à part entière de la famille internationale de la CND.

En avril, je retournerai au Japon où j’exercerai un mandat à Fukushima. J’aimerais beaucoup continuer à jouer le rôle de personne-lien entre Fukushima et mes sœurs nord-américaines. Je rentre chez moi en emportant le cœur de Marguerite que j’ai trouvé à Montréal.

[1] Les textes en italique sont extraits des Écrits de Mère Bourgeoys.

Ce message a été écrit par Sr. Atsuko Nakamoto, CND en Mars 2013. Elle vit actuellement et oeuvre à Fukushima, au Japon.

Le Pape à la FAO : « L’affamé réclame de la dignité, pas l’aumône »


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A l’occasion de la seconde conférence internationale sur l’alimentation, le Pape François s’est rendu ce jeudi matin au siège de la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, une structure des Nations Unies basée à Rome et déjà visitée, dans le passé, par Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI.

Dans son discours prononcé devant les représentants de la FAO mais aussi de l’Organisation mondiale de la santé, le Pape a encouragé la collaboration entre Etats, organisations internationales, société civile, monde agricole et monde de l’entreprise pour réfléchir aux politiques alimentaires et rappelé que « l’Église est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes. »

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

je suis heureux de pouvoir prendre part à cette seconde Conférence internationale sur l’alimentation. Merci de votre accueil. Je salue Madame Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS, et Monsieur José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, et je me félicite de ce

que des représentants d’états et d’organisations internationales, de la société civile, du monde agricole et de l’entreprise se rencontrent pour réfléchir aux moyens d’assurer à tous l’alimentation nécessaire, mais aussi aux changements à apporter aux politiques alimentaires. Une unité de principes et d’actions, envisagée dans un esprit de fraternité, devrait être décisive pour trouver de justes solutions. Pour sa part, l’Eglise est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes, en particulier des marginaux et exclus, dont on doit garantir sécurité et dignité.

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L’Évangile de la joie face au terrorisme

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Image: Courtoisie de CNS

La semaine dernière, deux attentats terroristes perpétrés contre des militaires canadiens faisaient deux morts et allaient mettre en état de choc le pays tout entier. Il est maintenant établi que ces actes ignobles ont été commis au nom de l’idéologie islamiste. Devant une telle tragédie, plusieurs réactions sont possibles. L’Église, comme une Mère attentive à nos besoins, nous offre quelques pistes et critères pour orienter notre réflexion. Je vous invite donc à revisiter avec moi l’exhortation apostolique du pape François « Evangelii Gaudium » qui nous éclaire sur deux points fondamentaux et pertinents devant les événements que nous avons vécus.

Le devoir de rencontre

Dans ce document, le pape François reconnaît que les relations « avec les croyants de l’Islam acquièrent à notre époque une grande importance »[2]. Pour nous catholiques, qui sommes appelés à vivre une conversion missionnaire, il est important de comprendre que nous ne pouvons exclure personne de cette mission qui nous incombe de « prêcher l’Évangile à toutes créatures » (Mc 16, 16). En effet, cette nouvelle ouverture s’adresse à tous. Pour ce faire, nous devons entreprendre un travail sur nous-mêmes. Pour le pape François, ce travail se situe d’abord dans la perspective d’une meilleure compréhension de soi et de l’autre. De fait, un examen rapide montre bien la proximité des musulmans avec la foi chrétienne. Le Concile Vatican II affirme, qu’avec nous ils : « professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour » (no.16). En ce sens, nous pouvons nous compter chanceux d’avoir des concitoyens capables de nous rappeler des éléments de notre propre identité que nous avons peut-être oubliée. Par exemple, quelle joie devrions-nous ressentir d’être encourager, à l’exemple des musulmans, à « consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer fidèlement à leurs rites religieux » (no 252) ? Sans se voiler la face devant la menace réelle que représente une certaine résurgence d’un l’Islam politique, cette mission d’évangélisation par le dialogue avec l’Islam peut aussi nous aider à combattre la tentation des raccourcis intellectuels menant à « d’odieuses généralisations ». [Read more…]

Messe pour les vocations sacerdotales sur TV S+L

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Vendredi 17 octobre prochain, une messe sera célébrée à l’intention des vocations sacerdotales dans le diocèse de Montréal. Elle sera présidée par Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, à la chapelle du Grand Séminaire de Montréal. Nombreuses missions, communautés, prêtres, religieux et religieuses seront présents pour cette célébration.

La messe sera émise en direct sur le web à 19 h30 HE puis télédiffusée sur Sel + Lumière à 20 h30 HE / 17 h30 HP.  

Le secret de Thérèse

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Décédée à l’âge de 24 ans, Ste-Thérèse-de-Lisieux, nous a laissé trois manuscrits qui allaient devenir l’« Histoire d’une âme ». Bien plus qu’une simple autobiographie, son histoire a transformé des vies. Ce documentaire retrace les pas de cette jeune carmélite depuis Lisieux jusqu’à son passage dans le cœur de ceux qui croisent son histoire encore aujourd’hui. Écoutez ce documentaire émouvant sur Sel et Lumière ce lundi 29 septembre à 21 h.

Messe pour le 30e anniversaire de la Fondation du Grand Séminaire de Montréal

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Ce vendredi, 26 septembre 2014, en la fête des saints martyrs canadiens,  une messe solennelle sera célébrée en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, pour le 30ème anniversaire de la fondation du Grand Séminaire de Montréal. La célébration sera présidée par l’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, à 19h30, et diffusée en direct sur Sel et Lumière.

« Catholiques sans étiquette » ou le dépassement des divisions

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Image: Courtoisie de CNS   

Le livre intitulé  Catholique sans étiquette  de Matt Malone s.j. paru le 28 août dernier est un ouvrage incontournable pour les catholiques désirant faire entendre leur voix dans les débats de notre temps. Dans ce qui pourrait être considéré comme la nouvelle constitution du magazine America (revue des Jésuites américains) le jeune éditeur en chef explique les raisons qui justifient sa décision de bannir les étiquettes « progressistes et conservateurs » du vocabulaire. Cette décision fut prise non seulement pour des motifs d’inculturation médiatique mais également, et plus profondément peut-être, par cohérence envers le mystère de la foi. Examinons-les de plus près.

Inculturation médiatique

Il est absolument évident que le phénomène de « virtualisation », propre à notre époque, n’est pas sur le point de ralentir. À l’heure même où il est sociologiquement possible de dresser des bilans sur l’effet de l’apparition de la télévision dans les foyers, nous assistons à la phase 2 de cette révolution virtuelle par l’envahissement des espaces par les médias sociaux. Dans ce contexte, l’Église, qui a pour unique raison d’être d’apporter Jésus au monde c’est-à-dire « quelqu’un qui soit digne de confiance et expert dans les choses de Dieu » (no18)[1], se doit d’être engagée dans des relations avec notre monde et, ce, dans toutes ses dimensions y compris le domaine politique. Pour Matt Malone, « la principale tâche des médias catholiques américains est de proposer des solutions crédibles » aux différents obstacles sur le chemin des relations entre l’Église et le politique[2]. [Read more…]

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