Avant sa béatification, Mgr Oscar Romero est « déjà saint »

Mural of Salvadoran Archbishop Oscar Romero seen in 2012 at Columban Mission Center in El Paso

35 ans après son assassinat, Mgr Oscar Romero est béatifié ce samedi à San Salvador, où il était archevêque, de 1977 à 1980. Pour cette béatification, la journée du samedi 23 mai est décrétée jour de congé officiel par le gouvernement. C’est dire l’importance de l’évènement pour le Salvador, dont le président Sanchez Ceren estime que la béatification est un miracle pour le pays. Il estime que grâce à l’exemple de Mgr Romero et à ses pensées, le pays peut devenir un peuple unit, debout face à ses problèmes.

Oscar Romero, martyr et défenseur des droits de l’homme et des plus pauvres, est donc une figure importante de l’Église au Salvador. Pour lui rendre hommage, et participer à sa béatification, pas moins de 250 000 personnes sont attendues pour la cérémonie qui se tiendra sur la Plaza Divino Salvador del Mundo, lieux emblématique de la capitale salvadorienne.

S’il est déclaré bienheureux ce samedi par l’Église, Mgr Romero est en revanche déjà considéré comme un saint depuis longtemps au Salvador.  C’est ce que racontait aux journalistes une vieille dame de la capitale, le jour de la commémoration des 35 ans de la mort de l’évêque, le 24 mars dernier : « même avant d’être tué, notre Mgr Romero était déjà un saint, il s’est mis de notre côté, à nous les pauvres, il a souffert avec nous ». À son tour, Mgr Paul Vera, évêque mexicain présent lors des commémorations, invite les fidèles à se souvenir de Mgr Romero « comme d’un homme de bien, un saint qui a versé son sang pour son peuple qui l’aimait et continue de l’aimer ».

De son côté, dans une interview accordée à Radio Vatican, le postulateur de la cause de béatification, Mgr Vincenzo Paglia, estime que celle-ci a une signification profonde pour le Salvador et pour le continent latino-américain. « C’est le fruit splendide d’un christianisme qui a choisi de se mélanger avec les plus pauvres, pas un christianisme tourné vers lui-même ». «  Romero, poursuit encore Mgr Paglia, a choisi d’aller dans les banlieues pour semer la vérité de l’Évangile qui donne un espoir à tous, en partant du plus pauvre ».

Ces paroles et cet encouragement rappellent très nettement celles du pape argentin qui dit vouloir « une Église pauvre, pour les pauvres ». D’ailleurs, la coïncidence du pontificat de François avec le témoignage de Romero signifie, selon Mgr Paglia, «  que Dieu les envoie tous les deux en mission ». « Je le vois à côté du pape François, dans une église, en sortant vers les plus pauvres. C’est pour cela que c’est un évêque qui est un exemple pour tous les évêques, pour tous les prêtres, pour tous les chrétiens, et aussi pour tous les hommes de bonne volonté ».

L’archevêque est connu pour avoir pris la défense des pauvres et des paysans sans terre du Salvador, ainsi que pour avoir dénoncé les injustices commises dans le pays durant le conflit armé, de 1980 à 1992, qui opposait un gouvernement conservateur à un mouvement de guérilla d’extrême gauche. La veille de son assassinat, dans son homélie, il appelait les soldats à ne plus participer à la répression : « Au nom de Dieu, au nom de ce peuple souffrant, dont les lamentations montent jusqu’au ciel et sont chaque jours plus fortes, je vous en prie, je vous en supplie, je vous l’ordonne au nom de Dieu, arrêtez la répression ! ».

Depuis le pied de l’autel, où il est mort assassiné en célébrant la messe le 24 mars 1980, Mgr Romero sera élevé à la gloire des autels, et depuis le ciel, conclut Mgr Paglia « il est devenu le bon berger qui unit tous les habitants du pays, pour qui il a donné sa propre vie ».

Échos du Vatican

Le pape François canonise 4 nouvelles saintes, et reçoit en audience le président palestinien Mahmoud Abbas

Une prière pour le Jubilée de la Miséricorde

blog_1431359167

La semaine dernière, le Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Évangélisation a publié plusieurs informations importantes sur le Jubilée de la Miséricorde qui commencera le 8 décembre prochain par l’ouverture de la Porte Sainte à la Basilique Saint-Pierre de Rome et de toutes les autres portes saintes du monde. Vous trouverez toutes les informations sur le tout nouveau site internet de l’année du Jubilée de la Miséricorde.

Outre le dévoilement officiel du logo de cette année de la Miséricorde, le Pape a fait connaître une prière écrite par lui spécialement pour cette année. Vous trouverez ci-dessous cette magnifique prière qui nous éclaire grandement sur la vision pastorale globale du pontificat du pape François.

La première partie de cette prière est tout à fait en conformité avec le texte de la Relatio synodi qui fut publié au terme du dernier synode sur la famille. Dans les deux cas, on accorde beaucoup d’importance à la contemplation du visage du Christ comme source d’inspiration des divers changements pastoraux voulus par le Pape. C’est en regardant Jésus que l’Église pourra devenir véritablement missionnaire. Cette prière manifeste donc bien le rôle central de la relation au Christ pour la vie de l’Église.

Or, pour contempler le visage du Christ, il faut d’abord le rencontrer ! C’est dans ce sens qu’est orientée la deuxième partie de cette prière. Comment présenter le Christ aux gens les plus éloignées, qui sont dans les périphéries, voilà la grande question ? Pour le Pape, c’est la Miséricorde qui est le visage le plus universel de Dieu. À partir de son souci pour les « brebis égarées », tous peuvent reconnaître en Dieu leur désir le plus profond. À l’imitation du Maître, c’est dans cet humble abaissement que le Peuple de Dieu qu’est l’Église pourra rayonner de la bonté de Dieu. Cette supplique manifeste bien l’attention du pape envers ceux qui sont le plus loin de Dieu. C’est par le pardon Incarné qu’est Jésus qui est le « visage visible du père invisible ». Manifester ce pardon à toute la création, voilà le rôle du chrétien dans le monde.

Une telle mission est cependant trop grande pour nos seules forces humaines. C’est pourquoi, cette prière contient une troisième partie consistant en une requête à l’Esprit Saint qui seul peut nous rendre capables d’une telle conversion à Dieu et nous donner l’humilité nécessaire pour pardonner à ceux qui nous font du tort. Lui seul peut nous apporter la véritable libération que nous recherchons tous, souvent bien maladroitement à travers des bonheurs illusoires. En ce sens, la conclusion nous montre comment notre Mère du ciel et Mère de Miséricorde peut nous apprendre à suivre son Fils et à intercéder auprès de Dieu pour nous obtenir toutes les grâces de conversion dont cette Année de la Miséricorde sera l’occasion miraculeuse.

Prière pour l’Année de la Miséricorde :

 Seigneur Jésus-Christ,

toi qui nous a appris à être miséricordieux comme le Père céleste,

et nous a dit que te voir, c’est Le voir,

Montre-nous ton visage, et nous serons sauvés.

Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent,

la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ;

tu as fais pleurer Pierre après son reniement,

et promis le paradis au larron repenti.

Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine

comme s’adressant à nous :

Si tu savais le don de Dieu !

Tu es le visage visible du Père invisible,

du Dieu qui manifesta sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde :

fais que l’Église soit, dans le monde, ton visage visible,

toi son Seigneur ressuscité dans la gloire.

Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse

pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux

qui sont dans l’ignorance et l’erreur :

fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux se sente

attendu, aimé, et pardonné par Dieu.

Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction

pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur,

et qu’avec un enthousiasme renouvelé,

ton Église annonce aux pauvres la bonne nouvelle

aux prisonniers et aux opprimés la liberté,

et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

Nous te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde,

à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles.

Amen.

Le pape François, ce fan de sport

Pope Francis smiles as he plays with a basketball next to members of the Harlem Globetrotters basketball at Vatican

L’actuel successeur de Pierre en soutane blanche est un homme de Dieu et un fan de sport. Dans son pays où le football est une religion, le Pape argentin était membre du club de foot de San Lorenzo de Buenos Aires. Et le Vatican ne l’a pas changé ! L’inconditionnel du ballon rond reste en effet, encore aujourd’hui, un fervent supporter de son club auprès duquel il continue de payer religieusement son adhésion.

De son côté, le monde du sport semble lui aussi être séduit par le pontife. Et pour cause ! Le Pape ces derniers jours a rencontré tour à tour la fédération italienne de tennis, la Société sportive du Latium, ainsi que la mythique troupe de basket des Harlem Globetrotters qui lui offrait à cette occasion un maillot floqué « Pope Francis ». Autant d’opportunités pour le Saint-Père d’insister sur la valeur éducative du sport qui « a une force innée de tendre vers le haut ».

À ce sujet, il rappelle que « chaque discipline sportive est porteuse d’une valeur physique mais aussi sociale, car elle offre surtout aux jeunes des occasions de grandir dans l’équilibre, le contrôle de soi, le sacrifice, ainsi que dans la loyauté » qui est, pense-t-il, de plus en plus menacée. Le Pape encourage ainsi les jeunes à fructifier cette qualité par la pratique du sport et pour le bien de la société.

Le sport, estime encore le souverain pontife, est un axe qui pourrait mettre les jeunes à l’abri de certaines addictions qui empoisonnent l’existence. L’aficionados du ballon rond met ainsi en garde contre « les victoires obtenues en trichant et en trompant les autres », car elle sont « laides et stériles ». Il invite alors les sportifs à « se mettre en jeu non seulement sur le terrain de sport mais aussi dans la vie et dans la recherche du bien, avec courage et enthousiasme, en donnant le meilleur d’eux-mêmes pour des objectifs qui en valent la peine et qui durent toute la vie, comme la rencontre, l’amitié et l’inclusion ».

Si l’Église s’intéresse au sport, explique le Saint-Père, c’est « parce qu’elle est attentive à l’homme dans son entier, et qu’elle accorde une grande importance à la formation des personnes, à leurs relations et à leur spiritualité ». L’Église considère donc le sport comme « un instrument valable pour la croissance intégrale de la personne humaine ».

« La pratique sportive, fait valoir le Pape, stimule un sain dépassement de soi et de ses propres égoïsmes, elle entraine à l’esprit de sacrifice, et si on la conçoit correctement, elle favorise la loyauté dans les rapports interpersonnels, l’amitié, le respect des règles ». Il est important pense-t-il aussi que « ceux qui s’occupent de sport, à tous les niveaux, promeuvent ces valeurs humaines et religieuses qui sont à la base d’une société plus juste et solidaire ».

Le Saint-Père, à l’occasion de l’ouverture de la coupe du monde au Brésil en 2014, rappelait dans un message vidéo que « le sport n’est pas seulement une forme de divertissement, mais aussi un instrument pour communiquer des valeurs qui promeuvent le bien de la personne humaine et aide à la construction d’une société plus pacifique et fraternelle ».

Échos du Vatican

32 nouvelles recrues de la Garde Suisse pontificale prêtent serment au Vatican

À vos tweets!

Crédit photo: Catholic Christian Outreach Canada

Le 5 mai prochain, Image Books nous invite à dire merci à une sœur catholique qui a marqué notre vie et de le publier sur les réseaux sociaux en utilisant le mot-clic #ThankANun. L’idée pour cette campagne est née du mémoire de John Schlimm, « Five Years In Heaven » où il raconte son amitié surprenante avec une religieuse de 87 ans qui a changé sa vie. Qu’allez-vous faire, mardi prochain, pour encourager les Sœurs dans votre vie ?

Échos du Vatican

Le pape François livre sa feuille de route aux 19 nouveaux prêtres ordonnés ce dimanche en la basilique Saint-Pierre de Rome

Béatification d’Élisabeth Turgeon

messe-de-beatification-elisabeth-turgeon-610x343

Québec, le 24 avril 2015 Élisabeth Turgeon, fondatrice des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire et native de Beaumont (Bellechasse), sera béatifiée ce dimanche 26 avril 2015, en l’église Saint-Robert-Bellarmin de Rimouski lors d’une célébration qui débutera à 14 h 30. Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des Saints et légat du pape François, présidera la béatification, accompagné par le nonce apostolique au Canada, Mgr Luigi Bonazzi.
[Read more…]

Face aux menaces terroristes, les catholiques de France ne cèdent pas à la peur

Eglise France

« Les menaces terroristes ont pour objectif de semer la peur, les catholiques n’y cèderont pas ». Par cette déclaration, la Conférence des Évêques de France appelle à l’apaisement après l’arrestation, dimanche dernier, d’un homme soupçonné de préparer des attentats contre des églises à Villejuif, en banlieue parisienne. «  À ce jour, écrit la Conférence dans un communiqué publié mercredi, les éléments connus concernant ces attentats déjoués semblent accréditer la thèse d’une initiative isolée et doivent permettre de garder une attitude calme ».

Les évêques de France estiment donc « prématuré » de demander un renforcement de la protection des lieux de cultes catholiques. D’autant plus qu’il est « impossible de protéger toutes les églises de France » (plus de 45000) a commenté l’archevêque de Paris.

Le Cardinal André Vingt-Trois appelle toutefois à ne pas céder au « piège que tendent les réseaux terroristes de transformer leurs actions ou projets en une sorte de surenchère médiatique permanente ». « Nous ne sommes pas sur terre pour devenir les ennemis les uns des autres ».

Même son de cloche chez l’évêque du diocèse Créteil. Plus de trois mois après les attentats de janvier à Paris, Mgr Michel Santier refuse de voir dans cette nouvelle tentative un malaise entre les communautés. « Céder à la peur c’est donner raison à ceux qui préméditent de tels actes ignobles » a-t-il commenté. Dans une interview accordée à Radio Vatican il estime par ailleurs que « le seul rempart que nous pouvons donner, c’est le signe que donne le pape François, c’est à dire le signe de la fraternité entre les différentes confessions chrétiennes et les différentes communautés croyantes. C’est le rempart de l’amour, de la miséricorde et de la fraternité qui protègera le mieux, qui empêchera que ce climat de haine et de violence ne se propage ».

« Vouloir s’en prendre à une église, c’est s’en prendre à un symbole de la France, c’est l’essence même de la France qu’on a sans doute voulu viser » a pour sa part déclaré le premier ministre Manuel Valls, après avoir visité les deux églises évoqués dans le projet d’attentat.

Depuis, les investigations ont permis d’établir l’implication du suspect dans le meurtre de la jeune maman de 32 ans, Aurélie Châtelain, qui a eu le malheur de se trouver sur la route du terroriste présumé. Sid Ahmed Ghlam, algérien de 24 ans, « féru en informatique », était visiblement attiré par le djihad. Connu des Renseignements, il avait tenté par deux fois de se rendre en Syrie où il était encore en contact avec un homme qui lui aurait demandé de « cibler particulièrement une église ».

Et le Premier Ministre de conclure : aller à la messe, c’est « la plus belle, la plus forte des réponses que nous devons apporter au terrorisme ».

Une poupée pour changer le monde?

Barbie

Toutes les vidéos dans cet article sont en anglais. 

Le plaisir de jouer avec des poupées n’est pas donné à toutes les filles. Mais pour certaines d’entre nous le bonheur d’avoir connu la compagnie d’une ou de plusieurs poupées restera à jamais gravé dans notre mémoire. Ce qui me ramène à mon enfance, c’est l’histoire d’une maman en Australie qui confectionne des poupées uniques à partir d’autres poupées usagées, un projet qu’elle a appelé Tree Change Dolls. Ce qui était au départ un « accident » est devenu un projet qui s’inscrit maintenant dans une nouvelle tendance pour dénoncer les standards de beauté élevés et l’hypersexualisation des femmes.

Depuis février dernier, Tree Change Dolls fait fureur sur les réseaux sociaux grâce à une vidéo dont l’australienne et créatrice du projet, Sonia Singh, est la star et où elle nous présente ses poupées Tree Change. Encore petite fille, Singh aimait beaucoup jouer avec des poupées. Maintenant adulte, c’est un plaisir qu’elle a retrouvé par surprise et qu’elle avoue ne pas avoir tout de suite dévoilé à d’autres. Alors qu’elle était en arrêt de travail, Singh a commencé à recréer des poupées usagées, qui ont d’habitude été des poupées Bratz. Elle les prenait donc sous son aile. Elle enlevait leur maquillage et leur donnait un nouveau visage tandis que sa mère leur confectionnait des vêtements. Encouragée par son mari, Singh a commencé à partager ses créations sur sa page Facebook. Comme elle le dit dans la vidéo, elle ne s’attendait pas à la réaction positive qu’elle a reçue. En effet, son histoire circulait rapidement sur internet. Elle est vite devenue une vedette pour des mamans partout dans le monde. Aujourd’hui Tree Change Dolls n’est plus seulement une marque de poupées. Tree Change représente un style nouveau de concevoir une poupée.

La tendance n’est pas nouvelle. La Barbie Lammily a vu le jour l’automne dernier après une campagne de « crowdfunding » au printemps précédent. C’est une poupée qui a les proportions de la femme moyenne aujourd’hui.  On a même l’option de lui donner des taches de rousseurs, de l’acné, des cicatrices et de la cellulite. (Regardez cette vidéo où des enfants du primaire aux États-Unis réagissent à la Barbie Lammily). Son créateur, Nikolay Lamm, comme Singh, ne s’attendait pas à une réaction aussi positive des gens. Son seul but était de proposer à la société une nouvelle définition de la beauté. C’est une définition qu’il puisait dans la réalité des femmes dans sa famille et de ses amies. Sur le site web de sa campagne, Lamm, explique que la réalité est « cool » puisque c’est tout ce que nous avons.

On ne se satisfait pas assez souvent dans le « tout ce que nous avons ». Dans une nouvelle publicité de Dove, fidèle à sa campagne « Real Beauty » qui a été lancée en 2004, on voit des femmes qui doivent passer soit par une porte qui détient l’enseigne « Belle » (Beautiful) soit par la porte « Moyenne » (Average). Quelle porte, croyez-vous, a été la plus utilisée? La majorité des femmes s’identifiaient à la porte « Moyenne », environ 96%. Ça veut dire qu’environ 96% des femmes croient en quelconques standards de beauté qu’elles ne détiendraient pas. Le fait d’être belle serait réservé à une élite. Mais  cette campagne nous montre aussi que dans les faits nous ne voyons pas la « moyenne » comme quelque chose qui a le mérite d’être beau.

Dans toute cette histoire de poupées ce sont les mères qui seront les vraies héroïnes. C’est ce qui m’a sauté le plus aux yeux lorsqu’une maman tire sa fille vers la porte Belle alors qu’elle allait prendre la porte Average. La confiance d’une autre femme en sa propre beauté – et je dirais plutôt en sa propre dignité – a beaucoup de pouvoir. Ce pouvoir est encore plus grand quand nos mères, qui sont nos premiers modèles, nous donnent l’exemple de ce que veut dire être une femme. Et chaque femme représente une forme unique de beauté par sa seule dignité. Et cette dignité vient d’abord de la notion que nous sommes aimées et voulues par Dieu : «Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait; et voici : cela était très bon » (Genèse 1, 31). Les poupées Tree Change ou Lammily nous apprennent au moins une chose sur la beauté féminine… elle est donnée à chacune avant même l’invention du maquillage.

Secured By miniOrange