Benoît XVI demande pardon pour les scandales de pédophilie

Une messe rassemblant plus de 15 000 prêtres a conclu l’année sacerdotale ce matin à Rome. Il s’agissait du plus grand nombre de concélébrants jamais réunis en la Place Saint-Pierre pour une même célébration.

Au cours de son homélie, le Pape est revenue sur le scandale des abus sexuels qui a marqué cette année du prêtre:

[I]l est ainsi arrivé que, proprement au cours de cette année de joie pour le sacrement du sacerdoce, sont venus à la lumière les péchés des prêtres – en particulier l’abus à l’égard des petits, où le sacerdoce chargé de témoigner de la prévenance de Dieu à l’égard de l’homme se trouve retourné en son contraire. Nous aussi nous demandons avec insistance pardon à Dieu et aux personnes impliquées, alors que nous entendons promettre de faire tout ce qui est possible pour que de tels abus ne puissent jamais plus survenir ; promettre que dans l’admission au ministère sacerdotal et dans la formation délivrée au cours du parcours qui y prépare, nous ferons tout ce qui est possible pour examiner attentivement l’authenticité de la vocation et que nous voulons mieux encore accompagner les prêtres sur leur chemin, afin que le Seigneur les protège et les garde dans les situations difficiles et face aux dangers de la vie.

Aux yeux du Pape, l’année sacerdotale ne fut pas pour autant un échec, car elle nous a poussé de reconnaître notre faiblesse humaine:

Si l’Année sacerdotale avait du être une glorification de notre prestation humaine personnelle, elle aurait été détruite par ces événements. Mais il s’agissait pour nous exactement du contraire : devenir reconnaissant pour le don de Dieu, un don qui se cache « dans des vases d’argile » et qui toujours de nouveau, à travers toute la faiblesse humaine, rend concret son amour en ce monde. Nous considérons ainsi que ce qui est arrivé est un devoir de purification, un devoir qui nous porte vers l’avenir et qui, d’autant plus, nous fait reconnaître et aimer le grand don de Dieu. De cette façon, le don devient l’engagement de répondre au courage et à l’humilité de Dieu par notre courage et notre humilité. La parole du Christ, que nous avons chanté comme chant d’entrée dans la liturgie de ce jour, peut nous suggérer en cette heure ce que signifie devenir et être prêtre : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29).

Malgré cette faiblesse donc, Dieu a besoin de nous tous, et besoin d’hommes pour le servir à travers le sacerdoce:

Le sacerdoce n’est donc pas seulement une « charge », mais un sacrement : Dieu se sert d’un pauvre homme pour être, à travers lui, présent pour les hommes et agir en leur faveur. Cette audace de Dieu qui se confie à des êtres humains et qui, tout en connaissant nos faiblesses, considère les hommes capables d’agir et d’être présents à sa place – cette audace de Dieu est la réalité vraiment grande qui se cache dans le mot « sacerdoce ». Que Dieu nous considère capables de cela, que de cette manière il appelle les hommes à son service et qu’ainsi de l’intérieur il se lie à eux : c’est ce que, en cette année, nous voulions considérer et comprendre à nouveau. Nous voulions réveiller la joie que Dieu nous soit si proche, et la gratitude pour le fait qu’il se confie à notre faiblesse ; qu’il nous conduise et nous soutienne jour après jour. Nous voulions aussi ainsi montrer à nouveau aux jeunes que cette vocation, cette communion de service pour Dieu et avec Dieu, existe – et plus encore, que Dieu est en attente de notre « oui ».

Télévision Sel + Lumière a présenté en direct la messe de clôture de l’année sacerdotale et la représentera à 15h30HE en français.

Lettre de Mgr Pierre Morissette: une parole d’espérance dans un tourbillon médiatique

Évêque de Saint-Jérôme et président de la CECC, Mgr Pierre Morissette a rendu public à la fin de la semaine dernière une « Courte réflexion sur un sujet difficile ». Ce sujet est bien entendu l’avortement. S’adressant d’abord à ses prêtres et ses diocésains, la réflexion de Mgr Morissette nous dit qu’au-delà des principes qui nous guide, nos gestes doivent parler d’eux-mêmes. Sa réflexion qui mérite d’être lue, se veut certe une parole d’espérance, selon le veut même de l’évêque, mais aussi un appel aux membres de la communauté chrétienne de se regarder eux-mêmes et de voir comment il est possible, au nom de cette communauté, de poser des gestes concrets sans nécessairement attendre que le gouvernement le fasse à notre place. Voici la réflexion dans son intégralité.

COURTE RÉFLEXION SUR UN SUJET DIFFICILE

L’intervention de M. Le Cardinal Ouellet à une Campagne Québec-Vie à Québec a remis l’avortement à l’avant-plan de l’actualité. Déjà, la décision du gouvernement Harper de ne pas inclure l’avortement dans son plan pour la santé maternelle femmes au Tiers-Monde avait fait jaser dans les chaumières au Canada.

Une fois de plus, on peut constater jusqu’à quel point ce sujet est difficile à aborder publiquement et comment les émotions montent rapidement à la surface.

La position de l’Église catholique est bien connue : l’Église est « pour la vie ». C’est probablement d’ailleurs l’un des aspects les plus connus sur l’enseignement moral. C’est une position que l’Église partage avec bien d’autres intervenants d’horizons divers dans notre société; elle n’est donc pas isolée dans sa position « pour la vie ».

Mais que veut dire « être pour la vie »? Cela signifie, dans un premier temps, avoir des principes qui nous guident dans une position en faveur de la vie. Mais cela veut dire aussi poser des gestes qui aident à protéger la vie là où elle est particulièrement menacée :

  • Que faire pour cette jeune fille de 15 ans qui se découvre enceinte, qui craint la réaction de ses parents et qui subit toutes sortes de pressions qui la poussent vers l’avortement
  • Quel soutien apporter à cette jeune femme que son conjoint quitte dès qu’il apprend qu’elle est enceinte?
  • Quelle porte ouvrir à cette jeune mère de famille qui se retrouve enceinte alors qu’elle a déjà trois autres bouches à nourrir et qu’elle ne sait plus comment joindre les deux bouts?

Ces exemples nous rappellent qu’il ne suffit pas, dans notre position « pour la vie », de rappeler les principes. Il faut offrir des alternatives à celles qui ne voient plus comme option que l’avortement. Nous connaissons bien les paroles de Jésus rapportées en Mt.26 :
« J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire… »
Peut-être ajouterait-il aujourd’hui :
« J’étais enceinte et paniquée et vous m’avez accompagnée ».

Un tel agir se situe dans la longue tradition de l’Église, tradition qui consiste à répondre aux besoins concrets des personnes. Dans les époques et les sociétés où l’on ne s’occupe pas des malades, l’Église ouvre des hôpitaux. Dans les époques et les sociétés où l’éducation des enfants importe peu, l’Église ouvre des écoles. Dans notre monde où, pour certaines femmes, l’avortement apparaît comme la seule option possible pour sortir d’une situation difficile, que peut faire l’Église? La charité des chrétiens et des chrétiennes est sans doute assez inventive pour trouver des réponses de compassion, que ce soit par l’écoute, l’accompagnement personnel et même de ressources institutionnelles comme cela existe dans certains milieux.

+Pierre Morissette
Évêque de Saint-Jérôme

L’Assemblée des évêques du Québec lance un appel au calme et au dialogue respectueux

Toute femme enceinte doit être accompagnée, aidée et aimée, affirme Mgr Veillette.

Nous publions le communiqué du président des évêques catholiques du Québec:

Lundi 17 mai 2010

La question de l’avortement est une des plus difficiles et des plus douloureuses que notre société ait à affronter. Elle évoque tellement de drames humains et de déchirements des consciences que les passions se déchaînent très rapidement dès que le sujet est évoqué. L’actualité récente l’a de nouveau illustré.  L’âpreté des échanges sur cette question, comme sur celle de l’euthanasie, montre à l’évidence qu’il y a chez nous des divergences profondes sur la façon de concevoir l’être humain.

Il faut de toute urgence recréer un climat de sérénité et de respect pour un dialogue public rationnel. Il serait extrêmement dommageable pour notre collectivité de laisser perdurer une ambiance où dominent la malveillance et le jugement à l’emporte-pièce.

Là où tous devraient s’entendre, « pro-vie » comme « pro-choix », c’est sur la nécessité absolue de mettre en place des mesures pour que toute femme enceinte en détresse puisse être accompagnée, aidée, entourée et aimée. Il ne faut jamais que ce soient la détresse, la misère ou le désespoir qui acculent des femmes à considérer  une option aussi grave que l’avortement. De fait, à nos yeux, aucun vrai choix n’est possible, en conscience, s’il n’y a pas vraiment deux options possibles et si l’avortement est la seule voie envisagée ou envisageable.

La conviction fondamentale de l’Église catholique dans ce domaine est bien connue. Jean-Paul II l’avait clairement rappelée  en 1995 dans son encyclique L’Évangile de la vie: dès notre conception dans le sein de notre mère, nous sommes déjà tous et toutes un être personnel, infiniment précieux, qui est l’objet de l’amour inconditionnel de Dieu.  Mais nous savons bien que cette conviction n’est pas partagée par tous nos concitoyens et concitoyennes. Il nous faut donc, comme société, trouver le moyen de vivre et de cheminer dans l’écoute et le respect mutuels.

+ Martin Veillette
Évêque de Trois-Rivières
Président, Assemblée des évêques catholiques du Québec

Les évêques canadiens passent au web 2.0

ceccweb2La conférence des évêques catholiques du Canada a lancé vendredi son nouveau site internet. Plus attrayant sur le plan visuel, le site se veut aussi beaucoup plus fonctionnel. La CECC lance du même coup le blogue des évêques. Ceux-ci pourront en tout temps alimenter ce blogue de leurs réflexions et leurs points de vue. Seront-ils pour autant plus accessibles? Espérons qu’un grand nombre d’entre eux y contribuent.

L’archevêque d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, est l’un des plus redoutables blogueurs de l’Église catholique au Canada. The Journey of a bishop (Parcours d’un évêque) est constamment mis à jour par son auteur, surtout dans la langue de Shakespeare.

À la veille de la 44e Journée mondiale des communications sociales, le président de la CECC, Mgr Pierre Morissette, y va d’un message vidéo pour présenter le nouveau site. Fait à noter, les évêques du Canada furent les premiers à avoir un site web. C’était en 1996.  www.cecc.ca

Abus sexuels: ce que l’Église fait et ce qu’elle devrait faire

Perspective hebdo – spéciale de Pâques, avec Mgr Paul-André Durocher, évêque d’Alexandria-Cornwall

Le passage mort-résurrection s’apparente-t-il à la crise que traverse l’Église présentement ? Comment envisager la résurrection ? L’évêque d’Alexandria-Cornwall aborde de front la délicate question des abus sexuels et les moyens qu’il faut se donner pour prévenir d’autres blessures. Selon lui, on ne peut laisser à chaque diocèse la liberté d’adopter un protocole lorsque des allégations d’abus sexuels à l’endroit d’un membre du clergé ou d’un agent de pastorale sont transmises à l’Église. Une entaille à l’autorité de l’évêque sur son diocèse serait donc nécessaire.

Au-delà de la crise, Mgr Durocher aborde la question de la maturité affective du prêtre et des grands défis auxquels sont confrontés ces hommes d’Église. De la mort sur la Croix surgit la Vie donnée par Amour. C’est dans cette optique qu’a été réalisée cette entrevue.


Les évêques canadiens signalent leur appui à BXVI

Le président de la CECC, Mgr Pierre Morissette, a envoyé le 29 mars une lettre au Pape pour réitérer leur appui indéfectible au souverain pontife. Nous la publions dans son intégralité. 

    
Très Saint-Père,

Au nom des évêques du Canada, je vous écris aujourd’hui pour vous assurer de notre appui sans équivoque à l’heure où nous trouvons dans la presse canadienne et étrangère un nombre sans précédent de reportages qui prétendent que vous n’auriez pas su réagir aux cas d’agression sexuelle de mineurs. Nous reconnaissons avec admiration et gratitude le leadership vigoureux et résolu dont vous faites preuve face à ces crimes odieux.

Nous en avons fait l’expérience ici au Canada, où la mise en application, depuis 1992, des dispositions du document De la souffrance à l’espérance a reçu votre appui et vos encouragements énergiques, avant comme après votre élection au siège pontifical. Nous apprécions tout spécialement le leadership dont vous avez fait preuve lors de votre rencontre avec le Chef national Phil Fontaine, Monseigneur V. James Weisgerber et d’autres invités en exprimant vos profonds regrets et votre vive empathie aux victimes de diverses formes d’abus parmi les membres des Premières Nations qui ont fréquenté nos anciennes écoles    résidentielles. Vos paroles de réconfort et de compréhension sont d’un grand prix pour toutes les personnes qui ont assisté, au Vatican, à cet événement historique.

Très Saint-Père, en abordant la semaine solennelle où nous marchons à la suite de Jésus vers la Croix et la Résurrection, nous vous assurons de nos prières pour vous et pour toutes les victimes de violence sexuelle dans l’Église catholique et dans presque tous les secteurs de la société. Nous savons que, sous votre direction, nous pourrons passer de la souffrance à la guérison.

Puisse Notre Seigneur, qui a manifesté par sa résurrection des morts le triomphe de l’amour divin sur le mal, vous donner sa force dans les jours qui viennent. Croyez bien que nous appuyons les efforts que vous faites pour guider l’Église sur la voie « de la guérison, du renouveau et de la réparation» et ne doutez pas de notre affection sincère dans le Christ notre Seigneur.

+ Pierre Morissette
Évêque de Saint-Jérôme
Président
Conférence des évêques catholiques du Canada

De nombreuses conférences épiscopales ont manifesté leur appui au Pape depuis quelques jours. C’est le cas des évêques de France qui étaient réunis en plénière à Lourdes la semaine dernière.

Vendetta et chemin de Croix

 

Ce midi le diocèse de Québec a émis un communiqué rappelant les mesures du diocèse de Québec pour les cas d’abus sexuels par des prêtres. On peut également lire un message du cardinal Marc Ouellet:

La question des abus sexuels commis par des prêtres est un drame innommable qui affecte tous les catholiques. Je suis moi-même profondément troublé à la confirmation de chaque cas.  Tel qu’étayé dans ce communiqué, je tiens fort à notre politique de tolérance zéro sur la question.

Je dénonce toutefois le procès d’intention véhiculé présentement par plusieurs médias visant à mêler le pape Benoît XVI à la dissimulation de cas d’abus sexuels. Le Saint-Père a toujours témoigné du même esprit de tolérance zéro à ce sujet, et ce lors de chacune de ses responsabilités menant à son pontificat. Prétendre le contraire, c’est se tromper profondément sur cet homme de compassion et de justice.

À l’aube de la Semaine sainte de cette Année sacerdotale, ma prière va à toutes les victimes de cas d’abus sexuels pour qui l’actualité rappelle de douloureux souvenirs. « Plus jamais », voilà mon plus grand souhait pour elles et notre Église.

Il y a une semaine, Mgr Pierre Morissette, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada et évêque de Saint-Jérôme, dénonçait déjà le procès d’intention fait à l’endroit de Benoît XVI. Sept jours plus tard, la situation ne s’est guère apaisée, au contraire. Si les propos du cardinal Ouellet sont d’abord pour les victimes d’abus par des prêtres, il prend clairement la défense du Pape qui, selon lui, aurait toujours été guidé par une politique de ‘tolérance zéro’. Tolérance zéro est la nouvelle politique des croyants en Église qui attendent que leurs évêques et leurs prêtres aient le leadership et l’intégrité qu’exige leur position.

La tempête médiatique aux allures de vendetta lancée par le New York Time depuis deux jours rend très difficile tout discernement ou toute réflexion.  Si l’Église institution se replie sur elle-même, qu’en sera-t-il de la confiance des croyants envers elle et les hommes qui la dirigent ? Il importe que l’institution, tout en étant la plus transparente possible, n’adopte pas une attitude défensive, même si elle est attaquée de toutes parts. Elle doit demeurer à l’écoute des signes des temps, à l’écoute des homme et des femmes qui, bien qu’ébranlés, cherchent toujours le chemin du bonheur et de la vie. Ce chemin, le Christ nous l’a montré par sa croix et continue de le faire à travers sa Parole.

À la veille de la Semaine Sainte, nous sommes appelés à accepter nos torts, demander pardon, pardonner, aller de l’avant et devenir meilleurs. Cela vaut pour chacun de nous. Cela vaut pour l’Église.

Lettre pastorale de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande

(NDLR: Nous publions l’intégral de la lettre de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande signée le 19 mars et rendue publique à Rome à midi samedi. Nous publions ici la version officielle en français. Le Vatican a également colligé des ressources et autres documents pontificaux liés au sujet des abus sexuels sur une page spéciale.)

Lettre pastorale du Saint-Père Benoît XVI aux catholiques d’Irlande

1. CHERS FRERES ET SŒURS DE L’EGLISE EN IRLANDE, c’est avec une profonde préoccupation que je vous écris en tant que Pasteur de l’Eglise universelle. Comme vous, j’ai été profondément bouleversé par les nouvelles apparues concernant l’abus d’enfants et de jeunes vulnérables par des membres de l’Eglise en Irlande, en particulier par des prêtres et des religieux. Je ne peux que partager le désarroi et le sentiment de trahison que nombre d’entre vous ont ressenti en prenant connaissance de ces actes scandaleux et criminels et de la façon dont les autorités de l’Eglise en Irlande les ont affrontés.

Comme vous le savez, j’ai récemment invité les évêques irlandais à une rencontre ici, à Rome, pour rendre compte de la façon dont ils ont affronté ces questions par le passé et indiquer les mesures qu’ils ont prises pour répondre à cette grave situation. Avec certains prélats de la Curie romaine, j’ai écouté ce qu’ils avaient à dire, tant individuellement qu’en groupe, tandis qu’ils présentaient une analyse des erreurs commises et des leçons apprises, et une description des programmes et des protocoles aujourd’hui mis en place. Nos réflexions ont été franches et constructives. Je nourris l’espoir que, par conséquent, les évêques se trouvent à présent dans une position plus forte pour accomplir le devoir de réparer les injustices du passé et pour affronter les thèmes plus vastes liés à l’abus des mineurs selon des modalités conformes aux exigences de la justice et aux enseignements de l’Evangile.

2. Pour ma part, compte tenu de la gravité de ces fautes, et de la réponse souvent inadéquate qui leur a été réservée de la part des autorités ecclésiastiques dans votre pays, j’ai décidé d’écrire cette Lettre pastorale pour vous exprimer ma proximité et vous proposer un chemin de guérison, de renouveau et de réparation.

En réalité, comme de nombreuses personnes dans votre pays l’ont observé, le problème de l’abus des mineurs n’est pas propre à l’Irlande, ni à l’Eglise. Toutefois, le devoir qui se présente désormais à vous est celui d’affronter le problème des abus qui ont lieu au sein de la communauté catholique irlandaise et de le faire avec courage et détermination. Personne ne peut imaginer que cette situation douloureuse sera résolue dans de brefs délais. Des progrès positifs ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire. La persévérance et la prière sont nécessaires, ainsi qu’une grande confiance dans la force de guérison de la grâce de Dieu. [Read more…]

La pastorale au féminin

Professeure Karlijn Demasure, de l'Université Saint-Paul à Ottawa

Pr Karlijn Demasure

Nous profitons de la Journée internationale de la femme pour examiner de près le rôle des femmes dans la communauté chrétienne, que ce soit en Afrique, en Europe ou chez nous. Depuis les premiers disciples et les figures présentées dans la bible, nous tentons de voir comment elles continuent de façonner l’Église.

Pr Karlijn Demasure, Théologienne à l’Université Saint-Paul, Ottawa
Sr Marie-Noëlle Chaumette, religieuse Xavière, pilier de S+L
Dominique Tétrault, missionnaire laïque à Montréal – au téléphone
Ce lundi 19h05 et 23h05 et sur le web

Perspectives hebdo: la mondialisation de la solidarité

Mildred Jean-Paul et François Gloutnay

Invités: Mildred Jean-Paul du Groupe professionnel haïtien de Toronto qui nous parle des initiatives de la diaspora haïtienne cinq semaines après le tremblement de terre en Haïti et François Gloutnay de Développement et Paix qui présente la campagne Carême de partage 2010.

La solidarité est au cœur de l’enseignement social de l’Église catholique, mais de quelle solidarité s’agit-il ? Six semaines après le tremblement de terre qui a provoqué une mobilisation sans précédent à l’échelle de la planète, il est à-propos de prendre un peu de recul et de voir ce que peut être cette solidarité à plus long terme. Quel type d’humanité voulons-nous ? Comment y parvenir ? Quel est le rôle de l’Église à ce niveau ? Les réponses se trouvent à la fois dans notre quotidien et dans des structures qui visent à sensibiliser et les uns et aider les autres. Avec les propos du cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, s.d.b., archevêque de Tegucigalpa et du Dr Eric A. Pierre, consul honoraire d’Haïti à Toronto.

Émission disponible en ligne.

Secured By miniOrange