Audience générale du pape François – mercredi 21 août 2024

Ravenne – Battistero Neoniana – Mosaïque du Baptême du Christ Wikimedia Commons

Lors de son audience générale hebdomadaire, le pape François a évoqué la descente de l’Esprit Saint sur le Christ lors de son baptême. Il a déclaré que « Dans le Jourdain, Dieu le Père a oint Jésus du Saint-Esprit » c’est-à-dire qu’il a consacré Jésus comme roi, prophète et prêtre.

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus.

Le texte ci-dessous comprend également des parties non lues qui sont également données comme prononcées:

Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous réfléchissons aujourd’hui sur l’Esprit Saint qui descend sur Jésus lors du baptême du Jourdain et, de Lui, se diffuse dans son corps qui est l’Eglise. Dans l’Evangile de Marc, la scène du baptême de Jésus est décrite ainsi: «En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux: “Tu es mon Fils bien-aimé; en toi, je trouve ma joie”» (Mc 1, 9-11).

Toute la Trinité s’est donné rendez-vous, à cet instant, sur les rives du Jourdain! Il y a le Père qui se rend présent par sa voix; il y a l’Esprit Saint qui descend sur Jésus sous la forme d’une colombe et il y a celui que le Père proclame son Fils bien-aimé, Jésus. C’est un moment très important de la Révélation, c’est un moment très important de l’histoire du salut. Il nous sera bon de relire ce passage de l’Evangile.

Que s’est-il passé de si important dans le baptême de Jésus pour que tous les évangélistes le racontent? Nous trouvons la réponse dans les paroles que Jésus prononce, peu de temps après, dans la synagogue de Nazareth, avec une claire référence à l’événement du Jourdain: «L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Lc 4, 18).

Au Jourdain, Dieu le Père a «oint d’Esprit Saint», c’est-à-dire qu’il a consacré Jésus comme Roi, Prophète et Prêtre. En effet, dans l’Ancien Testament, les rois, les prophètes et les prêtres étaient oints avec de l’huile parfumée. Dans le cas du Christ, à la place de l’huile réelle, il y a l’huile spirituelle qui est l’Esprit Saint, à la place du symbole, il y a la réalité: il y a l’Esprit même qui descend sur Jésus.

Jésus était empli d’Esprit Saint depuis le premier instant de son Incarnation. Mais il s’agissait d’une «grâce personnelle», non communicable; à présent en revanche, avec cette onction, il reçoit la plénitude du don de l’Esprit mais pour sa mission que, comme tête, il communiquera à son corps qui est l’Eglise, et à chacun de nous. C’est pourquoi l’Eglise est le nouveau «peuple royal, peuple prophétique, peuple sacerdotal». Le terme hébreu «Messie» et le terme grec correspondant «Christ» — Christos —, qui se réfèrent tous deux à Jésus, signifient «oint»: il a été oint avec l’huile de la joie, oint avec l’Esprit Saint. Notre nom lui-même de «chrétiens» sera expliqué par les Pères dans le sens littéral: chrétiens signifie «oints à l’image du Christ» [1].

Il y a un Psaume de la Bible qui parle d’une huile parfumée, versée sur la tête du souverain prêtre Aaron et qui descend jusqu’au bord de son vêtement (cf. Ps 132, 2). Cette image poétique de l’huile qui descend, utilisée pour décrire le bonheur de vivre ensemble en frères, est devenue une réalité spirituelle et une réalité mystique dans le Christ et dans l’Eglise. Le Christ est la tête, notre Prêtre Suprême, l’Esprit Saint est l’huile parfumée et l’Eglise est le corps du Christ dans lequel il se diffuse.

Nous avons vu pourquoi l’Esprit Saint, dans la Bible, est symbolisé par le vent et prend même son nom à lui, Ruah. Il vaut la peine de nous demander aussi pourquoi il est symbolisé par l’huile, et quel enseignement pratique nous pouvons tirer de ce symbole. Lors de la Messe du Jeudi Saint, en consacrant l’huile dite «Chrême», l’évêque, se référant à ceux qui recevront l’onc-tion dans le baptême et la confirmation, dit: «Que chaque baptisé imprégné de l’onction sanctifiante, libéré de la corruption première, désormais temple de l’Esprit, répande la bonne odeur d’une vie pure». C’est une application qui remonte à saint Paul, qui écrit aux Corinthiens: «Car nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ» (2 Co 2, 15). L’onc-tion nous fait parfum, et même une personne qui vit avec joie son onction parfume l’Eglise, parfume la communauté, parfume la famille avec ce parfum spirituel.

Nous savons malheureusement que, parfois, les chrétiens ne répandent pas le parfum du Christ, mais la mauvaise odeur de leur péché. Et n’oublions jamais: le péché nous éloigne de Jésus, le péché nous transforme en huile rance. Et le diable, ne l’oublions pas, le diable entre par les poches — faites attention. Et cela ne doit pas nous dispenser de l’engagement de réaliser, dans la mesure de notre possible et chacun dans son propre domaine, cette vocation sublime d’être la bonne odeur du Christ dans le monde. Le parfum du Christ émane des «fruits de l’Esprit» qui sont «amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi» (Ga 5, 22). C’est ce que dit Paul, et qu’il est beau de rencontrer une personne qui possède ces vertus: une personne qui aime, une personne joyeuse, une personne qui bâtit la paix, une personne magnanime, qui n’est pas avare, une personne volontaire qui accueille tout le monde, une personne bonne. Il est beau de rencontrer une personne bonne, une personne fidèle, une personne douce, qui n’est pas orgueilleuse… Si nous nous efforçons de cultiver ces fruits et lorsque nous rencontrons ces personnes alors, sans que nous nous en apercevions, l’on sentira autour de nous un peu du parfum de l’Esprit du Christ. Demandons à l’Esprit Saint qu’il nous rende plus conscients oints, oints par Lui.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Église en sortie 9 décembre 2016

Cette semaine à Église en sortie, on s’entretient avec Suzanne Desrochers, adjointe au directeur de l’Office de catéchèse du Québec. On vous présente les moments forts de la cérémonie de fermeture de la Porte de la miséricorde de l’archidiocèse de Montréal à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Dans la troisième partie de l’émission, Francis Denis reçoit Francine Beaulieu-Roy qui nous parle de son livre intitulé « Projet de mariage, projet de vie ».

« Communion dans un seul Baptême »

de Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari a donné son Témoignage. le voici « Communion dans un seul Baptême »

« Il y a dix ans je suis allée en Irlande pour la première fois. J’y suis venue pour être proche d’une grande amie, Lieta Betoňo, les derniers jours de sa vie ; Elle était argentine et avait passé trente ans de sa vis en Irlande, dans la communauté du mouvement des Focolari. Je l’ai souvent entendue parler de l’accueil chaleureux qu’elle avait reçu dans ce pays. Moi aussi, au cours de mon bref séjour, j’ai non seulement admiré de magnifiques arcs-en-ciel, mais j’ai bénéficié du chaleureux esprit de famille dans les communautés que j’ai rencontrées.
Je retrouve ce même esprit ici, parmi vous et je suis heureuse de participer à ce Congrès Eucharistique International.

On m’a demandé de donner un bref témoignage sur le thème : « Communion dans un seul baptême ».

Le Baptême. Sans aucun doute, le baptême est le sacrement qui relie tous les chrétiens. Il constitue un lien d’unité, sacramentel.
Comme l’affirme le huitième rapport du Groupe de travail conjoint, de l’Église Catholique et du Conseil œcuménique des Églises sur les implications ecclésiologiques et œcuméniques du baptême commun : « Tous les chrétiens qui reçoivent l’unique Baptême dans l’unique Corps du Christ, ont reçu, en même temps, un appel radical à la communion avec tous les baptisés ». [Read more…]

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