Réflexion grano-machiste estivale

ou Lettre à toi que j’ai vue ce matin

Je marchais vers le studio ce matin, comme tous les autres. Je traversais le quartier de la haute finance. Employés de bureau, gens d’affaires, banquiers, avocats, tous marchaient d’un bon pas sur les trottoirs de Bay Street. C’est alors que je t’ai vue. Jeune, branchée, à l’allure professionnelle, confiante avec une certaine nonchalance. Voilà. J’étais presque charmé quand je remarquai cet objet fumant au bout de tes doigts. Pourquoi?

Que fais-tu à ta beauté? Pourquoi cette course vers la mort? Que caches-tu pour chercher à tout prix à aspirer ce tube qui ne fera que t’enlaidir? Ton fardeau est-il plus grand que celui de Marie-Madeleine?

Bien sûr, tu t’en fous. «Tu es marié, me dis-tu.» Absolument, et j’ai marié la plus belle… Ce n’est toutefois pas une raison pour t’empoisonner! 

À toi, blonde, brune, noire que j’ai croisée ce matin je dis : Dieu t’a créée si belle. Pourquoi cherches-tu à ruiner une telle création, un si grand chef d’œuvre? Lâche cette cigarette que je ne saurais voir et profite de l’été! C’est Dieu qui nous l’a donné.

Focus catholique: Caritas in Veritate

Nous présentons cette semaine une édition spécale de Focus catholique dans le cadre de la parution de Caritas in Veritate. Pour comprendre cette dernière encyclique de Benoît XVI et sa réception auprès des catholiques du monde, des leaders politiques et des gens d’affaires.

  • Michael Casey, directeur général de Développement et Paix;
  • Renaude Grégoire du bureau de Justice sociale des Sœurs de Sainte Anne;
  • Les propos de Terence Corcoran, éditeur du Financial Post.

Lundi 20 juillet 19h et 23h
Vendredi 24 et dimanche 26 juillet 19h30 et 23h30
L’émission sera disponible sur la page de l’émission dès mardi.

S’engager au service de l’humanité ou l’authentique vocation au progrès

Caritas in VeritateIl fut une époque où la publication d’une encyclique, d’une encyclique à caractère social de surcroit, aurait eu une résonnance monstre sur toute la planète, spécialement dans les pays marqués d’une forte tradition chrétienne. La chose est moins évidente de nos jours. À l’ère de Twitter et de la nouvelle instantanée, il est de plus en plus difficile de se saisir d’un texte magistral, encore plus lorsqu’il s’inspire d’une Parole éternelle et d’une doctrine sociale qui se développe depuis plus d’un siècle. Caritas in Veritate ne déroge pas à cette ‘règle’. La troisième encyclique de Benoît XVI s’inscrit dans l’enseignement social de l’Église en mettant en évidence des éléments ou des balises qui peuvent aider à traverser la crise économique actuelle. Mais voilà, les pistes sont tellement nombreuses, que le lecteur peu finir par perdre le fil conducteur du document. En bref, quelques recommandations du Saint-Père:

  • résister à une réduction des systèmes de sécurité sociale ;
  •  soutenir les syndicats et le droits des travailleurs dans une économie marquée par la mobilité de la main d’œuvre ;
  • combattre la faim en investissant entre autres dans les infrastructures rurales ;
  • garantir un emploi stable pour tous comme objectif économique ;
  • protéger l’écologie de la planète
  • réduire la consommation d’énergie des pays riches
  • s’ouvrir à la vie (i.e. s’opposer à des mesures comme l’avortement et le contrôle des naissances) ;
  • investir davantage en éducation ;
  • s’opposer aux abus de la biotechnologie ;
  • réformer les Nations Unis ;
  • etc.

La liste est longue. Pour s’y retrouver, il faut retourner à la mesure de nos gestes et actions et de leur objectif: la personne humaine. Le Pape le rappelle avec force :

Je voudrais rappeler à tous, et surtout aux gouvernants engagés à donner un nouveau profil aux bases économiques et sociales du monde, que l’homme, la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser.  no 25

La personne humaine est le premier souci du Pape dans cette encyclique consacrée au «développement humain intégral dans la charité et dans la vérité». Elle est au cœur de l’enseignement social de l’Église. En consacrant son premier chapitre au message de Populorum progressio sur le développement des peuples, Benoît XVI fait plus qu’honorer la mémoire de Paul XI, il confirme les intuitions et interprétations de la donne mondiale faites par le défunt Pontife il y a 42 ans. À une exception près: la mondialisation annoncée s’est faite à une vitesse incroyable, beaucoup plus que ce que croyait Paul VI. Cette explosion de l’interdépendance planétaire s’appuie sur une technologie qui évolue toujours en s’appuyant sur des fonds quasi illimités, une course au progrès qui a toutefois oublié beaucoup de gens en cours de route. Elle nous a fait oublier que le progrès est une vocation (no 16). Qu’est-ce qu’une vocation sinon une manière de devenir ce que nous devons être: pleinement humain, pleinement à l’image de Dieu! C’est pour réaliser cette vocation que l’on retrouve les deux pôles de l’enseignement de Benoît XVI réunis : l’amour (la charité) dans la vérité. [Read more…]

Une rencontre et une nomination

Photo: Presse Canadienne

Photo: Presse Canadienne

Après le président Obama, c’était au tour de Stephen Harper de rencontrer le Pape ce matin au Vatican. Un observateur en robe noire a déclaré à la presse que le premier ministre canadien n’avait pas l’hostie dans sa poche…

Blague à part, il est certain que la rencontre de ce matin n’avait pas l’envergure de celle dont nous avons été témoins hier après-midi. Tout de même, le premier ministre du Canada représente plus de 33 millions de citoyens dont plus de 14 millions sont catholiques.

La rencontre de ce matin aura duré une vingtaine de minutes. Pour l’heure, on sait que les deux hommes ont discutée entre autres du Sommet du G8, de l’Afrique et de liberté religieuse.

M. Harper a exprimé sa reconnaissance au Saint-Père « pour le leadership moral et humanitaire qu’il exerce en tant que défenseur de la dignité humaine, de la paix et de la liberté religieuse. »

Au cours du traditionnel échange de cadeau, le Pape a remis au premier ministre une médaille de son pontificat. Sur la table, aucune copie de l’Encyclique Caritas in Veritate parue mardi. À croire que les mauvaises langues qui affirment que M. Harper n’est pas un grand lecteur se sont rendues jusqu’à Rome.

Après les filles du couple Obama, les enfants du couple Harper ont également pu rencontrer le Pape qui, selon le même observateur, leur aurait remis des chapelets. Selon toute vraisemblance, les enfants les auraient mis dans leur poche en regardant leur père…

***

bishop-greccoCe matin, Benoît XVI a nommé Mgr Richard Grecco nouvel évêque de Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard. Il était évêque auxiliaire à Toronto depuis 2002. Le nouveau pasteur des catholiques de l’I.P.E. est licencié en théologie de l’Université grégorienne à Rome et docteur en Théologie de l’Université de St. Michael’s College. Originaire de St. Catharines en Ontario, il a été professeur de séminaire, curé et vicaire général de son diocèse d’origine avant d’être nommé évêque. Il avait remplacé en 2002 Mgr Nicholas Di Angelis, aujourd’hui évêque de Peterborough.

C’est donc dire que Toronto perd celui qui servait l’ensemble des communautés ethniques du diocèse.

Il est clair que Mgr Grecco fera beaucoup de bien au diocèse de Charlottetown. Le seul petit hic est sa méconnaissance du français, lui qui succède à  Mgr Vernon Fougère.  La langue de Molière aurait été un atout, même si le diocèse est unilingue.

Nous l’attendions

LETTRE ENCYCLIQUE
CARITAS IN VERITATE
DU SOUVERAIN PONTIFE
BENOÎT XVI
AUX ÉVÊQUES
AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES
AUX PERSONNES CONSACRÉES
AUX FIDÈLES LAÏCS
ET À TOUS LES HOMMES
DE BONNE VOLONTÉ
SUR LE DÉVELOPPEMENT
HUMAIN INTÉGRAL
DANS LA CHARITÉ ET DANS LA VÉRITÉ

lire le texte intégral…

Zoom spécial aujourd’hui à 19h30 et sur le web.

Memramcook, N.-B.: berceau de plusieurs naissances…

Les funérailles du Très Hon. Roméo Leblanc ce matin ont été l’occasion de tourner les projecteurs sur le berceau de l’Acadie. C’est là en effet que le peuple acadien s’est retrouvé après le « Grand Dérangement », pour se rebâtir et se disperser aux quatre coins des Maritimes. Ce territoire vallonné dont le clocher de l’église domine le village est en fait la plus vieille paroisse de cette Nouvelle Acadie.

Berceau de l’Acadie, Memramcook fut aussi une terre fertile pour l’Église catholique au Canada français. Le collège St-Joseph, où le défunt gouverneur général a étudié et où il reposait en chapelle ardente, était un haut lieu d’instruction des pères de Sainte-Croix (CSC).  C’est là qu’avec l’appui du père Camille Lefebvre, la bienheureuse Marie-Léonie Paradis fonda l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille, une communauté vouée au service du clergé. Après le décès du père Lefebvre en 1895, Mère Léonie déménagera la Maison-Mère de la communauté à Sherbrooke au Québec. Avant de mourir en mai 1912, elle avait fondé 38 missions répandues en Amérique du Nord et comptaient sur plus de 600 religieuses pour poursuivre ce charisme au service du Christ-Prêtre et de son Église.

Les choses ont certainement changé depuis, les charismes des communautés nouvelles sont différents, mais les vocations, qui paraissent moins nombreuses, n’en sont pas moins vraies, au contraire.

Ce qui ne changera jamais, c’est la fierté d’un peuple pour ces bâtisseurs, qu’ils eussent été Ministre des pêches, Gouverneur général ou fondateur de communauté religieuse. Par sa présence unanime à la célébration de ce matin, l’épiscopat du Nouveau-Brunswick nous rappelait l’attachement d’un peuple pour la foi qui l’a gardé vivant au moment des grandes épreuves.

L’étoile jaune illuminant le tricolore bleu-blanc-rouge est aussi ce rappel, aux Acadiens et au monde, de la filiation avec Marie. Plus qu’un appel à la mémoire, cette «étoile qui a guidé les matelots» saurait-elle encore inspirer les descendants d’Évangéline?

Il est encore possible de rendre hommage à Roméo LeBlanc sur le site de la SRC.

L’encyclique de Benoît XVI sur l’économie rendue public le 7 juillet

Finalmente! Le suspense durait depuis bientôt 2 ans. On l’a annoncée à quelques reprises et puis… rien. Mais cette fois-ci est la bonne. Le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Raffaele Martino, présentera l’encyclique à la presse mardi prochain. Certains affirment que la traduction latine du document, le latin était toujours la langue officielle de notre Sainte-Mère, a mis du temps. Ce n’est qu’une des nombreuses raisons qui ont retardé la signature puis la publication du document. La crise économique actuelle et le louvoiement des grands de la finance aux États-Unis ont certainement retenu l’attention du Saint-Père qui a pu peaufiner son message.

Caritas in Veritate, la première encyclique sociale de Benoît XVI est donc attendue. Rendez-vous mardi prochain!

D&P lavé de tout soupçon – Le rapport des évêques rendu public

Après quelques jours de suspense, la CECC vient de mettre en ligne le rapport du Comité d’enquête qui a vérifié les allégations de LifeSiteNews à l’effet que Développement et Paix serait venu en aide à des partenaires qui œuvrent des projets reliés à la promotion de l’avortement.  Le Comité d’enquête était composé de Mgr Martin W. Currie, archevêque de St. John’s et évêque de Grand Falls, à Terre-Neuve et Labrador, et de Mgr François Lapierre. P.M.É., évêque de Saint-Hyacinthe, au Québec. Ils ont été assistés dans leur travail par le directeur général de D&P, Michael Casey, le directeur adjoint Paul Cliche et André Charlebois, chargé de programmes pour l’Amérique latine.

Les allégations graves faites par le site pro-vie anglophone ont fait mal à l’organisme de solidarité des évêques canadiens. Elles avaient été lancées en pleine campagne « Carême de partage » la levée de fonds annuelle de l’organisme.

De passage dans nos studios le 19 juin dernier, le président de la CECC, Mgr James Weisgerber, avait déjà annoncé que D&P n’était pas coupable. Il annonçait également que le Comité faisait des recommandations afin qu’une telle situation ne se répète pas. Sur les 7 recommandations présentées, nous pouvons retenir les 4 suivantes :

  • que Développement et Paix exerce davantage de vigilance en exigeant  plus d’information sur d’éventuels partenaires et en entretenant des liens plus étroits avec les évêques qui siègent à son Conseil national ; 
  •  que des liens étroits soient tissés entre les partenaires de Développement et Paix et l’Épiscopat des pays où ils se trouvent ;
  • qu’une compréhension juste et saine de la doctrine sociale de l’Église soit favorisée auprès du personnel de Développement et Paix ; et
  • que s’établisse un dialogue ouvert et fructueux entre LifeSiteNews et les évêques du Canada.

Le Comité souligne également trois éléments-clés du fonctionnement de Développement et Paix, qui demeurent donc valides et sont suivis avec rigueur :

  1. Développement et Paix respecte les enseignements de l’Église catholique sur la dignité de toute vie humaine.
  2. Développement et Paix n’appuie aucun projet lié à l’avortement.
  3. Développement et Paix n’appuie financièrement aucun groupe ou organisme ; il finance plutôt des projets précis, qui doivent être approuvés sur une base individuelle.

Bien sûr, le dépôt du rapport d’enquête et de ses recommandations ne marque pas la fin de ce feuilleton. Il faudra voir si LifeSiteNews acceptera le rapport et la main tendue par la conférence des évêques. Plus importants encore, les évêques canadiens qui retenaient la contribution de leur diocèse à D&P seront-ils convaincus par les conclusions du Comité?  Leur décision aura un impact majeur sur la mesure de l’aide apporté par l’organisme à divers projets qui viennent en aide à nos frères et sœurs qui ont besoin de notre soutien.

S’il est une chose, les allégations de LifeSite et l’enquête de la CECC qui a suivie auront permis de réaffirmer que Développement et Paix relève des évêques catholiques du Canada et est donc redevable à ces derniers. Aux yeux de certains, ce lien aurait été omis, voire abandonné, au cours des dernières années. Les résultats de l’enquête et les recommandations faites aujourd’hui confirment la crédibilité et la catholicité de l’organisme. Il faudra maintenant tourner la page et permettre à D&P de poursuivre l’engagement pris par nos pasteurs, il y a plus de 40 ans : donner des pieds et des mains à l’évangile dans des régions du monde qui en ont grandement besoin.

Gauche, droite, conservateur ou libéral, pro-vie ou pro justice sociale: il est temps de sortir de ces catégories qui nous divisent. Soyons catholiques. Soyons le levain dans la pâte!

Exclusif: le supérieur de la FSSPX à S+L

« Quoi que nous fassions, nous sommes toujours des brebis galeuses. » C’est ce qu’écrivait le supérieur de la Fraternité sacerdotale saint Pie X au Pape Benoît XVI, dans une lettre affirmant que la vingtaine d’ordinations sacerdotales qui auront lieu dans quelques jours, et jugées illégitimes par Rome, ne sont pas des actes de désobéissance mais de survie. Galeuses ou pas, les brebis font toutes partie du Peuple de Dieu. C’est dans cet esprit que Télévision Sel + Lumière a reçu dans ses studios Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX et successeur de Mgr Marcel Lefebvre.


Obtenir le lecteur Flash pour voir cette vidéo.

L’intégrale de l’entrevue réalisée par le directeur de S+L, le père Thomas Rosica, csb, ainsi que la transcription complète de l’entretien sont disponibles sur la page de Témoin.

L’homme est sympathique, voire charmant. Ces propos laissent parfois perplexes et poussent à la réflexion. À la fin de l’entretien,on peut même se demander qui était en marge de l’Église. Voici la transcription de quelques extraits de l’entretien à propos de la levée des excommunications, l’affaire Williamson et des éléments de Vatican II qui causent problème à la Fraternité.

Sur le rôle de la FSSPX:

P. Rosica : Quelle formation que vous avez eu… suspendu… et puis après vous avez vécu sous l’excommunication… qu’est ce que ça vous a fait pendant votre formation de prêtre et même pendant votre vie d’évêque?

Mgr Lefebvre : Si vous voulez, je crois que notre première préoccupation c’était de faire notre devoir. Et notre devoir c’était de s’occuper de ces gens qui venaient vers nous en disant : « Aidez-nous, au secours, chez nous ça ne va plus… je sais pas… le prêtre fait n’importe quoi…» C’est surtout comme ça qu’est née notre société. Si on peut dire. C’est des réactions de catholiques qui ont dit « mais moi j’veux rester catholique, j’veux pas entrer dans une autre religion. » Y’a tellement de scandales un peu partout que les gens secoués, choqués, perdus, se sont agglutinés en disant : «Mais occupez-vous de nous.» C’était un des tout grands principes pendant toutes ces années jusqu’à maintenant. Nous n’avons jamais voulu ou prétendu faire de l’apostolat euh… par propre initiative. Nous ne nous sommes jamais attribués une mission. La seule chose que nous nous sommes attribués, on ne se l’est même pas attribuée nous-mêmes. Ce sont les fidèles qui ont appelés au secours. Ça toujours été comme ça. Donc, répondre à l’appel. Et même encore aujourd’hui, lorsque nous ouvrons une nouvelle maison, même quand nous allons dans de nouveaux pays, c’est pas nous qui précédons, c’est pas nous qui faisons le plan en disant bon, cette année on va attaquer tel pays. Non, non, non, ce sont des fidèles dans ce pays qui nous disent: « Au secours, venez nous aider.» Et c’est toujours notre… on peut dire notre action a toujours été conçue ainsi.

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En ce pays…

Aujourd’hui 24 juin, fête de Saint-Jean Baptiste, fête de la Saint-Jean, Fête Nationale… notre manière de vivre cette journée dépend de l’endroit où nous nous trouvons et de notre regard sur l’histoire. Québécois expatrié, Franco-Ontarien d’adoption, cette fête revêt désormais  pour moi une nouvelle signification. La langue et la culture qui m’ont façonné, m’ont permis d’entrer en relation avec les autres, de découvrir un univers riche en mots, en paroles et en humanité.

Cette richesse apparaît d’autant plus belle à la lumière de la foi. Lorsque l’on connaît l’histoire de notre peuple, sa résistance, sa résilience mais aussi sa joie et sa fierté, il est difficile de cacher les fondations chrétiennes qui ont été le ciment de cette société. Je n’oserais ici me prendre pour un père Lacroix, que j’aime beaucoup d’ailleurs, mais si nous sommes d’accord que l’appel à la mémoire d’un groupe, d’un peuple, est important, on ne peut commencer la ligne du temps aux années soixante-dix, ni choisir les facettes de notre histoire qui nous plaisent le plus. Comment autrement pouvons-nous devenir ce que nous devons être? Comment imaginer l’avenir? Comment espérer?

Il aura fallu que je quitte mon pays, à l’image d’Abraham, pour découvrir la richesse d’une terre qui va plus loin que le Saint-Laurent ou la Baie James, plus loin même que l’Atlantique ou le Pacifique. Une terre où foi, langue et culture se conjuguent au présent, au passé et au futur.

Il m’arrive parfois d’avoir l’impression de prêcher dans le désert. Mais le Baptiste l’a fait. C’est vrai, il a perdu la tête… mais la mienne est bien ancrée, remplie d’histoires de ces ancêtres qui ont travaillé dur, qui marchaient pieds nus pour aller à la messe pour ne pas briser leurs chaussures, qui savaient danser et se réjouir avec simplicité.   J’aspire à avoir du cœur comme eux et elles. Un cœur à l’ouvrage, mais surtout un cœur qui espère pour les siens, pour son peuple et pour son Église.

Romantique, oui! Bonne Saint-Jean!

Un chant pour aujourd’hui: En ce pays – Robert Lebel

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