L’humanisme intégral du pape François (2e partie)

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Image: Courtoisie de CNS

Comme nous le disions hier, notre monde doit construire une culture de la rencontre et, donc, combattre les forces hostiles à la paix et la réconciliation. Pour accomplir une telle mission, toutes les institutions sans exception doivent s’impliquer à respecter les principes éthiques fondamentaux de cette culture que l’on pourrait qualifier « d’humanisme intégral » (Maritain). Heureusement, les principes moraux de l’Église catholique sont déjà parfaitement adaptés et orientés vers ce but. À ce niveau, le voyage du Pape au Sri Lanka, en cours ces jours-ci, est un bon exemple de ce rôle de premier plan que joue l’Église.

En effet, l’Église peut servir d’interlocuteur ou de médiateur diplomatique au service de la réconciliation comme on l’a vu dans les rapprochements entre Cuba et les États-Unis. Toutefois, en tant que religion, elle est aussi en mesure d’accéder à une autre sphère de la société un peu négligée chez nous mais qui, de plus en plus, tend à s’imposer comme la force motrice de ce monde globalisé : le monde des religions. En ce sens, je voudrais attirer votre attention sur le discours prononcé par le pape François à Colombo lors de la Rencontre interreligieuse et œcuménique.

Dans un premier temps, le pape a manifesté au monde que les religions sont officiellement engagées dans cette entreprise de dialogue multilatéral rendu nécessaire par la globalisation actuelle. De fait, les religions montrent leur leadership dans la construction de la paix. De plus, et peut-être d’une manière plus mystérieuse encore, le mystère théologique entourant le rôle du successeur de Pierre sur la terre s’en trouve accru. Il serait intéressant d’effectuer des études sur ce rôle unificateur du Pape au sein des religions du monde. Avis aux théologiens ! [Read more…]

Échos du Vatican – 13 janvier 2015

Revue de l’année 2014

Dans cette émission, Sel et Lumière revient sur les grands évènements de l’Église qui ont émaillées l’année 2014. Au Canada d’abord: le 350ème anniversaire de la basilique cathédrale Notre-Dame de Québec, l’ouverture de sa Porte sainte, son archevêque, Mgr Gérald Cyprien Lacroix élevé à la pourpre cardinalice, la canonisation de Mgr François de Laval et de Marie de l’Incarnation. À Rome ensuite: la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II, et le synode sur la famille.

La « voie de la beauté » : Entrevue avec Rodolfo Papa

Cette semaine à Focus catholique nous vous présentons une entrevue réalisée auprès de Rodolfo Papa en octobre dernier lors de notre visite à Rome pour le Synode extraordinaire des évêques sur la famille. C’est à cette occasion que nous avons pu rencontrer ce peintre et historien de l’art qui a eu la gentillesse de nous recevoir dans son atelier. C’est donc, d’une certaine façon, chez lui qu’il nous parler de sa passion pour la peinture. Bien que nous ne l’ayons pas abordé dans l’entrevue, Rodolfo Papa est un très grand spécialiste du peintre Caravage dont plusieurs de ses peintures sont aujourd’hui connues partout dans le monde. Malheureusement non disponibles en français, les ouvrages de Rodolfo Papa sur celui que l’on appelle en italien le « Carravaggio » ont la particularité de traiter de la théologie qui se retrouve dans les peintures elles-mêmes. Malheureusement, beaucoup d’ouvrages publiés aujourd’hui sur ce peintre se divisent en deux tendances majeures. Soit on a affaire à des livres pour initiés uniquement c’est-à-dire pour des grands spécialistes s’intéressant à la technique du clair-obscur dont il fut l’un, si ce n’est le plus grand représentant. D’un autre côté, on assiste à plusieurs livres, et même film, relatant la vie rocambolesque du personnage Caravage et de sa vie tumultueuse. Les visites guidées qui font le tour des églises et musées de Rome, où se trouvent un grand nombre de ses œuvres, ne font pas exception à ces deux tendances. Pour Rodolfo Papa, il existe une voie médiane qui, sans laisser de côté ces deux aspects, se concentre surtout sur le sens et la théologie qui se trouve derrière ces peintures. [Read more…]

Événements pour souligner la mémoire de l’archevêque de Rimouski et président de l’Assemblée des évêques du Québec

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 Pierre-André Fournier (1943 – 2015)
Les événements pour souligner la mémoire de l’archevêque de Rimouski et
président de l’Assemblée des évêques du Québec

 

Vigile à Québec mercredi
Funérailles à Rimouski dimanche
Autocar de Québec et webdiffusion

Québec, le 12 janvier 2015 – En mémoire de Mgr Pierre-André Fournier, archevêque de Rimouski et président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, une vigile de prière présidée par le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, aura lieu à Québec ce mercredi 14 janvier à 19 h 30 en l’église Saint-Roch (590, rue Saint-Joseph), où Pierre-André servit comme curé de 1983 à 1995.

Les funérailles de Mgr Fournier seront célébrées par le cardinal Lacroix le dimanche 18 janvier 2015 à 14 h 30 en l’église de Saint-Robert-Bellarmin de Rimouski (233, rue Saint-Laurent Ouest). La cérémonie sera diffusée en direct sur Internet grâce à la collaboration de la webtélé de l’Église catholique de Québec, www.ecdq.tv.

Un transport par autocar nolisé sera offert à partir de Québec au coût de 22 $ pour assister aux funérailles à Rimouski. Le départ se fera à 7 h 30, dimanche le 18 janvier, des Services diocésains de Québec (1073, boul. René-Lévesque Ouest), stationnements gratuits disponibles sur place. Pour ce voyage, il est nécessaire de réserver avant le jeudi 15 janvier à 16 h, par téléphone au 418-688-1211 poste 218 ou par courriel à diane.huot@ecdq.orgAucune place ne sera disponible au moment du départ.

 Tous ceux et celles qui souhaitent lui rendre un dernier hommage sont aussi invités à se rendre au grand salon de l’archevêché de Rimouski (34, rue de l’Évêché Ouest) où son corps sera exposé le vendredi 16 janvier et le samedi 17 janvier, de 14 h à 16 h 30 et de 19 h à 21 h 30. Le dimanche 18 janvier, jour des funérailles, la dépouille mortelle sera exposée en chapelle ardente en l’église de Saint-Robert-Bellarmin à partir de midi. Les funérailles auront lieu à 14 h 30, suivies de l’inhumation aux Jardins commémoratifs Saint-Germain de Rimouski.

Les témoignages sur Mgr Fournier peuvent aussi être partagés sur le site Web de l’Église catholique de Québecwww.ecdq.org (de nombreuses personnes l’ont déjà fait – hyperlien direct).

Mère Julienne du Rosaire: missionnaire et adoratrice

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En janvier de cette année nous célébrons le 20e anniversaire du décès de Mère Julienne du Rosaire. Pourtant, elle est à ce jour peu connue en-dehors de sa ville natale, Québec.

Déjà adolescente, elle sent bien un appel à la vie consacrée et est certaine que sa vocation aura un caractère missionnaire. Mais une santé fragile l’obligera de considérer une autre avenue. C’est à ce moment-là qu’elle entre dans une communauté de dominicaines et elle y trouve enfin sa place. Auprès de saint Dominique surgit en elle un autre désir, celui de donner des adorateurs au Père. Encore une fois, sa santé s’affaiblit, cette fois-ci de façon considérable, à cause d’un empoisonnement. Incapable de retrouver la santé rapidement, on lui demande de quitter la communauté. Convaincue de son appel, elle fera, malgré tout, des vœux de chasteté, d’obéissance et de pauvreté, en privé, le 19 mars 1942.

La triple spécificité de sa vocation, dominicaine, missionnaire et adoratrice, se concrétise le 7 octobre 1948, lorsqu’elle crée une nouvelle communauté : les Dominicaines missionnaires adoratrices. Leur maison mère se trouve maintenant à Beauport au Québec. Mais son héritage va au-delà des murs du couvent.

Un héritage qui pourrait se résumer en une seule phrase, pleine de sens, qu’il faudrait tout une vie pour la saisir totalement. « Amour et gloire à la Trinité par le cœur eucharistique de Jésus ». Ces paroles coulaient dans le sang de Mère Julienne comme elles coulent aujourd’hui dans le sang des sœurs de sa communauté. Elle désirait que tous les membres du corps du Christ, vous et moi, goûtent à la vie intérieure de Jésus. Pour que l’apostolat porte du fruit, Mère Julienne nous demande de puiser dans cette vie intérieure de Jésus, qui atteint son sommet dans le don de lui-même sur la croix. Elle nous invite à faire grandir notre amour pour lui dans l’Eucharistie, par la messe et l’adoration du Saint Sacrement.

Ce que Mère Julienne nous demande c’est d’unir tous nos efforts quotidiens au cœur eucharistique de Jésus. Elle qui voulait que sa « vie soit une messe », nous invite dans ce même élan de don de soi, en demeurant toujours conscient de l’amour de Dieu en chacun de nous.

Je vous invite à découvrir cette femme, Mère Julienne du Rosaire, « femme de lumière et de feu ». C’est le titre du livre que j’ai sous les mains et qui raconte sa vie et son œuvre. Son contenu ne représente qu’une parcelle du rayonnement de cette religieuse qui portait un message destiné au monde entier.

Voici une prière qu’elle a composée. Puissions-nous faire de notre vie une « messe » à la manière de Mère Julienne.

Jésus, je te donne mon cœur
 pour que tu y mettes le tien à la place
 et que, par conséquent, j’aime comme Toi Dieu Notre Père; j’aime comme Toi tous mes frères et soeurs.

Que ce ne soit plus moi
 qui vive, mais Toi;
 plus moi qui prie, qui adore mais Toi;
 que ce ne soit plus moi qui travaille, mais Toi;

 plus moi qui souffre, mais toi. Que ce ne soit plus moi qui aime mais Toi.

Que Ton regard transfigure mes yeux
 pour que je voie mes semblables
 comme toi, tu les vois,
 avec bonté et bienveillance.

 Que Ta lumière remplisse mon esprit; qu’à travers moi elle rayonne
 et éclaire ceux que je rencontre.

Que Ton Amour brûle mon cœur
 et passe dans des paroles et des gestes
 pleins de ta douceur, de ta bonté, de ton humilité et de ta tendresse.

Que ma vie soit une incessante 
louange d’adoration
 et d’amour à Dieu Notre Père, 
par un oui sincère 
à ta volonté de tous les instants. Amen.

L’Église condamne l’attentat contre Charlie Hebdo, le Pape prie pour les victimes

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Ce jeudi 8 janvier 2015 la France est sous le choc. Une journée de deuil national a été décrétée, les drapeaux sont en bernes, l’émotion est totale. L’attentat perpétré la veille à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo a coûté la vie à 12 personnes, en blessant 11 autres. Cette attaque terroriste est la plus meurtrière en France depuis 50 ans. Elle a été orchestrée par 3 individus cagoulés, lourdement armés, criant « Allah akbar ! Nous avons vengé le Prophète ! ». Face à cette horreur, les responsables politiques français appellent à l’unité nationale, tandis que les réactions internationales abondent. Indignation. Condamnation. Solidarité.

Dès hier soir, le Pape exprimait sa « plus ferme condamnation pour l’horrible attentat ». Le Souverain Pontife participe dans la prière à la souffrance des blessés et des familles défunts. Il exhorte tout le monde à « s’opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de violence, physique et morale, qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la cohabitation pacifique entre les personnes et les peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture ». Par la voie du directeur de la salle de presse du Saint-Siège le Saint-Père rappelle que « quelle que puisse être la motivation, la violence homicide est abominable, jamais justifiable. La vie et la dignité de tous doivent être garanties et défendues avec décision, toute instigation à la haine refusée, le respect de l’autre cultivé ».

Ce jeudi matin le Souverain pontife célébrait la messe à l’intention de victimes et de leurs familles. Il dénonçait dans son homélie cette « cruauté humaine » et le « terrorisme ». En priant pour les victimes de cette barbarie, le Saint-Père a également demandé que le seigneur change le cœur de ses auteurs. Souhaitant que le cœur de l’homme soit converti par l’amour de Dieu.

Avec la même émotion, les évêques de France condamnent cet acte abominable. Dans un communiqué, la Conférence des Évêques de France exprime sa « profonde émotion et l’horreur » que provoque un tel geste. « Une telle horreur est inqualifiable. Rien ne peut justifier une telle violence. Elle touche la liberté d’expression, élément fondamental de notre société. Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous. Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider ».

De l’autre côté de l’Atlantique, au Canada, l’Église catholique de Québec est en communion avec l’Église de France. Les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Québec sonnaient le glas à midi ce jeudi, en solidarité avec Notre-Dame de Paris qui lançait l’initiative. Alors que la France est en deuil, la presse mondiale se drape de noir.

Charlie Hebdo : le Pape François condamne un « horrible attentat »

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Un texte de Radio-Vatican

(RV) Le Pape François a exprimé mercredi soir sa « plus ferme condamnation pour l’horrible attentat » qui a frappé dans la matinée la rédaction deCharlie Hebdo, faisant au moins 12 morts, « semant la mort, jetant dans la consternation toute la société française, bouleversant profondément tous les amants de la paix, bien au-delà des frontières de la France ».

Par la voie du directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le Souverain Pontife affirme« participer dans la prière à la souffrance des blessés et des familles des défunts et exhorter tout le monde à s’opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de violence, physique et morale, qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la cohabitation pacifique entre les personnes et les peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture ».

« Quelle que soit la motivation, a poursuivi le Saint-Père, la violence assassine est abominable, jamais justifiable, la vie et la dignité de chacun doivent être garanties et protégées avec décision, toute instigation à la haine doit être refusée, le respect d’autrui cultivé».

Le Pape a enfin exprimé « sa proximité, sa solidarité spirituelle et son soutien pour tous ceux qui, selon leurs responsabilités, continuent de s’engager pour la paix, la justice et le droit, pour guérir en profondeur les sources et les causes de la haine, en ce moment douloureux et dramatique, en France et dans chaque partie du monde marquée par des tensions et des violences ».

Attentat Charlie-Hebdo: L’Église en France condamne et rappelle l’exigence de la fraternité

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La Conférence des Évêques de France tient à exprimer sa profonde émotion et l’horreur que provoque l’attentat perpétré au siège du journal Charlie Hebdo.
A l’heure actuelle, ce sont 12 personnes qui ont été assassinées lors d’une attaque organisée tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort.
L’Église en France adresse d’abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l’horreur et à l’incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l’équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse.
Une telle terreur est évidemment inqualifiable.
Rien ne peut justifier une telle violence.
Elle touche de plus la liberté d’expression, élément fondamental de notre société.
Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous.
Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider.

Mgr Olivier Ribadeau Dumas
Secrétaire général de la Conférence des Évêques de France, Porte-parole.

Message de Noël du Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr Paul-André Durocher

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Image: Courtoisie de CNS

Je rédige ce message de Noël à peine une semaine après le jour du Souvenir, marqué par la mémoire encore vive des récents assassinats de deux réservistes des Forces armées canadiennes. Cette année, Noël au Canada prendra des teintes un peu différentes, tamisées, assombries, à cause de ces événements qui ont ébranlé nos cœurs et nos esprits. Plusieurs ont affirmé que le Canada avait « perdu son innocence » en octobre 2014. Je comprends et je partage ce sentiment. Toutefois, il faut se rappeler que l’histoire canadienne a été marquée par plusieurs actes de violence sporadiques : l’enlèvement du chef Donnacona par Jacques Cartier, l’assassinat du député fédéral Thomas D’Arcy McGee, la mort violente des manifestants pendant la grève générale de Winnipeg, l’attentat à l’Assemblée nationale du Québec, le massacre à l’École Polytechnique de Montréal. Ces exemples, parmi tant d’autres, devraient dissiper nos illusions. Mais elle n’existe pas seulement que dans notre passé. Aujourd’hui, nous sommes confrontés par la violence familiale, les crimes de gangs, les agressions sexuelles et le harcèlement en milieu de travail. Toute cette violence m’a convaincu que, malheureusement, nous ne sommes pas aussi innocents que nous aimerions le croire.

La bonne nouvelle est que Noël porte en elle une espérance inouïe, presque incroyable : que l’innocence peut être retrouvée. Dans un monde marqué par la violence, défiguré par les cicatrices causées par les guerres, les meurtres, l’exploitation et l’injustice, un enfant est né auquel on a donné le titre invraisemblable de « Prince de la paix ». Les enfants nouveau-nés nous font rêver d’innocence. Devant un enfant sans défense, nos cœurs s’attendrissent, nos passions se calment, nos songes se font plus chaleureux et charitables. Il ne suffit pas de rêver en contemplant l’enfant de Bethléem, car ce dernier nous incite à prendre une décision vers un engagement fondamental en faveur de l’amour véritable. Lui-même grandira et deviendra le prophète d’un monde nouveau où règnent la justice, la paix et la joie. Sur la croix, il confrontera la violence humaine… et il y répondra avec miséricorde et pardon, ouvrant pour le monde entier des chemins inespérés de réconciliation et de libération. Sa résurrection révélera à ses amis le sens ultime de la vie, tissée de grâce surprenante et d’un Esprit qui donne vie. Voilà le mystère que nous célébrons à Noël.

Oui, en Jésus, l’innocence peut être retrouvée, guérie et renouvelée. Chacune et chacun de nous est invité à ouvrir son cœur à cette Bonne nouvelle, à la faire sienne, à la partager avec ses parents, ses amis, son pays. Nous fêtons Noël au moment où les nuits sont les plus longues. N’est-ce pas un signe que l’innocence peut rejaillir au moment même où nous croyions l’avoir perdue? N’ayons donc pas peur de nous souhaiter un joyeux Noël. N’ayons surtout pas peur de le vivre!

+ Paul-André Durocher 
Archevêque de Gatineau
Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

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