Chaque artiste représente les saints d’une façon différente. Pour certains, c’est la compassion d’un saint qui retient l’attention; pour d’autres, c’est son courage ou son zèle. Chaque saint ou sainte est peint d’une façon différente parce que chacun de nous voit dans cette personne des traits qui nous rejoignent pour notre époque aujourd’hui. C’est pourquoi presque chaque catholique a son saint ou sainte préférée, dont l’exemple renforce ses valeurs et l’aide à cheminer dans la vie selon ses convictions.
J’avoue que j’ai une affinité toute particulière avec Saint Dominique, dont l’Église célèbre aujourd’hui la fête. Je l’aime ni pour sa piété, ni pour un prétendu zèle apostolique. Je l’aime parce qu’il a su faire ce qu’un grand nombre d’hommes et de femmes ont du mal à faire : bâtir des ponts avec les marginalisés de la communauté humaine.
Dominique a vécu à l’époque de l’Église puissante, de l’Église triomphante. Les monastères étaient dotés de grandes terres; les évêques voyageaient à cheval, les voitures de luxe à l’époque. Un nombre croissant de gens, réagissant à ce scandale, participait à des mouvements orientés vers une pauvreté austère. Ces regroupements de gens vivant une spiritualité rigoureuse sont devenus les mouvements hérétiques, des phénomènes qui avaient le potentiel de devenir des églises parallèles. C’étaient des gens portant le désir de vivre selon un grand idéal spirituel, des gens qui croyaient vivre selon les exigences de l’Évangile. [Read more…]