Nous entrons maintenant dans la période de l’Avent, ce temps avant Noël où plusieurs croyants de foi chrétienne se préparent intérieurement à la célébration. J’ai fait quelques recherches pour en savoir plus sur l’Avent et au fil de mes découvertes, j’ai réalisé que la période de l’Avent coïncide bien avec ma situation actuelle.
Récemment, j’ai été appelée, une fois de plus, à faire autrement : c’est-à-dire d’agir à la façon chrétienne. Ça n’a vraiment pas été facile. C’est avec la grâce de Dieu que j’y suis arrivée et le résultat fût bénéfique. Je vous raconte mon histoire dans quelques instants.
Dans les textes que j’ai trouvés sur l’Avent, on parle beaucoup de comment on peut se préparer intérieurement à la venue du Christ, par exemple : en travaillant sur nous-mêmes pour ressembler davantage au Christ et en appliquant les valeurs chrétiennes dans notre vie au quotidien. Moi, j’ai dû appliquer les valeurs chrétiennes dans un conflit. Voici mon histoire:
Appliquer les valeurs chrétiennes dans un conflit
Mon conjoint et moi, comme tout autre couple, avons nos propres conflits. Nos opinions, façons de faire et de penser parfois s’opposent et provoquent des chicanes. Après tout, nous avons une culture, une éducation, une expérience de vie et des désirs différents, donc il est tout à fait normal d’en arriver à cela. Même avec l’âme-sœur on ne peut y échapper. Mais cette fois- ci notre chicane s’est élevée à un niveau supérieur, supérieur à ce à quoi nous étions habitués à vivre. Pendant quelques jours nous évitions de nous parler, nous ne communiquions que le strict minimum et ce, avec une froideur qui faisait mal au cœur. Tous les deux nous n’étions pas bien dans cette façon
de gérer la situation. Ce silence me rendait triste, et lui, ça le rendait malade, mais personne n’avait le courage de briser ça.
Je m’étais déjà excusée, à ma façon, dès le premier jour de notre conflit, comme j’avais l’habitude de le faire, mais cette fois-ci mon excuse n’avait pas provoqué la réaction attendue. Il ne semblait pas avoir accepté mes excuses ou du moins, cela ne semblait pas avoir été suffisant pour se réconcilier. Je ne voyais pas ce que je pouvais faire de plus. Après tout, lui aussi était coupable dans cette chicane, lui aussi devait s’excuser. Ne sachant pas quoi faire de plus et n’ayant pas envie d’en faire plus, je décidais de me résigner à son silence et de jouer au jeu, mais ce jeu nous faisait mal et nous tourmentait tous les deux.
Un soir, durant la période où nous étions toujours en conflit, je suis allée à l’église pour la catéchèse des parents dont les enfants vont faire la première communion. Le message du prêtre ce jour-là m’a totalement inspiré, c’est comme si Dieu voulait répondre à mon problème et me donner la première étape de la solution. En fait, Dieu, à travers le message du prêtre, m’a parlé.
Le message du prêtre était le suivant : « Ce qui nous empêche de vivre les valeurs chrétiennes et de vivre de l’amour du Christ dans notre vie au quotidien c’est la peur. « La peur de mourir ». La peur de mourir se traduit aussi par toutes les peurs. La peur de perdre la face, la peur de perdre sa
dignité, sa fierté, la peur de perdre un moment de plaisir, la peur de l’inconnu, la peur de ne pas avoir assez, la peur de ci, la peur de ça, la peur, la peur, la peur.
Toutefois, avec le Christ, quand on se donne au Christ, quand on Lui demande de nous aider et de nous transformer au quotidien, de nous aider à vivre dans son amour, c’est là qu’on est capable de vivre et de donner de cet amour ».
Dans l’exemple de la chicane de couple cette attitude d’amour peut se refléter ainsi : Au lieu de continuer à vouloir garder son point de vue, sa fierté et de rester dans la tension, la frustration ou l’abandon ; on est capable au contraire de pardonner, et de demander pardon, de continuer à démontrer de l’amour un envers l’autre et ainsi de continuer la route ensemble et de cheminer vers de véritables solutions voir même des transformations.
Après avoir été touchée par ce message, le soir même, je suis allée retrouver mon conjoint, je l’ai embrassé et je lui ai demandé de me pardonner. Demander pardon : j’ai senti que c’était la chose à faire dans cette situation et c’est ce que j’ai fait. Je ne me suis pas posée plein de questions, le pourquoi et le comment, je l’ai juste fait. Juste avant de le faire, j’ai demandé à Dieu de m’aider à le faire. Maintenant nous avons enfin brisé le jeu du silence et nous avons retrouvé une joie. Est-ce que nous avons réglé la source du conflit?
Non, pas encore, nous allons devoir y revenir et en discuter au moment opportun, mais pour le moment nous savons que nous voulons le faire avec une attitude positive, en gardant l’espoir et la confiance que nous allons tout faire pour passer à travers, avec l’aide de Dieu, oui AVEC l’aide de Dieu, car seulement LUI peut nous aider à faire ce qui nous paraît impossible et nous donner ce qui nous semble inaccessible.
Les 4 chandelles de l’Avent qui sont allumées à tour de rôle au cours des quatre dimanches précédant Noël, représentent l'espérance, la foi, la joie et la paix. Durant cette période de l’Avent, pourquoi ne pas essayer de vivre davantage de l’amour du Christ dans vos tâches et activités quotidiennes. Je pense que vous verrez de beaux fruits comme résultat et qui sait, peut-être que Noël prendra un tout autre sens pour vous cette année !
Que Dieu nous guide en cette période de l’Avent.